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| tu oses m'insulter en m'envoyant un brownie ? (merlael) | |
| Auteur | Message |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: tu oses m'insulter en m'envoyant un brownie ? (merlael) Dim 7 Jan - 14:15 | |
| Le problème avec les demi-dieux, de façon générale, c’est qu’ils n’ont pas vraiment conscience de leur mortalité. C’est le même souci avec les enfants, dans le fond, qui court sur la route parce qu’ils ont oublié qu’il y avait des voitures ou avec les adolescents qui pensent que boire jusqu’à oublier qu’on a un prénom est un trait de caractère intéressant – non pas que ça n’arrive pas chez les demi-dieux, notez, tout le monde n’est pas fils ou fille ou cousin germain de Dionysos ou de n’importe quelle autre divinité portée sur la boisson à un niveau divin. Ce n’était pas un souci lorsqu’il fallait les envoyer au casse-pipe – après tout ils n’étaient même pas conscient qu’on les envoyait au casse-pipe – ou lorsqu’il fallait les faire combattre pour amuser x ou y qui devait avoir une idée de la satisfaction particulièrement ennuyeuse – tire un coup, bordel, ça t’aidera à te dénouer le slip. Le problème, donc, survenait lorsqu’ils oubliaient qu’ils n’étaient que de vulgaires mortels – un peu customisés, mais pas excessivement non plus – et que leur tâche principale était d’obéir.
La liste des choses que Merle Brekker – trouble-fête et fils d’Hephaïstos de son état – tient en fait à peu de choses. Grand un, il hait le coca sans bulle. Ça ne devrait pas être difficile de garder les bulles dans la foutu bouteille, lorsqu’on est un demi-dieu, mais il semble que tous les pouvoirs utiles sont revenus à quelqu’un d’autre parce que lui ne sait définitivement pas faire ça. Grand deux, il ne supporte pas qu’on le réveille, parce qu’il dort nu ou presque, d’une part, parce qu’il n’est pas du matin de l’autre et que quiconque a tenté de s’approcher de son lit après une nuit de beuverie a pu s’en rendre compte lorsqu’il a expédié un poing à la personne la plus proche. Grand trois, ex æquo, il refuse d’avaler les prophéties qu’on lui balance et les nuggets pas assez cuits que servent la plupart des réfectoires. Pas de chance pour lui, ce jour-là, il est confronté à ses deux grand trois sans pouvoir l’éviter et ce, peut-être mais juste peut-être alors, parce qu’il se trouve dans un réfectoire où il a été expressément appelé pour entendre une prophétie. Putain de Dieux.
« J’veux pas faire ça. » Il balance à la pythie quand elle a fini de déblatérer un truc incompréhensible à propos d’envers et de clébard et il est presque sûr qu’il a pas tout compris de toute façon et merde, ça le fait chier, il a pas signé pour ça. Il a signé pour bouffer des nuggets dégueu avec Jael, qui est à côté de lui, pas pour aller courir à l’autre bout du pays en agitant son poing américain – magique, s’il vous plaît – dans l’espoir qu’un salopard avec une prophétie au cul tombe dessus. Non pas qu’il soit contre des vacances en soit – il a même envie de vacances, notez – mais y a quand même des moyens plus sympa pour en avoir. Il suppose. Il imagine. Eventuellement.
« Pas le choix. » rétorque le mec en charge des prophéties, le menton dans les mains et un sourire bien trop large sur le visage. « C’est les Moires, tu sais. - J’vais leur casser les dents. - Non. »
Il hausse les épaules, soupire, fait la gueule, parce que personne revient jamais vivant de ces conneries et qu’il ira sans doute exploser le nez d’Atropos si elle tente d’agiter ses ciseaux trop près de Jael malgré tout. Il sait pas trop comment il s’y prendra parce qu’il suppose qu’elles doivent être difficile d’accès, ces connes, mais il finira bien par trouver, il est débrouillard – ses années dans la rue l’ont forcé à l’être. N’empêche que ça craint et qu’il se retrouve rapidement seul comme un con dans le réfectoire, avec Jael, parce qu’apparemment ils ont pas voix au chapitre sur cette connerie et qu’en plus on a pas l’air disposé à leur filer plus d’informations. Il est presque sûr que ça a à voir avec les disparitions récentes de demi-dieux et le vol de la grenade de Perséphone, parce que c’est le sujet in du moment et qu’Hadès est venu faire une crise y a quelques jours à propos du fait que les enfers n’étaient pas un camping et qu’ils avaient tous intérêt à se bouger les miches parce qu’il savait plus quoi faire des gens qui se retrouvaient coincés en bas – pas morts, pas vraiment, juste retenus en bas parce qu’ils avaient avalé un morceau des fruits qu’il cultivait en bas – de toutes les choses que Merle a appris depuis qu’il a appris qu’il était un demi-dieu c’est peut-être ça qui l’a le plus surpris : Hadès est un putain de nerd qui fait pousser des fruits dans la région la moins hospitalière du globe. Il en est presque sûr, aussi, pour être honnête, parce que la prophétie épelle ENFERS et il se demande qui de Perséphone ou d’Hadès leur a envoyé. Peut-être les deux, sans doute les deux.
