|
| Your tears are made of alcohol [Ariel] | |
| Auteur | Message |
---|
Moulin à paroles ▹ posts envoyés : 396 ▹ points : 10 ▹ pseudo : TheWeirdBoy ▹ crédits : XERXES. ▹ avatar : Ruben Pol
☽ ☾
| Sujet: Your tears are made of alcohol [Ariel] Sam 24 Mar - 23:32 | |
| Des âmes brisées il en voyait passer Ty, il en voyait passer tellement dans ce job secret qu'il avait le soir. Barman dans ce petit paradis de la débauche élégante et abordable, il les voyait ces épaves venant ce saouler à son bar au point de se couper totalement des animations qu'offrait ce petit commerce des bas quartier. Mais il y avait une âme en particulier qui l'intéressait, ceci depuis quelques temps : Ariel. Il était... cette princesse des mers qui avait rencontré la dur réalité du monde du dessus ! Cette créature désabusé au visage si parfait mais au regard qui traduisait toutes les peines du monde. Pauvre garçon... fils d'une prostitué, violé de ce qu'on disait, atteint du Sida... il avait tout entendu à son propos, tout un tas d'histoire parfois terriblement sordide, parfois moins, dans tous les cas toujours infiniment triste. Un homme brisé dont tout le monde préférait éviter le sillage car de toute manière cela ne servait plus à rien. Mais Ty n'était pas d'accord... car il le trouvait magnifique ce garçon, lui et son histoire ! Camarade d'infortune, d'origine, il ne pouvait pas juste détourner le regard en le voyant, se dire que la vie était parfois difficile pour se donner bonne conscience et penser à autre chose car au final ce garçon... ça aurait pu être lui et puis même si ça n'avait été le cas personne ne méritait que sa souffrance soit ignorée ! Même si la personne elle même ignorait qu'elle voulait la faire entendre.
Alors Ty adorait s'occuper de lui quand il était là, le servir malgré sa mauvaise humeur et sa non volonté de se confier. Après tout comment lui en vouloir ? Dans le même cas il y avait fort à parier que personne ne voudrait parler et se faire emmerder. Alors Ty faisait ce qu'il pouvait, Ty faisait simple, il le servait tout simplement sans se poser plus de question, toujours le sourire aux lèvres malgré ses manières mais surtout il ne venait pas lui faire la morale, il ne venait pas lui dire que c'était une mauvaise idée, il entretenait ce qui risquait certes de devenir un problème à l'avenir mais pour le moment il lui permettait de laisser s'échapper la pression. Alors quand il eut un instant, que les clients semblèrent se satisfaire des verres qu'ils avaient déjà... disons qu'il en avait profité pour de nouveau aller voir sa sirène échouée, celle dont les larmes n'étaient à présent plus qu'alcool. Il avait alors préparé un petit cocktail, quelque chose d'un peu moins dur que ce qu'il commandait depuis des heures, avant d'apporté la boisson à la couleur rose devant ses yeux, quelques bonbons plantées sur une pique « Cadeau de la maison ! Ça te fera une interlude plus gaie et plus gay avant de reprendre ton régime habituel. » avait-il dit avec un immense sourire aux lèvres, la bonne humeur émanant de tout son être. « ça te dit pas de faire la convo avec un barman qui s'ennuie ? Les autres sont pas bien marrant à ce niveau là puis depuis le temps que tu viens ce serait sympa, non ? » Il mentait bien sûr... car des clients en chien, prêt à tout pour avoir son attention, il y en avait ! Mais ils ne l'intéressait pas, pas comme le petit brun. Dans tous les cas c'était un moyen de briser la glace, de faire croire que c'était pour aider Ty et non l'inverse afin que l'autre se sente moins envahit dans son espace. |
| | |
apprenti sashimi ▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Lun 26 Mar - 17:27 | |
| T’as perdu ton cerveau. Là-bas, au fond de l’eau. T’as bu peut-être un peu trop de vodka, t’entends plus tout ces blablas, ça se drague autour, ça s’engueule toujours, ça s’embrasse sans détour. Et ça te dégouttes. Le ciel qui vomit encore quelques gouttes, tu regardes un instant la sortie comme s’il y avait la mort qui t’y attendait. Peut-être que ouais. Peut-être que ce soir tu vas pas marcher sur le trottoir, que tu vas te laisser avoir par deux phares, ta mère elle n’aura certainement pas assez de mouchoirs. Tu soupires. « Il est mort d’un accident de voiture… Je suis sûr qu’il s’est jeté sous les roues… C’est pas une vie après tout… », tu les vois déjà venir les rumeurs à ton égard, ta mère qu’on toiserait d’un regard. Y’a tes dents sur tes lèvres qui font des dégâts, tu les mords, t’enlèves les peaux puis tu saignes, c’est pas beau. T’es bien désolé pour ta mère, la pauvre, ça te laisse un gout amer de savoir qu’on l’accusera toujours. Les gens aiment bien savoir seulement ce qui les arrangent.
