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| (intrigue | sidax) l'interrogatoire | |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Mar 13 Fév - 15:08 | |
| « Kasabian ! Ramène-toi, tu vas faire un interrogatoire. » Ses yeux qui s'écarquillent un peu, sa bouche qui s'entrouvre alors qu'il cherche à dire quelque chose mais que rien d'éloquent ne lui vient. « Moi ? » Il a l'air un peu con – il le voit dans l'air effaré de son collègue. « Non, ta p'tite cousine. » Une pause. Ils soupirent tous les deux. « Évidemment toi, imbécile. Tout seul comme un grand en plus de ça, allez magne. » On lui laisse pas le choix.
Partout autour d'eux c'est l'agitation, les téléphones qui n'arrêtent pas de sonner, les gens qui chialent et qui beuglent pour avoir des informations que personne n'a. Eux aussi ils sont paumés, tout le monde est à cran et l'enquête n'avance pas – ou en tous cas, pas aussi vite qu'il le faudrait. Les suspects se succèdent mais y a toujours rien de concluant, le nombre de disparus qui ne cesse de grimper. Ils sont sur tous les fronts alors Sid savait bien qu'il allait y passer lui aussi, que ça serait le baptême du feu et qu'on le jetterait dans la fosse aux lions. Il espérait juste que ça serait moins brutal.
Son collègue le pousse dans la salle d'interrogatoire où un type attend déjà, à peine quelques informations balancées à son sujet – son nom, son appartenance au cirque en ville, les couteaux trouvés sur lui et dans ses affaires. Sid se retrouve seul, avec lui. Et il a l'air un peu penaud, mal fagoté, la nervosité palpable sur ses traits. Il se force à inspirer doucement pour reprendre contenance, lever un peu le menton et se donner l'air de celui qui sait ce qu'il fait. Menteur. « Jax, c'est ça ? Je suis l'agent Kasabian. » Il s'installe sur la chaise de l'autre côté de la table, son regard qui sonde un peu le sien. L'autre ressemble à une statue de pierre, pas une émotion qui transparaît sur son visage, ses yeux comme deux billes d'acier trempé. Y a quelque chose dans sa posture, dans ce qu'il dégage ; quelque chose d'impressionnant. Et malgré lui Sid sent ses muscles se tendre, une sensation désagréable qui remonte le long de son dos. Ce type le fout mal à l'aise. « Vous savez dans le cadre de quelle enquête vous êtes interrogé ? » Évidemment que oui, ça lui a déjà été dit. Il essaie juste d'établir un contact mais l'échec est lamentable, la seule chose qui lui répond c'est le silence. « Les disparitions qui ont lieu depuis six semaines ? » Toujours rien. « Ok. Donc, hm, à l'heure actuelle nous explorons toutes les pistes sans distinction. C'est pourquoi vous êtes ici. » Il essaie de n'pas le traiter comme s'il était coupable de quoi que ce soit, déjà parce que présomption d'innocence, mais aussi pour éviter de le braquer. Même s'il a l'impression que c'est un peu trop tard pour ça. « Vous étiez en possession de couteaux quand vous avez été escorté au poste. Vous pouvez me dire pourquoi ? » Ses yeux plantés dans les siens et il se crispe un peu plus à chaque seconde qui passe, des nœuds dans le bide, sensation de funambule. Le fil sur lequel il avance est une ligne haute tension. |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Ven 16 Fév - 23:56 | |
| A peine le téléphone raccroché qu'il se fait reconduire sans ménagement dans la petite pièce. Jax donne un coup d'épaule, mécontent de son traitement, le regard noir qu'il appuie sur le flic qui le tient et qu'il domine largement. Pratiquement une tête de plus. Mais l'autre s'en fout. Il resserre la poigne et le secoue un peu. — Hey, recommence pas toi ! Qu'il lui grogne dessus. Jax s'arrête, l'obligeant à faire de même et le bouscule pour venir lui faire face. La main du policier qui se pose à sa ceinture, prêt à attraper son arme pour le forcer à rester calme. Le souffle court, son regard vissé dans le sien, Jax s'efforce de rester calme. Les mots de Zyki qui tourne en boucle dans sa tête. Faut pas qu'il frappe un flic. Sinon il ne sortira jamais d'ici et alors, il ne pourra pas aller l'aider à retrouver Ninel. Ninel. C'est sa priorité numéro une désormais. C'est pour elle qu'il arrive à se retenir, c'est pour elle qu'il détourne son regard et finit par se laisser reconduire plus ou moins sagement jusque dans la salle d'interrogatoire. Il se fait asseoir de force sur la chaise, les mains menottées devant lui. — Tiens toi à carreau, sinon on devra attacher les menottes à la table. Jax se redresse mais ne le