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| the rabbit and the gun (halij) | |
| Auteur | Message |
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1000 x 0 = kurt ▹ posts envoyés : 912 ▹ points : 4 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : hallow (avatar), beerus (code signa), pomme, depeche mode (textes) ▹ avatar : stephanie cam ▹ signe particulier : suite a un accident lors d'une représentation elle a perdu toute sensibilité à la main droite. elle ne la contrôle que difficilement et a du mal à l'utiliser.
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| Sujet: the rabbit and the gun (halij) Sam 4 Nov - 12:51 | |
| Je l'ai fais. Je l'ai recontacté. Je lui ai envoyé un message, un message amical. Je lui ai donné rendez-vous. Dans ce bar, dans notre bar. Celui où tout à commencé. Quand je pénètre dans les lieux, une demi heure avant l'heure normale du rendez-vous, j'ai l'impression d'être étranglée. Tout est comme dans mes souvenirs. Le comptoir en bois contre lequel j'étais appuyée, mes shots vides qui s'empilaient à côté de moi. Et lui, arrivé en fasse, avec sa dégaine débraillée et son air innocent. Je regarde le tabouret duquel je suis tombée, bière en main, au moment où il m'entraîne hors des lieux. Les images me sautent au visage comme si j'étais devant un film, par flash ça revient. Je me revois, au ralenti, chuchoter à son oreille que je ne portais pas de sous vêtement avant de partir dans un rire clair. Je me hais encore aujourd'hui, de chaque geste, chaque mots, aussi futiles que ça me semblaient. Je traverse le bar et salue du regard un barman. je lui demande deux verres vides et une bouteille de vodka et je fonce vers la table la plus au fond, en face de la porte. Je m'installe sur la banquette, doucement. Je porte l'une de mes robes, pull, ample, qui tombe jusqu'à mi-cuisse. C'est dans mon sac à dos que j'ai mis toutes mes affaires.
Je l'attend un long moment, j'ai le temps de boire quelques gorgée de vodka pour me donner du courage. Elle est site forte qu'elle me donne presque les larmes aux yeux. Mais tout s'arrête au moment où je le vois passer la porte, accueillit par la sonnette. Je ne vois plus que lui, il crève les yeux parmi les autres. Il n'a pas changé, après tout ces mois. Il est le même minable, la même petite frappe qui ne m'évoque rien. Je pensais que ça exploserait plus que ça, au fond de mes tripes. Je pensais que je chialerais. Non, je suis surtout dégoutée. Je fais un moue, et attrape la bouteille de vodka pour remplir à nouveau le fond de mon verre. Il m'a vu. Avant que son regard ne croise le mien, je baisse les yeux et lui serre également un verre. Il a l'air si naturel, si.. normal. Il me fait signe et s'avance vers moi avant de se faire tomber sur la chaise en bois d'en face. Je me crispe, fixe mon verre et en bois une gorgée, ça m'arrache l'oesophage. Je lève enfin les yeux vers lui.
Rien chez lui n'évoque une quelconque culpabilité. J'ai passé mon année à haïr un type qui ignore qu'il s'est passé quoi que ce soit. J'ai haït le même temps qui était mon ami l'année d'avant. Rien n'a changé dans sa façon de se comporter, de me parler, de me regarder. Rien, nada. Et pourtant, chez moi, tout s'est brisé. Dans ma tête, y a sa voix qui résonne, surtout sa voix. Sa façon de se mettre à hurler d'un coup, cette voix qui sortait du fond de son âme et qui m'a tellement fait peut, terrifié. Cette voix qui criait, insultait, battait. Comme ses mains. Tout son corps. Je pose le verre sur la table, je lui souris. Salut JJ. Je dis d'une voix éteinte. Ca faisait longtemps, comment tu vas ? chaque mots m'arrache la bouche comme si j'étais entrain d'avaler des rasoirs. Je fais glisser mon sac sur mes genoux, sous la table, j'en sors doucement le couteau. Mon couteau, ou plus exactement celui de Jax. Comme un rituel bidon, comme si ça allait me donner du courage. Sans éveiller les soupçons, me penchant même légèrement vers lui, sous la table, je pointe la lame vers lui, ses jambes, son entre jambe, sans savoir vraiment ce que je veux faire, ce que je vais faire. Pour l'instant, je suis occupée à lui sourire de la manière la plus sincère qui soit. Et j'ajoute : Je sais qu'on avait dit qu'on boirait une bière, mais j'avais envie de vodka, tu me connais. Je papillonne des yeux. |
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banana-split on me ▹ posts envoyés : 2817 ▹ points : 51 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (ava + gif) & tumblr ▹ avatar : yuri pleskun ▹ signe particulier : regard fendillé, la folie qui crame au fond de son regard, la gueule toujours un peu cassée et l'allure dézinguée.
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Ven 10 Nov - 9:47 | |
| Je rentre dans le bar, le pas léger, malgré mon corps cabossé. Faut dire que ces dernières semaines, j'ai reçu autant que j'ai donné. La gueule de travers, les mains éclatées. Pourtant, j'ai mon sourire habituel sur les lèvres. Ça faisait un moment que je n'avais pas sourit d'ailleurs. Les derniers évènements m'avaient rendu grave, j'étais en colère tout le temps. Mais pas ce soir. Parce que Halina n'est pas liée à tout ça, à tout ce qui m'arrive. Et elle tombe à pique, elle m'offre une soirée détente, loin de toutes les merdes qui me poursuivent et c'est exactement ce dont j'avais besoin. Je ne me souviens plus vraiment quand on s'est vu pour la dernière fois. C'était il y a un petit moment je crois. C'était ici, non ? Sûrement. On avait couché ensemble il me semble. Je n'en garde qu'un très vague souvenir ; aucune importance au fond. Je me laisse tomber sur la chaise en face de la sienne, d'humeur joyeuse. — Salut JJ. Ça faisait longtemps, comment tu vas ? Je souffle et hausse les épaules. — C'est la galère en ce moment, en plus ma meuf est à l'hôpital, ça craint. J'effectue une petite moue triste, comme si tout ceci ne dépendait pas de moi. Que je n'étais qu'un dommage collatéral au milieu de toute cette explosion de merde. Alors qu'en réalité, la bombe, c'est moi. J'attrape le verre qu'elle me présente et ne peut pas retenir une mine déçue. Et ma bière, elle est où putain ? — Je sais qu'on avait dit qu'on boirait une bière, mais j'avais envie de vodka, tu me connais. Je lève les yeux au ciel et finis par porter le verre à mes lèvres pour en boire deux gorgées. — Mouais, ça ira pour une première tournée, mais c'est bien parce que c'est toi Hali ! Je l'observe une seconde, elle est penchée en avant, proche de moi, avec son petit sourire et ses battements de cils. Elle me chauffe putain, elle me veut encore. J'en étais sûr. Je m'affale dans ma chaise, rigole doucement et fais tourner le verre entre mes doigts. — Hali, Hali... T'sais, j'ai pas pour habitude de coucher deux fois avec la même fille. Après elle s'attache et ça devient chiant. Alors, si on se contentait de boire entre potes ce soir, ok ? Je hausse un sourcil, petit sourire en coin, terriblement sûr de moi. Je sais, je sais, je les fais toutes craquer. Mais j'ai déjà ma dose de meuf chiante avec Eanna, pas besoin d'en rajouter. Et puis, si je ne me souviens pas de mon accouplement avec Hali, c'est qu'elle ne doit pas être si bonne que ça au pieux, sinon ça m'aurait marqué. |
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Lun 13 Nov - 18:35 | |
| Mon coeur se fracasse si fort contre ma cage thoracique que je n'entends que ça. Boum, boum, boum. Ca résonne partout autour de moi. Je n'écoute même pas ce qu'il dit, je n'y arrive pas. Sa nana ? A l'hôpital ? Ses paroles semblent venir de si loin, je n'y réagis même pas. Je me dis pas qu'il l'a forcément envoyé lui-même, je ne me dis rien, je suis comme buguée à l'intérieur. Comme si mon code crashait au démarrage. Je suis bloquée, là devant lui, j'le regarde comme si de rien n'était. Sourire robotique sur les lèvres, j'acquiesce par réflexe pour lui montrer que j'écoute, mais je ne répond rien. Rien. Vodka. J'en bois une nouvelle gorgée, enchaîne sur ça parce que ça a l'avantage de ne rien vouloir dire. Mouais, ça ira pour une première tournée, mais c'est bien parce que c'est toi Hali ! Il boit. J'ai un rire nerveux qui s'échappe de moi, et je serre le couteau entre mes doigts, j'essaie d'avoir la même assurance qu'à Jax quand il le tient entre ses mains. Mais je tremble terriblement, si bien que je ne vais pas tarder à le frôler avec ma lame sans faire exprès. Pourquoi c’est bien parler ce que c’est moi ? Hein? Pourquoi il me dit ça ? Je comprend rien. Il n’a même pas l’air de comprendre, de se rendre compte. Il a foutu le feu à ma vie et n’en a même pas conscience. Hali, Hali... T'sais, j'ai pas pour habitude de coucher deux fois avec la même fille. Mes yeux remontent lentement sur lui. Mon sourire de façade se transforme en rictus mauvais. On n’a pas couché ensemble. Que je rétorque, catégorique. Ma main tremble sous la table, mes yeux se voilent. Y a sa voix qui me revient en mémoire, trop forte, trop claire, si claire que j’ai l’impression qu’il le répète, là maintenant. C’est toi qui l’a voulu. C’est ta faute. Je reprend une gorgée de vodka. Entre potes, n’est-ce pas ? Entre potes ? C’est ce que tu penses JJ ? Qu’on est potes ? Mes iris le fixent, le défient. j’vais pas pas y arriver. Je ne sais même pas ce que je suis sensée accomplir ce soir. Passer une bonne soirée ? Agiter mon couteau sous la table et lui planter dans les couilles pour être sûre qu’il ne pourrait plus jamais utiliser son jouet favori ? Le faire saigner, comme j’ai saigné moi ? J’en sais foutre rien. Fallait que j’me confronte à lui, c’est tout. Fallait que je regarder le démon qui me hante pour arrêter d’en avoir peur. Peur de quoi ? De lui? De ce gamin incapable de faire la différence entre le bien et le mal ? Incapable de comprendre qu’il a violé une nana. Violé. Ce mot que je n’ose même pas dire à haute voix vient de claquer dans ma tête, comme un coup d’feu. Je reprend mon sourire de façade, continue de serrer mon couteau. Il lui est arrivé quoi à ta copine ? De mon autre bras, je m’accoude sur la table.
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Mar 12 Déc - 14:05 | |
| — On n’a pas couché ensemble. Ah bon ? Je bug. Merde, c'était avec qui alors ? Je fronce les sourcils et détourne mon regard d'elle quelques instants, perplexe. Je suis pourtant persuadé que c'était elle. Faut dire que ça commence à dater. Et puis j'étais bourré. Je crois. Je sais plus. C'est vrai que c'est un peu vague comme souvenir, un truc confus, perdu au milieu d'un épais brouillard. Bizarre. Silencieux, je finis par reposer mes yeux sur elle, et je ne capte toujours pas la nervosité qui émane d'elle. Pourtant, elle est contagieuse. J'ai toujours été comme ça, une sorte d'éponge à émotions négatives. Je deviens nerveux, sans savoir pourquoi et ça m'énerve. Pas le temps de rétorquer quoi que ce soit qu'elle reprend de plus belle. — Entre potes ? C’est ce que tu penses JJ ? Qu’on est potes ? — Euh.... J'avoue que je suis un peu perdu là. Je la dévisage, incapable de comprendre ce qu'il se passe. Pas très sûr de moi, je tente. — Tu préfères dire amis ? J'sais que la nuance est importante pour vous les meufs, enfin c'est Eanna qui m'avait dit ça. Ou peut-être qu'elle veut qu'on soit plus qu'amis encore ? Peut-être qu'on a pas couché ensemble et que c'est ça le problème. C'est ça le problème ? Je hausse un sourcil, l'interroge du regard, pas totalement convaincu par cette idée. J'sais pas pourquoi, y a comme un truc qui coince quelque part. — Il lui est arrivé quoi à ta copine ? Qui ça ? Ah oui. J'oublie toute l'étrangeté de notre conversation et me penche légèrement en avant, prenant appuie sur la table, subitement très intéressé par le sujet de discussion. — Un truc horrible ! Elle a fait une fausse couche... J'le voulais tellement ce gosse, j'sais pas si on s'en remettra. C'était affreux, y avait du sang partout, t'imagine même pas. J'suis trauma, sans déc. Je viens porter une main sur ma poitrine, au niveau de mon cœur, pour appuyer mes propos. Comme pour jurer. Et j'y croirais presque, à mon petit mensonge. Je finis par me laisser retomber en arrière sur ma chaise, et y a mon téléphone qui tombe de ma poche au passage. Je me penche rapidement pour l'attraper et... Euh ? — Hali... Je me redresse, mon regard qui fixe le sien. — Pourquoi t'as un couteau dans la main.. sous la table.. pointé vers moi ? C'est quoi ce bordel encore ? C'est une caméra cachée ? C'est Seven qui l'a payé pour venir finir le boulot qu'il n'est pas capable de faire ? Putain, c'est quoi, ce, bordel ?! J'échappe un rire nerveux. Le brouillard s'épaissit un peu plus dans ma tête, jusqu'à noyer le moindre souvenir de cette nuit-là. |
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Ven 22 Déc - 11:31 | |
| Il croit tellement à ses mensonges, à tous ses mensonges, qu’il semble hors d’atteinte. Et plus le temps s’écoule, plus je perds mes moyens. Je ne sais même plus quoi lui dire. Il me parle du fait qu’on est ami et pas pote, il me parle de sa copine qui a fait une fausse couche, il me parle de tout ça et je n’arrive même pas à assimiler l’information. Et puis il se recule sur sa chaise. J’entend son portable tomber sur le sol. Je ferme les yeux. Il va se baisser, il va le ramasser. Il va voir. Y a mon coeur qui tabasse ma cage thoracique et ma main tient encore plus fermement le couteau qui tremble à trois millimètres de son jean. Hali... J’avale me salive. J’ai peur. J’ai peur qu’il se mette en colère, j’ai peur qu’il me saute dessus. J’ai peur qu’il me fasse mal, encore. Qu’il me brise, encore. Mais je relève tout de même mes yeux vers lui. Ma main tremble tellement putain. Pourquoi t'as un couteau dans la main.. sous la table.. pointé vers moi ? J’ai la respiration courte, et mes yeux brillent. J’aurais pas dû faire ça. L’oublier, fallait oublier. Se dire que ce n’est pas si grave. J’aurais dû poursuivre le plan. Tout aurait fini par s’arranger, le temps aurait fini par tout effacer. J’aurais eu droit à mon happy end, celui que j’ai vu, ce jour d’Halloween, dans les étoiles. Je suis conne, conne, conne. Il se met à rire, mais ça n’a rien de drôle. Il comprend pas, il a l’air d’un gosse, tout simplement il n’a même pas l’air terrifiant. Alors qu’il l’est, putain. Reprends-toi Hali. Respire. Sans fermer les yeux, j’essaie de visualiser Jax, et cette façon qu’il a, juste avant son lancer, de faire le vide dans sa tête, de devenir impassible, comme une statue. J’appuie ensuite le couteau contre la cuisse et fait glisser la lame de haut en bas. Parce qu’on a pas couché ensemble JJ, justement. Il comprend que dalle, comme si j’avais à faire à deux personnes complètement différentes. Ma voix est mal assurée, ma gorge incroyablement nouée, les larmes me remontent aux yeux. Tu m’as violée, c’est ça qui s’est passé. Je presse la lame contre sa cuisse, plus fort encore plus fort. J’veux qu’il la sente sous son jean, j’veux qu’il ait peur, presque autant que moi j’ai eu peur. Bouges pas d’ici. La pointe commence à percer le tissu, doucement, trop doucement pour pouvoir l’atteindre, assez pour le faire hésiter. Une larme a glissé le long de ma joue quand j’ai parlé. Parce que, après tout ce temps, c’est la première fois que je le dis à voix haute. La première. J’avale ma salive. Je suis pas encore très sûre de ce que je vais faire JJ, mais si t’essaye de me faire du mal, si tu touches à un de mes cheveux ou si tu veux t’enfuir, ce sont mes frères et Jax que je t’envoie. Et là j’te jure qu’ils te tueront. Je bluff ou pas ? j’en sais rien, je me sens incapable de prononcer une deuxième fois ce mot, de l’avouer à quelqu’un d’autre. Le couteau a percé le jean maintenant et érafle sa peau. Reconnais-le, reconnais que tu m’as violé JJ. Et mes yeux ne quittent plus les siens. |
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Sam 6 Jan - 8:09 | |
| Je me marre, mais pas elle. C'est quoi son problème ? La vodka lui a niqué les neurones je crois. Sont tarés ces romanos. Et d'un coup, elle colle la lame contre ma cuisse, comme une menace. — Hey ?! Je fronce les sourcils, décale ma jambe, mais elle revient la coller encore et reprend la parole, dur, froide. — Parce qu’on a pas couché ensemble JJ, justement. Je la détaille et je hausse les épaules, comme si tout ça n'avait pas d'importance. — Ouais ben j'ai compris ça va, j'ai confondu avec j'sais pas qui y a pas mort d'homme pourquoi tu t'excites comme ça ? Non mais sans déconner, il lui manque une énorme case à celle-là. Plusieurs mêmes. Et voilà qu'elle a les larmes aux yeux maintenant. Je grimace, perplexe. Elle va pas chialer quand même ? Ah non hey, une fille qui pleure en public ça fout toujours la merde. Après on va dire que c'est ma faute alors que j'ai rien fait. C'est elle qui m'agresse avec son couteau. — Tu m’as violée, c’est ça qui s’est passé. Pardon, quoi ? Je bug trois secondes, l'air ahuris, comme si je venais d'entendre la plus grosse absurdité de ma vie. Et finalement, j'explose de rire. Mais vraiment. Je viens taper la table avec ma main et mon buste part en avant, avant de repartir en arrière, la tête penchée elle aussi, les yeux tournés vers le plafond et la bouche grande ouverte. Je me calme seulement quand elle presse la lame un peu plus fort contre mon jean, même si ça ne me perturbe pas outre mesure pour l'instant. Je tente de me reprendre, je viens essuyer les larmes qui perlent au coin de mes yeux tant j'ai ri fort. — Ok alors celle-là, on me l'avait jamais faite. Tu vois, à force de boire ta merde, tu disjonctes. Bordel, elle est vraiment bonne celle-là. Je souffle bruyamment et prend le temps de reprendre mon souffle après mon instant d'hilarité totale. Mais Hali ne rit toujours pas. Elle commence à me faire chier là par contre. — Bouges pas d’ici. Je hausse un sourcil, à la fois surpris et méprisant. En fait, c'est assez drôle comme situation, je crois. Le couteau qui s'enfonce un peu plus, mais je ne réagis toujours pas. Elle croit vraiment qu'elle va m'impressionner ? Avec sa lame, sa main tremblantes et ses larmes ? Putain, on dirait une ménagère qui tente d'éloigner son mari violent et bourré. C'est pas crédible. Bosse ton rôle Hali, applique toi. — Hey, calme toi Al Pacino. Je ricane un peu, moqueur. N'empêche, elle s'y croit drôlement. Et ça me dépasse. Comment elle peut confondre ? J'suis désolée pour elle qu'elle se soit faite trouer l'cul de force, mais j'y suis pour rien moi. Pourquoi elle m'accuse ? Je pige pas. — Je suis pas encore très sûre de ce que je vais faire JJ, mais si t’essaye de me faire du mal, si tu touches à un de mes cheveux ou si tu veux t’enfuir, ce sont mes frères et Jax que je t’envoie. Et là j’te jure qu’ils te tueront. Bon, ça ne m'amuse plus là. Je passe une main sur mon visage et inspire un grand coup, pour tenter de garder mon sang froid, mais ça commence à devenir difficile. Elle me tape sur le système et la lame qui commence à écorcher ma peau fait monter en moi des pulsions violentes. Je commence à avoir envie de lui fracasser le crâne contre la table. — Ouais alors écoute, y a probablement plus de la moitié de la ville qui veut ma peau, alors quelques personnes de plus sur la liste, ça va pas m'empêcher de dormir. Non mais, autant qu'elle le sache. — Reconnais-le, reconnais que tu m’as violé JJ. Et là, je me braque. Mon cerveau qui ferme la porte et déclenche le niveau de sécurité maximale. Le cœur qui martèle ma poitrine et le sang qui brûle mes veines. — J'ai jamais fait ça. Que je rétorque aussitôt, sec, autoritaire. Pourquoi elle m'accuse moi ? J'ai toujours été sympa avec elle, alors quoi ? Je ne comprends pas ce que j'ai bien pu lui faire pour qu'elle en arrive à un tel extrême avec moi. — Par contre, là tu me gonfles sévère Halina. J'sais pas pourquoi tu m'fais ça, mais tu peux bien aller t'faire foutre. Je me penche en avant, mes mains posées sur mes cuisses. — Mais tu sais c'que c'est ton problème ? A part moi, j'entends. — C'est que t'hésites beaucoup trop. Si elle avait voulu me planter, elle aurait dû le faire bien avant. Aussitôt je me relève, mes mains qui accrochent la table par en-dessous au passage et je la retourne, la fait s'envoler sur Halina pour la faire tomber par terre et se retrouver dessous. Y a son cri, le bruit du bois qui heurte le sol et se casse un peu, le bruit du verre qui éclate et se répand sur tout le sol. Les gens qui se lèvent et qui accourent, pour l'aider à se dégager. Moi, j'allume une clope. — Tu passeras l'bonjour à tes frères et Machin-Truc. J'ai pas retenu son nom, je l'ai jamais aimé ce mec. C'est à cause de lui que j'ai jamais pu m'la taper. Je perds pas plus de temps dans le coin et je me casse, avant de me faire attraper par le patron et me faire livrer aux flics. Et même l'air frais du dehors ne calme pas ma rage. Les mains qui tremblent, le sang qui pulse. J'me sens aussi perdu qu'en colère. Pourquoi elle m'accuse de ça ? Ça tourne en boucle dans ma tête et je n'arrive pas à comprendre. J'ai rien fait putain. Je n'ai rien fait.
J'ai rien fait, J'ai rien fait, J'ai rien fait, J'ai rien fait. Putain, mais évidemment que j'ai rien fait ; J'suis pas un taré qui viole des filles. Ça va, j'suis rassuré. |
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) Mer 10 Jan - 14:34 | |
| Il ne me prend pas au sérieux. Il rejette tous mes mots d'un revers de main sans même s'y attarder une seconde. Y a comme une connexion qui manque. Ce que je lui révèle n'évoque rien, ni peur, ni rien. Il se moque, il ricane. Et chaque son qui sort de sa bouche est comme un coup de poignard en plein dans le bide. Ma main tremble affreusement, la lame aussi, contre son jean. Et puis d'un coup, ça le fait plus rire. J'ai jamais fait ça. Qu'il rétorque, autoritaire, sec, sans détour. Y a même pas de discussion possible, même de remise en question. Rien, il ne l'a pas fait, c'est moi qui débloque, à force de boire. Mes dents se serrent. JJ ne le reconnaîtra jamais. Ma parole contre la sienne. Y a un truc qui saigne en moi. Qui fait mal à en crever quand il dit ça et qu'il enchaîne, intransigeant : Par contre, là tu me gonfles sévère Halina. J'sais pas pourquoi tu m'fais ça, mais tu peux bien aller t'faire foutre. Un sourire cassé étire mes lèvres. Pourquoi j'te fais ça ? Ma voix se casse. Parce que tu m'as foutu en l'air JJ, t'as tout détruit. Voilà ce que j'ai envie de dire. Mais y a rien qui sort de ma bouche, rien. Devant lui je ne suis personne. Plus personne. Et quand il se penche vers moi, je retiens mon souffle. Mais tu sais c'que c'est ton problème ? C'est que t'hésites beaucoup trop. Y a le loquet qui saute dans son regard comme la dernière fois. J'suis glacée. La seconde d'après il renverse la table sur moi et je m'écrase sur le sol dans des débris de verre. Je réceptionne difficilement sur le sol pendant qu'une foule s'amasse autour de moi. Je lève les yeux, il est devant moi entrain d'allumer une clope. Tu passeras l'bonjour à tes frères et Machin-Truc. Je lui fais un sourire tordu, mes mains saignent, fuck, j'me suis coupée. On va te buter JJ. Que j'marmonne. Je ne suis même pas sûre qu'il m'ait entendu, alors quand il s'éloigne, j'envoie balader une main tendue vers moi et je hurle. T'AS ENTENDU JJ, TU VAS CREVER ! J'TE LE JURE SUR TOUT CE QUE J'AI. Il a passé la porte et moi je dois maintenant composer avec les regards appuyés des clients, les yeux envahis de larmes. |
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| Sujet: Re: the rabbit and the gun (halij) | |
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