Tu les détestes les gens. Ils te dérangent.
D’un coup de langue, t’essuies les traces rouges sur tes lèvres, amenant ton verre à elles. Déjà presque vide. Un peu comme cette merde qui cesse pas de bouger dans ta poitrine. T’as pris tes médicaments ? Faut entretenir la ruine. Le médecin y tient, ta mère désespérément. Et toi ? Tu te racles simplement la gorge, tes yeux que cherchent l’horloge. Bébé c’est l’heure de remettre les compteurs à zéro, d’allonger un peu ta douleur. Tu viens chercher les trois pilules dans le fond de ta poche, ta mère a tenu à les mettre dans une pochette plastique. Tu l’ouvres, tu les fais tomber sur la table. Soudainement t’es encore plus remarquable qu’à la normal. « Les rumeurs sont vraies ? », bah ouais. Pas toutes. Mais qui en a à foutre ? Avec le liquide qu'il te reste, tu viens détruire un peu de ton virus, chose que tu recommenceras dans quatre heures. Le médecin a dit qu’un jour tu prendras qu’un comprimé pour la journée, que peut-être tu seras même réparé. Tu sais pas comment lui dire que t’as déjà crevé, il a l’air si déterminé. Le dernier comprimé passe mal, ça te fait tousser mais y’a personne qui vient s’en inquiéter, on préfère simplement te regarder, toi tu vois juste que ton verre est vide alors tu lèves la main pour en avoir un nouveau. Sauf que ce qu’on te sert à le mérite de te faire arquer un sourcil. Pardon ? C’est quoi ça ? Il relève ses yeux verts vers ce barman qu’a décidé de l’ouvrir, avec un grand sourire. Il répète deux fois le mot « gaie », tu sais pas pourquoi mais tu t’en tapes. Quand est-ce qu’il ferme sa gueule celui-là ? Tu lui as jamais demandé de parler. Les gens sont vraiment pas gênés. Tu poses tes yeux sur ces « autres », tu croises le regard de quelques uns, t’arrives pas à les surmonter alors tu perds vite le combat visuel. Tu poses tes yeux sur ce verre en couleur, prenant le piquet pour manger les quelques bonbons. Un pauvre ça a la dalle c’est bien connu. Trou du cul. « J’suis pas sympa » que tu réponds, froid et chiant. C’est tout toi. « Et j’arrive pas à tenir les conversations. Trouve un autre client », t’apportes le verre à tes lèvres. C’était un cadeau ? Tu sais pas comment on prononce des mercis, c’est con. T’espères que l’autre ne pose aucune autre question, et qu’il comprenne le message. Juste vire de là. Ça se voit pas là sérieusement ? Que t’as peur des gens ? Faut pas être super intelligent pour saisir pourtant. |
| | |
Moulin à paroles ▹ posts envoyés : 396 ▹ points : 10 ▹ pseudo : TheWeirdBoy ▹ crédits : XERXES. ▹ avatar : Ruben Pol
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Sam 31 Mar - 3:19 | |
| Il n'était pas commode le gamin ! D'ailleurs... avait-il seulement l'âge d'être ici ? Ty en doutait mais en même temps il ne vérifiait pas, fermait volontairement les yeux car merde... ils avaient tous été jeunes ! Et puis ici qui s'en soucierait ? Même les flics n'osaient pas entrer dans ce bar miteux devenu temple d'une débauche oubliée car consommable qu'avec les yeux quand on ne parlait pas de spiritueux. Alors ouai, tous les courageux capable de passer les portes de ce lieu avaient le droit à leur récompense et les jeunes aussi. C'était juste... étrange de voir un visage si jeune et pourtant déjà si ravagé... en même temps il ne pouvait que comprendre ! Car si ne serait-ce que la moitié des rumeurs à son propos étaient vrai... il en avait chié le gamin, assez pour qu'on lui laisse boire tout l'alcool du monde et ça jamais Ty ne le lui refuserait. Le truc... le truc c'est qu'il avait justement un truc pour les âmes brisées, les gens cassés et lui... lui il lui donnait envie de le connaître, de tenter de lui parler, de lui tendre la main... même si ce n'était jamais si simple car dans ces moments personnes ne voulait qu'on fasse preuve de pitié envers eux et en même temps... tout en eux hurlait de ne plus être seul.
