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 Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)

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Meadbh O'Driscoll

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MessageSujet: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyJeu 19 Juil - 21:01

C’était ce genre de soirée où tu regrettais presque de ne pas être restée au loft, posée comme un sac devant la télévision à suivre une émission à la con à base d’obèses ou mini-miss, t’empiffrant de ce que tu trouvais dans le frigidaire sans te soucier de la date limite. Ouais clairement, t’aurais été mieux à la maison mais ce n’était pas dans ton tempérament. Ça ne l’était plus. Depuis que Cal t’avait arrachée de la maison, il avait comme ouvert la boîte de Pandore et de la fille sage qui connaissait le moindre centimètre carré de sa chambre, t’étais devenue ce drôle d’oiseau de nuit, volant toujours trop près des néons au risque de s’en brûler les ailes. Un jour, ça finirait par t’arriver, on t’attraperait par les ailes pour t’arracher les pattes et te laisser mourante au coin d’une rue. Ça arriverait et pourtant, tu ne savais plus vivre autrement, provoquant nuit après nuit ta bonne étoile, repoussant un peu plus chaque soir les limites. A vrai dire, tu ne savais plus toi-même pourquoi tu agissais de la sorte, tu ne te reconnaissais plus dans cette image que tu livrais de toi et pourtant, tu adorais ça. Etre reconnue de tous, attiser les attenions et les sympathies de ceux qui espéraient tirer quelque chose de toi.
Tu évitais pourtant les mecs du quartier. Avec leurs gueules fracassées, tu savais bien qu’ils n’avaient rien de bon à t’apporter, rien à part ce shot d’adrénaline que tu aimais tant. Et eux aussi tu les aimais bien même si tu préférais clamer le contraire. La Belle et la Bête, tu n’y croyais pas d’ailleurs Disney n’avait pas de place dans ta vie car même si tu jouais à merveille les princesses greluches, dans le fond, tu savais très bien que tu étais du mauvais côté de la barrière, celle des méchants qui finissaient punis ou crevés à la fin. Ce n’était qu’une question de temps.
Peut-être ce soir, pour ce que t’en savais…
« Attend » soufflais-tu, une main sur le bras enroulé autour de ta taille, refoulant l’envie de lui coller un coup d’coude dans l’nez pour qu’il dégage ses lèvres de ton cou. C’était un peu ta faute tout ça mais tu n’en étais pas moins irritée qu’il te colle ainsi et à peine après avoir lui avoir dérobé son portefeuille, tu avais tenté de t’éclipser. En vain. La soirée avait été folle pour tous et il était sans doute plus défoncé que tu ne l’avais estimé. Il n’avait rien remarqué de ta main dans sa poche mais bordel, il ne captait pas non ton soudain désintérêt. Plutôt crever que de le laisser foutre sa main pleine de doigts sous ta robe. « Attend putain faut que j’pisse ! Lâche moi deux sec » grondais-tu, perdant quelques centaines de degrés dans le ton de ta voix. Fini les paroles doucereuses pleines de sous-entendues, la fête était finie pour lui, pour toi aussi d’ailleurs. T’en avais ta claque de cette soirée pourrie alors à peine la salle de bain trouvée, tu te glissais à l’intérieur pour lui fermer la porte au nez.
Merde. Putain de merde Meadbh….murmurais-tu, une main posée sur ton front, les doigts entremêlés à tes mèches sombres ramenées en queue de cheval décoiffée. Réfléchis gamine, songeais-tu en regardant autour de toi à la recherche d’une solution pour te sortir de ce merdier. Ton regard s’arrêta sur la fenêtre, plus longue que haute. T’es pas sérieuse ? te questionnais-tu intérieurement mais si, tu l’étais.
T’approchant de cette dernière, tu examinais la fenêtre et estimais la haute de l’étage. Pas trop haut, si tu te laissais glisser et te réceptionnais correctement, tu pourrais tenter ta chance. « ça va ? » entendis-tu de l’autre côté de la porte sans que tu ne te prennes le temps de répondre, ouvrant la fenêtre avant de retirer tes chaussures et ton sac. Tu n’avais pas droit à deux essais, tu n’avais donc pas intérêt à te louper...te prévins-tu toute seule en grimpant sur le lavabo avant de te redresser. Jetant finalement tes affaires par cette dernière, tu te relevais lentement deux pieds en équilibre sur le lavabo de fonte avant de prendre appui contre le rebord de la fenêtre. « oh putain… » ce n’était pas aussi facile que tu te l’étais imaginé et galérais à grimper jusqu’à cette dernière, hissant ton poids jusqu’à cette dernière à la force de tes bras et tes jambes qui poussaient contre la fonte. Ta technique craignait. Clairement. Tu ne t’étais pas imaginé te retrouver le buste dehors en premier mais maintenant que c’était fait…tu n’avais plus le choix. Cette fenêtre était vraiment beaucoup plus étroite que ce que tu t’étais imaginé mais il était trop tard pour reculer : d’un dernier coup de pied, tu te donnais suffisamment d’impulsion pour faire passer tes hanches…et forcément, tu te ratais lamentablement. Tu avais imaginé te tenir au rebord pour te laisser glisser le long du mur mais ton impulsion avait été beaucoup trop forte si bien que tu passais par-dessus bord, t’accrochant comme une carcasse de vache contre le loquet avant de t’écraser de tout ton long trois mètres plus bas.
« humpf ! » crachais-tu quand ton corps vint s’écraser au sol comme un tas de chiffon si bien que tu restais quelques minutes sans bouger, n’osant pas faire l’état des lieux de ta connerie. Parce que définitivement, ça n’avait pas été l’idée du siècle, hein ?
Te redressant finalement, tu pris appuis contre le sol froid, un peu surprise de la fraîcheur de ce dernier et du frisson qui te fit dresser les seins. Et c’est seulement à cet instant que tu compris que non seulement, tu étais conne mais surtout, tu t’étais bien faite baiser parce que dans ta manœuvre de l’extrême, ta robe était restée accrochée contre la fenêtre et levant le nez vers la fenêtre, tu éclatais soudain de rire en l'apercevant accrochée trois mètres plus haut tandis que toi, tu étais assise par terre avec pour seul vêtement, ton shorty en dentelle. Et ce fut plus fort que toi, tu jetais ta tête en arrière, laissant le fou-rire te secouer jusqu’aux larmes. « Des conneries j’en ai faites mais alors celle là ! » commentais-tu entre deux crises de rire.


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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyMer 25 Juil - 20:05

Pneus qui crissent sur le bitume et manœuvre bien trop brusque, il attire les regards en se garant à l'arrache, à moitié sur le trottoir, beaucoup trop collé à la voiture juste devant. Pourtant y a de la place derrière. C'est juste le plaisir d'emmerder, montrer qu'il est là, forcer les gens à se plier à sa présence. Il arbore son éternel rictus de petit con quand il s'extirpe de l'habitacle et claque la portière.

Face à lui, la baraque semble vibrer au gré des basses et des corps qui tanguent, y en a autant à l'intérieur que sur le perron ; ça grouille comme une foutue fourmilière. Les regards tournés vers lui se désintéressent rapidement alors qu'il sort une clope, verrouille sa caisse, tire une taffe. Son regard scanne les silhouettes comme s'il en cherchait une qui vaille la peine d'entrer, qui puisse lui donner envie de se perdre au milieu de la jungle des décadents. Il s'attarde sur la fille qui rit trop fort et celle qui a perdu son t-shirt, celle en train d'onduler son bassin et le type à côté, trop grand, trop fin, trop défoncé, trop dans sa ligne de mire. Il serre les dents.

Ce n'est aucun d'entre eux qui retient son attention, finalement.

