malo | seven

C'était lui.

Ça fait des semaines que ça résonne en boucle dans sa tête, la voix de Samih qui fait des échos en arrière-plan et menace de le rendre fou. Des semaines qu'il rumine sa rage qu'il suffoque qu'il brûle brûle brûle – il est en fusion permanente.

Faut qu'il crève.

Pourtant il peut pas l'atteindre d'où il est. Tout ce qu'il peut faire c'est tenter d'envoyer un message, lui faire savoir qu'il l'attend et qu'il veut sa peau, que cette fois il reculera pas. Il veut qu'il sache. Il veut le toucher à distance, calmer son brasier intérieur pour pas se consumer tout entier. Pas tant qu'il l'aura pas eu.

Il connaît qu'un seul moyen d'atteindre la prison et il y pense depuis des jours, évalue les mensonges qu'il pourrait raconter pour faire céder Malo. Pour pas essuyer le même refus que pour le flingue.

Assis dans l'une des chambres miteuses du motel, son pied bat un rythme effréné sur la moquette, ses doigts se crispent autour du combiné. La voix de Malo qui résonne à l'autre bout du fil suffit même pas à l'apaiser. « Salut. » Le calme de sa voix est artificiel. La dernière fois qu'il l'a appelé, c'était pour beugler au sujet de Mads. Cette fois c'est plus sérieux – ça se sent rien que dans l'intonation du premier mot. « J'ai un service à te demander. » Ça sert à rien de tourner autour du pot avec lui, pas besoin d'hésitation ou de formule de politesse. « T'as encore des contacts en taule ? »

Lorsque le prénom de Seven s’afficha sur l’écran de son téléphone, sa mâchoire se contracta naturellement, faisant ressortir la veine à son cou. Ces dernières semaines, chaque fois qu’ils s’étaient vu ou appelés, c’étaient autour d’emmerdes, de violence et de peines. Il était persuadé que cette fois-ci ne dérogerait pas à cette nouvelle règle tacite. Mais s’il l’appelait, c’était qu’il était encore vivant – et rien que ça, ça aurait dû le rassurer. Pourtant, il n’y avait que de la suspicion dans ses gestes, l’attente du pire au fond de son regard lorsqu’il décrocha.
— Salut.
Il s’attendait à de l’agitation, l’intonation le surprit. Trop de sérieux, qu’il ne lui avait pas connu depuis longtemps.
— Salut.
Rien de plus, il savait que la suite viendrait bien assez vite. Pas la peine de plus d’informations pour comprendre qu’il avait quelque chose à lui demander, il le connaissait suffisamment pour savoir qu’un calme apparent comme ça pour un appel inopiné, s’accompagnait généralement d’une requête qui ne lui plaisait pas dans les trois quarts des cas.
— J'ai un service à te demander. T'as encore des contacts en taule ?
La question raisonna dans le combiné d’une clarté qu’il aurait aimé lapider. Il l’avait senti, il l’avait prédit, ça ne lui plaisait pas.
— C’est quoi cette nouvelle lubie ?
Un rire bref éclata dans l’appareil, dans l’incrédulité de la question, dans la méfiance de ce que ça pouvait signifier. Personne ne lui demandait ses contacts en taule, du moins pas des individus comme Seven – surtout pas dans ses proches, en fait. Et il était évident que Nash ne rentrait pas dans le cadre de la réponse qu’il attendait.
— Pourquoi ?
Simple, précis. Il avait le sentiment que la réponse n’allait pas lui plaire – mais il n’était plus à un appel près de ce type avec toute la clique.

« C’est quoi cette nouvelle lubie ? » Il se tend parce qu'il l'entend rire alors que lui n'en a aucune envie. Un poing qui se serre contre sa cuisse, les phalanges qui se cramponnent un peu trop fort au téléphone, l'os de sa mâchoire qui se contracte par à-coups.

Silence.