regarde même plus. Il fixe le mur droit devant lui, immobile. Il est concentré. Sur sa respiration, sur son rythme cardiaque. Il ralentit le tout, pour empêcher la colère de monter, la panique de le gagner. L'annonce de Zyki lui a foutu un sacré coup. L'inquiétude qui le ronge déjà de la tête aux pieds, la peur terrible qui noue la gorge. Peur de ne jamais revoir Ninel. Mal de savoir qu'elle subit peut-être l'enfer à cet instant. Coupable de se dire que la dernière fois qu'ils se seront vu c'était pour se disputer. Pour se lâcher des mots durs et se tourner le dos ; s'abandonner. Il baisse les yeux et souffle, fixant ses doigts avec lesquels il joue nerveusement en attendant que le temps passe. Il faut qu'il sorte d'ici au plus vite et pour ça, il sait qu'il ne doit surtout pas rentrer dans le petit jeu de la police. Ne surtout pas leur donner de matière pour rebondir dessus et essayer de le coincer. D'ailleurs, il ne digère toujours pas le fait d'être accusé d'un truc aussi immonde. Il déglutit et passe ses mains sur son visage pour tenter de se calmer, de ne plus y penser. Ce n'est pas le moment de se morfondre. Ninel, il n'a plus que ça en tête. Zyki va bientôt arriver, il va l'innocenter et il pourra sortir. Alors il se promet de ne pas déraper, de ne pas déconner. Mais si c'est le même que tout à l'heure, ça va être compliqué. Il ne peut pas le blairer, il n'a jamais pu. Le premier flic auquel il a eu à faire en arrivant à Savannah, ce fut lui. Et depuis c'est instauré une relation de haine viscérale qui se termine toujours mal. Les minutes passent, interminables. Chaque minute de perdue ici est une minute en moins à chercher Ninel. Une minute de plus qui le sépare d'elle, une minute de plus où Ninel vit il ne sait quoi, avec il ne sait qui. Si elle vit toujours. Cette pensée lui arrache un haut le cœur douloureux, il préfère ne pas penser à ça. Au même moment, la porte qui s'ouvre. Jax redresse la tête, la mine fermée, les poings serrées sur la table, poignets entravés par le métal. Il fronce à peine les sourcils en voyant le gamin venir s'installer devant lui. C'est une blague ? Il le toise de haut en bas, dans un silence parfait alors que l'autre amorce la conversation. Discussion qui ne sera finalement qu'un monologue, il en fait le serment. Il n'a pas l'intention de lui décrocher un mot, il ne lui donnera rien. Et ce sera finalement pas si difficile que ça avec l'agent Kasabian, il en est convaincu. Parce que le môme est nerveux, mais plutôt calme et ne cherche pas à le provoquer. Alors il va pouvoir tenir, l'affronter sans que ce soit trop pénible. Sauf si ça dure trop longtemps, alors là. Là, oui, il se pourrait que sa patience s'effrite et qu'il finisse par vriller. Par se barrer sans demander la permission et tant pis pour les menottes, il trouvera une solution une fois dehors. Et l'autre parle, pose des questions, sans obtenir la moindre réponse. Jax ne le lâche pas du regard, il ne scille pas, paupières fixes, à moitié avachit sur la chaise, la peau de ses mains éclatée, coupée. — Ok. Donc, hm, à l'heure actuelle nous explorons toutes les pistes sans distinction. C'est pourquoi vous êtes ici. Il a envie de se lever, de retourner la table et de la balancer sur le policier. Il n'a pas sa place ici. Jax n'enlève pas des innocents pour leur faire on ne sait quoi. Il n'est pas un putain de monstre. Et il reste convaincu que s'il ne faisait pas partie du cirque, personne ne serait venu l'emmerder. Racisme primaire, ignorance et bêtise humaine. Tout ce qu'il méprise le plus. Sa poitrine qui se soulève un peu plus vite, un peu plus fort sous l'effet de la colère, avant de finalement retrouver un rythme normal et discret. — Vous étiez en possession de couteaux quand vous avez été escorté au poste. Vous pouvez me dire pourquoi ? Il insiste, essaye tant bien que mal. Mais il se heurte à un mur de glace. Jax ne bouge pas d'un millimètre, tout son corps qui semble être rentré dans une phase d'hibernation. Y a juste les muscles qui sautent sous sa peau qui le trahisse. La colère froide qui gronde autour de ses os. Les traits du visage tirés, l'expression sérieuse et grave, la mâchoire serrée. Il a l'air calme et en même temps sur le point d'exploser. Ses yeux si clairs qui pourtant pèsent sur le policier comme une ombre noire prête à l'engloutir, accentué par ses sourcils légèrement froncés. Il ne pipe pas mot. Il laisse l'autre se démerder, il attend simplement qu'il abandonne le premier.
