|
| Pop-corn et autres joyeusetés | Siam | |
| Auteur | Message |
---|
Invité ☽ ☾
| Sujet: Pop-corn et autres joyeusetés | Siam Ven 6 Oct - 20:44 | |
| Les mains enfoncées dans les poches, je bouscule sans vraiment les regarder les gens dans la rue, ignorant, comme à mon habitude, leurs réactions. J'ai jamais réussi à passer inaperçu quand je me balade et, plus d'une fois, je me suis demandé pourquoi ils étaient aussi cons en fait. Que ce soit pour me regarder comme ça ou, plutôt, pour baisser les yeux dès que je les remarque. Ils ont pas le cran d'assumer ce qu'ils pensent et ça, c'est encore pire que d'imaginer ce qu'ils peuvent penser en me voyant. Je devrais m'en foutre et, la plupart du temps, c'est le cas. Mais, ces derniers temps, c'est différent. Parce que je me sens à bout de nerfs, j'ai l'impression qu'il faudrait pas grand-chose pour que je finisse par vraiment lâcher prise et par péter un plomb. Et je suis incapable de savoir ce qui a pu changer. Je veux dire, ça fait des années que je tiens bon, que je me trouve des raisons pour le faire et pour me raccrocher à… à dire vrai j'ai jamais vraiment trop su à quoi en fait. A la sensation que demain, ça ira mieux ? Nan, ça, ça fait longtemps que je pense plus que ce genre de conneries soit possible. Au mieux, je me dis que ça empirera pas trop.
Mais en fait si. D'habitude, j'essaie de pas trop boire mais, depuis quelques semaines, j'ai dérapé plus d'une fois. Et j'ai même fait carrément pire. Je repense encore à Ninel et même si cette pauvre conne a mérité une bonne leçon, j'arrive pas à oublier le contact de mes mains sur son cou et le fait que j'aurais jamais dû en arriver là. En fait, j'ai peur et je veux pas me l'avouer. Je suis terrorisé à l'idée de ressembler à mon paternel, de finir comme lui, d'être ce connard que tout le monde déteste et que je ne vais voir le dimanche que parce que c'est là que les derniers morceaux de la tribu subsistent encore. J'essaie de me raccrocher au fait que, si je veux pas, ça risque pas d'arriver non ? Mais je suis pas vraiment sûr que ça marche comme ça.
Je soupire alors que je sors mon téléphone, hésitant à envoyer un message à Pixie. Et merde, ça aussi ça m'aide pas. Je devrais arrêter de penser à elle. Y a des dizaines de nanas que je pourrais me faire, que je me fais même et si ça se trouve, elle ressemble à rien du tout. Ou pire encore, c'est un mec. Mais non, à chaque fois que je rentre chez moi, je me précipite sur mon pc pour lui parler, pour raconter des conneries, pour oublier le connard que je suis la plupart du temps, que je le veuille ou non. Et je suis tellement con de me raccrocher à ça, parce qu'elle est pas réelle. Pas vraiment quoi. Je secoue la tête, rangeant mon téléphone, les mâchoires contractées, avant d'arriver devant le cinéma. Siam est pas encore là et ça m'agace. Okay, je suis en avance mais c'est quand même pas une raison. J'ai pas envie de trainer comme un con à attendre alors que mes pensées se bousculent dans tous les sens sans que j'arrive à les contrôler. Du coup, j'ai envie de me défouler, sauf que j'ai pas encore trouvé un exutoire vraiment efficace. Alors, j'ai proposé à la gamine d'aller au cinéma. Histoire de se foutre de la gueule des petits nerds et de voir un film cool avec une des rares personnes qui me fait pas trop chier. Et que j'ai pas envie de sauter. Ouais, je sais, elle est mignonne, elle est même sacrément baisable pourtant, mais je l'ai vue gamine donc ouais, ça doit jouer. Enfin bref, on s'en fout du coup. Je l'ai appelée et donc, je l'attends, essayant de garder un semblant de sang-froid pour pas envoyer chier le premier passant qui passe.