C'est plutôt le mouvement qu'il perçoit à la fenêtre sur le côté de la maison. Un buste qui pend dans le vide et son sourcil qui s'arque alors qu'il plisse les yeux, comme s'il était pas sûr de voir correctement. La fumée glisse entre ses lèvres alors qu'il lâche un « bande de teubés » inaudible. Il reste spectateur à distance, attend patiemment la suite jusqu'à ce que la carcasse finisse par traverser complètement le cadre pour venir s'écraser lourdement sur le sol. Il éclate de rire. C'est aussi franc qu'instantané et ça redouble d'intensité quand il voit la robe qui flotte trois mètres plus haut, accrochée à la fenêtre. Il se marre comme un môme face à son dessin animé préféré et il met pas longtemps à s'approcher, armé de son portable. Flash enclenché et doigt prêt à presser l'écran, il attend d'être arrivé à la hauteur de la voltigeuse pour ouvrir la bouche. « Eh, fais un sourire. » Dès qu'elle tourne la tête, il appuie. La photo est enregistrée, et ce n'est qu'en la regardant qu'il reconnaît enfin la kamikaze. Meadbh le fixe sur l'écran, il baisse les yeux pour l'observer en chair et en os. Son sourire s'étale comme une épidémie. « Ah. Tous les irlandais ont une case en moins ou c'est juste votre bande ? » Téléphone rangé dans la poche arrière de son jean, il tire sur sa clope en l'observant de haut, ses yeux qui s'attardent sur ses seins dénudés alors que ses lèvres s'étirent un peu plus. Il apprécie la vue et il fait rien pour le cacher. « Tu sais c'qui est dommage ? » Son index se pointe dans la direction de son sous-vêtement. « Ça aussi ça aurait dû rester accroché là-haut. Autant montrer tout l'matos, t'auras p't'être plus de chances d'attirer des clients. » Comme si elle était une pute. Il l'a craché assez de fois pour l'intégrer comme une vérité immuable, et pour ne plus avoir besoin de le prononcer pour qu'elle le comprenne.

Rapidement, il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, phalanges autoritaires qui glissent autour de son cou. Il serre pas – pour l'instant – il veut juste la dissuader de se relever. « On a qu'à en profiter pour finir c'qu'on avait commencé. » Ce soir où elle l'a incendié pour le laisser flamber seul comme un con, les braises qui ont refusé de s'éteindre et qui rougeoient au creux d'ses entrailles chaque fois qu'il croise son regard. Chaque fois qu'il se souvient de ses protestations, son angoisse, sa façon de se dégager de son emprise alors qu'il pensait la détenir entre ses griffes. Il supporte pas d'être appâté puis abandonné – elle l'a poussé à sortir les crocs mais il n'a pas eu droit à plus qu'une maigre bouchée. Fauve affamé, il la toise comme si elle était un repas à terminer, un os à ronger jusqu'à la moelle. Babines retroussées, dents apparentes, il semble prêt à la dévorer.

Elle a joué avec le feu puis elle a lâchement fui le brasier, mais ce soir il compte pas la laisser filer. Ce soir, il veut la consumer jusqu'à n'en garder qu'un petit tas de cendres et un arrière-goût de brûlé.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyMer 25 Juil - 23:51

C’était tellement surréaliste comme scène que tu ne trouvais pas mieux que d’en rire. Tu aurais pourtant pu en pleurer parce que clairement, t’étais dans la merde pour rentrer depuis l’hypercentre jusqu’au fin fond de Kayton où tu vivais avec les Kids, sur le chemin tu avais mille fois l’occasion de te faire agresser et violer. En même temps, ce n’était pas comme si Cal ne t’avait pas prévenue : à force de jouer avec le feu, c’est ce qui t’arriverait. Autant en profiter pour rire maintenant parce que tu ne savais clairement pas dans quel état tu renterais à l’appartement, si toutefois tu parviendrais à rentrer. A croire que tu marchais chaque jour telle une funambule à travers la ville, narguant tout le monde comme si rien ne pouvait t’arriver et surtout pas de tomber de ton fil d’or. Parce que mine de rien, il n’y avait plus de Samih, de JJ ou même d’Eanna pour te rattraper en pleine chute. Il n’y avait que Cal, Cal et sa tendresse décalée, Cal et sa paternité ignorée. Bref, tu ne pouvais pas compter éternellement sur ton frère pour te servir de filet de secours.
Ce à quoi tu ne t’attendais pas en revanche, c’était bien de te faire aveugler par un flash alors que le ciel s’était encré de noir depuis bien longtemps déjà. Shit ! Forcément, tu ne pouvais pas juste faire de la merde tranquille, il fallait que quelqu’un se mette en devoir d’immortaliser le moment. C’était toujours comme ça, ils vivaient tous le téléphone greffé à la main. Une chose de certaine, cette photo serait publiée avant même que tu ne sois chez toi mais bien heureusement, tu n’étais inscrite sur aucun réseau social pour en admirer les dégâts. Cal en revanche adorerait sans doute te voir dans cet état. Pas dit qu’un « Je t’aime » suffise à le calmer cette fois.
Remontant un bras autour protecteur sur ta poitrine, bien qu’il était un peu tard pour s’en soucier désormais, tu fronçais des sourcils les rétines encore niquées par le flash quand tu le reconnus. Seven. Un petit rictus te jaillit de tes lèvres, réaction inappropriée pour situation surréaliste. « God, de tout Savannah fallait que ça tombe sur toi hein ? Profite bien de la pic, ça t’occupera la prochaine fois que tu te feras remballer ! » soupirais-tu désabusée. Ce n’était pas comme si tu avais un pouvoir sur l’avenir de cette photo. On parlait de Seven, pas d’un mec raisonnable et raisonné. Le truc, c’est que tu oubliais peut-être un peu trop vite justement, qui il était. A croire que c’était plus fort que toi, t’arrivais pas à réfléchir deux minutes et trouver un truc intelligent à dire, t’avais pas la réplique parfaite au bout de la langue, toute prête à jaillir pour épater la galerie. Peut-être qu’il n’avait pas tort au fond, peut-être bien que vous aviez effectivement une case en moins, tu laissais planer le doute. « Merci pour l’conseil, j’y penserai » ironisais-tu avec un sourire faux te fendant le visage, prête à te relever quand l’ombre vint casser ton mouvement.
Epatant de rapidité, tu n’en pensais pas autant de Seven et pourtant, sous ses airs fatigués de toxico au bout du rouleau, t’en oubliais qu’une bête grondait au fond de sa poitrine, se tenant prête à claquer des dents à la moindre occasion. A l’instar de ses mains refermées sur ta gorge, pas assez pour te faire mal mais suffisamment pour te faire frissonner. « On ? Tu débloques ! » feulais-tu, oubliant comme par magie ta responsabilité dans cette vieille histoire, dents serrées alors que tu le fixais avec ce mélange d’indignation et d’appréhension que tu reconnaissais bien. Il n’était pas le premier à te faire marcher sur des œufs et danser entre les mines, un autre était passé maître dans cet art bien avant lui. Te redressant tant bien que mal sous son emprise en prenant appui sur tes coudes, tu sacrifiais ta pudeur à la recherche d’une position plus stable, prête à remonter un genou d’un coup sec entre ses jambes s’il le fallait. Dans ta naïveté insolente, tu lui laissais pourtant une chance. Candide espoir que tu pourrais encore t'en sortir sans dommages, sans qu'il ne te vole ta dernière richesse devenue fardeau « Lâche-moi...s'te plait Seven, fais pas ça »
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyMar 31 Juil - 15:59

« God, de tout Savannah fallait que ça tombe sur toi hein ? Profite bien de la pic, ça t’occupera la prochaine fois que tu te feras remballer ! » Elle a remonté un bras sur sa poitrine pour se planquer mais c'est trop tard – son geste le fait sourire d'un air carnassier et ses mots ne font qu'en rajouter une couche. Sa remarque ne l'atteint qu'à moitié. Il se sent trop en position de force pour que ça puisse blesser son ego efficacement. « T'sais à qui elle va vraiment servir ? Tous les losers qui s'toucheront en tombant dessus. » Bien sûr qu'il va la faire tourner, c'est aussi prévisible qu'inévitable. Il est déjà en train de se demander où la poster, à essayer de se souvenir du mot de passe Instagram de Barbra, histoire que son compte soit utile pour une fois. Sûrement qu'en légende il la traitera de pute. Comme il le fait présentement, à demi-mots, un voile de mépris dans la voix. « Merci pour l’conseil, j’y penserai. » Elle est prête à se relever.

