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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery ▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
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| Sujet: spellbound (billy II) Lun 27 Aoû - 16:07 | |
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dial m for murder → Alors que la porte se referme, il est pris d'un sourire incontrôlable. Et puis un rire étouffé aussi, et des sourcils qui se haussent, alors qu'il redescend les escaliers, sa cravate à la main. Un coup d'oeil en arrière, pour vérifier que la porte ne s'est pas envolée, que ce clin d'oeil de lover a bien existé, pas son esprit qui part un peu en couille. Il en a déjà eu un, un clin d'oeil comme ça, de sa part. C'était les moments où ils risquaient de s'embrasser, un peu comme un code pour s'arrêter. Lui ça le fait sourire, parce que, prenant sa voiture ce soir là, pour rentrer chez lui, il ne pense qu'à Billy. Et quelque part, il sait que désormais il y pensera beaucoup, beaucoup plus que prévu.
Arrive le dimanche, le brunch prévu. Son réveil sonne, certes, mais il l'oublie totalement. Si bien que lorsqu'il se réveille, il est déjà 11h, et le rendez-vous est à 11h. Alors, soupirant, courant partout, il enfile un jean, un tee-shirt, une veste, prend à peine le temps de se brosser les dents et file, après être monté à toute allure dans sa vespa. Il retire son casque, le garde à la main. Lorsqu'il arrive devant le Brunch, personne à l'extérieur. A l'intérieur, près d'une vitre, il croit reconnaître une silhouette bien connue. Il entre rapidement, et le rejoint, prenant l'autre banquette, face à lui. Il pose son casque, et sourit, tout en s'excusant : " Désolé le... Le réveil." Il hausse les épaules, l'air un peu gêné. Le réveil n'a pas sonné, c'est un mensonge, mais ça passera mieux. La vérité est qu'il est épuisé à force de travailler à toute heure du jour et de la nuit, et que la veille, il a travaillé sur l'appel jusqu'au milieu de la nuit. Il n'imagine même pas ses cernes. Il change de sujet : " Ca ... va c'matin ?" Peut-être qu'il ferait mieux de se taire, et de laisser couler.
Dernière édition par Nolan Nerini le Lun 27 Aoû - 22:40, édité 1 fois |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton. ▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Lun 27 Aoû - 16:38 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsy se fait chier, y s'emmerde à attendre, à rester sans bouger, totalement figé, à bailler même à en avoir mal à la mâchoire, mains profondément enfoncées dans les poches de son pantalon noir. il balance d'avant en arrière, avant de décider tout simplement de rentrer dans le diner, d'y poser son cul et d'y ramener ses jambes. en tailleurs, les doigts qui pianotent sur la table, ils s'arrêtent rapidement pour accueillir ses bras croisés, dans lesquels il fourre son menton. autour de lui des regards qui lui tombent dessus, une odeur de bouffe sucrée-salée dont il arrive pas à déterminer l'origine. sourcils qui se froncent, prunelles qui s'attardent sur cette nana puis sur ce type, ils sont aussi propres qu'une bagnole sale passée au kärcher. il sourit un peu, vaguement, trouve dans son esprit des histoires vagues à raconter, comment ils se sont rencontrés, de quoi ils causent. devant lui y'a toujours que du vide - qui se remplira sans doute. il a été à l'heure billy, réglé comme un coucou qui a pas trop forcé non plus pour se rendre présentable - tee-shirt blanc, pompes sombres, de haut en bas c'est cohérent, ça montre aussi ses coudes piquants, des ronces d'os. il se dit qu'au pire nolan viendra pas, qu'au mieux il aura une excuse - il a bon espoir que ce soit la deuxième, pourtant la première, pas plus logique pour autant, le dérangerait pas non plus. ça blesserait l'égo, ça blesserait la bêtise - ça blesserait un peu, à la manière d'un ongle qui vient pincer l'avant-bras. il plisse le bout de son nez, jauge la décoration - vintage qui dégouline d'une époque perdue, totalement dorée. ça l'amuse plus qu'autre chose - y'a le temps qui passe à côté, un peu longuement. il se dit qu'une bonne trentaine de minutes ça devrait suffire avant qu'il abandonne, qu'il reprenne ses guiboles pour se tailler. mais il arrive désiré. il arrive finalement. il arrive en désordre, en puzzle bousillé par un enfant trop turbulent - ça lui fait hausser un sourcil immédiatement, il a l'air plus relâché nolan, sans costume cette fois pour que quiconque se dise qu'il fait des affaires à l'autre bout du monde. - no problemo. oublie pas d'respirer hein. soupçon d'un rire qui s'étouffe, il se redresse alors, fait craquer ses bras endormis - l'est toujours réveillé à l'aube, billy, sale habitude gardée de la maison dans laquelle il a grandit, sale habitude donnée par son père qui voulait jamais que les heures se gâchent. quelque part, il le remercie pour ça - il a simplement oublié comment le faire correctement. moi ça roule. il tourne un peu le menton, se fait bête curieuse qu'avance en terre inconnue, qui se met sur la pointe des pattes pour pas se faire choper par les rapaces. y'a de drôles d'énergumènes, et y'a que lui qui fait décalage dans le paysage. - toi en r'vanche...face-à-face, moyennant un jugement totalement entendu - c'est qu'il l'a vu, ça perle sous ses yeux, quelques poches, du bleu et du violet, pas aussi crevant qu'un coquard, mais tout aussi surprenant. y'a des cernes dessinées au marqueur. la nuit a été courte ?
Dernière édition par Billy Sheridan le Mer 29 Aoû - 14:25, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Lun 27 Aoû - 22:39 | |
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dial m for murder → Immédiatement ça le frappe. Ce visage que, l'autre soir, il n'avait pas pris le temps d'étudier, à travers la fumée et la pénombre, simplement par ombre. En pleine lumière, ça lui revient. Cette structure osseuse parfaitement dessinée, presque coupante, ses joues qui semble pouvoir couper ses doigts s'il y passait la main. Son regard perçant oui, mais aussi ses cernes, ses joues creuses, et puis plusieurs détails. Les yeux étirés, le nez fin. C'est une peinture qu'il ne cesse d'observer, encore et encore. Un tableau de maitre. Et ça le fait sourire, parce qu'il sait qu'il ne se lassera jamais de ce visage étrange, unique. Qu'il a vu apparaître en rêve, de nombreuses fois. Alors ouai, il respire, en s'attardant un instant sur sa voix, un peu rauque. Il l'a entendu chanter, en vrai et en CD. C'est étonnant comme sa voix est différente en chanson et en prose. En vrai, en face de lui. Et dire qu'un chanteur connu accepte de bruncher avec lui. Il l'écoute, dire que tout va bien, tandis qu'il prend la carte, regarde direct vers les oeufs brouillés. Il relève les yeux, par dessus le menu, en écoutant son observation. Il sourit, et il hausse les sourcils, pour se donner un genre : "Torride même." Il laisse planer sa blague, pas très drôle, et il rajoute, en se marrant : " Nan j'rigole, je taffais. Ce dossier me rend dingue." Il a choisi, repose le menu et lui tend. " C'est une histoire de famille liée à tellement d'autres trucs, j'te jure c'est à rendre fou." Il va pas l'importuner avec ça des années, alors il rajoute, avec un petit sourire, en se penchant sur la table : "Et toi, t'as une bonne excuse pour tes cernes perpétuelles ?" D'aussi loin qu'il le connaisse, il a toujours eu ces deux marques violacées en dessous des yeux.
