[Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir.
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Sujet: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Lun 16 Avr - 19:18
Toi au moins tu ne me fais pas souffrir
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 17 Avr - 0:59
Dormir. Cela avait toujours été particulièrement difficile pour moi. J’ai toujours eu des difficultés pour m’endormir depuis ma plus tendre enfance. J’ai longtemps eu peur du noir et ma mère devait rester avec moi jusqu’à ce que je m’endorme. Ma terreur a fini par disparaitre quand j’avais une dizaine d’année mais elle est revenue de plus belle après le décès de ma mère. Je suis obligée de dormir avec une lampe de chevet allumée et je ne parviens à trouver le sommeil qu’aux premières lueurs de l’aube. Quand je prenais de la drogue, je faisais souvent la fête, et cela a encore plus perturbé mon cycle du sommeil. La drogue m’empêchait de dormir, je faisais tous pour ne pas sombrer dans le monde des rêves à cause de ma phobie. Aujourd’hui, je ne prends plus de drogues, mais j’ai toujours peur du noir. Horriblement peur. Personne ne connait cette phobie, pas même Desmond qui pourtant connait presque chaque détail de ma vie. Alors, quand je ne peux pas dormir, je peins. Je peins toutes les nuits durant des heures avant de sentir le sommeil me gagner et d’aller me coucher pendant quelques heures. Je ne dors pas longtemps, quatre heures au maximum car je me fais un devoir de préparer le petit-déjeuner pour Rosa tous les matins depuis que j’ai emménagé avec elle. Malheureusement, la grand-mère de Desmond a tendance à se réveiller de bonne heure à mon plus grand damne.
Ce matin-là, je me lève et je vais préparer le petit-déjeuner. Je viens à peine de finir de faire du café et de faire griller des tartines que celle que je considère comme ma grand-mère arrive dans le salon. Je lui souris avant d’aller lui embrasser la joue. On s’assoit à la table et on commence à prendre le petit-déjeuner en parlant doucement. Après une dizaine de minutes, Desmond finit par nous rejoindre. Il a une gueule de six-pieds de long et je remarque rapidement que quelque chose ne va pas. Je le connais par cœur. Il nous demande si l’on a bien dormi et j’hoche la tête pour dire que oui. Je ne mens pas réellement mais je ne dis pas oui non plus. Sa grand-mère confirme qu’elle a bien dormi. Je le laisse prendre son petit-déjeuner en continuant à le regarder. J’essaie de deviner ce qui se passe mais il ne laisse rien paraitre malheureusement. Il ne doit pas avoir envie que sa grand-mère remarque quelque chose. Quand le petit-déjeuner se termine enfin, je débarrasse rapidement la table afin de ne pas donner trop de travailler à Rosa. Au départ, elle avait l’habitude de râler quand je rangeais tout mais je lui ai rapidement fait comprendre qu’elle n’avait pas le choix, que c’était comme ça et pas autrement. Une fois que tout est enfin en ordre, je me décide à aller voir Desmond. Il est retourné dans sa chambre. Je vais en direction de celle-ci et frappe contre le battant de la porte. Il m’invite à entrer et je me dépêche de le faire avant de refermer la porte derrière moi. Je vais m’assoir sur son lit et le regarde très sérieusement. « Qu’est-ce qui se passe Desmond ? » Je lâche directement pour lui montrer que j’ai clairement remarqué que ça n’allait pas. « Qu’est-ce qui t’arrive ? Je suis là si tu as besoin de parler. » Je lui dis encore une fois même s’il est déjà au courant et que je passe ma vie à le lui répéter.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 17 Avr - 11:17
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 17 Avr - 20:07
Assis sur le lit, j’attends que Desmond me dise enfin ce qui lui arrive. Je le connais par cœur. Je n’ai besoin que d’un seul regard pour connaitre son humeur, s’il va bien ou au contraire s’il ne va pas bien. Nous avons toujours eu une connexion extrêmement forte lui et moi, depuis toujours. Je lis en lui comme dans un livre ouvert et c’est pareil de son côté. Seulement, il n’a jamais remarqué à quel point je pouvais l’aimer. Pas une seule fois, il ne s’est rendu compte de mes sentiments pourtant si grands à son égard. Je souffle doucement pour essayer de reprendre pied avec la réalité. Il commence à me dire que ce n’est rien d’important. J’arque un sourcil en le regardant dubitatif. C’est ça Desmond, prends-moi pour un lapin de six semaines. « Si ce n’est pas important, alors pourquoi ça te mine autant le moral » Je lui demande doucement, pointant du doigt l’évidence. Même si je m’étais tenu à plus de trois kilomètres de lui, j’aurai remarqué qu’il n’allait pas bien. Alors, qu’il ne vienne pas me rabâcher les oreilles avec des paroles comme « ce n’est rien ». Je sais que c’est quelque chose. Seulement, je n’aurai jamais pensé que s’il était si décidé à me faire part de ce qui le chagriner, c’est qu’il craignait ma réaction. A peine je l’entends parler d’un de ses plans culs, que je me tends instantanément. Sans même m’en apercevoir, je m’éloigne sensiblement de lui alors que je m’étais installé pour être proche physiquement. J’ai toujours été assez tactile avec Desmond et on se réconforte souvent par des câlins. Mais là, soudainement, je ne veux plus être à ses côtés. D’ailleurs, je me lève brusquement alors qu’il continue son explication. Je commence à faire les cent pas dans la chambre, essayant de garder mon calme. Mais je sens que la colère monte d’un cran à chaque nouveau mot que Desmond prononce. Je sais très bien pourquoi je m’énerve. Je suis jaloux. Horriblement jaloux. Il couche