La main qu'il cale autour de son cou l'en empêche.

Son regard est sale quand il glisse sur Meadbh, détaillant toute la peau qu'elle offre en pâture malgré elle. La menace plane dans sa posture autant que son intonation, comme s'il lui laissait pas le choix, comme s'il était là pour prendre ce qu'on ne veut pourtant pas lui donner. Comme si non ne faisait pas partie de son vocabulaire. « On ? Tu débloques ! » C'est à elle de montrer les dents. Il sourit alors qu'il se délecte de l'indignation qu'il voit poindre dans le fond de ses yeux. Elle balance ça avec un tel aplomb qu'on croirait presque qu'elle est l'innocence incarnée – ça l'amuse autant que ça l'agace. Elle sait très bien ce qu'elle a fait et il compte pas la laisser prendre le rôle de la mijaurée. Si elle veut jouer dans la cour des grands, il la forcera à assumer. « Ah ouais ? J'débloquais quand tu t'frottais contre moi, p't'être ? » Ça pue le défi.

Il se demande si elle ira jusqu'à l'affronter bêtement pour appuyer sa comédie. Faut dire qu'elle est douée pour jouer la carte de l'imposture, et il est prêt à lui faire bouffer ses mensonges jusqu'à ce qu'elle s'étouffe avec. Elle l'a pris pour un con, il a pas digéré, il laissera pas passer une si belle occasion de se venger.

Surtout si elle semble fléchir entre ses doigts. « Lâche-moi... S'te plaît Seven, fais pas ça. » Y a quelque chose de terriblement jouissif dans cette façon qu'elle a de quémander – il sourit et putain c'que c'est moche, la fente sur son visage a des airs de balafre dégueulasse. C'est la même chose chaque fois qu'il arrive à arracher des suppliques aux autres. Complexe de supériorité aussi ridicule que détraqué, il a cette soudaine envie de la faire chialer. « Faire quoi ? » Il resserre sa poigne sur sa gorge lentement, ses ongles qui s'enfoncent dans sa chair. « Ça ? » Sourcil arqué, il plonge ses yeux dans les siens, coin de la bouche tordu dans un rictus arrogant. Comme souvent il se croit souverain, perché trop haut sur son trône d'ordures. « Ou ça ? » Dans un geste trop brusque, sa main libre vient saisir l'un de ses seins comme s'il lui appartenait, comme s'il en avait le droit. Il perçoit même pas la portée de ses actes, trop obnubilé par sa soif de pouvoir et son besoin maladif de dominer. Son rire sonne comme le glas alors qu'il la relâche finalement, la libérant de son emprise même s'il reste bien trop proche, pas décidé à la laisser filer – épée de Damoclès qui plane sur elle et menace de s'enfoncer lentement pour la voir agoniser. « Fallait y penser avant d'faire ta pute. Quand on assume pas, on joue pas. » Il la pousse sur le banc des accusés et se fait avocat du Diable, mais ce soir le Diable c'est lui et y a personne pour défendre la proie tombée entre ses griffes. Il a les crocs et rien d'autre qu'elle pour calmer la bête qui gronde au creux d'son bide.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyMar 31 Juil - 19:41

Tu puais l’arrogance alors que tu n’étais clairement pas en position de l’ouvrir, les fesses par terre et les seins à l’air, offerts en pâture au jeune loupiot, frustré de ne pas avoir eu sa part. Tu savais pourtant que ça finirait par te retomber dessus. A trop jouer, viendrait le temps où la chance te tournerait le dos. Tôt ou tard, le karma te rattraperait, même si tu courais vite et te croyais plus maline que les autres.
Le bras autour de ta poitrine, l’autre tendu derrière toi pour te maintenir redressée, tu te fichais bien de l’avenir de cette photo sachant d’avance que tu n’aurais plus aucun pouvoir sur cette dernière. Tu pouvais bien tenter de négocier avec lui mais tu savais qu’il ne résisterait pas à la trop bonne occasion de te faire chier. Tu n’allais pas te mettre à genou devant lui pour qu’il te baise malgré tout. T’avais beau être conne, tu n’étais pas assez naïve pour croire en sa parole et ses promesses. Tant pis. Plus qu’à espérer que Cal n’en ait pas vent trop vite, pas avant que tu ais trouvé une bonne excuse du moins. Et comme tu t’y attendais, il ne tarda pas à confirmer tes doutes et dans ton indifférence, tu arquais le sourcil d’une moue moqueuse. « Toi l’premier, hein ? Tu devrais pas te dévaloriser comme ça d'ailleurs  ! » ironisais-tu avec un sourire faussement joyeux au bord des lèvres. Roi des losers, ça lui allait bien, t’allais peut-être même finir par le promouvoir empereur des enculés, s’il continuait sur sa lancée.

Tu ne fis pourtant rien du tout, stoppée par l’ombre au-dessus de toi que tu fusillais d’un regard sombre. Connard. Connard Connard Connard ! T’avais envie de lui cracher à la figure, l’insulter comme personne ou encore le châtrer d’un bon coup de genou mais quelque chose te retenait encore. L’instinct de survie sans doute. Ce n’était pourtant pas lui qui t’empêcha de te moquer encore, puante de mauvaise foi. Comme si tu n’avais rien fait pour te retrouver entre ses mains. Yeux plissés, gorge enserrée, t’avançais imperceptiblement le menton vers lui, débile jusqu’au bout, tu provoquais encore « Ouais, j’ai eu pitié d’toi ! » soufflais-tu, mensonge effronté alors que tu le regardais droit dans les yeux. A vrai dire, tu n’avais pas d’excuses pour ce soir-là, aucune raison de l’avoir approché, encore moins de l’avoir jeté. C’est ce que tu faisais, tu prenais et jetais comme bon te semblait. Mais ce soir, Seven était là pour te rappeler que tu pouvais ne pas être seule à jouer à ce jeu-là. Peut-être bien que tu le méritais finalement. C’était même certain en fait…Soutenant son regard noire quelques longues secondes, ce fut pourtant toi la première à flancher sous son sourire victorieux. A croire qu’il n’attendait que ça, que tu l’supplies. Mais ça ne lui suffisait pas hein ? Il fallait qu’il s’assure de ta soumission, c’est ça ? Tu crevais d’envie de lui ruer entre les jambes, te débattre comme un animal enragé mais au lieu de ça, tu attrapais des deux mains celle qu’il avait resserrée autour de ta gorge, grimaçant alors qu’il t’empoignait le sein avec brutalité.

Puis sans crier gare…plus rien. Juste son rire qui fendait la nuit.
Retombée au sol, tu ramenais tes genoux devant ta poitrine, une main sur ta gorge comme pour espérer en atténuer la douleur. Ses mots ne t’atteignaient plus et si tu restais un long moment dans la position, c’est le soulagement qui t’envahit, celui d’avoir échappé au pire. « Si j’étais si pute que ça, je t’aurais laissé m’baiser crétin ! » finis-tu par souffler en relevant le regard sur lui, plongeant tes pupilles noires dans les siennes comme pour y trouver une accroche, quelque chose à quoi te raccrocher. « Tu veux quoi ? Juste avoir le dernier mot ? » soupirais-tu en te renfrognant avant de te relever sans le quitter du coin de l’œil, comme pour lui échapper s’il tentait à nouveau de t’attraper. « En plus j’étais ivre, ça compte pas. T’as jamais fait de conneries quand t’es def toi peut-être ? » ajoutais-tu en lui faisant face, secouant légèrement le visage, les sourcils relevés comme si cela suffisait à tout effacer. Comme s’il s’agissait de l’excuse de l’année alors qu’elle était toute bancale et inventée qui plus est.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyJeu 9 Aoû - 18:02

« Toi l’premier, hein ? Tu devrais pas te dévaloriser comme ça d'ailleurs  ! » L'ironie qui fuse de ses lèvres étirées et il l'imite – rictus en coin même s'il plisse un peu les yeux. Elle joue. C'est ce qu'elle fait depuis le début, ce qu'elle fait avec tout le monde, mais à trop faire traîner la partie ses adversaires vont finir par se lasser. Lui le premier. Quand il joue, c'est pour gagner. « J'ai pas besoin d'ça moi, j't'ai sous la main. » Littéralement. Comme si elle était un jouet ou un outil, rien de plus qu'un objet qu'il peut utiliser comme il l'a décidé. C'est ce qu'il a failli faire ce fameux soir et c'est peut-être comme ça que ça finira cette fois.

