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qui est là ? ▹ posts envoyés : 339 ▹ points : 22 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : miserunt (avatar), tumblr (image), eddy de pretto, the white stripes (textes ▹ avatar : matt gordon ▹ signe particulier : assez tatoué pour être fiché, toujours cassé, un accent anglais incompréhensible , on ne peut pas le louper
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| Sujet: overdose (mayox) Sam 13 Oct - 18:23 | |
| Crash va m’tuer.
J’m’installe sur le vieux fauteuil en cuir récupéré à la déchetterie au moment d’l’ouverture. Abra (le pseudo du type est Abraxas sur internet) est déjà prêt sur son tabouret et enfile des gants plus ou moins propre en remuant sa tête sur l’électro énervée qui tonne jusqu’au fin fond d’nos corps en ébullition. J’suis tellement arraché que j’entends même plus, y a juste les basses qui font vibrer mes côtes. Juste la foule qui sautent en rythme qui m’prouve que y a encore d’la musique. Mon cerveau surchauffe, et c’est comme si mon crâne était trop petit pour le contenir, comme s’il appuyait d’ssus et que bientôt ma tête allait exploser en un millier de morceaux d’chaires et d’os. Ca serait drôle. S’exploser le crâne, littéralement. Je souris à cette idée pendant qu’Abra se poste d’vant moi. Quoi cette fois ? j’lis sur ses lèvres en plissant des yeux. Il hausse les sourcils. Ses paupières tombent sur ses iris, surtout à droite. Le mec est ivre morte. J’attrape ma lèvre inférieur et la tire vers le bas. Fils de pute. Là, ici. j’montre l’intérieur de ma bouche. J’sais pas pourquoi l’idée m’a traversée comme un éclair. P’t’être bien qu’le thé chez la vioque, tante éloignée ou j’sais pas quelle connerie m’a grignoté un bout du cerveau. P’t’être encore que j’pense à papa. Il disait souvent ça. vous êtes des fils de pute. haha, ça a le mérite d’être vrai en plus. ça m’faisait rire. P’t’être j’sais pas. Quoi qu’il en soit, Abra il s’approche avec le dermographe en marche. Mon coeur s’accélère, j’anticipe la douleur diffuse des vibrations de l’aiguille à travers ma peau. J’fixe le plafond, le néon qui déconne juste au-dessus d’nous. Au moment où l’aiguille est presque dans ma bouche, quelqu’un trébuche et bouscule le tabouret d’Abra. Il ripe et l’aiguille s’enfonce entre mes dents. Merde ! - Bordel, enculé ! que j’écris. J’repousse Abra en arrière d’un revers de manche, je saute sur mes jambes et attrape le type qui s’est étalé par son sweat. T’peux pas faire gaffe, connard ? Il capte rien, trop bourré. Je l’envoie plus loin dans la foule où il s’effondre de la même manière sur d’autres habitués. Dominos humains sur deux rangés. Je crache par terre un mélange de salive et de sang. Le délicieux goût métallique glisse sur mon palais. Allez, dépêche, j’ai d’autres clients moi. qu’Abra s’plaint. C’est vrai que y a du monde installé sur les divans autour de son petit coin. Mais les types sont plutôt occupés à sniffer une trace de coke, ou même de se piquer.
J’recommence a entendre la techno planante qui secoue la foule. Et par la même occasion, j’aperçois dans la foule le corps désarticulé familier. On sourire étire ma joue. J’fais signe à Abra d’m’attendre. Il soupire et se laisse tomber dans le fauteuil et joue avec son dermographe. Je m’enfonce entre les corps et tend le bras jusqu’à l’attrapper et la tirer d’un coup en arrière. Elle sursaute avant de me reconnaître. May et sa gueule à moitié perdue, son air à moitié connasse, à moitié naïve, comme si elle était née hier, et avait compris comment marche le monde deux heures ensuite. La métaphore douteuse qui vient de se former dans ma cervelle agitée m’embrouille encore plus les idées. J’la tire en arrière et l’amène vers Abra. J’allais m’faire un truc, vas-y toi. que j’lui gueule au creux d’l’oreille, comme un défi que j’lance avant même que le jeu ait commencé. Je la poste devant mon pote qui était à deux doigts de s’auto-tatouer le dos de la main. Il lève un oeil sur nous. Abra, t’voudrais lui tatouer quoi ? que j’demande en enroulant mon bras autour des épaules maigres de la gosse. Surtout pour m’y appuyer mais la différence de taille me fait presque l’écrouler sur le sol. Mes mouvements brusques ne m’empêche pourtant pas de m’asseoir sur le tabouret à roulette la seconde d’après. Je tourne de gauche à droite, incapable de tenir en place. Je glisse mon regard jusqu’à elle, sans ressortir l’explosion fulgurante de la drogue chez elle, ni même l’abrutissement de l’alcool dans le sang. Merde elle est sobre, enfin on dirait. T’viens d’arrivé ? que j’demande par dessus les basses. Je tends le bras pour attraper le premier verre qui traîne, elle appartient au couple en face, qui attendent pour des tatouages assortis. Mais ils sont trop occupés à se caresser mutuellement pour remarquer. Sûr que le manche du mec pousse si fort contre sa braguette qu’elle va finir par lâcher. J’tend le verre à May. Tiens ça te réveillera. que j’propose, impatient qu’on soit au même niveau d’excitation. J’sais pas tellement si c’est à cause de ses problèmes bizarres dont j’ai cru découvrir l’existence avec ses messages paniqués au milieu de la nuit ou simplement la fatigue qui précède nécessairement une nuit survoltée. J’veux juste qu’elle déconnecte là-haut.