Alors Ty avait dit merde ! Merde à ce genre de chose, à la tranquillité de ce garçon qui ne l'était sans doute plus depuis longtemps et merde au fait de le laisser seul tant qu'il ne demandait rien. Car non, il ne demanderait jamais rien, c'était ainsi que ça marchait ! Puis un jour... il n'aurait plus rien à demander car il n'y aurait plus rien à sauver et ça c'était triste... il lui avait laissé bien assez de temps à lui, de journées à ne jamais en demander plus, c'était à présent le moment d'entrer en scène et c'était avec un grand sourire et une boisson plus gaie histoire d'attirer son attention, histoire de lui faire froncer les sourcils, histoire de reconnecter ses neurones noyés dans l'alcool en ajoutant un peu de couleur dans sa déchéance. Car non, Ty ne comptait pas l'empêcher de consommer, lui dire que c'était assez, il avait juste... envie de l'accompagner, de casser ce silence et cette solitude qui entourait le beau brun ! Mais bien entendu... le beau brun était bien décidé à résister, à ne pas se laisser faire aussi facilement et ceci qu'importe les combines de Ty. Sauf que voilà, pas de bol pour lui, Ty était tenace ! Et il avait tout une liste de personnes, entreprises, associations ou autre capable de témoigner de cela et donc... il ne comptait pas le laisser s'échapper aussi facilement pour retourner dans sa bulle de mélancolie.
Un énorme sourire s'était alors dessiné sur sa frimousse... enfin plus grand que celui qu'il affichait déjà avant et il avait même commencé à rire légèrement « T'inquiète, ça s'apprend ! » avait-il répondu vis à vis du fait d'être sympa avant de sortir le bocal à bonbon, celui qui aurait dû rester cacher pour préparer les cocktails mais que Ty espérait pouvoir utiliser pour amadouer le gosse... l'amadouer avec des bonbons tiens... peut être pas la meilleure image du monde mais bon ! Ouvrant le dit bocal, le posant à côté mais ne lui en offrant pas directement, se servant simplement dedans pour lui même, en glissant entre ses lèvres et en le laissant assez proche pour que l'autre comprenne qu'il pouvait se faire plaisir « Le truc avec les autres clients... C'est que j'ai pas forcément envie de leur parler ! Genre tu vois le mec là bas... » avait-il dit en se penchant vers le brun, se rapprochant franchement de ce dernier et limite affalé sur le comptoir, montrant un type avec un bonbon banane « Bah lui si j'allais lui parler... la seule chose que je gagnerait c'est de me faire draguer... genre lourdement ! Et à la fin de mon service il y a de forte chance que ce pervers soit encore là en espérant pouvoir s'emparer de mon cul. Donc bon... je peux pas vraiment aller vers lui tu vois. Quand à l'autre à côté je peux rien lui offrir car il a une ardoise monstre... et moi j'aime bien offrir des conso gratos avec les gens avec qui je parle. Puis les autres... leurs têtes me reviennent pas, tout simplement ! Donc je crois que t'es le seul client qui reste ! » avait-il alors annoncé avec un sourire espiègle « En vrai t'es pas le seul qui reste, mais t'es le seul avec qui j'ai envie de parler. Et ce n'est pas grave si tu n'arrives pas à tenir une conversation, je la tiendrais pour deux ! Alors je me présente, moi c'est Ty et comme tu le vois je suis ton humble serviteur pour ce qui est de remplir tes verres. Et du coup, normalement, c'est à ce moment que tu te présentes. Avec un vrai nom ou un faux peu m'importe, tant que je peux te nommer. Ce sera peut être mieux que le beau brun, non ? » Et toujours ce petit sourire aux lèvres, celui là même qu'il espérait finirait par le détendre. Du reste il connaissait très bien son prénom mais... c'était une méthode pour l'aider à parler. |