« Tu as une idée de comment on va faire un tour en bas ? » Il demande à Jael en poussant son assiette de nuggets vers elle pour partager. « Y a un ascenseur tu crois ? » Il fait une pause. « Je pourrais construire un ascenseur. »
En théorie, en tout cas. En pratique, sans doute pas, mais c’est un détail. Peut-être qu’ils pourraient envoyer un message à un de leur pote pas-mort pour demander le passage mais ça semble presque plus compliqué que cette histoire d’ascenseur.
« C’est moi qui conduit en tout cas. »
Pas question de laisser le volant de sa caisse neuve à Jael, faut pas déconner. |
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| Sujet: Re: tu oses m'insulter en m'envoyant un brownie ? (merlael) Dim 7 Jan - 23:09 | |
| C’est toujours le bordel dans le quartier d’Hermès. Toujours. Pas à la façon Dionysos et ses bacchanales, mais plutôt du genre dimanche matin jour de marché, heure de pointe ? Ca hurle de partout alors qu’il est encore trop tôt, des engueulades qui explosent pour un oui ou pour un non, des paris qui se lancent et des blagues qui se préparent entre deux lits défaits. Y a jamais vraiment de silence, jamais vraiment de calme, toujours la sensation de n’être qu’une abeille de plus dans une ruche déjà bien occupée. Alors trop souvent elle s’échappe. C’est pas qu’elle déteste ça, loin de là. Toujours prête pour le plus stupide des plans, voler le miroir de telle ou telle fille d’Aphrodite, combien de temps avant que ce fils d’Arès comprenne que sa dague a disparue, le pot de peinture renversé sur la statue de la cour principale. Toujours prête pour le plus stupide des plans et la plus stupide des punitions quand elle se fait prendre. Parce qu’elle se fait toujours prendre. Pour une fille du Dieu de la Chance, elle n’en a pas hérité de beaucoup. Mais c’est pas grave, ça lui convient comme ça. Mais quand c’est trop, elle s’envole. Littéralement. Le besoin de ne redevenir plus qu’une : Jael et pas une tête blonde parmi la foule. Elle ferme les yeux, se concentre comme elle peut et s’envole. Ouais. Plutôt cool pas vrai ? Faveur qu’on lui envie trop souvent, quand les ailes ancrées à ses chevilles prennent vie et lui permettent de quitter la terre. Jael tu peux descendre ? Tu es attendue au réfectoire ! C’est rare qu’on la cherche. Encore plus rare qu’on la trouve. Et encore encore encore plus rare qu’on l’appelle à cette heure ci pour aller au réfectoire. Mais eh. C’est pas son job de protester non ? Alors gracieusement elle se laisse tomber de son arbre, piqué exécuté avec brio, elle finit par atterrir pieds nus sur le sol. Retour à la gravité normale. Comme un poids sur ses épaules, tant pis, quand tout ça sera finit elle retournera jouer les oiseaux ou ptêtre qu’elle ira tirer Merle de son lit, pour rigoler un peu. Beaucoup.
Sauf que Merle elle a pas vraiment besoin d’aller le chercher, il est déjà assis sur une chaise, l’air maussade comme toujours quand l’heure est encore trop indécente selon ses propres critères. Un vrai paresseux Merle. Ca la fait sourire parce qu’elle sait déjà qu’il risque de ronchonner. Elle aime bien quand il ronchonne, ça crée un espèce de plis entre ses deux yeux qu’elle peut pas s’empêcher de toucher. Bref. Toujours pas vraiment certaine de ce qu’elle fout là, Jael se laisse tomber sur la chaise avec la grâce d’un éléphant avant de se rendre compte de la personne qui leur fait face. « Ah. » oui ah. Prophétie donc ? Elle aime bien les prophéties. Sauf quand ça la concerne. Parce que jouer les héros, c’est pas trop son truc. C’est fatiguant, c’est usant, et c’est surtout mortel. Or Jael n’a aucune envie de crever, bouffée par un monstre en colère ou encornée par le Minotaure. C’est pas vraiment reluisant. Mais c’est comme ça non ? Quand ton code génétique est aussi flingué, on te fout une épée dans la main et on te dit : va chercher. Alors Jael ferme la bouche sagement, le visage au creux de ses paumes elle écoute chaque mot avec une attention presque religieuse. C’est compliqué son histoire, Cerbère ? Les Enfers ? Une foutue Grenade ? Et des gens qui vont et viennent ? Un truc comme ça. Elle a pas tout saisit, pas grave elle a noté ce qu’elle a pu dans son cerveau pour pas oublier. J’veux pas faire ça. Ca c’est Merle. Encore une fois. Jael cache un sourire avant de se tourner pour le dévisager. Pas le choix – c’est les Moires tu sais. Le regard qui va vers Olivier. Ou Oliver. Ou un truc du genre. Le sourire sur son visage finit par la faire craquer. Voila ; Elle aussi elle sourit maintenant. J’vais leur casser les dents. Le pire c’est qu’il en serait capable. Elle aimerait bien assister à ça. Pauvres Moires cela dit, elles ont rien demandé. Ou peut être trop justement. Non. « Merci Ol’ » qu’elle lance quand il finit par les laisser tous les deux, clin d’œil échangé, c’est pas comme s’il venait de leur annoncer leur mort prochaine. Allez Jael on n’y pense pas. C’est pas dit que vous allez vous planter pas vrai ?
Le regard qu’elle pose de nouveau sur Merle, le sourire qui n’arrive pas à partir, qui se renforce un peu plus quand il lui tend sans un mot l’assiette avec les nuggets. Rapide, elle en attrape deux, en fourre une troisième dans sa bouche avant de grimacer. Pas assez cuites. Pour ça qu’il est autant de mauvaise humeur. Mais pour elle c’est pas grave, elle pourrait bouffer n’importe quoi Jael, trop habituée à faire le fond des poubelles, ça la change. Alors elle se goinfre, tape du pied joyeusement par terre alors qu’elle mâche consciencieusement, avale, savoure. « C’est cool non ? » ça, eux deux, une prophétie rien qu’à eux. Juste eux. Egoïstement elle est contente Jael, pas spécialement envie de partager la quête avec quelqu’un d’autre, la dernière fois ça c’était pas vraiment bien terminé. Tu as une idée de comment on va faire un tour en bas ? Nouvelle nugget, elle fait mine de réfléchir et déjà Merle reprend Y a un ascenseur tu crois ? - Je pourrais construire un ascenseur. Sagement elle vient essuyer ses doigts sur sa robe avant de dévisager son ami. « Tu pourrais oui je n’en doute pas. Mais faudrait creuser pour qu’il puisse descendre. » Elle est pragmatique Jael, parfois un peu trop, applique les choses à la lettre comme on lui dit, sans penser à sortir des chemins pour expérimenter. C’est moi qui conduit en tout cas. Comme un gargouillement de protestation qui sort de sa gorge, elle se redresse d’un coup, avant de poser ses deux mains sur les épaules de Merle. « Mais. Pourquoi ? C’est toujours toi qui conduit ! » et c’est sans doute pour une très bonne raison. Parce que la conduite de Jael est déplorable et que les trois quart du temps qu’elle est derrière un volant, la voiture finit par rencontrer un arbre. C’est comme ça. Ca marche pas autrement. Mais quand même. « Attends. Tu l’as terminée ???? » elle. La fameuse voiture dont Merle lui parle depuis des lustres. Faut bien que ça serve d’avoir un géant acariâtre pour papa. Pas vraiment le stéréotype des fils d’Héphaïstos, il a pas les muscles mais il a la magie au bout des doigts. « MONTRE MOI MONTRE MOI MONTRE MOI » elle tourne sur elle-même, bat des mains, comme une gamine un matin de noël. Puis elle se calme un peu, reprend sa respiration avant de se laisser tomber sur les genoux de Merle, envahissante comme toujours, elle pense jamais aux autres, pense jamais à elle non plus. « Les Enfers hein ? On pourrait demander à Papa. » Papa. Elle bloque un peu sur ce mot. Père, papa, géniteur, truc absent, fantôme. Elle a du le voir pas plus de quelques fois depuis son arrivée ici. Un peu comme tous les autres enfant d’Hermès. Père volage, père absent. Pas grave, elle a jamais vraiment eu personne avant ça, pourquoi est-ce que ça changerait hein ? « Tu sais, il accompagne les âmes des Morts parfois, là bas, en bas. » la voix qui se fait plus lointaine, c’est une idée pas si mauvaise quand on y pense. Juste un peu compliquée. Parce qu’il faut Le trouver. « Mais je reviens sur ce que j’ai dis. C’est cool ça. Tous les deux. On va s’éclater » ou pas, mais elle essaye toujours de voir le verre à moitié plein. Les mains qui se perdent sur la nuque de Merle, elle lui offre son plus beau sourire encourageant.
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