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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Silent night. (Jibra) Lun 4 Déc - 20:53 | |
| Noël, la période bénie, celle où on oublie tout, la rancœur, les coups bas, la colère, l'amertume, et où tout n'est que joie et bonheur. Foutues conneries. Personne oublie rien, jamais. On peut pas oublier les blessures, les mots assassins et les actes cruels quand ça a créé des cicatrices suffisamment profondes pour être ancrées à jamais. Barbra, elle aimerait bien oublier pourtant. Il y une part d'elle qui raffole de Noël, de l'ambiance bonne enfant qu'on essaye de faire ressortir à cette période, de la générosité dont on fait preuve envers les siens. Puis, il y a cette autre part, plus petite mais tellement bruyante, qui lui hurle que c'est rien d'autre qu'un ramassis de conneries qui finira par émietter un peu plus son cœur. C'est qu'elle se souvient des matins de Noël passés à attendre avec impatience un cadeau qui ne viendra jamais, une affection fantôme qui ne fera que l'effleurer et par s'enfuir au profit des effluves d'alcool qui lui chatouillent les narines. Elle se rappelle pas avoir déjà passé un réveillon heureux, du genre de ceux qu'on voit dans les films – ceux où tout le monde rigole, s'enlace et profite de l'autre sans aucune arrière pensée. Et c'est bizarre, parce qu'elle a jamais connu ça alors techniquement, ça devrait pas lui manquer à la gamine, pas vrai ? Sauf que ça s'ajoute à la pile de ce qu'elle a jamais eu, et elle sait qu'il y sans doute plus malheureux qu'elle mais elle s'en fout, Barbra, parfois elle est suffisamment égoïste pour ressasser le passé et cracher sur une mère qui n'a jamais été assez maternelle à son goût. Mais elle a une famille, maintenant, Barbie. Une famille dysfonctionnelle, qui passe probablement plus de temps à s'insulter qu'autre chose, à se mordre et à se déchirer, mais c'est sa famille quand même. C'est avec eux qu'elle passe les fêtes, grâce à la merveilleuse idée de Jimmy. Alors au final, peut-être qu'il y a quand même un peu d'espoir qui parvient vicieusement à s'immiscer jusqu'à son cœur atrophié ; c'est même la joie et l'enthousiasme qui triomphent, faisant taire la Barbra amère et brisée. La blonde a même pris la peine de chercher un petit cadeau pour chaque membre des Yobbos – pas grand chose, son budget est plutôt restreint et elle a même pris quelque chose à Trixia, enfin, elle l'aime pas tellement alors elle a juste acheté des endives qu'elle a emballé. C'est dégueulasse, les endives, alors c'est pas vraiment un cadeau, c'est juste un moyen de lui donner de faux espoirs pour les lui reprendre aussitôt. Enfin, elle sait pas vraiment si elle sera là et elle s'en fout, Barbra. Pour l'instant, elle se prépare, enfile une blouse bordeau et une jupe en tulle qui lui donne l'impression d'avoir des jambes de danseuse – c'est Noël quand même, occasion idéale pour se mettre sur son 31. La blonde range les cadeaux dans un sac, enfile sa veste et part, un peu en retard mais c'est pas grave, Jimmy sera pas seule de toute façon, les autres seront probablement tous déjà là. Enfin, la blonde arrive, enthousiaste, fredonnant presque. Elle tambourine à la porte, comme toujours, et Jimmy vient lui ouvrir. « JOYEUX NOËL ! » qu'elle hurle – tant pis pour les pauvres tympans de Jimmy. Elle claque un baiser sur sa joue avant de presque lui balancer son sac. « Tiens, c'est lourd cette merde. » Enfin, c'est plutôt encombrant, pas lourd pour un sou mais Barbra aime pas avoir les mains occupées, puis bon, c'est Jimmy qui reçoit alors il a qu'à mettre tout ça sous le sapin – en espérant qu'il en a installé un. Enfin, elle entre, s'attendant à tomber sur absolument tout le monde, sauf qu'au final, c'est le vide qui la percute. « Euh .. Ils sont où les autres ? » Elle fronce les sourcils. Barbie est déjà en retard, et en général, on est rarement plus en retard qu'elle. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 4 Déc - 21:22 | |
| Il pianote sur son portable, une clope qu'il n'a pas encore allumé dans la bouche. Jimmy ne fume pas, il rumine. Jimmy ne se calme pas, il enrage. « Tu fais chier Maïa. J'avais même prévu un Scrabble et tout bordel de merde. » Tout le monde se désiste. Popescu a un truc avec sa famille -la famille chez lui, c'est quand ça l'arrange visiblement-, Trixia reste muette et allez savoir où est encore fourré Joe. Il a beau appeler tout le monde, et malgré les promesses faites, oui oui on va venir arrête de stresser, y'a personne qui semble se pointer. Il est à deux doigts de jeter son téléphone par terre. Il commence à se faire tard et voilà qu'il est bon à passer le réveillon seul avec son putain de serpent. Franchement, c'est pas la vie qu'il a mérité. Il a même planté ses parents pour ça. Il a même acheté une dinde. UNE DINDE MERDE. « T'es un papi. » qu'il reçoit de la part de Maïa et il jette son téléphone sur le canapé -pas sur le sol ou contre un mur, il est loin d'être stupide comme Seven et les téléphones ça coûte cher. Les poings sur les hanches, il regarde le sapin qui a l'air un peu minable au milieu du hangar trop grand. Il lui arrive à peine au torse et il l'a décoré avec tout et n'importe quoi -du papier toilette, des guirlandes qu'il a piqué dans un magasin, des fleurs d'un jardin public, les petites figurines de la crèche juste à côté du jardin d'enfants-, mais il l'a fait avec de bonnes intentions et c'est l'intention qui compte dans cette foutue fête de merde. Sa mère a quand même tenu à lui donner quelques décorations traditionnelles, donc ça a pas trop l'air d'un désastre. Il avait même pris la peine d'acheter des cadeau pour tout le monde. Et des gentils cadeaux hein, alors qu'il aurait pu offrir un papier gribouillé d'un « une dignité » à Seven. Tout le monde aurait trouvé ça super drôle. Lassé, dépité surtout, il regarde sur la grande table -trop grande pour lui tout seul- l'apéro en train de refroidir. On mange peut être pas de guacamole à Noël. Mais le guacamole c'est bon, alors ils vont pas faire chier. Et puis on toque à la porte. Jimmy ne se presse pas vraiment pour ouvrir. Il connaît la personne qui vient, la seule personne d'ailleurs. C'est pas qu'il n'a pas envie de se retrouver seul avec Barbra, c'est juste que -si, en fait c'est totalement ça. Parce qu'il évite un peu d'être seule avec elle depuis qu'ils ont rompu. C'est pas le genre à rougir et bégayer, loin de là, c'est seulement qu'il y a comme une colère qu'il n'explique pas chaque fois qu'elle est à côté de lui. Peut être qu'il a pas encore bien digéré la chose, mais y'a tellement de choses dans sa vie qu'il n'arrive pas à digérer, il a arrêté de compter. Il fronce les sourcils quand elle crie, lève les yeux au ciel quand elle claque un baiser exubérant sur sa joue. « A toi aussi. » et son sac pèse une tonne et demi. Ou alors c'est le poids de la soirée à venir qui le pèse, il ne sait pas trop. Et bien sûr, elle remarque que l'endroit est vide, elle qui est arrivée supposément en dernier. Alors Jimmy prend son temps pour déposer le sac au pied du sapin de fortune, il cherche ses mots. « Ils vont pas tarder, ils ont tous eu un truc, tu les connais. Mais on peut commencer sans eux, c'est tant pis pour leur gueule. » Il préfère mentir que de lui dire -il sait que s'il dit la vérité elle risque de se casser il veut pas passer Noël tout seul comme un malade mental dans son château, abandonné. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mer 6 Déc - 19:54 | |