| | |
apprenti sashimi ▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Mar 10 Avr - 22:34 | |
| La main qui écrase ta joue, la tremblote de ton genoux, tu regardes cette créature qui te donne à la tête mille courbatures. Il parle beaucoup. Des gens autour. Toi tu t’en fous, et lui décrit les autres vautours. Tu ne discernes pas tous les mots, pourtant tu n’es pas sourd, t’as juste un peu trop bu. Pourquoi est-il venu ? Toi tu penses être clair avec tes mots de vipère, mais le parleur s’approche pour établir la confidence, alors toi tu recules, t’as pas l’intention de lui donner une quelconque confiance. Tu suis son regard, tu te fais surprendre par la débauche de plus loin, toi t’es resté caché contre le comptoir, t’iras jamais plus loin. Les lumières s’amusent à danser sur ces corps masculins en mouvement, les billets qui volent parfois en attouchement banal. A croire que tout est normal. Ariel, tu ne comprends pas. Pourquoi ces hommes dansent ? Pourquoi faut-il qu’ils soient à moitié nus ? Pourquoi les autres leur touchent le cul ? Ça te donne l’envie de vomir, tu batailles pour ne pas t’endormir. Ou peut-être t’évanouir. Le liquide apaisant fait noyer ta cervelle, et pourtant tu n’as pas envie de dire des choses belles Ariel, tu veux seulement les insulter. Tous ces dépravés. Et cet étranger aussi, qui continu à te parler et qui te sourit. Tu donnes aucun signe de vie, tu gardes tes yeux fixés n’importe où pourvu que ce ne soit pas dans son cou. Et puis tu ne sais pas ce qu’il essaie de te dire, tu n’as pas vraiment envie de comprendre ou de le laisser se défendre, t’as cette horrible impression qu’il essaie de te draguer, de t’amadouer avec ce bocal de bonbons déposé alors t’as envie de le lui jeter et d’un regard tu promets de le détester.
Le beau brun te fair vriller, tu reposes violemment ton verre sur la table à défaut de ne pas venir le lui casser au visage, comme pour lui dire de se la fermer, d’arrêter de parler, de débiter des conneries parce qu’Ariel, t’es pas un garçon qui rit. T’ouvres la bouche pour lui cracher ton prénom à la gueule et finalement tu réfléchis un peu, beaucoup parce que l’alcool parle aussi, et alors à ton tour de dire des conneries, « Eden » que tu lui réponds comme l’hiver, avant de finir ton verre, c’est un mensonge mais c’est ce que t’ont dit tes songes. S’il ne sait pas à quoi ressemble l’Ariel, t’as bien envie de te faire passer pour un autre alors tu changes les quelques voyelles. Eden c’est pas du hasard, t’as toujours eu l’humour un peu noir, alors tu vends du rêve avec ce prénom paradis avec ton cœur de cauchemar et tes yeux verts plongés dans l’enfer. Peut-être qu'il sait que tu mens, peut-être qu'il connait l'Ariel, mais t'essais désespérément de quitter le réel. Tu dis rien d’autre, tu veux qu’il se casse vers un autre, et les bonbons t’appellent, tu crèves de faim mais tu vois le piège même si t’es pas très malin. Toucher au bocal lui donnerait un gout de victoire, et toi t’aimes pas donner ce genre d’espoir, tu veux pas de ses sourires à la con, tu veux rester dans l’ivresse de tes rêves tourbillons qui viennent t’encercler comme les ouragans mais l’autre reste planté là comme un arrogant, « c’ton passe temps d’faire chier les gens ? » la voix méchante qu’essaie de l’effaroucher. Qui sait peut-être que ça va marcher.
Dernière édition par Ariel Walker le Ven 13 Avr - 21:43, édité 1 fois |
| | |
Moulin à paroles ▹ posts envoyés : 396 ▹ points : 10 ▹ pseudo : TheWeirdBoy ▹ crédits : XERXES. ▹ avatar : Ruben Pol
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Ven 13 Avr - 20:27 | |
| Il n'était vraiment pas commode le gamin ! Il ne fallait pas être un génie pour voir dans son regard cette envie de faire cramer Ty sur place. Pourquoi venait-il le faire chier qu'il devait se demander, pourquoi il n'allait pas emmerder quelqu'un d'autre ? Tout simplement car il avait accroché le regard de Ty ! Pas seulement pour sa beauté qui était en soit indéniable, mais pour son histoire qui raisonnait en lui hormis certains passages plus sordides des rumeurs qu'il avait pu entendre. Alors c'était con mais... Ty était ce genre de gars, le genre un peu monomaniaque qui, une fois qu'il avait une idée en tête, refusait de lâcher. Surtout que cela faisait un moment qu'il l'observait, cela faisait bien des visites dans ce petit bar hors norme qui était comme sa maison secrète, essayant d'habituer le plus jeune à sa présence, donc maintenant qu'il avait passé le pas ce n'était absolument pas pour reculer aussi vite ! Il avait donc brisé la bulle de cette pauvre âme damnée pour le forcer à se reconnecter avec le monde, pour lui offrir un verre, un plus coloré que la vie qu'il devait mené et avait tenté de l'amadouer avec des bonbons et des imbécillités, voulant en savoir plus mais faisant tout son possible pour ne jamais lui demander directement... sauf son nom, un nom qu'il connaissait déjà mais qu'il voulait entendre lui donner.
Et son sourire s'était élargit en entendant sa réponse... petit con ! En même temps il pouvait le comprendre, il était le premier à mentir sur sa vie ! À dire vrai... il n'était pas certain d'avoir déjà été franc avec une personne tout au long de sa vie, du moins jamais totalement, jouant avec certaines vérité mais modifiant totalement les autres. « Enchanté Eden ! C'est un joli nom. Un nom mixte en plus. Moi c'est Ty ! » Il avait dit ça d'une douce voix, voulant vraiment le mettre en confiance et, en soit, trouvant vraiment le nom joli, certes faux mais qui avait quand même été sélectionné en premier lieu par le plus jeune. Du reste Ty ne s'était pas trompé, à défaut d'être heureux il était au moins... très intéressant ! Cette carapace qu'il hérissait de piques, ses répliques... il l'aimait vraiment beaucoup ce petit ! « Bah... il faut bien ! Ça aide à la consommation ! Car quand les gens parlent ils ne font pas gaffe aux litres qu'ils vident et moi... je fais mon chiffre ! Tout n'est qu'une histoire d'argent bien sûr ! Rien à voir avec le fait que je te trouve terriblement intéressant, quelle question ! » avait-il dit sur un fort ton ironique, jouant avec lui et voulant en même temps titiller sa propre curiosité. Pourquoi le trouvait-il intéressant ? Avec un peu de sens le petit Ariel lui demanderait « Mais dis moi... ça fait un moment que je te vois venir ici noyer ta déprime mais sans jamais tourner le dos pour regarder les quelques show de notre très humble petit commerce. Qu'est-ce qui a bien pu te casser à ce point pour te faire venir noyer ton esprit dans ce trou paumé ? Quoi que... peut être que c'est le fait qu'ici pas besoin de carte d'identité. » avais-je fini par lui dire en chuchotant à moitié, toujours aussi gaie en le regardant lui qui semblait pourtant entouré d'une aura de désespoir. |
| | |
apprenti sashimi ▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Sam 14 Avr - 22:57 | |
| Tu te tires peut-être une balle dans le pied à vouloir jouer la comédie mais tu veux un peu rêver, l’alcool qui te fait fantasmer. Ce gros mensonge que tu dis comme seule vérité. Peut-être qu’il te connait déjà, qu’il te l’a demandé pour te tendre un piège en fin stratège et que toi t’as plongé dedans comme un besoin ardent de devenir quelqu’un d’autre, de laisser un rêve soudain emporter ta raison et nonchalance, et tu te donnes cette chance. Celle de te faire passer pour un autre, tu te vois déjà inventer des gouts, dire que tu aimes les lys alors que tu adores les roses, t’inventer un avenir lisse alors que tu finiras vite sur les roses. Tu t’y vois déjà, la