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Dim 18 Fév - 22:47 | |
| Il est face à un mur. Il a beau parler il le fait dans le vide, ses questions se heurtent à un silence pesant et les yeux qui le fixent ont quelque chose de glaçant. L'autre ne cille pas, ne bouge pas, et pendant une seconde Sid se demande même s'il respire.
Il attend. Encore et encore. Il attend mais rien ne vient.
Pas un mot, pas un soupir, pas la moindre réaction. Ses prunelles le mettent si mal à l'aise qu'il finit par les fuir, son regard qui tombe sur les mains de Jax et il est pas sûr que ça soit beaucoup mieux. La peau fissurée, les traces de coupures, les croûtes qui laissent deviner à quoi ses poings ont pu servir. Il entend son souffle s'accélérer puis se calmer tout seul, il voit les muscles de sa mâchoire se crisper par intermittences, il sent la colère qui émane de lui, discrète mais palpable, tellement froide qu'il sent un frisson lui traverser l'échine. « D'accoooord... » Sa voix est un peu étranglée c'est ridicule, ça trahit la gêne dans laquelle il est plongé. Il se racle la gorge, tente de reprendre contenance alors qu'il fait mine de parcourir les feuilles qu'on lui a collé dans les mains avant de l'envoyer à l'abattoir. Après tout l'autre avait des couteaux sur lui alors c'est peut-être pas si loin de la vérité, peut-être bien qu'il est face à un foutu boucher et il n'a aucune envie d'être pris pour du bétail. « Avant-hier, vous faisiez quoi ? » Il lève la tête à nouveau, croise son regard et réprime une furieuse envie de se barrer en courant. Ce type est flippant, putain. Et surtout, il ne dit toujours rien.
Une seconde, deux, dix, cinquante – on n'entend rien d'autre que le tic tac de l'horloge accrochée au mur. Ils se regardent dans le blanc des yeux, Sid qui se fait violence pour affronter ceux de Jax, qui lutte pour avoir l'air aussi impassible qu'il le peut.
Il abandonne. Un soupir qui lui échappe et il se laisse retomber contre le dossier de sa chaise, un peu avachi, un peu trop proche de la position de son suspect. Il déglutit difficilement et passe une main sur son crâne rasé, symbole de sa nervosité. « Ok, c'est votre droit de garder l'silence, je comprends. » Après tout c'est dans les premières choses qu'on leur dit, Jax ne fait qu'utiliser ça à son avantage. Ou il cherche à le déstabiliser. Ou il se fout simplement de sa gueule. Peut-être qu'y a un peu de tout ça, peut-être aussi qu'il le méprise profondément – il sent une haine latente dirigée à son encontre ou plutôt à celle de son insigne. Il connaît ça, c'est la même chose qu'il voit chez trop de voyous traînés en cellule, qu'il connaît chez Eoin et qu'il a eu tout le loisir d'admirer chez Daire. Il sait. Et il se sent plus ridicule que jamais dans son uniforme un peu trop grand, le tissu qui dépasse de ses épaules, qui fait des vagues sur son torse. Y a une taille en trop. « Vous savez que ça aide pas votre cas, par contre ? Compliqué de vous enlever de la liste des suspects si vous dites rien. » Il hausse les épaules, abandonne un peu les formalités, tente une approche différente. « J'pense pas que vous soyez notre homme. » Il en sait rien en réalité, mais s'il se range un peu de son côté ça apaisera la fureur qu'il devine derrière le mur de glace, peut-être ? Il sait pas, mais il tente quand même. « Mais tant que vous répondez à rien, j'peux rien faire pour vous, moi. Même des monosyllabes ça m'va, du moment que vous me donnez quelque chose. » Il revient s'appuyer sur la table, se