Il sait pas ce qui l'agace le plus entre la désinvolture qu'elle affiche et la mauvaise foi qui gratte comme du papier de verre dès qu'elle ouvre sa gueule. Elle ment, elle assume rien, elle fait sa princesse alors qu'elle est pas en position de le faire. Il a envie de la briser en deux. « Ouais, j’ai eu pitié d’toi ! » Elle pousse le vice à approcher son visage du sien, son souffle qui crame autant que son mensonge minable. Ils savent tous les deux que c'est faux – tellement qu'il prend même pas la peine de la contredire.

Tout ce qu'il daigne donner, c'est un regard méprisant et un ricanement qui pue l'arrogance.

Et puis elle supplie et c'est tout ce qu'il demande tout ce qu'il cherche, tout ce dont il a besoin pour se sentir plus grand plus fort et peut-être même invincible. Il s'en nourrit, son sourire qui s'élargit et l'étincelle dans ses yeux qui brille plus fort. Elle s'effrite et même si ça n'dure qu'une seconde c'est déjà assez pour lui ; assez pour qu'il se sente au-dessus et que la sensation de pouvoir en devienne grisante. Ses mains sont brutales, celle qui serre sa gorge et celle qui saisit sa poitrine, à agir en souveraines alors qu'il s'imagine déjà porter la couronne pendant qu'il la forcera à s'agenouiller.

Pourtant, il la relâche.

Peut-être parce que c'est trop facile de la garder là, prisonnière de ses griffes. Peut-être qu'il est comme ces fauves qui jouent avec leur proie avant de la bouffer, les lions comme les putains de chats. Il se marre parce que c'est qu'un jeu tout ça, pour lui autant que pour elle sauf qu'il a jamais joué selon les règles et qu'elle en fera les frais si elle apprend pas à respecter les limites. Il préfère sauter dans le vide en l'emmenant avec lui plutôt qu'envisager une quelconque défaite. « Si j’étais si pute que ça, je t’aurais laissé m’baiser crétin ! » Il se redresse pour la surplomber de toute sa hauteur alors qu'elle a ramené ses genoux contre son torse – ça le fait rire à nouveau. Il hausse à moitié les épaules, fouillant dans ses poches pour tirer son paquet de clopes. « Nan. Toi t'es un cliché ambulant, la pute qui veut s'faire désirer parce qu'elle assume pas d'être une pute. » Il joue parfaitement le type lassé, lâchant un soupir exagéré avant d'enfin percher une nouvelle cigarette à ses lèvres. Ses yeux ancrés dans ceux de Meadbh quand il l'allume et qu'il tire sa première taffe. « Tu veux quoi ? Juste avoir le dernier mot ? » Son sourire répond à sa place – elle ne fait qu'énoncer des évidences. Suffit de le croiser une fois pour savoir qu'il cherche à avoir le dessus partout, tout le temps, et sur tout le monde.

Quand elle se lève, il continue à la suivre du regard sans bouger. Il a beau l'avoir libérée de son emprise, il a toujours pas l'intention de la laisser lui échapper. « En plus j’étais ivre, ça compte pas. T’as jamais fait de conneries quand t’es def toi peut-être ? » Il se contente de lever l'index vers le tatouage incrusté sous son œil droit, en guise de preuve foireuse. Connerie peut-être, pourtant il a jamais vraiment regretté.

Mais elle a beau chercher à se justifier, il y croit pas. C'est trop facile d'essayer de se défiler comme ça. « Tu sais c'que j'pense ? » Il s'approche, lentement. Pas à pas, ses yeux dans les siens, il la force à reculer jusqu'à ce qu'elle finisse acculée contre le mur de la baraque. Penché sur elle, il ne laisse que quelques centimètres entre eux, envahissant tout son espace alors qu'il lui souffle sa fumée sur la gueule. « T'étais pas si bourrée qu'ça. » En vérité il était sûrement bien plus déchiré qu'elle, et il est sûr qu'elle le sait parfaitement. « T'es juste en train d'te chercher des excuses mais même toi t'y crois pas. Avoue-le. » Ses lèvres se retroussent et dévoilent ses dents alors qu'il se penche un peu plus, une main qui vient s'accrocher à sa taille sans prévenir, doigts brûlants contre sa peau dénudée. « T'as voulu m'chauffer et puis t'as paniqué, » lui non plus, « donc essaie pas d'faire la meuf avec moi. » Il aime jouer c'est vrai, mais sa patience a atteint ses limites et maintenant c'est l'heure de l'addition. Une dernière taffe tirée sur sa clope et il l'écrase contre le mur, juste à côté de la tête de May. Sa main vient ensuite emprisonner son visage, ses doigts qui s'enfoncent dans la chair de ses joues alors que son souffle continue de s'échouer contre sa peau. « T'as cru qu'j'allais laisser une Kids m'prendre pour un con sans rien dire ? » La vérité c'est que cette bataille dépasse l'affrontement de leurs bandes – c'est une guerre d'ego. Il garde son visage dans l'étau de ses phalanges alors que son autre main se faufile dans son dos, glissant jusqu'à ses fesses pour les agripper salement, avec trop de hargne. Et ses yeux crament quand il lui crache finalement à la gueule – littéralement – sa salive qui dégouline le long de ses traits de poupée menteuse. Elle a heurté sa fierté. Il compte piétiner la sienne petit bout par petit bout.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyVen 10 Aoû - 11:12

C’était plus fort que toi, tu ne pouvais pas simplement la fermer et faire profil-bas. Non, même les seins à l’air, tu continuais à jouer à la fière. C’était des conneries tout ça, d’un rien il pouvait te briser et ça, il le savait au moins aussi bien que toi. Qu’est-ce qu’il en resterait de toi alors ? Tu n’osais même pas y penser mais peut-être bien que tu ferais mieux de t’y mettre avant de jouer avec toutes les allumettes de cette foutue ville. A savoir laquelle s’enflammerait la première. Pourvu que ça ne soit pas Seven. C’était un pari que tu prenais avec le destin ce soir alors que tu lui lançais un regard consterné. Comme si t’avoir sous la main l’autorisait à quoique ce soit. Il avait loupé combien d’étapes dans l’évolution sociale en fait ? Assez pour que tu le prennes de haut à l’évocation de cette fameuse soirée où tout aurait pu basculer entre vous s tu ne l’avais pas brutalement repoussé, sans raison. Le truc, c’est que tu savais très bien à quoi aurait ressemblé l’histoire, si tu lui avais cédé, il ne se souviendrait même plus de ton nom la minute suivante et qu’il ne te fasse pas croire le contraire, surtout pas lui quoi ! Quitte à choisir, tu préférais rester quelque part dans sa tête, même en récoltant sa colère.
De toute évidence, tu étais bien partie pour et le provoquer ne fut pas une bonne idée. Il te le fit vite comprendre, les doigts resserrés autour de ta gorge, les flammes de l’enfer dans le regard. C’était fou comme il semblait soudain alerte, lui qui portait la fatigue comme fardeau. Alors c’était ça hein, ça lui plaisait de te faire mal ? De te faire peur avec ses menaces ? Menaces de quoi déjà ? Dans ta naïveté, tu craignais davantage qu’il ne termine ce qu’il avait commencé plutôt qu’il te prive d’air jusqu’à ce que la vie elle-même ne te parvienne plus.
Puis finalement, plus rien. Tu aurais pu ressentir la haine, la colère, la peur…mais c’est juste un profond soulagement qui t’envahit, assez pour que tes ailes se déploient à nouveau et que tu te sentes, une fois de plus, sortie d’affaire. Tu te souvins ne pas avoir parié sur lui et quelque part dans ton esprit, tu poussais un petit rire victorieux, un « je le savais » que tu te murmurais toute seule. De tous les cinglés qui garnissaient ton répertoire, ce n’était pas de Seven dont tu te méfiais le plus. Ce n’était qu’un gamin, comme toi. Un petit con. Comme toi. Voilà sans doute la raison pour laquelle sitôt libérée, tu te prenais le luxe de l’insulter, ne te laissant pas impressionner par son approche. S’il avait voulu te faire du mal, il l’aurait déjà fait, hein ? Hein ? Alors avec toute l’insolence dont tu étais capable, tu l’attendais de pied ferme, laissant un rire jaillir de ta gorge alors qu’il persistait à te traiter de pute. « Tu m’prends pour Barbra ? Crois pas m’connaître, tu sais quedalle » feulais-tu, yeux plissés. Tu n’allais pas lui dire la vérité, il ne la méritait pas de toute manière et puis même si tu lui faisais une démonstration, il continuerait sur sa lancée juste pour être énervant. Tu ne rentrais pas dans son jeu mais des deux, tu savais au moins être aussi chiante. Maigre satisfaction que de le savoir.
Etrangement, tu tentais pourtant d’arrondir les angles. Tu voulais bien admettre que tu avais joué avec lui, pas à voix haute hein, mais au moins faire patte blanche mais de toute évidence, parler à Seven, c’était comme parler à un putain de gamin de trois ans. Il te désignait son tatouage comme preuve de sa connerie, ok. T’avais pas besoin de tant, c’était purement rhétorique mais ce que tu comprenais dans l’histoire, c’est que lui  avait récolté un tatouage bizarre sur le visage, toi tu te retrouvais avec un Seven bien énervé en guise de souvenir d’la veille.