pensée naïve. Tu rêves, à la dérive. T’as le dos qui se redresse en plein dans ton personnage, l’impassibilité sur ton visage. Peut-être qu’il fait semblant d’y croire, à complimenter un inexistant, peut-être que tout ça c’est de l’aveuglement volontaire. Pourtant tu restes persuadé d’avoir bien joué tes pions, coup de poker, convaincu de le prendre pour un con. Son compliment ne t’atteint pas, ils semblent couler si facilement de ses lèvres qu’elles ont une mélodie fausse à tes oreilles. Puis c’est pas ton prénom ce paradis merveille. Tu pouvais dire Gilbert aussi. Ou Lily. « J’avais compris la première fois, Ty » qu’il répond lorsque le parasite se présente une nouvelle fois, il te pense peut-être sourd, mais en réalité tu n’as juste pas envie de lui dire enchanté ou bonjour. Parce que t’es pas enchanté qu’il vienne t’emmerder. Toi ou Eden. Et tu t’insultes d’avoir poser une question. Parfois t’es vraiment trop con. Ou alors tu aurais dû préciser que la réponse ne t’intéressait pas. Qu’il pouvait s’arrêter là. Son premier argument te fait arquer un sourcil. Parler pour ne pas voir les verres se vider ? A vrai dire là le seul qui piailler c’était lui-même. Faudrait qu’il revoit sa stratégie de vente. Ou qu’il aille voir ailleurs mais pour cela tu commençais vraiment à perdre espoir et ça te donnait l’envie folle de boire. Son ton ironique tu fais semblant de ne pas le saisir parce qu’Eden c’est un con, et que toi Ariel, t’as envie de lui défoncer la gueule à chaque fois qu’il tente ses avances de pédale. On dirait qu’il a la dalle. Tiens, et si Eden serait un gros homophobe aussi ? Rien à voir avec le lieu, mais la logique tu veux bien l’envoyer chier le temps d’une soirée. Surtout en sa compagnie. « Tu m’étonnes et puis quoi encore hein ? Toi, tu m’trouverais interessant et moi j’adorerais t’entendre blablater ? Mon dieu quel cauchemar, j’ose même pas imaginer » autrement dit ferme ta gueule, « rends-toi utile sers moi un autre verre de vodka », que tu précises parce que le cadeau de la maison, tu diras jamais qu’il était bon. Toi tu veux te défoncer la gueule, être seul, c’est quand même pas compliqué à comprendre mais Titi il veut peut-être pas l’entendre.
Il te présente enfin un verre buvable mais tu ne lui dit pas merci. Tu le prends juste entre tes doigts, tu l’apportes déjà à tes lèvres, l’autre l’ouvre encore une fois comme une malédiction, comme un mauvais sort, et là tu veux même te moquer avec sa stupide question. « Très bonne déduction de ta part » que tu réponds sans répondre. Il veut pas non plus que tu lui fasses une biographie ? Un témoignage ? Toi qui ne te confesse même plus auprès du père. Pour les informations il n’a qu’à demander à ta mère. Puis Eden n’a aucun problème dans sa vie, il aime juste grave déprimer. Et toi Ariel, t’es pas décidé à parler. Des jouets cassés y’en a des milliers et t’es le dernier qui décrochera un mot sur tes fissures, sur tes bandages sales et tes égratignures.
Dernière édition par Ariel Walker le Dim 6 Mai - 22:29, édité 1 fois |
| | |
Moulin à paroles ▹ posts envoyés : 396 ▹ points : 10 ▹ pseudo : TheWeirdBoy ▹ crédits : XERXES. ▹ avatar : Ruben Pol
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Ven 4 Mai - 19:03 | |
| Pas commode l'animal ! Difficilement atteignable... mais c'était ce qui le rendait encore plus charmant au yeux de Ty. Un défi... il était vrai que dit comme ça ce n'était pas forcément la vision la plus charmante qu'on pouvait avoir du jeune homme. Mais Ty était attiré par les gens de caractère ! Alors oui il les testait, jouait un peu aussi sans doute ! Cependant tout cela avait pour but de vérifier si son instinct ne l'avait pas trompé et si derrière ce qui semblait être une âme perdu aux yeux de tous il n'y avait pas bien plus. Une prise de température en quelque sorte ! Avant de décider définitivement de s'intéresser à lui, de peut être même se lier ? Allez savoir. Mais voilà... il allait devoir faire des efforts Ty si il désirait l'amadouer et déjà il souriait alors que l'autre lui rappelait qu'il s'était déjà présenté « Hey, avec tout ce que tu t'es enfilé depuis que tu es arrivé il fallait bien que je m'assure que tu ais bien retenu ! » avait-il dit avec un ton léger.