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 1438 ▹ points : 90 ▹ pseudo : imnohuman ▹ crédits : BALACLAVA (ava) ASTRA (sign) VOCIVUS (icons) ▹ avatar : Jena Goldsack ▹ signe particulier : Un joli cul.
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| Sujet: Re: overdose (mayox) Mar 16 Oct - 22:26 | |
| Tu l’avais attendue près de deux heures pour qu’au final, elle ne se pointe jamais cette connasse de Vivi. Dans le fond, tu l’avais toujours su, qu’on ne pouvait pas lui faire confiance mais quand même quoi ! Entre copines de soirées, ça ne se faisait pas ! Autant dire que tu ne t’étais pas gênée pour l’insulter copieusement sur sa messagerie avant de quitter le loft des Kids, légèrement vêtue malgré la fraîcheur de la nuit. Tu ne t’inquiétais pas pour ça, une fois au bloc, tu aurais vite trop chaud ! Et puis, la colère guidait tes pas à travers la ville, tu étais beaucoup trop énervée pour sentir la morsure du froid sur tes jambes nues et surtout, tu ne traînais plus. Arriver en retard aux Londoniennes n’avait rien de dramatique, personne ne se rendrait compte de rien mais tu n’aimais pas ça : tu allais arriver et tout le monde serait déjà bien attaqué. Toi, tu serais la seule conne au milieu à ne pas être dans le moove. Quelle merde ! Heureusement, la musique agressive crachée par la sono saurait t’envahir toute entière et pour le reste, tu n’avais pas de soucis à te faire, il y avait suffisamment d’alcool ou autre pour te donner un petit coup de pouce. Ouais clairement, ce soir t’en avais bien envie. T’aurais tout le temps de regretter tes mauvais choix le lendemain. Et plus tu approchais du vieux bâtiment, plus fort battait ton cœur. T’aimais trop ça, cette sensation de ne faire plus qu’une avec la musique, ton cœur battant au rythme des basses et d’ailleurs, très vite tu te glissais à travers la foule, te souciant assez peu de bousculer du monde sur ton passage. Personne ne se prenait la tête pour ça, sauf ce qui étaient là pour la baston mais de là où tu étais, ça allait. Pas d’énervé dans le lot, juste des corps désarticulés et de la musique entraînante. C’était assez pour que tu te donnes une chance de lâcher prise et que tu profites juste du son devenu maître de tes mouvements. Du moins jusqu’à ce que l’on te tire brutalement en arrière. Tu ne t’y attendais pas vraiment et instinctivement, tu cherchais à te dégager, ta première pensée allant au Yobbo qui en avait après toi. A la vue de Knox, tu changeais aussitôt d’attitude, laissant un sourire franc étirer tes lèvres et dévoiler tes dents. Tu n’avais pas la moindre idée de ce qui l’avait poussé à te chercher mais la seule idée qu’il se soit pris cette peine te ravissait beaucoup trop. De toute manière, Knox pouvait bien faire ce qu’il voulait de toi, pas vrai ? Tu étais beaucoup trop heureuse de l’attention qu’il te portait pour marquer la moindre opposition. C’est donc tout naturellement que tu le suivis jusqu’au type qui tatouait de temps à autre. Ce n’était pas la première fois qu’il venait et clairement tu comprenais pourquoi : le type était probablement interdit d’exercer partout ailleurs qu’ici vu sa dégaine. « Ah ouais ? T’en avais pas assez ? » te moquais-tu en retour avant d’hausser les épaules, il pouvait bien faire ce qu’il voulait de son corps. Le tien en revanche… « Comment ça vas-y moi ? » fis-tu en ricanant, jouant à l’idiote. T’avais très bien compris ce qu’il avait en tête mais un regard sur le type ne te convaincus pas davantage qu’au premier coup d’œil. Le poids de Knox sur tes épaules en revanche, c’était une autre histoire. Il pesait lourd, mine de rien Knox mais ce n’était pas grave, t’étais capable de supporter ça, peut-être même que t’appréciais cette proximité en fait. Tu ne te refaisais pas ! « Ouais Abra, tu voudrais m’tatouer quoi ? J’espère que tu sais faire mieux que des pauvres dauphins hein ! » vu sa gueule, si tu finissais avec une sardine, tu pourrais t’estimer heureuse, songeais-tu, peu inspirée à te laisser tatouer par un