▹ posts envoyés : 713 ▹ points : 20 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : solosands (icon) + sal (aes) + kane (avatar) ▹ avatar : sophia lilis▹ signe particulier : un couteau papillon qu'elle a tendance à dégainer trop vite, béret et marinière pour se donner un look de française décalée, des cheveux bien trop roux et la clope toujours allumée.
C’est pas elle qu’on frappe. Pour une fois. Pas elle qu’on cherche dans la cour de récrée parce qu’elle a sa clope allumée, comme un défi envers les autres. C’est pas elle non. Et c’est étrange. Les yeux rivés sur la scène sans trop savoir quoi en penser, perchée sur son banc, elle observe. Ils sont quatre, de ces mecs qui ont pris une dose de testostérone avant la rentrée des classes, passer de l’enfant à l’adulte sans trébucher sur la case adolescente. merci le coach de l’équipe de basket et les stéroïdes passés quand personne ne regarde. Du moins c’est ce qu’elle suppose. Ca se joue comme ça. Trafiquer les scores pour pouvoir obtenir une chance d’aller au championnat. Ils sont donc quatre, avec leur blousons aux armoiries du lycée, cliché parfait des bullies de série télé. Pourtant ça arrive aussi dans la vraie vie, bon sang ce qu’elle le sait. Elle en a déjà fait les frais. Mais aujourd’hui c’est pas elle. Oh non. Aujourd’hui c’est Ariel, pauvre gosse qu’aurait du continuer à faire semblant, fantôme sur les bancs de l’école, presque pire qu’elle, à se trainer une réputation de fracassé derrière lui. C’est trop facile comme ça, surtout quand il ne se défend pas. Et il ne se défend jamais. Elle sait Ruby, elle a toujours été là, comme à peu près tout le monde, spectatrice silencieuse d’un carnage immature, à lui donner des envies de meurtre, de mettre en pratique ce qu’on lui a toujours apprit, faire tourner la lame papillon entre ses doigts et les menacer de les émasculer un à un. Ca leur ferait le pied bon sang, comme une bouffée d’air dans cet univers toxique et masculin. Beurk. Autant de vent dans les muscles quand de le crâne. Ca la désespère. Pourtant aujourd’hui ça dérape un peu plus. C’est encore moins beau que d’habitude. C’est peut être pour ça qu’elle claque son livre, attrape son sac et saute de son banc. Peut être pour ça ou juste qu’elle se fait chier. Peut être qu’elle se dit que se prendre un coup sur la tête sera une excuse valable pour sécher, passer l’aprem à l’infirmerie en écoutant de la musique mélancolie, comme l’adolescente marginale qu’elle se targue d’être. Ou alors peut être qu’elle est juste débile. Y a beaucoup de ça aussi. Mais bon. Tant pis. Elle fait la paix avec elle-même y a quelques années déjà, c’est pas ça qui changera. « Hey les nuls » la cigarette toujours entre ses doigts, trace de rouge à lèvre sur le filtre, rouge qui lui colle aux doigts, à la réputation, comme un remix de la Lettre Ecarlate qu’elle se plait à afficher. Rouge passion, qu’elle se plait pourtant à éviter. « Désolé mais j’ai besoin d’Ariel. Vous savez, le projet pour le cour d’expression artistique » le regard incrédule des gars qui arrêtent un instant de rigoler, la façon dont ils la dévisagent, se demande ce qu’elle peut bien fumer et que c’est surement pas de la nicotine si elle ose s’interposer. « Non vraiment, j’ai déjà le prof de lettres sur le dos là, j’ai besoin de valider mon semestre. » mensonge sur mensonge, elle prend l’air exaspéré, recrache un nuage de fumée vers le plus proche, un blond, classique. « Non ? Oui ? Peut-être ? Vous voulez que je parle plus doucement pour que vous compreniez ? » un rire nerveux qui les traversent, la réalisation qu’elle est entrain de se foutre de leur gueule royalement. Elle. Gamine trop frêle, trop petite, une allumette. « Moi avoir besoin de lui » le doigt qui part de sa poitrine à elle avant de se perdre sur la joue d’Ariel, sourire satisfait sur le visage, lueur trop maline dans les yeux. Combien de secondes avant que la bombe n’explose ? Tic tac, y aura rien pour les protéger.