avec toutes ces femmes sans avoir le moindre sentiment envers elle. Il ne les respecte pas mais ne se respecte pas non plus. Et moi, je suis là, à le voir se détruire dans ses relations malsaines alors que je brûle littéralement d’amour pour lui et que je ne demande que d’être aimé en retour. Il aimerait que l’on tombe amoureux de lui mais il n’est même pas capable de voir l’évidence qu’il a sous les yeux. « Ouais, elle est belle, c’est génial. Tu t’es tapé une fille digne d’un porno. Fier de toi ? » Je commence sachant que la conversation ne se terminera pas bien. Je suis en train de l’enfoncer alors qu’il a besoin que je lui remonte le moral. « Peut-être que si tu commençais par traiter les autres comme des objets en te lassant dans des relations sans queue ni tête qui ne conduiront à rien, peut-être que tu aurais plus de chance qu’une personne tombe amoureuse de toi. Peut-être que si tu commençais à te respecter et respecter ton corps, tu serais plus ouvert vers l’amour et tu aurais l’occasion de tomber amoureux. Et peut-être que si tu n’étais pas occupé à t’apitoyer sur ton sort à chaque fois que tu fourres ta queue n’importe où, tu ouvrirais enfin les yeux et tu te rendrais compte que quelqu’un t’aime. » Je lui balance dans la gueule de colère. Mais je me calme aussitôt en réalisant les mots que je viens de prononcer. Je me stoppe net dans mes mouvements et je me sens blanchir. Merde. Comment je rattrape le coup moi maintenant ? « Il y a toujours quelqu’un qui nous aime quelque part. » Je rajoute espérant que ça rattrape la situation. « Mais tu es bien trop focalisé sur l’endroit où tu vas pouvoir mettre ta bite pour t’en rendre compte. Et pourquoi ? Juste parce que ça te fait sentir bien ? Mais tu sais, les relations stables, ça aide aussi à se sentir bien. » Je continue en me passant une main dans les cheveux. « Je ne sais même pas pourquoi j’ai cette conversation avec toi. Ça sert à rien. Je n’aurai pas dû me mêler de tes affaires. » J’ai envie de partir, de sortir de cette chambre. Je suis d’une humeur de chien. J’ai mal. Mon cœur souffre. Je l’aurai jamais et c’est vraiment douloureux de le réaliser.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 17 Avr - 23:36
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mer 18 Avr - 3:19
Jamais je ne me suis autant énervé contre Desmond. Mais, je ne supporte pas de le voir coucher avec toutes ses femmes, juste pour des coups d’un soir. Ça me bouffe littéralement. Et, le fait que ça lui fasse également du mal n’arrange rien. Pourquoi fait-il cela si ça le fait souffrir à chaque fois ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas pourquoi il agit comme ça. Je n’ai jamais compris. Mais, ce que je comprends parfaitement. C’est que je suis vert de jalousie à chaque fois que je découvre qu’il s’est tapé une nouvelle femme. Je boue intérieurement et je me retiens pour ne pas devenir dingue. Apparemment, ce matin, la goutte d’eau a fait déborder le vase. J’ai balancé tout ce qui me passait par la tête. Ma jalousie s’est transformée en colère. La tristesse que je ressens à chaque fois que je vois qu’il ne sera jamais à moi, s’est mutée en rage sourde et terrassante. Je n’ai rien pu faire pour la retenir. Elle est sortie comme le magma d’un volcan en éruption, impossible à contenir. Et comme lors d’une éruption volcanisme, il y a des dommages collatéraux à mon explosion autant pour moi que pour Desmond.
Je vois son visage se décomposer à chaque seconde qui passent. Je le vois pâlir à chaque mot que j’ajoute. Je distingue ses yeux qui s’embuent de larmes à chaque remarque blessante. Mais, je ne peux pas m’arrêter. Sa tristesse ne me touche pas, elle ne m’atteint pas. Au contraire, elle ne fait qu’augmenter ma colère. Car, ça fait des années que je souffre et il n’a jamais rien vu, ça fait des années que je meurs à petit feu à force de l’aimer sans retour et cela reste invisible à ses yeux. Desmond ne remarque pas que mon sourire devient de plus en plus creux à chaque fois qu’il me parle d’une de ses conquêtes, qu’il espère être la femme de sa vie. Oui, je sais que Desmond recherche l’amour. Oui, je sais qu’il n’attend que cela et que ses nombreux plans culs, ne sont qu’une façon de rechercher. Et moi, je suis là, sous ses yeux dépérissant d’amour pour lui, l’aimant encore plus pour son âme que pour son physique. Mais, Desmond ne me remarque pas. Jamais. Pas une seule fois. Dieu seul sait à quel point je l’aime, tout ce que je ferai pour lui. Pour moi, il est parfait, même ses défauts je parviens à leur trouver des points positifs. Vraiment mordu ? Ouais, je sais. Je ne peux rien faire contre ça malheureusement.
« Mais je ne te prends pas pour un mec en rut Desmond ! » Je lance, encore plus énervé car clairement, il n’a rien compris à mon discours. Encore une fois, j’ai essayé de le mettre sur la piste pour rien. Ça ne sert à rien. Jamais il ne se rendra compte que je l’aime. Peut-être que je devrais me faire une raison et laisser tomber ? Il ne m’aimera jamais comme je l’aime. « Ce n’était pas du tout ce que je sous-entendu. Ce n’était pas le sens de mon discours. Je sais que tu n’es pas un mec qui couche pour soulager sa bite. Putain, je te connais depuis toujours ! Je sais comment tu te comportes. Merde ! » Je dis un peu plus fort que voulu. Je commence à jurer. Ce n’est jamais bon. Quand je commence à dire des gros mots à chacune de mes phrases, c’est que je perds mon sang-froid. Je me mords une phalange fortement. C’est soit ça, soit j’envoie mon poing dans le mur de sa chambre. Ce n’est pas possible d’être aveugle à ce point.