Et là, la silhouette familière de Siam se dessine pas loin. Si j'ai un sourire en la reconnaissant, il s'efface aussi sec en voyant dans quel état elle est. Je savais qu'elle avait eu des emmerdes, elle m'en a brièvement parlé mais je savais pas que c'était à ce point-là. Je la fixe un instant, sans bien trop savoir quoi dire, avant de me décider à lâcher, d'un ton aussi zen que possible. "Bordel Siam, on dirait qu'un semi-remorque t'es passé dessus. Tu m'as dit que t'avais eu un accident mais je pensais pas que c'était aussi grave. Tu vas réussir à marcher jusqu'au ciné ou je vais devoir te trainer par le plâtre ?" Ouais, je vais éviter de lui demander direct ce qui s'est vraiment passé, sinon je sens que je vais m'énerver. Et je suis pas sûr que ce soit le meilleur des plans vu mon humeur du moment. |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Pop-corn et autres joyeusetés | Siam Ven 6 Oct - 23:24 | |
| Putain il fait moche et t’as pas envie de sortir. La flemme peut-être, même si c’est un bien grand mot. C’est surtout que tu es bien entre ta forge et ton marteau-pilon. Comme un nid de métal, ça t’a fait un cocon, ça réchauffe le cœur mais surtout le corps. Comme un sens de raison d’être. T’auras eu plus de mal que prévu bien sûr, la métallurgie c’est pas fait pour les infirmes et les déménagements non plus, mais il a bien fallu te démerder comme une grande. T’as même eu ta première commande locale qui est en cours, de la part d’un des cinémas de la ville qui veut une épée pour la sortie d’un ersatz de Conan. C’est pas fini, tu galères avec les os que t’as mais c’est une occupation. Au moins Seven ne peut pas se plaindre que tu passes tes journées à traîner chez lui sans rien faire, c’est à peine si tu restes en tout une heure éveillée dans son appartement. La vie d’adulte ça change. Y a toutes ces philosophies de pas oublier ses racines mais toi tu les jettes par la fenêtre, tout pour ne pas être comme les connards qui t’ont pondue. Sauf que passer tout son temps au boulot et jamais être là ça me rappelle quelqu’un bizarrement. Ouais mais bon, toi t’as pas de gosse que tu répondras, t’as même pas de poisson rouge. En soit c’est pas faux. Mais faudra faire gaffe, peut-être que tu te lèveras un matin dans trente ans et que tu te rendras compte que tu es ce que tu as toujours détesté. Sans doute que tu te tireras une balle ce jour-là. Au final t’as pas envie de sortir mais le mieux ce serait que tu sortes. Ce qui est con c’est que ton rendez-vous est bien plus proche de chez l’autre branleur que de la forge, t’aurais même pas dû venir aujourd’hui si tu avais été intelligente. Cela te donne une occasion de plus de conduire, de mettre tout le monde en danger, de risquer ton assurance, quoi de plus tentant ? Comme toujours excédée par les autres abrutis sur la route tu imagines des stratagèmes de meurtre pour chaque clampin qui ne démarre pas assez vite ou qui conduit comme une grand-mère. A la radio une chanson de Rihanna, tu ne sais même pas laquelle, elle en sort beaucoup trop et tu n’arrives pas à suivre, tant pis ça fera l’affaire. Pour te donner une occasion de plus d’avoir un accident tu bois ton thermos de café brûlant au volant. Le Saint-Esprit posé sur ton épaule veille à ce que tu te gares sans encombre sur le parking du ciné. En sortant tu as l’occasion d’échanger des remarques acerbes avec un mec qui sait pas tenir son putain de chien. T’aimes bien les chiens mais celui-là il ressemble à Philippe et ça t’emmerde.
Ce n’est pas juste toute la population de la ville, c’est la météo avec qui s’acharne à te déprimer. Ces nuages ont un air presque britannique qui te donne envie de cracher sur le ciel. Putain qu’il fasse beau au moins, c’est le Sud. Heureusement que Sergheï va te remonter le moral. Enfin il a intérêt sinon tu t’es fait rouler sur la marchandise c’est clair. En le voyant qui attend devant le ciné tu te rappelles pourquoi tu avais un faible pour lui quand tu étais gamine. Les Popescu ont tendance à être sacrément bien gaulés mais lui c’est particulièrement prononcé. Ouais mais c’est Sergheï, t’as abandonné l’idée il y a longtemps. Tu claudiques jusqu’à lui, t’aurais presque un sourire. Lui moins. Ouais, t’es passé du bleu et rouge au jaune et vert niveau coloris d’épiderme mais le plâtre et l’attelle sont bien là. « Bordel Siam, on dirait qu'un semi-remorque t'es passé dessus. Tu m'as dit que t'avais eu un accident mais je pensais pas que c'était aussi grave. Tu vas réussir à marcher jusqu'au ciné ou je vais devoir te trainer par le plâtre ? » Je sais pas vraiment si on peut appeler ça un accident mais ça n’a guère d’importance. La vengeance est tienne, lui ça ne le regarde pas même s’il proposerait sans doute un coup de main. Alors tu joues les dures un peu. « J’ai fait le trajet jusqu’ici je devrais pouvoir marcher le reste sauf si tu te sens prince charmant. » C’est clair que tu aurais la classe d’entrer comme une reine dans les bras d’un beau gosse à l’air bad boy, y a de quoi faire mouiller plein d’ados qui bavent devant leur ordi et les faire tweeter des trucs en mode ‘Why aren’t all men like this ? #gentlemen’. Sauf qu’avec ton épaule il te ferait sans doute plus mal qu’autre chose en te soulevant. Puis de toute façon lui il a proposé de te traîner, pas te porter, et c’est vachement moins théâtral. « Tu vois je voulais ressembler à ton frère pour le retrouver, comme les photographes qui se déguisent en flamant rose pour les approcher. » Le mieux serait bien sûr de ne pas s’attarder sur Seven, histoire de ne pas plomber l’ambiance vu l’amour entre les deux. Mais comme c’est surtout le plus jeune qui joue les gosses et se ferme et gueule dès qu’on mentionne son frère, tu te dis que cette remarque n’est pas trop risquée. Elle est un peu vraie aussi, le septième des Popescu il faut l’approcher comme un animal sauvage. Avec un peu de chance il finira par se rappeler que tu l’avais domestiqué il y a des années de ça. « Bon, même pas un hug ? Ça fait trois ans quand même. » T’es pas très sentimentale mais merde des fois on a le droit, un câlin pour se saluer c’est pas le bout du monde. Commencer par ça avant de lui demander de payer le pop corn.
|
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Pop-corn et autres joyeusetés | Siam Dim 8 Oct - 19:33 | |
| J'essaie de me rappeler de la dernière fois où j'ai vu Siam. C'était avant qu'elle parte je crois mais je suis infoutu de me souvenir à quel moment précisément. Faut dire que j'ai un peu la tête en vrac ces derniers temps et que j'ai du mal à me focaliser sur quoi que ce soit. Du coup, j'ai l'impression que c'était hier un peu, même si tellement de trucs se sont passés que ça pourrait être il y a aussi 1000 ans. Ouais, je sais, je suis juste un gros tas de paradoxes incapable de faire le tri dans son esprit. Peut-être parce que j'en ai pas envie, que ça me fait flipper, j'en sais trop rien. Mais c'est carrément pas le moment de partir dans ce genre de tergiversations. Je dois profiter de la gamine, ça fait longtemps qu'on s'était pas fait une sortie. Sauf qu'elle a une sale gueule et pas qu'un peu. J'espère que c'est juste un accident, qu'il y a pas un truc qu'elle me cache parce que, dès son retour, je vais être obligé d'aller m'énerver contre des gens. Remarquez, ça me ferait du bien de me défouler en fait. Hum, ça mérite réflexion. « J’ai fait le trajet jusqu’ici je devrais pouvoir marcher le reste sauf si tu te sens prince charmant. » Je tousse un rire à ses propos et je la fixe un instant, avant de lâcher un clin d'œil. "Moi, un prince charmant ? Tu te rappelles à qui tu parles ? Je peux te porter comme un sac à patates si tu veux, mais ce serait ptet pas ce que t'imaginais." Et, alors que je parle, je continue d'ignorer les regards des gens qui pèsent sur moi. Parce que