Fin du temps mort.
Il revint vers toi, te forçant à reculer jusqu’au mur comme s’il avait besoin de te sentir coincée pour te dominer. C’était trop facile comme ça. Comme si t’avais la moindre chance face à lui, sans être petite, il garderait toujours l’avantage sur toi et tu le méprisais pour tenter de t’intimider. D’une certaine manière, c’est tout l’inverse qu’il produisait. Silencieuse, tu ne le lâchais pas du regard, ne déviant que pour tenter d’échapper à la fumée qu’il te soufflait à la figure, les dents serrées alors qu’il posait ses mains au-dessus de la pointe de ta hanche. Tu devrais peut-être souffler à JJ l’idée qu’il lui casse la sienne quand il sera sorti de prison. Tu pourrais lui raconter n’importe quoi, il serait sans doute trop heureux d’avoir une bonne raison pour lui taper dessus pour se soucier du prétexte. L’idée ne fit qu’enfler alors qu’il redoublait de brutalité, clope écrasée juste à côté de ton oreille et doigts refermés autour de ton visage, l’autre sur tes fesses. Tu le détestais pour ça mais ce n’était rien à côté de la rage qui te fusilla le cœur quand son crachat dégoulina le long de ta joue. Peut-être que quelque chose traversa ton regard alors que tu plantais tes dents sur ta lèvre inférieure, aspirant cette dernière avant de la relâcher, tu refoulais intensément ton envie de le frapper de toutes tes forces ou mieux encore, taper entre ses jambes pour t’assurer qu’il n’y en aurait jamais d’autres comme lui.
« T’es vraiment qu’un batard Seven » annonçais-tu, une introduction qu’il avait déjà souvent entendue, tu ne t’attendais pas à une réaction de sa part, un peu comme quand il te traitait de pute, ça te passait bien largement par-dessus la tête. Levant néanmoins une main sur ton visage, tu t’essuyais la joue sans le quitter du regard, posant délicatement l’autre sur son poignet, refermant lentement mais surement tes ongles contre sa peau. T’espérais que ça lui ferait mal. « Tu veux que je te dise vraiment ? Pt’être que t’as pas tort » soufflais-tu sans sourciller, attendant une réaction, un changement, un signe qui indiquait qu’il y avait encore quelqu’un à l’étage. « P’têtre que j’te trouvais assez barré pour que tu m’donnes envie d’te connaître » poursuivis-tu sans le lâcher ni des yeux, ni des griffes. « Ou p’têtre que ça m’plait bien, d’savoir que t’es encore en chien après tout ce temps » te moquais-tu, un sourire sans joie te fendant le visage alors que de ta main libre vint se poser sur sa poitrine, tirant un peu sur l’étoffe alors que t’essuyais ta main souillée contre lui. Retour à l’envoyeur. « C’est pour quoi que tu m’en veux Seven ? De m’avoir plu ou d’avoir flippé ? » murmurais-tu. T’arrêtais pas. T’arrêterais sans doute jamais.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyDim 12 Aoû - 22:11

« Tu m’prends pour Barbra ? Crois pas m’connaître, tu sais quedalle. » Coin de la bouche tordu, il prend le temps de la jauger de haut en bas, son regard qui s'attarde encore une fois sur ses courbes dénudées. « Y a pas d'risque. » Ses yeux reviennent se planter dans les siens, son sourire s'étire. « T'as pas l'étoffe d'une pute de luxe. » On dirait une insulte pour Barbra au passage mais c'est pas dans cette optique qu'il le dit – dans sa bouche à lui, c'est clairement un compliment. Sûrement qu'elle aurait jubilé si elle avait été là pour l'entendre. Ça lui arrache un vague ricanement alors qu'il jauge Meadbh comme si elle n'était qu'un insecte qu'il s'apprête à écraser sous sa godasse. Il a pas besoin de le dire pour qu'il soit palpable, le tu lui arrives pas à la cheville qui vise à la blesser, heurter son ego comme elle l'a fait avec le sien. La valeur qu'il lui porte est limpide.

À ses yeux, elle n'en a aucune.

Il finit par revenir à la charge, grignotant pas à pas l'écart qui était revenu les séparer, envahissant tout son espace avec l'attitude d'un conquérant. Roi de pacotille, il se pavane et la surplombe de toute sa hauteur, à jouer le grand le fier le souverain, prêt à tout pour donner l'illusion qu'il lui est supérieur. Ses mains continuent de jouer les intruses contre sa chair, aussi violentes qu'ardentes, à croire qu'il cherche à la marquer au fer rouge. C'est peut-être le but quand il lui crache dessus – s'assurer de laisser sa trace et qu'elle puisse pas l'oublier, même après avoir essuyé l'affront, même une fois qu'elle aura nettoyé sa salive. « T’es vraiment qu’un bâtard Seven. » Il pourrait lui dire qu'il sait mais à quoi bon ? Elle sait sûrement aussi. C'est un fait établi, comme une vérité générale que tous les gens autour de lui ont fini par intégrer.

Les ongles de Meadbh s'enfoncent dans son poignet et il grimace mais il bouge pas, à la défier du regard, ses doigts qui serrent son visage un peu plus fort. C'est une invitation – qu'elle le griffe jusqu'au sang si elle veut, ça l'empêchera pas de continuer à la prendre pour sa proie. « Tu veux que je te dise vraiment ? P't’être que t’as pas tort. » Il arque un sourcil mais il se tait, ses prunelles ancrées aux siennes. « P’t'être que j’te trouvais assez barré pour que tu m’donnes envie d’te connaître. Ou p’t'être que ça m’plaît bien, d’savoir que t’es encore en chien après tout ce temps. » Ses canines se dévoilent en même temps que celles de Meadbh, leurs sourires qui n'en sont pas vraiment se font écho. Rien de plus que des masques teintés de leurs egos détraqués, à feindre des rictus alors qu'ils sont juste en train de retrousser les babines. Il lorgne sur sa gorge comme s'il voulait y planter les dents. « C’est pour quoi que tu m’en veux Seven ? De m’avoir plu ou d’avoir flippé ? » Il ricane et secoue la tête doucement, ses yeux qui quittent les siens comme si son intérêt s'était subitement envolé. Ses phalanges quittent ses joues et ses fesses, la libérant de son emprise une seconde fois. Pourtant il reste tout près d'elle, épée de Damoclès qui menace de s'abattre la seconde suivante. « Tu t'surestimes. Encore. » Parce qu'elle ne voit pas que c'est juste une croisade au nom de sa fierté, parce qu'elle joue à le défier depuis le début et qu'elle devrait pas – pas après s'être jouée de lui. Y aura pas de deuxième fois.

