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 maladresses sentimentales (meilleure saint valentin)

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Ruby Holmes

Ruby Holmes
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MessageSujet: maladresses sentimentales (meilleure saint valentin)   maladresses sentimentales (meilleure saint valentin) EmptyDim 18 Fév - 1:52

14 Fevrier 2000 - Dublin, Irlande
Il est nerveux. Terriblement nerveux. Totalement nerveux. « T’es sur j’ai pas l’air idiot comme ça ? » pas de réponse. Normal. C’est pas comme si un reflet pouvait répondre. Alors il recommence une nouvelle fois, tourne, s’inspecte, se regarde. Trop grand. Trop dépareillé. Les cheveux qui ne tiennent pas en place, mèche rebelle qui refuse de quitter le devant de ses yeux. Il essaye de la plaquer en arrière, avec le reste. C’est un échec. « Pourquoi » parce que c’est comme ça. Il marmonne, soupire. Peut être qu’il ferait mieux d’abandonner. « ça va jamais marcher. C’est ridicule »  ridicule, surement, peut être. Mais qui sait. Il a le cœur qui bat trop fort dans la poitrine, l’impression d’être boosté à l’adrénaline alors qu’il n’est même pas entrain de courir. « Non ça va marcher, tu peux le faire Willis » claque sur sa joue, il grimace, siffle un peu, surement qu’il est allé trop fort. Tant pis, ça donnera un peu de couleur à son visage trop blême, la peur qui vire toute trace de rose ou de vie de ses joues.
Il inspire, expire.
Il sort.
Il ne fait pas attention aux regards dans la rue. Il ne fait pas attentions aux remarques débiles de ses frères quand il les dépasse. Il ne fait pas attention au regard fatigué de sa mère quand elle l’observe, n’entend pas son eh c’est la chemise de ton père ou tout ce qui suit après. Il avance. Déterminé. Décidé. Du point A au point B. Vas y Willis, le plan est parfait.

Bon. Peut être que le plan est parfait. Mais c’est quand même terriblement difficile. D’attendre là, comme un idiot, grande perche mal dans son corps qu’il ne comprend pas encore, à regarder un peu partout sauf la grille d’entrée. Il se sent stupide finalement, l’adrénaline envolée maintenant qu’il est arrivé. Trop en avance. Pour une fois c’est un raté. Surement le premier d’une longue liste et déjà dans son cerveau d’adolescent névrosé ça s’empile, ça se fracasse. Il tire un peu sur les manches de sa chemise, voudrait pouvoir desserrer le nœud de sa cravate car il a l’impression d’étouffer comme ça. Mais il résiste. Il ne craque pas. Parce qu’il veut faire ça bien. Que même si tout foire, il soit allé jusqu’au bout.
Le cœur qui bat. Trop fort. Trop fort. Et dans ses oreilles il n’entend que ça. Badum badum badum. Ca remplace la sonnerie stridente, le brouhaha des élèves qui s’envolent vers la sortie.
Badum badum badum
Et soudain elle est là.
Trop belle. Il a l’impression qu’il pourrait arrêter de respirer pour l’éternité. Trop belle. Chevelure de feu indomptable, celle dans laquelle il aime tant passé ses doigts, perdre son nez, déposer ses lèvres.
Et soudain elle est là.
Le regard qui se fronce quand elle l’aperçoit. Elle s’arrête. Les autres qui la regardent. Qui le regarde. Et soudain il regrette sa face explosée par la bagarre d’hier, son nez qui y est passé pour la troisième fois depuis la fin de l’année. Et soudain il regrette son bouquet un peu trop vide, quelques roses qui se courent après, pas assez d’argent et lui qui a refusé de voler.
Et soudain elle est là.
Le sourire qui prend soudain trop de place sur son visage parsemé de tâches de rousseur. Les joues encore rondes de l’enfance qui se mettent à rougir. Furieusement. Et le voilà qui respire à nouveau. Quelques pas,hésitant, puis il prend de l’assurance, un peu, passe une main dans ses cheveux avant de lui tendre le bouquet, petite révérence maladroite.  « Milady »  elle rigole. Il vit. Un peu plus. Le cœur brasier, qui s’emballe terriblement, l’impression que son ventre est habité par une nuée de papillon. « Bonne Saint Valentin Rosie »  et elle qui se hisse sur la pointe des pieds pour l’atteindre, baiser timide déposé sur ses lèvres, il passe une main derrière son dos pour la serrer contre lui. « Je t’aime Rosemary. Je t’aime » et elle aussi. Et c’est surement le plus beau jour de sa vie.
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