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 Knoxin on heaven's door

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Meadbh O'Driscoll

Meadbh O'Driscoll
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MessageSujet: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyLun 30 Juil - 18:15

Traversant les rues de Savannah avec une cigarette coincée entre les doigts, le coude replié devant ta poitrine, tu tentais encore de te dissuader de faire cette connerie-là. Mais putain, tu devais être bien conne d’y retourner après ce qui s’était passé ! Le plus sage aurait été de tirer un trait sur les frères Love, définitivement…Des occasions de t’attirer des ennuis, tu en trouverais d’autres encore et puis, tu avais très bien vécu sans eux jusqu’à présent alors pourquoi y retourner aujourd’hui ? Tu avais beau creuser ta cervelle, il n’y avait aucune raison logique à ce que tu retournes dans la gueule du loup mais il fallait croire que t’étais ce genre de fille, de celles qui en redemandaient tant que la chance leur souriait au risque de voir leur bonne étoile jeter l’éponge. Peut-être que ce serait en cette fin d’après-midi ? C’était de toute évidence un risque que tu ne prenais pas en considération alors que tu parvins au pied de leur immeuble.
Coinçant la cigarette entre tes lèvres, tu te reculais de quelques pas pour essayer de voir quelque chose là-haut, comme si tu risquais d’y voir quelque chose. Les volets étaient quasiment fermés, sans doute qu’ils pionçaient encore. Quoique, t’étais pas certaine que les volets aient déjà été ouverts, ce n’était pas comme si tu étais souvent venue en pleine journée. A vrai dire, tu n’étais même pas certaine de tomber sur Knox. Le plus simple aurait sans doute été de le prévenir mais tu étais beaucoup trop impatiente et énervée pour te contenter d’entendre sa voix au bout du fil. Nan, tu voulais le confronter en face à face, voir la lueur dans son regard, essayer de comprendre pourquoi il s’était montré…aussi brutal. Merde c’était quoi son putain de problème ? Il y avait quoi de compliqué à comprendre quand tu disais d’arrêter, putain ? Ce n’était pas le premier et ta conscience te soufflait qu’il ne serait pas non plus le dernier mais ça n’excusait rien.
Tirant une dernière fois sur ta cigarette, laissant la fumée âcre de décoller les bronches, tu sentis la nervosité reprendre le dessus, ça et la colère. Putain de merde, pas Knox quoi ! Non pas qu’un lien unique et profond vous reliait mais tu ne comprenais plus rien, à quel jeu croyait-il jouer ? Te jeter pour après essayer de te forcer ? Et puis quoi encore ? Putain de merde. T’étais à fleur de peau et si tu ne te détendais pas tout de suite, ce n’était même pas la peine de monter lui parler !
Fermant les yeux un instant avant de reprendre une derrière bouffée de la clope, consumant de cul du filtre, tu finis par jeter cette dernière sur la chaussée avant de pousser la porte branlante de l’immeuble et monter deux par deux les marches qui te menèrent devant chez eux. Et tu ne te laissais plus le temps de douter, tu frappais à la porte du plat de la main, te souciant finalement assez peu de réveiller toute la côte Est. « Knox ! Ouvre ! »

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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyVen 10 Aoû - 11:33

Effectivement, j’pionçais. Mais j’ai l’sommeil léger. Résultat des huits mois au camp d’redressement. La nuit, c’était presque le pire. Les mauvais coups pleuvaient. D’un autre côté, c’est là que les monstres s’échappaient de leur cage, dans notre tête. J’ai vu des mecs se faire buter de nuit. Enfermez des gamins irresponsables et enragés dans un même bâtiment, ça finira toujours mal. Alors, quand j’me réveille, martelé des coups à la porte, j’sursaute et mon bras cherche machinalement sur ma table de nuit le couteau papillon. Mon couteau. Il glisse dans ma paume avec naturel, comme un prolongement de mon corps. L’électricité parcourt mon avant bras, je me lève doucement et prend la direction de la porte. Je tiens le couteau en main, mes doigts se crispent autour. Crash est pas là, j’l’ai pas croisé, ou à peine. Il m’a dit trois mots quand j’suis rentré, défait de la veille. J’ai la tête dans un étau, et j’ai pas pris le temps de m’inspecter dans une glace, rituel pourtant quotidien. Je me souviens à peine de la soirée d’hier. Je sais qu’on a traîné à la casse. Le reste apparaît par flash dans mon crâne déglingué à mesure que les connexions se font. La lame pointée vers la porte, je glisse un oeil dans le judas, et soupire un grand coup. May. Ce n’est qu’elle. Bizarre cela dit. Je pose le couteau sur le bar de la kitchenette juste à gauche et ouvre la porte, l’instant même où elle me l’ordonne. Sourire pincé. Cool, comme début de journée.

J’entrouvre la porte et tombe directement face à elle, avec l’air de celui qui est pas là pour se marrer. T’as une idée d’l’heure ? Que j’grogne. J’ai jamais été matinal, et j’aime encore moins les délires hystérico-relou des nanas avant d’avoir avalé au moins un café. J’porte rien d’autre qu’un caleçon, laissant libre mon torse parsemé d’encre et de blessure de guerre. J’la vois qui freeze une seconde. Quoi, qu’est-ce qu’elle a encore ? May et moi, ça fait un moment déjà qu’on a arrêté de trainé ensemble, enfin, plus ou moins. On se croise, mais y a plus grand chose qui nous lie tous les deux. En fait, rien ne nous a jamais lié. On s’est tombé dessus, voilà tout. Ca a été drôle un moment, jusqu’à ce que ça devienne chiant. Bah vas-y, cause, m’tenant qu’t’es là. Je la laisse pas entrer pour autant, après elle va me demander un café, et y en a presque plus. J’crois que Crash doit en ramener tout à l’heure d’ailleurs. Mais j’sais pas quand. Les souvenirs reviennent petit à petit dans mon crâne. La soirée de la veille, mon état quand je suis rentré. Celui d’Crash assit sur le canapé. J’ai merdé, j’ai merdé, j’ai merdé. Qu’il a répété à quelques détails près, avec sa tronche des mauvais jours. J’ai senti chez lui tout qui surchauffait. Il m’a parlé de cette nana, de cette fille croisée à la rave que j’ai loupé. Il m’a dit qu’il a tenté le truc et qu’elle l’a repoussé, qu’il a insisté, qu’elle a fini par s’enfuir. Dans ces moments-là, c’est toute la gente féminine qui est en danger. Quand Crash est lancé et coupé dans son élan, ça tourne mal. Cette fille, la première, j’suis presque sûr qu’il m’a donné un prénom, mais pas moyen de m’en souvenir pour le moment. Encore trop fatigué. J’sais pas pourquoi j’pense à ça, là d’un coup. Peut-être parce que le regard de May m’envoie des éclairs. Non pas que ça me fasse peur, en fait je soutiens son regard avec une indifférence des plus totales attendant simplement qu’elle crache le morceau. J’pose mon crâne contre la porte, faisant toujours barrage, et je fais la moue. C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyVen 10 Aoû - 13:05