Un sourire. Une inspiration. Une seconde.
Le couperet tombe.

Il vient abattre son crâne contre le sien brutalement, tellement qu'il entend celui de May claquer contre le mur derrière elle. C'est suffisant pour la sonner, au moins le temps qu'il la pousse avec assez de véhémence pour qu'elle s'écroule au sol lourdement. Ses gestes sont aussi rapides que brusques quand il se baisse et que ses mains viennent s'accrocher au dernier vêtement de Meadbh, ses griffes qui agrippent l'élastique de sa culotte pour tirer dessus, la faisant descendre le long de ses jambes violemment, jusqu'à la lui ôter. Tout va trop vite et elle se retrouve complètement nue alors qu'il se redresse, venant caler son pied sur son plexus solaire pour tenter de la garder immobile. C'est inconfortable, mais il appuie pas assez pour que ça soit insoutenable. Il a pas besoin de ça – le pouvoir le fait suffisamment jubiler. « Là, c'est mieux. » Le sous-vêtement de l'irlandaise perché au bout de son doigt, il s'amuse à le faire tourner doucement pour la narguer, ses yeux qui glissent salement sur son corps une fois de plus. Cette fois, y a plus rien pour la cacher.

« J'crois qu't'as pas bien compris. S'tu veux faire ta pétasse c'est bien, mais l'fais pas avec moi. T'aurais dû l'savoir. » Faut pas le défier ; quand on s'amuse à le provoquer il finit toujours par céder, incapable de contrôler les vagues de colère qui viennent avec les coups qu'on porte à sa fierté. Elle peut pas dire qu'elle a pas été prévenue. Elle est bien placée pour connaître sa réputation, les choses vraies autant que les mensonges. Elle est quand même venue s'y frotter comme une allumette et maintenant qu'il a pris feu, y a plus rien pour venir l'éteindre. « Cette fois j'te laisserai pas t'défiler. » Son sourire a jamais été aussi laid. Il se penche vers elle, son talon qui appuie un peu plus fort sur sa cage thoracique, ses prunelles soudées aux siennes. Au fond y a une lueur détraquée – c'est celle qui vient avant le carnage. « T'as joué. T'as perdu. »
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyLun 13 Aoû - 22:27

Tu te fichais complètement de ses insultes, voilà si longtemps qu’il te les crachait dessus que ses mots avaient fini par couler sur toi comme de l’eau sur la roche. Ou plus grossièrement, sa putain d’salive sur ta joue. C’était dégueulasse, t’avais envie de le voir crever pour ça mais ça ne changeait rien : il pouvait bien faire ce qu’il voulait, il ne saurait t’atteindre. C’est du moins ce dont tu t’étais persuadée, princesse bien perchée que tu étais.
Peut-être que c’était ça qui causerait ta perte : tu vivais dans ton monde, sans te soucier de heurter les autres sur ton passage, monstre égoïste que tu étais. Tu traçais ta propre route, bien loin de ce qu’on avait imaginé pour toi, lâchant dans le plus grand des silences la main rassurante de Cal, le regard bienveillant de Samih et l’amitié disloquée des Kids. Ce n’est pas d’eux que tu te séparais, jamais tu ne laisserais ta famille mais c’est de toi-même que tu te coupais. Seven ne faisait qu’accélérer ta chute, bien heureux de saisir l’occasion de se venger de toi. Et pour quoi ? Pour une pauvre soirée où vous aviez oublié qui vous étiez. Ni plus ni moins. Pas de Kid, pas de Yobbo qui tiennent, juste deux gamins avides, l’un plus gourmand que l’autre. Assez pour venir réclamer sa part une fois le repas terminé.
Tu ne pensais pas qu’il en ferait une telle question d’honneur. Tu avais joué avec lui parce que c’est ce que tu faisais toujours, tu aimais les regards sur toi, tu aimais voir passer dans leur regard le moment où ils se promettaient qu’ils finiraient entre tes jambes avant le lever du jour et tu riais intérieurement en sachant d’avance qu’il n’en serait rien.
Peut-être que dans ta naïveté, tu t’imaginais encore te tirer d’affaire ce soir mais à trop aimer les fauves, tu avais fini par tomber sur plus féroce que toi. Tu ne lâchais pourtant rien, ne cédant pas d’un iota quand il t’avait déjà coincé contre le mur, ton regard bleu ancré dans le sien, attendant une réaction de sa part là où tu aurais mieux fait de déposer les armes.

Quoique.
Il avait déjà décidé de ton sort avant même que t’ai à ouvrir les lèvres. Tu ne l’avais compris que trop tard.
Le coup qui suivit, tu ne l’avais pas vu venir. C’était brutal. Son front qui s’entrechoqua au tien avant que ce dernier ne vienne finir sa course dans les briques d’un bruit sourd. Tu ne te souvins pas de la suite exacte, était-ce la douleur qui t’envahit la première ? où le rideau noir qui tomba sur ton regard ? Fin de l’acte.
Tu ne remarquais pas son visage qui disparut de ta vue sans que tu ne l’ais entendu partir. Ah moins que ça ne soi toi ? Tu ne te souvins pas non plus de tes jambes qui se dérobèrent sous ton poids. Elles avaient quelque chose de profondément apaisantes, les ténèbres. A choisir, tu aurais mieux fait d’y rester. C’était bon de ne plus penser, ne plus rien ressentir.
Mais ça aurait été trop demandé que de vouloir y rester.

Tes yeux se rouvrir doucement, en même temps que la douleur qui t’irradiait toute entière. Combien d’années s’étaient écoulées ? Aucune. Peut-être quelques secondes tout au plus. Assez pour que les cartes soient redistribuées et qu’une tâche sombre tournoie au-dessus de toi. T’es à la masse. Tu n’comprends pas. T’as envie de vomir et dans un mouvement pour te redresser, tu trouvais une résistance, masse qui te clouait au sol sans que tu ne puisses bouger.
Ta tête te tournait méchamment mais ta vue se calibrait lentement en même temps que tu repris pleinement conscience. « hummm » un soupire alors que tu cessais de lutter, laissant ta tête retomber en arrière pendant qu’il parlait. Tu l’entendais mais tu n’écoutais plus. Tu n’écoutais plus rien du tout et surtout pas ton cœur qui martelait furieusement ta poitrine, dernier résistant à cette lutte perdue d’avance. C’est fini pour toi Meadbh t’entendis-tu penser. Seven avait gagné la partie. Il allait te voler ce qu’il te restait d’intact, peut-être même ta vie pour ce que t’en savais et d’une certaine manière, il resterait pour toujours gravé dans ta mémoire comme étant le premier, le premier à t’avoir tuée, l’enfant naïve qui croyait encore à l’amour et qui attendait que son cœur batte pour quelqu’un avant de se donner. A la réflexion, tu le sentais bien battre ton cœur, écrasé sous sa semelle. C’est juste que tu n’imaginais pas les choses sous cet angle et le pire, c’est que tu savais que tu ne pourrais rien faire contre. Tu étais là, à attendre que ton monde s’effondre comme un château de cartes et si tu songeais à instant à le menacer, tu te rappelais subitement que tu étais atrocement seule dans ta vie. Il n’y aurait personne pour te venger ou lui faire payer. Il n’y aurait que toi et les miettes de tes rêves.
Qu’est-ce que tu avais pu être conne de croire aux belles histoires ! Tellement drôle que ton corps meurtri se retrouva secoué d’un rire incontrôlé et incontrôlable. Qu’il vienne donc se servir, de toute manière il n’y avait plus rien à sauver. Pourvu qu’elle ait bon goût sa victoire parce qu’il serait le premier à la savourer et il ne le savait même pas. Y’avait que toi pour le savoir et en rire. Parce que si tu cessais de rire maintenant, tu pourrais aussi bien cesser de vivre tout de suite.
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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptySam 18 Aoû - 16:23

Elle est molle sous son pied, il l'entend soupirer il voit ses yeux qui cherchent à refaire le point, poupée de chiffon qui n'vaut plus rien entre ses griffes. Il a le dessus et il jubile parce que la jouissance issue du pouvoir est meilleure que tout ce qu'il connaît, meilleure que l'alcool la came le sexe, meilleure que le goût du sang et la douleur dans les poings, meilleure que tous les travers dans lesquels il aime se perdre. Il prend jamais plus son pied que quand il a le dessus sur quelqu'un.