je suis trop grand, trop tatoué, trop Popescu. Et j'ai l'impression que quoi que je fasse, y a rien qui changera jamais. « Tu vois je voulais ressembler à ton frère pour le retrouver, comme les photographes qui se déguisent en flamant rose pour les approcher. » En parlant d'être trop Popescu, voilà qu'elle aborde direct le sujet sensible. Je ricane, pour le principe, pour faire croire que ça me touche pas. Que je me fous de savoir ce que devient Seven, que je me fous d'avoir perdu mon petit frère et de pas savoir quelle merde il peut bien être en train de faire et que, surtout, j'ai pas envie de le savoir. Ca, j'essaie de m'en convaincre tous les jours et, globalement, ça marche plutôt bien. Après tout, ça fait combien de temps que j'ai pas eu de nouvelles ? Des mois ? Des années ? Bon, peut-être pas, Anca m'a déjà soufflé des trucs à son propos il y a quelques temps avant que je lui lance un regard noir. Qui m'a valu un froncement de sourcils et une tape sur l'épaule. Pas très efficace sur les frangines ce truc d'ailleurs. Enfin bref, je laisse quand même filer un silence un peu gêné avant de lâcher, d'un ton dégagé pas franchement naturel. "J'aurais trouvé ça carrément plus col que tu te déguises en flamant rose salope en fait. T'aurais été grave sexy et t'aurais probablement filé deux trois crises cardiaques à des petits nerds en venant jusqu'ici." Et, après une inspiration. "T'as toujours pas de contact avec lui donc." Là, je devrais dire un truc intelligent mais, comme ça concerne ce sale con de petit frère dont je ne veux rien savoir, je me contente de la fixer, sans bien savoir si j'ai envie de connaitre la réponse ou pas.
« Bon, même pas un hug ? Ça fait trois ans quand même. » Je cille alors qu'elle me sort de pensées pas vraiment joyeuses mais j'ai un sourire alors que je la dévisage un instant. "Trois ans ? Nan, tu déconnes. C'était quand même… oh merde..." Et, sans réfléchir, je passe une main autour de ses épaules pour la serrer contre moi, l'embrassant sur le front. Avant de lâcher, d'un ton amusé. "Je te préviens, si tu dis à qui que ce soit que je t'ai fait un câlin, je serais obligé de nier et de te le faire payer. Comment ça va gamine ? Enfin, à part … tout ça quoi…" Je la désigne de bas en haut, avec une grimace avant de continuer, me faisant plus léger. "Je dois te demander ce que tu deviens ou je me contente de t'imaginer en flamant rose… ou pire encore ?" Ouais, on va rester léger hein, j'en suis encore capable. Je crois. Ou alors, peut-être que ça non plus je peux plus le faire. |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Pop-corn et autres joyeusetés | Siam Lun 23 Oct - 17:41 | |
| « Moi, un prince charmant ? Tu te rappelles à qui tu parles ? Je peux te porter comme un sac à patates si tu veux, mais ce serait ptet pas ce que t'imaginais. » C’est vrai que ce n’est pas une caractéristique des roumains la galanterie. Pas les roumains en général, tu n’es pas spécialement raciste sur ce point, tu n’as guère d’avis sur les habitants de la Roumanie. Non, ces roumains-là en particulier, les popescu. Tous des raclures malpolies. Pas que ça te dérange. Mais, si on y réfléchit, il propose de te porter en travers de son épaule, ce qui est déjà un certain nombre de classes au-dessus de te faire traîner par ta jambe blessée et qui aurait sans doute suscité des #maltraitance de la part de potentiel témoins. Tu ne lui réponds même pas, levant simplement les yeux au ciel et continuant à aborder des sujets fâcheux. « J'aurais trouvé ça carrément plus col que tu te déguises en flamant rose salope en fait. T'aurais été grave sexy et t'aurais probablement filé deux trois crises cardiaques à des petits nerds en venant jusqu'ici. » Evidemment il ne retient que la blague, c’est plus facile, tu ne peux lui en vouloir. Tu essaies d’imaginer un costume de flamant rose salope. Même pour Halloween tu n’as jamais vu ça, il les sort vraiment de nulle part ses idées. A vrai dire l’image te dégoûte tellement que tu préfèrerais te balader à poil, ça au moins c’est une vraie critique de la société. Parce que tu ne mettras pas un costume de cet acabit même pour le plaisir de voir des puceaux en saigner du nez. Tu espères avoir encore un peu de dignité. « Garde ça pour tes rêves érotiques merci. » Qu’on ne te mêle pas à ces histoires.
« T'as toujours pas de contact avec lui donc. » Ah. Finalement il n’a pas entièrement choisi d’éviter le sujet. C’est tout à son honneur parce que même pour toi en parler présente ses difficultés. Sans grande surprise Seven a à présent une relation conflictuelle avec quasiment cent pour cent des gens qui l’entourent. Tu reprends ton sérieux quelques secondes. « Si, faut croire que le camouflage a marché. Je squatte chez lui j’ai pas d’appart. » Pas encore de quoi te payer de loyer, il faudra attendre de faire des profits pour ça. La simple mention du fauteur de trouble fait flotter entre vous un étrange malaise que ni l’un ni l’autre ne savent combler. Pas grand-chose de plus à dire, son petit frère est toujours un connard et maintenant il n’est même plus un connard que tu arrives à gérer. Alors mieux faut passer à autre chose, que vous retourniez à l’instant présent, que tu réclames un peu d’amicalité. « Trois ans ? Nan, tu déconnes. C'était quand même… oh merde… » Est-ce qu’il se sent vieux ? Ecrasé par le marteau implacable du passage inéluctable du temps ? Ou est-ce qu’il se dit juste que ça fait longtemps et qu’il avait oublié ? Sans doute plutôt la dernière option, il ne faut pas lire des crises existentielles dans chaque phrase. Tu profites de son étreinte passagère, appréciant le contact humain qui après tout se fait terriblement rare dans ce putain de monde. « Je te préviens, si tu dis à qui que ce soit que je t'ai fait un câlin, je serais obligé de nier et de te le faire payer. » Qu’il essaye tiens. Il réussira sans doute mais il se prendra au passage quelques coups d’épée et ta vengeance sera terrible. Tu n’as pas d’intérêt à briser sa réputation mais s’il le faut tu n’hésiteras pas. « Comment ça va gamine ? Enfin, à part … tout ça quoi… » Et il te pointe du doigt. C’est marrant, t’avais fait à peu près la même réflexion à Seven quand tu l’as croisé à son retour de l’hôpital. « Je dois te demander ce que tu deviens ou je me contente de t'imaginer en flamant rose… ou pire encore ? » C’est qu’il a une imagination débordante ce petit. Avant de répondre tu commences à rentrer dans le cinéma, te rendant soudain compte que beaucoup de gens vous jettent des regards en coin ou plus particulièrement lui jettent des regards en coin. Sa réputation est-elle donc encore pire que quand tu étais partie ? Ou c’est que tout le monde a soudainement réalisé qu’il était beau ? Vu l’absence de gloussement c’est plutôt dans un autre sens qu’ils ont envie de se le faire. « Je suis auto-entrepreneur moi monsieur, officiellement forgeron, mon propre patron, tout plein de choses qui sont très classes. » Ereintantes aussi, mais sans aucun doute gratifiantes. « Je suis toujours aussi nulle en informatique d’ailleurs donc si tu pouvais me filer un coup de main pour le site web tout ça… On peut s’arranger. » Par cela bien sûr tu ne lui offres pas ton corps mais plutôt des discounts potentiels sur des répliques. Tu regardes à peine le mec derrière le comptoir en prenant ta place pour le film, les yeux plutôt rivés sur les friandises. « D’ailleurs si tu pouvais payer le pop-corn… Ça sonne super bien auto entrepreneur mais ça paie moyen. » Vous n’en mangerez même pas la moitié, le reste étant voué à finir dans les cheveux de tous ces losers qui vont voir le film, mais ça en vaut la peine.
|
| | |
☽ ☾
| Sujet: Re: Pop-corn et autres joyeusetés | Siam | |
| |
| | | | Pop-corn et autres joyeusetés | Siam | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |