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 homecoming. (madash)

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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: homecoming. (madash)   homecoming. (madash) EmptyVen 25 Mai - 21:03

merde, merde, merde. putain…
il a la même gueule que la dernière fois, les mêmes fringues aussi. peut-être. surement. t'as jamais fait gaffe à ces détails avant. ça durait dix minutes à tout casser. dix minutes où il suppliait pour que tu veuilles bien l'écouter, pour que tu lui lâches un misérable billet. ça durait dix minutes avant qu'il ne disparaisse une nouvelle fois jusqu'à la prochaine. dix minutes qui s'étalaient suffisamment sur la durée pour qu'il puisse te rappeler ô combien tu l'as toujours détesté. harold, le déchet, caldwell. dans sa splendeur la plus tragique, à trainer à tes pieds sa carcasse imbibée et ses prétendus malheurs qui n'ont jamais existé. elle est où ? il s'accroche à la porte comme un parasite, profite d'un instant d'hésitation pour t'empêcher de la refermer. il pue la défaite, empeste l'hypocrisie. il se rend un peu plus écoeurant à chaque seconde qui s'écoule. il a appris pour la taule. il a appris pour nora. comme le vautour qu'il a toujours été, il s'en sert aujourd'hui pour essayer de gratter un semblant de pitié. la lute et les insultes n'y changeront rien. il veut savoir. savoir pour mieux te le reprocher. savoir pour pouvoir au moins une fois te regarder avec le même dédain que tu l'as toujours traité. méprisé. juste pour une fois pouvoir te féliciter d'être le fils navrant qu'il a toujours espéré. dégage. tu soupires, excédé, le repousse une dernière fois. il recommence, comme s'il ne t'entendait pas. comme s'il n'avait pas compris que tu ne céderais pas. comme s'il ne te voyait pas. il s'en fout de toi. peut-être même qu'il s'en fout de vraiment savoir où elle est. ce n'est qu'une ombre. le néant. un pantin guidé par ses instincts d'assoiffés. la conversation ne l'intéresse que s'il peut gagner du temps. que si tu craques avant. tu lui as manqué pendant tout ce temps. c'est imprimé dans ses joues creuses, dans le fond de son regard vitreux. ça se devine à ses tremblements, à sa volonté absurde, ridicule. à ses ongles sales qui ont grattés la misère avant de venir agripper ton bras. à ce rictus tordu qui ne disparait pas de sa trogne de déséquilibré. tu lui as manqué mais, pas autant qu'il a manqué à ton existence. pas non plus pour les mêmes raisons. une certitude qui revient douloureusement s'imposer à toi. qui rappelle à l'absence et à la souffrance. qui rappelle à ce pourquoi aujourd'hui tu le détestes d'être là. tu le détestes d'insister comme s'il avait le droit d'exiger. il se répète une dernière fois. une dernière fois tu le repousses avant de clore ce navrant tête-à-tête. J'EN SAIS RIEN CASSE TOI ! lâchement, tu refermes la porte en ignorant de savoir s'il s'est décidé à la lâcher. s'il s'est décidé à capituler. t'as besoin de passer à autre chose. t'as besoin de le faire disparaître, de l'anéantir. t'as besoin de le dématérialiser, qu'il retourne seulement hanter tes souvenirs. tu m'as flingué les doigts connard ! tu ne l'entends pas. tu ne l'entends plus. ne l'écoute plus. appuyé contre la porte, étouffé par la rage, tu le maudis d'exister encore. tu le maudis de ne pas avoir trouvé le courage de crever pendant ces derniers mois. tu le maudis de ne pas avoir au moins ajouté cette satisfaction à la longue liste des échecs qui te prennent à la gorge aujourd'hui. tu le maudis comme tu maudis tout le reste. comme tu maudis le temps qui ne t'a pas attendu pour tout balayer. pour tout changer. faut que tu sortes. faut que tu t’échappes. le pathétique reflet que tu vois désormais dans le miroir te donne la nausée. amaigri, fatigué, brisé. tu portes le deuil du condamné, celui de ta liberté. même si les murs ont disparus, si l’horizon est réapparu, il y a toujours quelque chose qui reste piégé. c’est comme si l’éternité s’était engouffrée dans le néant de l’enfermement. les apparences font toujours de toi celui qu’hier tu étais mais, tout à changé. les certitudes qui se sont brisées. les joies qui se sont oubliées. les sourires qui se sont abimés. les peurs qui se sont muées. les angoisses qui se sont multipliées. les peines qui se sont creusées. un semblant de rien qui transparait. les autres aussi ont changés sous la surface de ce en quoi tu croyais. leurs regards sont plus distants, méfiants. leurs mots ne portent plus les mêmes paroles. leurs sourires n’ont plus la même sincérité. leurs souvenirs semblent s’effacer. certain ce sont mêmes envolés, parjurés, renier. faut que tu sortes. faut que tu t’échappes pour courir après les derniers vestiges du passé bons qu’à rendre ces évidences illusoires. pour te noyer dans le déni jusqu’à la gorge encore et encore. pour renouer avec tes vieux démons d’hier. pour te prouver que non. non, rien à changé. nora n’a pas abandonné, non, elle s’est juste perdue. malo ne t’en veux pas, non, il a toujours pardonné. seven ne trahirait pas, non, il s’est juste trompé. mads ne t’a pas remplacé, non, elle t’a juste oublié. faut que tu sortes. faut que tu t’échappes pour te rassurer pour t’esquinter un peu plus. faut que tu t’élances pour t’abimer toujours plus contre cette réalité que tu ne veux pas accepter.