Ce soir c'est Meadbh.

Aliéné par la victoire, il a les lèvres tordues en coin et le menton levé, à la regarder de haut maintenant qu'il l'écrase – littéralement. Il se pense roi, perché là-haut sur son trône que personne ne peut renverser. Personne sauf elle et son rire, ces éclats d'une voix brisée qui secouent sa maigre carcasse et lui donnent un air de maniaque. Elle se marre et il comprend pas. Son sourire se fane, ses poings se serrent, ses dents grincent. « Arrête. » Il veut même pas savoir pourquoi elle rit, il veut juste que ça cesse. C'est insupportable à entendre, comme un millier de lames qui se divisent entre ses tympans et sa fierté, qui s'amusent à le narguer. Ça le fait bouillir et ça s'infiltre dans ses veines comme de l'acide, ça fait mal, ça lui noue le bide et ça le crispe de la tête aux pieds.

Il aimerait lui arracher les cordes vocales pour plus jamais l'entendre rire – et surtout pas de lui.

« Ta gueule putain. » Sa voix est dure comme l'acier, mécanique, on dirait qu'un engrenage a sauté et que la machine est en train de s'enrayer. Il la fixe. Ça grimpe en lui et ça rampe dans ses entrailles et ça grignote tout son self-control. Les fils mis à nu, une étincelle et tous les plombs finissent par sauter. « MAIS FERME TA GUEULE J'TE DIS ! » Son pied quitte sa poitrine pour mieux venir s'abattre sur ses côtes violemment. Il est presque sûr d'avoir entendu craquer. « SALE PUTE. » Il supporte pas l'idée qu'elle puisse continuer à le prendre pour un con, à se jouer de lui alors qu'elle l'a déjà fait. L'impression qu'elle ne le prend pas au sérieux et c'est son ego qui accuse le coup encore une fois. Il vrille. Y a plus personne au volant.

Il se baisse et attrape ses cuisses brutalement, les écartant pour s'installer à genoux entre elles. Une main vole et vient s'abattre conte sa joue, avant d'attraper son visage férocement en le tournant vers lui, ses yeux qui se plantent dans les siens. « J't'ai dit quoi ? » De pas jouer avec lui. Pas comme ça, pas quand il a déjà quelque chose à lui faire payer. Faut pas venir ajouter à l'addition – avec lui les prix flambent et il prend tout, ne laisse rien. C'est la colère qui prend le dessus et lui faire perdre tout contrôle, l'excès de fierté qui laisse la porte ouverte à la folie et la haine qui dégouline de partout. Ça finit toujours comme ça, de toute façon. Il accumule et finit par exploser pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine, pour quelqu'un qui n'le mérite pas vraiment, quelqu'un d'assez faible pour qu'il puisse avoir le dessus sans fournir trop d'effort. May a pas eu de chance – au mauvais endroit au mauvais moment, elle a pressé les mauvais boutons et tout est sur le point d'exploser. « C'est ça qu'tu veux ? HEIN ? » Ses phalanges s'écrasent entre ses jambes brusquement et font pression, pour montrer qu'il est là, qu'il a tous les pouvoirs et qu'elle n'y peut rien. Pourtant il n'a même pas envie d'aller plus loin. Il a envie d'la voir pleurer, pas de la baiser. Alors il finit ôter un peu de son poids sur elle, juste assez pour la retourner de force, dans des gestes durs et violents, lui tordant les bras pour neutraliser toute tentative de résistance. Elle se retrouve couchée à plat ventre, lui toujours perché sur elle, assis au niveau de ses reins. D'une main, il attrape ses cheveux et tire pour lui faire basculer la tête en arrière, penchant son visage un peu plus près du sien. « Tu mérites même pas que j'te touche. » Il a plus envie de jouer sur ce terrain-là – elle l'a lassé trop vite. Maintenant, il veut juste laver son honneur en bafouant le sien.

Ses doigts toujours enroulés dans ses cheveux, il appose une pression soudaine sur son crâne pour que sa face s'abatte dans la terre. Et il appuie. Encore et encore, tirant sur sa tignasse de gauche à droite pour lui frotter le visage sur le sol, espérant qu'elle s'étouffe en mordant la poussière. Littéralement. Quand il lui relève la tête à nouveau, il a la respiration aussi erratique qu'elle, essoufflé par la rage qui flambe trop fort en lui. « Excuse-toi. » Il tire un peu plus, la forçant à se courber trop fort vers l'arrière, sa main libre qui vient entourer sa gorge. « J'veux t'entendre me supplier. » Y a que comme ça qu'elle peut le satisfaire, maintenant qu'elle a perdu tout attrait de séduction à ses yeux.
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Meadbh O'Driscoll

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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyDim 19 Aoû - 22:58