Mais Ty n'avait pas fini de le titiller, prenant chaque perche tendu involontairement pour relancer une conversation que le faux Eden refusait catégoriquement d'avoir. Le tout étant de réussir à lui délier la langue ! Pas en le poussant à participer à un des sujets que Ty lançait au hasard mais simplement à réagir, à sortir sa tête de son verre pour lâcher les premières chose qu'il avait sur le cœur. Car c'était ainsi qu'on en apprenait le plus ! Quand la personne craquait, quand elle lâchait ses principes pour juste répondre, même si cela était par pu agacement. Bien sûr Ty aurait préféré ne pas avoir à l'agacer mais... tout était bon à prendre et il avait encore quelques cordes à son arc pour éviter que cela ne prenne une tournure négative. Dans tous les cas son sourire s'était encore plus élargit face au discours du plus jeune « Tu n'as surtout pas encore compris pourquoi je débite autant de conneries. Mais cela finira par venir, ce n'est qu'une question de temps. » Car bien sûr, Ty ne voulait pas qu'il adore l'entendre parler ! Tout ce qu'il disait était sans intérêt. Non, il comptait juste parler, parler jusqu'à temps que l'autre décide de parler plus encore pour que lui même arrête. Et dans un sens il était en bonne voie, rien que ce petit discours... il était plus long que tout ce qu'il avait pu entendre de lui jusqu'à maintenant. Il avait alors sortit la bouteille de vodka, remplissant son verre avant d'ajouter « D'ailleurs ! Je te trouve déjà intéressant Eden, pas besoin d'employer le futur. Quand au cauchemar... cela me rappel un livre très intéressant que j'ai lu il y a des années de cela. Un Huit-Clos passionnant dont la morale était : L'enfer c'est les autres. Bienvenue en enfer petit Eden ! Mais au moins l'alcool coule à flot ! » avait-il alors ajouté avec cet air espiègle sur le visage, sachant très bien qu'il jouait avec le feu en le provoquant de la sorte.
Sauf qu'il ne parlait toujours pas, pas de lui en tout cas. Il restait fermé, coincé dans sa bulle. En même temps Ty savait que ce ne serait pas aussi simple. Il aurait même été triste que cela le soit ! Mais cela voulait aussi dire qu'il allait devoir se creuser les méninges, trouver un moyen de le déstabiliser assez pour réussir à passer sa carapace. Mais même pour lui c'était plus facile à dire qu'à faire. Pourtant une idée lui vint... elle lui vint alors qu'il prenait un nouveau bonbon. Il commença alors à en poser aléatoirement sur le comptoir. Cela n'avait pas de sens à première vu, juste un fou plaçant quelques crocodiles et autres fraises tagada ici et là. Puis petit à petit... cela commença à prendre tout son sens. Car à présent sur le comptoir il y avait un mot qui était écrit, un lisible du côté de Eden et qui disait une chose : Ariel. Ty lui souriait alors joyeusement, levant la bouteille de vodka avant de dire « Un autre verre ? » |
| | |
apprenti sashimi ▹ posts envoyés : 625 ▹ points : 56 ▹ pseudo : XERXES. ▹ crédits : (a) soeurs d'armes / (s) EXORDIUM. (icon) Tweek. ▹ avatar : Timothée Chalamet ▹ signe particulier : Les yeux verts ouverts sur l'enfer, le cœur malade, le corps malade. Séropositif qu'il est, on lui a dit qu'il allait crever. Un peu malvoyant, c'est qu'un cadavre errant.
