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| straight to hell ( sevxia ) | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: straight to hell ( sevxia ) Ven 18 Aoû - 3:07 | |
| « SALOPE » il titube, plié en deux, alors qu'elle recule et se cogne contre le mur trop dur, passe une main sur son visage pour en essuyer le sang. Hagarde elle fixe ses doigts rougis, hypnotisée, l'adrénaline anesthésie la peine de son nez. Pas encore. Pas encore putain. La frustration qui vibre, qui se mêle à la douleur dormante. Elle relève le regard. Une main dans sa poche, il la captive de son tranchoir qui luit et l'horreur grandit. Il a pas fait un pas et elle lâche le sac précieux, il pleut des pilules de sommeil et de la poudre de rêve, c'est le cauchemar. Elle fuit. Cours putain, cours. Y'a l'bruit de ses pas qui dévalent le macadam, écho de sa fuite, elle est pas capable de savoir si c'est lui qui cogne le sol derrière elle ou si c'est son ombre. Elle bifurque. « J'vais te saigner, sale pute ! » est-ce qu'il est proche, est-ce qu'il est loin ? On est toujours trop proche d'une main vengeresse qui s'accroche à sa lame promesse. Elle tourne encore, elle sait plus où elle est Trix, perdue dans le labyrinthe de crasse et béton. Incapable de discerner autre chose que des obstacles à sa fuite. Ses poumons menacent d'éclater, elle s'étrangle à moitié avec son sang mais elle a pas le temps de suffoquer, si tu t'arrête tu meurs. L'impression d'être un lapin traqué, son poul lui ravage les oreilles, elle est sourde aux protestations des gens qu'elle heurte dans sa course pour la vie. Elle veut pas se faire rattraper, se faire casser, à nouveau. Peut-être pour la dernière fois, mais c'est pire, cassée oui, re-cassée oui, mais pas morte, ça non. Ça fait trop peur. Elle a très peur. Parce qu'elle connaît le goût des phalanges sur la peau, des poings sur le corps, et elle veut pas savoir ce que c'est, un couteau dans la chair. C'est l'illumination de plein jour. De nuit, elle l'aurait probablement loupé. Pas venue souvent, pas l'intérêt pas l'envie. Seulement quand les 'bos font semblant d'être ensemble et qu'elle feint quelques heures dans l'apparat de leur semblable, costume empoisonné mais il le faut, elle le sait, alors elle le fait. C'est sa chance, Trix. Le soleil s'est pas encore cassé la gueule, les derniers rayons illuminent la façade, c'est un signe c'est un avertissement, elle sait pas, tant pis. Est-ce qu'il est derrière ? Ses jambes ne peuvent plus couvrir la distance. Tant pis, tant pis, elle entre. Chienne de vie, sois pas trop chienne, c'est sa prière. Elle claque la porte derrière elle, n'ose pas se retourner. Elle se dit qu'elle ne peut plus courir, mais c'est pas vrai, on peut toujours. La crainte la pousse dans le dos et elle avale les derniers mètres qui la séparent du refuge qu'elle est venue chercher. Son poing s'écrase sur la porte, une fois, deux fois, trois. « Seven ! », elle fait, pressante, c'est l'urgence qui sort de sa bouche. Des gouttes de sang glissent de son nez, elle les essuie de sa manche mais y'en a qui s'échouent par terre, à ses pieds. Elle frappe encore. « Ouvre. Ouvre-moi putain !» elle crie sur la fin, la voix brisée par l'inquiétude qui lui tord les boyaux. Elle réalise qu'elle tremble. Ses mains malhabiles tâtent le visage, passent sur les cernes creusées, l'arcade sourcilière enflée, vérifient enfin l'axe du nez. C'est pas cassé. C'est presque un soulagement mais elle entend la porte du bâtiment qui grince et instantanément la terreur revient se jouer de ses nerfs. Elle va défoncer cette porte, elle va le faire. C'est pas son heure de fin. Elle peut pas se laisser saigner, expirer et lui peut pas la laisser crever. Si ? |
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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Ven 18 Aoû - 19:08 | |
| Y a encore une plaie qui s'est rouverte dans son dos et ça l'étonne pas ça n'arrête pas – ses mouvements sont trop brusques trop rapides et la chair cède chaque fois. Ça fait mal bien sûr mais il commence à s'y habituer parce que ça le lance en continu, ça l'empêche de bouger comme il le voudrait et la nuit ça l'garde éveillé. Il aimerait que ça soit seulement à cause de la douleur il aimerait vraiment mais c'est pas ça et il le sait.
C'est tout l'reste qui continue de le hanter.
Pourtant il se focalise sur les blessures mal refermées parce que c'est plus simple comme ça ; son nez tout juste replacé son arcade recousue son dos en lambeaux ses phalanges déglinguées. Tant qu'il a mal c'est qu'il est vivant. Tant qu'il saigne c'est qu'on a toujours pas eu sa peau. Mais il sent l'hémoglobine encrasser sa peau et coller à son t-shirt, il devine les taches rougeâtres qui sont apparues et maintenant il est obligé d'rentrer, se doucher se changer pour mieux repartir la seconde d'après. Il arrive pas à rester seul mais dans la foule il étouffe et au final il sait plus vraiment ce qu'il doit faire.
Les escaliers qu'il monte quatre à quatre, un bruit sourd qui résonne dans les étages du dessus sans qu'il s'en soucie franchement. Jusqu'à ce que ça se rapproche encore et encore à mesure qu'il monte, à mesure qu'il arrive jusqu'à son palier. Il ralentit et tend l'oreille, devinant que ça vient probablement de chez lui. Ça l'rassure pas. Parce qu'il s'est fait trop d'ennemis en peu de temps, parce que son adresse a circulé dans tout Savannah et qu'il n'a plus droit à l'anonymat. On sait qui il est à cause de ces foutues affiches à la con – il continue d'en croiser et il a beau les arracher il a l'impression qu'il en trouvera toujours d'autres. Alors c'est pas dur d'le trouver il le sait, et entendre quelqu'un tambouriner comme ça c'est pas bon signe. Ça l'force à se faire silencieux, le pas prudent et les sens aux aguets, prêt à attaquer.
Pourtant quand il aperçoit la silhouette, il se détend. C'est une fille et au vu d'son gabarit, il se dit qu'il aurait pas d'mal à la maîtriser si elle tentait de le faire chier. Et puis il la reconnaît.
Il se tend à nouveau parce que c'est Trix, parce que Trix ne l'aime pas et c'est réciproque, parce qu'il s'en méfie comme de la peste. Parce que Trix était une putain de Kids, Trix était avec Samih, Trix lui donne toutes les raisons du monde d'en rester le plus éloigné possible. Il comprend pas ce qu'elle peut bien foutre là, parce qu'ils n'ont pas pour habitude de s'voir et c'est très bien comme ça. Mais elle s'acharne contre sa porte, on dirait qu'elle est à deux doigts d'la défoncer et il sait pas s'il doit rire ou l'engueuler. À défaut il s'approche à pas de loup, s'arrête à une distance correcte pour la regarder faire encore une poignée de secondes avant de daigner annoncer sa présence. « J'peux savoir c'que tu fous exactement ? »
Quand elle se tourne vers lui, il comprend un peu mieux. Elle a du sang sous le nez, sur les lèvres, et l'air carrément paniquée.
Il pourrait lui demander ce qui lui est arrivé, il pourrait s'inquiéter, il pourrait montrer un brin de solidarité. À la place, il s'met à rire. « Bah putain, j'sais pas qui t'a foutue dans cet état mais j'suis sûr que c'est quelqu'un d'bien. » Y a pas une once de compassion dans sa voix, pas une pointe de solidarité dans l'fond de ses yeux. Il la porte pas dans son cœur alors il voit pas pourquoi il devrait lui donner la moindre miette de son attention. De toute façon il a pas envie d'voir sa gueule – il a envie de voir personne qui soit associé aux Kids ou Yobbos, il voudrait juste qu'on lui foute la paix et qu'on oublie son existence, qu'on le laisse respirer juste une fois. Mais dans l'fond il sait qu'il arriverait pas, il est en apnée depuis trop longtemps déjà. L'impression de s'être noyé en même temps que Nur.