« Pourquoi ? » C'est ce qu'il attendait. Il savait que ça viendrait – avec Malo ça vient toujours, il accepte jamais rien sans poser des questions. Trop de questions. Ça l'emmerde mais il sait que c'est inévitable alors il cherche pas à esquiver ou à noyer le poisson. Il a déjà tenté par le passé, ça n'a jamais marché. « J'ai besoin d'faire passer un message à un type. » Besoin c'est fort mais il maîtrise sa voix, la rage qu'il se force à ravaler encore et encore, sa respiration qu'il garde sous contrôle. L'esprit au bord de l'implosion, pourtant il reste figé. Temps en suspens et volonté d'acier. « J'vais t'expliquer, mais avant je veux savoir si c'est dans tes cordes. » Un moyen comme un autre de tâter le terrain, de s'assurer que Malo peut lui donner ce qu'il demande.

Au fond il sait que le vrai problème c'est pas pouvoir ; c'est vouloir.

« Sinon faut qu'je cherche autre chose. » Sinon il sait pas ce qu'il fera mais ça sera sûrement pas bon. Ça l'est jamais quand il a le cœur comme une grenade dégoupillée.

— J'ai besoin d'faire passer un message à un type.
Il parait sûr de lui, la voix maîtrisée si ce n’est la volonté inébranlable qui l’accompagnait. Il n’avait pas besoin de voir son visage pour être certain de la lueur qui se tapissait au fond de son regard, de ce qui se fracassait pas vague dans ses veines. Seven le devança sur sa prochaine question, ne lui laissa pas le temps de répondre.
— J'vais t'expliquer, mais avant je veux savoir si c'est dans tes cordes.
Le problème, c’était qu’il n’avait jamais aucune idée de la nature de ses problèmes avant qu’il ne soit trop tard, et qu’il vienne le voir la gueule fracassée et le cœur en lambeaux. Il réprima un soupir, lassé de ses multiples guérillas personnelles qui n’en finissaient plus, à se demander quand Seven serait enfin en paix – à se demander surtout, s’il l’aurait un jour.
— Sinon faut qu'je cherche autre chose.
Les yeux qui se levèrent au ciel, la langue qui claqua sur son palais – un sifflement se glissa entre ses lèvres, il savait comment le provoquer, à remettre ses compétences en question.
— J’ai c’qu’il te faut.
Faire passer un message à quelqu’un qui se trouvait en taule, ce n’était jamais de bonne augure. Ça faisait partie des règlements de compte qui peuplaient son monde, et celui de Nash aussi, maintenant.
— Explique-moi.
D’abord, il lui fallait une raison qui tienne la route – une raison qui fait qu’il ne regrettera pas, pas comme avec le flingue filé à Mads à la va vite. Une raison, dont il aura la certitude qu’elle n’aura pas de répercussions sur Seven, sur lui il pouvait se gérer, mais sur les autres il ne pouvait rien assurer. Et surtout, il lui fallait une raison de le convaincre, que ça ne mènera pas le gamin abîmé derrière les barreaux à son tour.

« J’ai c’qu’il te faut. » L'irritation est palpable dans le timbre de sa voix, dans le claquement de sa langue sur son palais. Seven peut pas s'empêcher d'esquisser un sourire – il est pas le seul à verser dans l'excès de fierté.

Et surtout, Malo peut l'aider. Il en doutait pas mais c'est toujours rassurant de l'entendre.

La première étape se passe comme prévu. C'est la suite, qui est plus bancale. « Explique-moi. » L'instant fatidique est là et il peut plus reculer. Ses lèvres se pincent, ses yeux se fixent sur une tache sombre qui encrasse la moquette. Pendant une seconde, il considère l'idée de lui dire la vérité. Lui expliquer pour qui, pourquoi. Lui parler des choses qui font mal et lui faire comprendre que c'est nécessaire qu'y a pas d'autre choix, c'est vital et de toutes les personnes au monde Malo devrait être bien placé pour piger.