Ariel Walker
apprenti sashimi
▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
Silhouette qui frôle les murs dans les couloirs à la gueule désespoir, les yeux baissés sur la carrelage sale, et les rires, vicieux et méchants, qui se cognent contre tes tympans, et toi qui tremble doucement. On t’pousse. C’est violent, ça t’surprend. On t’pousse dans le noir et les moqueries qui deviennent sourdes, à s’éloigner satisfaites. Placard à balais. Tu comptes plus le nombre, tu sais qu’il y en a huit. Trois seaux. Quatre serpillières. 12 étagères. 23 produits. Des vides, des moitiés remplis. Tu restes contre cette porte fermée, à regarder les gens passés, à crier, v’nez m’aider. Par pitié. Mais les gens ils n’aident jamais. Ils préfèrent te regarder avec un regard désespéré ou indifférent, avec le sourire aux lèvres et la grimace de culpabilisant. Mais personne bouge. Et t’es le seul qu’agonise, prêt à crever la bouche ouverte. Tu tapes contre cette porte, la sonnerie te ferme la gueule et tu rates le premier cours. Tu rates le deuxième cours, et tu t’assois part terre, à recompter tout l’inventaire. Huit balais. Trois sots. Quatre serpillières. 12 étagères. « Bah alors petit », la lumière te fait froncer les sourcils alors que tu regardes le gardien, ou l’homme de ménage, t’en sais rien, tu lui demandes jamais, jamais à l’aise avec ceux qui viennent te sauver. Tu te redresses. « J’vais finir par en parler au directeur », « pas la peine, c’était juste une blague entre amis », personne n’y croit, vous vous observez, à celui qui dira le vrai en premier, puis finalement le vieux soupire, abandonne, fait un signe de tête, « allé file, et que je te revois plus ici gamin », il sait qu’il te reverra. Sûrement demain. Le mois prochain.
Y’a la sonnerie. Et les fourmis.
Les couloirs en sont envahis et tu vois presque plus la sortie. Toi, tu te sens tout petit. Minuscule. Tu te glisses entre les corps, on t’voit pas. Presque pas. « On t’a dit que tu pouvais sortir d’ton placard ? J’crois pas moi », t’es pas chanceux aujourd’hui, petit. Tu te tournes pas vers eux, tu continues ta marche, avec ton sac qu’est tiré en arrière et ton paquet de clope qui tombe par terre. « Laissez-moi », tu parais bien fragile avec ta voix peu virile. On t’pousse, on rit, y’a du monde qui s’ramène, et puis tu les vois plus. T’as fermé les yeux. Le crâne qui touche le sol. Les pieds dans tes côtes qu’ont pas guéri des coups d’hier, tes mains sur ton visage pour sauver les apparences quand tu verras ta mère. Tout va bien que tu lui réciteras, tout va mal maman, que tu ne diras pas. Y’a pas de surveillant pour venir te sauver, ni le gardien de ce matin. T’es seul. Comme d’habitude, le genre à laquelle il est difficile de s’accommoder, le genre de routine qu’on aimerait voir s’envoler. T’attends le prochain coup mais il ne vient jamais. C'est bizarre. Et puis t'entends quelqu'un parler. T’ouvres les yeux, juste à temps pour voir une gamine faire sa belle, et te pointer du doigt. Tu sais pas ce qu’elle te veut elle, mais t’es sûr qu’elle parle de toi. Tu fronces les sourcils, tu l’as connais pas. Tu l’as jamais vu. Peut-être trop absent pour ça. Elle se met au milieu de la bataille pour toi. Tu comprends pas. Pourquoi elle va pas jouer à la marelle plus loin ? Elle voit bien que c’est la cour des grands ici. La cour où si t’es p’tit faut enclencher le mode survie. Toi, ton bouton ON il est pété, fracassé, déchet. Plus de piles. On s’approche d’elle comme des félins, et elle part vite la main. La fille finit au sol. Comme toi. Juste à côté. Tu la regardes. Pourquoi t’as fait ça ? C’est ce que traduisent tes yeux.