« Tu devrais aller réparer tout ça, t'es carrément moins baisable avec ta gueule de boxeur. » Et il continue de ricaner avant d'la pousser sans ménagement, déverrouillant la porte à la va-vite avant de s'engouffrer chez lui sans un regard pour Trix. Il lui claque la porte au nez, lui accorde autant d'importance que si elle était un chewing-gum collé sous son pied. Il a jamais été réputé pour sa générosité. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Sam 19 Aoû - 17:13 | |
| Reine des glaces a le sang qui boue. Indifférence, mais pas face à la mort, plus envers et contre les coups. Y'a encore dans son crâne l'écho des poings qui cognent des os qui cèdent. On est preux tant qu'on sait pas à quel point ça fait mal. Après, on peut plus. Elle peut pas plus. C'est trop récent, trop vif, les bleus sont à peines jaunis, les plaies suturées, le nez remis l'esprit pas du tout. Le cœur qui tape contre sa poitrine, prêt à sauter en marche parce qu'il tiendra pas d'avantage. Il a survécu au passage de Samih, mais le charcutage d'une lame en rage c'est trop. Alors Trix cogne encore et encore contre la porte, accompagne l'affolement cardiaque. Ce qui compte c'est se mettre à couvert, esquiver la peine, tant pis si elle a semé le sable du marchand dans sa fuite. Tant pis pour le moment. Elle demande Seven. L'abri l'aumône, qu'elle puisse dresser une autre muraille entre elle et le chasseur de lapins blonds. Il est tout proche, elle le sent, l'entend, la porte qui claque c'est son souffle mortel dans son cou. Juste-là, prêt à l'abattre et personne ne répond. Dans sa peur qui l'aveugle elle s'acharne contre l'entrée du terrier, prête à s'éclater les phalanges pour trouver refuge. Elle y va à deux mains alors y'a plus rien pour essuyer le sang qui dégouline lamentablement jusqu'à son menton. Ouvre, enculé. Trop tard. Il est là. « J'peux savoir c'que tu fous exactement ? » elle sursaute, ça y est le cœur cède, adieu. Ses dents meurtrissent ses lèvres abîmées pour barrer le passage au cri alors qu'elle darde ses yeux inquiets sur.. Seven. Hourra, c'est Seven. Merde, c'est Seven. « T'étais où putain » elle reproche, l'angoisse palpable dans le filet de voix. Elle se fou de savoir où était Seven et ce qu'il fait de sa vie. Tout ce qu'elle voit, c'est qu'elle a failli y rester. A cause de lui. C'est ce qu'elle se dit, que c'est de faute, qu'il n'avait qu'à être là pour ouvrir, couvrir ses arrières. Elle regarde derrière lui, s'assure qu'il n'a pas été suivi par le fantôme de son poursuivant. L'envie de lui sauter à la gorge quand elle l'entend rire. Elle dévisage le ravage de son visage qui fait un peu écho au sien, mais c'est plus vieux. Pulsion de lui envoyer son poing dans le nez pour qu'il sente ce que ça fait, les sutures qui sautent. « Bah putain, j'sais pas qui t'a foutue dans cet état mais j'suis sûr que c'est quelqu'un d'bien. » Qu'on lui donne un couteau. Elle ravale sa rage, mue par l'inquiétude dont elle ne peut pas se débarrasser. « Ta gueule. » c'est faible, et elle l'est. Elle a besoin de se sentir en sécurité, de bercer ses pensées avec des tout va bien pour qu'elles arrêtent de sonner l'alarme dans son crâne. Elle passe sa main sur son visage pour l'essuyer, n'arrive qu'à étaler la peinture grotesque de son faciès malmené.
« Tu devrais aller réparer tout ça, t'es carrément moins baisable avec ta gueule de boxeur. » elle ouvre la bouche pour répliquer, ouvre-moi la porte et tais-toi, mais elle a pas le temps parce qu'il la repousse et sous son regard effaré elle le voit s'engouffrer seul dans l'appartement tant convoité. « Qu'est-ce que tu.. » et fermer à clé. La frustration monte, gamine a l'habitude que ses désirs soient exécutés, mélangée à la peur c'est un cocktail affreux. « ESPECE DE FILS DE CHIEN » C'est pas le mot magique. La contrariété lui arracherait presque quelques larmes mais elle préfère encore que le sang perle. Elle veut pas offrir sa faiblesse à Popescu. Elle a regretté d'être venue dès qu'elle l'a aperçu. Mais elle veut pas sortir, certaine que dehors on la guette. Elle s'approche de la fenêtre, jette un œil sur le défilé de passants. Dans son délire paranoïaque ils ont tous la tête de son bourreau. Elle recule précipitamment, terrorisée à entendre à nouveau le grincement de la porte de l'immeuble. Cette fois c'est lui c'est certain. « J'vais lui dire ! » ça lui échappe, stratagème du désespoir. « J'vais lui dire que c'est toi. Que c'est toi qui m'a dit de lui voler. Pour toi. » l'urgence saccade sa voix et elle se remet à marteler avec hargne. « Il va m'saigner. Et après, il te saignera toi. Comme un porc. » c'est une promesse. Si elle doit chuter, elle l'entraînera dans la descente aux enfers. Juste pour le plaisir de l'entendre hurler quand Cerbère logera ses crocs dans les sales plaies de son dos. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mar 22 Aoû - 0:36 | |
| « T'étais où putain ? » Ça pue l'reproche et ça lui fait froncer les sourcils – il comprend pas. Depuis quand elle en a quelque chose à foutre ? Depuis quand il lui doit quoi que ce soit ? Il a pas à se justifier, il le fait déjà pas avec les gens qui comptent alors il va pas l'faire pour Trixia Moore putain, pas dans cette vie ni la suivante.
Il voit bien qu'elle est flippée angoissée presque paniquée et bien sûr il a envie d'creuser mais il préfère jouer au con. P't'être qu'il devrait pas, p't'être que c'est même hypocrite parce qu'il a une sale gueule lui aussi, mais il en a rien à foutre. On a l'habitude de l'voir comme ça – par contre c'est pas pareil quand on s'appelle Trixia. Les divas ça n'se bat pas. « Ta gueule. » Il la voit étaler le sang en essayant de l'essuyer et ça la rend encore plus pathétique, il a presque envie d'la sortir de sa misère. Mais c'est plus facile de continuer à lui servir le pire de ses sourires, celui qui étire le coin d'ses lèvres celui qui lui donne un air trop méprisant. Elle est venue le chercher, il a pas envie d'se laisser trouver.
« Qu'est-ce que tu.. » La porte claque. Mais au travers il l'entend parfaitement hausser le ton. « ESPÈCE DE FILS DE CHIEN. »
Et il pourrait se désintéresser d'elle totalement, vaquer à ses occupations en faisant comme si elle était pas plantée devant la porte de son appartement. Mais il est trop intrigué pour ça – il comprend toujours pas. C'est pas son genre tout ça alors si elle vient jusqu'à lui c'est qu'y a une raison une vraie, il le sait. Il pourrait demander écouter la laisser parler. Mais c'est Trix et il s'en voudrait de manquer une telle occasion de l'humilier, il veut juste la pousser à bout jusqu'à ce qu'elle soit enragée.
« J'vais lui dire ! » Il tend l'oreille, aussi silencieux que curieux. « J'vais lui dire que c'est toi. Que c'est toi qui m'a dit de lui voler. Pour toi. » Cette fois il est définitivement paumé ; il sait pas de quoi elle parle il sait pas ce qu'elle fout il sait pas à quoi elle joue. P't'être bien qu'elle a pété les plombs elle aussi, faut croire qu'y a une épidémie. « Il va m'saigner. Et après, il te saignera toi. Comme un porc. » Elle cogne elle menace elle a la frénésie des désespérés et il sait pas quoi en penser.
Il attend. Une seconde. Deux. Dix. Il cède.
La porte s'ouvre à la volée et il n'lui laisse pas le temps de réagir, sa main qui agrippe son poignet férocement alors qu'il la tire à l'intérieur avant de refermer. Il la coince entre la porte et lui, ses phalanges qui continuent d'serrer son poignet – sûrement que c'est douloureux mais il s'en rend même pas compte. « C'est quoi encore c'merdier ? Tu parles de quoi ? » Il est fatigué Seven, fatigué d'se faire accuser de trucs qu'il n'a pas fait, fatigué d'voir sa liste d'ennemis se rallonger. Il dort plus la nuit, il regarde par-dessus son épaule trop souvent et à c'rythme il va finir complètement parano. Il a pas besoin que Trix le foute dans la merde, il le fait déjà très bien tout seul.
« C'est Sam ? JJ ? » C'est les premiers noms qui viennent évidemment – ils ont de bonnes raisons d'vouloir la saigner, et de s'attaquer à lui après. Surtout à lui au final et c'est sûrement pour ça que c'est les premiers à qui il pense les premiers qu'il mentionne alors que ça n'a pas de sens.
Sa main serre et serre y a la trace de ses doigts qui s'imprime sur la peau de Trix et l'pire c'est qu'il le voit même pas. C'est devenu trop normal tellement banal que ça fait peur. Ses yeux sont trop sombres quand il les plonge dans les siens, c'est pas juste le sale gosse qui fout l'bordel, c'est pas l'même gamin. C'est celui qui sème le chaos qui a trop d'sang sur les mains. « Explique putain, sinon c'est moi qui t'saignerai l'premier. » Même lui il sait pas s'il est sérieux ou s'il ne fait que menacer. Il sait plus à quoi il peut se fier. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mar 22 Aoû - 21:19 | |
| Le souci quand on a trop joué le loup, c'est que quand on hurle au secours personne ne répond. Au secours, au secours. Le secours de qui ? De ceux que l'on a mordus, de faux frères sur lesquels on a craché, le pelage hérissé, quand on se croyait en sécurité au sommet ? Personne n'entend les appels à l'aide de celle qui se croit trop bien et quand elle chute de son piédestal y'a pas de mains tendues pour la rattraper. Seule face à sa propre déchéance et c'est déchirant. Elle est pas louve des steppes, Trix. Elle a pas de crocs pour lutter, juste son cran qui l'a quitté sous les coups des émotionnels qui se tuent. Juste sa bile sa morgue à l'idée de sa mort et elle crache tout sur Seven dans son désespoir pathétique. Elle fait le vide autour d'elle et sa solitude lui donne le vertige. Trixia ne veut pas être seule. Trixia est toujours seule. Et face à cette porte close elle préfére s'accrocher à l'ombre présence d'un minable qu'elle méprise plutôt qu'affronter les démons qu'elle a elle-même mis dans son placard et sous son lit. C'est une gosse égoïste Trix. Avec la peur, c'est peut-être pire. Elle a l'angoisse qui noue ses entrailles et elle est prête à faire pareil avec celles de Seven. Comme un réflexe du noyé, elle a l'impression de perdre pied et maintenant qu'il l'a croisée elle s'accroche à lui de toutes ses forces quitte à ce qu'il puisse plus respirer. Aide-moi à remonter ou on touche le fond ensemble. Promesse du désespéré. Elle prophétise sa menace et plus rien ne sort de sa traîtresse bouche tuméfiée. Pourtant dedans ça crie qu'il a pas le droit de lui faire ça, qu'ils avaient pas le droit tous de lui tourner le dos, qu'ils peuvent pas la regarder tomber en morceaux sans même essayer de les recoller. Bien sûr Seven c'est pas comme Sam. Elle est pas défaite de surprise, c'est pas la porte fermée qui fait mal. Seulement l'idée de mourir sur son pallier sans qu'il ne fasse rien pour l'empêcher. C'est le constat qui tourne dans sa tête et qui lui donne envie de chialer.
