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qui est là ? ▹ posts envoyés : 339 ▹ points : 22 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : miserunt (avatar), tumblr (image), eddy de pretto, the white stripes (textes ▹ avatar : matt gordon ▹ signe particulier : assez tatoué pour être fiché, toujours cassé, un accent anglais incompréhensible , on ne peut pas le louper
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| Sujet: hopeless call (charlox) Dim 19 Aoû - 16:36 | |
| La musique explose mes tympans, et les basses cognent contre mes cotes. La dopamine pulse dans mes veines et je sautille sur place comme un fauve, un habitué m’accroche l’épaule et la tire, si bien que je manque de me casser la figure. Il me tend la choppe de bière et j’en bois une rasade, la moitié me coule sur le menton et dégringole jusqu’à mon torse nu. Au milieu des corps désarticulés qui remuent autour de moi comme dans un casserole bouillante, un cercle s’est formé autour de nous. Ce type et moi, ce type que j’connais pas et dont je ne sais même pas ce que je reproche. Mais les coups échangés ont chargé l’atmosphère, autour de nous des cris survoltés, mais ce n’est que le battement sec et puissant de mon coeur que j’entends. Il pulse dans mon poignet, je m’écrase sur lui la seconde d’après pour agripper ses cheveux gras, de longues mèches blondes entre mes doigts j’fonce contre le mur. Son crâne sonne creux contre le contre plaqué légèrement enfoncé. Mais quand j’le lâche il tombe sur le sol, mou comme une poupée de chiffon. J’abats ma main contre mon torse en criant, dopé à l’adrénaline, et arrache des mains là bière de l’un de mes copains d’un soir. Mais ce dernier me tape l’épaule en me tirant vers lui. Il brandit mon téléphone en communication et me précise la voix embrumée : Ca fait 4 fois qu’ta nana appelle. j’étouffe un juron dans une gorgée de mousse. Colle enfin le téléphone contre mon oreille ensanglantée. J’comprend que dalle à ses sanglots saccadés. P’tain Chuck ! que j’siffle en contractant ma mâchoire douloureuse. J’prends pas le temps d’écouter la fin de ses explications que je range le portable dans ma poche et arrache des mains de mon pote la veste à capuche qu’il me porte.
J’sais pas pourquoi j’y vais. Si c’est un instinct de protection de mes biens ou si c’est l’envie de lui passer un savon. J’crois bien que c’est un mélange des deux. Et sans doute que l’ecsta que j’ai pris me fais tourner trop vite. Trop vite pour réfléchir. J’monte sur le scooter dérobé à la pizzeria où j’bosse, enfin où crash bosse un jour sur deux, et je démarre. J’ai toujours une bière à la main. J’dois m’y reprendre à trois fois pour faire tomber la béquille et j’pars de travers. À chaque feu rouge je reprends une gorgée de bière et ma tête se fait de plus en plus lourde. Le chemin est habituel jusqu’à mon appartement, et je sais qu’elle s’y retrouvera. Parce qu’elle fait ça à chaque fois. Elle y court comme un animal blessé qui rejoindrait sa tanière pour panser ses plaies. Je m’arrête un peu trop vivement devant la porte d’entrée, si bien qu’ma roue arrière se soulève et me donner envie de gerber. J’pense avoir rabattu la béquille mais quand j’me lève le scooter tombe dans un grand bruit de taule et bloque mon pied, je dois le secouer vivement par trois fois pour me dégager et j’dérive sur trois pas. Fais chieer. que j’gueule en avançant vers l’immeuble. J’pousse la porte avec mauvaise humeur.
J’entre sans prévenir, j’crois bien que la serrure est pétée de toute façon. J’me contente d’abattre ma main sur la poignet pour que la porte s’ouvre dans un grincement reconnaissable. Charlotte est bien là, assise en tailleur sur le canapé-lit qu’on ne pense jamais à refermer. J’soupire bruyamment en claquant la porte derrière moi : J’étais au m’lieu d’un truc là. que j’fais remarquer en avançant dans la pièce minuscule. Mes blessures ne laissent pas de doute quant au “truc” que j’évoque. J’bois une autre gorgée de bière et la pose à moitié entamée sur le bar avant de faire trois pas pour rejoindre le canapé. J’reste debout devant elle et me frotte énergiquement le visage des deux mains pour me réveiller. C’quoi ton problème cette fois ? Que j’demande de mauvaise grace. Son air perdu n'évoque rien d'autre chez moi qu'un agacement profond, et je sais pas pourquoi elle s'obstine à m'appeler à l'aide chaque fois qu'elle manque d'air. J'suis pas une bouffée d'oxygène moi, j'suis rien qu'un vaurien qui l'étranglera un peu plus à chaque fois. |
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viens boire un p'tit coup à la maison ▹ posts envoyés : 48 ▹ points : 5 ▹ pseudo : hangover. ▹ crédits : home made. ▹ avatar : emily bador. ▹ signe particulier : une sucette toujours scotchée au palais, les vêtements qui détonnent, un peu garçonne. l'apparence d'une gamine de douze ans, mais les vices d'une adulte de trente.
