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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: cataplasme. (madsen) Lun 14 Mai - 14:35 | |
| N'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas. C'est ce qu'elle s'est répété toute la nuit. Du coup, elle n'a fait qu'y penser. Penser à lui, encore. Penser à ce nouveau baiser, encore. Encore un. Un de plus. Elle devient folle. Elle s'y perd de plus en plus. Au final, elle n'a pas avancé sur tout ce qu'elle devait faire cette nuit. La compta est au point mort, les factures commencent à s'accumuler. Mais elle n'arrive pas à se concentrer. Elle n'arrive à rien. Et ça finit par l'énerver. Vers cinq du matin, les nerfs à bout elle décide d'aller se coucher. Tant pis pour Seven qui doit commencer sa première journée, elle ne sera pas là pour l'accueillir. Alors elle se contente d'écrire un mot explicatif et de l'accrocher sur la porte du bureau pour qu'il le voit en arrivant. Tout est détaillé. Quoi faire à quelle heure. L'accueil, le ménage, que dire au téléphone, le fonctionnement des réservations, les tarifs, tout. Et elle viendra voir comment il s'en sort quand elle se lèvera, enfin de matinée probablement. Peut-être dans l'après-midi. Et elle va se coucher, avec l'espoir d'en finir avec cette torture mentale.
L'espoir qui s'évapore rapidement. La torture continue, c'est encore pire même. Elle tourne et se retourne dans son lit, elle a l'impression de sentir son odeur dedans. Pourtant les draps sont propres. C'est comme si elle s'était incrustée de partout, jusque sous sa peau. Putain de parfum. Il est 8h, et elle ne dort toujours pas. Les yeux éclatés par sa nuit blanche et dans un état de nervosité maximal. De sa chambre, elle entend le téléphone sonner à l'accueil. Une sonnerie. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Putain, pourquoi il ne décroche pas ? Et ça l'énerve tellement qu'elle se lève. De toute façon, elle ne dormira pas, elle s'est résignée. Elle déambule jusqu'à l'accueil vêtue de son pyjama, un short et un débardeur. Quand elle débarque dans le bureau, Seven est bien là. Occupé à... faire une pyramide avec tous les stylos. Putain. Le con. Elle fonce vers lui, il la remarque enfin. Elle décroche le téléphone, ses prunelles qu'elle vrille sur lui. Et d'un coup, ça lui semble évident. Elle se coupe dans son élan, la main suspendue dans l'air avec le combiné dedans, silencieuse. Puis, brusquement, elle raccroche. Elle se penche pour attraper sont-shirt au niveau de l'épaule et elle tire dessus pour l'obliger à se lever. Elle l'entraine à sa suite, ignorant ses protestations. Elle le jette dans sa chambre et claque la porte derrière eux. Elle se retourne pour lui faire face, alors qu'il n'a pas l'air d'avoir compris encore. Elle n'hésite pas une seconde, son débardeur qu'elle retire et qu'elle laisse tomber à ses pieds. Les mains de Seven qu'elle attrape et qu'elle vient coller à sa peau, intrépide. Ses yeux qui ne lâchent pas les siens, leurs brasiers respectifs qui se mélangent. Elle l'engueulera plus tard d'être un incapable. Là tout de suite, elle a besoin de lui. Besoin de ses mains sur elle, de ses lèvres contre les siennes. Pour venir effacer le dernier passage, pour la recouvrir d'une autre sensation, pour y déposer un goût nouveau. Pour oublier. Pour l'oublier. |
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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: Re: cataplasme. (madsen) Lun 14 Mai - 15:50 | |
| Une demie-heure de retard. Ça reste correct alors il se félicite mentalement en passant l'entrée du motel, bâillant à s'en décrocher la mâchoire en venant taper sur la petite sonnette au comptoir. Une fois. Deux. Cinq.
Mads n'arrive toujours pas.
Avachi contre le bois, il reste une bonne dizaine de minutes à somnoler sur place avant d'enfin se décider à la chercher. Il se faufile jusqu'à la porte ornée d'un panneau privé et c'est seulement là qu'il voit la feuille qu'elle lui a laissée. Un tas d'indications sur ce qu'il doit faire et comment les faire, tout ce qu'elle aurait dû lui dire de vive voix. Ça l'emmerde déjà.