| Elle s'attendait pas vraiment à se retrouver tête à tête avec Jimmy, parce que c'est quelque chose qui arrive plus depuis des lustres, depuis qu'ils sont redevenus Barbra et Jimmy et rien de plus. Parfois il la rend nerveuse, parfois il l'énerve et elle sait jamais vraiment à quoi s'attendre. Et peut-être que parfois elle en fait trop pour se faire remarquer, parce qu'évidemment, quand ils sont dans une pièce remplis de gens, faut que Jimmy la remarque, qu'il fasse attention à elle, sans qu'elle sache pourquoi. Peut-être parce que quand ça arrive, il y son cœur qui loupe un battement, et qu'elle a l'impression de revivre, mais elle dit rien de tout ça, Barbie, elle se contente de fermer sa gueule, d'être jalouse quand il faut pas, de rien dire quand c'est tout son être qui s'affole et déborde de mots qu'elle voudrait hurler. Et elle aime pas ça, se sentir impuissante, incapable de réellement se contrôler, incapable de faire comme si rien n'avait d'importance alors qu'elle sait pourtant si bien faire semblant, Barbie. C'est pour ça que faut pas que les autres tardent. Puis Jimmy confirme ce qu'elle pensait ; ils sont en retard, ils vont bientôt arriver. Et même si ça l'étonne d'être la première à se pointer, elle hoche la tête, soulagée sans vraiment en avoir conscience que ce sera pas qu'eux deux ce soir. « Ouais, tant pis, qu'ils viennent pas râler après quand il y aura plus rien à picoler. » Parce qu'elle les connaît, ils seraient encore capables de s'indigner sous prétexte qu'ils ont descendu la moitié des bières alors même qu'ils étaient pas foutus d'être à l'heure. Enfin, Barbra était pas à l'heure non plus, mais elle est là quand même, c'était ça qui comptait finalement – elle manquera pas de le leur claquer dans la tronche pour toutes ces fois où ils l'emmerdent pour ces retards. La gamine finit par jeter un coup d’œil dans le hangar, et elle doit avouer que Jimmy a pas mal assuré. Ça ressemble peut-être pas à une maison familiale traditionnelle mais elle s'en fout ; elle aurait bien pu passer la soirée dans un cabanon, c'était pas tant le lieu qui compte mais plutôt la compagnie. Enfin, après mure réflexion, peut-être pas un cabanon – c'est bourré d'insectes ces merdes là, alors comptez pas sur Barbra. Bref, elle finit par s'installer sur une chaise et par tremper des chips dans le guacamole. C'est pas vraiment commun comme plat de Noël, ni très traditionnel, mais on peut pas dire qu'ils sont communs ou traditionnels, les Yobbos, alors au final, ça leur va très bien. « En tout cas, j'dois avouer que c'est pas trop mal ce que t'as fait du hangar. » qu'elle dit avant d'avaler ses chips. C'était un compliment, un compliment atténué quand même parce qu'il faudrait pas non plus qu'elle lui dise ouvertement qu'elle se sent plutôt à l'aise ici. Enfin.. Elle se sent à l'aise, mais quand même, elle aimerait bien que les autres arrivent vite, parce qu'elle sait pas trop ce que ça va donner, si Jimmy et elle restent seuls trop longtemps et au fond, elle a pas vraiment envie de savoir. « Bon, euh.. On devrait boire un coup en les attendant. » Elle prend deux verres, hésite parmi les bouteilles présentes sur la table. Faut qu'elle s'occupe, Barbra, elle aime pas tellement le silence, enfin pas celui là en tout cas, le genre de silence gêné, où personne sait vraiment quoi dire. Après un verre, ça ira forcément mieux. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mer 10 Jan - 18:10 | |
| Il a ses faiblesses, Jimmy, rares mais présentes, toujours bien cachées. Dissimulées au creux de sourires, expulsée pour être remplacées par des mots. La peur de la solitude, la peur de vieillir. Ça tourne en boucle dans sa tête, un jour sûrement il se retrouvera seul, lui qui dirige les gens à la baguette mais qui les utilise comme de béquilles. Un jour ça pètera. Il fera foirer un truc, allumera l’étincelle dans le baril de poudre que forme son entourage, personnes explosives, amitiés à coups de poing. Un jour il fera tout foirer mais maintenant y’a le feu qui crépite l’odeur du sapin dans ses narines et le sourire de Barbra même s’il s’est un peu effacé en voyant qu’il n’y avait qu’elle et lui. Ça va aller, il se répète, ça va aller. C’est bizarre d’être angoissé à l’idée d’être seul avec elle alors qu’avant c’est tout ce qu’il demandait. Le regard des autres –sur eux, sur elle surtout-, ça le faisait enrager, serrer les poings et les dents. Elle est belle Barbra, tout le monde le sait et elle aussi. Lui faisait semblant de ne pas le voir, mais il n’a pas réussi à se voiler la face. C’est comme le soleil, la blonde. Même sans le regarder directement, il tape, il brûle. C’est peut-être pour ça qu’il veut toujours avoir la main sur elle-même si c’est fini entre eux. Pour ça qu’il a envie de péter la gueule de tous les gars qui s’approchent. Elle l’a brûlé et maintenant il la porte sur la peau comme une foutue marque au fer rouge. Jimmy hausse les épaules en regardant son œuvre. C’est vrai que pour une fois, il a fait des efforts. Il a toujours voulu que sa bande se sente bien avec eux, parce qu’ils sont des gamins, parce qu’ils sont une famille. Cabossée, rapiécée, une famille quand même, celle qu’on a envie de cogner la plupart du temps mais qu’on lâcherait pas pour tout l’or du monde. Et dieu sait qu’il a envie de les cogner. Souvent. Il repense aux annulations de dernière minute, à ses efforts gâchés. Le poing serré derrière son dos pour cacher sa colère. « Merci. Ca me fait plaisir que tu sois venue… à l’heure. » qu’il se rattrape au dernier moment pour ne pas éveiller les soupçons. Elle partirait, s’ils se retrouvaient seuls ? y’a une part de lui, naïve, qui voudrait croire qu’elle resterait avec lui. Après tout, elle est bien restée, malgré les tempêtes qu’ils ont provoqué et vécu. Mais c’est pas pareil quand y’a des guirlandes de Noël pour éclairer le tout. « J’te sers du vin ? C’est un truc de vieux je sais, mais j’me sentais pas de boire du gin à Noël. Puis il paraît qu’il est bon, enfin c’est la meuf du magasin qui m’a conseillé. » Il s’assoit –ou plutôt se laisse tomber- à côté d’elle, un verre en carton dans la main –décoré de petits flocons quand même. « J’suis vraiment en train de devenir un daron. »
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 15 Jan - 21:41 | |