Il sait qu'il comprendrait.
Il sait aussi qu'il refuserait, parce que les conséquences seraient trop nombreuses et surtout hors de sa portée.

Alors il soupire, et il ment. « C'est un ancien client. Son nom c'est Mariani. » C'est un type qui existe réellement, qu'il a côtoyé dans les rues, qui a fini en taule y a pas longtemps. Cette fois il a pensé aux détails. « On avait des arrangements, il m'devait de la thune. Beaucoup de thune. D'la thune qui m'serait utile maintenant. » Maintenant qu'il est en probation, maintenant qu'il a un boulot réglo certes, mais qui rapporte bien moins que l'ancien. Y a une part de vrai dans ce qu'il dit – assez pour que ça donne envie d'y croire. « Il disait qu'il allait bientôt m'rembourser et j'étais à deux doigts d'aller lui passer l'bonjour, mais ce connard s'est fait arrêter. » Encore du vrai, d'une certaine façon. Il a pas eu le temps d'agir.

Il serre les dents, sa colère palpable, bien réelle. « J'ai aucun moyen d'le joindre là-bas et il fait le mort. J'veux juste lui foutre un coup d'pression, qu'il m'oublie pas et qu'il s'démerde pour que j'aie mon fric rapidement. Qu'il demande à sa famille, j'sais pas, j'm'en fous. » Ses muscles sont beaucoup trop tendus – on dirait qu'ils vont exploser sous sa peau. Il reste sous contrôle et ça lui demande un effort surhumain, veines bouillonnantes et esprit en surchauffe. « J'en ai besoin. » La ferveur dans sa voix est sincère. Un peu trop, sûrement.

— C'est un ancien client. Son nom c'est Mariani.
Le nom l'interpella, la poignée de lettres sa coula dans ses pensées en quête d'un souvenir qui y serait rattaché. Il connaissait, il en était sûr.
— On avait des arrangements, il m'devait de la thune. Beaucoup de thune. D'la thune qui m'serait utile maintenant. Il disait qu'il allait bientôt m'rembourser et j'étais à deux doigts d'aller lui passer l'bonjour, mais ce connard s'est fait arrêter.
Il resitua enfin l'identité et pour cause, il avait déjà eu quelques affronts avec l'un des péquenauds de cette famille, mais probablement pas le même que celui qui devait du fric à Seven. Et l'explication se tenait, peut-être trop bien.
— Ouais, j'vois.
Pour le nom, pour la situation. Pour le problème qui se dessine dans cette affaire. Sauf qu'il n'avait pas Seven en face de lui, et qu'il était certain que la distance devait bien l'arranger pour enrober son histoire. Il y avait quelque chose qui le chiffonnait, un détail qui n'allait pas dans tout ça - un ombre sur le tableau, ou sur un visage.
— J'ai aucun moyen d'le joindre là-bas et il fait le mort. J'veux juste lui foutre un coup d'pression, qu'il m'oublie pas et qu'il s'démerde pour que j'aie mon fric rapidement. Qu'il demande à sa famille, j'sais pas, j'm'en fous.
Toute l'explication se tenait, d'une simplicité évidente œil pour œil, dent pour dent, règle immuable dans leur monde, dans les basfonds de leur quartier. Alors il prit le temps de réfléchir, Malo. De peser les arguments favorables et défavorables, d’envisager les scénarios possibles - si Seven lui disait la vérité, ou s'il lui sortait un bobard avec une grande force de conviction. Il ne répondit pas tout de suite quand il l'entendit reprendre, exprimer son urgence. Il comprenait, la nécessité de récupérer son dû, surtout dans sa situation actuelle. Le besoin de faire comprendre à l'autre, qui est celui qui en haut de la chaîne alimentaire. Survivre, tout simplement. Et même si Seven mentait, qu'est-ce qu'il risquait ? Qu'on retrouve sa trace ? Le nom qu'il lui donnerait, c'était à Malo qu'il serait affilié ; il était peu probable qu'on remonte jusqu'à Seven, même en ayant affiché son visage au contact qui serait offert.
— Ok.
Pas certain que soit une bonne idée, mais il avait le sentiment que rien ne lui retomberait dessus - auquel cas il en prendrait lui-même toute la responsabilité. Hors de question que Seven se retrouve dans une merde impossible parce qu'il lui aura donné un nom à contacter.
— J'connais un gars pour toi. Il m'doit un service.
Si ça devait chauffer, autant envoyer au casse-pipe le premier crevard qu'il avait en tête. Un gars qui purgeait une lambda, mais qui avait eu le temps de lui faire une sacrée crasser avant de se faire embarquer. Un gars qui manquerait peut-être à sa famille, mais qui avait déjà un pied dans la tombe.
— Si j'te donne ce nom, promets-moi qu'tu seras pas dans la merde.
Une promesse avec Malo, c'était sacré.
Une promesse bafouée, c'était mettre un pied du mauvais côté.

