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 (intrigue)ARCANE 16 | the tower

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Caïn Devaux

Caïn Devaux
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(intrigue)ARCANE 16 | the tower Empty
MessageSujet: (intrigue)ARCANE 16 | the tower   (intrigue)ARCANE 16 | the tower EmptyDim 20 Mai - 23:19

Ils n’ont rien vu venir. Rien du tout. Un comble vous me direz pour une boutique qui se targue de pouvoir décrypter au-delà du voile. Il n’ont rien vu venir. Pas même un petit signal d’alarme dans une carte retournée ou des osselets jetés. Rien, néant.  Calme avant la tempête.
Journée trop banale, de celles qui se ressemblent, pas vraiment bonnes, pas vraiment mauvaises non plus. Juste des journées dans la moyenne. C’est mieux comme ça au fond, essayer de garder la tête hors de l’eau quand tout le reste s’effondre, regarder les miettes de relations avortées qui lui restent entre les doigts, sous les ongles, grains de sables désagréables. Journée trop banale, tirer les cartes, faire semblant de rigoler à des blagues vaseuses d’étudiants déjà bourrés à deux heure de l’après midi, passer le balais, regarder son téléphone, recommencer. Madame dans le fond, qui laisse passer sa tête dans l’embrasure de la porte une ou deux fois par heure pour s’assurer qu’il est toujours là, sourire compatissant sur le visage, elle sait pourtant. Il est fatigué.
Peut être qu’il fermera plus tôt aujourd’hui. Peut être même qu’il sortira boire un verre ou trois. Peut être même aussi qu’il retournera au studio. Curiosité, rester derrière la glace à les regarder onduler, corps souples dansant au rythme de la musique, l’envie qui brûle dans les veines. Il serait temps de te pardonner. Oui. Voilà. Peut être qu’il fera ça.
Dernier client expédié, il ferme la porte de son bureau pendant que Gavroche s’occupe de la caisse enregistreuse quand la voix de Madame résonne. Nous sommes fermés, revenez plus ta… J’ai dis nous sommes FERMES ! Mais… Arrêtez ! protestations, le regard de Caïn qui se rive sur le visage de Gavroche devenu trop blanc, quand soudain cinq hommes débarquent dans son champ de vision, poussant Madame contre le comptoir.
Il a suffisamment trainé avec des gens louche pour comprendre ce qui est entrain de se passer. Le cœur qui se serre dans sa poitrine alors qu’il hésite entre tourner les talons et prévenir la police, ou bien tenter le tout pour le tout et s’interposer. Au final c’est ni l’un ni l’autre : malchance habituelle, un des gars l’aperçoit. Adrénaline. tu bouge et je la bute. Madame qui ne tremble pas quand l’arme est dirigée vers elle, posée sur sa tempe comme une amante désireuse. Combien d’années depuis la dernière fois, dans les rues de Detroit, le sang sur ses vêtements, le corps de son mari un peu plus loin. Elle le savait que ce ne serait pas la dernière fois. T’en fais pas pour moi Ken. Pourtant si. Il s’en fait pour elle. Il s’en fait pour Gavroche aussi, qui lui tremble un peu trop, gosse propulsé dans la violence qui a marqué sa naissance, des souvenirs qui lui reviennent, et Madame trop loin pour le rassurer. « C’est bon, c’est bon je bouge pas mais lâche cette arme ok ? T’as pas besoin de ça » la voix rassurante, douce, celle qu’il utilise pour calmer les autres, les crises. Les mains levées bien en évidence il avance vers le milieu de la boutique, Madame qui secoue la tête, Gavroche qui respire un peu plus.