« Ce que j’essayais de te faire comprendre, c’est que l’on ne tombe pas amoureux en couchant avec toutes les femmes qui se présentent. Alors, ouais, t’es peut-être un romantique, mais tu as rien compris à l’amour. On ne trouve pas sa future femme, ou son futur mec en couchant avec lui. Pas de sexe avant le mariage ? Tu en as déjà entendu parler de ça ? essaie de te tourner vers ce genre de personne. Là, tu auras plus de chance de trouver quelqu’un de sérieux et pas une personne qui veux simplement que tu lui fourre ta bite dans la chatte. Putain, mais t’es écrivain quand même. T’écris des histoires d’amour ou bien ? Tes personnages, ils couchent après deux minutes de vie commune ? Réveille-toi Bordel ! » Je lui crie alors qu’il recommence à me parler du fait qu’il veut juste que quelqu’un à ses côtés qui le soutienne, qui l’aime, qu’il veut vivre une grande histoire d’amour. Mon cœur se serre. Ça fait mal. Très mal. Je serre les poings. Et moi alors ? Quand il a une personne qui se jetterai devant lui si on venait à lui tirer une balle, il ne s’en rend même pas compte. Il pleure. Et ça me fait encore plus mal. Et moi aussi je pleure cette fois-ci. De rage. De tristesse. D’amour inavoué et certainement non partagé. J’essuie mes larmes rageusement. « Putain mais non je ne peux pas comprendre ça Desmond. Je ne peux pas. Je ne peux pas comprendre que tu passes ta vie à chercher une relation qui n’aboutira à rien, à dire que tu as besoin de quelqu’un qui t’aime et de soutienne, que tu veux une personne qui soit amoureuse de toi. » Je commence en me pinçant l’arête du nez. « Et moi alors ? Je ne suis pas là pour toi ? Je ne te soutiens pas ? Je te regarde d’envoyer en l’air depuis des années, à me dire que tu veux qu’une personne tombe amoureuse de toi. Et, je suis là. Et, tu ne me vois même pas. Je suis là depuis des années à attendre que tu me remarques, que tu vois finalement que je crève d’amour pour toi, mais non, tu n’ouvres pas les yeux. Quoi que je fasse, tu ne me remarques pas. Alors, va chercher l’amour en baisant. C’est parfait. Mais moi, j’en ai marre. Marre que tu me rabâches que personne ne tombe amoureux de toi, alors que je le suis en silence depuis des années. » Je crie hors de moi, les larmes coulant sur mes joues. Je suis tellement dans un état second à cause de la rage, que je viens de lui balancer dans la tête tout ce que j’ai sur le cœur depuis des années. « Et puis, merde. Fais chier putain. » Je rage en me rendant compte de ce que je viens de faire. Parce que ce n’était clairement pas comme cela que je voulais lui déclarer mon amour, pas en plein milieu d’une dispute. Je me dirige vers la porte de sa chambre, l’ouvre et sors avant de la claquer derrière moi. Je ne pourrais pas rester une seconde de plus dans cette pièce.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mer 18 Avr - 12:59
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Lun 30 Avr - 20:21
La tension n’a jamais été aussi palpable entre Desmond et moi. Jamais, il n’y a eu tant d’électricité dans l’air. Mais quand je l’ai entendu me raconter son coup de téléphone avec un de ses anciens plans culs, j’ai simplement disjoncté. J’en ai marre qu’il fourre sa bite à gauche et à droite sans demander son reste. J’en ai marre qu’il se conduise de la sorte et qu’après il vienne pleurer parce qu’il se sent coupable, parce qu’il n’a pas trouvé l’amour comme il le désire tant. Et moi, je suis là. Je crève d’amour pour lui depuis des années. Je pourrais me jeter d’un pont s’il me le demandait. Je ferais tout pour lui, sans aucune hésitation. Cependant, jamais il n’a remarqué ce que je ressentais pour lui. Jamais. Jamais Desmond n’a fait un geste pour me faire voir qu’il pouvait y avoir plus entre nous. Jamais le jeune homme ne m’a montré qu’il s’intéressait à moi autre qu’amicalement. Et ça, ça me tue. Littéralement. Il continue à me parler de son âme-sœur, de sa grande histoire d’amour qu’il rêve de vivre sans se rendre compte que moi j’existe et que j’attends avec impatience qu’il me remarque enfin. Sauf qu’aujourd’hui, ma patience a atteint ses limites. Cette nouvelle crise a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je me calme légèrement quand je remarque que mes paroles ont un effet vraiment négatif sur mon meilleur ami et qu’il est sur le point de fondre en larmes. Je n’ai jamais supporté lui faire du mal et ce n’est pas maintenant que cela va commencer. Tant pis, encore une fois, c’est moi qui souffrirai. J’en ai l’habitude maintenant. Je suis prêt à encaisser tout ça. J’essaie d’apaiser les choses, d’arrondir les angles en lui expliquant que ce n’est pas de cette façon qu’il trouvera l’amour. Je veux qu’il comprenne qu’il doit avant de donner son corps pour espérer vivre une relation sérieuse. Mais encore une fois, il comprend toutes mes explications de travers. Il me répond qu’il ne peut pas aller voir des personnes qui croient en l’abstinence ou le fait d’attendre plusieurs rendez-vous avant de coucher puisqu’il n’est plus vierge depuis longtemps. J’arque donc un sourcil, ne sachant pas si je dois me montrer vexé par sa réponse ou simplement étonné. « Donc, si je suis ton principe, je n’ai pas le droit de vouloir attendre une relation sérieuse ou après le mariage pour coucher de nouveau avec une personne ? Tout simplement parce que je ne suis plus puceau depuis des années ? C’est ça que tu es en train de me dire ? Autant que je recommence à coucher avec tout ce qui bouge comme autrefois alors ? C’est une bonne idée non ? » Je lance ironique. Histoire de détendre l’atmosphère, c’est complétement raté. Il rajoute que dans ses bouquins l’amour est idéalisé, que ça ne se passe pas comme cela dans la vraie vie et qu’il préfère coucher qui a passé pour une pute plutôt que de ne rien avoir. Je serre de nouveau les points car je sens que la colère monte de nouveau. « Et si j’interprète ce que tu me dis, je vis dans un livre c’est ça ? Je me fais des histoires sur un amour idéalisé qui n’arrivera jamais ? Ouais, je crois que pour le coup. Tu as raison. » Je lui lance à la gueule en faisant des grands gestes avec les mains. Il me dit que je n’ai pas besoin de le traiter comme un chien, que je n’ai pas à lui parler méchamment, qu’il veut juste être en couple. Ça me fait juste encore plus sortir de mes gongs. Il veut être en couple et je suis là devant lui, pourtant il ne me remarque pas. C’est comme si j’étais invisible à ses yeux, comme si je hurlais à m’en déchirer les cordes vocales mais qu’il ne m’entendait pas. Je suis tellement mal, mon cœur me fait tellement souffrir à cause de toute cette rage et cette tristesse accumulée que les larmes coulent toutes seules sur mon visage sans que je ne puisse rien faire pour les retenir. Je me mords la lèvre et dans un élan de désespoir, je lui balance tous mes sentiments au visage. Je lui dis à quel point je l’aime, combien j’en ai marre qu’il ne fasse pas attention à moi alors que je suis là à attendre qu’il m’aime en retour. Et une fois que j’ai terminé, il me regarde avec des yeux de merlans frits et ose me demander si je lui fais une blague. Je lui lance mon regard le plus mauvais qui soit. Et après m’avoir lâché un « Et puis, merde. Fais chier putain.», je quitte la pièce sans un regard pour lui. Je me dirige dans ma chambre et claque la porte derrière moi. Je me jette sur mon lit et cherche à m’étouffer dans les couvertures en criant ma frustration de tout mon saoul. Putain. Pendant des années, je suis parvenu à garder mes sentiments secrets et il a fallu une seconde pour que tout parte en couille. Je pleure toutes les larmes de mon corps quand j’entends une personne toquer contre ma porte de chambre. Je sais parfaitement de qui il s’agit. C’est pour cela que je ne réponds pas, espérant qu’il finisse par partir. Bien entendu, il ne fallait pas compter sur Desmond pour revenir plus tard. Je le vois donc entrer dans ma piaule et venir s’installer sur mon lit à côté de moi. Mon corps se serre douloureusement et j’ai envie de le foutre à la porte à coup de pieds au cul. Il commence des explications sur le fait qu’il m’admire d’avoir caché mes sentiments pendant si longtemps. Il est surtout aveugle de n’avoir rien vu alors que ça se voit sur ma gueule comme dans un livre ouvert. Il me regarde avec ses grands yeux bleus plein de larmes et ça me rends encore plus mal. C’est lui qui pleure alors que c’est moi qui souffre. Je le fixe sans bouger et sans rien dire. Qu’est-ce que je peux bien répondre à ça ? Il continue en disant qu’il s’en veut et qu’il est désolé. Ma colère ne fait qu’augmenter à chaque mot qu’il prononce. Je me mords les gencives jusqu’au sang sans qu’il ne le remarque. Il dit qu’il ne va pas mettre de distances entre nous et que notre relation ne changera pas. Facon très subtile de me dire, qu’il en a rien à faire de mes sentiments et que ce n’est pas réciproque. Prends-toi ça dans la gueule Simon. « Dégage de ma chambre. » Je finis par m’écrier après qu’il semble avoir fini son discours de merde censé me remonter le moral alors que ça ne fait que m’enfoncer. « Franchement Desmond. Dégage. Là, je n’ai vraiment pas envie de te voir. Alors fous-moi la paix pendant quelques temps d’accord ? Retourne coucher avec tes putes et oublies-moi jusqu’à la fin de la semaine. Capiche ? » Je dis en lui jetant le pire des regards noirs. Je sais que je suis en train de lui faire du mal, mais là, je peux juste plus le supporter. J’ai envie qu’il parte parce que s’il reste avec moi, je sais que je ne pourrai pas le gérer. Je sais que je vais faire des conneries. A l’heure actuelle, je n’ai qu’une seule envie, ressentir l’apaisement et la sensation de planer que j’aimais tant quand je prenais de la drogue autrefois. J’en suis venu au point d’avoir envie de recommencer à prendre de la drogue. Cette situation est en train de me détruire. « Alors, je suis très heureux de savoir que tu t’en veux et que ça ne changera rien entre nous. C’est vraiment gentil de me faire remarquer que même si je t’aime, je resterai la personne la plus importante dans ta vie. Je n’ai pas du tout l’impression d’être de la merde quand tu dis des trucs comme ça. Je n’ai pas du tout l’impression que mes sentiments, tu as rien à foutre. C’est bon, je ne suis pas con, j’ai compris depuis longtemps que tu ne m’aimais pas comme moi je t’aime. Non, toi tu veux ton prince charmant ou ta princesse qui n’existe pas. Tu ne pouvais pas tout simplement faire comme si tu n’avais rien entendu plutôt que de venir me balancer à la gueule que tu m’aimais pas ? Tu ne veux peut-être pas mettre de la distance entre nous. Mais là, clairement, c’est moi qui vais en mettre le temps de digérer. Alors dégage de ma chambre. » Je rajoute avant de me remettre la tête dans mon oreiller, bien décidé à faire comme s’il n’était plus là. Je pleure en silence parce qu’il ne m’aime pas, parce que j’ai mal et que j’en ai juste marre de ma vie et d’être moi.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Lun 30 Avr - 22:49