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] Lun 7 Mai - 11:42 | |
| Qu’est-ce qu’il est chiant ! On peut savoir pourquoi il parle autant celui-là ? Même une pipelette n’aurait pas autant de conneries à dire. Toi, tu ne vois pas l’intérêt d’en rire, comme tu ne vois pas celui qu’il a à te parler autant. Pour rien dire. Un passe-temps certainement ? Il n’a qu’à aller voir ailleurs. Tu ne peux même plus te saouler la gueule sans qu’on ne vienne te déranger, les regards indiscret posées sur ta peau gelée te mettaient déjà les nerfs mais maintenant la tendance est de venir carrément demander les mauvaises nouvelles pour te rire directement au nez. Qu’ils aillent tous crever. T’es pas une poupée et toi aussi, tu as des putains de sentiments. Parce que ouais ça arrive que les marionnettes savent bouger et ressentir toutes seules. Même celles qu’on surnomme « putes ». Alors il ne peut pas juste respecter ça ? Non faut qu’il vienne te déranger parce que… Parce que c’est ce que son être égoïste veut et pas ce que toi, tu veux. Ta tête posée sur ta main, Ty se permet, en plus de te faire chier, d’émettre des énigmes à deux balles, « tu n'as surtout pas encore compris pourquoi je débite autant de conneries » prends-moi pour un idiot enculé, j’te dirais rien, « Mais cela finira par venir, ce n'est qu'une question de temps », c’est quelle genre de technique pour te faire parler ça ? Tu fronces juste les sourcils parce que tu ne tomberas pas dans son piège stupide. T’es pas con. Tu le vois venir. Mais il est hors de question que tu commences à t’intéresser à ce qu’il te dit. Mais peut-être que t’es vraiment débile et que tu ne comprends pas du tout où il veut en venir. « Pourquoi je débite autant de conneries », parce qu’il y a une raison ? Il est né pour faire chier celui-là. Tu soupires alors qu’il te remplit enfin ton verre, celui dans tes mains que tu lui temps sans le remercier partant déjà mouiller tes lèvres dans le liquide. La gorgée te réchauffe la trachée, la cerveau, le cœur. Tu pourrais boire pendant des heures.
Et puis il l’ouvre encore. T’as envie de le frapper, ton regard dépité se pose ailleurs comme si tu voulais t’échapper de ses filets. Il n’a pas d’autres clients à servir ? Qu’il te lâche putain ! « Je te trouve déjà intéressant Eden », tu lèves les yeux au ciel avant de soupirer encore. C’est ton langage. Ça veut dire « ferme ta gueule » mais il serait capable de te demander ce que cela peut bien signifier. Il te prouve sa culture avec une référence que tu ne suis pas, un huit-clos ? De quoi il parle ? Tu le regardes comme s’il parlait une autre langue en te rongeant les ongles avant de venir noyer ta colère dans l’alcool. Ta colère, ta détresse, tout. « J’veux bien t’croire » que tu dis, effectivement bienvenue en enfer avec un cerbère pareil ! Aucune allure dangereuse mais alors son attaque est fatale : il parle, il parle, et il parle. Trop. Et tu as mal à la tête. « Et j’suis pas petit », pas de surnom affectif, on se connait pas, j’t’aime pas, et t’es chiant. Certainement qu’il est plus grand que toi, qu’il te dépasse d’une tête, qu’il est plus vieux mais tu n’es pas décidé à lui donner raison. Chacun sur ses positions. Et puis là, tu contrôles vraiment plus rien. Ty rentre en transe. Ou alors il est beaucoup trop spécial pour que tu le cernes. Il prend des bonbons, il s’amuse, son patron surement derrière lui, il refait la décoration du comptoir, et tu fronces les sourcils, tes dents qui arrachent les peaux mortes de tes doigts. Il fout quoi là ? Faut vraiment qu’il consulte.
Puis ça te frappe. Tu bugues. Tu lis son mot, tu le détestes, tu lis encore, t'as envie de tout envoyer en l'air. Il t’a vraiment pris pour un con. Il jouait avec toi. Ça t’énerve. Tu soupires un peu déçu d’abandonner déjà ton personnage, d’abandonner Eden, de retrouver Ariel, le fragile à la réputation bâclée, celui qu'on prend pour un demeuré. Tu restes silencieux, à t’arracher la peau plus violemment jusqu’à saigner un peu. Tu baisses ta main sous le comptoir. T’as perdu. Tu relèves les yeux vers lui et son sourire vainqueur. Toi, tu n’as pas du tout l’envie d’être joyeux, « t’es content, tu m’as bien pris pour un con ? », t’envois valser ses bonbons à la gueule avant de te lever, « va te faire foutre » que tu murmures. Tu te sens humilié. Lui il a dû s’éclater, il a bien amusé tout le bar et t’es encore le clown de la soirée. Tu as raison : ils te veulent tous du mal. Ty c’est qu’un autre de plus. Tu pars sans lui dire au revoir, blessé, visage fermé. Quand tu sors du bar, tu te rends compte que tu as oublié de lui verser le reste d’alcool à la gueule. Ariel, devant lui, tu t’es pas assez protégé. Et ça sert à rien de pleurer, bébé. |
| | |
☽ ☾
| Sujet: Re: Your tears are made of alcohol [Ariel] | |
| |
| | | | Your tears are made of alcohol [Ariel] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |