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Sujet: face it (tyfy) Mer 6 Déc - 19:54
Ça s’bouscule dans ma tête. Les talons impatients sur le gravier qui suivent le fil de mes pensées -ça tourne en rond. Ce que Arthur a dit. Ce que Rhoan n’a pas dit. Ce que Felix a esquivé... avant d’avouer. Ce que la présence de Tyfy a provoqué alors que je l’ai fait entrer dans la coloc. Et encore Trish n’a pas réagi. Si ça s’trouve. … J’ai l’tournis. La sueur glaçante sur l’échine, le sang en feu et l’estomac broyé. J’vais vomir.
Je ne sens même pas le froid qui m’attaque la peau. Oui, c’est ça, c’est bien, j’en ai besoin d’une putain d’armure. Pas de Peadar cette fois. Mais un truc qui colle à la peau et qui ne s’effacera jamais, qui éloignera tous les fous, tous les tordus, tout le monde si il le faut, j’m’en fous. Faut bien une punition pour s’être trompée à ce point sur quelqu’un. Et pas n’importe qui. Celui à qui j’me suis raccrochée pour satisfaire mes désirs égoïstes d’attention. Celui que j’aurais pu vouloir comme mien dans peu de temps. Celui avec qui ça allait devenir sérieux, j’le voyais bien. Mais là quand je le vois arriver vers moi, j’vois rien, j’vois noir.
Pourtant mes pas se précipitent, me portent vers lui. Drôle d’instinct qui se décoche à sa hauteur au même moment que mon poing contre sa mâchoire. – T’AS BAISÉ COMBIEN DE PERSONNES DE LA COLOC SANS LEUR CONSENTEMENT ?! J’explose et ça fait mal putain. Dans l’corps, dans l’sang, dans la tête et dans l’coeur. J’m’étais attachée à toi raclure. J’commençais à vouloir plus connard. J’attends pas de réaction, j’le laisse même pas parler. J’veux pas l’entendre, j’veux pas qu’il l’ouvre et qu’il me manipule, encore apparemment. Il n’a aucune excuse, aucune raison. Il est juste tordu. J’agrippe le sac posé sur le banc et lui balance au visage, espérant avoir gagné en force depuis que Seven a essayé d’me tuer. Il n’aurait peut-être pas dû s’débiner, ça m’épargnerait l’horreur de ce que j’ai amené chez moi. – Tes affaires. Cherche pas à rentrer à l’appart’, j’ai fait changer les serrures. Tonnerre charbon au fond des yeux. J'maintiendrais bien sa tête enfoncée dans du pétrole. Étouffe-toi comme je suffoque encore. – Les approche pas ou j’te jure, j’te raye de la surface de la terre. Menace au coeur. L’éboulement des mots est rocailleux, ténébreux. J’suis sérieuse. Si y a une personne qui doit payer pour ce qu’il a fait, c’est moi. Mon erreur, mon crime. – Et m’approche plus. L’évidence avant de se détourner pour ne plus jamais le regarder.