il y a quelque chose de fascinant à regarder passer les nuages. lorsqu’ils s’étirent le long de l’azure, qu’ils galopent sur l’horizon poussés par le vent. quand ils redessinent l’entre terre et ciel. quand tout d’un coup ils écrasent l’espace, donne à croire que le toit du monde est finalement tout près, là, au bout des doigts. lorsqu’ils se transforment, se métamorphosent en suivant le temps qui s’échappe. quand ils jouent aux ombres chinoises avec l’astre céleste. tantôt l’éclipsant, tantôt le dévoilant. quand ils brillent de leur robe immaculée, s’obscurcissent de colère orageuse. quand ils jouent des illusions par leurs contours qui peignent des images, quand ils se délitent pour redevenir abstraits, anonymes. il y a quelque chose d’apaisant à les regarder filer pour mieux mourir, pour mieux renaître. quelque chose de rassurant à les regarder s’évaporer, à les voir éclore. comme si c’était la première fois, tu redécouvres le spectacle. comme si c’était la dernière fois, tu t’en imprègnes jusqu’à t’écorcher la rétine contre leur clarté aveuglante. au cas où demain ce paysage disparaissait à nouveau derrière des murs. de la prison aussi tu les voyais, pourtant ils semblaient différents. ils ne flottaient pas sur l’océan, ils s’éraflaient contre les barbelés. l’alizé marin s’imposait, écrasant. les embruns iodés d’ici, là-bas humaient l’oubli et la captivité. le soleil brûlant, paraissait morne, froid, désolant. déprimant à regarder du fond d’une cage. si différent. différent comme toi la dernière fois que tu es venu t’échouer par ici. étranger parmi les tiens. revenant parmi les vivants. rien, le long du trajet jusqu’a tybee n’a réussi à t’en dissuader. t’as foncé tête baissé, l’angoisse au coeur, la bile aux lèvres, dans ce pathétique piège qui t’attendait. quand tu passes la porte du motel, quand tu l’aperçois là où tu l’attendais, tu comprends comme tout s’est déréglé. mads aussi est différente. au coin de l’oeil elle a cette inconnue contrariété. sur son visage se sont installées la fatigue et la douleur. ses sourires se sont usés et quelque chose en elle semble s’être détraqué. elle ne fait pas attention à toi, semble même avoir oublié qu’autour d’elle il y avait encore quelque chose à regarder. comme si finalement, elle avait cessé d’attendre que quelque chose, quelqu’un, passe encore cette porte. t'as pas oublié un truc ? c'est légèrement hésitant, beaucoup moins enjoué que tu le pensais. quand tu t'avances pour t'approcher, ton regard se détourne, incapable de l'affronter. incapable de le supporter si ses yeux se posaient sur toi comme sur un inconnu. tu décortiques le décor toujours aussi identique comme si t'avais peur de négliger un détail. en vérité, tu cherches encore une misérable miette de souvenir intact qui viendrait balayer toutes les inquiétudes mais, rien n'y fait. dans ta tête ça se met à tambouriner, dans ta poitrine ça dégringole. ta gorge se noue et soudain tout te semble immense. infini, inaccessible. comme si des kilomètres s'étalaient entre vous. ce ne sont que des jours, nash. des mois entiers qui se sont glissés entre vous. on dirait que j'ai cessé de te manquer finalement... t'esquisses finalement un sourire. un peu amer, un peu perdu. sarcastique et piteux sourire qui se souvient que non, tu ne lui as pas manqué. pas autant que t'aimais à le penser. l'atmosphère se fait oppressant, écrasant. tu te sens tout d'un coup vulnérable, prêt à tomber. prêt à sombrer. t'es pas le bienvenu, tu ne le seras peut-être plus jamais. t'aurais pas dû venir. tu devrais pas être là. peut-être même que t'aurais jamais dû sortir, qu'il n'y a que là-bas que tu te sentirais encore chez toi. dis moi que c'est faux mads... dis moi que rien n'a changé.


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homecoming. (madash)

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