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| ghosting your smile (felix) | |
| Auteur | Message |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: ghosting your smile (felix) Mar 5 Déc - 0:01 | |
| Doum. Dadam. Doum. Doum. Badam. Doum. Doum. Bidam. Boum.
Ah merde. C’est fermé là aussi. Mais bordel depuis quand les riches ferment les fenêtres de leur balcon ?! Ça m’a coupé mon groove. Bon c’est pas grave, j’passe au deuxième. Si il faut que je grimpe comme ça jusqu’au dernier étage, ça va devenir périlleux (surtout pour redescendre), mais au moins j’pourrais me vanter d’être une chimère, mi-chat (qui retombera toujours sur ses pattes), mi-lutin du père noël (même si c’est pas pour les habitants de cet immeuble que je me décarcasse). Bref. Après les pots de fleurs de mamie, là j’ai failli me casser la binette sur deux cactus échoués dehors -ils doivent se geler les épines- et un cendar bourré à craquer et des cadavres de… bombes à eau ?? Pas la même population apparemment. Et c’est après un zieutage en bonne et due forme à travers la vitre que je tente ma chance. Accroupie par mesure de sécurité. Lu-cky ! C’est ouvert et y a personne dans l’appartement.
Attention. Ninel-ninja-noël entre sur scène à pas feutrés. Le salon est big. À moitié rangé. Comme si il y avait une bataille entre deux nations. Les pro-maniaco-quelque chose et les pro-bazardeux-machinchose. Bref ceux qui s’échinent à laisser le bordel traîner contre les obnubilés du rangement. C’est marrant. Je furète un peu partout entre le grand canapé et la cuisine américaine qu’on voit dans les magazines. Le frigo est bien rempli. J’pique deux-trois trucs et commence à remplir mon sac en bouilière pour le trajet retour jusqu’à Tybee. Maaais… je grignote tout de suite un bout de Toblerone abandonné-là. C’est que ça creuse d’escalader. Le carton éventré sur l’ilôt central me fait de l’oeil. Des déco de noël pas encore installées y sont enfoncés. ’sont à la bourre... Hop. Bonnet rouge et pompon blanc sur la tête. Passons à la suite. Dans les étagères, y a quasiment que des bouquins avec des noms imprononçables. Ça ressemble à des théorèmes grecques qui parlent probablement de chimie quantique. Ou quelque chose comme ça. Heureusement je reconnais l’espèce de grande pipe à eau dont j’ai oublié le nom. Un peu plus loin, entre la dernière étagère et la télé, le squelette me surprend une seconde pour finalement se voir lui aussi affubler d’un couvre-chef identique au mien. Parfait Ricardo, parfait~ 10/10 et le signe de la main qui va avec. Bon mais, c’est bien mignon tout ça, mais y a rien qui plairait aux gens du cirque là… Va falloir que j’aille dans les chambres ?? Allez dernier coup d’oeil entre les livres… Si ça s’trouve y a un passage secret à trouver et faut tirer sur une des tranches… Le théorème de… Oh la statuette à côté est rigolotte, elle plairait à maman…
Sauf qu’il y a un bruit, un mot qui jaillit dans mon dos. Sursaut. Virevolte-face. La main dans l’sac. Ou plutôt les mains pleines. Mais le livre [i]et[/ï] la statuette finissent par terre, et moi figée, sourire bancal mais clairement coupable. Euuh Chut ta gueule dis rien. T’es pas perdue, t’es pas un lutin, tais-toi. Oublie ces idées-là. C’est fichu. Salut. Mais j’tente quand même un meilleur sourire. Ça sera déjà ça.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: ghosting your smile (felix) Ven 2 Fév - 18:09 | |
| Don’t grieve. Anything you lose comes round in another form. ☾ Encore une nuit de garde épuisante. Encore une nuit où t'as puisé dans des réserves d'énergie que t'as pas, que t'as plus, même si tu fais bonne figure pour les autres. Parce que t'es Felix, et que Felix c'est le roc sur lequel tout le monde s'appuie, la constante sur laquelle tout le monde compte. Faut que tu sois là pour les autres, faut que tu sois fort pour les autres. La faiblesse, c'est pas pour toi. Pourtant, cette fois, tu sens que ton corps te lâche et refuse de faire quoi que ce soit. Tu vois des étoiles, t'es épuisé, alors tant pis pour les courses, tu restes au lit jusqu'à onze heures et t'émerges vraiment de la couette qu'à midi. Ça sera une journée bousillée, gâchée à traîner en survet et à lire des bouquins que t'as pas eu l'occasion d'ouvrir depuis une éternité, mais tu l'as bien méritée. Les pieds nus sur le parquet, un sweatshirt informe sur le dos, tu sors enfin de ton antre, accueilli par un silence de cathédrale. C'est agréable. Inhabituel, mais agréable. Un sourire se peint sur ton visage et tu sens le bout de tes doigts fourmiller d'inspiration. Peut-être que tu vas peindre au lieu de lire, finalement. Tu verras, t'as toute la journée devant toi. Lunettes sur le nez histoire de pas te prendre la porte, tu te diriges vers la cuisine pour te faire un café, mais tu remarques très vite que y a du raffut dans la grande pièce à vivre. « Putain c'est qui ? », que tu murmures. Les autres sont tous à la fac ou à l'hôpital ou à traîner Dieu sait où. C'est peut-être Jael, mais la connaissant, elle se serait faufilé dans ton lit sans broncher... Tu franchis le seuil de la pièce pour te retrouver nez-à-nez avec le squelette de la coloc portant fièrement un bonnet de Père Noël, identique à celui qui recouvre les longs cheveux bruns d'une jeune femme qui te tourne le dos. Tu marques un temps d'arrêt. Bug. Crash. Le système est défaillant, le programme ne répond plus. La