Dernière édition par Nolan Nerini le Lun 27 Aoû - 23:44, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Lun 27 Aoû - 23:31 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsy'a de ces nuits consécutives, jamais assez longues, qui manquent toujours au petit matin. y'a de ces nuits qui s'enchaînent, se ressemblent, se vivent de l'extérieur, de l'intérieur, où tout bat et s'abat. y'a de ces nuits, comme celles de nolan qui méritent un arrêt sur image, une visualisation claire et assez nette de lui, penché au-dessus de bouquins, à se péter les iris en se concentrant sur des phrases, à faire tourner les pages, faire bouillir le café. s'oublier un peu. s'oublier totalement - devenir un défenseur dont personne saurait comprendre la valeur. parce que les avocats ils ont de ces surnoms qui font pas toujours du bien, profiteurs, rats, vendus, voire même pourris - autant que les flics qui se laissent avoir par quelques billets, un peu de poudre, ou seulement par lassitude du système. il saura rester droit, il saura ne pas plier sous des demandes - il saura rester juste, peu importe la gueule de son client, peu importe s'il a vraiment fait de la merde ou s'il s'est conduit comme un saint. lèvres qui tremblent un peu sous l'amusement, billy niche sa tempe contre sa main, le bras accoudé à la table. il joue avec quelques cheveux, s'arrête puis recommence à divaguer - vers les décors, vers un gosse qui s'enfile des pancakes comme un glouton. - ça s'voit à ta tête, ouais. j'te donne encore deux jours avant de plus savoir ton nom. lèvre inférieure pincée, trop concentré sur l'autre qui dévore plus qu'il ne mange, ça se serre dans son estomac - ça lui rappelle papa, tout qui dégouline de ses dents, jusqu'au moindre bout de viande. sourcils froncés, toute son attention se repose sur nolan - vrai qu'il est pas glorieux, qu'y'a deux-trois trucs qui dépassent ici ou là, qu'il faudrait prendre des ciseaux pour donner une image plus lisse. celle-là elle lui va quand même, celle-là elle lui plaît même plus encore. moi j'ai carrément pas d'excuses. j'dois être né avec.haussement d'épaules, pas de réponses plausibles ni de grandes épopées pour expliquer sa tronche taillée dans de la céramique déjà abîmée - il jette un oeil à la carte, fait mine de bien assimiler les mélanges. y'a de tout, y'a de rien. y'a des fruits, y'a du chocolat, y'a des oeufs, y'a de quoi se péter l'estomac à la manière d'une bombe et son onomatopée. il a durant une pauvre seconde l'envie de fouiller dans l'affaire louche de nolan - il abandonne, secret défense, il se doute qu'il aura rien sous la dent. - ou p'tête que j'suis malade. il sait pas pourquoi il reprend son sujet, il laisse apercevoir un peu ses dents, dans une plus franche mine, qui se conclut en un soupir, il tourne les pages, il est largué et toujours en tailleurs. - l'aurait mieux valut une nuit torride plutôt qu'une nuit d'taff.un temps, il lève le bout de son nez. - non ?
Dernière édition par Billy Sheridan le Mer 29 Aoû - 14:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mar 28 Aoû - 0:55 | |
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dial m for murder → Ouai, un visage atypique, comme il n'en a jamais vu. De toute sa vie, aucun visage n'a été aussi marquant que celui de Billy. Il a rencontré plein de gens, partout dans le monde, partout autour de lui, de tout milieux, de tous horizons, de tous âges. Mais il n'y a bien que Billy, avec cette ossature sur laquelle se briseraient des diamants, qui lui a fait cet effet. Ou bien le visage n'a rien à voir, et c'est simplement sa persona, qui se traduit doucement sur son visage, qu'il ne peut désormais plus oublier, tout simplement parce que ses répliques, ses mimiques, ses pensées et ses visions se sont transposées sur ses yeux sombres. Il le voit, avec sa tête de rockeur... Ou bien est-ce seulement ça, un look de rockeur. Les cernes, il dit qu'il n'y a pas d'excuses, mais il est né avec. Peut-être, plutôt, qu'elles sont nées avec la nuit ? Comme une chauve-souris, qui doucement, à mesure que ses airs de musique sont joués avec la lune, voit apparaître des marques : cernes, sourire aiguisé, clin d'oeil, cheveux fins. Ou bien a-t-il toujours été ainsi, avec des cernes, un sourire aiguisé, clin d'oeil et cheveux fins ? Il n'a pas oublié comment était Billy, lors de leur rencontre. Et il sourit. Ouai, il était pareil, toutes ses théories tombent à l'eau. Billy Sheridan n'est pas un produit de la nuit. Et puis il entend cette petite phrase, cette perche peut-être. Qu'est-ce qu'il en sait. Ca le fait sourire. Il le fixe un moment. Puis il répond, en se marrant : "Ca dépend." Il reprend le menu, et le ferme, signe qu'ils peuvent commander. " Pas avec n'importe qui." Il marque un temps, et le regarde, de nouveau, sourire en coin : " Si c'est pour un mauvais coup, autant taffer. Non ? T'en penses quoi ? " Il croise les bras, s'assoit au fond de la banquette. Puis une serveuse arrive, tout sourire. C'est le début de la journée, c'est pour ça. Il la regarde et il dit : " Je vais prendre des oeufs brouillés, du bacon, et un jus d'orange. Et pour monsieur ..." Monsieur Sheridan, qui fait des brunch. La quatrième dimension.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mar 28 Aoû - 10:39 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsdu tac-au-tac, renvoi de balle qui pourrait lui arriver en plein pif - mais qui à la place lui arrive à côté. mauvaise interception, mauvaise vision du lanceur qui vient de lui en faire une bonne, il s'attendait pas forcément à se faire rembarrer, ni à un retournement aussi fin - ça rappelle un peu nolan de départ, nolan le nerveux qui passait ses nerfs en gueulant à tout va. il en sourit encore un peu, hausse les sourcils sous une surprise quelconque alors que vient la serveuse, toute pimpante, dans sa tenue obligée qui lui donne un air de personnage incarné pour les besoins du diner. il inspire profondément, se redresse, bien droit, à son tour contre la banquette, il ferme la carte à son tour. il est pas convaincu par ce qu'il va prendre - faut dire qu'il a jamais goûté. - pain perdu aux poires et un café. - corsé ? - ouais merci.il la regarde de dos quand elle part, elle a la queue-de-cheval qui bouge de gauche à droite, ça le fait un poil marrer - les mises en scène il en a l'habitude, billy, pas dans la vraie vie. il prend pas plus, pas capable d'en avaler des tonnes, il a cet appétit d'oiseau mêlé à une sale tendance à toujours abuser - là il se modère, il a pas l'habitude de grailler à la fois aussi tôt et aussi tard, ça le perturbe. - nan mais, bien, bravo. un partout la balle au centre. j'm'incline. c'est qu'il est tenté de l'applaudir pour souligner un peu plus son histoire de match - il en fait rien, laisse finalement ses jambes se rabattre au sol, sans savoir quoi en faire. il se remet à jauger, à analyser, à faire ce qu'il fait de mieux lorsqu'il la boucle - juste laisser ses cils se balader sur un bout de peau, un bout de fringue, un bout d'âme. - parlant d'ça, elle s'appelle comment ? il met ça sur le tapis, sort le tas de poussières entassées depuis des années puis souffle dessus, lui en fout plein les yeux. il fait ça sans gênes billy, trop fatigué pour s'emmerder avec les dogmes, la dentelle et la fanfreluche. alors il balance sans trop réfléchir, pour juger si sa thérapie vers l'autre genre aura eu raison de lui - l'aurait miraculeusement guérit. il fait son intéressé, il l'est. il veut rien de plus pour lui qu'un peu de relâchement, qu'un peu de bonheur que des traits plus délicats peuvent potentiellement lui offrir - faut dire qu'elles ont ce charme les femmes, que même en tableau personne peut reproduire, que les statues ont du mal à réellement choper. au doigt de nolan y'a aucune bague, il est au moins pas passé à l'église pour concrétiser, se foutre de la gueule de dieu sous un vitrail - il l'aurait pas fait sans au moins l'inviter, le mettre sur le banc d'honneur de touche.
