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 voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)

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Asher Bloomberg

Asher Bloomberg
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MessageSujet: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMar 12 Déc - 22:52

Pas.

Ce.

Soir.

Pas la putain de déprime, pas le blues de ce que pouvait être la vie d’avant. Avant, c’est large, avant Toad, avant Caïn, avant Elena, avant Minnie, avant Savannah, avant le mariage raté, le meilleur ami dans le pieu, avant d’avoir tout fait foirer. Pas la nostalgie, la mélancolie, les mélodies sirupeuses qui reviennent en tête, violon et piano, les larmes sur les joues de Scarlett quand il l’avait demandée en mariage dans ce restaurant honteusement cher, la bague dans la flûte à champagne, le putain de cliché sur pattes. Trop romantique ou trop con. Elle l’aime plus, Scarlett, elle a raison de ne plus l’aimer, il est que dalle maintenant, rien de plus qu’un flic, rien de moins qu’un raté, une vie ne suffirait pas à rattraper les conneries qu'il a faites. Les conneries qu’il n’a pas faites. Les phrases qu’il a prononcées ou non, les je t’aime pas mérités, trop mérités, à des gens qui valent mieux, tellement mieux, comment on éclipse des soleils trop brillants, Swann, le mari de Toad, comment on s’fait une place dans un univers où les planètes ne gravitent plus mais s’entrechoquent toutes ? Elena putain, Elena, ça aurait dû s’arrêter à elle, si elle était restée, si elle n’avait pas pris la tangente, comme chaque foutue personne dans sa vie. On s’en fout, en vrai. On s’en fout parce que s’il n’y avait que les peines de cœur, ça serait que dalle, y a aussi Peadar qui a menti, qu’il aime toujours, Jael qui ne l’aime plus, qu’il aime toujours aussi, abnégation qui lui sera un jour fatale, quand il se sera oublié lui-même à force de trop pardonner aux autres.
Pas. Ce. Soir. Y a ses doigts qui tapent des SMS, les deux verres de whisky qui s’insinuent déjà dans ses veines sans pour autant lui faire perdre complètement la tête. Elle est belle, Niamh, avec l’azur de ses yeux et l’ocre de ses cheveux, la démarche féline et le port fier, elle lui fait penser à une Catwoman ordurière, toutes griffes dehors, prête à feuler au moindre ennemi. Elle est belle, Niamh, il peut pas dire qu’il n’a jamais pensé à elle, qu’il n’a jamais vu qu’elle était une femme avant d’être la cadette de l’un de ses potes, il peut pas prétendre qu’il ne l’a jamais regardée, c’est juste différent depuis quelque temps. Différent parce qu’il y avait Toad, parce que Toad prenait trop de place, bouffait l’espace, laissait rien filtrer, ni le désespoir ni vraiment le bonheur. Il s’était jamais vraiment offert à lui, avait toujours joué l’étranger, jusque dans les mots d’amour, ç’aurait pas dû être une surprise d’apprendre qu’il était marié, qu’y avait une raison s’il ne voulait jamais trop s’aventurer vers une relation durable. Elle est belle, Niamh, et s’il l’avait toujours remarqué, il s’était fait discret ces derniers temps. Plus maintenant, parce qu'il n'y a plus Toad, il n'y a plus rien. Plus maintenant. Pas. Ce. Soir. Ce soir, y a les textos trop explicites, y a les sous-entendus, y la sortie prévue à l’avance, ce qu’ils ne font jamais d’habitude, parce qu'ils se retrouvent toujours à l’improviste, jamais en calculant, souvent pendant son service, parce que Niamh aime trop revêtir la tenue d’une criminelle et qu'il aime trop faire semblant de l'attraper. Chat, souris. Ça pue, ça craint. Il devrait en parler à Peadar, non ? J’drague ta frangine parce que j’suis démoli sentimentalement, j’ai besoin d’me sentir aimé, casse-moi la gueule maintenant qu’on en finisse. Non. Ce qu’il fait, c’est qu’il enfile sa veste et qu’il sort sans se retourner, stupide flic, à aller cramer ses vies d'un seul coup, sans deuxième essai possible.

Il fait encore chaud, dans les rues de Savannah. On est mi-décembre et il fait chaud. Faut dire, là d’où il vient, les hivers sont blancs, y a pas une rue qui reste vraiment épargnée. C’était quand la dernière fois ? Y a quatre ans, Central Park, les graines dans la main pour attirer les écureuils comme un putain de touriste, le rire de Scarlett qui grimpe dans les airs pour aller s’échouer au creux des nuages, ça lui manque, ça, elle, ce qu’ils avaient, les repas le dimanche avec ses parents. Même s’il les déteste. Qu’est-ce qu’il donnerait pour pouvoir les détester en direct, pas par téléphones interposés, pour les remuer, leur dire de ne pas l’épargner juste parce qu’il a noué une corde autour de son cou. Ils se sont laissés aller, il trouve. Y a plus que Maxine qui lui en veuille vraiment, et il sait que ça n’a rien à voir avec Sam, avec le mariage, ça n’a rien à voir avec les secrets trop longtemps gardés, pas assez trahis. Il aurait pu les trahir, pour elle, pour qu'elle sache la vérité, qu'elle soit dans la confidence. Maintenant, elle lui en veut, elle lui en veut parce qu’il est parti, simplement, et l’pire c’est qu’il ne peut pas revenir en arrière. Le pire, c’est qu’elle lui en voudra sûrement toujours. « Un whisky. » Un troisième, donc, ça se devine à peine, y a juste la tristesse qui s’en trouve atténuée, gommée. En apparences, parce qu’au fond de lui il a envie de chialer, comme un gamin à qui on refuserait d’offrir son cadeau de Noël. Alors qu’il ne fête pas Noël. Il est perdu, perdu, perdu. Tellement perdu dans ses pensées assommantes pour vraiment remarquer la silhouette de la rousse qui s’est glissée à côté de lui au bar. C’est d’un trait qu’il descend son verre, histoire d’en reprendre un autre, parce qu'une peine de cœur à Noël, ça ne se guérit pas en deux gouttes de whisky. Ça peut se guérir, en revanche, avec une bonne dose d’audace et de séduction. Comme quand sa main vient se glisser au bout des longues mèches, les enroule autour de son index. Détachés, comme promis. « Bonsoir », il souffle, s’accrochant à son visage de poupée trop vieille maintenant pour jouer les modèles, ses grands yeux qui disent tellement de choses même lorsqu’elle est muette. Et les phalanges qui se posent sur son bras, l’effleurent, comme s’il avait peur de lui faire du mal alors que c’est une dure à cuire, alors qu’elle pourrait l’étaler sur le sol d’une pichenette du doigt. « Qu’est-ce que je t’offre ? » C’que tu veux si tu me proposes un répit, une escapade, un oubli, un abandon. C’que tu veux et plus encore.
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyDim 17 Déc - 4:12


a little twisted
i'm uncontrollable, emotional, chaotically proportional, i'm visceral, reloadable, everybody in the world knows I'm a little twisted. (MISSIO)

Quand Niamh réponds aux textos d’Asher, c’est avec un grand sourire étampé sur les lèvres. Elle se laisse retomber sur son lit comme une adolescente et elle écrit sans réfléchir, elle s’amuse, ça la branche de jouer ce genre de jeu ce soir, Asher est tombé à pic. Une journée où elle se sent d’humeur un peu joueuse, où elle a envie d’être une gamine tout en étant une femme, où elle a envie d’être inatteignable tout en étant à portée de main. Elle s’emmerdait, Niamh, parce que tout le monde faisait déjà quelque chose et qu’elle tournait en rond à essayer de trouver ce qu’elle pourait bien faire de sa soirée, parce que ça faisait déjà trois soirs qu’elle restait sous ses couvertures dans son onesie à regarder des épisodes d’une série pourrie, et que ce soir elle avait envie de sortir un peu, et de ressembler à autre chose qu’une gamine ayant grandi trop vite. Qu’elle a envie de se sentir femme un peu, de se sentir désirée un peu, de se sentir moins seule un peu. Alors Asher est tombé à pic, il sait pas à quel point. Niamh lui réponds, laissant ses doigts danser sur l’écran de son téléphone en trouvant les questions les plus provocantes et les plus prudes possible, et elle rigole en voyant ses réponses. Il semble dans la même humeur qu’elle, ça devrait être chouette comme soirée. Les instructions tombent, 22h, gentleman’s club, cheveux détachés, et Niamh se redresse pour se préparer, ses longues jambes la guidant jusqu’à son placard pas bien rempli. La vérité c’est qu’elle porte toujours les mêmes vieux trucs, les mêmes jeans troués et les mêmes vestes trop grandes. La vérité c’est qu’elle s’habille bien souvent comme un garçon mais elle en a rien à faire, ça l’amuse et puis ça empêche pas les têtes de se tourner de temps en temps.

Elle repère une robe noire, sa seule robe probablement, et elle l’enfile par-dessus ses vêtements. Elle finit bien au-dessus de ses genoux, mais ça c'est le cas de tous les robes, la malédiction des pattes de gazelle. Elle tire sur l’élastique qui tenait auparavant sa tignasse et les laisse retomber sur ses épaules sans même les brosser. Les boucles sont en bordel, mais le vent devrait suffir à les remettre un peu en place avant qu’elle arrive au club. De toute façon, elle a pas vraiment besoin de s’arranger, Asher la connaît, il sait de quoi elle a l’air. Alors Niamh attrape au passage ses souliers – là par exemple ça mériterait qu’on la laisse pas entrer, des vieux espadrilles tout troués, mais elle fera les beaux yeux et ça suffira – et elle sort dans les rues de Savannah. Noël est tout près mais il fait quand même chaud, plus chaud qu’il fait presque toute l’année en Irlande. Ça lui plaît bien, à Niamh, même si parfois ça lui manque de mettre des bonnets de laine et cinq couches de vêtements pour survivre à l’extérieur. Savannah, la belle et la dynamique, c’est un endroit où elle se plaît beaucoup – mais y’a jamais rien qui va arriver à la cheville des paysages irlandais et ça, elle en est convaincue. Et avisez-vous de jamais essayer de faire changer d’avis à un Brannigan.