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mer 16 Mai - 16:48
J’en ai marre. Tellement marre. Cela fait des années que je l’aime sans même qu’il ne s’en rende compte. Il n’est pas capable d’ouvrir les yeux pour voir mes sentiments. Cela fait des années que je crève d’amour pour lui, que je me languis, que je bave dès que mon regard se pose sur son corps. Tout le monde a remarqué à quel point j’étais attaché à lui. Mes sentiments sont tellement évidents qu’il suffit d’un regard pour le comprendre. Mais non, Monsieur Desmond ne voit rien. Il ne s’intéresse qu’à sa petite personne. C’est tellement plus important de faire connaissance avec des personnes qui ne veulent que son beau petit cul rebondi ou sa bite que de se rendre compte de l’amour inassouvi de son meilleur ami. Après tout ? Je ne suis que celui qui est là quand il a besoin. Je n’ai aucune espèce d’importance, juste bon à l’entendre pleurer parce que personne ne l’aime. Et moi, je suis là à encaisser cela depuis des années. Mais aujourd’hui, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est fini. Je ne tolérerai plus cela. Il faut que les choses changent pour ma santé mentale. Je suis à deux doigts de replonger dans mes addictions à cause de cette histoire et ça ne peut donc plus durer. Alors qu’il est encore une fois en train de se plaindre sur ses histoires de cul ratées, je finis par devenir fou. Et tout ce que j’avais sur le cœur depuis des mois sort d’un seul coup. Je ne peux plus le retenir. Je lui balance à la gueule des dizaines de reproches tous plus poignants les uns que les autres. Je lui crache mes sentiments à la tête sans mâcher mes mots. Plus rien ne peut m’arrêter, les mots glissent dans ma bouche et sortent tranchants comme des lames avant même que je n’ai le temps d’intégrer ce que je suis en train de crier. Alors, une fois que j’ai dit tout ce que j’ai sur le cœur, je sors comme une furie de sa chambre et pars m’enfermer dans la mienne. Il est hors de question que je reste une minute de plus à ses côtés. Je claque la porte de ma chambre et m’effondre sur mon lit hors de moi. Je suis bien trop en colère pour faire attention à la douleur assourdissante qui m’empoigne le cœur à chaque seconde. Je crois bien que je n’ai jamais été aussi en colère de toute ma vie. Mais bien entendu, il ne peut pas me laisser tranquille. Il ne faut qu’une seconde pour me poursuivre et entrer dans ma chambre sans même que je ne lui en donne l’autorisation. Il prend vraiment des risques en entrant ici vu l’état dans lequel je me trouve. Je suis bien trop sur les nerfs pour parvenir à mâcher mes mots et je risque fortement d’être encore plus blessant s’il me provoque. Surtout, s’il vient pour me dire des choses que je ne veux pas entendre.
Je lui hurle de disparaitre de ma vue, de partir de cette chambre mais il n’en fait qu’à sa tête. Je recommence à l’insulter lui criant d’aller baiser ses putes. Mais il ne ressort pas. Il s’avance vers moi et s’installe à mes côtés. Ce n’est pas la meilleure idée qu’il ait eue. Je suis tellement en colère. Des larmes de rage et de tristesse roulent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. Pourquoi ne peut-il pas me laisser seul cinq minutes ? Au moins le temps que je puisse me calmer et digérer la chose ? Non, ce n’est pas possible pour lui. Il n’a aucune considération pour mes états d’âme. Au lieu de cela, il préfère m’avouer qu’il ne me repoussera pas, que notre relation ne changera pas. Non, ça ne passe pas. Je veux que ça change. Je ne peux plus continuer comme ça plus longtemps. Mais encore une fois, il ne pense qu’à sa petite personne et à ce qu’il veut lui. Voyant que je m’énerve de plus en plus, lui demandant encore une fois de me foutre la paix, Desmond tente d’arrondir les angles. Il espère sincèrement que ses paroles vont parvenir à m’adoucir en m’expliquant qu’il doit digérer la nouvelle, qu’il ne s’y attendait pas et qu’il ne pense pas me mériter. « Putain ! » Je m’exclame vivement. « Mais pour une fois dans ta vie, tu ne peux pas écouter ce que l’on te demande ? Tu as besoin de temps ? Et moi alors ? Qu’est-ce que tu crois que j’ai besoin ? D’un régime de bananes ? Sers-toi de ta tête un peu. Si je te demande de dégager c’est parce que j’ai besoin de cinq putains de minutes pour encaisser ce qui vient de se passer. Tu crois peut-être que j’avais prévu de t’avouer ça alors que tu en as rien à battre de moi ? Non, ce n’était pas prévu. Alors, laisse-moi digérer ! Merde ! » Je lui crache à la gueule hargneusement. Je ne relève pas le fait sur son manque d’estime de soi. Je n’ai pas le cœur à entrer dans une dissertation pour lui exposer par une thèse, une antithèse et une synthèse qu’il est parfait comme il est et que je le mérite. A l’instant, je veux juste être seul et ruminer bien au chaud dans mon lit.