silhouette élancée, les longs doigts fins qui survolent les tranches des traités de médecine bourrés dans la bibliothèque, tout ça te ramène quelques mois, quelques années en arrière. Ton cerveau, encore emprisonné dans les brumes de sommeil et de rêves agités, ne reprend pas les commandes assez tôt pour arrêter le mot qui franchit tes lèvres. « Mags ? » Un prénom qui sonne comme un coup de feu, une fusée de détresse lancée dans un ciel d'encre. Tu peux pas empêcher l'adrénaline de courser dans tes veines, affolant ton cœur embrasant un espoir fou au creux de ton ventre. C'est contre toute logique, mais tu t'accroches à l'espoir infime que peut-être elle s'en soit sortie, que les médecins se soient trompés, qu'elle soit vivante et brûlante de joie comme elle l'était il y a un an. Qu'elle soit revenue te chercher, te dire que c'est bon, la blague a assez duré. Elle se retourne et tu te noies dans un océan vert, tellement familier, tellement rassurant. Mais tu te rends compte que la forme des yeux n'est pas la même, que la demoiselle qui se tient devant toi a des sourcils plus épais et un visage plus fin, que la ressemblance est certes frappante, mais c'est pas Mags. Ce sera jamais Mags. Tu te raccroches au comptoir de la cuisine pour éviter de t'écrouler par terre. C'est comme si ta plaie s'était rouverte, violemment, profondément, l'hémorragie externe engage le pronostic vital et cette fois t'es pas sûr de t'en sortir. Tu pensais avoir fait ton deuil. T'avais tort. T'as du mal à respirer, la cage thoracique comprimée par un chagrin immense, une douleur indescriptible que tu pensais plus ressentir. Tu fixes de nouveau l'intruse, l'inconnue au visage si familier. Les mots qui sortent de ta bouche sont ceux d'un animal blessé, trop brusques, trop rêches, trop peu comme le Felix que t'es. « T'es qui ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Qu'est-ce que tu me veux putain ? Pourquoi t'es revenue me hanter ?
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: Re: ghosting your smile (felix) Lun 19 Fév - 0:15 | |
| Mags ? Je sais pas ce que c’est. Un surnom ? Un prénom ? Une autre langue ? Mais ça vient de très loin. Même si c’était furtif, je l’ai perçu. Il se décompose presque, alors que ça devrait être moi. On dirait une étoile usée, à court de carburant qui se recroqueville sur elle-même sous l'effet de sa propre gravité, à la limite de l’extinction. J’veux pas voir une étoile mourir. Alors il est peut-être temps de partir ? Ça prendra pas grand chose, quelques enjambées, vers la fenêtre, un bond de plus et je disparais comme si je n’étais jamais venue. Mais quelque chose m’arrête. C’est peut-être la déception mêlée à la tristesse qui laissent leurs traces pâles sur son visage. Comme si ma présence venait d’emporter toute la lumière ? Désolée mais ça n’va pas fonctionner. J’provoque pas de trous noirs sur mon passage. C’est pas normal. L’équilibre qu’il perd ou l’coup de massue qu’il prend, c’est pas bon signe. T'es qui ? Qu'est-ce que tu fais là ? Et on dirait qu’il a peur. Genre de moi ? Ça m’ferait rire si il n’avait pas l’air si mal. Mon sourire revient papilloner pour essayer de le rassurer, mes mains font le même mouvement qu’on nous apprend au cirque pour calmer les lions et je tente une approche. Ça va c’est rien, j’m’appelle Ninel, j’suis pas dangereuse. Juste une voleuse. J’vais repartir. Mais j’file plutôt derrière lui, m’empare du premier mug que je trouve et le remplit d’eau, idem avec le torchon que j’imbibe, et j’reviens. Plantée en face du… malade ? Je lui refourgue le mug entre les mains, lui ordonne de boire avec toute l’autorité que j’peux avoir, puis vise son front avec le torchon humide (il a peut-être de la fièvre j’en sais rien j’suis pas infirmière) mais au lieu de ça, je manque de l’éborgner. Bon tout est relatif vu que ce n’est qu’un bout de tissu mouillé mais j’lui ai fichu un coup. J’pouffe de rire mais le revale aussi sec parce que c’est pas cool. Oh putain pardon ! Olalala... Panique à bord, je jète tout et m’éloigne d’un pas ou deux. T’avais pas l’air bien alors j’sais pas je- Je quoi ? Aider le mec que t’étais venue cambrioler ? Très futé. Bravo. On applaudit. En plus, j’lui ai dit comment je m’appelais. Parfait parfait. J’ai déjà fait pire, mais quand même. La faute à sa confusion et à ma précipitation. 50/50. Tort partagé. Seulement je ne sais plus où me mettre. Et mon regard semble le déranger, à moins que... Coup d’oeil vers mes fringues. Si ça se trouve je pue et si je reste il va tourner de l’oeil ? Ça serait la cata. Parce que effraction ça se justifie facilement, mais atteinte à personne innocente, c’est vachement plus grave. Bon bon euh. J’y vais ! Repose-toi., que j’dis un peu trop fort me dirigeant vers le balcon. J’accepte de repartir bredouille mais c’est décevant et j’ai une drôle de sensation dans le ventre. L’impression d’abandonner plus qu’un butin. Ça me paraît pas bien. Un pied sur la rambarde, prête à m’réceptionner plus bas, mais j’hésite encore. Et si il faisait un malaise ? Faudrait peut-être que je reste ? Que j’y retourne ? J’me retourne. Mais il est là, bien planté sur ses deux pieds, ses yeux cloués sur moi… et cette détermination soudaine... ça m’fait basculer.
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| Sujet: Re: ghosting your smile (felix) | |
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