Il arrache la feuille et s'engouffre à l'intérieur, la balançant sur un coin du bureau sans y prêter plus d'attention, clairement pas intéressé. Il s'installe sur la chaise et bascule sa tête en arrière, fermant les yeux. Mais c'est trop tard maintenant – le sommeil ne viendra plus et il le sait. Il soupire et abandonne l'idée de rattraper sa nuit, se mettant à fouiller dans les tiroirs à la recherche de quelque chose pour l'occuper. L'impression d'être de retour à l'école, aucune envie de suivre les consignes et tout un monde de distraction à portée de main pour qui sait s'y prendre. Il régresse, gamin paresseux qui préfère jouer l'architecte avec des stylos plutôt qu'obéir, comptant les sonneries du téléphone sans décrocher pour autant.
Quand Mads débarque, il reste imperturbable. À peine un regard dans sa direction et déjà il reprend sa tâche, sachant parfaitement qu'elle va l'engueuler. Il s'en fout. Il se demande juste combien de temps elle tiendra avant de l'insulter de tous les noms, s'il fait mine de l'ignorer. Il arque simplement un sourcil en voyant qu'elle raccroche finalement, toujours silencieuse. Y a un truc qui cloche. « Mais qu'est-c'tu fous ? » Elle ne répond pas, l'attrapant et le tirant derrière elle, sans qu'il ne cherche à se défaire de son emprise. « Oh, j'te parle. » Toujours rien. Ils se retrouvent dans sa chambre et tout ce qu'il peut faire c'est la dévisager d'un air perdu, écartant les bras sur les côtés comme pour exprimer son incompréhension.
Elle se déshabille.
Il reste figé une seconde, son regard qui glisse sur la peau dénudée qu'elle lui offre en pâture. Elle attrape ses mains pour les amener sur elle et ça suffit à faire disparaître toute trace de confusion – il se met en mouvement sans qu'elle ait à demander. Ses paumes passent derrière ses cuisses et il la soulève, la collant contre lui en avançant jusqu'au lit pour la laisser retomber dessus sans délicatesse. Ses lèvres partent à la conquête des siennes, ses doigts laissent des traînées brûlantes sur sa poitrine et ses flancs jusqu'à finir par s'accrocher à ses hanches.
Il ne pose pas de question. Tout ce qui compte c'est qu'elle se donne à lui et qu'il n'a même pas besoin d'y réfléchir à deux fois – il a besoin de garder son esprit et ses mains occupées, besoin de combler le vide qui se creuse en lui et d'expier ses démons. Il peut pas se défouler dans la violence comme il le voudrait, mais il peut le faire dans le sexe et Mads est là, Mads ne demande que ça. Alors il n'hésite pas, se débarrasse de son t-shirt à son tour avant de tirer sur son short pour le lui ôter, impatient, fougueux. Il ne prend pas le temps de faire les choses bien, trop pressé, dévorant sa bouche en s'appliquant à détacher sa ceinture, son torse qui flambe contre le sien – brasier hors de contrôle. Il veut fusionner, utiliser son corps en exutoire, transformer sa rage en fièvre et la laisser les consumer tous les deux. Tant pis si elle finit au bûcher avec lui. Quitte à cramer, autant ne pas le faire seul. |
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| Sujet: Re: cataplasme. (madsen) Ven 18 Mai - 20:34 | |
| Et tout se passe comme prévu. Seven est terriblement prévisible sur ce sujet. Elle le sait, elle l'a toujours su. Souvenirs d'une vieille union qu'elle considère souvent comme une erreur de parcours. Mais souvenirs aussi, et surtout, de toutes les histoires qu'il a pu raconter. Pas à elle, non. Mais aux gars de la bande. Et les oreilles de Mads qui ne trainaient jamais loin. Peut-être pour s'assurer qu'il ne viendrait pas un jour glisser son prénom dans la conversation. Et quand il attrape ses cuisses, la brûlure de ses mains à quelque chose de rassurant. Elle donne une impulsion contre le sol pour l'aider et vient nouer ses jambes dans son dos, ses mains qu'elle cale dans ses cheveux, elle s'y accroche. Peut-être avec un peu trop de désespoir. Mais elle s'en fout, Seven ne remarquera pas. Parce qu'il est bien trop obnubilé par autre chose. Par ce corps qu'elle lui offre sans qu'il n'ait eu besoin de réclamer. Offrande inespérée, non méritée. C'est à un autre qu'elle devrait s'offrir, elle le sait et c'est bien ce qui la consume à cet instant. Son dos qui finit par heurter le lit alors qu'il la jette dessus, sans ménagement. Pas de douceur dans ses gestes. Juste sa rudesse habituelle, cette impatience qu'on lui connait tous. Et c'est parfait. Parce qu'il est tout ce que Sid n'est pas. Et c'est tout ce dont elle a besoin. Ce dont elle croit avoir besoin. Les lèvres de Seven qui rencontrent enfin les siennes et se pressent contre, avec la même avidité, même si la motivation est différente. Ses doigts qu'elle enfonce dans son dos tandis que ceux de Seven s'aventurent sur sa poitrine - lui arrachant un frisson au passage - avant de s'attarder un peu au niveau de ses hanches. Et elle se cambre, pour venir coller un peu plus son corps au sien. Il se détache un instant, le temps pour lui de retirer son t-shirt. Et malgré tout, elle prend le temps de redécouvrir son corps. Il n'était qu'un gosse la première fois. Le spectacle qu'il lui offre ce matin a une autre allure et elle ne s'en plaint pas. Pourtant, la culpabilité omniprésente l'empêche d'en profiter pleinement. Elle lève les yeux vers le plafond quand il lui ôte brusquement son short, comme une condamnée avant le grand moment. Elle va faire une connerie, il est encore temps de tout arrêter. Elle baisse les yeux sur lui. Et quand il revient sur elle, ses forces l'abandonnent. Elle ne peut pas arrêter ça. Elle ne peut plus. Y a comme une envie de tout salir, tout gâcher. Comme pour se donner une bonne excuse de repousser Sidney ensuite. Et c'est pitoyable. Elle est minable. Mais tant pis. La bouche de Seven qui repart déjà à la conquête de la sienne et elle y répond avec la même intensité. Ses doigts qui reviennent se perdre dans ses cheveux et qui les emprisonnent, ses ongles qui raclent contre la peau de son crâne et ses jambes qu'elle fait glisser le long de celles du garçon pendant qu'il détache tant bien que mal sa ceinture. Elle se redresse brusquement, le repousse pour qu'il roule à côté d'elle sur le lit, faisant preuve de la même impatience que lui. Elle vient défaire son pantalon et l'aide à le retirer, il faut que ça aille plus vite. Il faut qu'il se dépêche de faire taire ce bordel dans sa poitrine. Qu'il se dépêche de recouvrir entièrement son corps de ses mains, de son odeur. Qu'il la marque, pour faire disparaitre la trace de Sidney. Le pantalon qui vole à travers la pièce et le caleçon qui subit le même sort. Mads grimpe à califourchon sur lui, besoin viscéral de sentir sa peau contre la sienne dans un premier temps, pour soulager la douleur la plus vivace. Ses lèvres qu'elle vient nicher au creux de sa nuque, pour se droguer à son parfum, qu'il prenne toute la place, qu'il envahisse tout. Qu'il remplace le sien. Sa main gauche qu'elle pose sur son torse, tandis que la droite prend appui sur le lit. Ses lippes tatouent sa nuque de baisers ardents, son souffle chaud vient le caresser par intermittence. Et finalement, elle remonte jusqu'à son oreille où elle murmure. — J'espère que ce s'ra mieux qu'la première fois. Et elle mord le lobe de son oreille. Provocation à l'allure gratuite, car elle sait pertinemment ce que ça risque d'engendrer chez lui. La colère au bout de ses doigts qui ne demandent qu'à fuser, qu'à s'exprimer. Et c'est ça qu'elle veut. Elle veut le pire de lui, pour oublier le meilleur de Sidney. Elle ne veut pas qu'il lui fasse l'amour. Elle ne veut même pas qu'il la baise. Elle veut qu'il fasse pansement, elle veut qu'il soit l'inverse exact de Sidney. Elle veut que ça lui fasse mal, que ça la brusque, que ça lui donne envie de pleurer. Elle veut regretter. Au fond, peut-être qu'elle veut un peu se punir. |
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| Sujet: Re: cataplasme. (madsen) Ven 18 Mai - 21:18 | |
| Y a un goût d'urgence dans leur baiser-morsure, dans les gestes ardents, violents. Ça fait presque mal et c'est ce qu'il veut – la brûlure de la chair qui s'use contre la sienne et la tension des corps qui ne cherchent qu'à s'accorder.