1, 2, 3, tu vas crever là 4, 5, 6, tu es finie Trix 7 t'aidera pas
Et elle sait plus quoi faire. Se rouler en boule et pleurer, se défenestrer, courir dans les escaliers précéder celui qui veut l'éventrer pour récupérer tous les cachets qu'il lui a cédé. C'est peut-être ça, le choix de la fierté, mais elle sait Trix qu'il n'y a aucun honneur dans la mort et que dans ses mains faucheuses y'a pas de médaille du mérite du bon condamné. Elle sait, elle l'a déjà regardée. Elle sait plus et la porte s'ouvre. Et elle se ruerait à l'intérieur Trixia si Seven ne s'en chargeait pas déjà. Une main qui saisit la sienne, la trappe qui claque et c'est comme si elle était de nouveau à la surface. « C'est quoi encore c'merdier ? Tu parles de quoi ? » Elle inspire expire sans répondre. Sécurité. Elle est en sécurité. Le couteau de l'autre pourra pas la trouver. L'idée puissante qu'elle a esquivé la fin. Elle se laisserait bien glisser contre l'abattant pour reprendre son souffle et rassembler ses idées mais elle est fermement tenue par celui qui l'a.. aidée. Elle fixe Seven, cherche dans ses yeux ce qui l'a fait changer de cap. Est-ce qu'il a eu peur, est-ce que c'est ce qui l'a obligé à revêtir une cape ? Elle rirait de l'avoir effrayé Trix si elle pensait à autre chose qu'au sang qui coagule sur son visage et au soulagement de pas s'endormir pour de bon ce soir. Respire. « C'est Sam ? JJ ? » Putain, tais-toi. Peut-être qu'elle l'aurait remercié, sans ça. Probablement pas. On ne lui a pas cogné le crâne assez fort. « Mais non c'est pas Sam putain pourquoi tu dis ça ! » elle aboie. Elle sait pas pourquoi elle fait ça Trixia. Pourquoi elle souhaite que le monde entier continue de croire que Sam se dressera toujours devant elle et jamais contre. Pourquoi elle cache que ce qui lui a cassé le nez c'est pas une chute dans les escaliers c'est une descente aux enfers. « c'est pas JJ. » elle cracherait bien par terre pour se laver de ce nom et pour se laver de son sang mais elle a peur que le héros nerveux la jette dehors. Elle sent l'emprise qui se resserre autour de son poignet c’en est douloureux. « Lâche-moi ! » elle a pas besoin de ça, d'ailleurs elle a pas besoin qu'il soit là, elle en peut plus des paumes qui tiennent trop fort et des visages si proches qu'ils peuvent casser son nez. Et le font. « Recule. Recule s'il-te-plaît » ça lui arrache presque la gorge déjà abîmée d'avoir crié. Mais c'est une politesse qu'elle maîtrise un peu mieux que le merci et elle a besoin d'espace, devenue claustro de l'emprise d'autrui. « Explique putain, sinon c'est moi qui t'saignerai l'premier. » Ses yeux s'écarquillent, peut-être qu'il est sincère peut-être qu'elle doute. Elle a les pupilles dilatées, c'est la crainte ou c'est le manque, un mélange des deux probablement. L'esprit pédale, elle perd de sa superbe la diva ensanglantée, pour le peu qui lui restait. Elle cherche ses mots ses mensonges sous le regard inquisiteur qui la menace et l'empêche de penser comme il faut. « C'est un mec. Il me vend mes.. médicaments » la performance est piètre pour une virtuose de la fausse parole. Entre ses lèvres ça se bouscule, noyer le poisson, le poison de l'affolement qui délie les langues. « Trop cher. Il voulait pas m'avancer. J'ai cogné entre les jambes mais il avait un couteau alors j'suis partie avec » Sans. « le sac.. » et c'était bien la peine de risquer le coup de trop si c'était pour lâcher le précieux dans la course. Elle est fatiguée, Trix. Cet échec la fatigue, sa course et celle de son coeur sans souffle la fatiguent, elle sent peser les valises sous ses yeux et le sang séché sur son visage défait. « Content ? Je peux aller nettoyer ça ? » acide, fidèle à elle-même. Mais elle se trompe peut-être quand elle se laisse aller au sentiment d'être rescapée. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mar 29 Aoû - 17:32 | |
| « Mais non c'est pas Sam putain pourquoi tu dis ça ! » Et il ricane Seven, il ricane parce qu'il sent l'indignation dans la voix de Trixia parce qu'elle continue d'agir comme si elle était intouchable putain c'est ridicule – on dirait lui. Il ricane parce que Sam aurait un tas d'raisons de la foutre dans cet état, elle le sait il le sait ça sert à rien de jouer. « C'est pas JJ. » Cette fois il se tend autant qu'il se détend ; l'adrénaline qui redescend mais ses poings qui se serrent ses dents qui grincent. C'est toujours pareil quand il entend ce foutu nom c'est automatique et tout ce qu'il voudrait c'est ne plus jamais avoir à le prononcer.
Au moins il est fixé il sait que c'est pas eux ils sont pas venus finir le travail, Trix a pas lâché les chiens sur lui. Mais alors elle veut quoi ?
« Lâche-moi ! » Ce n'est que maintenant qu'il réalise à quel point il serre à quel point son poignet paraît frêle entre ses doigts. Pourtant il lâche pas. Il y arrive pas c'est plus fort que lui, y a un truc qui gronde au creux d'sa poitrine et il serre encore il serre plus fort. C'est pas pour lui faire mal c'est juste pour s'accrocher pour pas sombrer. Il serre mais il se contente de ça, il ravale la colère l'acide le poison, il laisse tout le ronger de l'intérieur pour n'pas laisser ses démons gagner. « Recule. Recule s'il-te-plaît. » Ça non plus il peut pas, pas maintenant pas tout d'suite pas comme ça. Il la regarde et tout ce qu'il voit c'est le sang sur sa peau, rouge sous son nez noir dans ses yeux – elle est pas rassurée. C'est un peu d'sa faute il le sait et il continue de serrer, il joue à celui qui fait peur celui qui fait mal, mais tout ça c'est juste pour planquer la vérité. Il s'agrippe à elle comme un naufragé à sa bouée.
Elle a la voix qui trébuche comme ses mots, pourtant ça aussi il essaie de s'y accrocher. « C'est un mec. Il me vend mes.. médicaments. » Il arque un sourcil, esquisse un sourire. Princesse Trix s'empoisonne pour alimenter son venin pour se donner l'air d'une grande que rien n'atteint. Princesse Trix a les entrailles aussi pourries que lui – elle vaut pas mieux elle est qu'une imposture qui s'croit souveraine quand son trône est fait d'ordures. « Trop cher. Il voulait pas m'avancer. J'ai cogné entre les jambes mais il avait un couteau alors j'suis partie avec le sac.. » Son premier réflexe c'est de se marrer comme si elle venait de raconter la blague de l'année. « T'es morte et enterrée. Il va t'retrouver et se servir de toi comme exemple pour qu'personne s'avise de refaire le coup. » Lui, c'est ce qu'il ferait. Mais y a même pas de pitié dans ses yeux, rien d'autre qu'une promesse un peu foireuse, une étincelle qui lui gueule qu'elle a merdé et qu'il faut pas compter sur lui pour l'aider.
Un coup d'œil suffit à se rendre compte qu'elle est arrivée jusqu'ici les mains vides. « Et l'sac il est où ? Même quand tu fais une connerie t'es pas capable de faire ça bien ? » Sa voix est pleine de mépris son rictus est moqueur, il compte pas lui laisser une seconde de répit. « J'te savais pas aussi pathétique. » P't'être qu'il est mal placé pour parler. P't'être que c'est pas un hasard si c'est lui qu'elle est venue trouver – une fois dans le caniveau il reste plus que les clébards enragés vers qui on peut s'tourner.
« Content ? Je peux aller nettoyer ça ? » Il relâche enfin son poignet ; il a rentré les crocs la menace s'est barrée mais elle est pas loin jamais loin. Quand ses yeux trouvent les siens c'est trop sombre trop terne on y voit rien. « Et puis quoi encore ? » Il l'a lâchée mais il reste trop près, son corps qui fait barrage pour la retenir là où elle, prise au piège entre la porte et lui. « Tu pouvais p't'être jouer la reine chez les Kids mais j'crois qu't'as pas compris un truc, ici t'es rien. Pour moi t'es rien. » Il lui fait pas confiance il l'aime pas il comprend même pas pourquoi Jimmy l'a acceptée dans leurs rangs. La seule chose qu'il méprise plus que les faibles c'est les traîtres. « Si j't'ai laissée rentrer c'est juste pour profiter d'ta gueule en sang, j'vais pas t'laisser niquer le spectacle tout d'suite. » Bien sûr il ment – y a du vrai mais c'est pas la raison principale. Mais maintenant qu'elle est là il compte bien jouer, c'est son territoire ses directives c'est lui qui domine. « Princesse Trix est tombée vachement bas. » La preuve, c'est chez lui qu'elle a couru c'est lui qui la tient entre ses doigts. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mer 30 Aoû - 2:47 | |
| Ce qu'il y a de pire chez Seven c'est son rire qui grince les oreilles, son sourire satisfait. Parfois quand ils s'insultent elle se dit que c'est peut-être son reflet mais c'est la pire des pensées. Y'a rien qui les rassemble. Ce type est dégueulasse il est bête immonde quand les grelots de sa voix crient j'te crois pas. Elle a besoin qu'on la croit, elle a besoin qu'on l'estime, de voir que ses paroles on les boit. Samih m'aime. J'ai pas peur de JJ. J'ai besoin de personne certainement pas toi. Le dernier c'est le plus bancal, un mensonge à la gueule un peu en biais c'est la fierté qui parle, c'est toujours elle qui prend la parole quand elle desserre les dents pour mieux mordre. Mordre. Elle lui planterait les crocs dans la main si elle se sentait pas si cassée-lassée, juste pour qu'il lâche son poignet. Requin-tigre coincé. Elle fait même l'effort du s'il-te-plaît, ça lui en coûte chez elle c'est disponible qu'en stock très limité. Mais il s'en fout et elle le hait au point d'en éclater son cœur malmené sauf qu'il n'éclate jamais. Il se gorge juste de bile noire les veines salies pas seulement par les produits et elle reste coincée là entre sa colère et l'enfer, entre l'entrée et la poigne qu'elle a du mal à supporter. J'ai mal, tu me fais mal. Vous me faites tous mal, c'est impossible à avouer, ça enfle dans la gorge jusqu'à l'étouffer. Peut-être qu'on peut mourir d'ego. Elle sait pas pourquoi il serre aussi fort, pourquoi on la cogne aussi fort, peut-être que ces conneries de karma c'est vrai et que c'est son tour dans la grande tournée. Alors elle veut en voir d'autres pourrir avant. A commencer par lui. Qu'on fige et scelle ses lèvres, qu'il ne soit plus jamais capable de se moquer. Elle déballe son récit lui vomit l'aveu, c'est mal présenté c'est pas la couleur qu'elle veut. Elle déteste les nuances trop proches de la vérité. La vérité est toujours moche. Et elle ment tellement que plus personne ne la croit quand elle parle vrai. L'envie de hurler pourquoi tu ris ? « T'es morte et enterrée. Il va t'retrouver et se servir de toi comme exemple pour qu'personne s'avise de refaire le coup. » pour ça tu ris. Comme c'est immonde c'est sûr que c'est vrai. Un grand coup dans le ventre qui lui coupe le souffle, elle secoue la tête comme les larmes remontent, « Dis pas ça. » berce moi d'illusions, les autres gamines on leur en offre de l'illusion et elle en veut un plein bouquet pour se noyer dans le parfum parfait des jolis mensonges. « Il me trouvera pas. » celui-ci est un peu fané, le fleuriste des affabulations a son stock tout terni. Tant pis, elle s'accroche Trix à n'importe quoi qui puisse apaiser la douleur des épines qui lui poussent dans le bide.
« Et l'sac il est où ? Même quand tu fais une connerie t'es pas capable de faire ça bien ? » les mains vides comme la tête se vide quand la terreur joue les siphons. « J'ai dû le lâcher.. » Elle a paniqué. Elle a eu peur Trixia. Comme plus depuis longtemps mais ces derniers temps tout fout le camp. Elle se croyait devenue immortelle et c'est mortifiant quand la mort elle-même souffle que ce n'est pas le cas. Elle sait pas comment parer le coup qui vise trop juste. « J'te savais pas aussi pathétique. » des yeux revolvers pas chargés peu crédibles qui visent Seven. Elle supporte pas ses insultes qui vont laisser sur son ego des traces plus grosses que celles de ses doigts. Elle survit debout juste pour rétorquer à ça. « T'as la gueule éclatée et le dos labouré. T'es tombé sur plus fort que toi hein ? J'crois être tombée chez plus pathétique que moi. » cogne plus fort Popescu. Le poison elle tourne à ça. Y'a que quand la fureur la fait trembler qu'elle se met en branle. Pathétique résonne dans son crâne, elle lui en voudra pour ça comme pour le reste, elle est incapable de faire partir les mots qui blessent.
Il lâche. La crainte sourde ne la lâche pas. La méfiance ne la lâche pas. C'est pas son allié Seven. C'est pas son bienfaiteur. Il serait trop heureux de foutre des coups de pieds dans sa carcasse à terre. Son nouveau portrait lui plaît. Les plaies du dehors, trop visible, lui plaisent. Si il pouvait voir comme tout est ravagé en dedans. Il en saliverait. Elle baisse le regard sur son poignet qu'elle masse machinalement, comme si ses yeux pouvaient être hublots pour le naufrage devant lequel elle hurle en silence. « Et puis quoi encore ? » Tu demandes vraiment ? Du chocolat. Des pansements pour la bouche l'arcade l'esprit qui saignent, de la vodka une grande bouteille, que JJ meurt que Samih l'aime ou qu'on instaure un tour de rôle de la haine parce que c'est trop d'un coup et qu'elle va s'effondrer c'est certain. « Tu pouvais p't'être jouer la reine chez les Kids mais j'crois qu't'as pas compris un truc, ici t'es rien. Pour moi t'es rien. » C'est qu'un seul petit nom dans la grande liste Seven. Les Kids la détestent. Les Yobbos la détestent. Tout Savannah la déteste et même elle se déteste. C'est plus innovant. C'est même plus énervant. Être haïssable c'est déjà être quelque chose. « Si j't'ai laissée rentrer c'est juste pour profiter d'ta gueule en sang, j'vais pas t'laisser niquer le spectacle tout d'suite. » Elle trépignerait comme une môme si elle n'était pas certaine que ça étalerait la satisfaction sur son visage de charognard qui sirote sa détresse. « Pourquoi ça te plaît ? T'es un malade Seven ? Ou tu te sens moins seul c'est ça ? » est-ce qu'elle est comme lui ? Une ratée que tout abandonne que le corps ne suit plus sauf dans la chute. Elle sait qu'elle pique moins fort, ses plaies à elle sont déjà ouvertes il a plus qu'à y verser le sel. Ses mots tremblent comme ses mains quand elle tente en vain d'afficher un air serein. Ils ont pas le droit tous de faire péter ses remparts sa grande forteresse. « Princesse Trix est tombée vachement bas. » ça la transperce. Si tu savais à quel point. Au milieu de démons toujours plus nombreux qui n'attendent que ça. « Je t'emmerde. » J'avais besoin de ton aide. « Je t'emmerde Seven. T'es qu'un connard. » tellement plus qui brûle ses lèvres comme des flammes. Elle cherche son fiel comme d'autres fontaine de jouvence. « T'es pas meilleur. J'suis rien, mais t'es quoi ? Un.. Un putain d'enculé, ouais. Et celui qui t'as fait ça, j'suis sûre qu'il le pense aussi. J'espère qu'il va revenir. J'espère qu'il va te terminer. » elle sait plus comment s'arrêter, les mots qui pleuvent au hasard avec un peu de chance ils vont le toucher elle peut pas être la seule qui saigne, entre eux c'est une lutte perpétuelle, le laisser gagner jamais. « Je suis pas toi. Pas comme toi. Ça, ça va se refermer. Ça va s'arranger. Tout. Mais toi, tu seras toujours le merdeux trop content de voir les autres trébucher. » elle s'accroche à ses insultes princesse Trix comme au bord du gouffre dans lequel on veut la voir basculer. C'est sans fond, y'a pas de fin et si elle lâche elle pourra plus jamais se relever. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mer 27 Sep - 17:22 | |
| « Dis pas ça. Il me trouvera pas. » Peut-être qu'il pourrait la rassurer peut-être même qu'il devrait – après tout c'est ce qu'elle attend c'est ce qu'elle espérait. Pourtant elle devrait savoir qu'elle est mal tombée. Il n'lui dira pas que tout ira bien que demain tout sera oublié, il n'lui promettra pas que ses plaies seront pansées que la douleur sera effacée. Il n'lui mentira pas pour lui faire plaisir, il préfère lui cracher la vérité, l'agrémenter de son venin pour lui faire peur lui faire mal ; peu importe tant qu'il arrive à l'atteindre. Peut-être qu'il aurait dû voir ça comme une trêve, une chance de baisser un peu les masques et les armes histoire de s'parler sans aiguiser les lames. Peut-être qu'ils auraient pu se comprendre, s'apprendre, juste une fois. Peut-être qu'ils sont pas si différents qu'ça. La vérité c'est qu'une part de lui en a conscience et ça l'emmerde parce que c'est Trixia parce qu'il la méprise parce qu'elle vaut rien. C'est qu'une traîtresse, une salope sans cœur qui n'mérite pas son attention.