Mais non, encore une fois, Monsieur n’en fait qu’à sa tête et vient s’allonger à mes côtés sur mon lit, meurtrissant davantage mon cœur blessé. Il s’amuse à remuer le couteau dans la plaie ou quoi ? Ça l’amuse de me faire souffrir de la sorte ? Parce que clairement, moi, ça commence à me taper sur le système et j’aimerai carrément qu’il arrête son cinéma. Je sais bien que l’on a toujours été très proche et très tactile mais aujourd’hui non, je ne peux pas. Il faut que je me ressaisisse et je ne pourrais pas le faire tant qu’il sera dans la même pièce que moi. Desmond me caresse la main et j’ai un mouvement de recul face à ce contact. Putain, ça fait mal. Une nouvelle vague de perles d’eau roule sur mon visage de façon frénétique. Il m’ouvre ensuite son cœur, me disant qu’il ne dit pas non à mes avances, qu’il ne rejette pas mes sentiments. Il avoue avoir besoin de réfléchir et d’encaisser, de discuter avec moi et que surtout il ne veut pas me perdre. « Pourquoi tu ne peux pas juste t’en aller ? » Je sanglote en me positionnant dans une position fœtale comme pour une protéger. Je n’aime pas qu’il me voit dans cet état et je n’aime clairement pas comment je me sens en sa présence pour le moment. J’ai l’impression que l’on m’arrache le cœur, que l’on s’amuse à le découper, le piétiner, le hacher, le brûler, verser de l’acide dessus, le jeter sous un bus avant de me le renfoncer dans la cage thoracique de la plus violente des manières possibles. « Tu as besoin de temps, j’ai compris. Moi, j’ai besoin que tu me foutes la paix et que tu me laisses seul. Peut-être que tu n’es pas en train de me dire qu’il ne se passera rien mais à mes oreilles ça sonne clairement de la même manière. Alors, j’aimerai que tu arrêtes de m’en parler jusqu’à que tu arrives à savoir ce que tu veux et ce que tu ressens pour une fois dans ta vie. Je veux juste chialer seul dans ma chambre sans que tu viennes me faire chier. Putain Desmond ! Tu l’as pas encore compris ? Tu ne me perdras pas même si je te fous dehors. Je t’aime trop pour pouvoir te virer de ma vie et tirer un trait sur toi. Mais franchement, quand tu me dis que je suis ton âme sœur mais que tu ne sais pas si l’on pourra avoir une relation amoureuse, tu me donnes juste envie de me balancer devant un train lancé à pleine vitesse. Alors, va prendre une boussole ou je ne sais pas quoi pour retrouver le fil de tes pensées, prendre ta décision et en attendant oublie moi. Et pour l’amour de Dieu, arrête pendant trois secondes de dire que je ne te mérite pas. Si quelqu’un ne devait pas te mériter, cela serait plutôt moi. Faut sérieusement que je te rappelle mon passé ? Faut sérieusement que je revienne sur mes plus noirs moment pour que tu vois que je ne suis pas un ange et que à côté de moi tu vaux tout l’or du monde ? Arrête tes conneries putain. » Je dis, sincèrement en le regardant droit dans les yeux. Peut-être que cette fois-ci, il aura compris que moi aussi j’ai des besoins et qu’il serait temps qu’il en tienne compte. Mais non, encore une fois, ça part en cacahuète. Il recommence avec le fait qu’il veut discuter avec moi. Mais moi, je ne veux pas discuter avec lui. Je ne peux pas. Je n’en ai pas la force mentale à l’heure actuelle. Je suis à deux doigts de craquer et d’aller m’enfiler un rail de coke ou n’importe quelle drogue je pourrai trouver alors il faut vraiment qu’il s’en aille. Ou sinon, c’est moi qui vais finir par faire un truc que je ne devrais pas faire. Remarque, pour une fois, ça inverserait les rôles. « Dégage Desmond. Pars. Je t’en supplie. Si tu tiens un minimum à moi, si je suis aussi important que tu le dis, sors de cette chambre et ne reviens pas. J’ai besoin d’espace. Je ne peux pas te parler pour l’instant. J’ai trop mal d’accord ? Alors, juste dégage. Tu veux trouver une solution logique et intelligente mais laisse-moi te dire un truc, en amour, il n’y a pas de logique et d’intelligence. En amour, on fait des actes irréfléchis, rien n’a de sens, tout est flou et pourtant si clair. L’amour n’a pas de lois ni de règles. Ça ne se contrôle pas. Et pour le moment, rester avec toi, c’est ça qui me blesse. C’est ça qui fait que l’on est en train de se déchirer. J’ai besoin de temps, de calmer ma colère, de gérer mon mal-être avant de pouvoir discuter. Alors, laisse-moi tranquille avant que je ne fasse un truc que l’on regretterait tous les deux. » je lui explique une nouvelle fois espérant que cette fois-ci ça soit la bonne. Je me recroqueville un peu plus sur moi-même, comme si c’était possible, et je pose mes deux mains sur mes yeux bouffis de larmes. « Je t’en supplie, vas t’en » Je murmure la voix brisée, comme peut l’être mon âme.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Jeu 17 Mai - 8:27
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Lun 4 Juin - 22:10
Je ne fais que lui répéter que j’ai besoin de temps pour digérer ce qu’il vient de se passer, que j’ai besoin d’avaler la pilule. Je viens de lui avouer que je l’aime alors que cela fait des années que je me retiens de lui dire cette vérité qui pourtant me détruisait. Oui, j’avais prévu de lui admettre mon amour un jour, mais pas de cette façon. Je voulais que ça soit dans une atmosphère romantique, un moment où j’aurai pu le séduire. Mais non, cela ne s’est pas déroulé comme prévu. Cette annonce a eu lieu dans la précipitation et dans la colère. Je ne voulais pas lui avouer mes sentiments mais ma rage a pris le dessus, cette rage qui me consume à chaque fois que je le vois avec d’autres personnes, cette rage contrôlée par ma jalousie maladive. Je n’ai pas su gérer mes émotions et le pire est arrivé. Je ne parviens pas à retrouver mon calme pour avoir une conversation sur la nature de mes sentiments avec mon meilleur ami. J’ai besoin qu’il me laisse seul pour que je puisse sécher mes larmes et panser mes plaies béantes. La solitude est tout ce que je souhaite pour le moment, mais Desmond ne veut pas le comprendre. Avec mon fort caractère, je ne parviens pas à lui expliquer de manière sereine que dans quelques heures, je serai à ses côtés pour que l’on parle de ce qu’il s’est passé. Non, je laisse la colère prendre une nouvelle fois le dessus et je lui envoie des mots durs et méchants dans la tête. Après plusieurs minutes qui me semblent être des heures, Desmond finit par comprendre que je ne veux pas le voir et sort de ma chambre, vexé. Il me balance des mots qui me font mal à mon tour. Il n’a rien compris. Ce n’est pas que je ne veux pas le voir, c’est que je dois prendre conscience de ce qui s’est passé. Je me passe une main sur le visage complétement débité. Cette journée ne se passe vraiment pas bien. Je me sens mal. Mon cœur est brisé parce que je sais enfin que mes sentiments n’étaient pas partagés. Mon amitié est certainement détruite. Je n’ai plus rien dans ma vie. Les larmes ruissellent de nouveau sur mes joues alors que ma gorge se noue douloureusement. Mon estomac se tord de douleur. Je me déteste, je déteste ma vie et plus que tout, je déteste ses sentiments qui prennent possession de moi. Je ne