Partagez
 

 (intrigue - situation 8) drive or die (tommy)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Anonymous
Invité
☽ ☾

(intrigue - situation 8) drive or die (tommy) Empty
MessageSujet: (intrigue - situation 8) drive or die (tommy)   (intrigue - situation 8) drive or die (tommy) EmptyDim 20 Mai - 10:16


Le goût de la cerise sur la langue et la vodka au fond de la gorge. Elle a un peu trop chaud quand elle sort du club, sa robe qui semble l’étouffer, les jambes commençant à fatiguer de ses journées à rallonge. Stella a perdu de vue Mihail pendant la soirée, mais le souvenir de lui avoir dit qu’il pouvait rentrer ou rester s’amuser est planté dans son crâne. Le job était fait. Plus de stress, plus de caprices, plus de soucis de dernière minute à gérer. Parce qu’avec Jeff, ce n’est que ça quand il a une idée en tête. Et elle l’a abandonné à son dernier rail de coke, prêt à sauter le ou la première conne qui passerait par là. Leo où es-tu ? Putain de camés, si ils pouvaient tous crever dans les chiottes, ça me ferait moins de boulot. Et pourtant son job, elle le kiffe et elle le fait bien. Sinon pourquoi elle serait encore en train de tweeter la dernière mini-vidéo de la soirée et liker, commenter les followers qui en valent le coup ? Téléphone dégainé, extension d’elle-même, son attention rivée sur son essentiel, elle ne regarde pas où elle va, elle avance, comme toujours. Et c’est aux autres de s’écarter, de s’adapter, faire avec elle qui impose son chemin, peu importe où elle va, elle fonce.

Sauf cette fois.
Quand ses talons claquant sur le pavé font grogner autre chose que des chiens. Les masses sombres qu’elle détecte lui font lever les yeux. C’est pas la bonne scène, pas le bon casting, pas le bon angle d’attaque, rendu catastrophique. Quatre hommes, une arme, un mort. Ses poumons lâchent et un rire étranglé s’extirpe de sa gorge. Comme si c’était juste une mauvaise blague, une caméra cachée. Sûrement un coup de l’agence.
Sauf cette fois.
Quand les gaillards se mettent à cracher l’anglais comme si ils la mitraillaient. Ils sont pas d’ici ceux-là. Ils croient qu’elle les a filmé et elle aimerait avoir un moyen de pression aussi bon. Mais non. Pas aujourd’hui. Et cette histoire de gang ou terroristes irlandais dont on commence à entendre parler vient bourdonner entre ses oreilles comme un mauvais pressentiment. Parce qu’elle n’y croyait pas vraiment jusque-là. Savannah est pourrie mais pas au point de pouvoir attirer ce genre de fléau, non ? Et puis qui croit les médias sur paroles ? Elle ne sait que trop bien comment on peut les manipuler.
Sauf que cette fois, pas le temps au débat.
Les mouvements alertes en face d’elle, le flash métallique dans ses iris, son corps a compris avant que son cerveau ne fasse le lien avec leur réaction, la dynamite dans leurs muscles. Comme quoi son passé reste gravé dans son ADN. À devoir fuir les créanciers de ses parents pour sauver sa vie. Là au moins, c’est juste elle, sa peau et rien d’autre. Elle y mettrait plus de coeur si elle en avait un. Et elle rage de ne pas avoir son berretta avec elle. Sac-à-main trop petit mon cul. Elle sait qu’on ne peut pas se balader sans arme dans cette fichue ville. Heureusement les réflexes de l’ancienne sont aussi là pour accompagner sa course et après le premier virage où elle se planque dans l’espoir dans les perdre à l’opposé, elle quitte ses escarpins et s’y agrippe comme si c’était ses seuls poignards défensifs. Et quand elle les voit approcher dans sa direction, le sprint redémarre. Avec une seule chose en tête, tomber sur une grande rue, un boulevard, n’importe quoi avec du monde. Plus il y a de monde, moins il y a de danger. C’est ce qu’on se dit souvent à tort. Mais elle ne pense plus droit, c’est juste de la mécanique organique. Juste ses muscles à elle, contre ceux de terroristes. Ça faisait beaucoup trop longtemps qu’elle n’avait pas eu ce sentiment, cette frayeur que d’être chassée, la vie qui ne tient qu’à un fil, un faux-pas. Ça ne la hantait même plus. Trop douée pour compartimenter.
Sauf cette fois.
Quand tout se mélange et qu’elle ne sait plus où aller. Le souffle court, le rush dans les veines, le coeur au bord de l’explosion et les os qui tremblent au point de franchir sa peau. Les pensées fusent en mode missiles, se contredisent, les plans qui se montent et se démontent sur la tactique à suivre pour leur échapper. Survivre même. Et il n’y a personne aux alentours. Elle a même la sensation de s’être éloignée de toute vie sur terre. La seule idée qui ne lui vient pas, c’est prévenir quelqu’un, poster un truc sur les réseaux, un SOS, n’importe quoi, peut-être que ça suffirait. Mais non, elle est juste cramponnée à l’objet et à ses chaussures. Jusqu’à l’arrivée d’un van au croisement. Il se stoppe au feu rouge. Et elle dirait presque merci au bon dieu si elle y croyait. Son sang ne fait qu’un tour, le reste court. Littéralement, la blonde prend d’assaut le véhicule, s’installe bancale à côté du conducteur inconnu pour y lâcher sa panique.

Y A DES MECS QUI ME POURSUIVENT. VITE DÉMARRE !

Un brin de désespoir noyé perce sous les tremblements frénétiques de sa frayeur qu’elle ne contrôle pas et qui la prive d’oxygène.

Allez bouge s’te plaît. Ils ont des flingues...

Peut-être est-ce là une forme plus humaine de Stella quand même sa voix d’habitude si sûre et arrogante craque enfin.

Revenir en haut Aller en bas
 

(intrigue - situation 8) drive or die (tommy)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WE ARE BROKEN :: version seize-
RETROUVEZ-NOUS SUR
CROCODILE/GAMES