Peut-être que t’étais mal-fichue ? Montée à l’envers à la conception, erreur de fabrication. Peut-être que t’étais comme ces foutus meubles suédois où il restait toujours une cheville inutilisée à la fin, un oubli qui pourrait bien faire écrouler la bibliothèque. Être fatal. Pour toi, pour ceux qui s’en approcheraient de trop près. C’était pas ta faute alors si t’étais détraquée comme ça, hein ? C’était pas ta faute à toi si tu prenais systématiquement la mauvaise décision et si tu ne savais pas faire les choses comme il fallait. Si t’avais un instinct de survie merdique pour une vie pas beaucoup plus glorieuse aussi. C’était pas ta faute mais c’était pourtant toi qui avait mal jugé Seven. Tu t’étais probablement dit qu’il n’était qu’une grande gueule et qu’il se contenterait de ses insultes débiles. Faut croire que tu t’étais planté sur le personnage.
Il n’y avait pas que sur Seven que tu t’étais trompée. C’était sur toute la vie que tu t’étais plantée, sur tes rêves et tes illusions. Tu ne savais pas quel sort te réservait Seven ce soir mais tu te rendais compte, ce soir plus que jamais, que tu t’étais tellement plantée sur tout ! Toi qui rêvait d’une belle vie, de belles histoires et peut-être même d’une superbe histoire d’amour comme on en trouvait que dans les livres à l’eau de rose…en fait, tout ça ce n’était que du vent. Y’avait quoi de beau dans ta vie en fait ? Y’avait quoi qui te raccrochait à la vie ? D’un seul coup, il t’avait envoyée dans les étoiles, ça avait été le trou noir et tu l’avais attendue, la lumière blanche au bout du tunnel. Tu l’avais vraiment attendue, ça où une vision divine comme t’avait trop souvent bassinée ta mère, quand elle vous racontait la bible et la sainte parole. Y’avait rien eu de tout en fait. Lentement t’avais marché dans le noir jusqu’à revenir sur Terre et ce n’était pas beau ce que tu avais vu. C’était juste son visage empli d’une haine que tu n’avais jamais vue encore jusqu’à présent. Une question te venait naïvement en tête : pourquoi ? Qu’est-ce que tu avais fait de si mal pour qu’il ait ce besoin viscéral de te matraquer le corps et le cœur sans distinction ? Tout ça pour une danse un peu trop lascive, un regard plein de promesses et des baisers qui n’auraient jamais du être donnés. Des brouilles putain. C’était quedalle et il te le ferait payer de ta vie ? C’était trop drôle. Tellement con que ça en devenait hilarant. Tu ne l’avais pas contrôlé ton rire un peu fou, un peu cassé. Il t’étais venu du fond des tripes parce que ce rire, il était là que pour t’empêcher de sombrer définitivement.
Tu l’entendais bien s’énerver au-dessus de toi, gueuler avec une rage folle pour que t’arrêtes mais tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais pas arrêter de rire parce qu’après, tu devrais faire le deuil de la fillette rêveuse que tu avais pu être avant. Quand tu étais encore au pays, entourée de tes parents imparfaits et tes frères tous plus absents les uns que les autres. Tu devrais faire une crois sur tes rêves de vie heureuse, d’amours merveilleux et d’aventures sensationnelles. Tu pouvais pas arrêter de rire parce qu’après, tu serais fichue. Peut-être que tu l’étais déjà en fait mais tu ne pouvais pas encore l’admettre. C’était trop tôt pour avoir la mort dans l’âme à vingt et un an. C’était trop triste de réaliser que toute ta vie n’avait été que conneries et que l’avenir ne te réservait rien de bon. Parce que Seven, en gueulant dans le vide, en te frappant pour rien, te pliant en deux d’un coup de pied dans les côtes, te faisant suffoquer et pleurer de douleur, il te faisait perdre foi en l’humanité. Tu avais déjà perdu la foi depuis longtemps, était-ce tant nécessaire pour lui de terminer le travail ?
Oui. Bien sur que oui.
Mais il ne gagnerait pas cette bataille ce soir. Quelque part dans ton esprit meurtri, tu te fis la promesse qu’il ne gagnerait pas, dusse-il te tuer ce soir. Tu mourrais sans lui donner cette satisfaction-là. Et s’il devait te démolir au point que l’on ne te reconnaisse plus, qu’il le fasse. Au moins ton serais à l’image de ton cœur ce soir, bousillé. Foutu, dégueulasse. Comme lui. Ce soir, vous auriez presque pu être le reflet l’un de l’autre et tu détestais cette idée dérangeante mais elle était pourtant belle et bien réelle : ce soir, vos égos se confrontaient l’un à l’autre et vos fiertés s’entrechoquaient comme deux béliers furieux. Y’aurait pas de victoire ce soir, y’aurait rien de beau à la fin de cette nuit. S’il devait gagner, ce serait avec ton sang sur les mains et ta mort sur la conscience, tu te le jurais, folle de douleur et de rage. T’en perdais ton discernement. T’étais foutue de toute manière, t’avais plus que ça à défendre. Tu ne craignais même plus ses coups, encore moins sa présence trop proche entre tes jambes. Probablement que ta cervelle secouée comme une omelette dans ta tête n’était pas étrangère à ton manque de motivation pour te sortir de cette merde là. Tu n’essayais même pas. T’aurais pourtant pu crier à l’aide, hurler comme jamais pour que quelqu’un l’arrête. L’idée ne te parvint même pas à l’esprit.
En fait, tu te rendais tout juste compte que ce n’était même pas possible, la tête tirée en arrière, à croire qu’il tentait de te l’arracher. Tu n’entendais même pas ce qu’il te voulait. La vérité, c’est qu’il ne voulait rien. Il abusait simplement de sa position, persuadé qu’il finirait par l’avoir le dernier mot. Il allait l’avoir. « Dans tes rêves cafard » crachais-tu, le sang plein la bouche, forcée de l’avaler et t’étrangler avec par la force de la traction sur ta gorge.
Il pouvait bien faire ce qu’il voulait, il ne pouvait pas tuer une seconde fois ce qui était déjà mort.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven)   Rois des cons au pays des emmerdeurs (Seven) EmptyDim 26 Aoû - 16:00

C'est quoi le prix à payer pour avoir heurté sa fierté ? Jusqu'où il est prêt à aller ? Les limites n'ont pas d'importance à ses yeux et il les franchit toutes, c'est même à croire qu'il a paumé sa conscience quelque part sur la route. Il crache il beugle il frappe, et tout ça pour quoi ? L'illusion du pouvoir qui n'vaut pourtant pas grand-chose quand l'adversaire n'est pas à sa taille – ce soir May n'avait aucune chance et ils le savent tous les deux.

La victoire est douce-amère.

Elle n'est que partielle parce qu'il a beau lui cogner le corps il n'arrive pas à lui déchirer le cœur, il n'arrive ni à la faire pleurer ni à la faire céder. Poupée de chiffon sous son poids, elle se débat pas, elle crie même pas. Elle se laisse faire. Ça pourrait le satisfaire si elle avait abandonné par peur ou épuisement, si elle se pliait à lui en espérant limiter les dégâts, s'il pouvait sentir sa crainte ses tremblements ses sanglots. Mais y a rien de tout ça et ça ressemble juste à une énième provocation. Ses doigts se crispent dans sa tignasse quand il la force à se courber en arrière, ses ongles s'enfoncent dans sa gorge qu'il tient en otage. Il veut qu'elle supplie. Qu'elle chiale à ses pieds et qu'il comble le trou qu'elle a fait dans son ego en détruisant le sien.

Elle veut pas ployer. « Dans tes rêves cafard. » Un silence plane alors que ses mots résonnent en échos dans sa tête, ça s'entrechoque sur les parois et ça lui fait l'effet d'un marteau-piqueur. Son rire éclate brutalement, nerveux, maniaque, inquiétant. Il se marre parce qu'il est à deux doigts d'exploser et qu'elle balance de l'essence partout, il se marre et ça sonne comme le glas.

La main qui tient ses cheveux finit par lâcher prise, mais l'autre reste campée autour de son cou, serrant un peu plus à chaque seconde. Il fouille ses poches rapidement, sort son paquet de clopes qu'il ouvre à une main, en attrapant une avec sa bouche avant de se munir de son briquet pour l'allumer. Il glisse un peu plus bas sur elle, de façon à être assis sur ses cuisses. La gorge de May s'atrophie sous sa poigne, il serre jusqu'à ce que l'air ne passe plus, jusqu'à entendre sa respiration siffler puis ne plus passer du tout. C'est seulement là qu'il retire la cigarette de ses lèvres, alors qu'il n'en a tiré qu'une seule taffe en l'allumant. Il l'éteint sur sa fesse. Le bâtonnet qu'il écrase brusquement, il appuie et laisse la cendre lui cramer la peau, insistant jusqu'à sentir le mégot se désintégrer entre ses doigts. Il se remet à rire en voyant la trace noire que ça laisse, sa main qui vient claquer sur la brûlure pour l'humilier un peu plus. « Maintenant tu peux dire que t'as l'feu au cul pour de vrai. » Et il relâche enfin sa gorge, la libérant de toute emprise en se relevant, ses yeux toujours rivés sur elle. Satisfait de laisser une trace mais pas assez pour s'arrêter là – si elle veut pas se plier à lui il la forcera à le faire. Son pied vient s'abattre sur sa cheville avec la brutalité d'un môme sadique, passé expert dans l'art de casser ses jouets. C'est tout ce qu'elle est au fond, une distraction. Un prétexte pour déverser sa haine parce qu'il n'a rien de mieux sous la main. « T'as plus qu'à t'entraîner à ramper pour la prochaine fois. » Parce qu'il sait qu'il y en aura une et qu'il fera encore tout pour la mettre à genoux.

Il ne lui adresse plus un regard quand il l'enjambe pour s'éloigner, mains dans les poches et air désinvolte placardé sur la tronche. En passant devant les gens de l'autre côté de la baraque, il se permet même de signaler qu'une « conne à poil est tombée par la fenêtre » avec un sourire en coin. Frustré parce qu'il sait qu'il n'a gagné qu'à moitié, mais ravi d'avoir laissé sa trace sur elle. Demain il y pensera plus, jusqu'à la prochaine fois que leurs chemins se croiseront. Mais il sait qu'elle pourra pas faire la même chose tant qu'elle portera ses marques, et qu'elle ruminera sûrement des envies de vengeance. Ça lui suffit pour l'instant. Se faire détester c'est ce qu'il fait de mieux – au moins les gens peuvent pas l'oublier.

( RP TERMINÉ )
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