⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 189 ▹ points : 44 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : anesidora. ▹ avatar : wolfhard. ▹ signe particulier : cicatrice cradingue qui démarre de la presque naissance de son cou et s'étale jusqu'à son épaule. reste d'une morsure, déchirure, bavure d'un chien, un bon bâtard dont il a jamais pu comprendre les raisons de cette attaque. toujours fringué de noir.
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| Sujet: à perte d'ecchymoses ; merle Jeu 23 Aoû - 23:55 | |
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| à perte d'ecchymoses merle et sal | https://www.youtube.com/watch?v=1COx9-zRj3kles chaînes grésillent, la balançoire tire la gueule et à chaque fois qu'il se balance tout juste, il menace de se péter royalement la face, à s'en arracher des lambeaux de peau à gauche à droite. il traîne d'ici puis de là-bas, dans ce bout de terre délabré laissé à l'abandon - dont il se doute, que dans quelques années, y'aura plus que des immeubles pour tout raser. il sait pas ce qu'il attend sal, mais il attend, il trouve son bonheur sur un muret, à chercher dans son portable de nouvelles chansons de quoi le faire planer - son monde, il a essayé de l'emmerder, en envoyant à gauche, à droite des échos de détresse, de solitude. sans réponses pourtant - il pousse un soupir, remercie le ciel d'avoir eu la bonne idée de laisser son soleil dans un coin pour le moment. c'est qu'il a presque froid avec son tee-shirt taille titan, c'est qu'il est presque convaincu que demain il neigera. il regarde les passants autour, sans réelle conviction, en inventant des passifs qui mériteraient le nom de tragédies grecques. y'a cette femme qui mâche un chewing-gum sans classe aucune, y'a ce type qui se fume un joint, la quarantaine bien tassée qui doit éviter toute sa famille, y'a aussi un chat dont l'oreille a été dévorée, qui se tire aussi vite qu'il est arrivé dans les buissons. ils disparaissent à mesure. puis y'a une mine défaite, marquée à la craie écrasée dans un bol - puis y'a une mine défaite, véritable aquarelle diluée, laissée sous la pluie pour encore plus pousser son mélange. puis y'a une mince. puis y'a cette mine qui le fait froncer les sourcils, la cadence à peine chancelante, la fierté qui se lit dans l'allure, dans toute la carrure - sorte de nonchalance féline. de quoi faire battre son coeur. de quoi faire taper les ramdams d'une frénésie incomprise - de quoi le faire se relever, tenter, se rapprocher, faire la surprise. y'a merle l'échoué qu'est pas loin de se prendre son ultime rocher - et les sirènes auront pas été les fautives cette fois. tout son bordel est décalé dans son sac, il presse le pas. - merle - c'est quoi - y t'est arrivé quoi ? y'a comme une moquerie profonde, des souvenirs d'antan qui renaissent en vieille fleur de printemps - pissenlit qui se fera souffler dessus très prochainement. y'a des relents de questions posées, les siennes qu'ont rarement cessées de ponctuer ses mois, ses années - plus discrètes cependant, elles ont le goût d'une nostalgie vicieuse maintenant. pourquoi t'as ça sur la joue, pourquoi ta larme a cramé tout ton cou, pourquoi t'as du bleu sur les paupières - y'a que les femmes fatales qui savent s'en servir. il a envie de lui dire qu'il explosera ses phalanges sur l'âme en peine qui lui aura servi ce soir une belle branlée sous la nuit pas encore tombée. il a envie de lui jurer qu'il permettra plus ça, qu'il sera à côté pour l'empêcher de se faire attirer tout en bas. il a des tas de désirs, sal, des tas qui se taisent, qui s'étouffent, qui crèvent sous le sac en plastique. |
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