Tu te souciais peu de les réveiller ou de leur attirer des emmerdes avec les voisins avec le boucan que tu faisais. En fait, tu te souciais de rien du tout en dehors de ta colère et ton besoin un peu naïf de lui tirer des explications, qu’il t’explique au moins ce qui ne tournait pas rond chez lui et si possible, dans l’esprit de tous les mecs qui finissaient par vouloir te forcer la main. L’idée que tu puisses être responsable de ce qui t’arrivait ne t’effleura pas l’esprit et quand bien même tu les avais un peu provoqués, un non restait un putain de non. Qu’est-ce qu’il y avait de difficile à comprendre à ça ? D’accord, peut-être bien que tu avais fait monter la température avant de mettre un stop…Mais quand même ! C’était pas une raison. Alors non, tu te souciais clairement pas de tirer Knox de son sommeil et tu ne stoppais ton manège qu’une fois la porte ouverte. T’étais même pas certaine de savoir qui était en face de toi mais t’étais pas venue jouer aux devinettes alors sans même te poser la question, tu supposais être bien en face de Knox. Knox qui semblait tout à fait ravi de ta visite, dingue comme il cachait mal sa joie de te voir. Ceci dit, Seven non plus n’avait pas été ravi de te revoir après s’être fait jeter mais là non plus, tu ne te remettais toujours pas en question. « Ouais je sais, t’avais qu’à t’coucher tôt ça t’évitera d’faire de la merde ! » lançais-tu avec hargne, regard plissé, venin au bout des lèvres. Peut-être bien qu’à ta manière, tu cherchais à le bousculer pour provoquer quelque chose. Quoi ? Tu n’en étais pas certaine mais t’en avais marre de le voir passif comme ça alors que tu avais bien vu qu’il savait sortir de sa torpeur, comme quand il frappait des gens, comme quand il avait tenté de t’arracher tes fringues avec une fébrilité qui t’avait bien servie.
Et il continuait en plus, ne se donnant même pas la peine de te faire entrer. Alors c’était ça la considération qu’il pouvait te porter ? Non ! Tu ne comptais pas te laisser traiter comme un foutu vendeur de tapis, t’avais plus que ça à offrir même si t’étais la seule à le savoir. « Quoi comme ça, dans l’couloir ? Tu t’fous de ma gueule ? » Alors portée dans ta rage, tu lui poussais le bras contre lequel il n’était pas appuyé pour forcer le passage et te retrouver de l’autre côté de la porte. Sans doute pas une bonne idée mais on n’en attendait pas mieux de toi.
Peut-être que tu t’en rendis compte un peu tard parce que tu restais planté là à attendre que sa colère se déverse sur toi, ou au moins une réaction. Quelque chose… « Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête sérieux ? »
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyDim 12 Aoû - 22:10

J'sais pas si c'est parce qu'elle panique ou qu'elle est juste trop stupide, mais j'ai cru à une blague quand elle me sort, avec son petit air de maniaque du contrôle : Ouais je sais, t’avais qu’à t’coucher tôt ça t’évitera d’faire de la merde ! J'suis pas assez réveillé pour rire. Mais elle est drôle sa vanne. Au lieu de ça, j'hausse les sourcils d'un air blasé et je rétorque sur le même ton : J'y pens'rai c'soir mum. Spoiler alert : non. Jamais eu d'mère, pas maintenant que j'en veux une. J'pense que c'est ça le problème de May, elle fait chier, elle donne son avis sur tout, et au bout du compte, y a pas grand chose derrière. J'aime pas tellement parler, en tout cas, pas autant que j'aime agir. Taper avant d'causer. L'une des premières choses que mon père m'a appris. Et même si c'est à cause de ce genre de conneries qu'il est six pieds sous terre, y a pas une leçon d'mon père que je ne suis pas. Question d'éducation. Enfin, maintenant qu’elle était ici, autant qu’elle me dise ce qu’elle avait à me dire. J’vois pas trop ce qu’elle me veut. Si c’était pour me draguer, elle aurait attendu d’me croiser en rave comme toujours. Peut-être bien un peu de dope, mais j’suis sûr que ses copains peuvent déjà lui en fournir. Elle reste muette quelques secondes, regarde autour d’elle. Elle attend quoi, que le gros pakistanais qui me sert de voisin débarque avec sa carabine ? Quoi comme ça, dans l’couloir ? Tu t’fous de ma gueule ? J’ose les sourcils d’un air évident. Bah, ouais, elle s’attend quand même pas à ce que je lui paye le petit dej’ ? Mon Dieu, j’me disais bien qu’elle se faisait des films sur moi. J’trouve même pas l’intérêt de lui préciser, que ouais, ça sera dans le couloir. Elle, elle voit pas l’intérêt d’attendre ma réponse. La voilà qui m'fonce dedans et donne un grand coup dans mon bras pour se frayer un chemin. Mes dents se serrent, mes lèvres tremblent. bitch. que j'laisse échapper quand elle passe, pas sûr qu'elle m'ait entendu, ou du moins elle ne relève pas. Je reste dos à elle, la porte entrouverte quelques secondes, essayant de calmer les pulsations qui partent de tout mon bras, là où elle m'a bousculé. J'vous ai dis que j'avais quelques controlling anger issues ? Non pas que ce soient vraiment des problèmes. En tout cas, des deux personnes qui se trouvent dans la pièce, ça sera pas moi à qui ça risque de causer problème. Voilà, levé depuis 5 minutes, déjà envie d'éclater mes phalanges. Je claque un grand coup la porte pour me calmer. Trop fort pour que ça fasse naturel. Le bruit résonne dans tout le couloir, presque sûr d'avoir entendu un voisin jurer en pakistanais.

Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête sérieux ? Je me retourne enfin, quand ma porte a arrêté de trembler. Pas plus de quelques semaines qu’on a emménagé, j’ai dû la rafistoler déjà deux fois. Je me penche en avant pour attraper un jean qui traîne. C’est celui que Crash portait hier, je pense. Il pue l’alcool à plein nez, il ressort tout droit du Bloc. Non pas que ça me gêne d’être en caleçon face à elle, mais elle va encore me sauter d’ssus. Alors que je suis entrain de le boutonner je lui lance un regard par en dessous. Dis-moi c’que tu veux au lieu d’jouer aux d’vinettes. J’suis nul à ça. Et là, miracle devin. Ca fait tilt en moi. Le regard qu’elle me lance, comme si j’étais un dangereux sociopathes, et la mine déconfite de Crash hier soir, quand il est rentré. Shit. C’est elle la nana. Je me détourne rapidement pour qu’elle ne puisse pas capter mon trouble dans le fond de mes yeux. Il me faut quelques secondes pour me rassembler et élaborer une stratégie. Alors je fonce vers la kitchenette qui partage le salon pour m’attraper une tasse. (une, comme j’vous disais, j’compte pas lui offrir le café). Je verse du café de la veille dedans, ou peut-être qu’il est déjà d’il y a deux jours. J’en sais rien, j’le mets dans le micro onde trente secondes et en profite pour attraper mon paquet de Lucky Strike et en coince une entre mes lèvres, pour le moment éteinte. Bon le bip de du micro-onde me sort de mes pensées. J’attrape la tasse et la pause sur le mini bar qui sépare les espace. Je m’y acoude, me penchant ainsi vers elle, un sourire en coin : Si tu r’grettes de m’avoir envoyé chier hier, tant pis pour toi princesse. C’est l’genre d’occas’ qui s’présente pas deux fois. Voilà, comme ça on évince la théorie de la tentative de viol d’un revers de manche. Je suis sûr qu’elle ne sait même pas ce qui lui ait arrivé. Les allumeuses coincées se font violer en permanence, y en qu’un petit pourcent qui finit par porter plainte, principalement parce qu’elles savent bien qu’elles ont provoqué tout ça. J’ai pas lu d’étude sur le sujet, mais doit bien exister une statistique sur ces salopes. Mieux vaut que je la déstabilise avant que ne lui vienne l’envie de mener une vendetta contre moi ou Crash (c’est pareil).
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyLun 13 Aoû - 21:00

Pourquoi craindre d’entrer dans la tanière du loup quand tu te faisais mordre de toute façon ? A quoi bon craindre pour ta vie quand cette dernière ne valait rien ? Plus d’un s’était soucié à t’le marteler dans la tête si bien que tu commençais à l’croire pour de vrai. Et ça faisait un putain d’mal de chien, d’sentir ton cœur crever, asphyxié. Avant, t’étais pourtant  pas comme ça. Tu portais l’soleil dans ta poitrine, pas c’te pierre froide. La douce époque où tu laissais encore les autres décider de ta vie à ta place parce qu’ils savaient forcément mieux que toi ce qui était bon pour toi, petite poupée de porcelaine fragile. T’en savais quoi de la vie toi, toute manière ? Rien du tout et en coupant les fils qui te reliais au marionnettiste, tu avais chuté. Plus bas que tu n’aurais pu te l’imaginer. Poupée cassée, disloquée, fracassée. Pourquoi pas un peu plus alors ? T’étais déjà bousillée après tout, autant t’finir, hein ? Peut-être que c’est ce qui t’avait mené tout droit chez Knox. Knox que tu avais appris à aimer dès les premiers mots échangés. Pas comme une rêveuse. T’savais bien qu’il n’y avait rien d’bon là-dedans. Mais il était comme lui. Tempête humaine, ouragan de chair et d’pensées débloquée. Y’avait cette brutalité crachée les lèvres retroussées comme une bête, ce regard couleur charbon qui t’faisais danser comme les flammes de l’enfer. Littéralement, encore. Y’avait plus d’belles métaphores avec toi, c’était la réalité. Si tu devais te cramer aujourd’hui, autant que ce soit de sa part à lui.
Peut-être bien que c’est ce que tu cherchais en le défiant ouvertement, poussant son bras pour entrer chez lui comme un mauvais vent d’hiver, toi la fille de l’été. Tu savais ce que ça lui faisait quand on l’provoquait. Tu l’avais vu de tes propres yeux, pas seulement comme ça, par hasard. T’avais tout de suite vu qu’il était pareil que lui et ça t’avait fait chaud dans l’cœur. Maigre consolation qui s’éloignait jour après jour alors que vous redeveniez lentement des étrangers l’un pour l’autre. Comme si vous aviez déjà été plus que des étrangers en fait. Est-ce qu’un jour seulement, tu compterais pour quelqu’un ? Mais qui voudrait donc de toi ? Tu n’avais rien. Tu n’étais rien. Même ta vie n’valait rien.
Knox aussi le pensait. Tu l’voyais bien alors qu’il n’en avait rien à foutre que tu sois là, dans son salon, plantée comme une conne avec ta colère qui n’avait nulle part où s’échouer, personne contre qui éclater. Il se promenait à travers l’appartement, faisait grincer l’plancher sous ses pas lourds alors qu’il s’versait son café et tu le regardais sans bouger, dents serrées, t’imaginant déjà donner un grand coup dans sa tasse pour lui cramer la gueule. Ça lui irait bien, la tête fondue comme une putain d’bougie. Et il était loin de s’imaginer l’image qui t’défilait dans l’esprit sinon, il t’aurait pas provoquée, il se serait pas approché comme ça, son sourire de connard flaqué aux lèvres. C’est peut-être ça qui te fit vriller ? ça ou ses mots que t’avais envie de lui faire ravaler ? Tu n’savais pas trop mais c’était parti avant que tu n’y réfléchisses à deux fois.
C’était pas une claque de fillette qui partit. C’était un cri du cœur qui vint s’abattre dans sa figure, le pouce bien protégé, doigts repliés. « DE LA PART DE LA PRINCESSE ! » signais-tu en bas de ton arrêt de mort, le cœur brisé, attendant qu’il vienne finir le travail, tremblante de la tête aux pieds.
Brise-moi les os, le crâne, fais d’moi de la poussière si tu veux, qu’est-ce que j’en ai encore à foutre ?

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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyJeu 16 Aoû - 12:04

Elle a cet air qu'ont les nana pseudo bafouée. Et sa petite crise a autant d'effet sur moi que n'importe quoi d'autre : j'en ai rien à branler. J'ai aucune compassion pour elle, et la soirée qu'elle a dû vivre hier n'était sans doute pas cool, mais rien, nada, zéro sentiment de culpabilité. Pourtant je sais de quoi est capable Crash. Je l'ai toujours su, et j'en ai vu les conséquences quand j'ai passé huit mois dans ce putain de centre de redressement. Y en a eu d'autres avant May, y en aura d'autres après. Et alors ? On peut pas dire qu'elle l'a pas cherché. Y a rien de crédible dans son attitude. Rien de crédible dans sa position de fausse-victime. Des semaines qu'elle me cherche. Sans doute qu'elle a cherché Crash, l'autre nuit, pensant avoir son double comme interlocuteur. Mauvaise pioche, pas de bol. Maintenant quoi ? Pourquoi ça se serait mal passé ? Pourquoi elle a pas couché avec Crash comme elle sous entend qu'elle veut coucher avec moi depuis le début ? Une allumeuse, voilà ce qu'elle est. Alors oui, tant pis pour elle. La seule et unique raison pour laquelle je dois gérer cette merde ce matin, c'est pour éviter à Crash de se reprendre le retour de bâton. Si devait y avoir une différence entre lui et moi, c'est que la culpabilité l'étouffe alors qu'elle me passe au-dessus. D'ailleurs, j'ai même pas envie d'entrer dans son jeu. Alors je raye directement de sa mémoire l'idée qu'elle a subit une agression sexuelle ou quoi que ce soit hier. Elle n'en est même pas sûre elle-même. Elle ne serait pas chez moi si elle savait que j'avais fauté. Elle revient me chercher, pas besoin d'être Einstein pour savoir ce que ça veut dire. Elle en veut encore. Elle en veut plus. Parce que ce qu’elle ne veut pas avouer, c’est qu’avoir failli coucher avec moi (ou Crash) hier a été le point culminant de sa putain de semaine de michto.