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Mar 21 Aoû - 1:29 | |
| elle fredonne une chanson des red hot quand son téléphone se met à vibrer dans sa poche, elle décroche sans même regarder le numéro qui s’affiche à l’écran. — putain, tu connais pas la nouvelle ! elle reconnaît immédiatement la voix trop aiguë de clem à l’appareil, une fille avec qui elle traîne parfois aux réunions des AA, elles sont plusieurs à s’être échangé leurs numéros, elles trouvaient que ce seraient une bonne idée d’appeler à l’aide quand le besoin se faisait ressentir, mais la vérité c’est que la plupart du temps, elles crachent sur le dos des autres. charlotte se mêle pas trop des histoires, elle hoche la tête, elle acquiesce aux conneries, elle lâche un petit “c’est clair” de temps en temps pour pas faire tâche, pour s’intégrer. — kassidy a rechuté. la bouche de la gamine s’ouvre en grand. — tu déconnes? elle murmure alors qu'à l’autre bout du fil sa copine exalte. — putain non ! (elle éclate de rire) j’ai eu les infos par brandy ce matin, c’était hier soir à cause de son fucking gars, tu sais celui qui est si parfait? d’ici elle peut voir la mine écoeurée de clem et le doigt qu’elle enfonce dans sa bouche pour imager ses propos. le problème de charlotte c’est qu’elle veut trop se faire bien voir des autres alors il lui arrive oui parfois à elle aussi de critiquer certaines filles. elle en a une dans le viseur en particulier, la fameuse kassidy. mais faut dire que la blonde avait tout d’une cible à abattre. elle se pavanait avec son badge trois ans de sobriété comme une foutue reine avec sa couronne, elle montait sur l’estrade et regardait les autres comme des insectes avant de déblatérer son petit discours d’encouragement à la con, elle jouait les fausse compatissante. pour elle tout semblait si simple, si facile. charlotte ne pouvait qu’être jalouse de ça. jalouse de sa réussite alors qu’elle manque de rechuter tous les jours, jalouse de son petit copain brillant alors que le sien aligne pas deux mots qui figurent dans le dictionnaire dans la même phrase, jalouse de son super job dans une petite entreprise alors que les gens jettent son cv dès qu’ils s'aperçoivent qu’elle n’a même pas le bac. mais à cet instant précis, il ne restait rien de cette jalousie, elle avait totalement disparu. et étrangement, la gamine ne se sent pas mieux pour autant. au contraire, elle sent que sa respiration devient difficile. — char, t’es toujours là? char..? char…? elle s'assoit sur le sofa derrière elle pour ne pas tomber à la renverse, elle porte sa main libre et moite à sa gorge comme pour chercher son souffle envolé. comment elle est censée faire, elle? comment peut-elle y arriver? comment peut-elle s’en sortir alors que kassidy qui avait tout n’a pas été assez forte pour rester sobre. — oh mon dieu, oh mon dieu, je ne vais pas y arriver. elle se met à pleurnicher et fait tomber le combiné, elle est prise d’une soudaine crise d’angoisse qui la paralyse complètement. elle sanglote, elle suffoque, elle pense s’approcher de la fin. il faut plusieurs minutes à son corps et à son esprit pour se calmer. d’instinct, elle ramasse son cellulaire par terre et tape le seul numéro qu’elle connaît par coeur. le seul numéro qu’elle devrait oublier, le seul qu’elle devrait pas appeler. évidemment, elle tombe sur le répondeur. elle tente une deuxième fois, mais c’est le même cinéma. elle se lève, ramasse son imperméable jaune qui gît sur le sol de sa cuisine, il y a eu de la pluie toute la journée manquerait plus que ça lui tombe dessus pour foutre un pompom à cette journée. il est presque quatre heures du matin, mais elle s’en fiche de débarquer chez son copain au petit matin. elle rappelle quand même, elle s’acharne sur le tactile de son téléphone pourri. — knox, je suis en route vers ton appart là, j’ai besoin de te parler. réponds-moi. elle laisse un message vocal qu’elle sait qu’il n’écoutera jamais, c’est juste que ça lui permet de pas penser, de pas se laisser assaillir par les trucs qui lui passent par la tête en ce moment. rechuter. rechuter. rechuter. des larmes dévalent encore ses joues, charlotte c’est comme ces robinets de tuyauteries qui sautent souvent et qu’on fait que rafistoler, qu’on répare jamais vraiment. elle arrive chez lui après vingt minutes de marche, de course, aussi vite que ses pieds ont pu la porter. heureusement pour elle les lieux sont dans un état pitoyable et elle a qu’à foutre un coup de pied dans la porte pour l’ouvrir et se faufiler. devant elle, le canapé-lit qu’elle a encore jamais vue fermer. elle appelle knox. rien. elle tente crash. rien. elle compose le numéro encore. elle s’affale dans le lit, une nouvelle crise la menace, elle peut pas affronter ça toute seule putain, elle a besoin de quelqu’un, elle a toujours besoin de quelqu’un. enfin, elle entend des voix dans le combiné, du moins des fragments y’a de la musique derrière et ça l’empêche de tout capter. — p’tin chuck ! c’est son gars pendant une seconde elle en est soulagée, elle veut dire quelque chose à travers ses larmes, mais il a déjà raccroché. elle a peur qu’il vienne pas, elle a peur qu’il la laisse là. elle flippe parce qu’elle a déjà la mauvaise idée de fouiller dans le placard sous l’évier pour trouver de l’alcool. elle se retient de sauter du canapé pour s'exécuter, elle compte jusqu’à dix, jusqu’à cent, jusqu’à mille. elle est surprise quand elle entend sa voix derrière la porte, elle sursaute quand celle-ci saute sous les coups du garçon