penche dans sa direction – mais pas trop quand même. « J'peux continuer à parler tout seul, mais ça veut dire que vous allez rester coincé avec moi encore un moment. Ce serait pas mieux de me donner des raisons de vous relâcher ? » Ses doigts pianotent sur le bois nerveusement, sans qu'il s'en rende vraiment compte. Il se force à soutenir son regard, à ne pas laisser paraître combien il se sent mal à l'aise. Il espère juste que l'autre va pas sauter par-dessus la table pour l'étrangler avec ses menottes. |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Ven 2 Mar - 9:03 | |
| — D'accoooord... Son malaise est palpable et d'une certaine façon, ça l'amuse. Il y avait bien longtemps maintenant qu'il n'était pas tombé sur un bleu, il n'y a qu'eux pour être aussi gênés et nerveux face à des suspects peu commodes. Au moins avec lui, Jax est convaincu de ne pas exploser, de ne pas péter un plomb. La promesse sera tenue, il ne frappera pas de flics. — Avant-hier, vous faisiez quoi ? Une énième connerie, comme depuis des mois. Encore des doigts pétés et une gueule éclatée. Encore de la colère et de la violence. Encore cette facette de lui dont il ignorait tout. Il se sent parfois comme un loup-garou. La journée, il est monsieur tout le monde, il se mêle à la foule, il se comporte comme le commun des mortels. Et une fois la nuit tombée, la lune révèle ses sombres côtés. Tout ce qui'l y a de plus laid en lui. Et il a honte. Il ne le dit pas, mais il a honte. Parfois, il voudrait pouvoir tout arrêter. Mais il n'y arrive pas. Il le pied pris dans un engrenage et il a l'impression que ça ne finira jamais. Il est coincé et le pire ? C'est qu'il adore ça. Ses yeux qui restent fixés dans ceux du flic, fausse tranquillité qu'il simule, mais les muscles qui tressaillent sous sa peau ne dupent personne. Regard d'acier, qui semble attendre le moment opportun pour l'écraser. Un moment de faiblesse, un faux pas, et il pourrait dévoiler ses crocs pour ne faire qu'une bouchée de lui. Mais il a promis. Zyki compte sur lui. Ninel a besoin de lui. Son cœur qui se contracte à cette pensée. Ce cœur sensible qu'il dissimule derrière une infinité de couche de glace. Qu'il exprime maladroitement, en étant celui sur lequel on peut toujours compter. Mais qui jamais ne dit de mots tendres ni ne le montre. Sauf pour Halina. Parce que pour elle, il veut bien faire péter toutes ses armures. Et il imagine sa détresse à l'heure actuelle face à la disparition de Ninel. Elle qui déjà est au 36ème dessous. Il faut qu'il sorte d'ici, vite. Qu'ils retrouvent Ninel, vite. Et le crâne rasé en face de lui ne fait que lui faire perdre son temps. La maigre sympathie qu'il s'était mis à ressentir pour lui vole en éclats. Y a plus que la haine et l'impatience. D'ailleurs, l'autre se remet à parler. Il s'agite un peu avant de se laisser retomber au fond de sa chaise, sûrement pour tenter de se donner un peu plus d'assurance. Pour lui faire croire qu'il est détendu et qu'il maitrise la situation. Mais il a surtout l'air d'un enfant qui ne saurait pas ce qu'il fout ici et a qui on aurait donné le dernier uniforme disponible - et tant pis s'il est trop grand. Jax le regarde faire et écoute son petit discours, agacé par sa façon de vouloir se ranger de son côté. Il veut l'aider, franchement ? S'il pouvait, il rirait jaune. Mais il reste immobile, il va finir par se changer en statue si ça continue. Kasabian finit par se pencher en avant et Jax hausse un sourcil, étonné qu'il instaure une pseudo