Son poing s'écrase sur ma joue.
Son poing. Sur ma joue.
Elle m’a donné une droite la conne.

Instinctif, j’ai même pas le temps de réfléchir que j’attrape son poignet au vol et l’écrase fermement contre le bar qui nous sépare. Je serre de toutes mes forces jusqu’à l’entendre couiner. Y a tout qui explose en moi, tout qui s’anime, tout qui se met en marche. Mon sang ne fait qu’un tour, tout mon corps se tend. Le feu s’embrase dans mon bas ventre. J'ai un goût d'acier sur le coin des lèvres. Elles se teintent gentiment de rouge. Je la fixe, de ce regard profond qui n’a plus envie de rire. Je fond mes pupilles sur elle. J’envoie des éclairs. Si j’pouvais, je lui briserais la main juste pour lui couper l’envie de recommencer. Y a un silence, un long silence où ma main est comme faite d’acier. Elle peut pas s’échapper et je pourrais le briser si j’en avais envie. Vous imaginez pas le self-control que ça me demande de pas le faire. Alors pour faire passer cette envie, toujours en la retenant sans un bruit contre le bar, ma main libre vient retrouver ma tasse de café, j’en bois une bonne rasade. Ce n’est qu’après ça que j’ouvre enfin la bouche. Là t’as foiré ma vieille. Que j’siffle comme un serpent. Et ce n’est qu’après quelques autres très longues secondes que je la relâche sèchement. Son poignet a viré au rouge écrevisse, et mes doigts me font mal tellement j’ai serré. Elle se recule de quelques pas et j’en profite pour contourner le bar et me poster devant elle. Un truc a splité dans mon cerveau, comme d’habitude. Plus j’approche, plus elle recule. J’fonce sur ellr comme on fonce contre un train à grande vitesse. J’peux savoir c’que t’veux hein ? J’lui laisse pas le temps d’en placer une, déjà mon corps se rapproche du sien, électrisé par l’envie du caresser avec mes phalanges. Laisse moi récapituler, tu m’emmerdes p’dant des s’maines pour m’faire coucher avec toi. Tu r’mues ton cul de pétasse sous mon nez, tu m’harcèles. TA faute May, TA faute si Crash n’a pas pu résister. TA faute si tu te sens comme une conne c’matin. Je m’approche encore d’elle, lentement son corps va entrer en collision contre le dos du canapé. Et ensuite, quand enfin j’commence à envisager l’idée d’me farcir ton cul, tu m’fais une crise. Mon visage file vers le sien. Y a plus que quelques centimètres de barrière entre ma colère et son corps trop fragile. J’pourrais tout casser en un éclair. Bordel ce que ça ferait du bien. Quoi, t’es d’venue féministe ? J’me moque, parce que May est un cliché à elle toute seule. J’veux briser le courage et l’estime d’elle qui lui reste pour qu’elle ait osé me faire chier à une heure si matinale. Je m’arrête enfin de marcher quand elle percute le canapé et prend une grande inspiration. Mes yeux ne quittent plus les siens. S’tu m’disais plutôt pourquoi t’es là ? T’es assez conne pour penser que j’vais m’excuser en plus de ça ? Je secoue la tête de droite à gauche, non, c’pas ça. Comme j’le disais, y a qu’une raison pour laquelle elle se pointe ici. Et c’est pas pour me faire payer quoi que ce soit. La vérité bébé, c’est qu’t’as envie d’me prouver qu’t’es pas qu’une petite allumeuse. Sauver l’honneur, une connerie du genre. Se racheter une fierté bafouée par les actions incontrôlées de Crash. Pourquoi pas, j’respecte son envie de s’élever plus haut que ses fantasmes qui n’aboutissent jamais. Je recule enfin d’un pas pour la laisser respirer, presque comme preuve de bonne foi et je croise les bras sur mon torse nu. Pourquoi pas, j’attends d’voir. J’hausse les épaules d’un air égal. Ca aurait au moins le mérite d’être drôle à voir.
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyJeu 16 Aoû - 18:33

Devant Knox, tu comprends que ça ne servirait à rien de lui hurler dessus ou même d’essayer de lui parler. Tu pourrais lui crier dessus jusqu’à lui percer les tympans, il ne comprendrait rien, complètement abruti par sa came et ses idées de merdes. Tu pourrais lui expliquer que ce n’était pas parce qu’il ne te laissait pas indifférente que ça lui donnait le droit de te forcer et ce n’était pas parce que tu espérais obtenir un peu de son attention que ça voulait dire qu’il avait accès libre entre tes jambes merde ! Tu pourrais lui dire pleins de choses en fait mais avant même de desserrer des dents, tu compris que c’était peine perdue. Il n’y avait rien à espérer, rien de bon à tirer après ce qui était arrivé. Il était tellement persuadé d’être dans son droit que tu en restais un moment sans voix, abasourdie par tant de mépris. Comment est-ce que tu avais pu croire qu’il y avait quelque chose entre vous ? Pas de l’amour, ou de l’affection, ce n’était pas ce qui vous reliait, mais un semblait de…de quoi au juste Meadbh ? De respect ? de reconnaissance ou plus improbable encore, d’amitié ? Mais putain redescend sur terre gamine, tu n’étais personne. Tu n’étais rien. Ni pour lui ni pour personne. Même Cal s’éloignait de toi, trop occupé à courir après sa pétasse. Tu n’avais plus personne et tu n’en pouvais plus de te lever chaque jour dans le silence, sans les Kids pour faire le bordel dès le matin. Tu n’avais personne à qui parler, personne pour te rattraper dans ta chute. Alors ouais, tu avais été stupide d’espérer trouver quelque chose avec les Love, tu avais aimé plonger dans leur univers et rencontrer d’autres fracassés avec qui tenir jusqu’au bout de lui nuit. Knox avait bousillé ta petite bulle, il avait écrasé tes illusions comme il t’avait écrasée contre le mur et tu lui en voulais pour ça. Tu aurais pu lui dire tout ça…mais à quoi bon ? Tu ne supporterais pas de le voir t’écraser encore comme si tu n’étais qu’un cloporte dégoûtant. Alors tu lui répondis à travers le seul langage qu’il reconnaissait : La violence.