Dernière édition par Nur Al Shaikhly le Jeu 7 Déc - 12:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: face it (tyfy) Jeu 7 Déc - 8:55
Nur Al Shaikhly
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Sujet: Re: face it (tyfy) Jeu 7 Déc - 14:29
Sa voix qui perce mon dos. M’fait trembler. Non. J’m’en fous. J’veux pas t’entendre. J’l’entends pas le désespoir au milieu de ses mots. C’est faux. C’est qu’un simulacre. Comme depuis le début. J’me retournerais pas. Dégage. Mas ça ne tient pas longtemps. TU T’EN FOUS ?! TU T’EN FOUS D’AVOIR ÉTÉ TELLEMENT INSISTANT AVEC RHOAN QU’IL A DÛ EN VENIR AUX MAINS POUR TE REPOUSSER ?! Lui qui cache si bien ses orages et sa rage d’ordinaire. Lui. T’as réussi à l’faire flipper, le se sentir insécure. Lui. La force brute. Et en écho, y a la rage qui bout, grimpe dans toutes mes veines à mesure que les mots traversent ma bouche. TU T’EN FOUS DE PAS AVOIR COMPRIS QUAND FELIX VOULAIT PLUS MAIS QUE T’AS CONTINUÉ QUAND MÊME ?! La haine se mêle à la peine luisant dans mes yeux. Je sens que tout se confond et que tout déborde, tout se casse. Fracas de vagues sur la roche. Y A PERSONNE DE JALOUX ICI. Y A QUE TOI ET TES MANIPULATIONS TORDUES. TOI ET TES MASCARADES MALSAINES. Sa main dans ma nuque, frisson, je recule. La gifle qui part, mes mots qui sifflent. Me touche pas. Parce que la surprise m’étrangle. Parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il s’accroche comme ça. Pourquoi il a l’air si soudainement désespéré ? J’comprends pas. J’veux pas comprendre. Mais c’est ce Tyfy que je n’ai pas connu. Qui reste quand on dit non pas touche. Qui veut mêler sa peau aux autres coûte que coûte. Juste une bête en manque de maître ou de plus bête. Pourquoi j’ai rien vu ? Qu’est-ce qui cloche chez lui ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ? J’tourne la tête, loin loin le plus loin possible. J’ferme les yeux, crispée, muscles rétractés vers l’intérieur pour se protéger. J’veux pas me voir dans ses yeux. Et j’veux pas le voir tout court. Parce que je refuse ses larmes. Je ne les accepte pas. J’peux pas. J’peux pas lui donner une chance de s’expliquer après ce qu’il a fait. Pourquoi je le ferais ? Pourquoi j’l’écouterais ? Pourquoi il me tient si fort ? Pourquoi il a l’air d’un putain de camé cramponné à sa seringue ? Et ça tombe. Ses soi-disant réponses. Des mensonges. Une imposture que je refuse de fuir cette fois. Juste quelques secondes pour pouvoir ouvrir les yeux sur lui. Oh pitié. J’te connais pas. Comment veux-tu que je te crois ? Dire que j’t’ai défendu devant ceux qui en ont le plus souffert. J’me dégoûte. J’peux même plus me faire confiance. Dire que j’ai eu envie de toi. Dire que j’ai failli t’aimer.
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Sujet: Re: face it (tyfy) Jeu 7 Déc - 17:38
Tu sais pas ce qu'elle sait. Tu sais pas l'histoire qu'elle a décidée de croire, celle où t'étais le méchant. Celle ou tout était de ta faute. La version la plus facile surement. Plus facile que de devoir déménager. Plus facile que d'avouer que toute la bande pouvait mentir. T'aurais tellement t'en foutre. Hausser les épaules, tourner les talons, te dire que tu t'étais bien amusé et tant pis. Sauf que tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais plus. Et ça lui donnait raison sur les accusations qui venaient, sur l'harcèlement que tu lui faisais vivre à elle, maintenant, en la retenant. Sauf que t'étais victime aussi là dedans, supercherie, complot, tu les égorgerais un à un si t'avais plus Nur. Parce que sans Nur, y'avais plus trop rien qui comptait, plus rien à s'accrocher. La lumière au bout du tunnel qui venait de s'éclater, se dévisser du plafond. Et t'étais de nouveau plongé dans le noir, celui qui t'avais. Celui que tu deviendrais, sans elle. Tu sentais ton coeur bouillant se débattre dans ta poitrine et hurler, comme il l'avait pas fait depuis très longtemps. Il ne parlerait plus, après. Tu l'arracherais, tu savais comment, tu savais trop bien, comment.
Puis ça éclate les accusations, les accusateurs. Le procès où le verdict est déjà décidé depuis le début ; c'est toi le méchant. Ce sera toujours toi. T'avais cru y échapper, vraiment. T'avais cru qu'entre ses doigts à elle et sous ses yeux à elle, t'étais quelque chose de chien, pas une pourriture. Et t'avais même osé rêvé de quelque chose de bien. C'était de l'amertume au fond de ta gorge maintenant. Tu t'en voulais. Tu t'en voulais d'avoir cru au bonheur pendant de trop nombreux instants. Tu t'en voulais de t'y être perdu. Et maintenant, tout te revenait à la gueule quand l'amour enragée se retournait vers toi. Contre toi. Rhoan. Y'avais la rage qui remontait. La rage de cette nuit là. Alors qu'elle parlait de ce que tu lui avais fait. Comme si lui, avait rien fait. Un petit ange, une petit victime dans l'histoire. « J'suis rentré défoncé et j'me suis trompé de chambre. Et pour me l'expliquer gentiment, Rhoan m'a tabassé. Oh, et après m'avoir tabassé, il m'a dit de partir, mais comme j'voyais même plus droit et que j'me vidais de mon sang, il a décidé d'm'attacher au bout de son lit. Il te la dit, ça ? » Que tu rages contre lui, contre elle. Et puis y'a le nom de Felix et la rage remonte encore. Felix qui a fait comme si tout allait bien, du bout de ses SMS. Un peu comme il a fait dans ce lit, ce matin là. « Mais d'où Felix voulait pas ? J'ai couché avec lui, avant nous, il a jamais dit qu'il voulait plus, c'est quoi cette merde ? Il m'a jamais rien dit et maintenant il a décidé que jl'avais violé ? J'suis capable de comprendre quand quelqu'un dit non, mais j'peux pas le deviner, c'est quoi ses putains de conneries ?!?! » Que tu rages encore lorsque Nur t'accuses finalement de ce que tu craignais le plus. Ça vient d'elle ça, de personne d'autre. Et ça te fracasse le coeur. Parce que t'a manipulé dans la vie, t'es devenu un pro, c'est devenu naturel. Mais pas là. Là tu te prend sa claque, ta main qui dégringoles de sa nuque et le coeur qui se fissure un peu plus. Pas encore, pas assez. Tu croyais que c'était fini, que plus rien ne tenait ensemble dans ta poitrine, qu'elle ne pouvait plus rien détruire. Et tu te trompais encore. Quand elle rouvres les yeux, quand elle met ses bombes de mots dans ta poitrine. Parce que y'a personne que t'as vraiment laisser aller aussi loin que Nur. Personne qui était si près de la vérité qu'elle, même pas Medbh. Parce que t'as été vulnérable. Parce que tu lui a montré tout les trous dans ton armure et que c'est par là qu'elle t'empoisonnes avec ses seringues de mots infectées. Tu pensais pas que le soleil pouvait mordre et détruire si fort, que les anges avaient aussi des couteaux. « Nur... » Que ta voix se déraille encore, alors que ça non plus, tu pensais pas que ça pouvais décamper d'avantage. Et si tu t'accroches à elle, c'est qu'autrement, tu ne tiendrais pas debout. « Tu me connais comme y'a personne d'autre qui me connait. Pourquoi j'te mentirais, putain, à quoi ça me servirait de vouloir te garder si c'était pas vrai. Fais-moi passer un polygraphe, dis-moi ce qu'il faut que je fasse pour pas te perdre. J'ai besoin de toi, Nur... » Que tu murmures finalement. Et tu te trompes surement encore en pensant qu'elle ne peut pas te briser davantage. Parce qu'elle peut. Parce que t'as même pas envie d'imaginer ce que ce sera sans elle. Parce que ça fait trop mal. T'as pas envie de pensé au mal que tu feras quand elle sera partie avec la dernière once de douceur en toi. Qu'il ne te restera que la douleur comme un acide que tu fera couler dans l’œsophage de tout le monde qui croisera ton chemin. Elle comprend pas qu'elle était en train de te sauver. Non, elle abandonne juste les traitements, le patient à qui elle donnait une nouvelle vie. Meilleure chance la prochaine fois. Sauf que y'aura pas de prochaine fois. La prochaine fois, tu ne croiras plus en rien.
Nur Al Shaikhly
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Sujet: Re: face it (tyfy) Ven 8 Déc - 10:38
Je ne pensais pas que ça pouvait déraper plus dans mon cerveau, mais apparemment si. Il débite ses mensonges et accuse, accuse, accuse Rhoan pour l’enfoncer C’est pas moi, c’est lui. Il essaye de me choquer ? De m’apitoyer ? Et lui demander de te sucer c’était avant ou après qu’il t’ait frappé ? Bah ça ne fonctionne pas. Ça ne fait qu’attiser ma colère, les nerfs qui vrillent un peu plus parce qu’il s’en prend à lui. Tu me prends vraiment pour une conne bonne à manipuler ?! Rhoan ne ferait pas ça. Mais il n’écoute pas. Il continue dans sa tirade, change de cible. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de savoir avec qui tu couches ?! C’est pas l’problème. Ça m’concerne pas. Sauf quand Felix dit non. Peu importe ce que tu dis, tu sais pas ce que ça lui a coûté de m’en parler ! Parce que lui il ne mentira jamais. Felix ne ment pas. Surtout pas pour parler d’un viol. SON VIOL ! Putain c’est ce qui se passe quand on laisse rentrer les mauvaises personnes dans sa vie. Les conséquences, c’est pas sur soi que ça tombe, c’est sur tout le reste, les autres. J’ai peur de ses conséquences putain, ça m’effraie d’y penser. Si Felix s’émiette à petits feux, c’est sa faute, c’est ma faute. Et vu que je peux pas encore me mitrailler, c’est lui qui prend. C’est lui que je crois.Pas toi. Plus jamais. Felix et Rhoan sont ma deuxième famille. Il a réellement cru qu’il pouvait faire pencher la balance en sa faveur parce qu’on a baisé pendant six mois ensemble ?! Bah non ! Mais y a mon prénom entre ses lèvres et ça m’étrangle. J’étouffe. Le poids de ses mots m’écrasent. C’est corrosif et absurde et insupportable. Qu’il arrête, qu’il arrête, arrête… Non non non non c’est faux ! J’te connais pas. Et j’veux plus te connaître. Arrête de parler, de prononcer mon nom et ceux de la coloc. Qu’il m’oublie. Y a un rire acide qui explose dans ma gorge, trahissant ma pensée. Qu’est-ce que j’en sais moi du pourquoi tu fais tout ça ?! T’es tordu, t’es tordu. Point.Me garder ?! Mais j’suis pas un objet à garder enfermé dans une chambre fermée à double tour. Et surtout ! T’as pas à me perdre Tyfy. Tu m’as jamais eue. Je ne t’appartiens pas. Et j’ai pas besoin de toi.
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Sujet: Re: face it (tyfy) Sam 9 Déc - 7:34
Deux sourds qui se gueulent dessus. Elle t'entend pas, elle ne veut pas t'entendre. Pour elle, c'est déjà décidé. Et elle porte ce masque, ses œillères qui l'aveuglent, qui lui font prendre la voix de la facilité. Parce que c'est plus facile de les croire eux tous que de leur tenir tête pour toi. Et tu réalises cruellement que t'es pas assez important pour elle pour qu'elle mène ce combat. Et ça fait mal. Parce qu'elle a pris une place en toi qui n'aurait jamais dû être sien. Et tu te sens tellement con de lui avoir donner les clés pour te faire mal, exactement comme elle le faisait là. Comme si tu n'avais rien appris. Tu te sentais con d'y avoir vraiment cru. D'avoir ressentis des trucs pour elle. D'en ressentir encore.
« J'LUI AI JAMAIS DEMANDÉ ÇA ! » Que tu t'époumones, mais elle n'entend rien du tout. Dans sa tête, elle a revue toutes les scènes et à chaque fois, c'est toi le méchant. Toi qui perd. « Tu penses que tu le connais Rhoan, tu sais rien Nur, tu sais pas comme il est méchant, tu sais pas.» Que tu cherches encore à la raisonnée alors que ça revient sur Felix que t'aurais violé, alors que ça ne fait pas le moindre putain de sens pour toi. Ça tourne et ça cogne. Un complot. « J'en reviens pas que Felix ait embarqué dans ce complot, c'est dégueulasse Nur et tu vois rien. Et tu les crois.» Que le coeur te lèves avec l'envie d'en finir avec tout le monde. T'es dégoûté, d'eux, d'elle. Elle te fait tellement mal que tu voudrais lui en fait un peu, aussi. Beaucoup, passionnément, à la folie. T'as un sourire mauvais aux lèvres quand tu t'approches encore d'elle, que tu la surplombes de ta hauteur. « Tu crois ? Quand tu vas te réveillé un matin et réalisée que tu t'es trompée, Nur, je serais plus là. » Tu te penches encore un peu plus vers elle, regarder dans ses yeux noirs une dernière fois, caresser sa peau sable une dernière fois. L'enterrer, l'effacée dans les sables mouvants, elle, ton coeur, tout ce qui aurait pu être vraiment bien. Ils pensaient se débarrasser de toi, mais ils n'avaient aucune idée du bidon d'huile qu'ils avaient lancés dans le feu. Le cocktail Molotov qu'ils venaient de faire voler et qui leur éclaterait joliment à la figure.
« J'pensais pas que c'était possible. Parce que j'étais vraiment une pourriture avant. Mais t'avais presque fait de moi quelqu'un de bien. Mais si tu veux que j'sois le méchant de l'histoire, j'vais te faire plaisir. » Tes mains se serrent dans ses cheveux, contre a nuque. Oh, tu pourrais tellement la brisée, là, un beau et gros craquement et ils pleuraient tous à la coloc, sauraient que c'était de leur faute, mais elle, ne payerait pas. Et elle devait payer aussi, pour être aussi conne, le croire, te laisser, t'arracher tout ce qui te rendait encore à peu près humain. C'était fini, tout ça. Fini les amourettes et les conneries de gentils garçons. Il restait que la vengeance, la soif de douleur de toute cette bande de cons. Et peut-être que tu lui faire peur, pour la première fois. Ton pouce qui écrase sa lèvre puis viens l'écorcher. Même plus envie de l'embrasser, rien que lui cracher dans la gorge ou faire couler de l'acide dans son thorax. Tirant sa crinière d'un côté, tu t'offres sa gorge et son oreille où tu t'approches pour siffler un rire avant de lui murmurer tes dernier mots tendres. « Quand tu les verras tomber, un à un, tu repenseras à ce moment où t'aurais pu les sauver. Et tu sauras que c'est grâce à toi qu'ils tombent. T'étais pas vraiment assez conne pour croire qu'on rayait le méchant de l'histoire comme ça, hein mon amour ? Tu penses que j'suis un monstre, t'as encore rien vu, bébé... » Que tu rigoles encore avant de la relâcher et de te reculer, attrapant ton sac en te tournant encore vers elle, lui jetant un dernier regard de dégoût. L'amour et la haine, si près. Sauf que des deux y'en a un qui était mort, pour toi, ce soir.
Nur Al Shaikhly
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Sujet: Re: face it (tyfy) Dim 10 Déc - 18:19
On va pas la refaire cent fois. Peu importe ce qu’il dit, je n’y crois pas. Tout fuse en l’air et se dissout avant de m’arriver dessus. Que du vent. Même quand il croit qu’un jour, je vais avoir une sorte de révélation miracle et que je me sentirais seule et abandonnée sans lui. J’ai hâte., que je balance en réplique, peu effrayée par ce sourire tordu que je ne lui ai jamais vu. Mais la suite, la suite prouve bien qu’ils avaient raison. Qu’ils ont raison. Psychopathe. Sa main dans mes cheveux a provoqué un recul qu’il a avorté -autoritaire. J’ai cru qu’il allait viser ma gorge mais j’ai étouffé ma peur en arrêtant de respirer, en immobilisant mon corps. Que mon coeur s’éteigne le temps qu’il menace, qu’il joue et qu’il parte. C’est rien c’est rien c’est rien. C’est rien les gestes brusques, le souffle acide contre ma peau, c’est rien la lèvre écorchée. C’est rien du tout. C’est vrai. J’ai vu pire. Et je ne lui laisserais pas le luxe de lui montrer qu’il ravive la mémoire effrayée de mes instincts marqués par d’autres terreurs que lui. Je minimise son impact. C’est rien. Il n’est rien. Ça tourne en boucle alors qu’il crache son venin, qu’il m’appelle encore comme il l’a toujours fait, qu’il menace mes amis.
C’est rien pas vrai ? Il ne va rien se passer ? Mon regard le poursuit dans l’ombre même si je n’ai pas bougé d’un pouce. Comme si j’attendais qu’il ne soit vraiment plus là avant de revivre. L’oxygène revient. Shit. Et j’regurgite enfin toutes les salades qu’il a voulu me faire avaler depuis le premier jour mais aussi tous les tremblements que j’ai dû ensevelir en moi durant ces dernières secondes avec lui. C’est rien pas vrai ? Il ne va rien se passer ?