et qu’il débarque en titubant dans le salon. elle hausse un sourcil quand elle s'aperçoit de l’état dans lequel il est. — j’étais au milieu d’un truc là. il continue la conversation qu’ils ont commencée au téléphone comme si ça faisait pas un quart d’heure qu’il y avait mis fin déjà. elle se méprend même pas sur le truc dans lequel il était, la plupart des filles seraient inquiètes de croire qu’il était avec d’autres. pas charlotte. pas avec knox. pour qu’il ait envie d’en toucher une autre faudrait déjà qu’il pense à la toucher elle. et puis il a le nez et l’oreille en sang, pas besoin de lui faire un dessin pour savoir dans quoi il était encore embarqué. elle le voit qui pose une bouteille bien entamée sur le comptoir près d’eux, sa bouche s’ouvre. — t’es venu avec de l’alcool? sa voix change légèrement de timbre. terminé les larmes. elle est éberluée alors que c’est la même chose à chaque fois, mais elle est trop naïve putain et elle y croit au jour où il fera pas une connerie. au jour, où il sera un petit ami compatissant et aimant h24 et pas seulement quand l’envie lui prend. il répond même pas à sa question, il s’approche l’air fatigué. l’air… — putain, knox t’es défoncé? sa voix flanche complètement. les larmes qui menacent de revenir à la vitesse grand V alors que la colère vient faire bouillir ses veines. elle sait au fond d’elle pourquoi c’est knox qu’elle appelle à la rescousse, elle sait que si il la fait pas encore flancher au moins il lui permet de se changer les idées. de se défouler. de hurler. — t’as quoi dans la tête? je dois t’attendre cent ans avant que tu débarques alors que je t’ai dit que c’était urgent. URGENT genre ramène pas les foutues tentations dans l’appartement, connard ! ça te ferait chier d’être un peu moins égoïste parfois?? elle sait pourtant qu’il est capable de le faire, elle l’a vu des milliers de fois avec crash et même dans des très rares moments avec elle. pourquoi pas ce soir? elle se lève du matelas pour se diriger vers la salle de bain encore plus minuscule que la cuisine, elle ouvre le tiroir à pharmacie avec rage. — regarde toi putain ! tu ressembles à que dalle ! elle sort des compresses et de l’alcool à quatre vingt dix qui lui brûlerait l'oesophage si elle essayait d’en prendre une gorgée. — approche abruti. |
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Mar 28 Aoû - 15:29 | |
| t’es venu avec de l’alcool? Je lève les yeux au ciel. P’tain, finement analysé, merci Chuck, je m’en étais pas rendu compte. Je pose donc la bière et lui lance un regard par en-dessous, vague : Et ? Que je réponds du tac au tac. J’peux savoir ce que ça change ? C’est pas que j’oublie tous les deux jours qu’elle est une alcoolique repentie qui serre entre ses doigts trop maigre son petit de jeton de casino sensé représenté la sobriété (ce qui m’amène une question : les accros aux jeux ils ont le même type de jeton ?). Enfin si, j’oublie, souvent, mais c’est pas tellement le problème. Le truc c’est que je me fiche de sa sobriété comme je me fiche de tout le reste. Se mettre des barrières : aussi stupide que sont ses crises existentielles au milieu de la nuit. Deuxième point, et pas des moindres : Y en a aussi plein l’frigo t’sais. Et pour illustrer mon point, je fais tomber ma main sur la poignée du frigo et l’ouvre de mauvaise grâce en rejoignant le salon. Le tintement sourd des cannettes de bières attire son attention. Tant pis, tant mieux. Qu’elle vienne pas me dire à moi que je suis la cause de sa rechute. Elle n’a qu’à pas se réfugier chez des anglais quand elle est en pleine crise de manque : y a toujours d’la bière chez nous.
Quand je m’approche d’elle la lueur fracassée de mes pupilles dilatées lui éclate au visage, la voilà qui me le reproche une fois de plus. Comme si sortir avec une alcoolique c’était dire adieu à tout ce qu’il y a de chouette dans sa vie. J’me demande parfois si c’est pas pour ça que je l’ai ramassé à la sortie de cette réunion des AA. Pourquoi j’ai voulu me lancer là-dedans ? Peut-être bien pour la satisfaction que ça m’apporterait de la voir flancher à nouveau. Peut-être bien que Charlotte est marrante, quand elle boit. Jamais eu l’occasion de m’en rendre compte. Mais à voir comme les larmes envahissent en un instant son visage de poupée, j’ai l’impression que ça ne saurait tarder. t’as quoi dans la tête? je dois t’attendre cent ans avant que tu débarques alors que je t’ai dit que c’était urgent. URGENT genre ramène pas les foutues tentations dans l’appartement, connard ! ça te ferait chier d’être un peu moins égoïste parfois?? un sourire excédé fait trembler ma lèvre. Ah la conne, la conne putain ! Je l’écoute jusqu’au bout de son laïus interminable, les paupières lourdes parce que l’euphorie commence à redescendre. Merci pour ça, Chuck, plus efficace qu’une putain de cellule de dégrisement. Je serre les dents du plus fort que je peux, persuadé de pouvoir retenir toutes les insultes qui me viennent en bouche comme des putains de remontées acides. Ca marche. Charlotte disparaît vers la salle de bain et je pousse un long soupir de soulagement. Je me laisse tomber avec paresse sur le canapé-lit et m’y allonge entièrement laissant mes pieds frotter contre le vieux parquet qui craque. Mon pied tape nerveusement contre une latte pendant que tous mes muscles se crispent. Je m’étire et fixe le plafond. J’l’entends geindre depuis la salle de bain. Faut qu’elle se calme, parce que c’est pas moi qui vais le faire.
approche abruti. J’vais lui en foutre une.
Je me relève d’un coup, toujours assis sur le canapé, je la fixe, elle est devant moi avec du coton et le désinfectant. Une seconde plus tard ma main a donné un grand coup dans la sienne pour faire tomber le tube d’alcool à 90 %. Après ça, je me relève d’un bond, juste devant elle, à quelques millimètres à peine. Je la regarde un long moment. C’moi qui ressemble à que dalle ? T’penses vraiment c’que tu dis là ? Je la pousse en arrière, elle tient à peine debout. J’peux savoir pourquoi tu t’obstines à m’appeler, moi ? J’sais pas t’as pas un parrain ou j’sais pas quelle connerie qu’ont les alcoolo ? Je la contourne et retourne dans la cuisine pour me passer le visage sous l’eau froide. Ca me remet légèrement les idées en place, mais mes mains écorchées tremblent tandis que l’évier se teinte de rouge. J’y reste quelques longues secondes avant de me redresser et de m’accrocher à l’inox. Dos à elle je ferme les yeux pour le calmer. j’ai jamais fait autant d’effort pour qui que ce soit pour contrôler ma colère. Jamais. J’sais pas l’expliquer, mais ça me casse bien les couilles. j’suis déjà sympa d’avoir lâché tous mes plans d’la soirée pour toi. Et ça devrait lui suffir. En fait, je sais même pas ce qu’elle me veut, ni ce qu’elle espère. Alors je finis par me retourner et j’attrape la bière que j’ai laissé sur le bar. Je la tiens entre mes doigts et saute difficilement, ignorant la douleur de mes côtes. Je la cherche du regard, ce n’est que quand elle m’adresse un regard que je bois une large gorgée d’alcool. Je suis un sale con, ouais. C’est elle qui a commencé. |
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Jeu 30 Aoû - 16:52 | |
| il pense sûrement qu’elle est timbrée quand elle se plante devant lui avec ses compresses à la con, la vérité c’est qu’elle fouille pas dans l’armoire à pharmacie parce qu’elle a envie de le soigner, putain non. il pourrait saigner des litres d’hémoglobine jusqu’à en faire pourrir le parquet qu’elle cillerait même pas, elle se contenterait de le regarder agoniser et puis quand ce serait presque la fin, elle approcherait son visage du sien, elle ferait claquer sa langue contre son palais et elle lui murmurait à l’oreille que c’est bien fait. elle penserait : “tu méritais de crever.” alors qu’est-ce qu’elle branle avec son alcool à 90° dans les mains? elle tente en vain de pas penser aux tintements des bouteilles de bière dans le frigo qu’il a ouvert, elle cherche par tous les moyens à échapper à son sourire de sale con, elle se fait violence pour pas capituler juste prendre une cannette et trinquer. elle dirait un truc du genre “à ta santé” et puis elle se marrerait en voyant la gueule qu’il se tape parce qu’à ce moment précis, il est loin d’avoir la forme. elle veut retrouver cette fille, elle veut retrouver cette insouciance, cette indépendance. mais, elle trouve pas le courage, pas la force, pas sobre du moins. — c’moi qui ressemble à que dalle ? t’penses vraiment c’que tu dis là ? elle bronche pas quand il envoie valser le désinfectant sur le sol, elle tombe par contre quand il la pousse. elle atterrit sur le matelas et une lueur meurtrière vient s’allumer dans son regard. mais knox en a vu d’autres et c’est pas une gamine de cinquante kilos qui l’empêche de fermer les yeux la nuit. — quoi, ça te branche pas un remake du fantasme de l’infirmière? tu parles, comme si ça pouvait lui traverser l’esprit. — j’peux savoir pourquoi tu t’obstines à m’appeler, moi ? j’sais pas t’as pas un parrain ou j’sais pas quelle connerie qu’ont les alcoolo ? elle sait que c’est complètement stupide de l’appeler lui alors qu’elle pourrait demander de l’aide à quelqu’un qui voudrait vraiment lui en apporter, mais la vérité, celle qu’elle cache au fond d’elle, c’est qu’elle garde knox bien au chaud près d’elle comme excuse potentielle. si elle se casse pas en courant, si elle l’insulte pas en déguerpissant, si elle le quitte pas malgré les éclats de voix c’est parce qu’il est ce dont elle a besoin. personne ne comprendrait si elle l’expliquait, elle-même sait que c’est de la folie. mais bordel, elle est pas kassidy. elle finira par craquer et pas à cause d’un mec prétendument parfait, non, simplement parce qu’elle est faible d’esprit et que l’appel du vice est plus tentant que le reste. elle replongera tête la première et elle pourra s’en prendre qu’à elle-même, knox il est juste là pour l’excuse bidon pour que les gens qui offrent plus facilement leur pardon. ouais parce que son mec ramenait de l’alcool à la maison, parce qu’il l’incitait à prendre une boisson. les gens penseront qu’il est responsable à soixante dix pourcents de sa chute et elle aura bon dos, ce sera plus facile de se relever en faisant croire qu’elle est par terre parce qu’on l’a poussé et pas parce qu’elle s’y est elle-même allongée. — j’suis déjà sympa d’avoir lâché tous mes plans d’la soirée pour toi. il lâche finalement après avoir reprit une apparence presque humaine, le son de sa voix est redescendue. elle se demande pourquoi il a rappliqué si c’était pour jouer les caïds, elle est excédée par son comportement à la con, il chauffe le chaud puis le froid, elle sait plus quoi penser. elle le suit des yeux quand il repart vers le bar chercher sa boisson, et elle quitte le sofa quand il s’installe à nouveau dessus. elle veut mettre le plus distance possible entre elle et lui sans pour autant se barrer comme elle le devrait. leurs regards se percutent quand même, et knox lui offre un petit sourire de vainqueur. elle hausse un sourcil interrogateur se demandant ce qu'il mijote, il approche lentement le goulot de sa bière à ses lèvres avant d'en boire une longue gorgée. charlotte croise les mains sur sa poitrine, elle l’observe résignée à ne plus hausser le ton de la soirée. elle lit dans ses yeux qu’il se marre bien, et il lit dans les siens l’envie de tout envoyer balader. lui. mais pas que ça. sa sobriété, aussi. alors qu’il s’attendait sûrement à ce qu’elle lui saute dessus et qu’elle le roue de coups parce que c’est le seul moyen de communication qu’il maîtrise vraiment. la colère, la violence, la bagarre. elle lui tourne le dos, elle ouvre le frigo à son tour et elle attrape une bouteille de liquide ambré. elle sait qu’elle ne devrait pas faire ça. elle inspire profondément avant de décapsuler l’objet du délit, elle pivote en face de son gars. elle sourit l’idiote. elle sait qu’elle ne devrait pas faire ça. elle reste près du bar, juste devant l’évier, une de ses mains posées derrière elle, position décontractée, comme si elle savait réellement ce qu’elle faisait. elle porte la bouteille à ses lèvres, mais juste avant de boire, elle hausse les épaules et adresse un sourire à knox. puis l’objet de son désir s’éloigne de sa bouche et elle en verse le contenu dans l’évier. son regard ne quitte pas celui de son abruti de mec tant dit ce qu’elle termine de vider la bouteille. puis sans qu’aucune autre expression ne vienne troubler son visage, elle ouvre le frigo encore, elle ouvre une bière encore, elle vide encore. deux, trois, puis huit, douze. elle est dégoutée qu’il puisse avoir autant d’alcool chez lui alors qu’il sait qu’elle passe ses journées et ses nuits ici, souvent seule. souvent tentée. elle n’a aucun remords à jeter l’argent qu’il a dépensé dedans au fond de l’évier. c’est seulement quand elle a presque terminé qu’il est près d’elle et heureusement parce que sinon elle sait pas comment elle aurait fait pour terminer de nettoyer l’appartement de ces démons. il est tellement concentré sur sa colère, qu’il lui faut deux secondes avant de comprendre qu’elle vient de piquer sa bière. elle lui verse à la gueule. maintenant c’est son sourire à elle qui est triomphant même si c’est juste pour un temps. — alors, tu trouves pas qu’elle est meilleure comme ça? 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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Ven 14 Sep - 11:54 | |
| quoi, ça te branche pas un remake du fantasme de l’infirmière? Qu’elle ne pense pas que je ne comprend pas les sous-entendus qu’elle a pris soin de planquer derrière chacun de ses mots. Et nos regards s’accrochent une seconde, je la fixe sans ciller et je lui répond avec un naturel affolant, parce que je n’ai aucun problème à lui faire comprendre que non, j’en ai rien à foutre d’elle que je n’ai aucun fantasme la concernant elle ou une infirmière. Pas du tout. J’y mets presque un plaisir sadique à lui faire ressentir qu’elle me fait autant d’effet qu’à une pierre. Parce que je sens bien qu’elle n’aime pas ça. J’y mets encore un malin plaisir quand j’ajoute dans un soupir, presque comme une confidence : Les addicts en manque ça excite personne. J’veux lui faire payer d’avoir foiré ma soirée. J’veux lui faire payer de m’appeler au secours, histoire que ça ne lui reprenne plus jamais. Parce que je ne serai jamais l’épaule sur laquelle elle pourra pleurer. Je ne serai jamais le copain dont elle a rêvé petite. Même si quelque chose en moi me pousse à croire qu’au final c’est peut-être cette violence qu’elle recherche. La violence de mes mots, et le jugement dans mon regard. Y a des moments où on se sent tellement mal qu’on a juste envie que le monde entier vous traite aussi mal que vous ne le faites avec vous-même. L’amour vache, c’est la seule chose qu’on pourra partager. Ça et le plaisir amer qu’on a parfois de se détester. J’insiste, enfonce le clou, tire sur l’ambulance. Rien à foutre. Elle me fait pas pitié avec ses problèmes à la con. C’est elle qui a cherché la merde en faisant une désintoxication. Elle en serait pas là si elle buvait encore. Et elle serait certainement dix fois moins chiante.
Je repars vers la cuisine, clairement pour parader avec ma bière fraîche (plus ou moins fraîche) entre les doigts. La défier quelque part et aggraver l’éclat cassé de son regard jusqu’à la fissure pure et simple. J’vais briser Chuck mentalement, faute de pouvoir briser la mâchoire du pauvre blondinet contre qui j’me battais vingt minutes plus tôt. Et notre jeu de regard recommence. Je sens qu’elle est sous pression, prête à exploser. J’attends de voir si elle a les tripes de replonger. Ou les tripes de m’affronter. Elle fonce jusqu’à la cuisine, je bouge pas, je bois une nouvelle gorgée de bière et ne la quitte pas des yeux. Elle ouvre la porte du frigo, elle attrape une canette. Un truc s’éveille en moi, mon coeur s’arrête une seconde et puis reprend, s’accélère, explose. J’attends qu’elle faute, qu’elle chute, qu’elle rallume la flamme que ma rehab a éteinte. Mon regard est vitreux, mais tout mon corps est en ébullition. Je suis pendue à son regard, pendue à ses lèvres. Et je tressaille presque quand elle décapsule la canette d’un geste expert. J’essaie d’imaginer, parfois, à quoi elle ressemblait avant. Et quand elle monte le goulot jusqu’à ses lèvres pleines je la regarde avec mon coeur qui tambourine contre mes côtes. Vas-y, succombe. Vas-y, craque. Fais péter les interdits. Puisqu’il n’y a pas de limite.
Elle vide le contenu de la bière dans l’évier. Un hoquet cynique s’échappe de mes lèvres qui tremblent, comme les babines d’un fauve. J’arque un sourcil. Elle recommence, une fois, deux fois. T’es ridicule. Que j’fais remarquer à la 4e canette. Mais elle ne s’arrête pas là. Elle continue, et je sens la pression qui monte dans cette cuisine trop petite, de cet appartement trop petit. L’énervement remonte en flèche, la fascination que j’ai eu une seconde pour sa possible rechute est balayé par ses mouvements d’humeur qui m’insupporte. Pourquoi elle fait ça ? Sans parler du fait qu’elle me doit maintenant 27 dollars de bière, pourquoi elle s’impose ça ? La pire des choses pour moi, c’est de se mentir à soi-même. Chuck est l’exemple parfait d’hypocrisie. Je prend une autre gorgée de ma bière. Tu t’crois forte en f’sant ça ? Qu’est-ce qu’elle cherche à prouver ? Elle est juste guidée par sa dépendance qui hurle trop fort dans son petit corps désintoxiqué. Ca veut juste dire qu’t’es pas foutue d'rester calme dans un appartement si y a d’la bière dans l’frigo. Ton beau geste théâtral Charlotte, c’est en réalité le symptôme de ta faiblesse. Et la faiblesse, ça m’donne des nausées. Je saute sur le sol pour faire un pas vers elle, tendit que l’évier se rempli des bières vidées. A chaque fois elle balance un peu plus violemment la bouteille contre les autres, le fond sonore de verre qui s’entrechoque me semble plutôt adapté. J’ai pas d’respect pour les fiottes. Que j’fais remarquer, assassin. La dernière bière vidée, elle se retourne et tombe directement face à ma gueule en vrac et mon air inquisiteur. Je cille pas. Elle arrache la bière de mes mains. Ça je l’ai pas vu venir. La seconde d’après me voilà la tête dégoulinante du liquide poisseux. Je sursaute et lâche un juron dans la foulée : Salooope ! Je m’étrangle en essuyant mes yeux. Mon sang ne fait qu’un tour.
Ok, ok. Alors toi.
alors, tu trouves pas qu’elle est meilleure comme ça? Je suis secoué d’un rire pendant que mes pupilles se fondent dans les siennes. L’éclat malsain de mon regard l’enveloppe toute entière. Il me faut pas plus de deux seconde pour la chopper par les épaules et la plaquer contre le frigo, le refermant au passage. Pas plus deux secondes encore pour écraser mes lèvres sur les siennes. Mes lèvres couvertes de bière. Mes lèvres qui sentent l’alcool et en ont le goût. Je m’écrase sur les siennes, obligeant, sans lui laisser le choix. Je l’embrasse d’une sale manière. Je l’embrasse avec colère. Je l’embrasse avec dégoût. Je l’embrasse pour qu’elle goûte enfin cette bière qui l’obsède. Je l’oblige à affronter ses démons au lieu de les faire disparaître dans l’évier. Le baiser forcé dure de longues secondes avant que je me décolle d’elle, la poussant violemment au passage. Je m’essuis d’un revers de manche mon visage encore trempé de bière, le souffle court. Mon coeur bat trop vite. J’sais pas à toi d’me dire. je répond enfin à sa question, sans lui laisser vraiment le temps de remettre ses idées en ordre. Il t’manque ce goût-là hein ? Je plonge à nouveau sur elle, abat ma main contre le frigo, à deux centimètres à peine de son visage. À quoi ça sert d’me faire chier Chuck ? Tu sais déjà qu’tu vas replonger. Je recule de deux pas, et tout mon corps en sous tension, ma respiration est de plus en plus courte, je regarde autour de moi, je cherche désespérement un moyen de faire redescendre la pression avant de l’exploser. Finalement mon bras balaie le bar de la cuisine, dans un grand fracas tout ce qu’il y avait dessus s’écrase sur le sol. Foutue camée d’merde ! P’tain ! J’enrage. |
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viens boire un p'tit coup à la maison ▹ posts envoyés : 48 ▹ points : 5 ▹ pseudo : hangover. ▹ crédits : home made. ▹ avatar : emily bador. ▹ signe particulier : une sucette toujours scotchée au palais, les vêtements qui détonnent, un peu garçonne. l'apparence d'une gamine de douze ans, mais les vices d'une adulte de trente.
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Ven 12 Oct - 1:01 | |
| — t’es ridicule. il souffle d’un calme olympien alors qu’elle vide la quatrième canette dans l’évier, elle veut pas réagir, elle sait très bien qu’elle a l’air d’une hystérique. elle sait très bien que son action est juste un foutu appel au secours, mais qu’ils ne viendront jamais. la vérité c’est qu’elle est blessée des mots et des actes de son connard de mec et qu’elle a pas trouvé d’autres moyens d’exprimer sa rage que de faire un foutu caprice. — tu t’crois forte en f’sant ça ? ça veut juste dire qu’t’es pas foutue d'rester calme dans un appartement si y a d’la bière dans l’frigo. elle l’écoute même pas, elle est happée par ses gestes, elle ouvre, elle vide, elle jette, elle ouvre, elle vide, elle jette, elle ouvre, elle vide, elle jette. c’est presque une thérapie. d’habitude knox n’est pas un grand bavard, mais là il se prive pas pour balancer des petits commentaires, elle sait que sa colère commence à monter, elle connaît rien de lui, mais ça c’est familier. — j’ai pas d’respect pour les fiottes. elle sourit, elle sent qu’elle touche du doigt quelque chose qu’elle devrait même pas apprécier effleurer, le bouton rouge, celui alerte à la bombe qu’il a à la place du coeur. — c’est pas parce que tu cognes ceux qui t’insultent et te regarde de travers que t’es pas une putain de tarlouze knox. elle le voit pas se lever alors elle continue sur sa lancée. — au contraire, je trouve que c’est sacrément réducteur. cent billets qu’il sait même pas ce que ça veut dire. et puis soudain, elle le sent près d’elle, et elle lui balance son verre à la figure. elle aurait aimé prévoir la suite, elle aurait aimé le voir venir, elle aurait préféré y avoir pensé avant d’agir. mais la vérité c'est qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait quand elle lui a envoyé le contenu de son gobelet à la gueule, elle sait juste que ça la démangeait trop pour qu'elle en ignore la sensation, pour qu’elle ne passe pas à l’action. elle a même pas le temps de regarder les gouttes d'alcool qui lui tombe dans les yeux et de se délecter de sa petite victoire qu’il fonce vers elle avec une violence qu’elle commence à peine à apprivoiser, juste le temps de capter son regard noir, une lueur assassine qui lui brûle la rétine. ses lèvres s’écrasent contre les siennes, elle pousse un gémissement qui n’a rien de l’ordre du plaisir, leurs dents s’entrechoquent, elle en grimace. ses deux mains se posent sur le torse de knox qu’elle tente de repousser en vain, sa tentative de s’échapper ne fait que renforcer sa petite crise, il plaque son corps frêle et trop faible pour se défendre contre l’inox du frigo, un frisson lui remonte l’échine, elle ne sait pas si c’est à cause du dégoût qui se déverse dans ses veines ou du froid contre ses omoplates. elle ne saisit pas bien son empressement pour ce baiser, son petit copain n’est pas du genre à avoir envie de tirer un coup là comme ça surtout pas alors qu’elle vient de le provoquer comme la sale petite garce qu’elle est, mais la lumière se fait dans son esprit quand elle goûte les premières notes de bière qui lui dégouline encore sur le visage. elle a un nouveau mouvement de recul, plus brusque cette fois qui force knox à se décoller d’elle une demi-seconde juste le temps pour la gamine d’articuler un juron. — enfoiré ! il revient à la charge plus fort encore, sa tête heurte le réfrigérateur, il ne sait pas faire dans la douceur. le bout de sa langue vient caresser sa lèvre inférieure, elle gémit pour de bon, cette fois. ses mains capturent des cheveux imaginaires, ses ongles griffent son crâne, pas assez fort pour qu’il saigne, mais de toute façon ce n’est pas la douleur qui l’aurait arrêté. elle goûte à la saveur d’une bière tiède à travers son baiser et elle ne peut décemment pas nier à quel point même un aussi faible degré d’alcool lui avait manqué. les lèvres de son tortionnaire ont absorbé en quelques secondes toute sa volonté à rester sobre. à présent, elle a peur de quitter ses lèvres, d’être hanté par un goût que jusqu’ici elle avait presque réussi à oublier, de craquer plus tard dans la soirée pour autre chose que sa bouche. elle est donc mitigée entre le soulagement