Niamh arrive au club, un petit sourire au bouncer et on la laisse rentrer sans problème, on remarque même pas qu’elle a des souliers ridicules au pied, mais elle aurait pu porter des pantoufles et ça aurait été accepté. C’est pratique, quand même, savoir sourire aux gens, leur faire les beaux yeux, les faire dire et faire ce qu’on veut. Elle avait Peadar à remercier pour ça, une aptitude qu’il lui avait enseigné dès qu’elle avait commencé à devenir une femme, qui était pratique pour les braquages mais aussi pour la vie de tous les jours. Niamh laisse son regard pétillant glisser sur la foule et elle repère Asher sans difficulté, assis au bar avec déjà un verre dans les mains. Il semble avoir commencé la fête sans elle mais elle ne lui en veut pas. Après tout elle ne tardera à rattraper son retard, elle le sait d’avance. Elle a pas d’argent mais c’est lui qui paye – c’est ce qu’il a dit.

Elle glisse vers lui, s’arrêtant pas loin, et il lève finalement les yeux après avoir descendu le contenu de son verre. Son doigt s’enroule autour d’une mèche rousse – détachés, c’était le plan – et elle lui sourit, petit sourire en coin à la fois amusé et séducteur. Ce petit jeu auquel ils s’amusent depuis la première où il lui a glissé les menottes pour finalement le relâcher en comprenant qu’elle était un Brannigan. « Bonsoir » dit-il, et elle s’assoit à ses côtés en laissant sa main glisser sur son bras. Il ne perds rien pour attendre le Bloomberg, mais Niamh ne dit rien, elle s’en plaint pas, elle aime quand ça va droit au but. Surtout ce soir. « Qu’est-ce que je t’offre ? » Elle garde son contact visuel droit et légèrement aguicheur, arquant un sourcil à sa question. « J’en sais rien, c’toi qui paie après tout. » Elle tends la main et remets le col de sa chemise en place, laissant bien sûr au passage ses doigts glisser un peu sur la peau de son cou. « J’te laisse choisir le plaisir coupable de ce soir. » Elle sait qu’elle fait exprès, elle sait qu’elle joue les allumeuses, mais ça l’amuse, et puis Asher il sait qui elle est, il sait qu’elle est autre chose que ça, mais ce soir c’est ce qu’elle est, et elle sait au fond que c’est ce qu’il a envie qu’elle soit. Et pour une fois, Niamh a bien envie de se forger pour les beaux yeux de quelqu’un d’autre. « Mais que'que chose de fort, hein, damn, j'compte sur toi pour ça. » Ça dit sûrement quelque chose sur elle, ça dit sûrement quelque chose sur la solitude étouffante qu’elle ressent depuis des semaines, mais ça c’est une autre histoire, une histoire pas pour ce soir. Ou peut-être que si, au fond, et que l’alcool finira par la faire ressortir. Mais pour l’instant, l’heure est aux petits regards, aux doigts qui glissent sur la peau, aux mots prononcés sans réfléchir.  
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyLun 18 Déc - 11:49

Ç’a toujours été particulier avec Niamh, pas uniquement parce que c’est la sœur de Peadar, la seule personne qu’il ne devrait jamais toucher, à laquelle il ne devrait pas penser de manière indécente, mais surtout parce que ça fait déjà un petit moment qu’ils jouent à se pourchasser, qu’il l’attrape sans jamais vraiment le faire, qu’il la laisse toujours filer quand il devrait la mettre en cage. C’est un jeu, c’est davantage, il en a aucune idée, ça lui avait pas effleuré l’esprit avant, avant tout le merdier avec Caïn, avec Toad, avant de s’apercevoir qu’il se sent toujours aussi seul et qu’elle semble elle aussi vouée au même sort. Ils n’en ont jamais parlé, pourtant, à croire que ça transparait à travers les actes, les mots, la manière qu’ils ont de flirter sans vraiment le faire, sans y aller de manière trop franche, toujours en dissimulant les mots doux sous une bonne couche d’humour, comme s’ils plaisantaient. Ce soir, il ne sait pas s’il plaisante. Il ne le sait pas parce qu’il y a eu Toad, parce qu’il lui manque, parce qu’il l’aime, parce qu’il y a toujours Caïn aussi dans un petit coin de sa tête et que s’il lui disait demain qu’il veut passer le reste de sa vie avec lui, il dirait oui, mille fois oui. Mais y a un bout de lui qui sait que c’est fantaisiste, qu’ils ne reviendront pas, ni l’un ni l’autre. Qu’il faudra faire avec, continuer de regarder des films déprimants en s’imaginant dans l’un des rôles principaux, se laisser crever de faim comme il le fait toujours quand il est triste, écrire un peu trop longuement dans son journal, des poèmes, des lettres, n’importe quoi qui puisse lui permettre d’exorciser ce qu’il ressent. Il ne sait pas s’il plaisante, ce soir, parce qu’il a envie d’oublier Toad un instant, parce qu’il a envie d’être un peu désiré, un peu aimé, parce qu’il a parfaitement compris que la seule personne capable de lui faire ressentir ça, c’est Niamh, Niamh et ses grands yeux de biche, ses jambes de gazelle, ses cheveux emmêlés et son accent irlandais. Il a peur, un peu, parce que ça fait longtemps qu’il n’est pas sorti avec une fille, qu’il n’a même pas pensé à le faire, à deux doigts de penser qu’il était vraiment pédé sauf qu’elle arrive et qu’elle lui fait de l’effet. Il ne l’avait jamais vue en robe, ça doit pas être suffisamment pratique quand il s’agit d’échapper aux forces de l’ordre, de faire du parkour dans Savannah, ça doit pas être l’élément vestimentaire qui se trouve en majorité dans sa garde-robe. Il dit rien, se contente de l’observer chastement, il n’est pas du genre à laisser traîner un regard dégueulasse sur ses formes, y a déjà trop de mecs qui seraient enclins à faire ça dans ce bar. Ce soir, c’est vers lui qu’elle se dirige, c’est à lui qu’elle sourit, l’accent qui roule sur sa langue alors qu’elle lui demande de commander pour elle. Sourire en retour, il n’a même pas envie de pleurer, pas encore, surtout pas quand y a les doigts de Niamh qui s’affairent sur son col, effleurant délicatement la peau de son cou. « Pour mon amie, votre meilleur whisky, s’il vous plait. » C’est une Irlandaise, il sait qu’elle appréciera cette attention. Une seconde de réflexion, il se dit que c’est peut-être mieux pour lui de freiner un peu sur l’alcool, sinon il risque de ne plus très bien tenir sur ses pieds à la fin de la soirée. « Et une pinte de bière ambrée pour moi. » Rousse, comme ma compagne.
Il se tourne vers elle, l’observe scrupuleusement, les yeux happés par d’infimes détails sur son visage, ses tâches de rousseur, ses joues rosies par l’air frais du soir. Elle ne s’est pas vraiment couverte, comme lui, pas habituée à un climat beaucoup plus chaud que le leur. Encore un point commun. « Tu es très belle. » Quand il le pense, il le dit, et là il ne pense qu’à ça. Elle est divine, Niamh, divinement simple et naturelle, ordurière et insolente, elle lui rappelle un peu trop Elena par certains côtés, le flirt discret et la fragilité qu’il devine pourtant derrière la carapace qu’elle s’est construite. C’est sûrement pour ça qu’il lui dit qu’elle est belle, pour qu’elle le sache, pour qu’elle ne se contente pas de le deviner en interprétant ses regards. C’était le genre de confidence qu’il faisait à Lena, parfaitement conscient qu’elle n’avait pas suffisamment confiance en elle pour le deviner toute seule, point sur lequel les deux demoiselles divergent peut-être car Niamh a l’air assuré, le port altier, lui rappelant bien trop Peadar parfois, à croire que c’est de famille. En parlant de ça, il espère très sincèrement qu’elle est la seule Brannigan présente ici ce soir, il n’a pas vraiment envie d’expliquer à Peadar ses intentions de fin de soirée. Ou pas comme ça, du moins.

Y a les boissons qui arrivent enfin, Asher qui fait signe au barman de laisser la bouteille de whisky là, cent dollars étalés sur la table, avant de faire tinter sa chope contre le verre ridiculement petit de Niamh et de boire quelques gorgées. Il ne sait pas pourquoi il lui a donné rendez-vous ici, en réalité, y a des filles à moitié à poil à quelques mètres d’eux et il n’a pas envie de foutre des billets dans des plaisirs éphémères comme ceux-là. C’est peut-être pour ça qu’il lui a dit de venir là. Elle a beau être époustouflante, aucun homme ne jette son dévolu sur elle, tous trop occupés à choisir la prochaine danseuse qui daignera leur accorder un semblant d’attention. « T’arrives à croire que le seul bar pas trop pourri de cette ville soit un stripclub ? » C’est débile, à New-York y avait plein d’endroits sympa où se bourrer la gueule sans risquer d’attraper une hépatite en allant aux chiottes. Faut croire que Savannah est définitivement bien éloignée de son standard en terme de lieu fréquentable. Trop bourgeois, Asher, ou trop exigeant. « Enfin on est surtout là pour boire, j’avais plus rien à l’appart. » Il dit ça normalement, comme s’il se vantait de finir ses bouteilles d’alcool tellement vite qu’il n’a même pas le temps d’en racheter. Y a aussi le sous-entendu plus discret, celui qui souffle qu’ils auraient pu passer la soirée chez lui, à boire et à faire d’autres trucs après, que c’est ici qu’ils boivent avant de retourner à la base et d’envisager une fin de soirée plus intime. Il ne le dit pas clairement, non, parce qu’il en sait rien, parce qu’il ne sait même pas s’il le veut vraiment, Niamh et lui, lui et Niamh, parce que ce n’est pas certain non plus qu’elle le veuille. Ça serait pourtant radical pour ravaler le cafard de ces dernières semaines, dieu sait que Toad a bien dû s’enfiler plusieurs types depuis qu’ils sont plus ensemble. Pourquoi lui il a rien fait, putain, pourquoi il n’a pas cherché à baiser avec la première personne venue ? Trop sensible, trop con. Trop blessé peut-être, aussi. Au bout d’un mois et demi, ça se calme, ça part, ça fait toujours un peu mal au creux du cœur mais on peut envisager d’autres choses, d’autres gens. Niamh. Et ses yeux qui s’attardent un instant sur les quelques danseuses autour, avant de souffler, confession douce et discrète : « merci d’être venue. » Et il boit de nouveau, les yeux détournés de Niamh, déjà la moitié de sa bière descendue en quelques minutes seulement.
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyJeu 4 Jan - 5:09

Fait exprès, Niamh, fait exprès. Toujours le pire possible, toujours faire ce qu’il faudrait pas, toujours dire ce qu’il faudrait pas dire. C’était comme ça depuis qu’elle était haute comme trois pommes et qu’elle s’est retrouvée devant une bande de frères plus vieux qu’elle, plus cool qu’elle, plus libres qu’elle. Son but, c’était de les rejoindre au sommet de la colline, de faire partie de la bande, et cette partie d’elle-même n’était jamais vraiment partie, sauf que maintenant ce n’était plus que ses frères, c’était aussi le reste du monde. Courir, sans jamais s’arrêter, sans jamais reprendre son souffle, juste avancer et piquer du nez, bondir et sauter et surtout jamais s’arrêter. C’était comme ça tous les jours et tous les soirs, alors c’était aussi comme ça ce soir, avec Asher, le policier ténébreux qui lui donnait des passe-droits quand elle se faisait choper, le policier aux yeux noisettes qui jouait au jeu du flirt avec elle, mais ça avait jamais été rien de sérieux, avant ce soir. Ce soir y’a quelque chose qui a bougé dans l’air, le système est pas réglé au même niveau et Niamh le sent. Dans sa manière à Asher de la regarder, de comment il lui parle, de comment il est installé. Le jeu n’est peut-être pas un jeu ce soir, et Niamh ne prends pas le temps de se demander ce qu’elle en pense, elle fonce comme elle l’a toujours fait. Mais y’a quelque chose chez Asher qui est différent, quelque chose dans son regard. Niamh elle n’est pas très douée pour lire les gens, alors elle s’y attarde pas, l’important c’est juste de s’amuser un peu, et d’oublier le reste, n’est-ce pas ?

Il est chic, pas d’uniforme pour ce soir, elle le découvre avec une chemise sombre, si l’environnement était différent ça serait elle la gagnante de la loto. Elle voit son sourire, ça lui plaît, elle lui rend. Il lui commande un whisky et le regard de Niamh pétille un peu, quelle douce attention, il sait comment toucher les points sensibles. Et elle le regarde commander une bière, et elle réalise qu’elle ne sait pas trop ce qu’elle fait là mais ce n’est pas grave, faut toujours avancer pas vrai ? Puis être ici c’est toujours mieux que d’être toute seule dans une chambre qui sent bizarre, c’est mieux que d’aller vouloir voler la soirée à Peadar pour réaliser qu’il est pas là, mieux que d’errer dans la ville et passer la nuit avec des inconnus. Asher lui il la regarde pour de vrai, il la voit à travers les foules, et Niamh ça la fait sentir spéciale, et c’est de ça qu’elle a besoin ce soir, de sentir qu’elle existe pour quelqu’un, d’avoir un peu d’attention. Et Asher il le fait bien, très bien, exactement comme elle a besoin ce soir. « Tu es très belle. » Elle lui sourit, sincèrement, mais aussi malicieusement, et d’un sourire elle lui rends le compliment.

Boissons arrivées et boissons servies, Niamh trempe ses lèvres dans le whisky, et elle sent sa chaleur, et elle regarde Asher, et ça sera une bonne soirée elle le sait. « T’arrives à croire que le seul bar pas trop pourri de cette ville soit un stripclub ? » Elle arque un sourcil et laisse échapper un petit rire, il a pas tort. « En même temps c’pas très surprenant » qu’elle lui répond sans hésitation. Savannah c’est bien joli, mais c’est aussi une ville un peu étrange, comme hors du temps, hors de l’espace. Hors des politiques et des étiquettes, Savannah ce n’est pas convenable de toute façon, alors pourquoi on y ferait des choses convenables ? « Enfin on est surtout là pour boire, j’avais plus rien à l’appart. » Niamh ne sourcille pas, elle sait ce que ça veut dire, mais ça fait juste la rassurer qu’ils sont là tous les deux pour la même chose, du moins elle croit, pour s’oublier, pour oublier le reste du monde, le nez dans leurs verres, les yeux dans ceux de l’autre. Fais moi tout oublier. Parce que ça fait des semaines qu’elle se sent comme une gamine à la rue, sachant pas où se poser les fesses, les pieds dévalant les rues et appuyant sur les pédales sans aller nulle part. Ce soir elle a envie d’autre chose, de se sentir comme une femme sans doute, pour une fois.

« Merci d’être venue. » Le souffle lui parvient presque en une caresse, et elle se sert une autre gorgée de whisky, elle les fait défiler comme elle court, à la vitesse de la lumière. « Merci d’m’avoir invitée » répond-t’elle, les yeux qui pétillent. Et elle sait que y’a plus derrière ces petites politesses, c’est pas juste merci de la réponse, c’est merci de la présence, merci de la compagnie. « Fallait bien qu’un jour on s’voit sans que ça commence par toi qui me mets les menottes. » Elle lui lance un petit sourire malicieux au passage, enfile un autre verre. « Quoique ça fait déjà une éternité qu'c’est arrivé. » Elle s’accoude au bar, menton contre sa paume, et elle regarde Asher, la musique lui arrachant les tympans. « C’est toi qui se relâche ou c’est moi qui s’assagit, tu crois ? »
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Dernière édition par Niamh Brannigan le Mar 23 Jan - 21:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyVen 5 Jan - 15:56

La première fois qu’il avait vu Niamh, c’était suite à un braquage. Il fallait que ce soit un jour où il était de service, un jour où il avait pourchassé la rouquine dans pas moins de cinq pâtés de maison pour finalement réussir à la coincer, d’une manière presque joueuse, lorsque leurs corps avaient heurté un mur en béton. Il lui avait passé les menottes et avait échappé un rire essoufflé à son oreille, la tempe contre ses cheveux, alors que son collègue les rejoignait, Brannigan, ça avait claqué dans l’air, Brannigan et Asher avait ouvert des yeux ronds, demandé dans un murmure si elle connaissait Peadar et avait donc appris la vérité. Ce jour-là, il avait demandé si un simple avertissement ne suffirait pas, au grand dam de son coéquipier, avant de laisser la gazelle s’échapper un peu plus loin. Sans savoir, évidemment, qu’elle lui donnerait du fil à retordre les semaines suivantes, et les mois d’après, se débrouillant toujours pour se faire choper par lui et pas un autre, persuadée qu’il la relâcherait à chaque fois. Et évidemment, c’était ce qu’il avait fait, évidemment, parce qu’Asher n’a jamais su résister à une jolie paire d’yeux et parce qu’avant tout, c’est la sœur de l’un de ses meilleurs amis et qu’il n’a jamais pu se résoudre à la foutre dans une cage, ou jamais pour très longtemps. Et ce soir ne déroge pas à la règle, y a aucune visite au poste à l’horizon, aucune entrevue musclée, aucun sermon et certainement aucun avertissement. Y a juste le whisky dont elle se délecte et l’impudeur avec laquelle Asher l’observe, les yeux sur ses lèvres, alors qu’elle en savoure la moindre gorgée avant de s’en resservir un verre. Irlandaise classique. Sa mère lui a toujours dit que s’il tenait aussi bien l’alcool, c’est parce qu’il avait ces foutues origines britanniques qui lui collaient trop aux baskets, jusqu’à s’approprier son accent, y ajouter une touche de distinction, au contraire de Niamh dont les intonations irlandaises presque ordurières rappellent plutôt les banlieues américaines les plus mal famées. Mais il s’en fout un peu lorsqu’il la regarde, parce qu’elle a ses yeux qui pétillent un peu trop fort, les mots qui glissent un peu trop facilement sur sa langue, à croire que l’alcool fait des miracles, elle a jamais été bien bavarde avant aujourd’hui. Y a un début à tout, faut croire, un début à de nouvelles expériences et un début à une fin, une fin d’année pathétique, au seuil suprême de la douleur, qu’elle arrive pourtant à estomper par sa simple présence.
La bière est finie, sans qu’il ne s’en rende compte, et il a à son tour attrapé la bouteille de whisky et un shot qui traine par là (peu importe à qui il appartient) pour s’en servir à son tour, avant d’en faire de nouveau profiter sa compagne d’une nuit. De plus. Il sait pas. Faudra attendre la cinquième rafale d’alcool, le trop-plein de whisky dans le sang pour s’avouer ces choses-là. Il ose un rire, pourtant, lorsqu’elle évoque les menottes, les fameuses, qui lui rappellent invariablement leur première rencontre, le moment où il avait réalisé qu’il ne faudrait jamais poser les yeux trop longtemps sur elle. Là encore, il fait partie de ceux qui évitent de dire fontaine je ne boirai pas de ton eau, l’exemple le plus marquant étant Toad. Si quelqu’un lui avait dit qu’il sortirait un jour avec un pasteur, il se serait sans doute étouffé et aurait écrit une thèse en trois sous-parties pour expliquer le ridicule de la situation.

Brannigan. Foutus Brannigan.

« A toi de me le dire », il souffle avec un sourire lorsqu’elle lui demande s’il se relâche, à toi de me le dire et il soulève discrètement un pan de sa veste pour lui montrer le holster dans lequel dort son revolver et les menottes qui attendent sagement à sa ceinture. On lui a interdit de sortir sans être protégé après les évènements d’Halloween, les fuyards armés, la balle dans la hanche. Elle sait pas, Niamh, elle peut pas savoir, pas comprendre, elle risque son cul tous les jours mais ça fait partie des risques de son business, c’est ce qui lui permet de vivre, de survivre. Asher, lui, il n’est pas obligé d’être de la chair à canon, de se foutre en première ligne, il pourrait très bien choisir de passer ses journées derrière un bureau à rédiger des procédures. Mais ça serait pas drôle, vraiment pas drôle. « Si on s’ennuie, j’pourrai toujours te passer les menottes. » C’est drôle, là, un peu. C’est drôle parce que c’est soufflé discrètement, malicieusement, qu’il n’a pas dragué aussi ouvertement comme ça depuis des lustres, même pas avec Toad, ni Elena, ni Caïn. Ça doit remonter à Scarlett, aux soirées étudiantes où ils faisaient semblant de ne pas se connaître, aux jeux de rôle sordides auxquels ils se livraient. Fausses menottes, à l’époque, un peu trop couvertes de fourrure pour qu’on les prenne pour des vraies. Il sourit, baisse un instant les yeux, la peur d’être lourd, gauche, trop insistant ou pas assez. Il a pas fait ça depuis des lustres, ouais, y a eu personne depuis Toad et y aura peut-être personne demain, il se réveillera encore une fois dans un plumard vide, les yeux paumés sur le plafond, à contempler le néant intersidéral qu’est sa vie. Plus de potes, plus d’amour, plus rien. Son verre est vide. Encore. Et ça serait clairement pas raisonnable de se resservir à boire. « Je t’inviterais bien à danser mais je suis franchement nul pour ça », il admet alors à l’adresse de Niamh, comme s’il s’agissait de la confession la plus honteuse au monde. « Du coup c’est toi qui décides, on fait quoi ? » On reste ici, on part, on s’amuse, on se déteste, on s’embrasse. Faut juste choisir, faut juste se lancer, c’est le plongeon qui fait mal, qui enserre la poitrine et qui coupe le souffle, après y a plus rien à craindre, après il suffit de nager.
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMar 16 Jan - 17:14

Qu’est-ce qu’elle fout là, au juste ? Qu’est-ce qu’elle fout là à se perdre dans les yeux noirs d’Asher, à parler de se faire passer les menottes, à avoir des filles qui se dandinent autour d’un pôle dans le coin de son œil ? Qu’est-ce qu’elle fout là, à porter une robe bien trop courte, à avoir les cheveux qui lui chatouillent les épaules, à attendre qu’on la prenne par les joues et qu’on l’embrasse ? Ressentir quelque chose, être quelqu’un, se trouver, s’oublier. Tout ça et rien de tout ça. La musique la dérange pas, elle est habituée à se crever les tympans avec des rythmes trop répétitifs. L’odeur de la fumée et de l’alcool non plus, et la sensation du whisky dans ses veines, ça la dérange certainement pas. Même qu’elle aime ça, elle se sent toujours mieux avec un peu de liquide dorée dans l’estomac. Les verres s’enfilent doucement mais sûrement, quand elle va se lever le monde va tourner elle le sait déjà. Mais c’est pour ça qu’elle est venue, après tout, alors elle ne va pas se plaindre. Surtout pas avec Asher devant elle, avec ses yeux sombres, c’est fou comment ils semblent noirs dans cette lumière, on croirait presque à un démon ou un truc du genre. Elle s’en fout, Niamh, elle est juste une grande gamine qui a envie de se perdre un peu dans les bras d’un type qui la trouve belle, et Asher il entre dans la description, et ça lui suffit pour ce soir. Puis c’est un bon gars, enfin elle pense, il a un boulot au moins, il est pas trop crade, clairement il a ses soucis et ses propres motivations pour vouloir oublier, mais elle est pas obligée de tout savoir, juste qu’ils soient sur la même longueur d’ondes pour faire un doigt d’honneur au reste du monde et aller respirer ensemble.

« À toi de me le dire » qu’il dit en relevant un peu sa veste, et Niamh baisse les yeux pour voir le revolver et les menottes, et y’a un sourire qui naquit sur ses lèvres, même pas malicieux ou quoi que ce soit, juste amusé, elle rigole un peu. C’est pas une allumeuse, elle peut jouer l’allumeuse mais au fond elle ne l’est pas, elle aime juste s’amuser Niamh, elle aime juste jouer. « Si on s’ennuie, j’pourrai toujours te passer les menottes. » Cette fois encore elle rigole encore, elle prend un shot en se sentant bien en vie. On dirait qu’ils sont dans un mauvais film porno, c’est plutôt drôle. Niamh aime comment elle peut s’amuser avec Asher, au fond ils sont que deux amis avec une amitié dans des drôles de circonstances, mais c’est qu’amical, amical et un peu plus. Elle l’aime bien, Asher, comme il est, elle aime comment il drague, ça l’amuse mais de la bonne manière. « On verra bien comment la soirée se déroule » qu’elle lui dit finalement, en arquant un peu un sourcil, lui rendant son flirt, parce qu’elle l’aime bien et qu’il le mérite bien. De toute façon elle non plus n’est pas très douée, généralement elle s’arrange pour que cette partie ne dure pas trop longtemps, sauf quand il le faut bien sûr.

« Je t’inviterais bien à danser mais je suis nul pour ça. » Il est mignon, Asher, ce soir. Il paraît comme un peu timide, et ça envoie une note dans le cœur à Niamh qui lui sourit de ce petit sourire que si peu de gens ont le loisir de voir dans leur vie. Le vrai sourire. « Moi aussi. Et puis j’aime pas danser, alors t’es ok. » « Du coup c’est toi qui décides, on fait quoi ? » Elle continue de le regarder, la balle est dans son camp, et soudainement elle a un peu peur. Elle ne sait pas pourquoi, peut-être que c’est juste ce que Asher dégage, ou ce qui lui trame dans la tête depuis des semaines, mais elle se reprends rapidement, ferme les yeux, puis les rouvre. Elle ne sait pas trop combien de temps elle va tenir à jouer le jeu, on peut pas juste fermer les yeux et oublier ? Elle sourit à Asher et lui serre un autre shooter. « J’suis pas trop du genre à tourner autour du pot. T’as sans doute remarqué. J’préfère entrer dans le vif du sujet. » Elle se resserre aussi, regarde le liquide doré se verser dans son verre. « Et j’sais c’que je veux. » Elle dépose la bouteille, regarde Asher à nouveau. Et elle sait que dans son regard doit y avoir dix mille choses qui se bousculent, elle a du mal à faire le tri elle-même. « La question c’est, et toi ? Qu’est-ce que tu veux, Asher ? Pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es là avec moi ? » Elle hausse les épaules, laisse son regard glisser sur le reste du bar. « Parce que moi j’dis qu’on finit cette bouteille et qu’on fout le camp. Quelque part. Où tu veux. Où tu voudras bien m’emmener. »

Moi j’te suis.
En autant que tu m’laisses conduire.
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Dernière édition par Niamh Brannigan le Mar 23 Jan - 21:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyJeu 18 Jan - 19:20

Il fout quoi là, lui aussi. Il fout quoi à regarder les grands yeux de Niamh et à se paumer dedans, il fout quoi à voler des secondes au temps, à pas comprendre que ça le rattrapera tôt ou tard, qu’y aura forcément un moment où tout ça lui pètera à la gueule et il n’y sera pas préparé, un moment où il reverra Toad et où ça se bousculera dans sa tête, un moment où ses yeux croiseront ceux de Caïn et où ça deviendra trop dangereux, trop toxique. Lena il n’y croit plus, ça fait trop longtemps qu’elle a mis les voiles, tellement longtemps, il n’a même plus vraiment en tête les traits en son visage, la forme de sa bouche, la couleur de ses yeux, il ne se souvient même plus de ce qui lui semblait essentiel il y a quoi, huit mois à peine, ce pour quoi il s’était réveillé la nuit, toutes les nuits, ce pour quoi il avait fini bourré à gerber ses tripes la tête dans la cuvette trop de soirs, trop de matins, la longue descente aux enfers jusqu’à la corde nouée dans son bureau un jeudi soir et le message désespéré sur le répondeur de Caïn. Ce qui est drôle c’est qu’il trouve toujours ce qui le foutra le plus en l’air, ce qui le rendra complètement dysfonctionnel, incapable de raisonner correctement, d’articuler une pensée rationnelle, les pieds sur le sol mais la tête dans les nuages, il trouve toujours la personne la plus apte à le foutre par terre et il la baise, il l’aime, il la quitte ou se fait quitter, éternel recommencement qui commence à devenir franchement casse-couilles si vous voulez son avis. Il la trouve belle, Niamh, mortellement belle, le genre de beauté qui va finir par le rendre débile, par lui faire faire des conneries, le genre qui risque de devenir un autre crève-cœur, un énième. Elle a ces grands yeux qui disent trop de choses et cette jolie bouche qui crache trop d’obscénités, les dents toujours fermement plantées dans ce qu’elle désire, souvent le désir de liberté collé aux baskets, le sourire goguenard et la voix qui ronronne, elle a cette âpreté délicieuse qu’il a toujours aimée, ces enfantillages dans lesquels il marche, à cent pourcent, le cœur qui bat trop vite lorsqu’il la course en bagnole, quand ils ont tous les deux le pied au plancher et qu’ils se pourchassent dans les rues de Savannah, l’adrénaline et l’excitation au bout des phalanges agrippées au volant.
Elle flirte et ça devrait être suffisant pour lui faire perdre pied parce que c’est tout nouveau entre eux, ce comportement, les yeux qui se cherchent dans l’ambiance embrumée du club, les sourires au coin de la lippe, gestes encore trop prudes mais envie au bout des mains. Elle lui dit qu’ils peuvent finir cette bouteille et se barrer, il aime ce qu’il entend, c’est la meilleure idée de la soirée. Sauf qu’ils ont pas forcément besoin d’attendre qu’elle soit terminée, de guetter le coma éthylique, quand ils auront bu dix shots de whisky chacun et qu’ils sauront même plus leurs prénoms. « Tu sais pourquoi je suis là », le souffle chargé de liqueur, les yeux dans les siens, y a plus seulement du jeu, y a de la tension et du désir, les gestes mesurés lorsqu’il attrape le shooter qu’elle lui a servi et qu’il le boit cul-sec, expiration en fin de verre et les yeux qui se ferment un instant, ça crame, ça fait du bien, ça donne l’impression d’être un peu plus vivant. Comme quand il repose les yeux sur elle, alterne entre son regard céruléen et la bouteille. « Tu sais, j’ai payé pour ça après tout. » Sauf qu’on pourrait traduire par tu sais, on va faire une connerie, une grosse connerie, ça vaudra carrément le coup pourtant. Il réfléchit plus, plus vraiment, il se lève et attrape d’un côté la bouteille, de l’autre la main de Niamh, qu’il attire avec lui vers la sortie du club. Il a l’air de faire plus froid maintenant que tout à l’heure, c’est ce qu’il se dit lorsqu’il franchit la porte d’entrée, lorsque l’air frais les enveloppe tous les deux et qu’il ose un sourire à la dérobée en direction de sa compagne, la main qui se resserre autour de la sienne et ses pas qui les pressent dans la rue, leur fait prendre le chemin de chez lui. Y a toujours une petite voix dans un coin de sa tête qui s’acharne à lui faire comprendre que c’est pas une bonne idée, un bon plan, y aurait mille personnes à sauter dans cette ville et faut qu’il jette son dévolu sur elle entre tous, elle, il se fera sûrement buter par Peadar s’il apprend, faut pas trop espérer qu’il le laisse en vie après ça. Ça. Est-ce que c’est ça qu’elle veut ? Est-ce qu’il y a dans ses entrailles la même envie qui grouille, qui s’agite, qui contredit la raison qui voudrait qu’ils se barrent chacun de leur côté ? Il n’a pas vraiment envie de lui demander, il préfère essayer de comprendre par lui-même, et il ralentit significativement le pas, reprend son souffle et se tourne vers elle, avec ses yeux trop grands, ses lèvres trop roses, il sourit et il la repousse délicatement contre le mur de briques le plus proche, allez, plonge la tête la première, plonge et suffoque, plonge et noies-toi, le visage soudain trop proche et la bouche contre la sienne, doucement, tendrement, sa main libre qui se glisse sur la joue de la jolie rousse, écarte les mèches de cheveux qui s’immiscent. Et maintenant ?
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMar 23 Jan - 21:04

Elle le sent, y’a quelque chose qui en train de bouger, qui est en train de changer, y’a quelque chose qui va se passer et c’est probablement déjà trop tard pour l’éviter. Les sous-entendus sont déjà trop peu sous-entendus, c’est explicite et ça arrive à vive allure, aussi vite qu’elle derrière le volant d’une voiture. Les shots de whisky déjà trop nombreux, les petits regards et les sourires trop révélateurs, tu sais pourquoi j’suis là, oui elle le sait et elle décide de se jeter dans la gueule du loup. Pourquoi attendre, pourquoi faire semblant, ils sont là pour la même chose, pour s’envoyer en l’air et oublier le monde, pourquoi attendre ? Elle le regarde boire le verre qu’elle lui a servi, elle regarde ses doigts autour du verre, sa mâchoire alors qu’il avale, ses yeux alors qu’il l’observe. Elle sait qu’elle a déjà un peu trop bu, elle tient bien son alcool mais ça va pas tarder à suffisamment entrer dans son système pour la faire chavirer, après tout c’était cul sec comme beuverie et elle ne se souvient plus de ce qu’elle a mangé aujourd’hui. Déjà elle sent le petit buzz derrière ses yeux, qui semble englober Asher et le bar et le monde d’un voile, elle pense plus à rien sinon ce qu’elle est venue faire. Elle le regarde juste, le policier qui lâche quelques mots dans l’air, et elle sourit à ce qu’il dit. Ses cheveux sont un peu retombés devant son visage, ses joues lui brûlent un peu, l’alcool vient de faire son entrée sur scène et y’a plus qu’à arrêter de penser, arrêter de réfléchir, se laisser guider, se laisser emmener.

Il semble lire dans ses pensées parce que Niamh sent qu’on lui attrape la main, et en quelques secondes ils sont dehors, il fait froid mais elle s’en fout, l’alcool lui réchauffe assez le sang et y’a Asher qui lui tient la main. Elle marche à ses côtés, alors que ses oreilles se détendent après avoir été bombardés de musique, dans la rue c’est plus tranquille même si y’a pas mal de monde. Après tout il est encore tôt, même s’il semble à Niamh qu’elle et Asher sont plongés dans un genre de space time warp où plus rien n’existe vraiment, où tout est une abstraction, et c’est ça qu’ils sont venus chercher. Ils ne sont plus que deux êtres, un homme, une femme, c’est tout, rien d’autre. Elle se laisse guider dans les rues de Savannah, ses espadrilles glissent un peu contre le ciment du trottoir, elle est pas drunk mais elle est pas loin, on s’en fout de toute façon. Puis elle sent qu’on la tire un peu sur le côté et son dos se dépose contre de la brique et y’a un visage qui s’approche du sien, elle repère les yeux d’Asher avant de les fermer quand il vient l’embrasser. Le baiser est pas maladroit ni insistant, juste un baiser presque adolescent, et elle plonge complètement dedans. Fait glisser ses lèvres contre les siennes, agrippe un pan de sa veste pour le ramener un peu vers elle, qu’il se colle à elle, qu’il la tienne un peu au chaud, elle a rien sur le dos. Son autre main elle glisse dans les cheveux bruns de l’officier qui l’a si souvent arrêté, et c’est au bout de plusieurs secondes que finalement elle se décolle pour lui offrir un petit sourire et des yeux pétillants de malice. « Tu vas quand même pas me baiser dans une ruelle, hein, Bloomberg ? T’es un gentleman après tout. » Elle rigole, bien sûr, et puis elle ne sait pas être autre chose que vulgaire la Brannigan. Elle lui vole un autre baiser, sa peau est douce, chaude, agréable. Réconfortante.

« J’ai froid. Emmène-moi chez toi » dit-elle, regardant Asher. Son regard il est soudainement plus doux, un peu plus perdu, elle ne se contrôle plus trop, l’alcool lui joue des drôles de mauvais tours. « J’ai pas envie d’être seule ce soir. » Les mots glissent hors de sa gorge, elle ne pense plus et ne réfléchit plus, et Asher ce soir il est là pour elle, il la tient dans ses bras, il l’embrasse. Elle l'embrasse encore, joue du bout des doigts avec les petits cheveux qui entourent son oreille droite, caresse son cou. « Emmène-moi » qu’elle répète, sans supplier, c’est une demande et un ordre et un défi, c’est tout à la fois, et c’est rien en même temps.
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMer 24 Jan - 13:41

Faudrait reculer, faudrait se barrer, courir bien loin avant de se laisser submerger, avant d’atteindre le point de non-retour, toute la partie chiante du processus, le moment où il devra lui dire que ça doit rester léger, qu’ils sont pas là pour s’entailler le cœur, qu’il le fait suffisamment bien tout seul. Faudrait être honnête dès le départ, jouer cartes sur table, tu sais y a eu beaucoup de gens, j’suis pas réparé, j’suis même pas en cours de réparation, pas encore envoyé à l’atelier, paraîtrait qu’ils ont pas toutes les pièces pour me rafistoler, ça devrait sortir à un moment, s’échapper de ses lèvres comme une excuse qu’on prononce sur fond de musique romantique, un petit pataquès rapide pour expliquer pourquoi c’est pas bien, pourquoi ils devraient pas. Ils finiront par s’abîmer et ils pourront juste regarder le fiasco d’un œil désolé en s’excusant de ne pas en avoir fait assez, de ne pas avoir essayé, de ne pas avoir lutté bec et ongles pour accrocher leurs âmes l’une à l’autre, se faire une place dans leurs cœurs. Mais ça vibre trop quand il l’embrasse, ça remue trop de sensations délicieuses, oubliées, les palpitations au creux du ventre et les paumes moites, ça le touche beaucoup trop et c’est sûrement l’alcool, sûrement le contexte, sûrement les deux, les chants de Noël qui s’échappent dans les rues, lui qui est habituellement si hermétique à ces célébrations, si étranger à la magie de l’hiver, il a jamais vraiment connu ça ou seulement de loin, y a qu’aujourd’hui, dans les bras de Niamh, que ça prend un sens. Il rit quand elle parle enfin, écrase l’éclat contre ses lèvres, ils sont encore trop proches et trop alcoolisés, y a les vapeurs qui se glissent entre eux, s’immiscent dans leur conversation, l’odeur entêtante du whisky qui leur rappelle insidieusement qu’ils ne sont probablement pas dans leur état le plus naturel. « Si tu savais », il souffle, si elle savait qu’il n’est pas vraiment un gentleman, pas totalement, qu’il y a une vie d’éducation bourgeoise derrière lui, des danses de salon à la façon de tenir ses couverts, y a un monde qui s’étire et lui donne ses airs de dandy mais une réalité tellement différente et les souvenirs qui ressurgissent avec violence, Toad et lui dans une ruelle derrière l’Inferno et dans les chiottes, pas le souvenir le plus romantique qui soit, ça ferait plutôt rougir les paroissiens de son église jusqu’aux oreilles si seulement ils savaient. Si elle savait, Niamh, peut-être qu’elle ne se perdrait pas contre lui, peut-être qu’elle ne lui demanderait pas de la ramener chez lui, parce qu’il n’est peut-être pas celui qu’il faut, peut-être pas assez bon, assez doux, peut-être trop bousillé, trop en vrac. Elle l’est aussi, il pense, elle l’est parce que ça se voit dans ses yeux, y a la même lueur de folie, de défi, le même petit déclic qui a pu se voir dans ses propres prunelles. J’ai froid, elle a dit aussi, alors il s’exécute, enlève sa veste et la pose sur les épaules de Niamh, y a ses instincts de chevalier servant qui se sont réveillés, il en fallait pas tellement plus. « Ok », il répond les yeux dans les siens, ok pour l’emmener chez lui, ok pour accéder à sa requête, il profite d’un taxi qui passe pour le héler, laisser Niamh monter avant de se glisser à l’intérieur lui-même, lancer son adresse au chauffeur. Pendant le trajet, il ne parle pas, ose juste quelques regards, y a trop de choses qui passent dans leurs yeux pour avoir besoin de les verbaliser, trop de mots qui ne se prononcent pas mais se vivent, les sourires cachés sur leurs bouches et les soupirs dans leurs silences. Ils arrivent en dix minutes à peine, c’était pas si loin, il file négligemment quelques billets au chauffeur, largement assez pour payer la course.

C’est toujours difficile de ramener quelqu’un chez soi, surtout quand cette personne vibre aussi étrangement au creux de la cage thoracique, quand c’est pas seulement un plan cul mais aussi une amie, quand y a quelque chose en plus qui fait qu’il ne pourra pas la virer du plumard comme il a parfois pu le faire avec d’autres personnes. C’est difficile parce que Niamh n’est jamais venue mais qu’il lui ouvre aujourd’hui sa porte, son univers, qu’il lui montre un bout de lui, les photos épinglées sur le tableau en liège qui se trouve à l’entrée, Max et Scarlett et même Sam, Caïn aussi, Peadar, trop de photos de Toad, faudrait clairement qu’il en enlève quelques unes, une seule photo d’Elena, faudrait pas qu’y ait trop de bouts d’elle, les vinyles qui traînent en vrac sur le sol, le sac poubelle de l’entrée dans lequel s’entassent les briques de lait, le vieux piano aux motifs bariolés qui fait la sieste dans un coin du salon. Elle apprend sûrement plus sur lui en deux minutes qu’en plusieurs mois de course-poursuite, elle voit qu’il n’est pas qu’un flic, qu’il a mille visages et qu’y aurait pas assez d’une nuit, de cent, pour lui expliquer vraiment, lui parler de New-York et du mariage, de Savannah, de l’abandon de ses rêves et du boulot qu’il déteste, des amis qu’il aime, des gosses qu’il arrive pas à sauver, de l’impression viscérale d’être inutile, inefficace, invalide, de ne pas avoir de véritable but. Y aurait pas assez de temps alors il préfère lui attraper la main et l’emmener vers la chambre, y a moins de choses là-bas, moins d’éléments susceptibles d’attirer sa curiosité, y a juste leurs corps qui se percutent sitôt passé le seuil, les mains d’Asher qui envoient valser la veste qu’elle porte toujours et descendent la fermeture éclair de sa robe, sa bouche omniprésente le long de sa mâchoire, de son cou, cascade de baisers. Regard incandescent dans celui de Niamh lorsqu’il se détache un peu, lorsqu’il prend le temps de l’observer, fait tomber le holster et les menottes en les dégrafant discrètement, les paumes qui reviennent inlassablement sur l’irlandaise, font tomber sa robe au sol pour lui laisser voir ses dessous, sourire au coin des lèvres avant de l’embrasser de nouveau, loin de la prudence d’il y a quelques minutes, il y a de la passion, de la fièvre, du désir qui s’échangent entre leurs bouches, un goût de jamais et de toujours, et il ne s’arrête même pas pour se déshabiller, le fait à l’aveugle, d’abord la chemise puis le pantalon, on fout quoi encore là, debout en sous-vêtements, on fait quoi en dehors de ce lit ?
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyLun 29 Jan - 3:55

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les mots s’échappent des lèvres de Niamh et Asher les attrape au vol pour les ranger dans sa poche. Il ne la lâche plus et elle ne veut pas qu’il la lâche, elle est bien contre lui, sa peau contre la sienne, ses lèvres contre les siennes. Ça la réchauffe de l’extérieur et de l’intérieur, c’est de ça qu’elle a besoin, ou du moins c’est ce que l’alcool lui dicte et Niamh a bien appris à suivre ses conseils au fil de sa vie. Ne pas se poser de questions, ça lui va bien comme philosophie, trop réfléchir ça finit par vous tuer, alors autant juste se laisser glisser sur les vagues et espérer qu’on va pas se crasher. Mais pour l’instant elle est trop intoxiquée pour songer à ça, elle recherche juste la chaleur du corps qui la serre, c’est presque à en oublier Asher pendant quelques secondes, c’est juste un autre être humain qui lui veut du bien et ça va à Niamh. Mais la réalité retombe alors qu’une veste se dépose sur ses épaules et elle lève les yeux, sourit à Asher, regarde ses yeux, ils sont si noirs, tellement noirs, mais ça l’englobe, c’est rassurant, c’est sexy, elle s’oublie. Son ok lui glisse dans les cheveux, et elle se laisse emporter à nouveau, quelques pas, puis hop dans le taxi et c’est parti. Ses jambes repliées elle tient la veste à Asher sur ses épaules et y’a quelques regards qui s’échangent. Elle a le feu aux poumons et elle a bien envie de continuer à l’embrasser dans la voiture mais elle se laisse hypnotisée par les lumières qui défilent à travers la fenêtre et la musique bizarre que le chauffeur fait jouer. Et en le regardant comme ça, un peu dissimulée derrière ses cheveux et le col de la veste, elle est capable de voir Asher, tout autant que le gars qu’elle désire, et les deux hommes se mélangent et se fracassent, et elle sait pas trop quoi faire de tout ça alors elle préfère se laisser retomber dans l’ivresse pour juste se concentrer sur les sensations pour ce soir. On réfléchira plus tard.

Elle passe la porte de chez Asher et il semblerait que le nuage du whisky s’évapore un peu le temps qu’elle voit tout ça, qu’elle mette de côté le plan cul pour se concentrer sur son ami, sur celui qui lui a sauvé la mise plus de fois qu’elle pourrait compter, celui qui a su la voir et l’aider et l’écouter. Asher il avait pris soin d’elle et il continuait de le faire, bien plus et bien mieux que certaines personnes l’avaient jamais fait, et c’était tout ce que Niamh demandait, un peu de respect, et Asher lui donnait à la pelle. Elle voit les décorations et la cuisine et la tasse de café pas encore lavée et elle sourit, parce qu’elle peut presque se l’imaginer avaler la dernière gorgée avant de glisser ses clés dans son sac et partir pour la journée. Les photos, après, des visages qu’elle connaît, qu’elle a déjà vu, qu’elle a jamais vu, et un Peadar souriant, Niamh a ce petit éclat dans le regard, malin, qu’est-ce que tu dirais en me voyant là, frérot ? Mais la pensée lui échappe rapidement parce qu’Asher vient la reprendre pour la ramener dans l’ivresse. Elle a plein de questions mais elle veut pas les poser maintenant, plus tard, elle est pas venue pour avoir un cours d’histoire sur la vie d’Asher même si maintenant elle veut tout savoir, y’a autre chose à faire avant, avant que tout ne redescende et que le moment passe.

Ils arrivent dans la chambre et Niamh se laisse noyer sous les baisers, sa respiration s’accélère et s’alourdit alors qu’Asher touche aux points sensibles, on dirait que sa peau est devenue électrique, elle aime comment il embrasse, comment il fait glisser sa robe de ses épaules, et elle l’aide un peu à enlever toutes les babioles qu’il porte. Elle ne peut retenir un sourire en voyant les menottes et le pistolet à nouveau, garde ça pas trop loin qu’elle lui dit d’un regard bien amusé, joueuse la grande Niamh, le feu dans les joues et le tonnerre dans les yeux. Ils ne s’arrêtent plus, les morceaux tombent les uns après les autres et Niamh ne pense plus, elle ne veut plus penser, le moment pour ça est terminé. Elle le pousse gentiment vers le grand lit, le fait s’asseoir tout en ne quittant pas ses lèvres, elle doit se pencher un peu à cause de ses jambes trop longues. D’un geste rapide elle retire son soutien-gorge et le jette à travers la pièce, ça suffit, on est plus des enfants. Le souffle lourd et le sourire inévitable, elle vient s’installer à califourchon sur lui, lui rends des baisers plus appuyés et longs que jamais, ses doigts mettent ses cheveux à l’envers, le point de non-retour, ils ne vont plus s’arrêter maintenant, trop tard, trop tard. Niamh elle fait glisser sa main sur la peau d’Asher, dans son dos, sur son torse, ses cuisses, elle s’amuse à aller là où il ne faudrait pas, peut-être, sans doute, on s’en fout, elle ignore le tissu, il disparaîtra bientôt de toute façon.

Après les longs baisers et les mains baladeuses, on va pas y passer la soirée, elle tire sur son épaule tout en faisant chavirer leurs corps, elle se retrouve sous lui et elle se glisse un peu plus haut dans le lit, l’attirant contre elle, elle n’aime pas autant embrasser d’habitude mais Asher elle aime bien le goût de ses lèvres, alors elle continue, s’aventurant dans le creux de sa mâchoire et dans son cou tout en retirant ce qu’il lui reste de sous-vêtements, et puis elle s’occupe de lui. Ils sont nus et leurs peaux se caressent, leurs chaleurs se confondent et leurs souffles se fracassent, il ne reste plus qu’à se perdre l’un avec l’autre, l’un dans l’autre, à respirer en harmonie et oublier le reste du monde en même temps.
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyJeu 1 Fév - 20:02

« Attends », c’est soufflé doucement au creux de l’oreille de la rouquine, le corps qui dévie pour épingler une main sur le bord du lit, l’autre qui cherche frénétiquement quelque chose dans le tiroir de la table de nuit. L’alcool ne lui fera pas perdre sa lucidité aujourd’hui, surtout pas avec Niamh et alors qu’il ignore s’il est porteur d’une quelconque maladie. Y a sûrement que pour elle qu’il prend autant de gants, même si elle ne risque pas grand-chose au final, vu qu’il a couché avec personne depuis Toad, vu qu’il prévoit pas de coucher avec grand monde de toute façon. Le seul risque, c’est qu’il change son fusil d’épaule, que cette soirée soit le début de plein d’autres, des moins douces, des moins gaies, des inconnus dans son plumard et le cœur toujours désespérément vide. C’est pour ça qu’il s’accroche à cet instant, au corps de Niamh qu’il sent trop proche du sien, à la capote qu’il trouve finalement à tâtons dans la quasi obscurité de la chambre et au craquement familier du petit sachet qu’il ouvre, les mains étonnamment habiles alors qu’il s’équipe avant de se tourner vers sa partenaire. Aucun retour en arrière possible, aucune échappée, faudrait pas gâcher la beauté de l’instant, la fusion finale de leurs peaux, les souffles qui percutent réciproquement leurs lèvres alors qu’ils dansent en même temps, les murmures qui deviennent mots, puis cris, les quelques minutes avant l’expiration finale et les bras qui se resserrent sur le corps de la jeune femme, la tendresse qui transperce le bout de ses doigts, les empreintes qui se pressent sur son dos diaphane comme pour y laisser une marque permanente. Il ne l’a pas embrassée pendant l’acte, il croit, peut-être pour ne pas rendre tout ça trop réel, peut-être pour ignorer ce que ça pourrait augurer, les autres rendez-vous, les autres nuits blanches, la routine banale des sex-friends qui veulent se convaincre qu’il n’y a rien de plus entre eux. Il y aura toujours plus, lorsqu’il la pourchassera dans les rues de Savannah, en bagnole, à pieds, lorsque ses jambes ne le porteront plus et qu’il la plaquera contre un mur, lorsque leurs regards se croiseront et qu’il la relâchera comme à son habitude, lorsqu’il lui enverra un message le soir-même pour lui demander si elle veut sortir, lorsqu’elle acceptera bêtement alors qu’ils sauront tous les deux où ça les mènera. C’est pour tout ça qu’il ne l’a pas embrassée, sûrement, pour ne pas gâcher leur amitié, pour ne pas l’entacher de faux espoirs auxquels ils s’accrocheront malgré eux, lassés de toujours tout foirer, accablés par le poids de la perte, de l’abandon, c’est pour ça, il le sait, alors il ne comprend pas pourquoi il se penche sur elle et pose sa bouche sur la sienne, pourquoi c’est délicat, chaud, pourquoi ce n’est pas plus distant, plus terne. Y a des émotions qui passent dans son baiser, la moiteur d’un après-midi d’été et le calme d’une nuit d’hiver enroulés dans un plaid derrière une fenêtre embuée, y a de la joie et de la volupté, plein de choses qu’il ne ressent plus depuis deux mois mais qui semblent étrangement vivantes alors qu’il tient Niamh contre lui. Il se détache finalement d’elle, rompt enfin leur étreinte, avant de s’échouer sur le matelas à ses côtés, le souffle court et les paupières lourdes. Il n’a pas envie de dormir, pourtant, y a trop de choses qui tournent dans sa tête, qui pulsent dans son cœur, et ce n’est pas seulement un effet secondaire de l’alcool qu’il a ingéré tout au long de la soirée, c’est un ensemble de choses, une rouquine trop bien pour lui dans son pieu, de la musique en provenance de l’appartement voisin (et il reconnait Wagner entre deux mesures), le parfum de Niamh qui flotte dans la pièce et se mélange aux arômes de whisky qui émanent de leurs carcasses. « J’aimerais recommencer. » C’est dit doucement, souffle ténu entre leurs respirations haletantes, les yeux plantés au plafond. Sourire au coin des lèvres. « Pas maintenant mais, tu sais… bientôt… souvent. » C’est pas une bonne idée, c’en est même une très mauvaise. La dernière fois qu’il a décidé de faire ça, y a eu des dommages collatéraux, deux cœurs en miettes pour le prix d’un, et y a aucune raison pour que ça soit différent avec Niamh. Il est persuadé qu’elle est aussi facile à aimer que Toad, ça se voit à sa manière de rire, de parler, la voix chantante et les gestes simples, toujours un ruban dans le timbre et des étoiles dans les prunelles, ça ne peut pas se passer bien. Egoïstement, pour une fois, il s’en moque. Son corps pivote vers Niamh et il l’observe, tête dans la paume, attendant une réaction, n’importe laquelle. « Même si y a 99% de risques que ça foute en l’air notre amitié et toute possibilité d’une relation normale entre nous. » Ça fout toujours en l’air l’amitié, ces histoires de cul, et y en a jamais un pour rattraper l’autre, jamais un pour dire que ça va trop loin, que c’est une mauvaise idée, qu’ils ne devraient pas faire ça. Mais là encore… « L’amitié, c’est surestimé de toute façon. » C’est juste un souffle lâché dans les airs alors qu’il se penche sur elle pour lui voler un nouveau baiser. Ouais, l’amitié c’est surestimé, sûrement…
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMer 14 Fév - 3:40

Bientôt les souffles se calment, la langueur s’installe et le silence tombe. Pour le troubler, juste leurs respirations, lentes et lourdes, alors que leurs corps retombent sur le matelas, que le monde revient doucement à la normale. Elle garde les yeux fermés, Niamh, juste le temps de retomber, le temps que la noirceur apaise la tranquille brûlure dans ses poumons. Elle aime cette tranquillité, qui alourdit les membres et assomme les pensées, ou c’est possible de juste exister sans avoir à se justifier. Y’a toujours l’alcool dans son sang, qui engourdit un peu sa gorge et ses sens, qui la rend un peu plus assoupie qu’elle ne l’est habituellement après le sexe, mais elle n’est pas près de dormir, ce n’est pas l’heure, ce n’est pas le moment. Elle préfère rester comme elle est, son dos contre les draps soyeux, à laisser son corps vivre sans que son cerveau n’y mette trop du sien. Inspirer et expirer, sans être seule, Asher à ses côtés. Il a cette présence qui n’est pas insistante, même si elle sent que les rouages de ses pensées sont plus actives que les siennes, elle se sent plus lasse qu’autre chose, mais elle attendra qu’il bouge. Et elle pense à ce qui vient de se passer, à ce qui vient d'être partagé, et elle s’étonne un peu, après tout elle n’est pas du genre à trop aimer le sexe, ou à voir ça comme manière de se trouver, Niamh, y’a autre chose qui l’intéresse plus, ça dépend toujours des gens avec qui elle est, mais avec Asher c’était bien, il ne lui a pas demandé, par les mots ou autrement, d’être quelqu’un qu’elle n’est pas. Elle reste étendue dans son lit, au policier, et elle sourit doucement, les membres étalés. Elle sent que leurs jambes se touchent toujours, mais elle ne bouge pas, il est chaud et rassurant, et elle est encore sensible de l’intimité qu’ils viennent de partager alors elle roule un peu vers lui pour se rapprocher, elle n’a pas envie de s’éloigner de sa chaleur, pas maintenant, plus tard, peut-être. Lui répond avec un baiser, elle ferme les yeux, étrange comme les lèvres de l’autre deviennent rapidement une habitude, on dirait qu’elle les connait déjà par coeur alors que c’est loin d’être le cas. Et elle laisse les vapeurs continuer de flotter entre eux, on aurait pu croire que la vie aurait frappé une fois le sexe complété, que ce n’était l’histoire qu’une tension qui avait besoin d’être libérée, mais y’a pas de malaise, pas de moment mort, les couleurs restent là, elles ne se ternissent pas, pas tout de suite.

« J’aimerais recommencer. » Elle rouvre les yeux, la rousse, le whisky la fait sourire comme une gamine, malicieusement, comme si on venait de lui proposer de faire un sale coup. Elle tourne la tête vers lui et elle aime voir le sourire qui anime également ses lèvres a lui. « Pas maintenant mais, tu sais… bientôt… souvent. » Et elle ne peut pas nier qu’elle est un peu surprise, Niamh, qu’il la prend un peu au dépourvu de lui faire un aveu de ce genre, d’étendre sur la table ses intentions, ses envies. Mais elle aime son honnêteté, qu’il ne s’embarrasse pas de sous-entendus ou de paroles lancées pour faire plaisir, elle aime quand les gens sont comme ça, qu’ils sont comme elle. Elle ne répond pas, elle ne sait pas trop quoi répondre, elle ne sait même pas ce qu’elle veut, elle ne sait même pas pourquoi elle est ici, pas vraiment. Mais les questionnements ça ne lui va pas très bien, alors elle reste silencieuse. Asher se tourne vers elle, et elle lui rend son regard, calme, mais y’a l’ombre de son sourire sur son visage. « Même si y a 99% de risques que ça foute en l’air notre amitié et toute possibilité d’une relation normale entre nous. » Ca a l’air de l’inquiéter, et elle ne peut pas le blâmer, combien d’histoires comme ça il y a après tout. « L’amitié, c’est surestimé de toute façon. » Elle ne proteste pas, et elle a un sourire, et il se penche pour un autre baiser et elle lui donne, doux, simple, tendre sans que ça déborde non plus. Sa main se glisse sur la joue du brun, et elle le laisse reculer pour lui sourire, yeux brillants de malice. « J’crois qu’on a balancé toute possibilité de normalité entre nous le jour ou tu m’as arrêté. » Apres tout ça n’a rien de conventionnel, rien de normal. « Puis ça m’intéresse pas les trucs normaux. » Elle hausse les épaules, c’est vrai après tout, elle est jamais arrivée a l’être, normale, elle préfère vivre et laisser la normalité à ceux qui la veulent.

« J’suis pas bien compliquée tu sais. T’as pas à t’prendre la tête avec moi. Moi j’me prendrai pas la tête avec toi. » C’est à son tour de lui voler un autre baiser, rapide mais doux, son pouce qui caresse un peu vaguement l’angle de sa mâchoire. Et puis autant mettre les cartes sur table de son coté aussi. « Tu sais ou me trouver. Et maintenant moi aussi. » Dans la voiture, derrière le volant, c’est toujours là qu’elle est de toute façon. Elle se redresse un peu, le regarde, yeux noirs, cheveux sombres, peau claire, douce. « La prochaine fois j’apporterai directement la bouteille. » Elle lui fait un petit clin d’oeil, laissant son regard glisser sur la chambre autour, cheveux en désordre, coeur calme, sa langue qui a glissé sur le la prochaine fois.
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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyJeu 22 Fév - 19:37

Mise en abyme. Un ami dans une amie, motif qu’il reproduit à volonté sans se demander si c’est bon, si c’est sage, s’il ne risque pas de laisser trop d’éclats de verre sur leur route, putain de chauffard prêt à dézinguer tout ce qui pourrait se dresser sur son passage. Bourreau des cœurs et bourreau des vies, de la sienne avant toutes les autres, de celles qui n’ont pas demandé à avoir la mort aux trousses pour un regard de trop. C’est déjà suffisant, les dégâts s’étendent, ça prendra bientôt la totalité de la chambre sans qu’il s’en rende compte, quand il lui dira qu’ils peuvent plus baiser parce qu’y a de nouveau quelqu’un dans sa vie, quand elle le virera parce qu’elle aura trouvé quelque chose de plus chez quelqu’un de meilleur. Comme deux clébards qui attendraient juste de se déchiqueter, qu’on aurait mis ensemble pour se reproduire mais qui finiraient par se bouffer mutuellement. Elle est douce et chaude contre lui, Niamh, autant que pouvait l’être Toad avant, quand il se pointait à pas d’heure avec les yeux qui hurlent braguette pour réclamer sa dose de cul. Elle est douce, chaude et tendre lorsqu’elle l’embrasse, lorsqu’elle répond à son flirt plus si indécent au vu des récents évènements. Toi, moi, nous. Tout et rien. C’est un défaut sûrement, de vouloir tout catégoriser, mettre les gens dans des petites cases définies, l’amant, l’ami, l’amour, de vouloir coller une étiquette sur le front de ses proches pour savoir ce qu’ils sont les uns par rapport aux autres. Il pourrait demander directement mais c’est pas dans ses gênes, pas dans sa nature, il préfère prendre le risque de deviner, quitte à se foutre à côté. C’est agréable de penser que Niamh n’est plus une amie mais davantage, qu’elle réclame son corps et sa présence, qu’elle recherche la chaleur humaine qu’il dégage malgré lui, l’idée est plutôt séduisante, plutôt gratifiante, avoir l’impression d’avoir passé la marche avant et de ne plus faire demi-tour dans le brouillard. Il laisse sa main trainer contre la cuisse de la rousse et se redresse, les yeux en quête de quelque chose qu’il finit par repérer à l’autre bout de la chambre, qu’il se lève pour aller chercher en faisant un rapide détour par la salle de bain pour se débarrasser de son bout de latex. Il revient rapidement s’allonger à côté d’elle, plante une cigarette au coin de ses lèvres, laisse le paquet trainer sur le bord du matelas au cas où Niamh voudrait se servir. Briquet qui claque dans l’air et première bouffée de tabac. Ça le tuera un jour, il espère, ça le tuera autant que l’alcool et le cul, y a de grandes chances que l’un des trois soit la cause du décès, fatalement. C’est ça ou la corde, de nouveau, et les médicaments ne laissent pas vraiment de place aux pensées trop sombres.
De toute façon même s’il le voulait, il ne pourrait pas en avoir en ce moment, pas avec Niamh dans ses bras, contre lui, son bras libre qui s’enroule doucement autour de ses épaules pour venir la caler contre ses pectoraux, les yeux qui se paument sur le plafond. La fumée s’échappe dans l’atmosphère autour d’eux, leur donne la douce impression d’être dans un nuage. « T’as intérêt d’apporter directement la bouteille la prochaine fois. » La prochaine fois, ouais. La prochaine fois qu’ils dériveront, qu’ils se pendront au cou l’un de l’autre, qu’ils se foutront à poil et s’apprendront sur le bout des doigts, comme deux faces de la même pièce. La prochaine fois qu’ils boiront trop, qu’ils ne s’écouteront pas assez, qu’ils feront des conneries à en parler pendant des années entières. La prochaine fois qu’ils choisiront aussi délibérément de se foutre en l’air. « T’en parles pas à Peadar par contre, j’pense vraiment qu’il serait capable de me buter. » Il ne pense pas, il en est certain. Peadar n’est pas du genre à faire dans la dentelle, il serait plutôt du style à l’inviter à un faux rendez-vous pour le dézinguer. Ça doit lui paraître bête, à Niamh, qu’il évoque aussi facilement son frangin alors qu’ils sont à poils dans un plumard, ça doit lui sembler étrange, fou, insensé, comique, ça doit changer des habituelles répliques de flambeur qu’on doit lui balancer. Ça doit lui faire bizarre de voir un nom qu’elle connait autant sortir de la bouche d’un presque inconnu comme lui, à croire qu’il y a des trucs qu’elle ne sait pas. Sûrement qu’il y en a. Il ne pense pas être le principal sujet de conversation chez les Brannigan. « Mais sinon, ouais. J’me prendrai pas la tête si tu t’prends pas la tête. » Et il aspire de nouveau sur la cigarette, ferme les yeux alors qu’il s’enfonce contre l’oreiller, sur le point de sombrer. Pas avant d’avoir fini sa clope, question de principes. Pas avant d’avoir embrassé encore une fois les lèvres de Niamh, question de priorité.

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MessageSujet: Re: voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh)   voilà combien de jours, voilà combien de nuits (Niamh) EmptyMar 13 Mar - 14:21

Elle aime comment il est calme, comment elle est calme aussi. Comment elle a envie de se laisser retomber contre les draps soyeux et les oreilles moelleux pour fermer les yeux et dormir. Dormir, et juste se reposer, aux côtés d'un ami, dans une bulle où y'a rien de compliqué, où on fait juste répondre à nos instincts et à écouter les désirs. Et d'habitude c'est toujours compliqué, quand elle se laisse séduire, quand elle décide de tomber dans les bras de quelqu'un, y'a toujours un élément pour compliquer les choses, et elle met les voiles le sexe terminé, parce que pas question de s'éterniser dans les problèmes de quelqu'un. Mais Asher c'est différent, elle peut sentir que y'a beaucoup de choses qui ruminent dans son esprit mais il la respecte pour ne pas l'y étouffer, et Niamh reste juste à ses côtés, juste comme ça. C'est reposant, c'est chaud, doux, tranquille. Elle le laisse se relever pour passer par la salle de bain, et elle en profite pour s'étirer un peu les jambes et regarder la vue de Savannah par la fenêtre. Un frisson la parcoure, et elle attrape un t-shirt qui traîne, trop grand pour elle, tant pis, elle revient vers le lit en même temps que lui. Puis elle attrape le paquet de cigarettes qu'il laisse traîner pour s'en allumer une, que des bonnes idées ce soir Bloomberg, qu'elle lui dit à travers son sourire. Bientôt calée contre lui, elle laisse le tabac s'attarder contre sa langue, creuse son nid dans les bras d'Asher, et respire.

« T’as intérêt d’apporter directement la bouteille la prochaine fois. » Elle sourit juste, ses battements de coeur contre les siens, à quand la prochaine fois, Asher ? À quand la prochaine fois pour s'oublier, l'un l'autre et le reste du monde, et juste exister ? Elle se demande si ça deviendra vraiment une habitude, ou si y'aura que les soirées solitaires et les coeurs serrés qui sauront les rapprocher. Elle joue avec la cigarette, pense à tout le reste. « T’en parles pas à Peadar par contre, j’pense vraiment qu’il serait capable de me buter. » Le nom de son frère la tire de ses pensées, parce que c'est la première fois qu'elle l'entend de la bouche d'Asher, ou peut-être pas, mais c'est la première fois que ça arrive de manière intime comme ça. Mais les paroles d'Asher ne lui tirent qu'un ricanement et un sourire malicieux. « Oh, il l'est » qu'elle dit un peu suavement, fermant doucement les yeux. « Ce sera notre petit secret » ajoute-t'elle en redressant un peu la tête pour déposer un baiser dans le creux de sa mâchoire, un autre dans son cou, avant de venir se blottir à nouveau. « Mais sinon, ouais. J’me prendrai pas la tête si tu t’prends pas la tête. » Elle ne répond pas, pas besoin, c'est entendu entre eux, pas besoin d'en rajouter. De toute façon elle sait que l'entente était conclue quand il lui a envoyé le premier texto et qu'elle a répondu. Son corps est lourd, à Niamh, alors elle tire sur la cigarette pour la terminer, tend le bras pour la déposer dans le cendrier en même temps que celle d'Asher. À son retour elle dépose un baiser sur ses lèvres, appuyé mais tendre, y'a quelque chose de rassurant chez lui, peut-être que c'est dans les cheveux épais ou dans l'odeur maintenant familière, mais elle l'embrasse plus tendrement qu'elle ne l'avait prévu et elle se laisse retomber à ses côtés. Membres entremêlés, souffles chauds, ses yeux se ferment, se verrouillent. « Fais de beaux rêves, Bloomberg » qu'elle murmure d'une voix déjà un peu rouillée par le sommeil. « J'espère qu'on s'y verra. »

Et on s'voit la prochaine fois.
La prochaine fois que tu voudras oublier.
La prochaine fois que j'voudrai m'oublier.
La prochaine fois.
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