Le silence qui suit son explication est pesant. Tellement qu'il peut pas s'empêcher d'intervenir à nouveau, manifester l'urgence de la situation – j'en ai besoin mais pas pour les raisons énoncées. Il en a besoin pour pas devenir fou, pour pas s'laisser consumer par la fureur qui le ronge un peu plus à chaque jour qui passe, la soif de vengeance qui lui assèche le cœur et les veines, qui lui gangrène les entrailles. Il en a besoin et Malo se fait attendre, la tension qui grimpe en flèche alors qu'il pince les lèvres et serre les poings.

S'ils avaient été en face-à-face, il aurait compris qu'il mentait, et il le sait.

« Ok. » Une vague de soulagement le submerge alors qu'il ferme les yeux, son visage qui vient s'échouer contre sa main libre. « J'connais un gars pour toi. Il m'doit un service. » Il hoche la tête alors que Malo n'peut pas le voir, son myocarde qui accélère sa course parce qu'il se sent proche du but. Parce qu'enfin, il peut toucher la vengeance du bout des doigts. C'est qu'un amuse-bouche et il a les crocs, mais c'est mieux que rien. Ses yeux brûlent comme sa rage. Il est déjà trop pressé d'avoir le nom, d'appeler, d'ordonner.

Malo le devance. « Si j'te donne ce nom, promets-moi qu'tu seras pas dans la merde. » Ses sourcils se froncent. Il sait ce que valent les promesses pour lui – leurs valeurs sont similaires là-dessus, trahir c'est s'assurer des représailles et une rancune tenace. La vérité c'est qu'il sait pas comment ça se passera. P't'être qu'il sera pas dans la merde pour ça, mais il le sera plus tard, quand JJ sortira, quand il lui mettra la main dessus. Quand il aura sa peau.

Ce que Malo demande, c'est un nouveau mensonge.

« J'te l'promets. » Sa voix est basse, assurée. Pourtant il sait que sa promesse est faite dans le vent, sur le fil du rasoir. De toute façon il le trahit déjà en lui mentant et en abusant de sa confiance, alors ça n'change pas grand-chose. Il est plus à une erreur près. « Comment j'le contacte ? »

La demande était simple. Une poignée de lettres, tout au plus quelques mots - répondre par l'affirmative ou se taire. Avec des répercussions dans les deux cas, et c'était bien tout le problème. Une promesse avec Malo avait beaucoup trop de signification et de portée, trop d'enjeux dans un accord scellé pour ne pas le prendre à la légère. Il espérait mettre Seven dans une position délicate, peut-être l'amener à dévoiler une faiblesse, à exposer son terrain ; à mettre en évidence ce qui se tapissait dans l'ombre de l’omission.
— J'te l'promets.
Pourtant, il ne flancha pas, Popescu, quand il lui répondit. Aucune hésitation, quelques secondes seulement de latence - l'affirmation brûlante dans sa voix, probablement la détermination dans le regard.
— Comment j'le contacte ?
Qu'il en soit ainsi, que parole soit donnée et que confiance soit mise en jeu, sans même se douter que la trahison avait déjà eu lieu quelques paroles plus tôt.
— J'vais m'arranger pour qu'il t'appelle. Garde ton tél sous la main d'main.
Il avait comme un arrière-goût d'amertume dans la bouche, sans savoir que ce serait celui qu'il aurait quand il apprendrait. Pour tout.