| Il y a ses sourcils qui se froncent un peu, parce qu'elle trouve ça bizarre, qu'il la remercie d'être là. Pendant quelques secondes, Barbra se dit que peut-être, ce soir, il y aura qu'eux, que les autres seront pas là. Puis elle efface cette pensée aussi rapidement qu'elle était arrivée ; si vraiment les autres venaient pas, Jimmy le lui aurait sans doute dit, il avait aucune raison de le lui cacher. Quoi qu'il en soit, elle veut bien boire un coup pour essayer de calmer ses nerfs affolés et Jimmy lui propose du vin, ce qui manque pas de la faire rire parce que ça a jamais été leur genre de boire du vin. Mais c'est Noël, alors elle accepte, tend un verre vers lui. De toute façon, du moment que c'est de l'alcool, ça lui va. « T'inquiètes pas, j'dirais à personne que tu te ramollis, j'voudrais pas nuire à ta réputation. » qu'elle dit comme si elle lui faisait la plus grande des faveurs. D'habitude, la plus grande faveur qu'elle puisse faire à un homme c'est plutôt lui donner le privilège de partager son lit, mais il est déjà passé par là, plusieurs fois même, et Barbie préfère pas penser à ça maintenant. C'est que ça risque de lui donner chaud, et ces souvenirs mélangés à l'alcool lui donneront probablement envie de se ruer sur ses lèvres pour avoir sa dose de bonheur éphémère – satisfaction temporaire avant l'orage qui finit toujours par gronder entre eux. Une fois son verre plein, elle le tend vers le bassiste pour qu'il puisse trinquer. « Bon, trinquons à.. la gloire qui nous attend l'année prochaine. » Et peut-être qu'elle aurait pu trinquer pour eux deux, pour ce qu'ils ont été et ce qu'ils sont et seront peut-être un jour, sauf que c'est flou pour Barbra. C'est flou parce qu'elle sait pas si elle va vouloir l'embrasser ou l'étrangler demain, c'est flou parce que c'est fini depuis longtemps et qu'elle devrait être passée à autre chose, mais elle peut pas, pas quand il reste son point de référence, celui auquel elle compare tous les hommes qu'elle rencontre et qu'elle se demande si ils seront sa version de l'homme idéal, elle peut pas quand son bas-ventre s'enflamme au moindre contact, que son cœur s'emballe lorsqu'ils sont dans la même pièce, et c'est tordu et malsain tout ça, mais Barbra aime un peu trop tout ça – ou elle le déteste, ça non plus elle sait pas. Alors c'est plus sûr de trinquer en l'honneur de leur groupe, de toute façon, elle en est tout aussi fière et reste persuadée qu'ils finiront par se faire un nom, un vrai, par se hisser au sommet avec les meilleurs. Enfin, elle boit quelques gorgées de son vin et finalement, c'est plutôt plaisant comme surprise, ça lui plaît bien et ça change des bières et de la vodka qu'elle s'enfile sans arrêt. « C'est pas si mal que ça, finalement. » Elle avale une autre gorgée et pose son verre sur la table. Son regard parcoure le hangar encore une fois, se pose sur le sapin et ça lui donne une idée. « Bon, tant pis pour les autres, j'te file ton cadeau maintenant. Eux, ils attendront minuit. » Peut-être que ça leur apprendra à être à l'heure la prochaine fois qu'ils prévoient quelque chose ensemble. Elle se redresse, et alors qu'elle va vers le sapin, son téléphone vibre dans sa poche. Elle le prend, et c'est Maïa qui s'excuse de pas être là et qui lui promet de se rattraper bientôt. Barbra se fige et les doutes qu'elle a eu plus tôt se confirment ; si Maïa vient pas et que Jimmy lui en a pas parlé, c'est sans doute le cas des autres aussi. Elle se tourne vers lui, visiblement perdue et plutôt agacée qu'il n'ait rien dit plus tôt. « Et sinon, Jimmy, t'allais m'le dire quand que les autres viendront pas ? » |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 16 Jan - 10:23 | |
| Jimmy a sa fierté, qui explose parfois, qui se montre, souvent. Quand il bombe le torse et qu’il lui tape l’épaule, il joue au plus fort, lion dans la savane, les animaux qu’il veut mettre à ses pieds. Barbra ne sera jamais à ses pieds il le sait, mais y’a son ego qui transpire par tous les pores. Il n’y peut rien si à l’intérieur il reste un gamin qui a besoin de prouver qu’il peut jouer dans la cour des grands. « J’me ramollis pas. » Il est toujours prêt à sortir les griffes et les crocs à planifier ses coups bas. Il pourra toujours se battre même si parfois il en est las. Il oublie aussitôt la moquerie quand le liquide bordeaux se déverse dans son verre –il trinque avec elle et quelques gouttes s’échappent pour aller dans le sien. Un sourire en coin, quand elle finit de boire, elle a les lèvres rouges. Il détourne le regard. « A notre gloire tout court. » Pas que l’année prochaine, celle d’après et les autres encore si elle ne veut pas le lâcher, s’ils ne finissent pas par crever ou s’entretuer. Il ne pense pas faire long feu sur la terre et a prévu de se donner la mort avant de voir les rides apparaître –mais s’il doit partir un jour il préfère encore que Barbra l’achève pendant une crise de colère. Il regarde partout, sauf elle –peur de laisser traîner les yeux un peu trop longtemps, peur de perdre le contrôle. C’est encore pire quand il est sous alcool, qu’il tient très mal d’ailleurs. Le manque d’habitude. L’impossibilité de s’abandonner. Il regarde ses pieds dans ses escarpins vernis, sa main autour du gobelet tâché de rouge. Sans remonter jusqu’à ses yeux sa bouche ses lèvres. Parce qu’à chaque fois il s’en veut par la suite. Un autre verre de vin qu’il descend pour mieux appréhender. Quand elle se lève il s’interdit de la mater. Ça lui donne envie de gerber quand tous ces dégueulasses, jeunes ou vieux, laissent sur elle traîner les yeux. Il ne dit rien, souvent, serre les poings et les dents. Mais parfois c’est trop, parce qu’elle est encore à lui, parce qu’ils n’ont pas le droit, ni de la toucher, ni de la regarder. Parfois ça explose et les poings cognent et après, il se fait engueuler. Il contrôle pas, pas vraiment. C’est pas de sa faute si Barbra est dans ses veines comme le poison d’un serpent. « Douterais-tu de mes goûts certains ? Pas la peine de répondre. » Il la voyait déjà tourner la tête et ouvrir la bouche –il la connaît par cœur. « Toi t’attendras minuit pour le tien. J’ai peur que tu te transformes de nouveau en citrouille, sinon. » Il s’attend à recevoir un projectile –un verre, n’importe quoi- se baisse en prévision. Mais rien ne vient. Quand il lève la tête, elle a les yeux rivés sur son téléphone, les sourcils froncés. « Rien de grave ? » Sourcils plus froncés encore quand elle tourne sa tête vers lui. « Oh. » Sûrement que quelqu’un a fait une boulette. « Euh… » Il n’a pas l’habitude de bégayer. Pas lui, jamais. Mais avec Barbra, c’est différent. Comme si avec elle il redevenait un gamin. Il peut lui mentir sans problème –il l’a déjà fait, plusieurs fois, quand ils étaient en couple ou pas-, mais il perd ses moyens quand elle est en colère. Soit il gueule et se bat, soit il fuit. Là, il fuit. « C’était pas censé se passer comme ça. Mais je, j’voulais pas que tu partes. Hm. » Un silence de mort plane et lui qui fuit toujours le regard, tente de se rattraper, son plus beau sourire qu’il décoche –ça ne marche jamais, mais il continue d’essayer. « Ce cadeau, du coup ? » Pars pas pars pas pars pas. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 16 Jan - 20:31 | |