type qui s’endormait sur place. Te retournant vers Knox qui était allé se laisser tomber sur le siège à côté, tu hochais du menton. « Y’a même pas dix minutes ouais » ce n’était visiblement pas la réponse qu’il attendait mais qu’importe, tu pris le verre qu’il te tendait pour le descendre sagement. « C’est tout ? » provoquais-tu d’un sourire de coin avant de t’approcher et te baisser à son niveau, histoire de pouvoir lui parler à travers la musique. « T’sais quoi ? On ferait mieux de se passer des talents de ton pote. Je t’en fais un et peut-être que tu pourras m’en faire un aussi. » suggérais-tu. Rien à voir avec des tatouages assortis, c’était juste un jeu de vilains entre vous. Tu te redressais en levant les paumes devant toi. « T’es gagnant, j’sais tatouer moi ! » Faux, tu n’avais jamais tenu un dermographe de ta vie mais qu’importe, tu étais à l’aise avec le mensonge, tu finissais même par y croire. Puis ça ne pouvait pas être pire que ce qu’il avait déjà. Et comme pour terminer de le convaincre, tu lui rendis le verre vide. Allez, joue avec moi Knox.
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| Sujet: Re: overdose (mayox) Mer 7 Nov - 11:52 | |
| Ah ouais ? T’en avais pas assez ? Le sourire fend ma joue, je lui lance une oeillade entendu. Jamais assez. que je sors, naturellement. Et qu’elle prenne ça comme la plus importante de mes leçons. Y en aura jamais assez. Pas assez d’alcool. Pas assez de drogue. Pas assez de tatouages. Pas assez de bastons. Pas assez de vengeances. Pas assez de coups de couteaux, envoyés dans la nuit, pour fendre la morosité de cet exil forcé. Les tatouages ont colonisé ma peau depuis longtemps. J’aime tout chez eux. Qu’ils soient indélébiles surtout. Y en a qui réfléchissent pendant des mois, des années avant de se faire tatouer un truc immonde. J’ai réfléchis pour aucun des miens, des nôtres avec Crash. Des fulgurances, tous. Frappé par une envie comme on est frappé par la foudre. J’aime tout dans le fait de me faire tatouer. L’aiguille qui lacère, l’encre qui s’infiltre. Le côté bête de foire que ça nous donne à Crash et moi. Y a un côté sans retour qui m’plait dans l’idée de la forcer à se faire tatouer contre son gré. Comment ça vas-y moi ? Je répond à son rire par un large sourire, hausse les sourcils et sautille sur place une fois ou deux. Allez, réfléchis pas. Réfléchis jamais. Elle considère Abra d’un coup d’oeil pendant que je m’éffondre sur le tabouret, jouant tout seul dessus. Ouais Abra, tu voudrais m’tatouer quoi ? J’espère que tu sais faire mieux que des pauvres dauphins hein ! Je ricane à sa remarque. Il est du genre suceptible le tatoueur, délire d’artiste. Il la regarde quelques longues secondes, j’vois qu’il rage au fond de lui. Il ose pas trop faire de vague, voyant que c’est une copine à moi. Il me jette un coup d’oeil. C’quoi son problème à ta blonde ? J’hausse les épaules, peu concerné par la situation. Soulé que je ne lui prête pas main forte, il se retourne vers elle, quasi menaçant. Abra il a la gueule d’un taulard en manque. Si t’es pas contente, barre-toi, pas qu’ça à faire que d’écouter les insultes d’une gosse de douze piges. Je suis à nouveau secoué d’un rire et j’envoie un petit coup de pied dans le molet d’Abra. Le prend pas comme ça va. Mais elle s’est déjà désintéressé de notre ami tatoueur et se tourne complètement vers moi. Je soutiens son regard avec un petit air insolant qui nous sied bien, à tous les deux. Continue de faire tourner le tabouret de droite à gauche. Elle me confie qu’elle vient d’arriver, le verre que je lui ai filé ne lui convient pas spécialement. C’est tout ? Qu’elle pleurniche. Un sourire étire ma joue, je répond rien pour le moment. J’ai de l’ecsta au fond de la poche, reste à savoir si j’ai envie de le partager avec elle. Seven est casse-couilles sur ses prix, mine de rien. J’hausse les épaules. Qu’elle boive déjà ça avant d’me gaver sur ce que je pouvais lui filer gratos. T’sais quoi ? On ferait mieux de se passer des talents de ton pote. Nouveau rire. J’vois que madame se défile. Que j’fais remarquer par dessus sa voix. Du coup je n’écoute qu’à moitié sa proposition. Juste assez pour comprendre qu’elle veut elle-même me tatouer. En entendant ça, Abra est complètement vexer. La dramaqueen. Il balance son dermographe sur le plateau et va se prendre une bière. Je le suis rapidement du regard, encore les idées vagues. J’ai l’impression que ça crépite dans mon crâne. J’vois qu’une image sur deux, et en même temps j’ai l’impression d’en voir bien plus. T’es gagnant, j’sais tatouer moi ! Nouveau rire, presque ahuri. Elle sait que je vais pas la croire du tout hein ? C’est ça ouais. Je crache sur le côté encore un peu de sang. Mes dents toujours douloureuses continuent à filtrer de l’hémoglobine dans ma bouche. Ca les colore joliment. Y a pas moyen que tu m’approches avec ça ma vieille. J’indique du menton le dermographe. Elle serait capable de me tatouer son numéro de téléphone pour être sûr que je ne l’oublie jamais, en bonne petite fille en manque pathologique d’attention. C’pas tellement moi que ça dérangerait. Mais j’suis bien obligé de prendre Crash en compte sur ce coup. Peu importe ce qui nous lie avec May, il a pas à en subir les conséquences. Ouais, ma seule limite a toujours été Crash, le sera toujours. Peu importe le nombre de fois où il a dû se tatouer un truc merdique quelque part, c’était toujours ma décision, pas celle d’une gamine repêchée quelque part. J’m’attends pas à ce qu’elle comprenne. Je me contente de reculer légèrement d’un coup de pied mon tabouret. J’percute un mec au passage, qui s’met à gueuler contre moi. Hey ta gueule, p’tain. Bouffée de chaleur qui repart aussi vite qu’elle m’a tétanisé. Je soupire un grand coup et reporte mon attention sur May. Tu l’bois ton verre ? J’enfonce ma main dans ma poche et en ressort un petit sachet remplis de pilules colorées, je l’agite sous son nez. Après t’auras des bonbons. Quand elle s’approche j’éloigne ma main en arrière, petit déséquilibre, elle se rattrape sur mes cuisses. j’en profite pour lui chuchoter à l’oreille : Allez, laisse-nous te tatouer. J’veux qu’elle craque, pas qu’on craque. Juste elle. Je lui offre un sourire sanglant. |
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| Sujet: Re: overdose (mayox) Ven 9 Nov - 22:52 | |
| Jamais assez…bizarrement, tu t’attendais à cette réponse et son sourire se répercuta sur ton propre visage. Tu savais très bien quelle serait sa réaction, parce que tu commençais à le connaître Knox, tu connaissais son mépris pour la mesure. Il se foutait du raisonnable et repoussait jour après jour les limites. Il était le roi du monde parce qu’il le décidait et qu’il ne laissait personne décider à sa place. Tu ne pouvais qu’admirer cette manière d’être et si tu l’osais, tu t’en inspirerais bien mais tu n’étais pas faite d’un même bois. Tu n’avais pas son indépendance et sa force de caractère. Et puis surtout, les autres, tu en avais beaucoup trop besoin. Tu avais toujours été suiveuse plutôt que leader. Mais au point de le suivre aveuglément ? Ricanant jaune alors qu’il t’emmenait auprès du tatoueur aux airs renfrognés, tu jouais à l’idiote, celle qui n’avait pas compris ce qu’il avait en tête. Au contraire, tu avais parfaitement compris de quoi il s’agissait: encore un autre de ses jeux, de ceux qui consistaient à défoncer une après l’autre toutes les limites et surtout, s’assurer à ce qu’il ait toujours l’ascendant sur toi. T’étais pas conne, tu étais parfaitement lucide sur la nature de votre relation. Ça ne tenait qu’à toi de l’accepter ou non. Knox ne t’avait jamais forcée à rien, il ne t’avait jamais rien imposé. C’était toi seule qui décidait de le suivre et pour quoi ? Le jeu n’en valait pas la chandelle. Pas pour les gens normaux du moins. Mais tu n’étais probablement pas tout à fait normale non plus. Alors armée de ton large sourire qui aurait pu te mener à un tout autre avenir que celui que tu étais en train de te tracer, tu provoquais le tatoueur. Tu pouvais parce que tu avais Knox avec toi et ça signifiait être tout puissant. Du moment que tu continuais à lui plaire, à le distraire. Tu te délectais de son ricanement et sans le regarder, tu toisais Abra, ne laissant rien transparaître de ta satisfaction et ça te plaisait d’autant plus qu’il semblait chercher un appui qu’il ne trouvait pas auprès de Knox. Il pouvait bien rouler des mécaniques, retrousser ses babines comme un vieux chien, il ne te faisait pas peur. Ce n’était pas le premier qui tenterait de t’intimider, ce serait pas non plus le premier à se reculer et abandonner sans que t’ai fléchi. T’étais pas le genre à baisser les yeux, tu ne courbais pas l’échine, toi. « Oh la la, pleure-pas pour ça » finis-tu par dire d’un haussement d’épaule. Tu te fichais bien de le vexer, tu avais une autre idée en tête et puis, tu n’étais pas venue faire ami avec lui. Ce n’était pas pour lui que tu étais là. Knox t’intéressait bien davantage et sagement, tu pris le verre qu’il te tendait sans chercher à savoir ce qu’il contenait. Tu venais assez souvent aux Londoniennes pour savoir qu’il valait mieux fermer les yeux et laisser les choses venir sans chercher à garder le moindre contrôle, sur rien. Son rire cette fois te fit arquer un sourcil. « D’où je me défile ? J’ai l’air de reculer peut-être ? » Argumentais-tu d’un air entendu. La dernière fois, c’était pas toi qui avait reculé la première, hein ! A ta proposition, tu entendis vaguement le tatoueur s’énerver mais tu n’y prêtais aucune attention, plus intéressée par Knox qui ne cessait de tourner de droite à gauche. Tu les aimais bien comme ça, les frères Love. Cet air joueur dans le regard, le petit sourire flanqué aux lèvres. Crash t’avait montré à quel point ils pouvaient se transformer d’un beau sourire. Tu ne t’en lassais pas. Puis contre-toute attente, c’est Knox qui se défila. Tu restais presque interdite, jetant un « Ah ! » à la fois surpris et victorieux. Tu laissais un sourire étirer tes lèvres. « C’est toi qui te défile finalement ? Tu viens de briser mon coeur ! Moi qui pensait que t’étais un niqué, en fait pas du tout » tu le provoquais mais tu n’en étais pas moins sincère, tu le pensais plus téméraire que ça. De quoi avait-il peur ? Que tu lui fasses une merde ? Allez quoi, de vous deux ce n’était pas celui qui avait le plus de soucis à se faire. Tu ne pris même pas garde à sa courte altercation avec un type qu’il avait percuté de sa chaise. En fait, peut-être bien que t’étais vraiment déçue d’avoir touché si vite à ses limites, tu ne répondis même pas à son impatience, lui rendant simplement le gobelet déjà vidé. T’avais pas besoin qu’il te dise quand boire, tu savais le faire toute seule. Ton mouvement d’humeur fut pourtant rapidement balayé par le petit sachet qu’il t’agitait sous le nez. C’était quoi précisément ? Tu t’approchais mais Knox était d’humeur à te faire tourner en bourrique et déséquilibrée, tu te rattrapais à lui avant de te redresser non sans l’entendre essayer de t’amadouer. Te redressant sans bouger de là où tu étais, tu glissais un doigt sous son menton pour l’obliger à lever le visage vers toi, te penchant légèrement vers lui pour approcher ton visage et poser ton regard glacier dans le sien. « J’suis seulement quand l’patron tient la route. » tu prenais un risque là, Knox était capable de tout (faux), il pouvait aussi bien t’enfoncer le crâne que te casser l’doigt. Tu lui souris finalement. « Puis entre nous, va pas me faire croire que vous alliez pas me troller ! Moi je t’aurais fait un truc bien en plus ! Et tu sais que j’oserais pas te mentir, hein ? » Souris-tu doucereusement, comme une enfant essayant de convaincre son père de l’emmener au zoo. Ou un truc du genre. L’enjeu dépassait pourtant un simple tatouage ou un caprice. C’était toute la confiance que tu lui accordais qui était en jeu. |
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| Sujet: Re: overdose (mayox) | |
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