Au fond, il sait. Il n'est pas ce qu'elle veut. Elle non plus.
Il n'est qu'un pansement et ça le dérange pas de se faire utiliser parce qu'après tout c'est ce à quoi il est habitué. Elle aussi n'est qu'un exutoire, réceptacle aux travers qu'il transforme en baisers et la rage devenue fougue. Ils ne sont qu'une solution de repli l'un pour l'autre, un outil pour décharger les maux qui les ronge. Ça lui va. Elle crame entre ses doigts, aussi impatiente que lui, mouvements brusques et regard incandescent. Allumette craquée et prête à se consumer.
Il se laisse faire quand elle inverse les positions, quand elle le débarrasse de ses derniers vêtements avant de lui grimper dessus. Ses phalanges s'accrochent à ses hanches, fort. Sa peau qui brûle au contact de ses lèvres de son souffle, le brasier qu'elle alimente comme si elle n'avait pas peur des flammes, comme si elle se foutait de finir au bûcher. « J'espère que ce s'ra mieux qu'la première fois. » Le murmure à son oreille est remplacé par les dents qui mordent son lobe, un éclair qui passe dans son regard.
Elle le défie.
Elle sait ce qu'elle fait et bien sûr ça fonctionne, bien sûr il prend ça comme la pire des provocations, ses mains qui se font rudes quand elles l'agrippent pour inverser les rôles à nouveau. Il la fait retomber contre le matelas, sur le ventre cette fois-ci. Ses doigts se glissent dans ses cheveux emmêlés, fermes mais pas violents, tirant pour basculer sa tête en arrière alors qu'il approche la sienne pour murmurer à son tour. « T'as jamais su te taire. » Et s'il relâche sa tignasse c'est seulement pour attraper ses hanches encore une fois, la forcer à se cambrer avant de la faire sienne, ivre de pouvoir plus que de luxure. C'est le besoin de contrôler et puisque toute sa vie lui échappe il se raccroche à ce qu'il peut, il se raccroche à elle puisqu'elle est venue se jeter dans sa gueule sans y réfléchir à deux fois. Ses coups de reins sont intenses, acharnés. Sa prise sur ses hanches se resserre encore et encore, promettant de laisser un souvenir en déclinaisons de bleu et de violet. Comme s'il pouvait pas s'empêcher de tout dégueulasser, laisser sa trace partout où il passe pour se prouver qu'il existe encore, pour que le monde ne puisse pas l'oublier. Y a rien de doux ni de beau dans l'union de leurs corps, rien d'autre que des démons mal maîtrisés, une peine mal dissimulée. Il est brutal et ne cherche pas à savoir si ça lui convient – pas plus qu'il n'a cherché à comprendre pourquoi elle s'est offerte sans raison. Il s'en fout. La seule chose qui compte c'est qu'il peut la faire ployer, se donner l'illusion du contrôle et faire abstraction de sa vie partie en fumée. Leurs corps ne sont qu'un prétexte et ils le savent tous les deux. Chaque coup de bassin comme une sentence ou comme une délivrance, un mélange des deux, un alliage douloureux. Ce qu'ils cherchent c'est pas l'extase, c'est plus laid, plus virulent. Le dernier refuge des désespérés. |
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| Sujet: Re: cataplasme. (madsen) | |
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