Alors pourquoi il jubile de la voir se fissurer ? Pourquoi il a envie d'lui faire mal ? Pour se soulager ? Pour la punir de lui ressembler ?
Le mieux c'est de n'pas y penser, ses lèvres scellées mais son rictus dédaigneux qui parle pour lui. Elle explique ce qui l'a foutue dans cet état mais il s'en fout Seven, il écoute pas. Tout ce qu'il en retire c'est de nouveaux moyens de l'enfoncer, encore et encore comme s'il rêvait de la voir sombrer. « J'ai dû le lâcher.. » Il ricane encore, l'œil qui luit de sa satisfaction malsaine. « Tu sers vraiment à rien, putain. »
Mais même à terre Trixia n'se laisse pas faire, ça aussi il devrait le savoir. « T'as la gueule éclatée et le dos labouré. T'es tombé sur plus fort que toi hein ? J'crois être tombée chez plus pathétique que moi. » Et les images qui remontent, les poings de Rhoan qui pleuvent les siens qui rendent, entre ses doigts le craquement des os, les griffes plantées dans son dos. Ses traits se durcissent ses prunelles s'assombrissent, y a comme un avertissement dans sa façon de l'observer. « L'autre est en pire état. Tu vois c'est ça la différence entre toi et moi, à part flanquer un coup dans les couilles tu sais pas t'défendre. » Il se rapproche un peu plus, sa carcasse qui plane au-dessus d'la sienne, l'allure d'un prédateur. « J'pourrais t'écraser avec le p'tit doigt alors commence pas à vouloir faire ta maline. » C'est vrai il pourrait – pourtant il veut pas l'faire, il veut pas la toucher. Il voudrait arrêter, tout arrêter. Trop d'sang versé, trop de victimes dans son sillage, trop de poids sur ses épaules – celui de la culpabilité. Il veut plus rallonger la liste, il voudrait juste tout oublier avant de complètement perdre pied.
Il a peur de ce qu'il devient, quand il laisse le monstre s'échapper. Peur de ce qu'il ressent, quand il voit le sang couler.
« Pourquoi ça te plaît ? T'es un malade Seven ? Ou tu te sens moins seul c'est ça ? » Sûrement qu'elle a raison Trix et elle imagine pas à quel point. Sa maladie c'est l'monde ou bien la rage, les gens ou le trop plein d'émotions. Sa maladie c'est la violence c'est l'incapacité de tout gérer c'est l'envie de tout saccager. Sa maladie n'se soigne pas et p't'être bien qu'il aimerait la contaminer. P't'être bien qu'il en a même pas besoin – ils se ressemblent déjà sans ça. Elle est haïe Trixia, au moins autant que lui. La liste est longue et il serait pas étonné d'apprendre que des gens veulent lui faire la peau ; et c'est moche et ça l'agace mais il est dans l'même cas. Lui aussi devient paria et il sait pas comment stopper ça.
Dans une autre vie ils auraient pu être solidaires, s'entraider, s'empêcher de couler. Dans celle-ci il est prêt à la faire sombrer pour ne pas s'noyer le premier.
« Et toi ? T'es seule à quel point pour oser te tourner vers moi ? » Pas besoin de sa réponse, il sait. Elle est sûrement seule à en crever.
« Je t'emmerde. Je t'emmerde Seven. T'es qu'un connard. » Tout ce qu'il trouve à faire c'est rire encore et toujours, parce que ces mots ne l'atteignent plus. Il les entend tous les jours ou presque, à ses oreilles ça n'a plus de sens plus de portée plus rien, c'est que du bruit, que des attaques perdues dans la masse. Ça n'fait que passer à travers les brèches déjà creusées, ça n'suffit plus pour le faire saigner. « T'es pas meilleur. J'suis rien, mais t'es quoi ? Un.. Un putain d'enculé, ouais. Et celui qui t'a fait ça, j'suis sûre qu'il le pense aussi. J'espère qu'il va revenir. J'espère qu'il va te terminer. » Mâchoires serrées regard d'acier, il l'écoute sans broncher. De toute façon si c'est pas lui qui le termine ce sera un autre, y a tellement de noms qu'il n'arrive plus à tous les retenir et chaque fois qu'il sort il s'demande s'il rentrera. Il sait qu'on l'veut mort mais même ça, c'est pas assez pour l'arrêter. Si l'ombre de la faucheuse ne suffit pas il lui faut quoi ? Il sait pas. P't'être qu'y a plus rien à faire. « Je suis pas toi. Pas comme toi. Ça, ça va se refermer. Ça va s'arranger. Tout. Mais toi, tu seras toujours le merdeux trop content de voir les autres trébucher. » Elle essaie d'lutter il le voit, elle veut pas le laisser gagner. Mais la réciproque est vraie et s'il se contient ça l'empêche pas de bouillonner, elle le provoque elle appuie là où ça fait mal et c'est risqué trop risqué – un rien suffit à le faire exploser.
Sa main vient se plaquer sur sa gorge une seconde mais il revoit les autres, il revoit Nur qu'il a failli tuer. C'est comme un électrochoc et il se ravise, laisse ses doigts monter jusqu'à son visage qu'il emprisonne d'une poigne de fer, le bout d'ses phalanges qui s'enfonce dans ses joues jusqu'à deviner la forme de ses dents à travers la peau. « C'est bon, t'as fini ton cinéma ? » Il se force à n'pas éclater pourtant sa voix est vibrante de colère, ses yeux lancent des éclairs. « Traite-moi de connard autant qu'tu veux, ça changera pas que t'es assez désespérée pour venir te terrer chez moi. T'es pas capable d'te débrouiller toute seule, et sans l'autre taré tu sais qu'personne en a rien à foutre de toi. » Selon Seven y avait que Sam d'assez fou pour aimer cette fille-là, que lui d'assez déglingué pour tomber dans ses filets. Il la voit comme une plaie, une sombre conne qui n'vaut pas la peine d'être sauvée. Pas plus que lui. « Si j'te jette dehors il s'passe quoi ? Tu t'fais crever dans une ruelle pourrie et puis ? Y aura personne à ton enterrement. » Ses mots qui la martèlent sans lui laisser une seconde de répit, ses doigts qui la quittent soudainement comme si tout contact le dégoûtait. Il relâche son visage mais il reste trop proche pour que ça soit confortable, comme s'il était prêt à refermer ses crocs sur elle pour n'en faire qu'une bouchée. « Alors tu vois Trix, j'te conseille de pas jouer à ça avec moi, parce que j'suis la seule option qui t'reste. » Il devrait pas jubiler comme ça, il devrait pas s'en délecter à ce point. Mais c'est plus fort que lui, c'est la sensation de pouvoir qui étouffe tout l'reste, qui lui donne envie de planter ses griffes dans sa chair jusqu'à ce qu'elle le supplie de la relâcher. S'il peut pas s'contrôler lui-même peut-être qu'il pourra contrôler les autres – princesse Trixia devenue proie entre ses doigts. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Ven 29 Sep - 1:04 | |
| Charybde et Scylla. Finalement, tomber chez Seven c'était peut-être ça. Dans le fond son rire aiguisé ses phrases coutelets c'est pire que des coups de cutter parce qu'elle a l'orgueil plus sensible que la peau. Il tressaille à chaque mot. Elle tente de rendre les coups mais elle est pas sur pied, le piétinement de son cœur la peur encore qui pulse et elle titube même dans ses insultes. C'est pas le moment de chuter. Ça l'est jamais, mais devant lui c'est pire. Si elle fléchit il déchire. C'est déjà ce qu'il fait, ses ricanements qui cassent ses attentes ses espoirs, qui caressent à rebrousse poil un frisson courre sur l'échine. « Tu sers vraiment à rien, putain. » Si. Comme toi Seven. Tout pareil. A empoisonner les autres et à les rendre malades et qu'ils en crèvent. Ils le font si bien. Entre eux c'est la lutte sans fin comme un type qui tabasse son reflet qui finira par s'étaler sur le pavé. Lutte égale. Elle l'était. Maintenant c'est plus sûr parce qu'il a sur elle ses regards de vautour et elle peut pas empêcher le sang de serpenter des plaies. « L'autre est en pire état. Tu vois c'est ça la différence entre toi et moi, à part flanquer un coup dans les couilles tu sais pas t'défendre. » Elle voudrait dire c'est pas vrai, y croire encore plus. Ça meurt sur ses lèvres comme le souvenir éclot. C'est pas vrai, c'est ce qu'elle a dit à Samih. « J'pourrais t'écraser avec le p'tit doigt alors commence pas à vouloir faire ta maline. » C'est pas vrai Sam, t'es pas plus fort que moi, personne l'est, vous l'êtes pas. Le premier coup de tant d'autres qui s'abat. Et ça lui file tellement la rage putain, comme de voir Seven planer au dessus d'elle dans le rôle de celui qui sait, parce qu'il sait. Qu'elle a que les mots pour salir cogner saigner. Qu'elle se voit increvable mais un coup de trop et ça y est. « Ah ouais ? Fais-le ! » qu'elle crache, trop fort, folle oui rendue malade par cet état de fait. Un cri comme du verre brisé. Fais-le, faites-le si vous pouvez, c'est tellement injuste qu'eux puissent et elle elle peut qu'essuyer. Les affronts, les offenses, l'hémoglobine qui s'échappe de son nez. Elle passe sa manche sur son visage, on dirait une gamine écorchée, dans le fond c'est bien tout ce qu'elle est.