et la déception quand il s’écarte enfin, leurs visages toujours à quelques millimètres l’un de l’autre, elle peine à reprendre une respiration normale, elle ferme les yeux pour ne pas avoir à l’affronter. pour ne pas qu’il remarque que chez elle, le désir à pointer le bout de son nez, oh sûrement pas pour lui, mais elle se force à le croire, à se le répéter, préfère penser qu’elle est en émoi parce qu’elle est irrémédiablement attirée par lui et sa sauvagerie plutôt que par son envie inassouvible de boire. — j’sais pas à toi d’me dire. elle ouvre les yeux, il a deux trains de retard sur la question, mais elle s’empêche de lui faire remarquer, elle lit dans son regard qu’il est sur le point d’exploser et si jusque là, il n’a jamais porté la main sur elle, elle ne mettrait pas sa main à couper que ça n’arrive jamais. — il te manque ce goût-là, hein? il peut pas s’empêcher de la provoquer, dans sa voix pleine de rage, elle peut tout de même entendre son petit ton moqueur. et cette fois, les mots lui échappent avant qu’elle ait eu le temps de les retenir. — ta gueule ! elle a jamais réussi à garder sa langue dans sa bouche, de toute façon. la main de knox vient s’abattre violemment contre le frigo, trop près d’elle. elle sursaute, elle peut pas s’empêcher d’être sur ses gardes avec une bombe à retardement à deux centimètres de son faciès. — à quoi ça sert de me faire chier chuck? tu sais déjà que tu vas replonger. ses lèvres se déforment en l’inverse d’un sourire, les mots percutent une vérité qu’elle se refuse à avouer. — c’est pas vrai, putain ! t’en sais rien ! même moi, je sais pas ! alors ferme là ! FERME LA OK?il recule sûrement parce qu’elle lui casse les oreilles, mais il est toujours à une distance qui lui déplaît alors elle lui frappe le torse des deux mains pour le repousser. des larmes de rage lui coule sur le visage. pourquoi est-ce qu’elle l’a appelé hein? elle s’attendait à quoi, putain? il est trop peu attentionné, trop peu compréhensif même dans ces bons jours, alors une nuit à plus de trois heures du matin qu’elle était la probabilité pour qu’il l'accueille à bras ouvert? — foutue camée d’merde ! p’tain ! sa rage à lui grimpe plus vite que sa détresse à elle, alors qu’une énième larme lui coulent sur le visage, il envoie valser les objets qui se trouvent à proximité, elle croise les bras contre sa poitrine pour se protéger. elle hoquète, essuie son visage pour essuyer les preuves de sa faiblesse comme si elle avait encore une chance d’avoir l’air un peu digne devant lui, mais la vérité c’est que c’est rien qu’une putain de pleurnicheuse. elle l’observe se défouler comme on regarde un numéro de cirque, il est absurde et sa colère n’a pas de logique, au moins ils sont deux à n’avoir l’air de rien. — pourquoi, tu n’irais pas sauter ton frère pour faire redescendre la pression? elle lui demande quand il s’arrête une seconde d’exploser l'électroménager. dans son regard, on lit même pas qu’elle est pas sérieuse, après tout, elle est pas sûre que ce qu’elle lui balance à la gueule ne soit pas une partie de la vérité. peut-être que si knox est un tel enfoiré c’est parce que ce n’est qu’un pd refoulé? |
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qui est là ? ▹ posts envoyés : 339 ▹ points : 22 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : miserunt (avatar), tumblr (image), eddy de pretto, the white stripes (textes ▹ avatar : matt gordon ▹ signe particulier : assez tatoué pour être fiché, toujours cassé, un accent anglais incompréhensible , on ne peut pas le louper
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) Lun 29 Oct - 17:58 | |
| c’est pas parce que tu cognes ceux qui t’insultent et te regarde de travers que t’es pas une putain de tarlouze knox
Coup d'jus. C'est elle que j'vais finir par cogner.
au contraire, je trouve que c’est sacrément réducteur. Je lui offre un sourire carnassier. Ouais, ouais, vas-y, cause. T'es pas un peu occupé à passer pour une putain d'hystérique sinon ? Une putain de toxico. J'attends, patiemment, commentant tranquillement son pétage de câble, la preuve irréfutable de sa faiblesse face à l'alcool. J'ai toujours bu, j'ai toujours pris d'la drogue pour éclater mon crâne qui tourne trop vite. Jamais j'me suis laissé dépasser par ça. C'est qu'une faible, une trouillarde, une abrutie qui a laissé les médecins lui dire ce qu'elle était : une alcoolique. T'es alcoolique si tu choisis de l'être, voilà ce que je pense. T'as un problème si t'estimes que s'en est un. Sans doute qu'elle finissait dans le caniveau à vomir ses tripes fut un temps. Sans doute qu'elle passait toute sa paye de misère ou l'argent de ses vieux dans des packs de 8-6, sans doute qu'un jour ses potes l'ont déposé aux urgences avant de se barrer en courant pour pas avoir des problèmes et qu'elle s'est réveillée en cellule de dégrisement. Et alors ? Elle a décidé que ça la définissait ? Du coup, on peut parler de rien d'autre que de sa réhab à la con ? Qu'elle en parle à ses psy, j'ai pas que ça à faire de l'entendre se plaindre sur des problèmes qu'elle s'est inventée toute seule. Pas que ça à faire de foirer ma soirée parce qu'elle se sent à rechute. Fais-la, ta putain de rechute, qu'on en parle plus. Elle fait traîner ça depuis qu'on s'est rencontré, comme si elle avait un peu de force mentale. T'en as pas cocotte, sinon jamais tu te serais retrouvée là. Jamais je t'aurais vu sortir d'une réunion des Alcooliques Anonymes, ou appelons plutôt ça la réunion des connards en mal d'attention. Se réunir pour se plaindre ensemble de leur vie, putain en voilà une sacrée belle idée de merde. Tiens, parlons ensemble de comment et pourquoi on est des miséreux rejetés du système ! Waouh, belle initiative. Moi c'est exactement ce qui me donnerait envie de me bourrer la gueule : entendre tous les poivrots du coin se lamenter sur le whisky qu'ils aimeraient s'enfiler en douce sous leur bureau. Je la juge clairement, pendant qu'elle vide ses sentiments en vrac dans mon évier dégueulasse. Elle sent mon regard, j'pense que ça l'angoisse encore plus. Tant mieux, j'ai envie de ruiner ta belle confiance en toi, vraiment. J'ai envie de ruiner tous tes efforts, de niquer tes douze étapes, jusqu'à ce que tu retombes si bas qu'on pourra se comprendre. J'pense ça si fort dans ma tête, j'suis presque sûr qu'elle m'entend.
J'force la chute. Si on était au bord d'une falaise, je la pousserais dans le vide, rien que pour lui rendre service. Elle en a envie, j'le sens. J'ignore son "enfoiré" articulé entre deux baisers forcés. Je sens son corps qui se crispe quand le mien se percute contre elle, je sens qu'elle tente de s'échapper et mon coeur s'emballe à cette idée. Ses doigts contre mon crâne rasé, ses ongles qui cherche à me détourner. J'suis fatalement plus fort qu'elle, même avec un coup dans le nez et quelques côtes cassés. La violence du baiser fait brûler quelque chose en moi. J'insiste jusqu'à être sûr qu'elle a bu un peu de ma rancoeur, un peu de la bière qui coule sur mon crâne. J'veux la gaver d'alcool jusqu'à ce qu'elle en crève. La gaver de violence jusqu'à ce qu'elle réponde. Jusqu'à ce qu'elle avoue que j'ai raison. Allez Charlotte, on rigolera deux fois plus après ça. Allez Charlotte, rien que l'idée de te faire plier me faire presque bander. Presque. Elle résiste, je la pousse en arrière, le choc contre l'inox se répercute contre moi. P'tain j'aime ça.
J'enfonce le clou, je la sais trop fragile. ta gueule ! qu'elle siffle entre ses dents. Pour toute réponse ma main s'abat juste à côté d'elle, dans un élan de gentillesse j'ai épargné sa gueule d'ange. Rictus au bord des lèvres, je prononce la phrase de trop, celle qu'elle entend certainement dès son réveil jusqu'au coucher, celle qui lui hurle qu'elle finira par craquer. J'le sais parce que sa réaction est trop viscéral. J'ai tapé juste. J'ai tapé dans le mille. c’est pas vrai, putain ! t’en sais rien ! même moi, je sais pas ! alors ferme là ! FERME LA OK? Ses cris se mèlent à l'électroménager qui valse autour de nous. C'est qu'une putain de valse, un genre de tango approximatif qu'on danse tous les deux. On veut se faire du mal, ouais. On veut faire fermer sa gueule à l'autre, aussi. J'enrage, parce que ses remarques titille l'énervement qui règne en mois. Chaos brutal dans mes entrailles. Elle m'a arraché à mon passe-temps. Elle a arraché mes mains de la gueule de ce type quand elle a harcelé mon répondeur. J'ai l'impression bizarre d'avoir été coupé en plein élan, d'avoir ce trop plein d'énergie en moi et le besoin viscéral de l'exploser quelque part. Je passe mes nerfs partout. J'ignore ses sanglots de victime. Et puis entre deux saladiers qui volent, je l'entends : pourquoi, tu n’irais pas sauter ton frère pour faire redescendre la pression? Je m'arrête dans mon élan, la mâchoire tremblante de colère. Je la regarde et j'envoie des éclairs avec mes yeux sombres. Qu'est-ce que t'viens d'dire ? Je grogne, je me jette sur elle, l'attrape par les bras et la secoue comme un fou. PARLE PAS D'CRASH COMPRIS ? J'ai rien compris à son insulte à deux balles, rien compris à ses sous-entendus qu'elle m'envoie. Tout ça parce qu'elle est dégoutée que j'la baise pas aussi souvent qu'elle en aurait besoin. Rien que le fait qu'elle mette Crash dans la conversation, ça m'donne envie de l'exploser contre le carrelage.
Elle veut jouer ? Bien, bah, on va jouer.
Je la tire d'un bras et la fait traverser le salon. Quoi, j'suis qu'une tarlouze hein ? C'est ça qu't'as dit, pas vrai ? Je commente la voix qui vibre en envoyant valser des fringues qui traîne sur le passage d'un coup de pied, je la fais traverser tout l'appartement comme si je traînais un chien récalcitrant, et ma main serre tellement fort son bras que je suis presque sûr qu'elle en gardera les marques. Très bien, ça lui servira de pense-bête la prochaine fois qu'elle me traite de pédé. Je nous arrête devant ma chambre, lâche enfin son bras pour l'attraper par les cheveux et la jette à l'intérieur. J'ai essayé d'être sympa Chuck, j'ai vraiment essayé. Note pour moi-même : faut pas. Je la pousse à nouveau en arrière, inarrêtable. TA GUEULE PUTAIN ! Que j'coupe quand j'entends entendre un gémissement, elle bute contre ma commode. Alors qu'elle recule d'un pas, je la rattrape par le poignet, lui fais une clé de bras pour la forcer à se coucher contre, de ma main libre j'appuis sa tête contre le bois, fort, très fort. Tout crépite en moi, tout. Mais si c'est ça que tu veux… Je lève de plus en plus haut le bras dans son dos, jusqu'à ce qu'elle ait mal. J'aimerais que ses os craquent.
Mais j'ai pas envie d'arrêter le combat maintenant. J'ai pas envie que ça s'arrête. Après avoir resserré un peu plus mon étreinte je la lâche d'un coup sec et recule d'un pas pour l'admirer, confuse, perdue, agressée. Je la regarde et les papillons que j'ai au fond du ventre sont comme des milliers de lames de rasoirs qui me déchiquetteraient de l'intérieur. La sensation est puissante, belle, enivrante. J'claque la porte derrière moi et le fracas résonne partout. J'attends, une seconde ou deux. J'attends la contre attaque, qu'on commence enfin à s'amuser. |
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| Sujet: Re: hopeless call (charlox) | |
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