Tu avais agi sous le coup de l’émotion mais tu n’avais pas oublié qui il était. Tu n’avais pas la naïveté de croire que ce geste resterait sans conséquences et peut-être que tu l’attendais même, sa réaction. Tu t’attendais à ce qu’il te frappe, peut-être même qu’il t’assomme comme l’avait fait Seven. Pas à ça. Puisant dans ta colère, tu t’interdis le moindre mouvement trahissant ta douleur alors que ses doigts devenaient étau mais bien vite, la réalité te rattrapa et un petit cri te jailli des lèvres. Est-ce qu’il était capable de ça ? De te briser les os juste comme ça ? Tu connaissais bien évidemment la réponse. La respiration raccourcie, tu le regardais en silence, bouche entre ouverte, tétanisée par le sort qu’il te réservait, réduite au statut de nuisible à la patte piégée entre ses doigts d’acier. Puis soudain, il te rendit ta liberté mais il n’en avait pas fini pour autant, se rapprochant de toi sans te laisser la moindre chance. Par reflexe, tu reculais mais pour aller où ? Tu n’avais nulle part où fuir et peut-être que tu ne le voulais pas non plus. Une main sur ton poignet meurtri, tu restais silencieuse alors que l’anglais te passais un savon. Il était doué Knox, doué pour que tu ais presque envie de t’excuser alors que c’était ses mains qui s’était immiscées sous tes vêtements. Regard baissé, plus d’une fois tu ouvris la bouche pour lui répondre, lui expliquer qu’il avait tout faux mais Knox était lancé, il ne t’écouterait pas plus qu’avant. Trop persuadé de tout savoir de toi, de ce que tu voulais vraiment. « J’voulais pas ça Knox… » tentais-tu mais le train n’avait pas fini de te rouler sur le corps. Il se rapprocha encore, se penchant devant toi en se moquant avec une telle absurdité que tu relevais les yeux sur lui, plantant ton regard trop clair dans le sien. « arrête ! » soufflais-tu, les sourcils froncés. Tu pourrais lui expliquer que tu ne le désirais pas, pas de la manière dont il l’imaginait. C’était…autre chose. Peut-être plus. Ou moins ? Tu ne savais plus trop toi-même…la seule chose que tu savais, c’est que tu l’adorais plus que de raison et justement, c’était sa folie brute qui te faisait vibrer. Tu ne pouvais pas lui dire tout ça alors dans un silence obstiné, tu le laissais poursuivre, laissant une lueur surprise traverser ton regard alors qu’il sembla soudain changer de direction, se rapprochant dangereusement d’une vérité inassumée, mettant des mots sur quelque chose que tu ne savais exprimer. Sans le quitter du regard, tu te mordis l’intérieure de la lèvre avant de la relâcher pour lui poser la question qui te pesait sur le cœur. « Et toi Knox, explique-moi pourquoi vous avez tellement besoin de me faire sentir comme une merde, comme si j’étais juste personne ? J’t’ai fait quoi de si terrible à part espérer un peu de ton attention ? » commençais-tu en détournant du regard, puisant dans ta force de caractère pour ne pas flancher devant l’aveu de ton profond mal-être. Tu relevais finalement les yeux sur lui. « Si j’voulais m’faire tringler je serais allée chez ton frère, ça aurait été moins compliqué, tu crois pas… ? » soufflais-tu ne sachant pas bien où te mettre à lui avouer tout ça, toutes ces émotions mal-gérées, mal vécues. Tu savais que tu étais en train de lui fournir les armes qui lui permettrait de t’abattre mais à quoi bon lui mentir ? T’étais déjà à terre, il n’avait qu’à t’achever « Je me sens vivante avec toi » Et ça me tue de savoir que tu m’calcules même pas.
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyJeu 23 Aoû - 10:50

C'est p't'être parmi ce qui me plait le plus de l'opposition des corps et les combats survoltés : sentir l'adversaire qui plie contre son gré, voir un éclair d'effroi dans l'fond de ses yeux. May n'a aucune idée de ce dont je suis capable de faire et c'est ça qui la terrorise le plus. Pas savoir si j'vais finir par la lâcher ou si j'vais lui briser le poignée. Semble qu'elle sait pas vraiment c'qu'elle veut non plus, c'qu'elle préférerait. J'avance et elle recule, impuissante et moi statue de pierre devant elle. Imperturbable me voilà parti dans une joute verbale. Chaque mot comme un uppercut qui viendra faire craquer sa mâchoire. Mes lèvres en frémissent tellement j'aime ça. J’voulais pas ça Knox… M'en fiche. Je continue sur ma lancée sans même prêter attention une seconde à sa petite voix qui me demande d'arrêter. Ne pas écouter, aller trop loin, ce genre de conneries qui m'exaltent. J'suis bourré de confiance en moi parce que je sais que je tape trop juste. C'était même pas difficile à deviner. May n'est pas différente d'une autre nana à problèmes. Pas différente des autres, un peu trop prévisible dans cette fascination malsaine qu'elles ont pour les mauvais garçons. La faute à un bug dans notre système qui pourri tout depuis qu'on est gosse. On est les fils et les filles du chaos, dévorés par des pulsions malsaines. J'y connais pas grand chose à sa vie, à May. Ni à son passé. Mais j'peux vous dire d'ici que c'est le genre de nana qui a envie de chuter.

Je lui rends sa liberté. Je recule d'un pas, mais nos regards restent accrochés l'un à l'autre comme retenus par magnétisme. Ses yeux sont tellement clairs. Et toi Knox, explique-moi pourquoi vous avez tellement besoin de me faire sentir comme une merde, comme si j’étais juste personne ? Sourire en coin, par-dessus sa voix, je coupe et répond, tranchant comme l'acier du couteau papillon qui siège encore sur le bar : Parce que ça m'éclate. Faut pas chercher plus loin, et ça sera la réponse à absolument toutes les questions qu'elle pourra se poser sur moi : parce que ça m'éclate. Parce que j'en ai envie. J’t’ai fait quoi de si terrible à part espérer un peu de ton attention ? Qu'elle ajoute d'une voix tremblante mais volontaire. J'penche légèrement ma tête sur le côté, pas le moins du monde attendrit par ses désirs de trash-Cendrillon. J'm'en fous qu'elle ait besoin d'attention, c'pas vers moi qu'il faut se tourner dans ces cas-là. Elle l'a compris toute seule ça, et elle balance à la face, aussi clairvoyante qu'on peut l'être sur les démons qui hantent mon frère : Si j’voulais m’faire tringler je serais allée chez ton frère, ça aurait été moins compliqué, tu crois pas… ? Je plisse un peu les yeux et inspire profondément. Je suis presque amusé qu'elle comprenne aussi bien notre façon de fonctionner à tous les deux mais qu'elle ait été incapable de nous distinguer l'un de l'autre histoire. Je balaie la pièce du regard et égare mes pupilles sur le comptoir pendant quelques instants. Finalement je répond d'un air évident, en haussant les épaules : Si, c'est sûr. Au moins elle y pensera la prochaine fois qu'elle veut baiser, même si bizarrement, j'ai pas l'impression que ça sera demain la veille. Mais ça peut toujours être un coup de secours pour Crash, on est dans une configuration win-win-win : elle me fout la paix avec ses fantasmes de gamine en chaleur, elle peut se faire tringler par l'un des jumeaux, et crash peut se soulager s'il en a envie. J'devrais me lancer dans la médiation des conflits, j'suis du genre à trouver la solution à tout. Nouveau silence qui électrise ce court espace entre nous. J'ai l'impression qu'elle est comme une solution chimique instable.