les ai pas ressentis depuis des années. Je ne me sens pas senti aussi mal depuis que je suis sevré de la drogue que je prenais en quantité. Je suis à deux doigts de prendre mon téléphone et d’appeler mon dealeur de l’époque. Je ne suis jamais parvenu à oublier ce numéro que je composais machinalement il y a quelques années. Peut-être que le numéro n’est plus attribué depuis tout ce temps, mais de toute façon, je ne pourrais pas le faire. Je me sentirais bien trop coupable. Je me roule en boule sur moi-même, en position fœtal. J’essaie d’extérioriser ma peine mais plus le temps passe plus elle augmente. J’ai fait une terrible erreur en rejetant Desmond. Je m’aperçois que j’ai besoin de lui. Qu’est-ce que j’aimerai être dans ses bras à cet instant. C’est de lui dont j’ai besoin mais je ne vais pas me présenter à lui après ce que je lui ai mis dans la tête. Je suis bien trop têtu pour cela, saleté de fierté de merde. Perdu dans mes pensées, je plonge dans un demi-sommeil quand la porte de ma chambre s’ouvre brusquement. Je reprends mes esprits d’un seul coup et me redresse en sursaut. La grand-mère de Desmond, ma confidente, ce petit bout de femme que j’aime comme ma propre grand-mère rentre dans ma chambre. Elle me jette un regard interrogateur dans lequel je peux lire des reproches. Mais, je sais qu’elle ne les formulera jamais à voix haute, elle est bien trop douce et aimante pour cela. La vieille femme avance péniblement dans ma chambre et s’assoit sur mon lit. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je me prépare déjà au pire. Il s’est forcément passé un truc de grave pour qu’elle vienne me voir. Elle pose une main sur ma joue et me dit de ne pas paniquer. Comment veut-elle que je reste calme quand elle me dit un truc comme cela ? Je me mords la lèvre en lui priant de me dire ce qu’il se passe. Et là, mon monde s’écroule quand elle m’annonce que Desmond a été transporté à l’hôpital et que l’on vient de lui téléphoner. Je ne prends même pas le temps de lui demander s’il va bien, ce qu’il s’est passé que déjà je suis debout et j’entraine la grand-mère de mon meilleur ami à ma suite pour me rendre dans l’établissement où Desmond est hospitalisé. Durant le trajet, je suis une boule de nerf et la vieille femme cherche à me rassurer en me disant que ce n’est rien, que ce n’était qu’une crise de spasmophilie. Oui, ce n’est peut-être pas grand-chose mais c’est de ma faute. Nous arrivons à l’hôpital et la grand-mère de Desmond se dirige vers sa chambre après avoir demandé à l’accueil où elle se trouvait. Moi, je reste là. Elle me regarde en arquant un sourcil mais je secoue la tête négativement. Je m’assois sur un fauteuil dans la salle d’attente, le visage dans les mains, rongé par la culpabilité. Après une heure ou peut-être deux, la vieille femme revient et me déclare que Des veut me voir. J’avale ma salive avec difficulté. Je me lève et me dirige vers la chambre de Desmond. Je toque à la porte et rentre. Il me dit un salut. Je lui fais un signe de la main, me sentant incapable de lui répondre. Mes yeux se remplissent de larmes, ma gorge se noue et la culpabilité me ronge. J’ai envoyé mon meilleur ami à l’hôpital avec ma stupidité, j’ai fait du mal à l’homme que j’aime. Il me demande si ça va mais je ne peux que hocher négativement la tête et lorsqu’il me dit de le rejoindre sur son lit, je ne perds pas une seule seconde avant de venir m’allonger à ses côtés et le prendre dans mes bras. Je me blottis contre lui et les larmes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. « Je suis désolé, terriblement désolé Desmond… » Je murmure d’une voix cassée. « Je suis un monstre. » Ma voix se brise encore plus. « Je t’en supplie, pardonne-moi… j’ai besoin de toi. » je continue sans le regarder. Je ne peux pas croiser son regard et voir sa déception, sa colère ou pire sa haine. Si je venais à le perdre, je sais que je ne survivrais pas.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 5 Juin - 12:14
Toi au moins tu ne me fais pas souffrir
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Mar 12 Juin - 18:21
Je me sens mal. Mais genre, je ne me sens vraiment pas bien. Mon cœur bat à 2000 battements par minute, tellement vite que j’ai l’impression qu’il va imploser. La culpabilité est en train de me ronger. La nervosité a pris possession de mon corps. Mon ventre ne cesse de se serrer douloureusement, de se contracter. Je suis à deux doigts de me plier de douleur tellement ça fait mal. J’ai envie de vomir d’une force inimaginable. Et je me demande sincèrement comment j’ai fait pour ne pas encore avoir déversé le contenu de mon estomac sur le sol bien trop blanc de cet hôpital. Ma gorge est nouée. Des larmes ont rempli mes yeux chocolats et je crois bien que je suis à deux doigts de pleurer. Jamais, je ne me suis senti aussi mal et pourtant, je peux assurer que ce n’était pas la joie lorsque j’étais en sevrage pendant ma cure de désintoxication. Mais, non jamais je n’ai ressenti un tel mal-être. Et cela, ne cesse d’augmenter alors que je me m’approche de la chambre de Desmond. J’entre dans la pièce et je suis pris d’un haut-le-cœur en le voyant allongé dans ses draps blancs. Je ne supporte pas les hôpitaux. Je n’ai jamais supporté cela, pas après tout ce qui s’est passé dans mon enfance et mon adolescence. Je déglutis avec difficulté en réprimant mes larmes mais également la vague de nausée qui m’envahit. Je reste planté là pendant quelques secondes avant que Desmond finisse par me faire signe de venir le rejoindre sur son lit. Avant même que mon cerveau ne puisse réaliser ce qu’il vient de dire, mes jambes ont déjà parcouru la distance qui nous sépare. Je m’effondre sur le lit à ses côtés en le prenant dans mes bras. Je lutte quelques secondes pour retenir mes larmes mais ma gorge devient de plus en plus douloureuse au fur et à mesure que le nœud se resserre. Et bientôt, je ne suis plus capable de retenir mes larmes. Elles roulent sur mes joues alors que je me confonds en excuse. Je me sens si mal. Mon ventre continue de me faire souffrir et je crois que le voir dans ce lit n’a fait qu’augmenter la douleur. Il me dit qu’il va bien mais sa voix est froide et sèche comme jamais je ne l’avais entendu auparavant. Jamais, il ne m’avait parlé de la sorte. Mes larmes redoublent alors d’intensité et je me retrouve bientôt à sangloter bruyamment contre son épaule, cachant mon visage sur son torse pour ne pas qu’il puisse me voir. J’ai bien trop mal pour pouvoir me retenir, mal parce que c’est à cause de moi qu’il est dans cette chambre, mal parce que je lui ai parlé comme à un chien, mal parce que je lui ai avoué mes sentiments, détruit parce qu’ils ne sont pas partagés. Je ne peux plus retenir tout ce que j’ai sur le cœur et je m’en fou complétement qu’il puisse me voir, je me moque de la honte que cela va engendrer et encore plus du malaise qu’il pourrait y avoir entre nous. Je ne pouvais plus garder toute cette douleur en moi et je sais pertinemment que si je ne l’évacuais pas, je faisais une connerie en sortant de l’hôpital.