| Et alors qu'ils trinquent ensemble, Barbra se dit que finalement, tout se passe pas si mal que ça. Elle est toujours un peu nerveuse mais elle a l'impression que ça aurait pu être pire, qu'ils s'en sortent plutôt bien. Aucun cri n'a résonné dans le hangar, aucun cœur n'a été martelé ou piétiné, et c'est pas si commun que ce que l'on pourrait croire. En tout cas, c'est toujours mieux que n'importe quel noël qu'elle a passé avec sa mère quand elle était enfant – sa mère et son prétendant du moment. Tous les ans, elle attendait noël avec impatience, comme n'importe quelle gamine de son âge, et tous les ans, les fêtes étaient gâchées. Parfois, c'était sa mère qui oubliait de quel jour il s'agissait ; parfois, c'était les cris qui emplissaient l'appartement qu'elles habitaient et il y avait Barbie qui se cachait dans sa chambre, les mains sur les oreilles pour rien entendre. Et malgré tous ces désastres, tous les ans, elle attendait, toujours remplie d'espoir, espérant enfin passer un vrai noël, un noël qui ressemblerait à ceux que ses copains avaient à l'époque. Jusqu'à ce qu'elle soit assez grande pour comprendre que ça arriverait jamais, pas avec cette famille là. Alors même si ça ressemble pas forcément au noël parfait d'un point de vue extérieur, cette soirée passée au hangar lui convenait et elle ne l'échangerait pour rien au monde. D'autant plus qu'elle se disait que ça pourrait aller que mieux encore, quand les autres seront là, quand ils seront tous au complet. En attendant, Barbra goûte au vin que Jimmy lui a servi, et elle a bien envie de remettre en question ses goûts – non parce que vraiment, parfois, c'est limite, surtout en matière de filles, elle est la seule qui sort du lot, les autres sont toutes des putes dégueulasses et c'est tout. Enfin, il la devance, preuve qu'il la connaît assez pour savoir qu'elle saisirait la moindre occasion de l'en faire baver. Puis finalement, il y a la gamine qui se lève et la vérité qui éclate au passage, via Maïa, cette pauvre Maïa qui se rend probablement même pas compte qu'elle vient d'ouvrir les yeux à la blonde. Alors elle attend des explications. Jimmy hésite et elle, elle reste silencieuse, déterminée à ce qu'il lui explique pourquoi il avait rien dit. Et elle tente de digérer ses mots, toujours sans rien dire, jusqu'à ce qu'il ait le culot de réclamer son cadeau. Elle pourrait bien craquer pour ce sourire qu'il lui sort, parce qu'il sait comment faire avec elle, mais ça marche pas quand on vient de l'énerver, ça marche pas quand on vient de lui mentir et de la prendre pour une conne. « J'ai plus envie de te le donner. » qu'elle dit sèchement. Et c'est pas le fait qu'ils se retrouvent seuls qui l'agace, mais plutôt le fait qu'il lui ait menti, et pire encore, le fait qu'il ait pu croire qu'elle serait partie si elle avait su. Pourtant, elle est jamais partie, Barbra, et elle aurait pu après qu'ils se soient séparés – ça aurait été plus facile pour elle, de plus le voir régulièrement. Mais même après ça, elle est restée, parce que c'est Jimmy et que malgré tout ce qu'ils ont vécu – ou alors, grâce à ça – elle voit pas sa vie sans lui. « T'as vraiment cru que j'allais me tirer ? » Elle croise les bras sur sa poitrine. L'américaine le connaît bien, elle sait qu'il aime pas tellement être seul alors quelque part, elle comprend qu'il ait pas voulu l'être ce soir – mais merde, elle serait jamais partie pour ça. Elle fait quelques pas pour aller vers son sac, le fouille, et elle a sans doute l'air d'être sur le point de partir sauf qu'elle cherche juste ses cigarettes pour apaiser un peu ses nerfs. « J'm'en fous que les autres soient pas là. Toi, t'es là, et ça me suffit. » qu'elle dit sans vraiment le regarder. Elle voulait pas dire ça comme ça, comme un aveu du bout des lèvres, comme une confession arrachée, mais il y a toujours ses mots qui débordent trop vite quand elle est énervée – voir un peu blessée. Enfin, elle trouve ses cigarettes, en saisit une et claque le paquet au fond de son sac. Elle l'allume, tire une latte avant de faire dos à Jimmy. « T'es vraiment con, parfois. » Elle est face à la porte alors elle pourrait partir, ce serait facile, quelques pas et elle serait dehors, mais elle le fait pas malgré tout. Barbra reste là, encore une fois, parce qu'elle veut pas être seule – ou parce qu'elle veut rester avec Jimmy ce soir, même si la soirée semblait avoir pris un tournant peu agréable. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 22 Jan - 22:02 | |
| Y'a les excuses vaseuses de Jimmy qui retombent, les tentatives lamentables pour se rattraper et déjà il voit tout exploser, la porte claquer, Barbra se barrer en tornade comme elle a toujours été. C'est comme ça qu'il a commencé à avoir les yeux qui dérivaient, les mots qu'elle crachait comme du venin les feux qu'elle allumait dans son déhanché. C'est pas pour ça qu'il a fini par avoir le cœur à ses pieds -il est tombé quand il a commencé à l'apprivoiser, à sentir la coquille se fissurer sous les sourires brasiers. Barbra derrière ses airs de poupée, elle est mi-tornade, mi-brisée. Il aurait pas pu s'empêcher de l'aimer même s'il avait voulu essayer. Le silence pèse et il se sent étouffer. Ça l'a jamais dérangé -quand ils étaient ensemble ils pouvaient passer des heures sans se parler. Mais là ça lui donne l'impression d'un poids dans sa poitrine il a l'impression qu'il veut exploser. Il lui a caché des choses seulement parce qu'il voulait la voir rester -il espère qu'elle comprendra qu'elle le laissera pas. Même s'il sort sa plus belle parade, elle le connaît par cœur. C'est la seule qui arrive à deviner quand il ment, quand il joue. Il se souvient d'une fois où elle était énervée contre lui parce qu'il l'avait encore trompé, qu'elle s'est incrusté à un de ses tournois de poker organisés, qu'elle a soufflé les moments où il bluffait à tous ses adversaires et qu'il a tout perdu, qu'il s'est fait plumer. Elle a toujours réussi à le percer il a jamais su comment il a jamais compris, il a même pas su comment faire pour la garder. Mais y'a ses mots qui lui font l'effet d'un ras-de-marée -le cœur qui bat trop fort les sourcils qui se froncent d'incompréhension, il a peur de se noyer. Parce qu'elle a envie de rester. Parce qu'il est là et que ça lui suffit. Il est pas sûr d'avoir bien entendu, pas sûr d'avoir bien compris. Il a jamais réussi à parfaitement la comprendre, à comprendre les nanas, encore plus Barbra. Mais il sourit comme un débile et heureusement qu'elle le regarde qu'à moitié. Il peut pas s'en empêcher. Quand elle se tourne face à la porte, qu'il réalise qu'elle est encore en train de bouder, c'est d'un bond qu'il se relève. « Je sais. » Qu'il est con, on lui a assez répété. Qu'il suffisait, pas assez. Quand il prend son poignet ce n'est ni ferme ni autoritaire, c'est à peine s'il ose serrer, comme s'il ne voulait pas la forcer, lui dire que si elle voulait partir elle pouvait encore, même s'il passerait la soirée à ruminer. « Reste, s'te plaît. » Ca fait un peu mec désespéré et il a pas l'habitude de s'écraser -c'est pour ça qu'il l'a laissé le quitter, qu'il a pas fait d'effort pour la reconquérir, il a jamais su se faire pardonner. « J't'ai acheté un truc moi aussi. Ça serait con de passer à côté. » |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 23 Jan - 22:07 | |
