(UNU) La notion de famille, c’est un concept que t’as pas trop pigé encore mais il faut dire que ton père, il avait quand même sa méthode bien à lui pour te le faire comprendre : lui son truc c’est de marteler ses idées dans vos crânes comme on enfonce un clou dans l’mur, à coup d’burin. Sauf que lui, c’était les coup d’poings. Maman, elle jamais trop rien dit mais c’est pas grave. Lucian a fini par réussir, il a fait quelque chose de toi et sans doute que parmi toute la fratrie, t’es celui qu’a le mieux compris : à la maison, c’est l’homme le roi et celui qui marche pas droit, c’est à coups d’pieds qu’on l’finit. T’as beau éviter et trouver les bons mots pour te sortir de là, tu sais que c’est là au fond de toi, prête à surgir sans crier gare, la putain de brutalité Popescu.

(DOI) Des putains, t’en as eu un paquet dans ta vie mais toi, ta seule femme, c’est la liberté. Tu ne supportes pas les attaches, ça te rend faible, ça te bouffe le crâne comme une fourmilière. Tu détestes ça, te sentir responsable ou même lié à quelqu’un, les sentiments, c’est pour les PD comme tu dis. Autant dire que ton rapport avec les femmes n’est pas le meilleur qui soit. Oh tu ne saurais pas t’en passer mais de là à t’arrêter à une et arrêter tes conneries ? Bah c’est pas demain la veille. De toute manière, tu ne sais même pas ce que tu veux. Soumises, elles t’ennuient, caractérielles, elles t’emmerdent.

(TREI) Il n’y a pas que la violence qui altère tes globules rouges, il y a aussi la malice. T’es un véritable arnaqueur, c’est ta seconde nature. Tu ne sais pas être honnête, tu mens comme tu respires et tu trouves toujours moyen de te donner le bon rôle à la fin de l’histoire. Tu as toujours excuse à tout et quand tu flaires un bon moyen de te faire de l’argent facile, il n’y a plus rien d’autre qui compte. Tu volerais la monnaie à une mamie. C’est ça ton problème, t’as pas de compassion et comme tu le dis toujours, quand t’as une idée dans la tête, tu ne l’as pas dans le cul.

(PATRU) Vous avez mauvaise presse à Savannah, vous les Popescu. Enfant, ça t’a fait du mal, quand on tirait les copains par le bras pour pas qu’ils jouent avec toi, ou pire encore, on fermait sa trousse et on rangeait bien soigneusement ses affaires quand on s’asseyait à côté de toi en classe. T’aurais pu partir en vrille. Vraiment, t’aurais pu sauter sur tes pieds et leur taper la tête contre le pupitre puis leur faire avaler chaque stylo. Sauf qu’on attendait pas mieux de toi, pas vrai ? Alors t’as commencé à faire autrement, tu t’es fais aimer d’eux. De tout le monde. C’est devenu presque visceral pour toi. De te faire aimer quand toi, tu n’aimes personne.

(CINCI) Après la liberté, c’est l’argent qui te fait vibrer. Sans doute que cela rejoint ton besoin vorace de reconnaissance, ton rêve dingue d’être le Popescu qui a coiffé tout le monde au poteau. Tu ne peux pas t’empêcher d’étaler ce que tu as, belles fringues, belles voitures, belles gonzesses. Tu mènes une vie bien largement au-dessus de tes moyens mais ça, personne ne le sait. Sauf peut-être tes créanciers. Peut-être bien que tu dois de l'argent à l'un ou l'autre ouais. Heureusement qu'ils n'ont pas ton adresse, pas vrai ? ha ha ha.

(șase) Dans ta quête perpétuelle à la richesse, tu t’es pris de passion pour les jeux d’argent. Tu adores les casinos comme tu ne peux t’empêcher de parier des trucs. Parfois la chance te souris, parfois non. Mais ça ne t’empêche pas d’y revenir. Tu aimes trop ce petit frisson que te procurent les cartes, les machines à sous, les paris…En même temps, c’est pratique pour ceux qui ont oublié ton anniversaire, quelques cartes à gratter et t’es déjà content.

(șapte) Sous tes airs de badboy à deux balles se cache malgré tout un cœur tendre (certes, il faut bien le chercher pour le trouver !), il n’y a qu’à te voir avec les animaux. Tu aimes beaucoup leur compagnie et clairement, s’il y a un chat dans les parages, c’est mort pour tenir une conversation d’adulte avec toi. Tu vas jouer avec et si personne ne regarde, tu vas même te rouler avec par terre. Bref, t’oublie parfois d’être un demeuré.

(OPT) Au premier regard, tu sembles très propre sur toi : toujours rasé de près, toujours bien douché, bien sapé…mais à y regarder de plus près, tu as une hygiène de vie épouvantable. Pas de doutes que tu ne feras pas de vieux os parce que ton rythme de vie ne ressemble vraiment à rien. Tu dors de manière aléatoire et de préférence jusqu’à tard dans l’après-midi, tu fumes comme si c’était ton oxygène et tu bois beaucoup trop. C’est comme ça depuis ton enfance, depuis que Lucian a fait de toi un homme. Et quel homme putain !

(nouă) On est tous plus ou moins doués dans la vie mais s’il y a bien une chose que tu ne sais pas faire, c’est bien danser ! Tu as l’excuse de ta taille mais bordel, on a jamais vu piquet aussi raide que toi ! Du coup évidemment, tu préfères jouer au gangster à payer un magnum au fond de la boîte pour regarder les autres faire parce que sinon, ce sera plus un nightclub mais un comedy show.

(ZECE)T’as un beau sourire hein ? Bah il peut au prix où il t’a couté. C’est arrivé il y a quatre ans environ, t’as un peu trop joué au malin avec plus coriace que toi, tu t’es fait démontrer comme jamais et sept de tes dents ont cassé sous les coups. T’aurais pu finir comme un vieux, jamais sans ta paillette mais t’as préféré mettre la main au porte-monnaie (ou celui des autres) pour te payer de nouvelles dents. Evidemment, tu évites de raconter cette histoire mais il n’empêche que ta famille n’a toujours rien remarqué.