proximité. — J'peux continuer à parler tout seul, mais ça veut dire que vous allez rester coincé avec moi encore un moment. Ce serait pas mieux de me donner des raisons de vous relâcher ? Il commence à sérieusement l'énerver. Le temps qui s'écoule trop lentement et Zyki qui met une éternité à arriver. Le connaissant, il a dû se perdre ou être distrait par il ne sait quoi. Ou alors il venait de vraiment loin. Putain, mais qu'est-ce qu'il fout ce con ? L'envie de se tirer d'ici qui devient flagrante, qui se reflète dans ses yeux clairs. Et d'un coup, sans prévenir, il bouge. Il vient adopter la même position que l'officier. Penché en avant, les bras posés sur la table. Ses doigts qu'ils entremêlent les uns aux autres et son regard qu'il n'a toujours pas quitté. La mine dure, la mâchoire qui se contracte par intermittence. L'envie de violence qui pulse sous sa peau et qu'il retient difficilement. Il voudrait tendre le bras, placer sa main derrière son crâne rasé et donner une impulsion pour venir lui éclater le front contre le bois avant de se casser. Et c'est flagrant qu'il lui veut du mal. Ça empeste dans toute la pièce, ça charge l'air et rend le tout électrique. Pourtant, il ne moufte pas. A nouveau figé, à le dévisager. Comme s'il enregistrait son visage pour ne jamais l'oublier ensuite, pour se charger de lui plus tard. Il n'en fera rien, mais l'autre en face ne peut pas en être aussi sûr.
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Sam 3 Mar - 20:34 | |
| Pendant une seconde il a l'impression d'être sur la bonne voie, la tension qui semble redescendre sensiblement, juste un peu, juste assez pour que ça soit un peu plus facile de respirer.
Ça n'dure pas.
Le mépris revient au galop et il se demande ce qu'il a fait de mal, quel mot il n'aurait pas dû utiliser – il a forcément fait un faux pas, il l'a brossé dans le mauvais sens du poil et voilà que la haine recommence à suinter par tous les pores de Jax. Quand il le voit bouger il se raidit instantanément, tous les sens en alerte, prêt à se défendre et tenter de riposter. Jax se contente simplement de l'imiter, venant s'appuyer sur la table de la même façon que lui, pourtant il sent sa gorge se nouer. Lentement il se recule jusqu'à avoir l'impression d'être hors de portée, ses mains qui tombent finalement contre ses cuisses alors qu'il se tient le dos bien droit, rompant tout contact avec la table. Il se racle la gorge, ses poings qui se serrent alors qu'il se force à soutenir son regard, toujours aussi mal à l'aise. Il le voit il le sent, c'est dans ses yeux, dans les contractions de sa mâchoire et dans sa posture générale – Jax est prêt à lui bondir dessus. Son regard a quelque chose de prédateur et Sid est presque sûr que s'il le pouvait, il serait en train de grogner. On dirait un fauve et il a soudain la désagréable impression d'avoir été balancé dans la cage du lion, qui n'a vraiment pas envie de partager son espace avec lui.
Les menottes devraient le rassurer pourtant c'est le contraire. Il se dit que ça n'doit qu'attiser un peu plus sa colère, à croire que tout est réuni pour empirer la situation. Il le regarde sans broncher, adopte le même silence que lui, comme pour lui laisser le temps de se calmer, comme s'il avait peur qu'une phrase de travers puisse suffire à signer son arrêt de mort. Alors il reste là et il attend sans savoir quoi exactement, il l'observe et il ravale la gêne que Jax fait naître chez lui, cette façon qu'il a d'intimider sans avoir à dire ou faire quoi que ce soit.