| Barbra a déjà fait des efforts en restant là ; à un autre moment, la même situation l'aurait fait partir sans la moindre hésitation. Mais là, étrangement, elle s'emporte pas, ou du moins, pas autant que d'habitude, et elle prend pas la fuite – ce qui est sa réponse préférée quand quelque chose ne lui plaît pas. Peut-être que c'est la magie des fêtes. Ou peut-être que c'est à cause de Jimmy qui est là, Jimmy et elle qui se retrouvent seuls, et que même si ça la rend nerveuse, c'est pas une idée qui lui déplaît. Puis elle sent sa main sur son poignet et elle montre rien mais il y a son cœur qui s'emballe un peu, et elle se déteste à réagir comme une adolescente en face de son premier amour, à réagir au moindre contact. Mais elle peut pas s'en empêcher, il a cet effet là sur elle, Jimmy. La gamine fait de son mieux pour rien laisser paraître – au fond, c'est qu'un homme comme les autres, elle en a connu d'autres d'ailleurs, alors qu'est-ce que ça peut faire qu'il soit si proche d'elle ? Qu'est-ce que ça peut faire si elle arrive à sentir son souffle contre elle quand il parle ? Et elle sait qu'elle devrait être indifférente, et malgré tout ça, c'est pas comparable aux autres, ça le sera jamais, peut-être bien parce c'est le seul qu'elle ait jamais aimé. C'est sans doute pour ça qu'elle est encore là, même après les tromperies, les coups bas et les mots durs. Barbra en a déjà fait voir de toutes les couleurs à d'autres de ses conquêtes pour moins que ça, les a même rayé de sa vie pour un regard trop méprisant ou autre futilité qui servait de prétexte. Mais ce soir, elle reste encore, alors même que la partie raisonnable de son cerveau lui hurle de partir – mais raisonnable, elle l'est jamais, pas quand Jimmy est là, et probablement que ça le mènera à sa perte – à moins qu'avant ça, elle ne crève de l'avoir trop aimé. Et même si elle dit rien, il a gagné, encore, quand il lui demande de rester. Il demande jamais rien, Jimmy, ou en tout cas pas comme ça. Elle tire une dernière taffe, écrase sa cigarette dans le cendrier posé sur la table. Puis, elle se tourne, son regard croise celui du bassiste alors qu'un léger sourire étire enfin ses lèvres. « Bon, ok, j'reste. » qu'elle dit simplement. Elle est comme ça, Barbie, passe du chaud au froid en une fraction de secondes. De toute façon, elle pouvait pas partir, pas quand il lui demande de rester de cette façon. Elle sait que ça lui a sans doute demandé des efforts et elle apprécie qu'il l'ait fait. Puis il y a son regard qui descend juste une fraction de secondes vers ses lèvres, et elle se dit que ce serait facile de s'approcher, juste un peu, d'unir ses lèvres aux siennes jusqu'à ce que son cœur se remette à battre, à battre jusqu'à exploser et qu'elle ait l'impression de revivre. Mais ça va pas, Barbra peut pas penser à ça, pas encore, alors c'est sa propre lèvre qu'elle mord avant de détourner le regard, et il faut qu'elle parle, qu'elle fasse quelque chose avant de craquer – déjà la deuxième fois de la soirée qu'elle se retient et c'est sûr, ce soir, elle allait crever, probablement de frustration, mot pourtant inconnu à la blonde. « Mais c'est seulement pour le cadeau, j'te préviens, j'le veux maintenant et en plus, il a intérêt à être génial. » Elle se tourne et se penche pour s'emparer du vin et de son verre qu'elle remplit – comme si boire allait l'aider à garder le semblant de self-control qu'elle avait. « Sinon, j'me tire avec toutes tes bouteilles de vin. » La gamine est pas partie pour son mensonge, alors il y avait fort à parier qu'elle partirait pas pour un cadeau – mais elle veut que la discussion repartes sur quelque chose de plus léger, quelque chose sans risque, autrement, elle est pas sûre d'y survivre, à ce réveillon. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 30 Jan - 10:57 | |
| Jimmy il est à moitié soulagé, à moitié angoissé, quand Barbra décide de rester. Soulagé, parce que ça lui a demandé des efforts, il ne ploie pas, il est sans pitié. Hors de question pour lui de ramper ou d’insister. Si elle avait voulu partir il l’aurait laissée faire et il se serait sûrement laissé moisir tout seul sur son canapé. Mais il reste angoissé parce qu’être seul avec elle c’est plus pareil, plus comme avant, y’a la rancœur et la gêne et la peur de ne plus rien avoir à se dire, celle de craquer de se faire repousser de finir avec le cœur définitivement brisé –des fois Jimmy se demande s’il en a un mais il regarde Barbra et il sait, ça le fait chier. Y’a pas de doute possible. Il soupire et lui vole la bouteille des mains. Lui aussi il a besoin de boire. Beaucoup, beaucoup plus. « Tu pourrais pas finir ça toute seule. » Il ment et il sait qu’elle en a conscience. Bien sûr qu’elle pourrait finir ça toute seule, elle est beaucoup moins fragile et stupide qu’elle en a l’air. Il en a déjà fait les frais. Alors il va au pied du sapin piètrement décoré et lui tend un paquet emballé dans du papier journal. « J’avais pas de papier cadeau. » C’est l’intention qui compte. C’est un peu ce qu’on se dit en entrant dans le hangar avec ses décorations mal assorties, son sapin bancal et le repas dressé sur la table qui ne paye pas de mine. L’important c’est d’essayer, Jimmy a essayé, même si Barbra est la seule à s’être pointée. Dans le carton miteux y’a comme un trésor. À chaque fois qu’ils passaient devant le magasin gardé de deux vigiles, pas un comme d’habitude, il la voyait regarder les escarpins à la semelle rouge. Il aurait pu les voler, ou la laisser le faire, mais c’était trop compliqué et il avait aucune envie de finir en taule pour des pompes à deux mille balles. Alors il a économisé. Longtemps. À travers les tempêtes et les cris et l’envie de dépenser les billets dans un truc pour LUI, parce qu’ELLE ne méritait rien. Au final il est revenu dans la boutique, affrontant le regard dédaigneux de tous les clients aux bijoux étincelants et a déposé sa lasse de billets crasseux sur le comptoir. Sans explications. Maintenant il guette sa réaction. « J’ai rajouté une bombe au poivre aussi. Parce qu’il y a trop de mecs chelou qui te regardent souvent et euh voilà on sait jamais. » |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 30 Jan - 18:04 | |
| Elle lève les yeux au ciel, Barbra, parce qu'il lui prend la bouteille des mains et qu'il lui balance une petite remarque au passage, mais elle dit rien. Elle dit rien parce que de toute façon, elle sait qu'il a tort et qu'elle pourrait facilement finir cette bouteille seule, même si elle risquerait probablement de tituber et de confesser ce qu'elle garde enterré ; et elle dit rien parce qu'il va lui offrir son cadeau de noël et que la gamine est un brin matérialiste – elle voudrait pas que l'heure d'ouvrir son présent soit retardé. Le papier journal qui sert d'emballage lui arrache un petit sourire. Elle s'empare du cadeau, déchire le papier et ouvre la boîte. Et elle reste sans voix. Barbra qui reste muette c'est pas un spectacle auquel on assiste souvent – en général, elle a toujours quelque chose à dire, même si c'est souvent con, elle aime juste la ramener même quand ça la concerne pas tellement. Mais là, elle a littéralement le souffle coupé. Elle s'empare d'une chaussure pour la regarder de plus près, comme pour s'assurer que c'est bien là, que c'est pas un rêve ou une connerie. Et c'est bel et bien là – la plus belle paire de chaussures qu'elle ait jamais vu. Ça faisait des mois qu'elle l'avait repéré, qu'elle crevait d'envie de les avoir. Elle avait fini par se résigner – elles étaient bien trop chères, et les piquer était bien trop risqué. Jamais elle n'aurait cru les avoir, et elle aurait encore moins cru que quelqu'un se soit donné suffisamment de mal pour les lui offrir. Mais ça devrait pas l'étonner, finalement. Parce que c'est Jimmy, et que malgré les crises et les insultes, il s'était toujours occupé d'elle, qu'il avait toujours fait de son mieux avec ce qu'il avait pour eux, pour elle. Enfin, elle relève la tête vers Jimmy, et c'est un grand sourire qui étire ses lèvres, ses yeux qui pétillent et finalement, elle se jette contre lui pour l'enlacer. « Merci. » qu'elle dit contre son oreille. Et elle aimerait dire plus, lui montrer davantage encore sa gratitude, mais elle peut pas, parce qu'elle sait pas quoi dire. Elle se contente de ça, de cette étreinte qui fait que son cœur s'emballe, que son estomac se retourne, et finalement c'est trop, il est bien trop près et elle s'écarte quand elle le réalise – elle rougirait presque, un peu gênée de s'être emportée de la sorte, alors même qu'elle a réduit les contacts physiques avec Jimmy au minimum depuis qu'ils ne sont plus ensemble. « En tout cas, t'as probablement gagné le prix du meilleur cadeau, personne peut te battre ! » Et la voilà qui parle pour meubler, pour pas montrer à quel point elle est gênée – mais surtout, à quel point elle est touchée par son geste. Elle range la chaussure délicatement dans sa boîte, objets précieux dont elle prendra probablement soin jusque son dernier souffle (sans exagérer) et pose la boîte un instant, le temps d'aller chercher le cadeau de Jimmy sur le sapin et de lui tendre. Et finalement, Barbra a l'impression que ce sera pas assez, que ça pourra jamais l'être, pas après qu'il se soit donné autant de mal, et elle est stressée, soudainement. « Si t'aimes pas on peut l'échanger, c'est pas grave ! » Elle était pourtant sûre de son cadeau, encore en arrivant ici. Faut dire qu'elle avait fait de son mieux. Ça faisait des semaines qu'elle préparait ça – elle avait entendu Jimmy parler de ce livre, un truc de théories sur les aliens, elle avait pas tellement compris de quoi il s'agissait. Elle savait seulement qu'il devait sortir la semaine avant Noël, et que visiblement, il le voulait. Alors la gamine s'était renseignée. Elle s'était même tapée l'aller-retour jusqu'à Atlanta parce que l'auteur du bouquin signait des exemplaires – elle avait compris à quel point cet auteur était connu jusqu'à ce qu'elle voit la file d'attente sortir de la librairie. Pourtant, elle avait fait des efforts de ponctualité et était arrivée tôt, mais ça n'avait pas suffit, et elle avait du attendre des heures dans le froid, entouré de gens relativement étranges – elle s'était même dit, pendant quelques instants, que c'était comme ça qu'elle allait crever, tué par un de ces gars qui la regardait bizarrement, mais finalement, elle avait survécu et avait même réussi à faire signer son exemplaire. De toute façon, peu importait ce qui pouvait bien arriver, elle serait pas partie tant qu'on le lui aurait pas signé, et elle pouvait se montrer très déterminée quand elle le voulait – encore plus quand c'était pour un de ses proches ; encore plus quand c'était pour Jimmy. Et même après tout ça, elle est nerveuse, Barbie, a l'impression que finalement c'est ridicule. Elle avale le verre qu'elle a rempli plus tôt. Elle fixe Jimmy, attend sa réaction. Il y a une petite voix dans sa tête qui lui dit qu'en fait, c'est elle qui est ridicule, à s'inquiéter autant à cause de ce qu'un homme va penser d'un cadeau qu'elle lui fait – déjà, elle est dans sa vie, ce qui est déjà un cadeau en soit quand on y pense, alors il y a forcément anguille sous roche si elle se met autant la pression. Elle la fait taire, cette voix, parce que c'est ridicule, que ça veut rien dire qu'elle ait passé des heures à rouler et à attendre dans le froid pour un truc aussi con qu'un livre ; puis ça veut rien dire non plus si elle était prête à retourner cette foutue planète juste pour le rendre heureux. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 12 Fév - 22:15 | |
| Elle ne relève pas sa preuve de jalousie, s'il a ajouté une pathétique bombe au poivre c'est pour qu'elle se défende mais c'est surtout parce que trop de mecs lui tournent autour. Il le voit quand ils se croisent dans les nuits partagées sous les néons, les regards charognards qui lorgnent sur ses courbes, les mecs prêts à se faire piétiner par ses hauts talons. Et lui comme un con toujours amoureux fou il lui donne de quoi broyer les cœurs des autres, le sien déjà détruit pas sûr de pouvoir revivre. Tant pis, il se dit, c'est la magie de Noël. Le putain de temps qui s'arrête quand son regard se laisse éblouir par son sourire de gamine. Parfois elle est sans âge, Barbra : les réactions d'une gosse et la distance d'une vieille âme, comme si le monde l'avait trop usé. Elle a dansé entre trop de bras elle a partagé trop de draps, et son sourire parfois se fâne, cette nuit il brille comme les rares flocons encore collés aux fenêtres du hangar. Et il se sent fier comme un véritable roi, cette fois, Jimmy. Il se sent fier parce qu'elle ne parle pas, parce qu'elle a les yeux qui s'allument. Parce qu'il sait que pour une fois, il n'a pas foiré -et ça doit faire des mois qu'il n'a pas eu cette impression tant le monde semble un peu plus chaque jour s'effondrer. Il tombe de son trône bancal quand elle se jette sur lui et que son souffle chavire son oreille, l'impression de se noyer, les bras qui se referment sur elle -une seconde à peine et elle n'est déjà plus là, c'est tant mieux sinon il aurait perdu le contrôle. Tant mieux sinon il aurait tout gâché -il ne voulait pas, pas ce soir en tout cas. « Ben qu'est-ce que tu crois ? Je SUIS le meilleur. » Mais avec son cœur qui continue de crever il a l'impression d'être surtout un looser. La chance est heureusement de son côté car c'est à son tour de tout déballer, il arrache le papier comme un enfant -c'est sûrement le seul cadeau qu'il aura cette année, à part si Maïa lui offre un bracelet en scoubidous encore une fois. La couverture du livre sent le neuf, quand il ouvre la première page il caresse les mots écrits au feutre un peu religieusement. Clark Rhodes est son auteur préféré et il n'a jamais pu le voir, échanger avec lui. « Mais... Comment... » Il a l'impression d'être une pucelle face à un nouveau cd de Justin Bieber -et c'est sûrement pour ça qu'il serre le livre contre son cœur avec un sourire à faire péter le bide. « C'est ça le meilleur cadeau. » Il le pense vraiment. Jimmy il a du mal à montrer les émotions, pas comme Barbra qui est une constante explosion. Mais dans son ventre y'a des galaxies en mouvement perpétuel et là il ne sait même plus quoi faire. Un merci est à peine suffisant. C'est sûrement pour ça qu'il la fixe en disant. « Ca et toi. » Puis qu'il comprend sa connerie et qu'il détourne le regard. « Hm. Euh. Tu veux encore du vin ? Et on devrait passer à table aussi, ça va être froid ! » Crétin. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 19 Fév - 19:51 | |
| Il y a son cœur qui s'emballe quand elle réalise que le cadeau lui plaît. Barbra a réussi, a atteint son objectif, celui de le rendre heureux, même pendant une fraction de secondes, instant éphémère qu'elle chérira plus que de raison quand rien n'ira plus à nouveau. C'est tout ce qu'elle veut, Barbie, que Jimmy soit heureux, même si elle a de drôle de façon de le montrer, même si elle est parfois la source principale de ses malheurs, de sa frustration. Parfois, elle se dit que peut-être, il serait mieux sans elle, qu'elle ferait mieux de se tirer pour qu'il puisse passer à autre chose réellement, être avec quelqu'un de stable, pas une tempête qui se déchaîne à la moindre occasion. Sauf qu'elle peut pas partir, la gamine, parce que si lui peut être heureux sans elle, elle est persuadée d'en être incapable de son côté ; c'est pour ça qu'elle reste, lui fait perdre raison, le cherche et le repousse, monstre d'égoïsme qui chérit les moments passés avec lui et tant pis si pour ça, elle doit le rendre un peu malheureux. C'est un conflit permanent, qui s'arrête jamais et qui la tourmente. C'est pour ça qu'elle s'est démené, Barbra, qu'elle a fait de son mieux pour atténuer l'enfer qu'elle apporte avec elle et dans lequel elle l'entraîne. Puis il y a les mots de Jimmy qui mettent quelques secondes à arriver jusqu'à elle, comme si elle refusait d'y croire. Pourtant il l'a dit et son cœur se réchauffe un peu (le reste de son corps aussi mais ça c'est le vin qui commence à faire effet). Barbra ignore sa tentative de diversion, rit un peu. « Si j'avais su, j'me serais emballée avec un gros ruban avant de venir. » qu'elle dit en servant deux autres verres. Jimmy avait l'air d'en avoir besoin, peut-être que ça le détendrait davantage – elle l'était déjà trop, ça allait mal finir. Elle lui tend son verre, se dirige vers la chaîne qu'elle allume pour mettre de la musique tout en avalant un peu trop vite son vin. « Enfin, si tu veux, on va manger, mais d'abord... » Elle se retourne vers lui, sourit, refait quelques pas en avant alors qu'une musique lente commence à se faire entendre dans la pièce. « On va danser. » Elle est loin d'être totalement ivre, Barbra, mais l'alcool commence quand même à faire son effet, supprime le peu de barrière qu'elle impose à ses gestes et paroles. Probablement pour ça qu'elle propose aussi aisément quelque chose qui imposait une telle proximité entre eux. Elle voit que Jimmy a l'air réticent alors elle insiste. « T'as pas le choix, c'est une tradition qui existe depuis environ une minute. » qu'elle dit, le plus sérieusement du monde, à croire que ce serait un affront que de refuser. Enfin, elle pose son verre vide sur la table, revient lui faire face. La gamine prend ses mains dans les siennes, son corps alors trop proche du sien et son regard qu'elle lâche pas – on sait jamais à quoi elle joue, Barbra, souffle le chaud et le froid d'un instant à l'autre, suit ses désirs sans se douter des tourments que ça pourraient causer. « Allezzz Jimmy, c'est Noël, quand même ! » L'argument ultime, sans aucun doute - même si elle sait que si il craque, ce sera seulement à cause des yeux doux qu'elle lui fait. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Lun 19 Fév - 22:57 | |
| Les mots qu'il regrette à peine sortis d'une bouche trop nerveuse, un peu alcoolisée, aussi, sûrement. C'est pas le genre de Jimmy de parler sans réfléchir, tout est tactique, tout est plan, Barbra c'est différent. Quand il l'imagine avec un nœud autour de la taille et sans rien en dessous il lève les yeux au ciel pour éviter de regarder dans les siens. « T'es... » Bête, il aurait pu le dire et recevoir une salve amère de remarques acerbes, belle, il n'aurait récolté que du silence, il se ravise, quand elle se lève, que la musique résonne à ses oreilles et qu'elle bouge des hanches. Jimmy lui reste vissé sur le canapé défoncé, incapable de se lever. C'est pas qu'il est trop fasciné -un peu, comme à chaque fois qu'il la voit-, c'est qu'il sait que c'est une mauvaise idée. Qu'il peut déraper. Que quand elle est près de lui il a du mal à sa contrôler, et à chaque fois il s'évertue à penser que c'est elle qui l'a quitté, que c'est elle qui a voulu le laisser et qu'il peut pas revenir ni la forcer. Mais elle insiste, le visage de gamine et les yeux suppliants. Quand il soupire il sait qu'il ne pourra pas revenir en arrière, c'est pour ça qu'il boit un autre verre d'une traite que sa tête tourne un peu quand il se lève trop brusquement. « Bon, c'est juste parce que c'est Noël. » Il s'approche mais n'ose toujours pas la toucher. Il n'a aucun problème à danser, Jimmy, il fait ça plutôt bien il paraît, mais c'est Barbra qui rend son souffle court ses pas maladroits. Il se sent ridicule, et c'est pire quand elle prend ses mains, quand elle les pose sur sa taille à elle, qu'elle force la proximité et que ça le brûle presque de la toucher. Puis il ferme les yeux, il se met à respirer. La musique qui résonne dans les veines qui décide de le dérider. Il n'a rien à perdre plus rien à laisser, alors les mains se font plus fermes sur les hanches et il la fait tourner, rythme qui s'emballe, hanches aux siennes collées. La musique plus rapide et leurs corps emmêlés, l'odeur de ses cheveux dans les poumons les lèvres qui frôlent la peau de son cou son épaule sa joue. Il a perdu le contrôle mais il n'est pas encore tombé. Il continue de danser en se persuadant qu'il peut toujours être sauvé. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 20 Fév - 21:26 | |
| C'est peut-être la pire idée qui soit, peut-être la meilleure. La pire, parce qu'elle a passé tout ce temps a limité les contacts physiques avec Jimmy, qu'elle s'était jamais retrouvée vraiment seule avec lui avant ce soir, parce qu'elle est déjà à deux doigts de craquer et il l'a même pas encore vraiment touché, parce qu'il faut pas, ils peuvent pas. La meilleure, parce que quand il accepte, un large sourire étire les lèvres de Barbra. La meilleure, parce que lorsque ses mains se posent sur ses hanches et qu'ils dansent, elle se sent heureuse, plus heureuse que ce qu'elle a été ces dernières années. Elle s'enflamme quand elle sent ses lèvres contre sa peau, brasier qu'il allume sans en avoir conscience, elle veut plus, beaucoup plus. La gamine glisse une main contre sa nuque, doigts qui frôlent et caressent, alors que l'autre se pose sur son torse. Son bassin est proche du sien, plus que la musique ne le réclame mais elle ne semble déjà plus entendre cette dernière, enfermée dans sa propre bulle. Elle penche la tête, rien qu'un peu, assez en tout cas pour que ses lèvres percutent son cou, brièvement. Elle a l'impression que ça fait des siècles qu'elle s'était pas sentie comme ça, aussi vivante, les sensations qu'elle éprouvent sans être capable de discerner lesquelles la dominent à ce moment là. Elle sait pas si ils restent longtemps comme ça, mais à un moment, elle réalise que la musique s'est arrêtée. Barbra se redresse un peu mais elle s'écarte pas pour autant, elle voudrait plus, plus que ça, mais elle peut pas, la peur qui envahit son bas-ventre et qui l'empêche d'agir, même malgré l'alcool déjà consommé. Alors elle se mord la lèvre, rencontre son regard sans savoir comment agir, sans savoir si elle devrait s'écarter ou se rapprocher, le cerveau qui tourne et part dans tous les sens. Elle a pas pour habitude de se tourmenter autant, pas pour un homme en tout cas, mais c'est Jimmy, alors c'est normal. « Merci. » qu'elle souffle, sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour meubler, pour pas se sentir bête de pas savoir agir. C'est pas merci d'avoir dansé avec moi, c'est plutôt merci d'me faire sentir encore vivante, merci d'être là, merci d'être toi, et tous les autres mots qu'elle dit pas. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Mar 20 Fév - 22:44 | |
