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 (père fouettard) stuck with what you deserve

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Teddy Dobson

Teddy Dobson
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MessageSujet: (père fouettard) stuck with what you deserve   (père fouettard) stuck with what you deserve EmptyLun 4 Déc - 22:18


C'était comme si les draps eux aussi essayaient de la retenir, de l'empêcher de s'enfuir, pour qu'elle reste, qu'elle s'étouffe, qu'elle soit incapable de se débattre, de crier. Mais elle parvient malgré tout à s'en extirper. Le corps tout entier endolori, comme marqué au fer, comme une vulgaire bête qu'on est sur le point d'emmener à l'abattoir. Complètement minable. Elle a même pas la force de pleurer, à peine l'énergie pour respirer, rester debout, retrouver ses vêtements, s’éloigner de cette chambre, de ce motel, alors qu'au fond, elle n’est pas plus courageuse que la gamine qu'elle était à quinze ans, la première fois qu'elle a terminé dans cette même pièce. Sauf qu'à quinze ans, elle n’aurait jamais osé bouger, elle aurait attendu toute la nuit, immobile, avec la respiration pesante de ce type, ce parrain, qui incarnait son enfer sur terre. Elle n’aurait jamais osé profiter de son sommeil pour s'éclipser, et ça aurait recommencé demain, et le lendemain aussi, jusqu'à ce qu'il accepte de la laisser partir. Voilà ce qui a changé en trois ans : absolument rien, mis à part le fait qu'il lui ouvre sa cage un peu plus tôt, en lui donnant l'impression qu'elle a le choix. Un dernier regard en direction de celui qui dormait avec un air que le mot paisible ne suffirait même pas à décrire. Ça lui fait plus rien. Ça lui fait plus rien, pas vrai ? De le voir dormir avec une expression aussi sereine alors qu'il la fait plonger sans remords depuis presque trois ans ?

...

Faut pas qu'elle continue à le regarder, ça lui fout la gerbe. Alors elle tourne les talons en vitesse et déambule à travers la pièce qu’elle connait par cœur parce que même si le motel change, les chambres se ressemblent toutes. Et elle rassemble ses affaires avant d’atteindre la porte d'entrée, à deux pas de s'échapper enfin après un après-midi et une nuit répugnante, la routine. C'est comme si elle avait été en apnée durant toutes ces heures et que l’urgence se coincaint là en travers de sa gorge. Vite vite, tu vas bientôt retrouver ton souffle. La ville va réapparaître, y aura plus rien de flou, comme dans un rêve. Son pire cauchemar. Dont elle va sortir. Là. Maintenant. La poignée grippe. La porte s’ouvre. Mais c’est pas dehors, c’est pas l’extérieur, c’est pas la route qui mène dans le centre. C’est une autre chambre. Et pourtant la même. Les mêmes pénombres qui découpent les murs. La même odeur ; sueur puante, poussière étouffante. Le même lit. La même silhouette écroulée dessus, rassasiée. Le même homme. Le même cauchemar pour le même démon.  Et elle est en train de se réveiller, pour réaliser que c'est le cauchemar qui est bien réel.
Encore une fois. Elle se retourne, tire la poignée, s’extirpe de la pièce, s’y refait bloquer, crève sur place. Arrache la poignée, veut fuir, s’fait piéger, s’décompose à même le sol. Ouvre, sort, finit cloîtrée, finit poussière. Boucle sans fin. Esprit et corps affolés, déphasés, déchiquetés par l’évidence. Elle peut pas sortir. Elle peut pas s’enfuir. Elle est coincée. Ici. Avec lui.

J’vais pouvoir te tuer. C’est ça… J’vais pouvoir t’arrêter...

Déclic. C’est la seule raison. La seule chose qui fait sens. La dernière possibilité. Une chance. C’est ça. C’est pas un cauchemar, c’est un rêve. Ce qu’elle n’a pu faire, ce qu’elle aurait dû faire plus tôt pour arrêter tout ça. Ce qu’elle aurait dû refaire. Alors elle fouille la chambre de fond en comble, arrache, casse tout sur son passage. Une arme, un revolver, canif, ciseaux, n’importe quoi. Mais tout s’échappe, tout s’désagrège entre ses doigts quand elle tombe sur ce dont elle a besoin. Tout disparaît. Incapable de toucher. Le vide, le rien qui l’arrête, l’empêche de s’en tirer, de s’tirer. Même l’oreiller pour l’étouffer, même ses mains pour l’étrangler. Y a rien, plus rien. Aucune échappatoire.

Excepté elle, lui, cette chambre.
Coincée coincée coincée coincée coincée… dans un enfer à quatre murs.
Tu l’as bien cherché Wini.
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