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 Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)

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MessageSujet: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyMar 7 Juin - 20:10


Je suis réveillée depuis un moment mais je bouge pas parce que j’ai la flemme. Puis y a de la pluie qui tape contre la vitre. Accessoirement, y a aussi JJ qui dort à côté de moi. C’est paisible. Couchée comme ça, même sur un matelas à même le sol, je peux imaginer ce que je veux. Si j’en ai envie, je peux carrément décider qu’on dort par terre parce qu’on vient d’emménager dans un immense appart. En Irlande, bien sûr. Dublin, même, parce qu’on aurait assez de thune pour habiter la capitale. Je tourne la tête vers JJ et je me demande ce qu’il pourrait bien faire comme métier qui claque et qui rapporte plein de thune. Moi, c’est facile, je serais éditrice du vanity fair irlandais. La bible des connasses. Pour pouvoir leur dire d’arrêter d’être des putes, une fois de temps en temps. Bref, il serait quoi lui ? Pourquoi pas CEO de Guinness ? Ouais, c’est bien ça. Je suis entrain de l’imaginer arpenter les couloirs de l’entreprise en costume, avec le petit air concerné qui va bien, quand mon téléphone vibre. « Cc beauté, tu viendrais chez moi comme on a dit ? J’ai netflix Wink » Numéro inconnu. C’est quoi ce bordel ? J’éloigne le téléphone de moi, comme si ça pouvait me permettre de vérifier que j’hallucines pas ou quelque chose comme ça. Qui pourrait m’envoyer ça ? Je regarde à nouveau JJ. Il dort toujours. Même pas de petit sourire con sur ses lèvres : il a pas envoyé ça pendant que je regardais pas. Je profite d’avoir déjà les bras en l’air pour prendre une photo de moi et l’envoyer à l’inconnu avec le commentaire : « Tu te trompes de numéro non ? » C’est qu’après que je me rappelle que je suis pas hyper habillée. Tant pis. « On dirait que oui mais t’es carrément bonne, ajoute moi sur snapchat. (et j’ai toujours netflix) » Putain mais le mec qui cherche un trou quoi, c’est désespérant. Pas de chance pour lui, aujourd’hui j’ai décidé d’être réglo. Je reprends une photo, changeant un peu l’angle pour que JJ apparaisse dedans. « C’est mort mec. Bonne journée. » J’suis assez fière de moi je dois dire. Je souris sur la photo, je suis polie, je fais pas de fautes d’orthographe et en plus je suis fidèle. Presque trop beau pour être vrai.

Je soupire. J’ai plus d’excuse pour trainer au lit maintenant, je suis vraiment réveillée : y a même un inconnu qui le sait. Alors je me lève, j’enjambe JJ et je file sous la douche. Peut-être qu’il est 17h mais c’est pas une raison pour sauter la douche du matin. Sauf que mon téléphone a vraiment décidé de me pourrir la vie. Nouveau message, nouveau numéro inconnu. « Hé bouche de suceuse, on va boire un verre ? » Putain. Déjà, est-ce qu’il y a une seule gonzesse sur toute la terre qui serait capable de s’enjailler et répondre oui après ça ? Y a quand même des mecs auxquels faudrait rappeler la base de la drague, j’sais pas. « Mauvais numéro », je réponds simplement, plus le temps de me faire chier. « Connasse d’allumeuse », je reçois presque instantanément. What ?! Je me retiens de toutes mes forces de répondre encore. Ça servirait à rien. J’essaye de me calmer, j’entre sous la douche. Ce serait bien si je pouvais retrouver un minimum de peps et de joie de vivre parce que je vois Damian dans pas longtemps. Oui je sais qu’elle fait partie des BOs. J’ai pas dit que c’était ma meilleure amie, commencez pas à me faire chier. Elle est cool quand on est que toutes les deux, c’est tout. Il y a quelque chose chez elle qui me touche, comme une fragilité un peu poétique, fascinante. Puis quand on se voit, faut toujours faire semblant qu’il y a pas de véritable guerre civile entre nos bandes. C’est un peu comme inventer un nouveau monde, alors. Une réalité alternative. Paraît que ça existe.

Je me grouille de prendre le chemin du bar dans lequel on a rendez-vous. Mon portable s’agite dans ma poche arrière, je vous jure que sur le coup, j’ai oublié cette histoire de faux numéro et je me dis que c’est Dam qui me demande ce que je fous. Mais non. « Je t’ai trouvé charmante hier soir (et pas très farouche), on se revoit ? » Oh putain de bordel de merde, c’est officiel, y a une connasse qui donne mon numéro à des gens. J’espère que cette pute sait pas que c’est mon numéro. Genre qu’elle en a inventé un sans savoir qu’il était « attribué » ou un truc comme ça. « Va te faire foutre connard. », je réponds, dans l’espoir que ça me défoule. J’aurais pas dû car voilà le mec qui s’emporte et m’envoie une myriade d’insultes en retour. J’hallucine. Dans le bar, je repère directement Dam et fonce vers elle pour lui tendre mon téléphone. Sans penser à lui dire bonjour, j’éructe : « Mais regarde moi ça ! Y a une méga-pute qui donne mon numéro à des inconnus ! Je te promets que si je la retrouve, je la crève. » Je m’assieds à côté d’elle et continue, en bon moulin à parole que je suis : « Franchement c’est pas le genre de truc qui se fait, imagine si JJ était tombé sur un des messages ?! On se prends déjà assez la tête comme ça, pas besoin d’en rajouter ! » Je prends le verre que Dam a devant elle – me disant que c’est le sien – et lui vole une longue gorgée. « Le premier il était prêt à m’envoyer des photos de sa bite par snapchat, c’est répugnant, merde. » Nouvelle gorgée volée. « Putain, c’est fort ce truc, c’est quoi ? Je veux la même chose ! » Avec tout ça, je ne pense ni à lui demander comment elle va ni à lui montrer la « surprise » que je lui ai ramenée.



Dernière édition par Eanna Costello le Mar 7 Juin - 21:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyMar 7 Juin - 21:05

hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée

Allez ma belle, reste encore un peu. Pas l'temps, j'suis comme Batman, le boulot m'appelle. Tu penses. Mais quel con. Tu cherches ton pantalon dans la pièce où tu te trouves. Alors file-moi ton numéro qu'on remette ça, t'es trop bonne. Tu roules les yeux, dos à lui, et lui sourit quand tu te retournes. T'aperçois ton jean, tu l'enfiles et machinalement, tu gribouilles le numéro d'Eanna sur son bout de papier. T'as pris l'habitude de faire ça, quand y'a des mecs trop lourds, car tu veux pas les revoir. Nana en sait probablement rien, mais elle aura une belle surprise aujourd'hui. Il est trois heures de l'après-midi et tu viens de te réveiller. Toi et cet inconnu avez sûrement fait des galipettes jusqu'à tard (ou tôt) cette nuit, et puis tu te rappelles à peine de ta soirée. Y'a sûrement eux d'autres mecs, tu sais plus trop. Tu fonces en dehors du bloc appartement, qui te paraît tout à coup miteux, et observes aux alentours. Ça te prend à peine trois minutes pour te replacer. Tu prends la gauche, puis la droite. Ensuite tu tournes sur la ruelle de gauche, mais reviens sur tes pas et retournes à droite. Après environ trente minutes de marche, t'es de retour chez toi. La tête te tourne, tu te sens crasseuse, t'as la dalle, t'as envie d'être chez toi. Et puis t'en avais marre d'être avec ce con. Sale conne, t'aurais pu te faire violer tellement son coin était miteux. Tu rentres dans ton appartement et à peine la porte fermée, tu te fous à poil. Une bonne douche chaude va te faire du bien, tellement que t'y passes une trentaine de minutes avant d'en ressortir. Tu voulais t'assurer de plus avoir la crasse de ce mec sur toi, en même temps. Faudrait vraiment tu redéfinisses tes standards. En fermant le robinet, tu réalises que tes mains tremblent. Encore nue, tu vas dans ta cuisine et tire un tiroir. Tu y trouves ta réserve personnelle et tu prends un sachet. Trois secondes et paf, il est disparu dans tes narines. Tu te ressens soudainement pleine d'énergie et décide de faire  la musique de ta radio à fond. T'entends ton vieux voisin cogner dans le mur. OH TA GUEULE ET RETOURNES BAISER TA FEMME! Tu lui lances ça par-dessus la musique. Tu l'entends bien baiser sa femme trois fois par semaine, alors qu'il endure ta musique le con. Tu te diriges vers ta chambre et attrape un jean trois-quart à la coupe ''tomboy'', ainsi qu'une simple camisole blanche et une veste de laine. Les préparations habituelles dans la salle de bain terminés, tu regardes l'heure : 17 heures. Parfait, t'as le temps d'aller manger un truc avant d'aller rejoindre Nana dans le bar. Tu fourres dans ton sac à main deux sachets de coke, trois ou quatre joints, ton briquet et tes cartes. T'enfiles tes converses blancs, qui sont plus si blancs tellement ils sont crades, et sors de chez toi.

Tu pensais avoir chaud avec cette veste, mais faut dire qu'elle est pas en vrai laine. Et elle est pas trop épaisse. En fait, tu l'as pris parce qu'elle est bourgogne et t'adores cette couleur. Tu marches dans les rues et regardes les restaurants, et opte finalement pour le Subway qui est au coin de la même rue que le bar. Tu prends un douze pouce, y fourre poulet, bacon, fromage, olive, salade, tomates, enfin, de tout quoi. Pourtant t'es mince comme une feuille. La caissière te regarde étrangement. Une autre qui doit me croire anorexique. Tu manges comme un porc mais tu grossis pas, c'est tout. Tu décides de rester dans le restaurant pour manger ton sandwich et tu te fais une autre ligne dans les toilettes du restaurant, pour ensuite ressortir et t'allumer un joint. Tu sens déjà les effets et tes yeux, en te regardant dans une vitrine de magasin, sont déjà rouges. Pas grave. Tu te contentes de sourire aux passants ainsi qu'au doorman du bar, qui te demandent tes cartes. Fraîchement majeure, m'ssieu !. Tu planes déjà, tu ris à ta propre blague. C'était même pas une blague. D'un drôle d'air, il te laisse quand même rentrer. Tu t'asseois au bar et regarde le barman. Donne-moi s'que t'as de plus fort pour la plus forte des femmes ! T'es un peu trop enthousiaste en parlant, tu criais presque. Il revient avec un verre, tu sais pas ce que c'est, mais putain que c'est bon. T'as le temps de prendre une gorgée et Nana arrive en furie. Mais regarde moi ça ! Y a une méga-pute qui donne mon numéro à des inconnus ! Je te promets que si je la retrouve, je la crève. Tu ris, car tu sais que c'est toi, et surtout parce que les lettres bougent trop pour que tu puisses les lire. HEY MAIS C'EST MA NANA ! Tu hurles en ouvrant tes bras. Elle s’assoit à côté de toi. Franchement c’est pas le genre de truc qui se fait, imagine si JJ était tombé sur un des messages ?! On se prends déjà assez la tête comme ça, pas besoin d’en rajouter ! Tu hoches la tête avec un sourire niais sur le visage. Ce qu'elle parle vite, celle-là. Elle prend une gorgée de ton verre et continue. Si t'avais eu tous tes moyens, t'aurais jamais voulu partager ton verre. Mais la tu planes, alors tout est cool. Un peu plus et tu jurerais entendre une chanson de Bob Marley en fond. Le premier il était prêt à m’envoyer des photos de sa bite par snapchat, c’est répugnant, merde. Tu te mets à rire. Et puis ça dirait '' taille du document trop petit pour partage '' !!! Tu ris à ta nouvelle blague, qui est pas très drôle, pendant que Eanna prend une nouvelle gorgée de ton verre. Putain, c’est fort ce truc, c’est quoi ? Je veux la même chose ! C'est trop bon ce truc ! Ça fait déjà ses effets, regarde moi !! Tui adresses un gros sourire à Nana comme pour le prouver, sachant que la simple gorgée du verre que tu as pris n'est pas la vraie raison de ton état. Tu cales ton verre. Et un autre pour moi bonhomme ! Pauvre mec, sa soirée va être longue avec toi.


Dernière édition par Damian Iver le Mar 14 Juin - 1:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptySam 11 Juin - 10:45


Dam, elle a tout le temps le corps qui tremble. On dirait qu’elle est continuellement pieds nus sur le bord d’un toit, avec les orteils qui dépassent, et qu’elle regarde en bas. Ça donne envie de lui attraper la main et la faire tomber dans ses bras. J’aimerais pouvoir lui demander sans détours comment elle va. Mais pas juste comme ça, pas juste pour faire la conversation : pour qu’elle se confie réellement. Sauf que j’ai pas les couilles de le faire. Puis je suis persuadée qu’elle ferait semblant de pas comprendre. Ce serait l’angoisse si elle utilisait avec moi les mots que je réserve à mon père : « oui ça va et toi ? » Alors, parfois, j’imagine qu’elle tremble parce que c’est une fée. Ou c’était une fée dans une autre vie et elle a gardé l’habitude. Les fées, elles peuvent bouger tellement vite qu’elles disparaissent. Je l’ai lu dans un bouquin. Peut-être que Dam, parfois, elle a envie de disparaître. Pourtant, elle est bien là, assise en face de moi à se marrer en tanguant sur sa chaise. Malgré ma furie, la scène m’arrache un sourire. D’autant plus quand elle se met à hurler en ouvrant les bras : « HEY MAIS C'EST MA NANA ! » C’est quand même pas pour ça que je m’arrête de parler. Faut que je rage un coup pour ne plus y penser. Je parle du type qui m’a proposé de l’ajouter sur snapchat et je dramatise un peu en disant que c’était pour me montrer sa bite. « Et puis ça dirait '' taille du document trop petit pour partage '' !!! », elle dit avant d’éclater de rire. Ça n’a pas de sens mais ça me fait rire aussi. « Hahaha mais comment être mit en PLS par une application quoi ! » Ça m’a toujours foutu les boules les films dans lesquels les robots prennent le pouvoir mais j’dois dire que si c’est pour faire ça, ils ont ma bénédiction.

Ce qu’elle boit, Dam, je sais pas ce que c’est mais c’est ultra fort. Ça me brule la gorge et je sens déjà mon corps qui pétille. Je veux la même chose. Pour m’envoler, encore un peu plus. On peut pas être heureux avec les pieds sur terre. « C'est trop bon ce truc ! Ça fait déjà ses effets, regarde-moi !! » Je la regarde. Vraiment. Et je les vois, ses yeux rouges et ses pupilles dilatées. Je devrais dire un truc. Dis un truc, Eanna. Dis-lui que ça se peut pas que ce soit seulement l’alcool qui la mette dans ces états. Dis-lui que tu t’inquiètes. Dis-lui que tu vois bien qu’elle a les orteils qui dépassent. « Ah ouais putain », je dis en riant. Je le dis comme si c’était bien parce que je suis qu’une grosse lâche. Merde. Plan B : on s’en fout, tout est cool, tout coule. Alors je ris quand elle termine son verre d’une traite. Je ris et je me dis que j’ai salement envie de me mettre à l’envers, de me déglinguer et peut-être même de terminer à l’hôpital. Bye bye, le monde. « Et un autre pour moi bonhomme ! » Je te rejoins là où t’es Dam. « Deux ! Puis on prendra des shots de tequila aussi ! » Je souris au type avec assurance comme pour faire passer le message tacite que, c’est bon, je tient l’alcool comme une pro, il peut nous amener ça sans avoir peur qu’on soit intenables. Je fouille dans mon sac et je sors le sachet de cocaïne que je lui avais amené. C’est pas bien, je devrais pas, puisqu’elle a déjà l’air bien allumée mais c’est une façon de lui proposer une ligne avec moi. J’me dis qu’elle risquerait de mal le prendre si je lui sortais un truc genre : « à voir ta gueule, je sais que t’as de la blanche alors partage, bitch. » En agitant rapidement le sachet sous ses yeux, je dis : « J’espère que t’as pas de plans pour demain parce que j’ai l’intention de me réveiller dans une autre ville, perso. » Le barman revient avec nos boissons et je range rapidement la substance illégale dans ma poche. Je lève mon verre vers elle en souriant : « A la tienne, Damian ! A ta santé, à tes amours, à tout ce que tu veux ! » Je le pense et, intérieurement, je prie les anges gardiens pour qu’ils se penchent un peu sur son cas. La soirée s’annonce floue : après les verres que nous avons en main, il reste les shots de tequila et la coke.



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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyMar 14 Juin - 1:58

hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée

La musique résonne à fond, peut-être pas temps qu'ça après tout. Peut-être que tout te semble plus gros, parce que t'es complètement bourrée. Et intoxiquée. Bourrée et intoxiquée cette paumée, à croire que c'est l'mode que la vie te réserve. Tu pourrais écrire un livre et tu f'rais sûrement des milliers. Les Beatles en ont bien fait eux, avec leur album écrit sur l'acide. Tu pourrais faire le même truc de dingue avec un livre. Ça raconterait toutes tes débauches, tes mauvais coups, comme ceux que Nana te raconte. Ou plutôt te hurle. La voir aussi fâchée par un sale coup de ta part, ça te fait marrer. L'héro aussi, elle te fait marrer. Tu peux pas t'empêcher de rire à tout c'qu'elle dit, à croire que tu prendras jamais la vie au sérieux. T'es loin d'être une adulte malgré tes vingt-deux ans, même si t'aimerais bien l'être. Tu le penses fort, très fort. T'aimerais le crier, mais tu réalises que t'aurais probablement l'air encore plus conne qu'autre chose. T'es mal barrée, la paumée. Tu penses tellement que t'arrives pas à voir l'expression dans le visage de Nana. Tu lui dis que ces verres font effet. Elle te regarde, se fait probablement du soucis. Elle doit se demander, non mais pourquoi elle finit toujours par planer celle-là ? Pourquoi elle arrête pas ?  Mais t'es habituée. Tu vois ce visage dans trop de visages que tu croises. Même celui de Sev', et c'est l'sien en particulier qui t'fait te réveiller. Parce que y'a que son regard à lui qui compte, Nana peut bien s'mettre le sien où tu le penses. Tu relances au barman la même commande, puis Nana te suit. Et elle rajoute des shots de tequila. À croire que tu t'es p't'être trompée sur ce qu'elle pensait. À NOTRE SOIRÉE D'FOLIES ! Tu t'retiens à la table, parce que t'es presque tombée, et ris. Tu ris d'bon cœur, Cookie (ou la coke) est particulièrement marrante ce soir. Puis tout à coup, ton regard se scotch sr s'que Nana te montre.  J’espère que t’as pas de plans pour demain parce que j’ai l’intention de me réveiller dans une autre ville, perso. Et elle le sort. Ce p'tain de sachet. Elle a croisé le cousin de Cookie dans la rue, on dirait. Tu lui fais remarqué. Mais t'as trouvé l'cousin d'Cookie ?! P'tite merdeuse ! T'es carrément défoncée et elle comprendra probablement pas cette référence à Cookie. Y'a qu'toi qui la connait celle-là, vous êtes devenues trop intime pour qu'tu la partages. C'est p't'être pour ça qu'on t'prend pour une paumée : personne connait tes vraies amies.

T'arrives pas à décrocher tes yeux du sachet jusqu'à ce que Eanna le remette rapidement dans son sac. Non mais elle fout quoi celle-là ? L'cousin de Cookie mérite mieux que l'ombre d'un sac ! Tu t'retournes et voit le barman arriver avec deux shot de tequila avec vos deux verres. Tu prends une gorgée de ton verre, puis prend un shot pour donner l'autre à Eanna. C'est pas la mer à boire, c'est carrément le paradis à aimer. Ce p'tit verre, rempli d'un liquide transparent, on dirait qu'il t'appelle. Tu l'entends t'ordonner de le caler. Pas question d'le faire attendre, celui-là. À toutes nos baises cachées et à notre soirée ! À toutes nos baises cachées ? Tu cales le paradis en toi et lève le verre dans les airs. Et pis t'hurles, comme si ça t'aidait à mieux l'sentir. À mieux en profiter. À mieux le digérer. Et puis tu t'dis que t'es conne. Parce que si Nana te demande c'est qui ta baisse cachée, bah tu peux pas lui dire. J'me suis tapé ton mec sur le plancher d'une toilette. T'aurais l'air de quoi ? C'est p't'être une Kid, mais pas ce soir. Ce soir, c'est Eanna. Nana. Ta bonne amie, celle avec qui tu aimes déconner malgré les sales coups que vous vous faites sans cesse. Faudrait pas qu'on vous surprenne, ici en train d'faire la fête alors qu'les autres sont en guerre. Jimmy contre JJ, les BO contre les KIDS. Tu mélanges toujours tout, tu peux pas cadrer la haine entre tout l'monde. Tu devrais l'haïr, cette fille. Mais tu peux pas. Alors tu t'contentes de lui faire de sales coups, pour pas oublier ta famille. Pour pas les trahir eux. Même si tu sais qu'ça change de rien.  

Tu cales encore ton verre. Tu fais qu'ça, caler. Caler les verres, caler les joint, t'caler dans la vie. Tu sautes de ton banc. Tu titubes. Puis tu ris. Merde Nana, ça tourne ! La vache, on fait un manège ? Tu ris et la prends pour les mains. Pour la lever, pour qu'elle comprenne ton vibe. Qu'elle se sente dans une montagne russe, elle aussi. Y'a pas que toi qui devrait profiter de ces sensations fortes. Tu lui tires le bras et ris. Viens, on va aux toilettes ! Tu t'fais un chemin à travers les gens, les prvers qui vous sifflent. Y'en a même un qui effleure ton cul, volontairement. Ou c'est p't'être Nana, tu sais pas. Mais c'que tu sais, c'est que tu l'as pas oublié, le cousin de Cookies. Il doit profiter d'la soirée, lui aussi. Tu pousses la porte d'la toilette, puis la referme tout d'suite derrière toi. Nana c'est Nana, mais les autres ont pas l'droit d'en profiter avec vous. Tu fais un tour rapide de la sale des yeux, tant mieux y'a personne. T'as repris ton sérieux, comme si s'tai une mission-sauvetage. Comme si tu t'apprêtais à faire un geste héroïque, à sortir une victime de sa cellule. Alors que tu fais que d'te renfermer dans la tienne. Tu lâches Nana et plonges ton regard dans l'sien. On rigole pas avec Cookies. Sors le sachet, y'a personne. Tu t'souviens pas avoir déjà sniffé avec elle. Si oui, et bah, tu t'en souviens pas quand même. Tu t'souviens pas de grand chose. L'important, c'est qu'elle sorte ce fichu sachet. On fait pas mordre un poisson à l'hameçon si c'est que pour le torturer et le r'lancer à l'eau sans rien.
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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyLun 20 Juin - 16:44


Ça lui fait de l’effet, à Dam, que je lui secoue de la cocaïne sous le pif. « Mais t'as trouvé l'cousin d'Cookie ?! P'tite merdeuse ! », elle s’écrie et même si je comprends rien, je souris. Si elle est heureuse, je suis heureuse. Je vous l’ai dit : ce soir on arrête de réfléchir, ce soir il n’y a rien d’autre que les apparences. Ce que les autres montrent, c’est ce qui est. Point à la ligne. Ça veut dire que si Damian gesticule et hurle comme la personne la plus heureuse au monde, elle est la personne la plus heureuse au monde. Faut pas chercher midi à quatorze heure, il dirait, mon père. Moi-même je ne suis que ce que vous pouvez voir : une jeune qui sourit et qui boit. Je range rapidement Madame Coke quand le barman revient avec nos consommations. Dam prend une gorgée de son verre et j’ai à peine le temps d’en faire autant qu’elle me tend un des shots de tequila. On enchaîne comme si on avait un train à prendre. C’est peut-être le cas, qu’est-ce qu’ils en savent, les autres ? L’idée m’amuse et j’arrive presque à y croire moi-même : c’est une soirée d’Adieu, dans quelques heures j’embarquerai dans un train puis dans un avion. Direction ailleurs. Pour donner le signal qu’il est temps de s’envoyer le shot, Dam lance : « À toutes nos baises cachées et à notre soirée ! » Ça me surprend, je fronce les sourcils et avec tout ça, je ne suis pas en même temps qu’elle. Pendant qu’elle hurle, j’en suis seulement à renverser la tête pour faire descendre la téquila. A toutes nos baises cachées ? C’est quoi ces conneries ? Cachées à qui ? Merde, je sais même pas si je dois entendre quelque chose là-dedans où si la brune est juste complétement à côté de ses pompes. Puis ça me concerne peut-être pas. Ça s’trouve, c’est une histoire de BO. Genre elle s’est tapée Jimmy et elle veut que personne le sache parce que ça foutrait la merde avec cette conne de Barbie. Ça se tient comme théorie. Pourtant, je demande quand même : « T’as des baises cachées, toi ? » Parce que je suis curieuse et que, finalement, si c’est une histoire de BO, ça me concerne. Toutes les informations conte le camp adverse sont bonnes à prendre. Même si c’est tricher parce que ce soir est censé être une réalité parallèle, un truc hors du temps et des conflits. Comme les soldats qui ont fêté Noël ensemble, là.

Toujours aussi pressée, Dam fait disparaître le contenu de son verre. Pouf, une vraie petit fée magique, comme je vous disais ! Après quoi, elle se lève, instable et je ris un peu du spectacle qu’elle donne. C’est pas contre elle. Je ne me moque pas. J’sais pas comment dire, c’est juste la perspective qu’elle soit bourrée et que bientôt moi aussi qui m’amuse. « Merde Nana, ça tourne ! La vache, on fait un manège ? », elle dit et je veux bien la croire. Le monde tangue, peut-être bien même qu’on est sur un bateau. Elle me prend les mains et je me laisse tirer, me retrouvant debout. J’acquiesce vivement. J’avoue que je comprends pas ce qu’elle veut dire par ‘faire un manège’ mais ça peut pas être quelque chose de mauvais. De toute façon, je la suis. Même si le plan c’est d’aller provoquer des gros bras, je suis partante. Tout ce qu’elle veut, du moment qu’on se distraie, qu’on fait des trucs et que c’est un peu dangereux. Elle tire son mon bras pour m’emmener avec elle et j’attrape mon verre pour le siroter sur le chemin. « Viens, on va aux toilettes ! » Elle ouvre la voie pendant que je m’applique à boire sans perdre la moitié du verre en chemin, malgré qu’on se fasse bousculer. Près du billard, des mecs nous sifflent. Alors qu’on les dépasse, je leur fait un clin d’œil et leur dit : « héé ouais, on va baiser ! » Je sais que ça excite les mecs, l’idée de deux nanas entrain de baiser. Y a qu’à voir comment JJ devient tout fou quand Ailish déclare sans aucune gêne qu’elle me coucherait bien dans son lit.

Quoi qu’il en soit, j’ai pas le temps de voir leurs réactions parce que, déjà, Damian nous enferme dans les toilettes. « Sors le sachet, y'a personne. » Ses yeux dans les miens dégagent quelque chose de super-sérieux. Comme si c’était une affaire de la plus haute importance. De celles qui se discutent dans un bureau ovale. Un peu impressionnée, je sors le sachet. C’est pas quelque chose que je fais souvent, prendre de la drogue. Parce que c’est le truc de mon père alors c’est un peu une façon de m’opposer à lui. C’est marrant quand même parce que, d’habitude, les adolescents se défoncent justement pour faire criser leurs parents. Toutes les surfaces autour de nous ont l’air absolument dégueulasses. Je me fait une ligne sur mon indexe alors, essayant de pas trop en foutre par terre. Parce que quelque chose me dit que je vais me faire frapper par Dam si j’en gaspille. D’ailleurs, j’explique mon égoïsme : « C’est quand même la mienne, hein. » Je souris puis me bouche une narine et inspire la poudre par l’autre.

Oh. Putain.

J’avais oublié ce que ça faisait.

Le flash me frappe de plein fouet et j’écarquille les yeux. Pour une personne non-habituée, j’y suis peut-être allée un peu fort. Je tends le sachet à Dam. Putain, j’ai le cœur qui bat. Oui je sais que j’ai le cœur qui bat depuis toujours et que ça sert à rien de le souligner. Mais vous comprenez pas. J’ai le cœur qui bat. Je le sens. Il s’agite, fort, il me remue le corps, comme pour m’inciter à bouger, à profiter de la vie et de ce sursaut d’énergie et de bien-être dont il est pris. « Omg Dam, la cocaïne ça devrait devenir le nouveau café. J’ai presque envie d’aller travailler là tu vois. Enfin, je sais pas travailler dans quoi. Pas un truc nul évidemment, plutôt genre manager de star ou je sais pas quoi. Ou trader, putain. Paraît qu’on nage avec les dauphins quand on est trader. T’en penses quoi ? » Je lui demande mais c’est pas important je dis n’importe quoi, comme si je redécouvrais ma voix, ses inflexions, son rythme, l’accent Irlandais. La mécanique des mots m’amuse. Je rouvre la porte des toilettes, prête à retourner dans la foule. « Tu viens ? Je pense qu’on devrait leur montrer comment on danse ! » C’est pas un bar dansant du tout mais c’est pas grave. J’ai la pèche et j’ai besoin de l’exprimer. J’esquisse quelques pas improvisés, sans prétention, pas sérieux du tout, juste dominés par cette envie de bouger qu’j’ai. Y a des gens qui rient mais j’pense pas qu’ils se moquent. Je pense que ça les rend heureux de voir des gens heureux.

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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyMar 28 Juin - 2:46

Ce soir c'est la soirée où tout est permis. Tout est pardonné, tout est oublié, l'plus important c'est de s'amuser. Enfin, ''ce soir''. Tu vis avec ce monde de vie constamment, sans penser aux lendemains ou aux conséquences, tu penses qu'à t'éclater et à tout recommencer le lendemain. Sauf que pour avec Nana, on va dire que c'est ça, la règle d'la soirée. Parce que là t'es en train d'jouer avec le feu, si les autres te voyaient ils te banniraient d'la bande illico. Tu sors avec l'ennemi, en plus la p'tite copine de l'ennemi juré. Pire encore, t'as baisé avec cet ennemi juré. Tu peux d'ailleurs pas t'empêcher d'faire une p'tite remarque là dessus en avalant le liquide transparent rapidement, le sentant te brûler la gorge au passage. Pas grave, ça t'fait sentir vivante. Sauf qu'Eanna, elle a pas manqué c'que t'as dit. La connerie que t'as balancé, la gaffe que t'as faite. T’as des baises cachées, toi ? Et merde, la belle gaffe Dam. Tu fais comme si de rien n'était, comme si t'étais trop défoncé pour avoir conscience de c'que tu dis. Ce qui est un petit peu vrai, soi-dit en passant. T'es carrément sur une autre planète et t'as envie d'y amener Nana. Tu pourrais tout lui balancer pour JJ, là, sur le champ. Après tout, c'est la soirée où on pardonne et on oublie tout. Sauf que tu la connais, cette fille. Plus jalouse qu'elle ça existe pas, elle te pardonnerait pas et surtout elle s'arrangerait pour que tu l'oublies pas. Et disons qu't'as pas trop envie de te la mettre à dos, déjà que tu l'apprécies bien à vrai dire. Alors tu t'contentes d'la remarquer et de rire en guise de réponse. Tu sais qu'elle va gober ça, elle en demandera pas plus car elle doit se douer que t'es déjà trop avancée dans la soirée pour en parler d'avantage. 'Faut quand même que tu fasses gaffes pour pas que ça ressorte ce soir, ça serait la fin du monde en pleine fête. T'es bien, là. T'oublies tes soucis des derniers jours, tu t'contentes de profiter pleinement des souvenirs que t'es en train d'te créer à l'instant.

Tu réussis non sans mal à te lever et à entraîner Nana avec toi dans ton périple vers les toilettes pour vous éclater encore plus. Tu portes pas trop attention à tout c'qui vous entoure, mais t'entends Nana envoyer du rêve à des pervers. Héé ouais, on va baiser ! T'as à peine le temps d'te retourner pour embarquer dans le jeu. Tu déposes un baiser sur sa joue et la serre dans tes bras, imaginant ses mecs durcissent sous leurs petites culottes. Eh ouais, la meilleure baise de nos vies les mecs ! Tu entres rapidement dans les toilettes et insistes auprès de Nana pour qu'elle sorte le sachet. L'alcool c'est bien, mais y'a rien de mieux qu'une ligne pour te mettre encore plus dans l'ambiance. Tu la regardes se faire une ligne sur son doigt, tremblant de peur qu'un simple milligramme de la poudre ne tombe au sol. C'est une débutante ça parait, elle devrait laisser la place aux pro' avant d'se lancer. C’est quand même la mienne, hein. Qu'elle s'explique. T'es un peu trop possessive avec la poudre, c'est pas la sienne ça sera toujours la tienne. Tu roulerais bien les yeux, mais tandis qu'elle sniffe sa ligne, t'attrapes le reste du sachet et sors de ta poche de veste la clé de ton appartement. Tu la plonges dans le sachet, pour ensuite en faire une ligne bien droite sur ta clé, puis la sniffer. Et t'en fais une autre. Et une autre. Jusqu'à temps qu'il y est plus de poudre. Parce qu’apparemment, Nana est déjà partie. Toi, tu commences à la sentir. T'en aurais pris trois fois plus, mais pour le moment, ça va faire l'affaire. Elle est maintenant en toi, elle te donne de l'énergie, la folie de faire tout c'que tu  veux. Même chose pour Nana. Omg Dam, la cocaïne ça devrait devenir le nouveau café. J’ai presque envie d’aller travailler là tu vois. Enfin, je sais pas travailler dans quoi. Pas un truc nul évidemment, plutôt genre manager de star ou je sais pas quoi. Ou trader, putain. Paraît qu’on nage avec les dauphins quand on est trader. T’en penses quoi ? Tu t'laisses tomber au sol et ris. Tu comprends rien, elle parle trop vite, on dirait un enfant qui a mangé trop d'sucre. Nana calme toi sur le sucre j'comprend que dalle à c'que tu dis ! Et elle comprendra sûrement pas plus ce que tu dis.

Nana ouvre brutalement la porte des toilettes, ce qui t'relève sur tes pattes. Tu viens ? Je pense qu’on devrait leur montrer comment on danse ! C'EST LA FÊTE ! Vous sortez des toilettes en dansant de façon maladroite, qui trahissent votre trop grosse consommation. T'attrapes Nana par la main et te rediriges vers la table des pervers. Et ouais, on a baisé et là on veut s'amuser ! Tu fais une place pour ton pied sur la chaise où un charmant jeune homme est assis pour grimper sur la table, entraînant Nana avec toi. Vous êtes debout, sur la table, à battre de vos poings au rythme de la musique. Y'a des personnes qui rient, mais la plupart semble seulement heureux d'l'ambiance que vous venez mettre dans ce bar. C'est dans des moments comme ça qu'on se sent bien, qu'on se sait vivant. Faites comme nous les amis, on s'marre ! T'encourages les gens à vous rejoindre dans votre folie de danser sur les tables, parce que plus on est de fous, plus on rit.
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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptyMar 12 Juil - 15:19


Un peu éberluée, les yeux grands ouverts pour laisser entrer la lumière, je regarde Dam qui s’enfile la fin du sachet. La poudre disparaît dans son nez et c’est comme si elle avait jamais été là. Pourtant y paraît que rien ne se perd et rien ne se crée. Ça doit bien être la seule chose dont je me souviens de mes cours de chimie. Alors, elle est quelque part encore, rendue invisible, transformée en bonheur dans les veines de ma pote. Je ressent un soupçon de culpabilité mais il peine à se faire entendre, noyé qu’il est dans ma propre euphorie. J’devrais peut-être pas fournir Damian, elle qui est déjà souvent trop loin, si loin que le bonheur va finir par croire qu’elle a plus besoin de lui, qu’elle a trouvé un substitut dans la poudre pour de bon. Faudrait pas qu’il croit ça le bonheur, Dam, sinon t’es dans la merde. J’irai demander à des gens si c’est possible. Je ferai un sondage pour savoir s’il se vexe facilement, le bonheur. Pour l’instant c’est pas si important que ça parce que y a l’américaine qui se laisse tomber sur le sol, comme prête à faire un ange dans la neige, et moi je m’assieds sur le bord de l’évier, les pieds dans le vide. Y a un moment qui passe comme ça et je parle vite et fort et j’ai l’impression de faire attention à tous les détails de tout ce qui m’entoure. Je bouge les pieds sans m’en rendre compte ; je bouge tout le corps sans m’en rendre compte au rythme de la musique, de mon cœur, de mes idées. Je me sens loin et proche à la fois de ce monde dans lequel on évolue, de ce bar, de Dam sur le sol. Je la regarde d’en haut, je suis mille mètres plus haut et en même temps juste à côté. « Nana calme toi sur le sucre j'comprend que dalle à c'que tu dis ! », elle se moque gentiment. Je lui tire la langue. Je reste dans le thème.

Après à peine quelques secondes, je saute sur mes pieds et je sors des toilettes. On va danser, j’lui dis et ça l’emballe : « C'EST LA FÊTE ! » Putain, ouais, c’est la fête. La fête de rien du tout et, donc, la fête de tout. De nous, de la blanche, de la danse, du rire, de l’enfance, de l’on-s’en-fout. Elle me prend par la main et je vois qu’on se dirige vers la table des mecs qui nous ont regardé chelou tout à l’heure. Ceux auxquels on a dit qu’on allait baiser. « Et ouais, on a baisé et là on veut s'amuser ! », elle leur explique. Puis elle monte sur la table, écrasant presque un mec au passage. Je la suis, je monte avec elle. Y en a quelques uns qui nous regardent bizarrement mais d’autres dont le regard s’allume. Comme s’ils se disaient que la soirée commençait enfin, comme s’ils attendaient ça depuis le début qu’des gonzesses se mettent à danser sur la table. Alors moi j’danse et j’ai l’impression de plus être aux commandes, plus vraiment. Ça fait du bien et j’comprends pourquoi c’est si facile de tomber accroc. On dirait, illusion, du concentré de vie et forcément c’est plus fort, plus addictif, comme le concentré de tomate. Ouais, exactement comme du concentré de tomate. C’est si bon qu’on s’en foutrait de se couper les doigts sur les bords de la conserve. « Faites comme nous les amis, on s'marre ! » Quelques personnes suivent les ordres, montent sur des tables, et même sur le bar. Le barman, il s’affole mais personne l’entend. Il avait qu’à pas les faire si chères, ses bières.