Je me sens vivante avec toi. Qu'elle balance tout à coup, comme ça. Mes yeux la fixent un moment sans que rien ne traverse mon regard. Aucune expression, aucune réaction. Et pourtant dans mon bide un truc explose, mes boyaux se tordent. Excitation subite. L'ascendant j'ai pu gagner sur elle me remplit de joie. Et son envie de chute clignote maintenant dans mon esprit. Mes lèvres finissent par sourire toutes seules. ah ouais ? Que j'envoie avec les accents vulgaires de mon quartier londonien natal. Je recule d'un ou deux pas, jusqu'à rejoindre le comptoir et tend ma main en arrière sans la lâcher du regard. Comme si elle était ma prisonnière et que je la tenais en joug. Mes doigts écorchés glissent sur le bar jusqu'à retrouver la matière froide de l'acier inoxydable. Je le ramène dans ma paume et l'ouvre d'un geste expert. Alors j’vais t’apprendre un truc. Je reviens vers elle. Un pas, deux pas et puis trois. La pointe de la lame est à quelques milimètre de son ventre, sous le t-shirt trop moulant qu’elle porte aujourd’hui. C’pas en pleurnichant sur mon épaule que tu t’sentiras vivante. C’pas en pleurnichant tout court, en fait. Je fais sauter dans ma main le couteau et le retourne contre moi-même. Je le tiens du bout de la lame, pour lui tendre. Je lui lance un regard par en-dessous, les sourcils haussés j’attends sa réaction, n’importe laquelle. La bonne, j’espère. Si t’as un ‘blem avec c’que j’ai fais hier. Alors fais-le moi comprendre. Autrement que par ses cris d’adolescente et son coup de poing d’enfant de huit ans. Vas-y prends la lame May, et vient avec moi t’enfoncer dans le chaos réconfortant qui te remplit d’une sensation unique de toute puissance.
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptySam 25 Aoû - 9:00

Tu ne savais plus pourquoi tu étais venue, encore moins ce que tu espérais trouver ici mais face à Knox, agglutinée contre le canapé et son regard acier, tu te sentais comme un animal pris au piège. Attendre qu’il te tue où décider de quand ça arriverait, au moment où tu lui sauterai à la tête dans le maigre espoir d’en échapper. Tu n’avais pas la moindre idée de ce qu’il pouvait avoir en tête et pour la première fois, tu te rendais compte que tu n’avais pas idée de qui il était réellement. Tu connaissais l’image qu’il voulait bien donner de lui mais ce n’était qu’une façade, pas vrai ? Ce n’était que la face émergée de l’iceberg. Toi, t’étais ce genre d’imprudente à plonger sous les fonds marins sans oxygène, découvrir les monstres des bas-fonds et t’extasier devant l’immergé. L’indévoilable. Faut croire que t’étais comme ça, montée à l’envers, dépourvue d’instinct de survie. Mal-fichue. Peut-être même déjà foutue aussi pour ce que t’en savais. Seven avait assassiné tes jolis rêves, il aurait fallu de peu pour que Knox t’achève ce qu’il te reste dans ce souterrain humide. Après tout, peut-être que tu aurais pu le laisser faire, qu’est-ce que ça changerait ? Toutes ces années à te préserver en rêvant d’une belle histoire…T’en avais mis du temps avant de comprendre que ça ne servait à rien d’espérer quelque chose d’eux. Quelque chose de beau malgré l’chaos. C’était toi qui déconnait, c’était toi n’était pas en phase avec la réalité. Il n’y avait que toi pour attendre quelqu’un qui n’existait pas. Et voilà comment l’on retournait le cerveau de quelqu’un. Voilà comment les rôles s’inversaient. De la victime devenue coupable. Histoire basique qui n’émouvrait personne et surtout pas Knox.
Tu abandonnais l’idée de te révolter contre. Tu ne trouvais même plus de colère en toi, juste de la résignation. C’était triste pour la gamine que tu avais été mais sans doute la meilleure chose qui puisse t’arriver pour l’adulte que tu devenais difficilement. C’est ce que tu t’imaginais du moins. T’étais peut-être résignée et définitivement trop dominée mais tu te raccrochais à cette illusion qu’à présent, tout irait mieux pour toi.
Ça te redonnait un peu de force. De confiance. Définitivement, t’étais pas normale. Les mots violents de Knox te sortirent pourtant de ton silence hébété. Parce que ça m’éclate. A quoi est-ce que tu pouvais t’attendre d’autre ? Dents serrées, regard relevé, tu le toisais d’un regard nouveau. Rien de ce que tu pourrais dire ne trouverais prise sur lui, tu en avais maintenant la certitude. Ce n’était pas seulement qu’il se fichait de toi, c’est qu’il se fichait de tout. Il n’y avait rien à raisonner, rien à sauver là-dedans. C’est à ce constat que tu aurais dû abandonner la partie.  Rien de ce que tu pouvais dire n’aurais de l’importance. Tes mots tombèrent d’ailleurs dans un creux sans fond, ne trouvant rien sur quoi rebondir, à peine une vague confirmation que tu t’étais peut-être trompée de jumeau. Sauf que non, tu ne t’étais pas trompée toi. C’est lui qui se trompait. C’est lui qui pensait savoir alors qu’il ne savait absolument rien de toi et surtout pas ce que tu pouvais vouloir. Comment pouvait-il prétendre savoir quand toi-même tu ne savais pas, hein ?
Ton aveu finit par balayer tout le reste, les regrets comme les déceptions. Le regard dardé dans le sien, tu attendis une réaction, un petit quelque chose qui te ferait croire qu’à l’intérieur, il n’était pas aussi mort que son regard. Tu ne savais pas toi, ce qui se passait en lui. Tu n’savais pas ce que t’agitais devant son nez mais au stade où tu en étais, tu te fichais des conséquences, toisant son regard en silence.
Et enfin, elle vint sa réaction. Ce sourire affreux qui vint fendre son visage, ses mots dégueulasses coulés de ses lèvres comme le petit filet de sang que tu avais provoqué plus tôt. Ça te plaisait bien tout compte fait, de savoir qu’il avait le gout du sang dans la bouche par ta faute. Tu ne bougeais pas quand il s’éloignait, une main tendue vers toi comme pour te signifier de ne pas bouger. T’inquiète pas Knox, je ne vais nulle part, je suis là j’y reste, songeais-tu avec une satisfaction bien dissimulée. Ça l’éclate ? OK. Et pourquoi pas faire pareil ? Pourquoi te soucier de quoique ce soit quand tu pouvais faire ce dont tu avais envie sans te soucier de rien ? Il revint à toi, sa lame dans la main, pointe dardée sur ton ventre. Ton regard se releva sur lui, patiente. Tu crois que t’es le premier à me menacer Knox ? Les mots ne me font plus rien maintenant, thanks to you. Songeais-tu avec une pointe d’euphorie que tu te gardais bien te laisser paraître. C’était infime, c’était rien du tout mais c’était bon de l’avoir, son attention. Ça t’allait. Même une arme pointée sur toi, c’était ok, ça t’allait. Parce que dans ton esprit tordu, tu avais gagné une bataille. Sans doute pas la guerre mais tu savais te contenter de peu. « J’ai pas pleuré, je t’ai frappé. » fis-tu remarquer d’un ton égal, le visage resté neutre. Tu tenais quand même à remettre les choses au clair.
Le couteau soudain retourné eut néanmoins de quoi te laisser perplexe. Tu le regardais quelques secondes sans bouger avant de lever la main jusqu’à ce dernier, la droite puisqu’il t’avait broyé la gauche. Le manche avait à peine eut le temps d’emprunter la chaleur de sa main et tu te laissais encore quelques instants pour t’accoutumer à l’objet. Relevant ton regard trop clair sur lui, tu l’écoutais avec une expression étonnée. Il était taré en fait, Knox. Passant la langue sur les lèvres pour les humecter, tu pris une inspiration. « Dis pas des conneries Knox, tu comprends rien du tout même si je te crevais » tu ne le lâchais pas du regard, essayant de le voir à travers son air impassible. Tu t’approchais d’un pas, retournant la larme dans ta main, pointe vers le bas mais posée contre sa peau nue. « Par contre j’crois que t’en as juste envie. Parce que ça t’éclate hein ? » souris-tu doucement, avec cet air doux qui ne collait pas avec la situation. De toute manière, il te testait seulement, il n’était pas aussi con pour te laisser faire, hein ? Ou alors te pensait-il incapable de le faire ? Mais c’est qu’il ne savait pas que tu étais une Kids et ça, c’était une erreur à ne pas commettre. Alors tu avançais encore d’un bas, durcissant ta prise sur le couteau et s’il ne voulait pas se faire percer par sa propre lame et tes démons, ce serait à lui de reculer cette fois. A lui de voir. Ce n’était qu’un test mais toi, tu avais toujours été bonne élève. Fallait pas décevoir.
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyVen 7 Sep - 8:23

J’ai pas pleuré, je t’ai frappé. Je lui accorde ça d’un coup d’oeil presque complice. Pas faux. Mais ses intentions étaient mauvaises. Honneur bafoué ? Qu’est-ce qu’on s’en branle de ton honneur ou de ta sensibilité ma vieille ? La plupart des gens - tous - n’en n’ont rien à foutre. De toi, de moi, des autres. On est dans un monde d’égoïste, et je le suis encore plus que tout ça. Narcissique. Egoïste. Pris soudainement du syndrome d’Obi-Wan, à vouloir enseigner à cette brebis noire de boue quelques judicieux conseils, à ma manière bien sûr. La lame crée une distance entre nous, une distance que je ne lui demande qu’à faire disparaître. Vas-y, plante-moi si t’en as envie. Au moins tu ferais quelque chose de transcendant au moins une fois dans ta vie. C’est ce que les battements euphoriques de mon coeur à l’envers crient. Mais elle n’entend pas, pas très bien. Elle me regarde stupéfaite, choquée, sans comprendre la leçon à tirer de cette lame que je retourne volontairement contre moi. Main tremblante d’émotion, elle s’empare du couteau et nos doigts se croisent. Choc électrique. Je laisse tomber ma main dans le vide, mollement, sans la lâcher des yeux. Dis pas des conneries Knox, tu comprends rien du tout même si je te crevais J’hausse les épaules. Elle n’a pas tort. Rien n’est jamais rentré dans cette sale caboche. Rien de ce qu’on a cherché à m’inculquer en tout cas. Tout ce que j’ai appris je l’ai appris seul, ou avec Crash. Ca revient au même. Crash et moi on est une seule et même personne. Les leçons on se les aient récité à deux, dans cette grande maison vide quand papa était au trou pour la troisième fois cette année. Gamins abandonnés sans que ça ne soit plus traumatisant que ça. On a bien dû apprendre à faire fonctionner le micro-onde, à attraper la dernière conserve dans le placard du haut en se faisant la courte échelle. Seuls à onze piges. Ça forge le caractère et vous donne tout un tas de principe à la con. Principes qui serviront à May. Ouais, non, c’est pas pour ça que j’veux lui apprendre. C’est parce que ça m’éclate, souvenez-vous. Et parce que j’ai une trop belle opinion de moi, trop belle pour ne pas être partagée. c’pas moi qui doit apprendre. je siffle, dégoulinant d’autosatisfaction. Et quand elle se rapproche de moi, j’appréhende la lame qui s’enfonce dans ma chaire. Crash va m’tuer. Tant pis, ça valait le coup. Mais tout c’que je sens c’est la lame glacée contre mon nombril, pointe vers le plancher. Sursaut d'adrénaline, tout de même. La chaire de poule se répand dans tout mon corps. J’exulte. Y a rien qui rapproche plus les hommes qu’une lame entre leurs corps. Mes yeux fondent dans les siens, j’suis muet pour une fois, fasciné par cette force insolente qu’elle montre tout d’un coup. May inintéressante et complexée est devenue une nouvelle partenaire de jeu. Par contre j’crois que t’en as juste envie. Parce que ça t’éclate hein ? Yes. Bien sûr que ça m’éclate. Mon coeur bat la chamade et tout mon corps en redemande. De cette soudaine répartie. Y a d’ça. je rétorque. Et je sens sa main qui se crispe autour de la lame, et l’acier qui s’appuie de plus en plus contre ma peau. Aucun de nous deux ne bougent. Bras de fer. Qui lâchera le premier ? J’veux savoir à quel moment elle s’arrête.

Elle s’arrête pas.

La lame finit par me couper d’une sale coupure trop fine, comme le bout du doigt contre une feuille de papier. Je sursaute et me recule d’un pas. Elle a gagné. Mais j’ai la défaite heureuse. Un hoquet de rire me secoue et je baisse mes yeux vers mon ventre légèrement coupé, à peine, le sang ne coule même pas. Je tends la main et recouvre la sienne, celle qui tient le couteau pour récupérer ma lame sans tellement lui laisser l’choix. J’voudrais lui demander. Demander si ca fait du bien, d’avoir ce genre de pouvoir. Le pouvoir de percer l’bide de quelqu’un. Le pouvoir de le briser à coup d’phalanges. Mais j’garde le silence. Je me contente de refermer mon couteau et de le glisser dans ma poche, à sa place fétiche. Ce soir j’rejoins des potes, viens avec moi s’tu veux. J’oublie de lui dire que si je les rejoins ce soir, c’est pour prendre une revanche sur un autre groupe d’habitués des raves. J’oublie de lui dire qu’on prendra avec nous tout un arsenal d’armes blanches. J’oublie encore de préciser les effusions de sang. Mais semble qu’elle le devine dans mon regard, et le sourire carnassier que j’affiche. Enfin, je passe la paume de ma main sur la légère blessure qu’elle m’a infligé, essuie quelques gouttes qui perlent, les étale dans une coulée rouge.
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MessageSujet: Re: Knoxin on heaven's door    Knoxin on heaven's door  EmptyDim 9 Sep - 23:24

Tu avais l’impression de jouer ta vie dans cet appartement, petite créature fragile face au prédateur joueur. D’un rien il pouvait te mettre à terre et s’assurer que tu redeviendrais poussière. Il pouvait beaucoup de choses mais il n’en ferait rien, pas vrai ? Pas parce qu’il t’appréciait trop mais parce que tu n’avais pas assez d’importance pour qu’il s’en donne la peine. La réalité avait un goût amer mais une fois cette donnée comprise, tout te semblait soudain plus clair, plus facile presque. Elle te donnait du moins les armes pour lui faire face et oser lui répondre sans sourciller, oubliant presque qu’il pouvait aussi bien te répondre par des mots que par bien d’autres maux. Ce ne serait pas le premier à te frapper. Tu t’étais tout juste remise de tes blessures, tes côtes n’étaient plus aussi noires qu’avant et tu ne boitais presque plus, c’était bon, il pouvait donc y aller ! T’avais souffert ta vie la dernière fois mais tu t’étais relevée, t’avais su te rhabiller de ta dignité et surtout, tu avais appris que tu n’étais pas aussi fragile que tu le pensais. C’était dingue ce que le corps humain pouvait encaisser et la vitesse à laquelle la mémoire s’effaçait. Un peu comme quand tu oubliais ce qu’il t’avait fait pas plus tard que la veille, tenté du moins. A bien y réfléchir, tu te demandais encore comme tu étais parvenue à t’en sortir vu la vitesse à laquelle il avait su attraper ton poignet au vol. Même si tu avais tenté de l’éviter, tu n’y serais pas parvenue.
L’ambiance n’était pourtant plus la même au sein de ses quatre murs, à croire que l’atmosphère s’était faite plus lourde et la pression dans ton crâne plus forte. T’étais perdue, la lame à la main, à ne plus savoir que faire de toi. Tu ne pouvais pas te défiler, tu ne pouvais pas te dégonfler si près du but. Quel but d’ailleurs ? Tu ne savais pas toi-même ce que tu espérais trouver auprès de lui mais tu étais prête à n’importe quoi pour lui prouver que tu étais beaucoup plus que ce qu’il s’imaginait. Tu n’étais pas une de ces pétasses sans fond, pas seulement une allumeuse minable qui finirait au bord d’un trottoir. T’étais pas non plus de celles qu’ils pouvaient serrer contre un mur pour quelques pauvres sourires échangée. Putain non ! Tu n’étais rien de tout ça, tu le savais et il allait finir par le comprendre lui-aussi alors que tu ne cédais pas, te rapprochant avec dans le regard cette lueur déterminée. Tant pis s’il se vengeait, tant pis si ça finirait mal. C’était le prix à payer et pour l’instant, t’avais pas l’impression d’être perdante. Pour l’instant seulement.
En réalité, tu savourais cette tension entre vous. Knox ne disait plus rien et toi, tu réglais les dernières modalités avec toi-même. Perdre définitivement son intérêt ou plonger avec lui dans son univers de détraqué ? Bizarrement, l’un te faisait plus peur que l’autre et tu choisis bien évidemment la mauvaise option, celle qui finirait par te cramer complètement. Celle qui te ferait passer de l’innocente à celle capable de planter quelqu’un pour un rien. C’était quoi après tout, de l’attention ? ça ne nourrissait pas et ne payait rien. Juste du vent. De l’air. De l’oxygène. T’en avais besoin, voilà pourquoi tu franchis ce dernier pas.
Etrangement, tu t’attendais presque à ce que le sang te jaillisse sur les mains mais non, Knox se recula soudain et toi, tu restais là, un peu sonnée si bien que tu ne bougeais pas quand il vint te reprendre son couteau. Tu ne marquais aucune opposition, le regard posé sur lui, l’air de lui demandé s’il était con ou juste très con de t’avoir laissé faire ça. Puis lentement, un sourire vint étirer tes lèvres, satisfaite d’avoir eu le cran d’aller jusqu’au bout. Satisfaite de l’avoir épaté aussi. Entendre son rire avait quelque chose de terriblement rassurant, chaleureux même. Tu ne demandais pas beaucoup plus et d’un sourire, tu te mordis la lèvre inférieure, te reculant d’un pas non sans lui lancer un regard de biais. Son invitation eut quand même de quoi te surprendre et, tu devais bien l’admettre, te remplir de joie. Alors quoi ? Il t’acceptait enfin ? Avec moi…Ces mots sonnaient si doux à ton oreille ! Tu adorais les entendre prononcés. Et qu’importe les potes, le lieu et tout le reste. Il voulait bien que tu sois avec et c’est tout ce que tu espérais. Mais tu serais bien dingue que de l’afficher ouvertement pas vrai ? Dommage pour toi, ton regard parlait pour toi. « Cool, j’ai level up ? Texte moi tout ça alors » fis-tu, d’un air faussement nonchalant en le contournant pour quitter l’appartement mais ce n’est qu’une fois la main sur la poignée que tu te retournais vers lui, le visage fendu d’un sourire doux. « T’es un grand malade Knox » juste ça. Et de ta part, ça sonnait comme un compliment. Ça se saurait si t’aimais la sécurité et la niaiserie.
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