Le silence s'étire pendant de longues secondes – minutes, même – sans que personne ne le brise, et Sid sait franchement plus quel comportement adopter. Les formalités semblent le braquer, et prétendre être de son côté n'a fait que décupler un peu plus l'animosité qu'il sentait déjà envahir la pièce. Il est à court d'options et il voudrait partir mais il peut pas, pas sans avoir tout essayé, pas sans être sûr qu'il était face à une cause perdue. Il se maudit d'être si maladroit, regrette de n'pas avoir quelqu'un avec lui – n'importe lequel de ses collègues aurait su y faire mieux que lui, il en est intimement convaincu. « Tu veux vraiment pas parler, hein ? » Il abandonne le vouvoiement, abandonne toute tactique puisque ça ne mène à rien de toute façon. Il tirera rien de ce gars, au fond il le sait, même s'il va continuer d'essayer. « J'ai pas envie d'rester avec toi non plus tu sais, mais quitte à être coincés ensemble autant rendre ça plus agréable pour tout le monde. » Il soupire, plonge une main dans sa poche le temps d'une seconde avant de se lever et se pencher dans sa direction. Il s'arrête à mi-chemin en réalisant que ça peut être vu comme une intrusion soudaine, voire une menace puisque ses intentions restent floues. Ses yeux viennent chercher les siens alors qu'il énonce le plus calmement possible : « J'vais t'enlever les menottes, ça sert pas à grand-chose. » Et peut-être qu'il fait une erreur massive, peut-être qu'il offre à l'autre l'occasion de l'achever et d'aller faire un massacre. Il a conscience des risques, il sait parfaitement que cette décision est stupide. Mais il la prend quand même, parce qu'au point où il en est, la connerie c'est tout ce qu'il lui reste.
Ses gestes sont souples et rapides quand il enclenche la clé dans le mécanisme, ses doigts qui l'effleurent à peine, qui limitent au maximum toute forme de contact entre eux. Il lui retire les bracelets métalliques et les enfonce dans sa poche, levant les mains devant lui comme un signe de paix avant de se rasseoir. « Mieux ? » Question rhétorique, il sait que c'est forcément mieux une fois qu'on est libéré de ses mouvements. Il sait aussi que l'autre ne répondra probablement pas – sûrement qu'il quittera le commissariat sans que Sid ait entendu sa voix une seule fois. « J'vais recommencer, mais cette fois j'pose des questions fermées comme ça t'as juste à hocher la tête pour dire oui ou non, ça suffira. » Si le souci c'est la parole ça peut être une solution, après tout il a cru voir que Jax était polonais alors c'est peut-être lié. Il a déjà été confronté à des suspects d'origine étrangère qui refusaient de s'exprimer parce qu'ils maîtrisaient trop mal l'anglais et avaient peur d'aggraver leur situation par un choix de mot malheureux. Il doute que ça soit vraiment le fond du problème mais ça n'coûte rien d'essayer. « Est-ce que t'as un alibi pour avant-hier ? » Il reprend sa dernière question, guette sa réaction. Ses yeux qui n'le quittent pas, qui semblent quémander un peu de coopération, qui trahissent un peu son désespoir. Il est prêt à faire des concessions, mais ça reste compliqué quand on fait face à un putain d'iceberg. Et clairement, il n'a aucune envie de découvrir la partie immergée. |
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire Mar 20 Mar - 10:11 | |
| Jax s'approche et l'autre se défile. Jubilation interne lorsqu'il le voit reculer lentement. Il peut le sentir, la crainte qui dégouline dans ses veines. Comme le prédateur qui sent la peur chez sa proie. Il a du mal à comprendre malgré tout, il n'a jamais suscité pareille réaction chez aucun autre flic jusqu'à présent. Mais ce n'est pas pour lui déplaire. Sensation d'avoir l'ascendance sur l'autre, comme lorsqu'il fait pleuvoir les coups sur les endettés qui ne peuvent pas rembourser. Shoot d'adrénaline, c'est grisant. Plus que ça même. Il s'immobilise et savoure cette sensation qui l'enivre et le détend presque. Le silence qui dure, encore et encore, interminable. Et Zyki qui n'est toujours pas là. Joute visuelle qui n'en finit plus, l'ambiance qui se tend encore un peu plus. — Tu veux vraiment pas parler, hein ? J'ai pas envie d'rester avec toi non plus tu sais, mais quitte à être coincés ensemble autant rendre ça plus agréable pour tout le monde. Jax ne moufte pas. Pour lui, ce n'est encore qu'une énième - vaine - tentative pour le faire parler. Pour communiquer. Il s'essaye au bon copain, il doit se dire que la proximité de leurs âges aidera. Mais aux yeux de Jax, il n'est rien d'autre qu'un uniforme qu'il déteste. Un truc instinctif, inné. Comme chat et chien, destinés à se haïr sans raison. Mais Jax se tend dès qu'il voit l'autre bouger, il se lève et commence à se pencher vers lui et aussitôt il ferme les yeux. Prêt à cogner. La mâchoire qui se contracte et le regard qui le défie de faire un faux pas. Visiblement, le message passe et le rasé s'interrompt pour expliquer ses intentions. — J'vais t'enlever les menottes, ça sert pas à grand-chose. Ça lui donne presque envie de ricaner, de lui dire : je sais à quoi tu joues le bleu. Mais il reste sagement dans son rôle. Aucune réaction. Il se laisse faire, mais la pression ne redescend pas pour autant. Il reste hermétique aux approches désespérées du flic. Comme indifférent à tous ses efforts. Il se contente de le fixer, encore et encore sans sourciller. Ses avant-bras toujours posés sur la table, ses mains interminables et écorchées qu'il déploie lentement, envahissant un peu plus l'espace de l'autre. Comme si la table lui appartenait, comme s'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait. Grignoter l'intimité de l'autre, ne lui laisser aucun endroit pour se replier. Laisser la tension le gagner au point de le faire craquer en premier. — Mieux ? Silence. C'est vrai qu'il aimerait pouvoir venir malaxer ses poignets libérés, mais il n'en fait rien. — J'vais recommencer, mais cette fois j'pose des questions fermées comme ça t'as juste à hocher la tête pour dire oui ou non, ça suffira. Il hausse un sourcil, pas foutu de le prendre au sérieux. Et cet interrogatoire tourne à la blague. L'impression d'être pris pour un gamin de six ans incapable de communiquer. Il ne comprend même pas pourquoi l'autre insiste, pourquoi il n'a pas encore compris qu'il n'aura rien de lui. Pas un mot, pas une réponse, pas un mouvement pour l'aider. Il ne lui donnera rien. Rien du tout. Rien. Et plus il s'acharne, plus il se tourne au ridicule. — Est-ce que t'as un alibi pour avant-hier ? Aucune réaction. Juste ce même regard glacé qui le dévisage avec une patience infinie. Il en a un, oui, mais pas celui qu'il aimerait entendre. Et à nouveau, ils se confrontent sans un mot. Jax qui ne cède rien, jamais. Jusqu'à ce que la porte de la petite pièce s'ouvre brusquement, interrompant leur face à face. C'est un des supérieurs. Il jette un coup d'oeil à Sidney, puis à Jax, contrarié à l'évidence par ce qu'il va dire. Il reporte son attention sur Sidney et pointe le grand tatoué d'un signe de tête. — Laisse-le partir, il a un alibi. La mine contrite, il relève les yeux vers Jax. Duel de coqs. Un mince sourire se dessine sur les lèvres du garçon, victorieux. Ils se connaissent, le flic lui a déjà couru après une fois. Il n'a pas réussi à le rattraper et depuis il garde contre lui comme une animosité ridicule, une histoire d'égo. Il se tire et claque la porte en partant. Calmement, Jax sort son porte-feuille de sa poche et en extrait une petite photo découpée. Il la regarde une seconde, et dans ses yeux l'inquiétude et la tendresse se livrent à une danse funeste. Ça ne dure pas longtemps. Il se remet en mouvement et se penche en avant, étire le bras pour venir attraper le stylo du rasé sans lui demander sa permission, sans même le regarder. Et derrière la photo, il griffonne quelques lettres. Ninel. Il rend le stylo et se lève, sans un mot. Il fait le tour de la table et s'approche de lui. Dernier regard sur la photo dont il se sépare à regret avant de la poser dans un geste brusque sur les papiers qui trainent devant Sidney. Dernier regard appuyé, et il quitte la pièce sans attendre d'être raccompagné à l'entrée.
Il compte pas sur la police pour la retrouver. Et s'ils la retrouvent, elle saura rentrer. Mais si c'est des corps qu'ils retrouvent, il faut qu'ils sachent. Il faut que quelqu'un puisse l'identifier et venir les prévenir qu'elle ne rentrera pas. Plus jamais. Et cette idée fait mal. Trop mal pour qu'il veuille encore y penser. Alors il enterre ses émotions. Il va déjà devoir gérer celles de Zyki. Faut qu'il reste solide, la tête froide. Il le faut, pour Ninel.
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| Sujet: Re: (intrigue | sidax) l'interrogatoire | |
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| | | | (intrigue | sidax) l'interrogatoire | |
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