« Hé Dam... », je me rapproche d’elle, main contre les reins, je danse avec elle. Parce que c’est peut-être ça qu’ils attendent les gens. Puis j’ai toujours été tactile. Puis j’aime bien de danser avec elle, surtout quand j’ai l’esprit qui vole. « Hé Dam », je répète en cherchant ses yeux cette fois. Pour l’atteindre, pour qu’elle m’entende pour de vrai. Je lui souris, avec les lèvres mais aussi avec les yeux. P’t-être pour essayer de lui faire croire que j’suis une boule d’amour et de tendresse. Ou pour me le faire croire à moi-même, j’sais pas. « Ça me travaille ce que t’as dit sur les baises cachées et tout ça là, pourquoi tu me le caches à moi ? On est pas potes ? » Je fais semblant que je suis vexée. La vérité c’est que je suis simplement dévorée par la curiosité et qu’j’adore les ragots. J’aime bien savoir tout ce qui se passe dans la vie de mon entourage. Ça me donne comme un sentiment de contrôle, un sentiment de puissance qui me ferait presque oublier qu’on m’a pas souvent laissé le choix de grand chose, dans ma vie.  « Va y dis le moi et je le répèterais à personne, je te le promet. » J’sais pas moi-même si c’est vrai. J’ai pas l’intention de révéler ses secrets, c’est pas ça, je suis pas en croisade pour les kids. Mais j’sais quand même pas si je pourrai me retenir d’en parler. Avec moi, ça sort toujours à un moment ou un autre. Souvent, suffit même de me demander si j’ai rien à raconter pour que je balance tout ce que je sais. « Aller steplait ! C’est parce que t’as honte ? C’était une fille ? Ou un vieux ? Ou alors peut-être que t’as décidé d’être escort girl en secret ! Tu mènes une double vie cachée dans laquelle tu baises avec des riches ! » Mon imagination tourne à cent à l’heure, comme toujours. « Dis-moi Damian parce que sinon je vais continuer à inventer des trucs » je menace en gloussant.
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MessageSujet: Re: Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam)   Hey, t'inquiètes on dira qu'on s'est rencontrés au musée (Dam) EmptySam 23 Juil - 18:51

    La poudre commence à faire effet. Dans ta vie, ça fait des années déjà qu'elle fait effet, à vrai dire. Ça fait des années qu'elle guide tes pas, qu'elle t'fait tomber autant qu'elle t'fait lever. Alors t'as l'habitude, d'la sentir faire effet, d'la laisser bercer tes décisions, aussi mauvaises soit-elle. Sauf que là, tu t'éclates à voir Nana. Ça parait qu'elle est pas comme toi, sur ce plan. Elle devient toute folle, elle parle vite. Et tu t'marres, parce que tu trouves ça marrant, parce que c'est marrant. Nana est une petite boule d'énergie une fois qu'Cookie fait ses effets et vous sortez d'la salle de bain, balançant des conneries aux mecs qui vous mataient. Et puis vous embarquez sur leur table pour danser, sachant très bien qu'ils vous matent encore. Mais vous vous en foutez, et puis vous êtes biens foutues, les mecs vous regarderaient peu importe la situation. Vous vous secouez au rythme d'la musique, vous vous amusez. À c'moment-là, c'est comme si y'avait plus cette barrière entre vous. C'est comme si y'avait pas les deux bandes qui vous séparaient, qui vous rendaient la tâche plus difficile pour être amies. Vous êtes là, à danser comme de vraies copines, sans que rien au monde vous en empêche, sans que rien vous juge. Que deux bonnes copines qui passent une bonne soirée, un p'tit peu trop arrosé. D'ailleurs, tu manques de tomber d'la table, te prenant les pieds dans ceux d'Nana. Tu bascules par en arrière en riant, inconsciente des risques que la situation pouvait entraîner. Un vieux d'la table de rattrape, heureusement pour toi, sinon c'était la vie qui aurait fini par te rattraper en t'regardant te fracasser le crâne sur le coin d'la table. Mais tu t'en fiches, tu retournes danser avec Nana, comme si la vie était belle.

    Le son est assez fort, ou p't'être que c'est ton rire et ta voix qui sont trop élevés. T'entends pas très bien tout c'qui se dit autour de vous deux, mais tu t'en fiches. Sauf qu'une p'tite voix te tires de tes rêveries. Hé Dam Tu sais pas si c'est la première fois ou la dixième fois qu'elle essaie de t'appeler, mais tu t'retournes et la regardes. Tu remarques qu'elle a ses mains sur tes reins et qu'vous dansez collées, au plaisir des vieux pervers. Ça me travaille ce que t’as dit sur les baises cachées et tout ça là, pourquoi tu me le caches à moi ? On est pas potes ? Mais oui qu'on est potes, t'es trop stupide Nana ! que tu lui dis, trop fort, trop enthousiasme, avec ton rire qui vient accompagner la fin d'ta phrase, de ta taquinerie. Va y dis le moi et je le répèterais à personne, je te le promet. Elle te regarde avec le même regard que l'chat potté, et t'aurais tout envie d'lui déballer, mais tu sais qu'elle finirait blesser. Aller steplait ! C’est parce que t’as honte ? C’était une fille ? Ou un vieux ? Ou alors peut-être que t’as décidé d’être escort girl en secret ! Tu mènes une double vie cachée dans laquelle tu baises avec des riches ! Elle insiste et toi tu veux pas craquer. Si seulement j'pouvais baiser des riches Nana, ça serait la belle vie ! Tu ris jaune, t'espères qu'elle remarque pas. À croire qu'la barrière entre vous deux est en train d'remonter.

    Tu descends maladroitement d'la table pour retourner au bar, entraînant Nana avec toi. T'as plus l'goût de danser, t'es toute stressée. Dis-moi Damian parce que sinon je vais continuer à inventer des trucs Tu t'dis que tout c'qu'elle pourrait inventer serait moins pire, parce qu'elle oserait jamais penser à toi et JJ. Tu t'dis qu'ça serait bien d'la laisser continuer d'penser, s'imaginer. Sauf que ta bouche parle avant. OK j'te l'dis mais répète à personne sinon on va m'tuer ! Tu remarques que t'as capté son attention et tu t'en veux. Parce que là t'as pas l'choix de balancer, de tout avouer. Le mec avec qui j'ai couché c'est ... Non, tu peux pas. Pas tout gâcher, pas ce soir. C'est Max. C'est le premier nom qui t'passe par la tête, p't'être aussi parce que t'aimerais bien te le taper au fond. Sauf que là tu sais que t'as merdé, que cette info doit jamais arriver aux oreilles des Bo, sinon t'es morte.
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