« J'vais m'arranger pour qu'il t'appelle. Garde ton tél sous la main d'main. » Il a réussi. Les yeux qui se ferment une nouvelle fois, il inspire comme s'il venait de retrouver l'air après une trop longue apnée. Ses épaules s'affaissent légèrement, sa tête tombe contre sa paume – il relâche la pression le temps d'une seconde. « Ok. » C'est qu'un murmure à peine audible, il répète plus fort. « Ok. »

Il pense pas aux conséquences. Il pense pas à ce qui se passera si – quand – Malo découvrira qu'il a menti, quand il connaîtra la vérité. Tout ce qu'il arrive à se dire c'est qu'il a obtenu ce qu'il voulait et le reste n'a plus aucune importance.

Pourtant y a des nœuds dans son bide et un poids sur sa poitrine.

Y a un silence et il est prêt à abréger, raccrocher sans attendre, prendre son mal en patience jusqu'à recevoir l'appel tant attendu. Il se ravise. Une inspiration. Il hésite, c'est palpable. Sa voix est prudente quand il finit par lâcher : « Merci. » C'est chargé de tout ce qu'il ne dit pas, la sincérité qui suinte à travers chaque lettre. Merci pour le service et pour tout le reste, merci de n'pas l'avoir laissé tomber, merci et c'est plus que ce qu'il daigne offrir à beaucoup de gens.

Il pince les lèvres et relève la tête, soudain pressé d'en finir comme s'il n'assumait qu'à moitié. « J'dois y aller, Mads va gueuler. À plus. » Une fois qu'il a raccroché, il se met à fixer son écran comme s'il s'attendait à le voir sonner tout de suite alors que Malo a précisé demain.

Il attend. C'est tout ce qu'il peut faire maintenant.

— Ouais ?
— C'est toi Seven ?
— Ouais. T'es l'gars de Malo ?
— Ouais.
— Il t'a expliqué ?
— Vite fait.
— Tu vois qui c'est JJ ? O'Reilly ?
— Hein ? Mais j'croyais qu'le gars s'appe–
— JJ O'Reilly. Tu vois ou pas ?
— Euh... Ouais 'fin non, j'sais pas trop, p't'être. Il ressemble à quoi ?
— Grand, crâne rasé, tout l'temps en train de gueuler ou d'chercher la merde. Complètement con.
— Ok ouais. Ouais j'crois que j'vois, mais il traîne avec les skins. Malo a pas parlé de ça.
— J'm'en fous. Tu lui dois un service alors tu la fermes et tu m'écoutes. Tu veux pas que j'lui dise que tu fais pas ce qu'il dit, pas vrai ?
— ... J't'écoute.
— Tu te démerdes pour l'isoler, tu l'tabasses, et tu lui laisses un souvenir.
— Genre quoi ?
— N'importe quoi. Tu lui taillades la gueule ou tu lui crèves un œil ou tu lui coupes un bout d'oreille, qu'est-ce j'en sais. C'que tu veux mais qu'il garde une trace. Qu'il sache que j'l'attends.
— Ok.
— Et tu me rappelles quand c'est fait.
— Ok.
— Te loupe pas.
— C'est bon fais pas chier. J'te tiens au courant. Et dis bien à Malo qu'après ça, on est quittes.
— Fais c'que j't'ai demandé, après on verra.
— Ouais, ouais. C'est bon j'ai compris.
— J'espère pour toi.

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