| Les mouvements un peu maladroits qui le prennent quand il lui emboîte le pas, il sent son cœur qui panique ses tripes qui chavirent comme un pressentiment avant le danger quelque chose qui te crie de t'enfuir. Ça ne marche pas, il reste près d'elle, trop près même, lèvres effleurent la peau main courent le long du dos, mortel tango il est sûr d'y laisser sa peau. Il se concentre sur la musique pour continuer et essaye d'oublier un peu le corps de Barbra qui lui fait tourner la tête -ce n'est qu'une nana, une nana de plus elle n'a rien de spécial, arrête. Ça marche pas, ça marche jamais, Barbra n'a jamais été qu'une dans la foule c'est celle qui le fait vibrer le brise en mille et si avant il aimait ça maintenant il déteste les sensations qu'il a. Comme si dans la guerre de ses pensées il n'était qu'un soldat, trop obnubilé par les courbes de Barbra. Ses mains sur lui -il resserre les siennes, ses lèvres dans sou cou -il frissonne il se trouve bête, le silence d'un coup mais la fièvre qui a du mal à tomber lui il a juste l'impression de brûler. Souffle inégal aux effluves d'alcool dont il n'a jamais su s'habituer. Il s'attend à la voir partir dans un nuage de fumée un rêve de plus un mirage qu'on essaye d'oublier, ou au moins à la voir s'éloigner et continuer la soirée dans le silence les mots qu'on dit sans âme pour combler le vide, mais y'a rien rien d'autre que son corps contre le sien son « merci » qui fait du bien ses lèvres qui ne cessent de le tenter c'est vain. Il est faible et après tout il n'a rien à perdre, quand il murmure « De rien » il ne sait même pas pourquoi, ni pourquoi elle l'a remercié. Sa main qui vogue le long de son dos chavire sur sa nuque quand son cœur tout entier prend l'eau lèvres contre les siennes, le grand saut. Il a plongé il est foutu tombé au sol mis K.O. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Dim 25 Fév - 20:00 | |
| C'était pas censé se passer comme ça mais on sait jamais vraiment avec Jimmy et Barbra, deux électrons libres qui font que s'attirer pour mieux se repousser et à chaque rencontre c'est l'explosion, de sensations, de hurlement, de tout ce qu'ils disent mais surtout de tout ce qu'ils disent pas, accumulation de pensées qui les amène à coup sûr au conflit. Mais cette fois c'est pas vraiment la même chose parce qu'il y a qu'eux, que ça fait bien trop longtemps qu'ils ne se sont pas retrouvés seuls. Puis il y a la réalisation, celle des efforts que l'un fait pour l'autre, celle qui donne envie d'essayer encore quand bien même la première tentative fut un échec magistral. Pourtant c'est pas la gamine qui saute le pas, c'est Jimmy qui franchit l'espace qui les sépare. Ses lèvres viennent s'échouer sur les siennes et c'est tout son corps qui s'enflamme, qui accueille volontiers cette sensation familière qui lui avait tant manqué. Elle tarde pas, Barbra, ses lèvres qui répondent aux siennes et sa main qui se pose sur son torse, l'autre qui voyage jusque sa nuque, jusque ses cheveux. Son corps se colle au sien et c'est pas assez, elle a besoin de plus, plus de proximité, plus de temps passé comme ça, près de lui et loin de tout. Pourtant, c'est trop, tellement qu'elle sait plus où donner de la tête. Et ça serait facile de céder, de se rassasier de sa peau, pas longtemps, le temps de quelques instants volés au monde, suffisamment longtemps en tout cas pour donner envie à son palpitant de battre encore quelques temps. Sauf que c'est pas la bonne chose à faire, Barbie qui réfléchit normalement pas et qui envisage toutes les possibilités en quelques secondes seulement, qui pense aux disputes et aux mots violents, qui pense à ce qu'elle fait alors que Jimmy le sait pas. Les nuits avec Seven qui viennent peser sur sa conscience, qui lui tordent l'estomac et chassent les papillons qui y flottaient quelques secondes plus tôt. La blonde s'écarte brutalement, comme si on l'avait brûlé, le regard perdu et la gorge qui se serre. « Non, je .. Je peux pas. » Elle perd pas de temps, donne pas l'occasion à Jimmy de la retenir ou de réagir. « J'suis désolée. » C'est rien qu'un souffle alors qu'elle récupère ses affaires avant de partir, de prendre la fuite comme elle sait si bien le faire, tout en laissant des morceaux de son cœur sur le palier. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) Dim 4 Mar - 22:37 | |
| Il n'aurait pas du, geste déplacé geste désespéré geste perdu. Il n'aurait pas du l'embrasser il le sait, dans leurs danses il s'est noyé, dans son sourire il a plongé, putain de magie de Noël qui l'a sûrement fait paniquer. Il en fallut peu à Jimmy pour plonger, les lèvres posées sur les siennes et les mains qui s'accrochent comme pour silencieusement lui dire de revenir sans y penser. Le désastre qu'ils sont toujours qu'ils ont toujours été, bons uniquement à se gâcher à se chercher à se briser. C'est mieux eux deux quand ils sont séparés, c'est ce qu'il se dit quand la solitude le manque d'elle l'étouffe quand il ne parvient plus à respirer. Il se ment sans cesse en prétextant qu'elle ne peut plus lui manquer et que la solitude est sa meilleure alliée. Mais sentir ses lèvres c'est comme un souffle qui lui a été donné de nouveau, ses poumons qui s'enflamment en même temps qu'ils se remplissent d'eau. Il n'aurait pas du mais pourtant elle répond, lèvres contre les siennes brasier, le corps incendie qui semble se rapprocher, il sait ce qu'il ressent même les yeux clos il sait qu'il n'a pas rêvé. Pourtant ses bras se referment sur le vide, et il entend à peine le désolé dans son brouillard, il sent le froid rentrer, la porte claquée -il regarde autour de lui, elle s'est envolée. Fantôme mirage nuée plus rien juste l'odeur de ses cheveux dans ses poumons incrustée. « Putain. » Et il reste seul avec ses pensées. « Putain. » il regarde ses décoration pourries, son sapin bancal, le verre de vin à moitié entamé. « PUTAIN ! » il regarde ses mains qui se mettent à trembler. Il ira se coucher dans des draps froids après avoir tout renversé tout cassé après avoir eu envie de brûler, l'envie de se consumer la solitude dans tous les pores les draps froids et elle en pensée, juste en pensée.
FIN DU RP. |
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| Sujet: Re: Silent night. (Jibra) | |
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