Il relève doucement ma tête pour venir essayer mes larmes de ses mains douces. Je baisse les yeux pour ne pas croiser son regard mais il ne cherche pas pour autant à croiser mes prunelles. Il prend alors la parole, disant que oui j’ai été con mais qu’il aurait dû accepter ma demande d’être seul. Sa tête se pose sur mon torse alors qu’il continue d’expliquer son point de vue. Et encore une fois, il dit que l’on ferait mieux d’oublier cette histoire. Ouais, après tout tu as mis des sentiments de côté pendant des années, tu peux bien continuer hein Simon ? Je pense ironiquement pour moi-même alors que mon cœur se serre douloureusement. A quoi est-ce que je m’attendais ? j’avais très bien compris qu’il ne m’aimait pas. Ce n’est pas parce qu’il est dans un lit d’hôpital qu’il aurait brutalement changé d’avis. Je soupire pour essayer de ne pas me mettre à pleurer davantage face à ses paroles. Mais pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Mon estomac se contracte une nouvelle fois et je fais une grimace à cause de la douleur. Je me racle la gorge avant de prendre la parole. « Oui, je sais comment tu es Des. Mais, j’avais vraiment besoin de temps. Je n’arrivais pas à réaliser. J’ai été con… Je suis vraiment con… On a qu’à oublier oui. Ça sera très bien, après tout ce n’est pas important. » Je murmure d’une voix brisée. Mais au final, je m’en fou. Tant que j’ai toujours mon meilleur ami à mes côtés, je pourrai survivre à un corps brisé. Après tout, cela doit se soigner avec le temps non ? Je le vois attraper une friandise chocolatée alors qu’il ne quitte pas mon visage. Je me sens atrocement gêné parce que je ne veux pas qu’il voit la souffrance sur mon visage et tout ce que ça me coûte de dire que l’on oublie cette histoire. Je fronce les sourcils alors qu’il me tend une barre de son Kinder Bueno et mange la sienne. Je déglutis avec difficulté en regardant la barre de chocolat dans mes mains. C’est pourtant l’une de mes favorites. Mais, là je ne peux tout simplement pas l’avaler. Je la regarde quelques secondes avant de détourner le regard dégouté. Je regarde alors le sol plutôt que de le regarder lui. Il est en train de me faire des reproches comme jamais je n’en ai eu venant de sa part et j’avoue que cela a dû mal à passer. Mon ventre continue à se tordre à presque m’en faire pleurer. Mais, il croit que c’était facile lui ? Il croit que c’est simple d’avouer son amour alors que l’on sait très bien que ce n’est pas partagé ? Il croit que c’est simple de ne pas être aimé en retour ? Je suis blessé à un point inimaginable mais je garde tout pour moi, préférant ne pas repartir sur une dispute. « Promis » Je murmure d’une voix faible et de façon des plus soumises.
Desmond reprend la parole en murmurant des excuses à mon égard. Excuses que j’ai beaucoup de mal à accepter et qui me rendent malade. Je me sens tout d’un coup oppressé. J’ai chaud et j’ai du mal à reprendre ma respiration. J’ai besoin d’air frais mais bien entendu, il n’y en a pas dans la chambre. Desmond explique alors qu’il ne se sent pas prêt pour le sexe gay, qu’il voit s’il en est capable avec moi. Il rajoute qu’un baiser ne le dérangerait pas pourtant. Je le regarde avec des grands yeux. Il est réellement en train de sous-entendre ce que je pense. Il veut se servir de moi pour tester des relations avec un homme ? Mais je m’en fiche de coucher avec lui ou de l’embrasser. Moi, ce que je veux c’est qu’il m’aime comme moi je l’aime, qu’il partage mes sentiments. Pour le reste, je suis prêt à attendre des dizaines d’années s’il le faut. Peut-être que je comprends mal ce qu’il dit mais sur le coup, je le prends comme s’il voulait se servir de moi pour tester ou pire qu’il a pitié de moi et me laisserait donc l’embrasser. Je me sens encore plus mal et une vague de nausée me prend. Cette fois-ci, je sais très bien que je ne pourrai pas la retenir. Je me lève en vitesse, une main sur la bouche et court vers la salle de bain attenante à la chambre. Je me précipite vers les toilettes pour rendre les restes de mon petit-déjeuner.
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir. Jeu 2 Aoû - 18:39
Toi au moins tu ne me fais pas souffrir
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Sujet: Re: [Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir.
[Dimon#1] Toi au moins tu ne me fais pas souffrir.