« Oh oh oh, on arrête là! », t’as la côte qui te brûle mais tu regardes son nez s’noyer dans le sang à cause d’un poing qui a frappé la belle. On dirait que comme toi, elle est bonne pour la poubelle. Le surveillant éloigne les méchants. Il soulève la fille, puis toi. « Vous allez bien vous deux ? », tu la laisses répondre, tu continues à la détailler comme si c’était un ovni. Un ovni qui sauve un pourri. T’entends siffler. « Wouh mais Ariel a une petite copine on dirait ! Elle a une bite au moins ? », le surveillant leur jette un regard noir et toi tu baisses les yeux. Non, c’est pas ta petite copine. Mais ça sert à rien de le dire, c’est trop tard, c’est déjà marqué sur son front pour tous les autres cons. T’es désolé pour elle. C'est pour ça qu'il ne faut pas venir te sauver. « Allez chez l’infirmerie », t’y vas sans l’attendre pourtant tu lui tiens la porte quand tu la sens derrière toi. « Vas y avant moi, tu vas t’tacher » que tu murmures presque. Jamais à l’aise avec ceux qui viennent te sauver.
Ruby Holmes
⊹ life can hurt
▹ posts envoyés : 713 ▹ points : 20 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : solosands (icon) + sal (aes) + kane (avatar) ▹ avatar : sophia lilis▹ signe particulier : un couteau papillon qu'elle a tendance à dégainer trop vite, béret et marinière pour se donner un look de française décalée, des cheveux bien trop roux et la clope toujours allumée.
L’impact est rude. Mais attendu. Terriblement attendu. Le corps qui touche le sol, par terre qu’elle finit, ça la fait sourire avec amusement. Frappe de minable, frappe de gamin. Des coups elle en a pris bien pire la tête brûlée, elle en a rendu aussi des bien pire. Mais cette fois elle est sage Ruby, elle se laisse cogner avec patience, un poing qui le fauche le nez, ça coule, rouge comme son vernis à ongle, rouge comme ses lèvres provocantes. C’est tout ? Surement un brin de masochisme dans les guiboles que de s’être jetée dans la mêlée. La douleur irradie dans son corps, douce, mauvaise, des souvenirs d’il y a pas si longtemps dans une rue merdique où ça s’est finit pareil. Sauf que Ruby avait moins de sang sur le visage et surement plus sur les mains. Tigresse. Son père qui serait fier. Jade par contre c’est une autre histoire. Oh oh oh, on arrête là! Les coups qui cessent, la voix adulte du surveillant, Ruby qui grimace quand il l’aide à se relever, elle titube un instant avec d’essuyer son nez, étalant surement un peu trop d‘hémoglobine en travers de son visage. Vous allez bien vous deux ? « Mieux que jamais m’sieur » qu’elle répond avec un sourir effronté qui brille sur son visage, malgré l’état piteux de son nez, de ses lèvres. Le surveillant qui soupire, pas la première fois qu’il doit la tirer de là, il commence à être habitué. Ptêtre que cette fois encore il n’appellera pas Jade, elle les fait tous un peu trop flipper à l’administration, du moins les plus jeunes, comme ce foutu surveillant. Wouh mais Ariel a une petite copine on dirait ! Elle a une bite au moins ? « Hey connard tu veux que je te la montre » qu’elle répond du tac au tac, c’est plus fort qu’elle, majeur levé en direction des idiots, bien vite rangé cependant quand le regard du surveillant se pose de nouveau sur elle. Peut être qu’il va appeler sa sœur en fait. Peut être. Alors Ruby hausse les épaules, petit ange roux, ce genre de bouille qui cache le diable derrière. Allez chez l’infirmière. Faut pas lui dire deux fois à Ruby, pourtant là elle dévisage Ariel, qui semble pas décidé à bouger. Vas y avant moi, tu vas t’tacher « Bof » qu’elle répond en haussant les épaules avant de lui attraper la main, le trainant derrière elle. « allez magne toi putain » alors qu’elle tire un peu plus fort, pour le forcer à suivre. Elle s’est pas jeté pour rien dans la mêlée. Elle a pas prit un pain pour rien. Pour que dalle. Pour du vent. C’était impulsif et surement qu’il voulait pas être sauvé mais voilà. Ce qui est fait est fait. Y a personne dans l’infirmerie. Comme d’hab au fond, pas sur qu’il y ai vraiment une infirmière dans ce bahut, où alors elle est fantôme, invisible, du genre à apparaitre quand on a pas besoin d’elle ; Tant pis. Ruby fera sans. « Installe toi » alors qu’elle indique le tabouret à Ariel, fouillant déjà dans les placards sans aucune gêne pour sortir de quoi se soigner tous les deux. « Au fait. Ruby. Si ça t’intéresse » qu’elle rajoute, un sourire dans le fond de sa voix, quand elle se retourne pour le dévisager, gueule cassée, soleil présent.
Ariel Walker
apprenti sashimi
▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
“Premier rencard” & Elle parle pour toi, l’invincible, elle parle au pion, elle parle aux bruts, majeur levé comme un drapeau, ça te fait sourire intérieurement, tu l’admires bien de longues secondes pour son cran, son courage de super héroïne, l’genre de gamine qu’on voit débarquer de nulle part dans les films, qui parait cool, qui fait partie des personnages préférés parce qu’elle a toujours les bonnes répliques. Toi tu n’arrives pas à faire ça, toi tu baisses les yeux, même pas assez courageux pour oser sourire face à eux, pour oser se moquer de leur surprise quand il s’aperçoive que cette fille-là a des cordes vocales fonctionnelles, différentes des tiennes, et qu’elle est même assez malade pour oser être provocatrice, rouge à lèvre, ongle en l’air. Faut aller à l’infirmerie maintenant, parce qu’elle a le nez blessé et t’as l’arcade sourcilière qui saigne. Vous êtes beaux tiens, tous les deux saignés, joujoux des lycéens, bêtes de foire, on vous regarde, t’es putain de gêné et elle, elle a l’air de s’en foutre, peut-être même qu’elle se croit dans un défilé, qu’elle pourrait lever la main vers la populace comme les Reines, comme les miss. Elle te prend par la main, toi tu rougis comme un con parce que c’est vrai que ça porte à confusion, tu touches pas les filles normalement, et les filles ne vont pas vers toi. T’as l’impression d’avoir onze ans, que t’as failli avoir ton premier baiser sous le toboggan. « Allez magne toi putain », tu presses le pas sans rien dire, ta main toujours dans la sienne, le contact que tu fixes comme si c’était la chose la plus bizarre que tu n’es jamais vu, plus dingue encore que le père noël. Tu ne sais pas vraiment quoi lui dire, toi et les filles, c’est toujours la catastrophe, tu sais pas comment elles fonctionnent, si tu dois les traiter comme des reines ou s’il faut gonfler le torse et les envoyer boulet. Souvent t’observes les autres garçons faire, c’est ce qu’ils font, faire les bad boys. Tu comprends pas toi. Tu trouves ça ridicule. Du coup tu fais comme d’habitude. Tu dis rien. Ça marchera peut-être. A l’infirmerie, tu fais le tour de la salle, y’a personne, jamais une jolie dame pour te sourire, te rassurer, te parler, te dire que ça va aller. Elle doit souvent être en congé, à croire qu’elle aime pas son métier ou alors elle est partie se faire sauter par le directeur. Ouais, ça tu l’as vu aussi. Y’a pas que les lycéens qui se bécotent dans les couloirs vides. « Installe toi », tu reposes ton attention sur elle, ta main que tu vires vite de la sienne comme brûler. Ouais y’a pas besoin qu’on se tienne par la main là, on est pas des gamins non plus. T'es le seul gêné dans cette pièce. Tu t’assois sur le tabouret, sans trop savoir pourquoi, tu regardes si y’a pas de quoi essuyer ton visage autour de toi mais la fille t’intrigue pas mal, à lancer des regards discrets sur elle alors qu’elle fouille dans les placards, sur la pointe des pieds et qu’elle revient vers toi après pour poser sur une table toutes ses trouvailles. Compresses et désinfectant. Tu tends déjà ta main vers un coton, « ah euh ouais. Ariel. » tu te racles la gorge, fout du désinfectant sur la compresse avant de lui donner et de t’en faire une à ton tour. Maman elle t’a dit que c’était les filles d’abord, une histoire de galanterie, que ça faisait plus joli pour un garçon, que les gentlemen ils ont la côte. « Euh tu veux t’assoir ? », les filles d’abord.
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