Où il est ? Incompréhension dans le regard des trois résidents, dans le cerveau de Caïn ça cogite, surement qu’ils cherchent Chief, d’anciens collègues ou rencontres de prison, quelque chose dans le genre. Pourtant il n’a jamais parlé d’irlandais. Jamais. Lui c’était les cartels. Des cartels irlandais ça n’existe pas. Non ? Qui sait. Il n’a jamais été très calé là dedans. Où est Hael putain ! On sait qu’il est venu ici ! Sourcils qui se froncent, les trois secouent la tête et se lancent dans un bafouillis incompréhensible. Il n’y a pas de Hael ici. On connait personne. Mais ça ne suffira pas. Ils sont comme des animaux excités par le sang, aveuglés par la colère, l’adrénaline qui coulent dans leurs veines. Ils sont persuadés d’avoir raison. Terriblement raison.
Premier vase jeté à terre, le bruit du verre qui s’éparpille sur le sol pendant que Gavroche lâche un hoquet de surprise. Libérée, Madame se rapproche de lui, passe un bras autour de son épaule pour le serrer contre elle. Ca va aller gamin. Deuxième vase. Et c’est comme un ensemble de dominos qui chutent un à un, entrainant le suivant avec lui. Vitrine fracassée, tableaux lacérés, étagères balancées au sol. Les pierres de Diamond qui sont répandues au sol pendant que les fauteuils recouvert de tissus wax se retrouvent éventrés, rembourrage rependu au sol.  Je répète ! Ou. Est. Hael ? C’est le plus grand qui parle, face à face avec Caïn, y a comme un air de folie dans son regard.  « Je sais pas. Je le promets » parce qu’il n’a rien d’autre à dire, parce que c’est la vérité, et que ses paroles sont précédées d’un cri de colère d’un des irlandais qui vient fracasser une des boules de cristal au sol. Liquide pailleté qui s’écoule sur la moquette, laisse une trainée sombre qui ne présage rien de bon.
Il voudrait que Gengis soit là, pour une fois. Il voudrait aussi que Chief soit là. C’est tombé sur les mauvais, pas les bons, les trois fracassés qui pensaient être en paix dans leur journée moyenne. Puis pour la première fois aussi, il est content que Bambi ne soit plus là. Qu’elle n’ai pas à subir ça. S’il crève il se demande si elle le pleurera. Est-ce qu’elle l’apprendra au moins ? Surement pas. Ou peut être plus tard, dans dix ans, quand elle reviendra sur un coup de nostalgie, qu’elle verra la boutique cramée, qu’elle comprendra ce qui s’est passé.
C’est le canon froid posé sur son front qui le sort de ses pensées un peu trop noires. C’est à son tour maintenant. Première fois qu’on le met en joue. Première fois qu’on menace de le tuer. Il en a déjà tellement bavé pourtant, dans les rues de New York, à se faire tabasser pour un rien, à Lafayette aussi cartable trainé dans la boue et genoux écorcés. Mais un flingue à quelques centimètres de son cerveau ? Non. Jamais. Jamais.  « On ne connait pas de Hael. Pourquoi on vous mentirait ! Si on connaissait ce type on vous l’aurait donné depuis longtemps, on est pas des héros putain ! »  il tremble maintenant, les mots qui sortent, l’envie ridicule de chialer parce qu’il veut pas crever. Pas maintenant. Pas déjà. Pas alors qu’il est bouffé par les regrets. « On sait pas putain ! On sait pas ! » la voix qui se brise, parce qu’il est à bout usé. Parce qu’il avance la tête, appui contre le métal, yeux dans les yeux avec son bourreau. Vas y tire t’attends quoi alors que tout son être hurle le contraire, mais il n’y arrive pas.
Il attend Caïn. Il attend la détonation. Il attend les coups. Il attend la fin.
Faut croire que le destin en a décidé autrement encore une fois. Putain d’merde ! Un flic ! et soudain le voilà libéré de l’emprise du pistolet, le reste flou qui se joue devant ses yeux, le cœur qui bat trop fort et l’impression qu’il va quand même y passer. Pas aujourd’hui on a dit, semble pourtant lui murmurer sa mère à l’oreille. Vieille folle qui ne se manifeste que lorsqu’il perd pieds avec la réalité. Pas aujourd’hui chéri, t’as encore du temps devant toi, le sablier n’est pas écoulé.
Encore des minutes à voler, le souffle qui se calme un peu quand il comprend que ce n’est pas encore la fin. Comme une putain d’intuition dans le creux du ventre quand un nouvel acteur entre en scène. Pauvre policier qui n’a surement rien demandé, ligoté pendant que lui, Madame et Gavroche se retrouvent enfermé dans son bureau, clé entre les mains des intrus. « Ca va aller » effacer les restes de tremblements, car il sait bien que c’est pas en pleurant qu’il s’en sortira vivant.
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