Il a pas tort, Seven. Elle est pathétique, elle le sait. Le portrait refait dans de sales couleurs, tellement loin de celui de reine qu'elle accrochait haut dans son estime. Elle a chuté des cimes et elle s'est pas loupée. On l'a pas loupée. Lui ne se fait pas prier pour en rajouter. Elle lutte à l'aveugle, des coups rageurs parce que les siens tapent au cœur et elle voudrait en faire autant, tentant de le traîner dans la boue avec elle, la bouche-canon sa seule arme. A son regard elle voit qu'elle a tapé juste ou juste où il fallait pas. La satisfaction bestiale disparaît quand la main jaillit qu'elle se fait serre autour de son cou un instant de trop. Elle y est plus mais elle étouffe quand même, peinant à retrouver son souffle, le peu qu'elle avait. C'est l'anxiété qui s'est logée dans sa gorge. A croire qu'elle se sentait à l'étroit dans son crâne ravagé. J'le pensais pas. J'ai dis fais le mais je le pensais pas. Doigts crochus accrochés à ses joues et elle attend terrifiée que vienne le coup qui ravivera les plaies pas assez vieilles. « C'est bon, t'as fini ton cinéma ? » Elle dit rien. Elle peut pas. Toute son énergie concentrée à décoincer le caillou tombé dans sa trachée. « Traite-moi de connard autant qu'tu veux, ça changera pas que t'es assez désespérée pour venir te terrer chez moi. T'es pas capable d'te débrouiller toute seule, et sans l'autre taré tu sais qu'personne en a rien à foutre de toi. » Elle ferme fort les yeux aussi fort qu'elle voudrait se boucher les oreilles. Elle veut plus le regarder. Elle veut plus les voir, plus aucun de ces connards qui finissent par prendre possession de ses cauchemars. C'est pire que ce qu'il dit, pourtant. Parce que le seul taré qui la supportait est parti. Il ne lui reste qu'elle, et dieu sait qu'elle est de mauvaise compagnie. « Si j'te jette dehors il s'passe quoi ? Tu t'fais crever dans une ruelle pourrie et puis ? Y aura personne à ton enterrement. » Laisse-moi. Du répit. Respirer. Qu'il arrête de tirer mieux qu'elle, elle peut pas le supporter. Il lâche elle souffle, sort enfin de son apnée. De l'air à grandes goulées, riposter ça compte pas ça compte plus, y'a que survivre qui importe. « Alors tu vois Trix, j'te conseille de pas jouer à ça avec moi, parce que j'suis la seule option qui t'reste. » Faut vraiment qu'elle soit au fond du trou pour n'avoir que lui pour se retourner. Dans le fond, elle avait peur de tomber mais elle est peut-être déjà tout en bas. Y'a qu'en enfer qu'elle peut le retrouver. « C'est bon. » c'est bon j'ai eu mon compte arrête-toi là elle veut plus rien encaisser. « Laisse-moi rester. J'attends un peu et je m'en vais. ». Tire pas plus sur la corde Seven elle s'est pendue avec. Elle veut juste qu'il se retire, se terrer dans un coin. Panser ses blessures plutôt que de crever sous ses yeux comme un chien. Elle a plus l'énergie de faire semblant que malgré tout, tout va bien. Et elle sait. Elle sait ce qu'il lui faudrait pour que tout aille mieux. Précisément ce qu'elle est venue chercher. Elle coule un regard brouillard vers lui. Elle peut pas, elle veut pas, c'est bien parce qu'elle voulait pas qu'elle a été trouver l'autre gars. Elle voulait pas non plus craquer. Elle voulait pas qu'il se repaisse de ses plaies. Mais tout est perdu, elle encore plus. « Tu pourrais me dépanner ? » c'est soufflé si peu fort, le terrible secret. Une chance qu'il soit à distance de l'entendre et de la broyer. Tenter tout tenter. L'espoir et la foi c'est tout ce qui reste aux désespérés. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mer 4 Oct - 15:00 | |
| « Ah ouais ? Fais-le ! » Écrase-moi qui résonne entre les lignes, écrase-moi qui brille dans ses yeux comme un défi. Elle devrait pas le provoquer Trixia mais faut croire que là aussi elle est comme lui – elle sait pas s'arrêter, elle voit les limites et elle les franchit les yeux fermés. P't'être qu'elle se sent invincible, p't'être qu'elle pense qu'ils ont beau tous essayer elle réussira toujours à résister. Y a qu'à regarder : elle est là. Salie abîmée écorchée, mais elle est là. Faut croire qu'ils sont de la même espèce, les indésirables increvables, les cafards qu'on éradiquera jamais. Il pourrait l'écraser c'est vrai, mais il est prêt à parier qu'elle se relèverait. Peut-être que c'est pour ça qu'il ne le fait pas, pour ça qu'il résiste à ses pulsions, pour ça qu'il s'empêche de planter ses crocs dans sa jugulaire. Il sait qu'il peut l'écraser, mais il sait aussi qu'il peut lui faire plus mal en lui montrant simplement qu'elle vaudra jamais plus que lui. Leurs enfers se répondent – sûrement qu'ils auront des cellules adjacentes dans celui six pieds sous terre.
Et quand il obéit quand il finit par céder il la voit, la peur. Il la devine au fond d'ses yeux, la sent entre ses doigts. Elle joue la guerrière mais son armure est fêlée à trop d'endroits, même lui est capable de s'engouffrer au sein des failles. Elle a les lèvres et les paupières closes, comme un môme qui s'pense sauvé une fois qu'il a les yeux fermés. Mais ça marche pas dans la réalité. Ça marche pas quand le monstre n'est rien d'plus qu'un reflet tordu déformé empiré. Le même dans un état de décomposition plus avancé.
La princesse a perdu sa couronne, le dragon lui a pris sa place sur le trône.
« C'est bon. » Il arque un sourcil sans la quitter du regard, silencieux mais inquisiteur comme s'il attendait la suite. Comme s'il attendait qu'elle vienne confirmer qu'il a gagné. « Laisse-moi rester. J'attends un peu et je m'en vais. » Elle ne cherche pas à riposter elle cesse de le défier – il se félicite d'avoir dompté la sorcière au cœur de glace. Elle est en train d'fondre, accablée par les assauts répétés, écorchée sans avoir le temps d'se réparer. Il sait ce que c'est. Mais plutôt que de compatir, il tire satisfaction de sa douleur et sa peine, parce qu'il n'est plus seul à subir, plus seul tout court. Parce qu'elle est là et il la méprise mais ils se rejoignent dans les bas-fonds et Seven prend. Seven prend parce qu'il n'y a plus que ça, plus qu'elle, parce qu'il est comme un clébard aussi affamé qu'enragé, qui se jette sur l'premier os qu'il trouve à ronger. L'os c'est elle, et il n'a aucune intention de le lâcher.
Y a ses yeux dans les siens et il perçoit une lueur différente, un truc qu'il connaît mais qu'il n'a jamais vu sur Trix. Ce truc un peu pathétique un peu laid, ce truc qui le dégoûte chez ses clients les plus désespérés. « Tu pourrais me dépanner ? » Évidemment il ricane, il continue à la prendre de haut alors qu'ils sont tous les deux tombés trop bas. « C'est d'mieux en mieux. J't'abrite cinq minutes et tu crois qu'tu peux déjà demander des faveurs ? » Il n'en accorde pas ou très peu, même aux gens les plus proches de lui. C'est pas pour Trix qu'il va faire une exception, elle le mérite pas – il préfère l'humilier. C'est salaud, tout ce qu'il fait c'est s'acharner mais maintenant qu'il a planté ses griffes dans sa chair, il n'la laissera plus partir. « T'as pas d'fric, j'veux pas te baiser, et j't'aime pas. Tu crois vraiment qu't'es en position de demander quoi qu'ce soit ? » Elle n'a rien à lui apporter, rien d'autre qu'une illusion de pouvoir factice, un truc bon marché sur son piédestal prêt à s'effondrer. « Donne-moi une seule bonne raison d'accepter. » Il écarte les bras sur les côtés, son regard toujours planté dans le sien. Il en fait des caisses parce qu'il se sent souverain, parce qu'elle peut pas lutter contre lui – pas maintenant pas comme ça, il le sait. « T'as quoi à m'offrir hein ? » Rien il en est sûr, elle est aussi vide que lui. Elle a rien d'autre que du venin et trop de fêlures.
Dernière édition par Seven Popescu le Mar 30 Jan - 23:33, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Dim 28 Jan - 1:15 | |
| C'est perdu. C'est rien qu'un instant de faiblesse un verbe maladroit, mais elle n'est que sa verve Trix, sans cela rien du tout. « C'est bon » rien ne le sera plus, le cri de cœur qu'il aurait fallu étouffer, qui envoie l'ego prendre un bain d'acide. Elle a l’amertume aux lèvres Trixia, Seven l'écume, charognard qui voit la promesse d'un repas dans le dernier souffle exhalé de sa proie. Elle le reprendrait peut-être, si elle le pouvait. Rattraperait les mots galopants de crainte. Trop tard. Trahie par sa langue, la vipère. Pour un sursaut de palpitant. A prétendre qu'elle n'en a pas ils mentent tous. Elle aimerait seulement. Elle se voit pas en Seven. Pas plus aujourd'hui qu'hier. Elle le méprise pour ce qu'il est, pour les plaies qui lui zèbrent le corps, pour sa grande gueule qu'il ouvre encore encore jamais à court de crocs. Elle est mieux, vaut mieux. C'est ce qu'elle pense et c'est ce qu'elle lui a toujours dit. Entretenir à l'essence leurs liens à chercher qui sera le premier à craquer l'allumette lui allait. L'idée de ne pas être celle qui emporte la lutte, qui fait de l'adversaire un brasier ne lui avait jamais effleuré la pensée. « Laisse-moi rester. J'attends un peu et je m'en vais. » La vague du dégoût de soi qui la frappe de plein fouet. Putain, qu'est-ce qu'on t'a fait. Si c'était pour n'en laisser que des restes, Sam aurait mieux fait de l'achever. Et elle n'a même pas le temps de se haïr Trix, trop occuper qu'elle est à survivre, à se raccrocher à on ne sait quoi avec ses doigts de sang poisseux. Ses yeux fuient comme sa vanité, se perdent dans les coins de pièce pour ne jamais jamais se rappeler. Rien qu'un cauchemar. Elle a l'habitude, Trix. Pourtant elle sait que celui-ci est différent, qu'elle n'est pas prête de se relever ; au contraire, la longue chute ne fait que commencer. « Tu pourrais me dépanner ? » Toujours plus bas. Ça l'écorche vive mieux qu'une lame et elle le regarde sans le regarder pour pas se rappeler de son visage, de son sourire satisfait qu'elle fondrait à la chaux. Il peut sourire, Seven. Elle elle n'a plus qu'à pleurer de lui offrir sa fille fierté pour des cachetons qui ne l'aident même plus à se supporter, à deux doigts de perdre pied. C'est rien de plus que la peur terrible de mourir qui la maintient en vie. « C'est d'mieux en mieux. J't'abrite cinq minutes et tu crois qu'tu peux déjà demander des faveurs ? » Petite enflure n'a pas la victoire modeste. Elle le déteste, déteste, déteste. Ferait bien pire que lui à sa place. Elle se jure que c'est l'unique fois qu'elle perdra la face, qu'elle le laissera jamais plus grappiller des bouts de victoire arracher des morceaux d'elle dans la bataille. « T'as pas d'fric, j'veux pas te baiser, et j't'aime pas. Tu crois vraiment qu't'es en position de demander quoi qu'ce soit ? » Certainement pas. Elle a rien à lui offrir, Trix. Elle vient de lui donner tout ce qui lui restait. Si j'sors d'ici sans rien rend-moi ma fierté. Y'avait pas de garantie dans le contrat, maintenant qu'il la tient entre ses doigts elle peut pas ressortir sans ça. Elle lui vendra son âme pour 21 grammes. « Donne-moi une seule bonne raison d'accepter. » Voyez le grand prince d'un royaume dévasté. « T'as quoi à m'offrir hein ? » Perdue. Le vague de ses yeux comme reflet du tumulte dans son crâne et elle lutte en vain Trixia parce qu'elle ne trouvera pas, que l'échange ne saurait être équitable, y'a que ceux qui n'ont rien qui se donnent au diable. « J'te demande pas la charité. » elle lâche. Tente de reprendre le contrôle de ses mains parcourues de spasmes. Elle plonge dans sa poche. Une ridicule poignée de dollars, qu'elle lui tend sans compter, consciente de l'infimité de la somme et des ricanements crus qu'elle va susciter. « C'est tout ce que j'ai. » Demande rien de plus, t'as déjà la couronne tous les lauriers, ça vaut bien quelques cachets. « J'te donnerai le reste dès que je pourrai. » comme si ça pouvait changer quelque chose. « C'est juste pour cette fois. » elle ajoute, pour faire pencher la balance, que les grammes tombent de son côté. La vérité c'est qu'elle est celle qu'elle tente le plus de persuader. Se donner l'illusion du contrôle pour sucrer la morgue ravalée. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mer 31 Jan - 0:36 | |
| Elle sombre il le voit, c'est inscrit dans le fond de ses yeux c'est imprimé dans les crevasses de sa peau. Elle se noie et il n'est bon qu'à faire pression sur son crâne, lui maintenir la tête sous l'eau jusqu'à sentir le souffle la quitter – il sait qu'il est bon à ça il l'a déjà fait, ça continue de le hanter et putain il veut surtout pas y penser. Il appuie et il appuie et tout ça pour quoi ? L'air qu'elle perd il ne le lui vole même pas, il ne récupère rien du tout il suffoque lui aussi, étouffé par sa propre fierté, par les ruines de son trône au sommet des déchets. Il lui fait mal il le sait, il le sent, et la seule satisfaction qu'il en tire c'est la détresse qui émane d'elle. C'est savoir qu'elle est tombée assez bas pour se tourner vers lui, qu'elle a assez mal pour chuter de son piédestal. C'est savoir qu'elle tient plus debout, il lui suffit de la bousculer pour la faire tomber, la voir ramper.
Elle a perdu son panache et sa superbe, elle a perdu tout ce qui nourrissait son armure, tout ce qui l'aidait à se prétendre supérieure. C'est à son tour de nager dans la crasse et il voit bien qu'elle le méprise, qu'elle ne veut pas lui ressembler, qu'elle veut continuer de croire qu'ils sont diamétralement opposés.
La vérité c'est qu'elle est seule à en crever. Sûrement plus que lui.
Ça a quelque chose de rassurant – tant qu'il peut lui marcher dessus c'est que tout n'est pas perdu, c'est qu'il n'a pas fini de creuser sa tombe, il est pas obligé de sauter dedans tout de suite. En attendant, il préfère pousser Trixia dans la sienne.
« J'te demande pas la charité. » Et il arque un sourcil parce que si, en fait, c'est un peu ce qu'elle lui demande de faire en venant demander l'asile et de quoi se défoncer, de quoi oublier que tout le monde la hait, qu'ils vont tous la bouffer jusqu'à ce que même les charognards comme Seven ne veuillent pas finir les restes. Elle fouille dans sa poche et il commence déjà à sourire, parce qu'il sait pertinemment qu'elle n'a rien. Quelques billets froissés qu'elle lui tend de sa main poisseuse de son propre sang. « C'est tout ce que j'ai. » Bien sûr il se marre, le mépris qui suinte à chaque vibration de ses cordes vocales – mais il prend. Il ne compte pas. Il sait que de toute façon, c'est pas assez pour ce qu'elle demande. « Tu m'fais presque pitié. » Presque seulement, parce qu'il n'a pas assez de compassion pour elle, parce qu'elle mérite même pas ça, rien de plus que ses moqueries son venin ses rictus. Elle pourrait agoniser là devant lui, il est pas sûr qu'il aurait envie de l'aider.
« J'te donnerai le reste dès que je pourrai. C'est juste pour cette fois. » Si ç'avait été quelqu'un d'autre il aurait peut-être considéré l'idée de faire un effort – quitte à demander le double de la somme nécessaire, quitte à tirer le maximum de la faiblesse qu'on vient lui exposer. Faut jamais faire ça face à lui, requin attiré par le sang, à la moindre faille il attaque et ne laisse pas d'espoir de s'en sortir. Si ç'avait été quelqu'un d'autre il aurait pesé le pour et le contre, si ç'avait été Maia il aurait peut-être tenté un geste.
Mais c'est Trixia.
Son argent il l'a pris il le garde, mais c'est pas ça qui l'intéresse, c'est pas ça qu'il veut vraiment. Ses babines qui se retroussent comme le feraient celles d'un prédateur, ça s'étire en coin ça montre à peine ses dents, ça sent le traquenard. « J'veux pas ton fric. » Pas plus que ce qu'elle lui a déjà donné, qu'il ne rendra pas peu importe si elle finit par empocher la marchandise ou non. Ça fera office de dédommagement pour le dérangement. « Tu veux que j'te dépanne ? J'te fais un prix, rien qu'pour toi. » Un prix rien que pour la sorcière qui a donné son cœur à bouffer aux fauves enragés, un tarif spécial Trix. « Supplie-moi. » Il ne demandera rien d'autre, ni billets supplémentaires ni dette à rembourser, elle n'a qu'à ployer face à lui et il lui donnera ce qu'elle attend. Elle n'a rien à payer – il lui suffit de le laisser piétiner les derniers vestiges de sa dignité. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Sam 17 Mar - 22:51 | |
| Trop tard pour la mort avant le déshonneur. La seule chose qui pèse plus lourd que l'ego chez Trix c'est la peur. Qui lui ronge la nécrose-cœur, qui lui fait ployer la tête, un genou à terre et la nuque offerte à Cerbère. Il sourit de toutes ses dents qui la dévoreront. C'est pas tant Seven qui la pousse à la perte pourtant, il n'est rien de plus qu'une main sans doigts qui ne la retiendra pas dans la chute. Elle a trouvé le fossé toute seule. Et elle danse au bord pour se sentir pousser des ailes, elle a dansé tant dansé qu'elle est incapable de se souvenir du premier faux-pas qui l'a entraînée. Aux appels à l'aide personne ne répond. Faut dire qu'elle ne toque pas aux bonnes portes, ne crie pas aux bonnes âmes. Parce qu'il n'y en pas une qui vaille, qu'elle est seule seule désespérément seule et elle n'arrive plus à croire que ça lui va. Le voir mal comme elle ne la réconforte même pas. Elle n'a pas d'empathie, elle ne sait pas ce qu'il vit mais dans son ego-batrip ça ne peut qu'être plus doux que son manque de tout, manque dans les veines dans le cœur de cœur tout court. Il court à ses côtés vers l'enfer mais elle ne voit qu'elle.
Elle est déchirée entre son envie de ramasser ses lambeaux de fierté, de les lui fouetter au visage, et ce désir sauvage de taire les manques, taire le monde et de prendre enfin ce qu'elle est venue chercher. C'est pernicieux, la longue descente, parce qu'elle se trouve déjà si bas que l'énergie de remonter lui manque et la pression l'entraîne. Couler c'est si simple. Elle a hâte que son seul secours coule à nouveau dans ses veines. Qu'il lui accorde ça c'est tout ce qu'elle demande. L'heure n'est plus aux grandes exigences. Fais-le par respect de ce que j'ai toujours prétendu être. Qu'ils jouent encore un peu la comédie, qu'il lui accorde au moins une place égale. Pas de la charité non. Une once de respect. C'est osé d'en espérer tant. Dans le fond elle le savait. Elle remue les billets infoutus de feindre la suffisance. Elle lui tend, ravagée par sa propre outrecuidance, plus dégoûtée par elle-même qu'il ne pourrait jamais l'être car on ne déteste jamais plus que lorsqu'on a aimé. Narcisse flétrie qui s'est hachée seule pour une fumée même pas salvatrice. « Tu m'fais presque pitié. » Rien comparé à tout ce qu'elle se hait. Elle sait qu'il est bien trop tard pour reculer.
Elle condense ce qui lui reste de foi en elle, elle jure qu'elle va payer. Qu'il paiera plus cher. Qu'elle essuiera le sang, s'essuiera le nez, qu'elle le fera, l'effort de remonter, et ce sera à son tour de gagner. Elle se raconte que c'est qu'une bataille pas la guerre, se brode de belles histoires auxquelles elle croira en se berçant et promis, il versera des larmes. « J'veux pas ton fric. » l'indignation qui se peint sur son visage naïf. Il n'en veut pas et il l'a dans la poche, rangé juste à côté de sa fierté qu'elle lui a livré comme l'invité polie qui apporte un paquet. Il ne voulait pas d'elle dans son entrée et les minutes qui passent comme des heures ne l'ont toujours pas vue jetée dehors. Alors que veut Seven ? Manifestement, rien que quiconque puisse lui apporter, Trix en dernier. « Tu veux que j'te dépanne ? J'te fais un prix, rien qu'pour toi. » Elle est épuisée. Qu'il l'aie, la décence de l'achever. Ça sent tant le traquenard qu'elle reproche à son cœur de se serrer en un espoir. Incapable de s'avouer la défaite totale. « Supplie-moi. » Il est là, le coup de grâce. Elle n'arrive même pas à dissimuler la douleur et la haine ; un peu plus elle lui saute au visage. Elle tressaille comme si c'était physique, mais c'est bien pire. Putain d'enculé. Elle va le tuer parce qu'il n'aura pas été capable de l'achever proprement, parce qu'il l'aura cherché, parce qu'il doit y avoir une justice sinon à quoi bon lutter. Sous son crâne une tempête qui ne trouve rien à ravager et les secondes s'égrainent au rythme de l'éternité. C'est résolu, elle va le crever. De façon lente, qu'il le sente, ce fameux souffle s'échapper. « S'il-te-plaît » c'était le sien. Elle le sonde du regard, est-ce convaincant bien sûr que non, et elle se sent trahie par sa langue qui a fourché quand c'est « connard » qu'elle voulait articuler. Elle serre les poings fort, pèse le pour et le contre sur une balance détraquée. Elle la lui reprendra son âme. Mais pas ce soir. Ce soir on lui souffle la réplique dans une représentation résolument mauvaise. « S'il-te-plaît Seven. » rien de mieux, elle ordonne avec politesse, mais ça goûte acre comme de longues suppliques sur sa langue de princesse et ils savent que c'est déjà bien trop. Elle ne trouve pas d'autres mots. Ses yeux l'implorent et le tuent. « Juste un peu de morphine, ok ? » deal contre rien, de celle qui n'est pas en position de marchander. Elle se donne entière pour continuer à tomber en ruines ; et elle n'est même plus reine de ce palace de morceaux. |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) Mar 20 Mar - 17:38 | |
| Supplie-moi. C'est presque doux – la voix basse comme si c'était une confession, un secret entre elle et lui. Supplie-moi pacte sanglant mais elle est la seule à se vider, sa fierté qu'il a poignardée massacrée dévorée, il n'en laissera pas une miette. Supplie-moi ses lèvres tordues en coin, ses prunelles dans les siennes, il attend. Prédateur qui force sa proie à se rendre, pas même besoin de faire preuve d'autorité, elle est tombée assez bas pour qu'il n'ait pas besoin de ça. Supplie-moi et il voit la haine flamber au fond d'ses yeux, il sait parfaitement le prix de ce qu'il demande. Trix, elle a rien qui vaille plus cher que sa fierté. S'il lui ôte ça, elle est finie et ils le savent tous les deux.
« S'il-te-plaît. » Ça sonne faux pourtant y a ce rush dans ses veines, le plus fort de tous, celui auquel il est le plus accro. Le pouvoir est la meilleure des drogues.
Son sourire s'étire un peu plus, ses dents dévoilées, promesse de la bouffer toute entière. Elle cède mais il veut l'entendre le dire encore une fois, il veut que sa victoire soit si absolue qu'il n'y ait plus aucun espoir de retour. « S'il-te-plaît Seven. » C'est pas grand-chose, pourtant dans la bouche de Trix c'est d'une valeur non-négligeable. Il sait combien ça lui coûte même si sa performance est moins grandiose qu'il l'aurait voulu. Il a pas besoin de grands discours de grands émois, la politesse à laquelle elle se force est la plus belle des mascarades, la supplique palpable dans son regard n'est pas feinte. Elle a besoin de lui, et tout ce qu'il a envie de faire c'est l'écraser. « Juste un peu de morphine, ok ? » Il ne répond pas, ses yeux qui la rabaissent plus que ne le feront jamais ses mots ou ses gestes, à la dévisager comme si elle était le plus ridicule des insectes. Le mépris qui se mêle au dégoût et il ricane, mais il se tait. Un doigt pointé dans sa direction pour lui signaler de rester là où elle est, il la laisse seule. Juste le temps d'aller fouiller dans son stock et d'en sortir un flacon rempli de morphine en gélules. Il revient jusqu'à Trixia en le brandissant devant lui comme pour la narguer, toujours ce même sourire dégueulasse qu'il affiche. Il s'approche encore et encore jusqu'à ne laisser que quelques centimètres entre eux, puis sans prévenir, sa main libre se glisse dans ses cheveux brutalement. Il tire et il secoue et il insiste, jusqu'à ce qu'elle finisse par s'écrouler à genoux. Ses phalanges emmêlées à ses mèches qui menacent de tout arracher si elle ne reste pas en place. « Là t'es plus crédible. » Il la relâche d'un coup, comme si ça le brûlait de la toucher, comme s'il avait peur que son contact puisse l'infecter. Comme si c'était elle la pire épidémie entre eux deux, la plus sale, la plus vicieuse. Comme s'ils n'étaient pas aussi assassins l'un que l'autre, deux putains de virus qui rongent les entrailles des autres pour oublier que les leurs sont pourries. « Bouge pas si tu veux ta dose. » Supplier c'est bien mais c'est pas assez, une fois qu'on lui donne l'illusion du pouvoir il peut plus s'arrêter, il a besoin de plus toujours plus, besoin de tout avaler jusqu'à ne laisser que le néant après lui.
C'est moche, cette façon qu'il a de la regarder, là-haut alors qu'elle crève en bas, la surplombant de toute sa hauteur, l'impression d'être un géant face à un grain de poussière. Il ouvre le flacon et en sort trois pilules qu'il lui tend, paume ouverte, récompense pour le bout de dignité qu'elle vient de lui offrir en pâture. Elle aurait pas dû. Elle a ouvert une brèche et il s'y est engouffré, y aura pas de retour en arrière maintenant qu'il a enfoncé ses griffes dans les plaies.
« Casse-toi. » Sûrement qu'elle en crève d'envie de toute façon, maintenant qu'elle a eu ce qui lui manquait tellement. C'était stupide de se tourner vers lui, de venir se réfugier ici pour échapper à la gueule du monstre qui la poursuivait – elle n'a fait que se jeter dans celle d'un autre. Il l'a croquée mâchée recrachée, la promesse de revenir la grignoter encore et encore comme un os à ronger, comme s'il n'était rien de plus qu'un clébard affamé. Il sera jamais rassasié c'est une évidence, pourtant quand la porte claque derrière elle, l'appétit de la destruction est calmé. Il finira les restes une autre fois, aujourd'hui la victoire est pour lui, aujourd'hui il a eu ce qu'il voulait. Face à lui, Trix a ployé.
( RP TERMINÉ ) |
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| Sujet: Re: straight to hell ( sevxia ) | |
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