Dernière édition par Billy Sheridan le Mer 29 Aoû - 14:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mar 28 Aoû - 12:48 | |
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dial m for murder → Un sourire rien de plus, pas de quoi déstabiliser un homme, pas de quoi déstabiliser un Sheridan. Mais quelques répliques, comme assénées au théâtre, qui pourraient, en revanche, le faire tomber de son piédestal. Billy a toujours eu l'ascendant sur lui. Plus de confiance, plus d'amour-propre, plus de force, tout simplement. Rien contre quoi Nolan a jamais pu rivaliser. Peut-être, avant la thérapie, qu'est-ce qu'il en sait. Mais pendant, et après, rien à faire, moins de confiance, moins d'amour, et Nolan qui s'écrouler, seul, pour un rien. A côté de cela, Billy qui a tout subi avec force, sans jamais broncher ou montrer un signe de faiblesse. Il l'a toujours admiré. Et là, soudainement, il renvoie la balle, ce qu'avant, il n'aurait pas fait, se contentant d'un vague t'es con, ou un rire. Mais les années ont passé, il a grand, il a muri le Nerini. Il le voit commander, le truc le plus bizarre qu'il ait entendu, alors que la serveuse part, et qu'il le voit la regarder. Un coup d'oeil furtif, des deux côtés, Billy pour la serveuse, Nolan pour Billy. Ca le fait sourire. Il est certainement plus gay, la thérapie a du marcher pour certain. Il l'avoue aussi, ça lui serre un peu le coeur. Il souffle, amusé : " Un pain perdu au poire, j'ai jamais entendu ce genre de trucs." Et ça lui donne pas franchement envie. Puis tombe une question étrange. Nolan qui fronce les sourcils, sans trop comprendre ce qui lui a fait croire qu'il était en couple. Peut-être ce une nuit torride, et encore, ça ne mène nulle part. Il croise ses bras contre sa poitrine le body language explique que cela signifie une attitude de défense. Il finit par le regarder, sourcils froncés, sourire disparu : " Pourquoi tu d'mandes ça ?" Pas la peine d'être sur la défensive, détend toi Nerini. Il y a quelques mois, il aurait répondu Juliet, tout simplement, et il s'en serait mordu la doigts. Maintenant, il finit par répondre : " J'suis célib', depuis peu."
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mar 28 Aoû - 21:45 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGstraiter de l'autre, gratter les parois pour y trouver un semblant de chair - c'est fouiller dans la terre à la recherche d'un potentiel trésor inexistant. il fait billy, il fait sans réfléchir. ça lui rappelle presque les questions gênantes durant les bouffes familiales le dimanche, avec les grands-parents qui en balançaient toujours des bonnes sur leurs jeunesses perdues. il a jamais su comment faire en finesse, en délicatesse, toujours à taper dans le mur à coup de pompes plutôt que de la jouer simplement en prenant la poignée - qui à elle seule permettrait, sans dégâts, de donner lumière à la pièce. il mordille sa lèvre inférieure, arrache quelques bouts sans même y faire attention alors que sur la face de nolan se lisent mille et une émotions contradictoires. dépité, surpris, énervé, braqué, prostré - un côté penche pour la déstabilisation. y'a de ça qu'il veut faire, y'a de ça qu'il aime faire billy, provoquer chez l'autre comme un largage en plein océan - celui qui ne présente aucune terre, celui qui sous les pieds qui pataugent mollement, n'offre que des abysses profonds aux créatures inconnues. il jubile, laisse son rictus grandir, puis s'arrêter assez suffisamment pour pas paraître trop mauvais - voire moqueur et insultant. - dis-donc nerini tu t'braque vach'ment vite. un temps. - ça fait plus d'quatre ans il m'semble que j'ai pas r'vu ta tête d'enluminé, tu permets que j'm'intéresse à ta vie ? il dira pas que c'est pour ses intérêts, il dira pas que c'est pour ménager son pauvre coeur en éponge qui patauge déjà assez dans le sang de ses piètres ressentiments. il penche sa tête sur le côté, sourit encore - un peu plus, typique d'un môme trop fier de la saloperie qu'il a laissé devant le pas de la porte. - mais c'est bien ? c'est con ? 'chier ? j'sais pas trop quoi t'dire. il a pas à tout savoir billy, comment ça s'est doucement désagrégé, comment ça s'est transformé en une peine plus qu'en une belle histoire qui se raconte dans les livres pour adolescentes en chaleur. il lève le bout de son nez vers le plafond - pensif. - mon père disait toujours qu'elles sont les plus dures à oublier, les femmes. j'sais pas, elles doivent avoir ce p'tit truc qui fait que tu peux pas les zapper totalement d'ta tête. il sait pas pourquoi il raconte ça. il le regarde à nouveau, sourcils haussés. j'suis qu'à moitié d'accord avec lui.silence. - et merde pour ton affaire.
il a jamais été le meilleur pour danser billy. faut dire qu'il manque en régularité, qu'il passe du scat à la valse, qu'il varie entre les tempos - qu'il fait pareil quand il bavasse, qu'il est pas capable de tenir totalement un fil. - tu penses que t'vas en sortir grand gagnant ?
Dernière édition par Billy Sheridan le Mer 29 Aoû - 14:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 13:30 | |
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dial m for murder → Dit donc Nerini tu t'braques vachement.Ca lui fout un coeur, un peu mal, un peu violent aussi. Il regarde la table, le verre poli. Il imagine une vie où il ne se braquerait pas pour rien, dès qu'on lui parle de relation amoureuse, de relation sexuelle, d'orientation, tout ce qui, pour lui rime avec calvaire. Il n'aime ni l'érotisme, ni le sexe, ni tout ce qui s'y rapproche, la faute à un traumatisme profond, le séjour en thérapie de conversion. Ouai, il se braque sans raison, parce que Juliet et lui c'est fini, parce qu'il n'a pas su être son Roméo. Ce que dit Billy est totalement vrai, quatre ans qu'ils ne se sont pas vus, peut-être plus à vrai dire, il ne compte pas les années. Il a cessé de les compter, le jour où il s'est fiancé en réalité, sans doute qu'il ne serait jamais revenu sans la rupture. Pourquoi ? Nul ne le sait. Pas même lui, allégorie du déni. Alors oui, il permet qu'il s'intéresse à sa vie, mais cet aspect de sa vie le braque, lui fait mal au coeur, lui donne envie de vomir, parce qu'il est complètement paumé. Et lui là, en face, il est tout aussi paumé. Il sait pas s'il doit se rejouir ou non, et il a bien raison. Alors Nolan sourit, et il dit : "C'est elle qui a rompu avec moi. J'arrivais pas vraiment à la rendre heureuse." Personne n'arrive à rendre heureux une femme comme Juliet, c'est ce qu'il se dit, pour se consoler comme il peut.
Puis il écoute. Ce commentaire de son père, qui s'improvise philosophe. Et il écoute. Il n'est pas d'accord, évidemment, il n'a jamais eu de mal à oublier la moindre fille dans sa vie. Il n'y a bien que les hommes, en particulier celui en face de lui, qui lui ait jamais donné du fil à retordre dans la question de l'oubli. Les femmes, il trouve qu'elles se ressemblent un peu toutes, qu'elles aspirent toutes aux mêmes choses. Ce qui est profondément faux. Mais les hommes, les hommes le fascinent, lui font vivre des montagnes russes. Il répond mollement que oui, il en sortira gagnant de son affaire. Il repense immédiatement à sa phrase précédente, et il dit, doucement : " Pourquoi t'es qu'à moitié d'accord ?" Tendant certainement le baton pour se faire battre. Et tout en faisant cela, il omet bien de préciser que cette ex fiancée est sa partenaire actuelle.
Dernière édition par Nolan Nerini le Mer 29 Aoû - 14:23, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 14:08 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsil écoutait pas mal, billy, quand il était petit. il était suspendu à de grandes paroles qui changeraient peut-être le monde. il était de ceux qui se mettaient dans un coin de la table, sentaient leurs prunelles s'enflammer sous les beaux mots du père, de la mère, des aînés qui apprenaient à peine à comprendre la vie. y'avait toujours des discours différents, mais qui dans leur franchise se rejoignaient - y'avait de vieilles expressions aussi, souvent détournées pour être adaptées à la manière sheridan. tout était bon à prendre. billy, il a bien compris à l'époque que ça resterait dans un coin de sa tête, que, comme une malédiction, il pourrait pas totalement s'en défaire. alors parfois quand il cause, quand il bavasse à plus trop réfléchir, il en balance des bonnes, des belles qui sortent de nulle part - mais qui en lui font l'écho d'un souvenir. sa mère disait sans honte que les hommes étaient tous obsédés alors qu'elle embrassait son époux, peter fulminait en marmonnant que les femmes étaient bonnes qu'à croquer des diamants, tout en offrant à sa bien-aimée une bague aussi grosse qu'un pouce. ils avaient pas de logique - seulement des philosophies basées sur des clichés. lui, vainement, il a essayé de tout rassembler, de se faire un avis, de biaiser le leur - puis d'en ressortir des pertinentes au moment venu. il sait pas si elle l'est, celle-là - le fait est qu'il s'en cogne à la seconde même où il la laisse sur la table. nolan reste assez expéditif, ça se voit à quinze mètres qu'il est sur un bout de bois en équilibre et qu'il va pas tarder à tomber - il sera pas en-dessous pour l'empêcher de se prendre la gravité, il sera au loin, pour grimacer, et viendra qu'après coup pour panser les plaies. - parce que j'pense que y'a des gens, peu importe leur genre, ils peuvent avoir l'effet d'une bombe. à tout dévaster, tout arracher, laisser des lambeaux ou une sensation que tout a enfin été nettoyé - il saurait pas dire exactement. le fait est que la serveuse revient assez rapidement, manque de se prendre un sac dans les pieds, pose les plats avec une certaine délicatesse - ses doigts sont fins, pas abîmés, elle est faite pour les travaux de souris, pas pour les cacher sous un plateau. - merci.elle hoche la tête. - je n'suis pas loin si besoin.service clientèle rien à dire, elle se tire aussi rapidement qu'elle s'est pointée. ça sent bon - ça sent étrange aussi. il a jamais goûté ça billy, même le pain perdu ça lui semble barbare - il a dû avaler ça une fois dans sa vie. alors il commence par le café, il enroule bien ses doigts autour de la céramique - il baisse les yeux vers le liquide encore chaud. - puis ouais, au final ça t'fait, comme un tableau d'chasse avec plein d'photos de gens que t'arrives pas à mettre au placard. haussement d'épaules un peu dépité, il le soulignerait bien, nolan, mais il préfère tabler sur le manque de clarté - sur ce qui se dit qu'une fois que le pistolet est collé à la tempe, file le frisson de la dernière seconde. mais c'est con, très con.un temps, première gorgée, la meilleure. il fronce un peu les sourcils, remonte ses jambes en tailleurs - incapable de les laisser pendre plus longtemps. - niveau moral ? ça va du coup ?si c'était y'a peu, doit bien rester quelques étincelles, si c'était y'a peu, doit bien rester un peu de douleur, si c'était y'a peu, doit bien rester des micro-regrets. |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 14:46 | |
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dial m for murder → Et étrangement, à mesure que Billy part, Nolan se rend compte de vérités absolues. L'effet d'une bombe. Quel effet fait une bombe ? Elle souffle tout sur son passage, déracine les arbres, fait tomber les murs, déchiquette les hommes, tue tout sur son passage. Il fronce les sourcils. Billy n'a pas eu l'effet d'une bombe. Il n'a pas déraciné d'arbres, n'a pas brisé son coeur. Non loin de là, c'est même l'inverse. Il a planté des arbres oui, il a recollé les morceaux brisés de son coeur. Il est beau, il est vivant, il n'est pas aussi mort qu'une bombe, mais ils sont certains, l'un comme l'autre, qu'ils parlent bien de l'un et l'autre, entre les lignes. Ca a toujours été comme ça, comme s'il fallait se cacher en permanence et apprendre à décoder les signes. Peut-être parce que, là où ils se sont connus, ce qu'ils vivaient était interdit. Maintenant, les gay ont le droit de défiler dans la rue, on a le droit de se marier, y'a des bars, des émissions de télé, des films, des livres, des mois entiers consacrés à la cause. Il n'y a plus de raison de lire entre les lignes, de se parler en morse, non ? Peut-être que s'il parvenait, Nolan, à lâcher prise. A comprendre que ce qu'on lui a répété était faux, depuis le début, alors il irait mieux. Ouai, il lâcherait prise. Il l'écoute, il l'écoute parler de cette bombe, dont il se sent responsable, de ce tableau de chasse, où son portrait ne peut même pas être affiché (à part quelques baisers, il n'y a jamais rien eu entre eux). On les sert, il sursaute, en dedans, et regarde la serveuse s'éloigner en souriant. Il est ailleurs, contemple un instant son omelette, sans savoir s'il doit la manger. Niveau moral, ça va du coup ? Il le regarde, prend une fourchette, plante dans l'omelette, mange un bout. Il regarde dehors. Il sait pas quoi répondre, honnêtement. Alors il laisse planer un silence, avant de dire : " Juliet, c'est mon ex fiancée, parce que oui on allait se marier, c'est mon associée." Il sait pas pourquoi il balance ça comme ça. En s'entendant le dire, en vrai, ça lui semble digne d'une romcom. Et il ajoute, avec un sourire aux lèvres : " Et c'est aussi ma coloc, parce qu'avec nos deux dettes, on a pas de thune pour deux appart." Il regarde son omelette. C'est pas la question, c'est pas la question du tout, la question c'est : et niveau moral, ça va comment. Il fronce les sourcils. Il répond: " Niveau moral, j'sais pas." Il dit la vérité, rien qu'la vérité.
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton. ▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 15:13 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsy'a quatre détonations qui se font entendre. quatre détonations qui à l'oreille sont pas bien différentes, elles ont le même débit, la même vitesse dans l'air - pourtant, c'est bien là où elles s'enfoncent que la différence se fait. billy il a l'impression de se les bouffer une à une en plein milieu du crâne, de quoi former un beau carré, de quoi faire beau avant de s'effondrer. il papillonne des cils, il écoute sans franchement assimiler les informations - elles font beaucoup d'un coup, elles sont relâchées à cause du poids, elles sont relâchées parce que - parce que - parce que. ce qu'il en sait, il en sait rien, y'a que nolan qui pourra bien lui dire pourquoi de but en blanc il se sent obligé de tout abandonner, c'en est presque un exorcisme où le démon montre enfin ses chicots pourries. il reste un instant sans rien piper, alors que la réponse reste toujours aussi vague - il sait pas, il sait plus, dans le fond il a peut-être même jamais rien su. à croire que c'est un truc spécifique de l'autre, d'être constamment dans le flou, dans le doute, y'a quelques années il était comme ça - et malgré ses centimètres en plus, son sourire plus franc, sa démarche affirmée, raide comme un piquet, y'a toujours cette vague vicelarde qui l'emporte loin de la berge. nolan il sait prendre des décisions - quand ça le concerne pas. nolan il sait prendre des décisions - quand ça sort de sa sphère privée. -... ooook. il hoche la tête, arbore une mine surprise, même totalement dépitée - il reprend un peu de café alors qu'il chope les couverts. tenté tout en étant apeuré, il essaie malgré tout ce pain perdu aux poires - première bouchée, pas dégoûtant, pas de quoi le faire recracher dans la paume de sa main. il mâche, il avale, il fronce les sourcils - durant une seconde peut-être, il visualise cette marche sur l'autel, lente, sur un fond de musique classique. il visualise cette associée aussi, vêtue d'une robe blanche à en rendre aveugle quiconque - la bague, le baiser, les promesses idéalistes. ça lui fait tout drôle, billy, parce que pour lui se marier c'est signer la fin des fantaisies, et se lancer enfin dans la vraie vie, la vraie vie où sont les vrais gens. un mariage foiré, des dettes et une coloc'... t'as adhéré au principe domino ou comment ça s'passe ? il se lance dans une tentative de dédramatiser, à pas trop connaître les mécanismes pour rassurer, pour être d'une bonne utilité - faut dire qu'il est de ceux qui face aux décès, peuvent rien faire d'autre que s'écrouler en riant sur le carrelage. il pousse un soupir, mordille le bout de sa langue. - si ça t'pèse, ma porte est ouverte.faire attention - pas poser le pied sur du verre, surtout pas se blesser. ça doit avoir laissé ses traces y'a un bon moment. qu'est-ce qu'il en sait. y'a encore deux secondes il était pas au courant du contrat qu'il était prêt à signer. - c'était p'tête juste pas la bonne.il pousse un soupir, glisse une main libre dans sa nuque pour la faire un peu craquer, il regarde son plat quelques secondes. il se sent tout con - tout petit. j'sais pas quoi t'dire, j'suis désolé. |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 15:49 | |
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dial m for murder → A quoi tu joues ? Pourquoi tu balances tout comme ça, tu veux le buter, c'est ça ? Lui faire avoir des regrets, regretter de n'avoir jamais vu ensemble, de n'avoir jamais couché ensemble, de ne s'être jamais dit tout l'amour qu'ils se portent, de n'avoir jamais su trouver les mots justes pour rester avec un Sheridan ? Personne n'en veut des Sheridan, personne ne veut non plus d'un Nerini apparemment. Apparemment ils sont faits pour être seuls, tous les deux. Parce que dans ses mots, il n'a pas besoin de poser la question. Il est seul Billy, ou alors avec quelqu'un qui n'a pas d’importance. Il le regarde, il écoute attentivement. Il n'a plus que ça à faire, pour se faire pardonner. Ce ok triste, un peu gênant sans doute, lui fait comprendre énormément de chose. Première chose : il ne lui a jamais parlé de mariage. Il ne l'a jamais tenu au courant d'une nouvelle aussi importante, aussi violente. Il n'a pas voulu... il n'a pas voulu lui faire du mal, il était simplement éloigné. Comme si, le jour du mariage, il l'aurait pris à part, l'aurait embrassé, encore et encore, pour se justifier de faire le mauvais choix. Comme s'il l'aurait embarqué, dans sa chambre de noce, pour qu'enfin, entre deux valses, les deux amants fassent l'amour en attendant la pièce montée. Il voulait pas de lui à son mariage. Il glisse pourtant : " T'aurais été invité hein, bien sûr." Et ç'aurait été le pire jour de sa vie. Il entend l'effet domino, ça le fait sourire, c'est vrai. Tout va à volo, il garde la tête haute. Deuxième chose. Ce n'est pas lui, Nolan Nerini, qui a annulé son mariage. C'est Juliet Sanchez. C'est Juliet... Personne d'autre. Lui n'a pas eu le cran. Lui il reportait la date du mariage, lui il lui disait qu'il l'aimait, lui il avait fini par baiser avec elle une fois par mois. Mon dieu heureusement qu'elle l'a largué. Mais lui, il n'a pas eu le courage de virer une femme dans sa vie, parce que c'était, au fond, tout ce à quoi il aspirait. Un mariage. La belle affaire. De quoi entrer dans le monde tranquille, agréable et privilégié des hommes blancs ci-genre mariés et hétéros. Il en a rêvé. "si ça t'pèse, ma porte est ouverte. Au moins autant qu'il a rêvé de cette phrase. Il sourit, en regardant son omelette, encore. Il sent bien tout le poids de son culpabilité, de sa lâcheté, de sa bêtise, qui retombent sur ses épaules. Il le regarde, l'entend dire que c'était pas la bonne. Il sourit. Mélancolique. Il le regarde ouai, il l'observe Billy. Il ose, il confronte. Et finalement, il lâche : " On sait tous les deux que c'était pas ça l'problème. " Le problème c'était pas que c'était pas la bonne, mais pas le bon. Voila tout le problème, voila ce qu'ils se disent, à demi mot.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 16:33 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsy'a un moment faut savoir s'oublier, y'a un moment faut savoir dire adieu, y'a un moment faut juste affirmer clairement que l'un fait plus partie de la vie de l'autre. y'a un moment faut juste tirer la bonne carte, la mettre sous le pif, et se tirer avec toute la tune sans jamais se retourner. y'a un moment, et ce moment il en fait partie. ce moment qui confirme qu'il a juste passé outre, que finalement sa vie était pas plus liée à la sienne qu'un train à l'océan - il se bouffe la langue, essaie de remettre de l'ordre sans trop y arriver, billy il a jamais été bon pour les emplacements précis, pour la faire à la tetris et donner une sensation de bien-être lié à la beauté visuelle. il hoche la tête, il a un rire sec vieillot qui vient faire hoquet contre son palais. - ouais, bien sûr. bien sûr qu'il aurait été là, bien sûr qu'il aurait fait tout son possible pour être potable, qu'il aurait même proposé de jouer un morceau pour les deux inséparables, bien sûr qu'il aurait été irréprochable, bien sûr qu'il aurait été fier de lui, bien sûr qu'il aurait pu être là, sur les photos laissées au fond du paquet, qui sont rien comparées à celles qui méritent une après-midi entière sur une vieille bagnole datée année cinquante. bien sûr. bien sûr. il y croit - il y croit pas, pas du tout, pas assez pour qu'il se sente rassuré, pour qu'il se dise qu'à un moment donné, cette amitié bancale aurait pu être concrétisée autour d'une invitation qui pue la lavande. il reprend une bouchée - parce que mine de rien, la fatigue ça creuse autant qu'un tour du monde à la marche. il laisse planer, hoche la tête en signe d'approbation, de compréhension - pas sûr qu'il percute en revanche la gravité de la chose. c'est pas bien grave, parce que billy, toujours il rebondit, toujours il sourit, toujours il relativise, à s'en bouffer des poteaux gros comme des baraques. - un problème ? parce qu'y'a un problème ? il aime pas se faire tirer dessus impunément, il aime pas s'en prendre alors qu'il a rien demandé - il a jamais supporté billy, être totalement mis sur le côté, à la manière d'un animal abandonné en plein été, par des maîtres trop feignasses de l'embarquer à tahiti. il veut pas se sentir poids. il veut pas se sentir inutile - même si de tout, il se fout, même si de tout, il se rit, sauf quand ça commence à le grignoter, sauf quand ça lui rappelle qu'à l'intérieur il a déjà plus grand-chose. il se repose sur son café, le termine presque d'une traite. - c'quoi ta théorie ?un temps, y'a un enfant qui braille à la table juste derrière, il ferme les yeux tellement ça fait mal aux tympans. sourcils qui se froncent. - et au piiire, si y'a un problème, t'as toujours l'temps. une de perdue dix de r'trouvées, t'as que vingt-cinq balais, t'en trouvera bien une qui f'ra un malaise à ta demande et qui te filera une tripotée d'marmots.inspiration. doute. - c'est c'que tu r'cherches, non ? la stabilité. ce qui vaut le coup d'être vécu y paraît, ce qui fait de la vie ce qu'elle est, la ligne tracée en rouge, celle des études, de l'amour, de la descendance, de la mort de vieillesse. celle intraitable. celle qui lui fait peur à lui - parce que billy il se demande pas où il sera demain, ni dans dix ans. il attend - patiemment. il attend parce qu'il sait, il sait pertinemment que rentrer dans les rangs ça a jamais été son fort - même à coup de botte dans le cul il gueulait encore. ça fait longtemps qu'il l'a plus entendu se révolter, nolan. |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Mer 29 Aoû - 23:43 | |
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dial m for murder → Y'a pas de bien sûr qui tienne, il ne l'aurait pas invité, et Billy, qui n'est pas complètement con, le sait pertinemment. Parce qu'ils n'avaient plus de contact. Et soudainement, ce retour à Savannah, cette reprise de contact, ne semble plus si anodine... Peut-être qu'il ne lui aurait pas envoyé de sms s'il avait été encore fiancé, ou marié. Peut-être qu'il ne veut pas d'un ami. Mais c'est qu'un ami, ça n'a toujours été qu'un ami.
Cet été, il mérite qu'on s'y attarde. C'était un été comme les autres, en 2013. Il est arrivé le lendemain de la tuerie de Santa Monica. 5 morts, dans une bibliothèque, pas un massacre, mais de quoi secouer un peu le pays. Il lui a dit qu'il rentrait, qu'ils pouvaient se voir. Billy a répondu à l'appel. Ils ont été boire un verre dans un bar, ils ont parlé, de tout, de rien, de souvenirs et de futur. En rentrant, Billy l'a raccompagné, dans la voiture, il l'a embrassé. Dans son regard, y'avait un j'peux monter ? Qui crevait le plafond. Nolan a fait non de la tête, avec un petit sourire. Tout l'été s'est passé ainsi. Des balades nocturnes, des soirées au cinéma en plein air, des journées à bronzer sur la plage, et toujours, Billy qui le ramène, qui lui propose de venir chez lui. Un soir, Nolan craque, il va chez lui. Ils ne font que s'embrasser, rien d'autre, peut-être qu'il dort avec lui. Et l'histoire se répète, plusieurs fois, beaucoup en réalité, et à chaque fois, il n'a pas le courage de passer le pas.
Il est certain qu'à son mariage, il aurait craqué. Et il fait exprès de ne pas comprendre Billy, avec un sourire faussement amusé, avec un air forcé. Nolan sait reconnaître ce genre de mimique, il avait le même genre face au pasteur, face à la communauté, quand il sortait sa guitare pour faire de fausses chansons, et que dans le fond de la pièce, son acolyte se fendait la poire. Il force, il fausse, il trouble. C'est pas lui, il sait d'où vient le problème, et il enfonce, ajuste le tire, pour le faucher. C'est quoi sa théorie ? Y'a pas de théorie Billy, juste la vérité. Il fronce les sourcils Nolan, il est perdu, parce qu'il sait qu'il en fait exprès, qu'il évite, esquive avec brio, joue celui qui comprend pas. Mais ils se sont embrassés de nombreuses fois, ils ont tout partagé ensemble, il sait bien d'où vient le problème, il joue à ne pas comprendre. Et alors qu'il parle, qu'il évoque les mômes, qui trouve un écho dans un chiard qui hurle à côté, qu'il évoque la prochaine femme qui fera un malaise à la demande, et qu'il évoque la stabilité, Nolan se décompose, en le regardant. Il a le souffle court, l'esprit triste. Il est perdu, il sait pas à quoi joue Billy, il comprend pas. Il lui a jamais parlé comme ça, avec autant de déni dans la voix. Dans jouant ce jeu étrange. Nolan se mord la lèvre. " Euh... bah..." Il regarde son omelette. Il a pas faim, l'estomac noué. Il devrait partir. Il ose pas le regarder. " J- J'sais pas..." Des mômes ? Bof. Une femme ? C'est pas ce qu'il veut. La stabilité ? Franchement il en sait rien. Et à mesure qu'il regarde son assiette, la situation lui échappe doucement.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Jeu 30 Aoû - 0:18 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsil tape dans le mille, se met à rayer assez le disque pour qu'il finisse enfin à déconner. nolan peu à peu tombe du piédestal, nolan peu à peu se mélange, se prend les pieds dans un tas de noeuds incontrôlable - celui défait de la cure, celui défait de tout ce qui a été mis en place jusqu'ici. il y courait bien pourtant sous les jupes des filles, sans forcément sans vanter, il semblait pas si mal dans leurs bras de roses et dans leurs rires étoiles. il s'attend à quelque chose, une prise de conscience sans doute qui ferait l'effet d'une violente rencontre avec un éclair - mais rien, il pâlit juste, il se défait peu à peu, c'en est à voir sa peau se fondre sur ses muscles, puis ses muscles sur ses os, puis finalement de la cendre. il sourit un peu quand même billy, il veut pas être mauvais, il veut pas endosser le rôle de l'affreux qui l'aura poussé jusqu'à la folie. il inspire profondément, pose ses coudes sur la table en bon morveux impoli. - l'fait est que... la stabilité c'est pas pour toi. j'arrive pas à t'voir dans une banlieue avec la photo au-d'ssus de la ch'minée. elle est pas pour toi. elles sont pas pour toi. donc ouais, ouais, la nature du problème j'la connais. les femmes devaient être les belles idées, la solution sur laquelle se reposer, la terre promise pour une pensée enfin débarrassée des concepts pourris qu'il a ingurgité. il s'en veut parfois, billy, de pas avoir pu faire plus - d'avoir été qu'une toute parcelle de relève sur la chute longue et éreintante des amis du christ. il baisse les yeux. - j'suis quand même désolé pour toi. désolé qu'ça ait merdé.un temps. - mais t'es pas con nolan, et j'pense que tu t'en doutais depuis l'départ. il pousse un soupir, reprend peu à peu une mine confiante - elle a jamais été désagréable la face billy, il s'arrange toujours pour la bidouiller assez. c'est déjà trop tard. il est pas sûr de regretter sa mauvaise mascarade - parce que le bateau, parce que le vague et sans tempêtes ça vaut pas le coup de se faire, ni d'exister. il a toujours eu le chic de se jeter dans la boue sans même prendre les bonnes bottes, toujours à faire face au problème sans prendre des précautions - ça le perdra, il le sait, avec sa grande gueule en carton. il jauge le fond de son assiette encore pleine, remonte finalement pour regarder la décoration pour la cinquième fois. il garde son petit sourire. - ça m'arrange que t'aies pas d'bague au doigt. il dira pas qu'il est content, il dira pas que y'a un soupçon d'euphorie qui vient cogner contre son coeur battant. il dira pas que ça aurait demandé trop de logistique, une oeuvre de justesse dans les paroles, dans les gestes, un mensonge de la taille d'une lune pleine. lui qu'aurait été le pote de longue date, de si longue date qu'aucun des deux saurait encore remettre l'année de leur rencontre. lui qu'aurait été présent pour quelques bouffes, lui qu'aurait félicité l'épouse pour sa si belle pierre. lui qui aurait tout fait, naïvement, pour accorder à l'autre un peu de répit. il remonte un peu sa tête, billy, retourne à nolan - éperdument, naïvement, simplement. - j'veux juste que t'ailles bien. |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Jeu 30 Aoû - 12:05 | |
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dial m for murder → Il le prend tellement au dépourvu, il a aucune idée de ce qu'il doit répondre. C'est ça qu'tu veux, la stabilité ? Il en sait rien, il en a pas la moindre putain d'idées. Alors il répond la vérité, qu'il en sait rien, qu'il est désemparé face à tant de question, face à tant de lucidité. Parce que d'instinct, Billy a mis le doigt sur tout ce qui ne va pas dans la vie de Nolan, ce qu'il s'évertue à garder pour lui. Il a toujours été doué pour ça, les introspections, et voir profondément ce que les autres ont au fond du coeur. Et il parle beaucoup aussi, il explique en détail pourquoi il pense telle ou telle chose, il est fort, sur toute la ligne. Nolan le regarde, l'écoute se justifier. L'écoute parler comme s'il était dans sa tête. La nature du problème il la connait, bien, moins de déni ça fait toujours du bien, toujours un bon pas (et c'est lui qui dit ça). Il est gentil de s'excuser, mais il n'y a pas lieu d'être, il est le seul fautif dans toute cette histoire. Juliet n'a fait que suivre, sans broncher. Il a raison, il s'en doutait depuis le départ. Ca n'aurait marché, ils étaient trop différents sur trop de points, ils s'aimaient, sans vraiment avoir cette flamme étincelante qui donne envie de passer sa vie avec une seule et unique personne. Ils s'aimaient, comme deux amis, ils s'aimaient un peu, beaucoup, jamais passionnément.
ça m'arrange que t'aies pas d'bague au doigt. un temps j'veux juste que t'ailles bien.
Il regarde Billy un instant. Observe de nouveau les traits de son visage, son air fatigué, alors qu'en réalité il n'en est rien. Il observe ses yeux aussi, cherche une once de méchanceté, de jalousie, ou de calcul. Il n'y a rien, il est honnête. Il a envie de poser mille questions. Pourquoi ça t'arrange ? Pourquoi tu veux que j'aille bien ? On s'connait pas ? Et un instant, il ouvre la bouche, pour le dire. Mais il se retient. Ca lui ferait mal au coeur, et puis au fond, il se doute de la réponse. Il fronce les sourcils. Il regarde les mains de Billy, posées sur la table, et ses jambes en tailleur. Il connait ce corps, il l'a déjà embrassé, sans rien de plus. Ils attendent l'apocalypse sans doute, pour s'avouer quelque chose. Alors, Nolan répond, avec un sourire, pour dédramatiser : " C'est tendancieux ce ça m'arrange que t'aies pas la bague au doigt." Il le regarde, encore, comme si il pouvait passer la journée à ça. On dirait qu'tu veux m'la passer au doigt, ta bague. Il reprend, plus sérieusement : " Oui, j'm'en doutais depuis le départ." Il fronce les sourcils. Il veut être honnête. " J'aurais du lui dire que ça pourrait pas marcher entre nous. Genre, dès le départ, être honnête. J'ai vraiment pas été courageux sur c'coup là, moi je pense que ça aurait pas changé ma vie d'être marié, mais elle peut-être ... j'en sais rien." Le pire des lâches, qui avoue sa lâcheté, à un homme qui sans doute, s'en fout. "J'sais pas pourquoi j'te raconte tout ça. T'es pas venu là pour m'écouter m'plaindre de ma vie non ?"
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Jeu 30 Aoû - 22:04 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsil pourrait se mettre au sol, prier qu'il lui pardonne. il pourrait jouer la carte fine, celui qui se marre, tape dans le dos pour arrêter tout de suite la légère entaille - il en fait rien billy. parce qu'il avance. il avance, parfois il se bouffe un mur, mais il avance quand même, quitte à laisser quelques traces sans vraiment faire gaffe. pourtant il y pense aux douleurs des autres, pourtant il sait à quel point quelques tournures peuvent foutre en l'air toute une journée, à quel point un seul sourire peut rattraper une matinée déjà foireuse - il sait tout ça, billy, il doit sans doute en jouer sans trop le percuter, à se vouloir magicien qui retourne sa veste à foison, disparaissant derrière une brume bleutée. il sourit encore, reprend un peu de ce pain perdu - histoire qu'il soit définitivement pas gâché, puis s'arrête, conscient qu'il pourra pas en faire plus, qu'il a au moins essayé, que c'est sans doute pas pour lui, bruncher. il pince sa lèvre inférieure, mordille la chair en écoutant, la tête qui se hoche, qui enregistre tout ce qui sort de la bouche de l'autre - il saura faire d'eux des arguments un beau jour, un dossier infaillible envers lequel nolan pourra rien faire. puisque c'est lui qui l'a dit, ce jour-là. puisque c'est lui qui l'a affirmé, ce jour-là, qu'il était sans doute pas fait pour cette existence que d'autres ont voulu lui inculquer. il a quand même bien su apprendre sa leçon - sans pouvoir la mettre en pratique. - j'suis là pour t'écouter, c'est du pareil au même. il pourrait rajouter qu'il en sortirait presque le calepin, l'ordonnance, de quoi le shooter pour les mois à venir. il pourrait. il se le garde. parce que la vanne aura pas l'effet souhaité - parce qu'il fera un bide phénoménale, et que billy aussi, il sait profondément la fermer. on m'disait quand j'étais môme que s'marier c'tait se tirer une balle dans l'pied.un temps. il ricane en coin de lèvres. - j'pense que ç'aurait changé un peu ta vie quand même. il rajoute à sa parole une petite mimique, de son pouce et de son index qui se rapprochent. un tout p'tit peu. les comptes en banques auraient plus eu la même gueule, les papiers aussi, et y'aurait eu ce devoir constant de tout expliquer, de tout dire, des heures fixes. une routine, peut-être. l'a eu que l'exemple de ses parents, billy, l'a vu chez eux comme une éternelle boucle, ponctuée toujours d'un amour du premier jour - il les enviait un peu, les considérait en modèles à prendre pour une vie future. il le fait toujours - autrement, sans l'enfermement d'esprit, sans le besoin de se taper sur la gueule pour mieux se retrouver au fond du pieu. - mange s'te plaît, c'est pour moi, j'ai pas envie d'payer dans l'vide. mine réprobatrice, il retombe sur son café, s'enfile le reste en une seconde à peine. il se perd sur les cernes de nolan, tente de déterminer les couleurs qui s'y mêlent - il jure que certaines portent des noms inconnus. il bascule jusqu'à la courbure des lèvres, la mâchoire, le menton - comme un appel de détresse, désir d'ivresse. |
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Jeu 30 Aoû - 23:34 | |
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dial m for murder → Il imagine un instant, un monde où il n'aurait jamais eu ces envies de rébellion, où il n'aurait jamais embrassé autant de garçons pour attirer l'attention de ce père en carton. Un monde où il n'aurait pas subi la thérapie. Où il n'aurait pas rencontré Billy. C'est sans doute un réflexe étrange, une envie de survivre réduite à néant. C'est quoi, c'est l'amitié ? L'amour ? le bonheur éprouvé avec Billy, qui surpasse tout le reste ? C'est complètement idiot, et il le sait. Il ferait mieux d'espérer, au moins un peu, que rien de tout ça ne soit jamais arrivé, qu'il n'ait jamais rencontré Billy, qu'il ait marié Juliet. Un monde parfait, sans doute. La perfection, c'est surfait, tout le monde le dit. Il l'écoute, parler du mariage, en souriant un peu, buvant ses paroles. Il a une voix étrange Billy, captivante. Un peu cassée, peut-être à cause de la clope. Ou bien elle a toujours été ainsi. Il n'arrive pas à se souvenir parfaitement, du son de sa voix leur de leur rencontre, il n'y a bien que son regard, son sourire, sans doute ses cheveux aussi, dont il se souvienne à la perfection. Mais il l'écoute tout de même, sourit en voyant sa mimique, en entendant dire que effectivement, tout aurait changé dans sa vie. Doucement, il demande : " Toi, y'aurait quoi qui changerait dans ta vie si tu te mariais." Pas que ce soit au programme, mais ça l'intéresse tout de même. Il sourit, attend la réponse. Il repense à ses parents, des purs redneck qu'il n'a jamais vus, mais dont il a souvent entendu parler. Pas des gens qui donnent franchement envie de se marier, même si à priori, selon les dires de Billy, ils s'aiment toujours. Et à la suite, il répond simplement : " J'peux payer pour moi hein, t'en fais pas." Il veut pas de la charité, ni être traité comme une fille.
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton. ▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Ven 31 Aoû - 10:45 | |
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| | https://youtu.be/DY3zfArGmGsy'a des concepts qui lui échappent, des idées générales qui passent dans son oreille, sortent par l'autre, ces petits rituels parfois cons qui selon lui ont pas leur place - ou sont la preuve que y'a quelque chose qui déconne, il saurait pas trop dire où. y'a de ces concepts qui font pas écho. cette manie de fêter l'année passée en couple, la date de mise ensemble, se faire des cadeaux, avec cette idée en fond de miracle qu'un amour puisse tenir plus de deux jours - cette idée en fond qu'il faut fêter cette rare matière, cette envie de conserver une personne dans la paume de la main. puis y'en a d'autres aussi, cette manie de devoir choisir un endroit particulier, plus jamais en bouger, plus se laisser le choix, s'allier à la fatalité - le mariage il a ce goût de dérive façon tarte à la crème. il juge pas pour autant. c'est vrai que c'est beau. la robe de quinze mètres de long, les fanfares, les belles bagnoles et les danses parfois ridicules jusqu'au lever du jour. y'a pourtant la différence entre le spectateur et l'acteur. il préfère rester le cul posé sur sa chaise, à applaudir, voire à se lever, plutôt que d'être sur le devant, devoir jouer au plus idiot, au plus heureux qu'attend vivement sa nuit de noce, sa semaine où amour sera le mot d'ordre - jusqu'au retour au vrai. il hausse les épaules, tire une grimace. - c'pas dans mes projets. faut dire qu'il a du mal à se dire, qu'un jour il aura la place du pingouin, il sera mal à l'aise sur les photos attrapées sur le vif après la sortie de l'église - il oubliera pas de blasphémer avant. il s'y voit pas billy, pour lui c'est pas limpide, c'est pas un but de vie que d'avoir une tripotée de mains collantes autour de lui, des pleurs, des rires, des organisations parfois foireuses pour chercher la marmaille à l'école. l'a sans doute pas l'instinct - l'a sans doute eu un mauvais modèle, ou assez bancal pour que l'envie lui passe. du coup j'pourrais pas t'dire. ce s'rait différent, assez pour t'changer quelqu'un jusqu'à l'os. y'a encore nolan qui semble contrarié, malgré sa face à peu près détendue - y'a pas moyen de le tromper, il saurait reconnaître un timbre dépité. - histoire de remplacer la bouteille de champ' que j'ai pas pu faire sauter l'jour où t'as eu tes exams. accepte, s'te plaît. il forcera pas plus que ça, pas l'envie de le blesser dans son égo, pas envie qu'il ait que des mauvaises ondes de l'entrevue - il devrait apprendre à doser un jour billy, à vraiment faire attention quand il marche sur des restes d'ampoules éclatées. c'est pas que ça coupe. ça brûle aussi. |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery ▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) Sam 1 Sep - 0:35 | |
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dial m for murder → Doucement, l'atmosphère dans le diner se détend. Autour d'une omelette, d'un pain perdu aux poires, de leurs déboires de jeunes adultes, de jeunes adultes à la dérive. La dérive, il sait bien ce que c'est, que de vivre sa vie comme un spectateur. Il a décidé que ce ne serait plus le cas. Désormais, il est fort, il ne se laisse plus aller. Il prend sa vie en main, coûte que coûte. Maintenant à la première difficulté, tente de ne pas t'effondrer face à quelqu'un qui, au final, même en sachant rien de ta vie, te connait mieux que quiconque. Mieux que tes parents, que tes meilleurs amis. C'est étrange pourtant. Ils ne se côtoient que peu, ne s'aiment pas tant que ça, n'ont passé, au final, qu'une petite année ensemble. Pourtant, comme s'ils avaient une carte, à suivre, durant leur existence, une carte mentale, quelque chose d'imprégné à leur naissance, ou à la thérapie, ils se retrouvent toujours. Leurs routes se croisent, encore et encore. Prédestinés. Ou destinés. Oh peut-être, il ne croit pas à la fatalité, mais s'il y a bien une personne qui peut lui faire croire au destin, c'est Billy. Avec cette manière de le connaitre sur le bout des doigts, avec cette précision dans son regard, dans ses paroles. Il l'écoute, et il veut bien croire qu'il ne se mariera jamais. Trop libre, trop fou, trop aventureux, pas faire pour la stabilité, cadeau pourtant si cher qu'ils cherchent ... tous. Enfin c'est ce qu'ils pensent. Il finit son omelette, doucement. Il n'a rien à répondre, Un mariage, ça change tout, il a raison. Et il l'entend insister, à propos du paiement. Il le regarde, se marre un peu. Il n'en démordra pas. Il faut dire qu'il brunch avec une rockstar (phrase improbable s'il en est), et qu'il s'est déjà plaint deux fois de ses dettes. Dans ses conditions, il ne peut pas refuser sans être impoli, pourtant Dieu sait qu'il veut payer sa part. Il pousse un soupir. "Comme tu veux." Il le remerciera, évidemment.
Doucement, la conversation poursuit son cours, ne s’essouffle même pas. Ils parlent, une petite heure, ils ont, finalement, tous les deux quelques chose à faire, une vie à rattraper. Doucement, ils se redressent, il l'attend dehors, le temps qu'il paye, qu'il ravale sa fierté. Il s'allume une clope, attache le casque de sa vespa autour de son crâne. Et, alors qu'il sort, il monte sur sa moto. Avec un sourire, il lance un : " Merci pour l'invit', j'te revaudrai ça." Il ne peut s'empêcher de lui jeter un clin d'oeil, comme pour se prouver que, durant toute la conversation, il avait mené d'un bout à l'autre.
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| Sujet: Re: spellbound (billy II) | |
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