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| golden dandelions, (ninel ; flashback) | |
| Auteur | Message |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: golden dandelions, (ninel ; flashback) Mer 18 Avr - 21:16 | |
| ▼▲▼Humeur précaire. Pas assez pour perdre pied à la première provocation, mais suffisamment pour le forcer à conserver sa patience face aux clients désagréables de la soirée. Heureusement, la soirée ne serait pas longue. Bran rentrerait dans deux heures, tout au plus — si seulement la simple tâche que Lazar lui avait confiée se déroulait sans encombres. D'ici là, il lui fallait rester en poste. Surveiller l'Inferno de son oeil avisé, aiguisé. Ne jamais relâcher son attention, ne jamais cesser d'observer les corps en mouvances. Esprits embrumés par l'alcool, enivrés par les corps des filles dansant sur le podium. Il y avait quelque chose dans l'air. Quelque chose qui faisait serrer les dents à Novak, et qui lui donner envie d'avaler un fond de vodka malgré ses obligations. C'était la première fois depuis longtemps que l'idée lui passait par la tête. Et, fermement, il la fit taire. Quand Bran reviendra. Quand on t'autorisera à partir. Alors là, seulement, tu pourras.C'est long. C'est trop long. C'est une soirée interminable, alors qu'elle vient à peine de commencer. Une bande de petits merdeux qui sont en train de reluquer avec bien trop d'attention une des filles, et les sens de Novak qui se sont mis en alerte. La musique est trop forte pour qu'il entende leurs propos, mais ses yeux ne quittent pas leurs lèvres. Concentré sur les coups de coude qu'ils s'échangent, sur les oeillades qu'ils glissent aux corps dénudés sur l'estrade. Et le froid de son coeur se glace davantage encore, à mesure que monte l'envie d'aller les mettre en garde. Pourtant, il ne bouge pas. Ne fait rien. Les gestes ne sont pas déplacés, et aucun d'eux ne montre aucune attention d'aller plus loin. Tant que ça reste calme, il n'a aucune raison valable d'intervenir. Et mieux valait alors s'abstenir. Il y en a un qui a le regard ailleurs. Qui a repéré quelque chose — quelque chose de suffisamment intéressant pour lui décoller les yeux des danseuses. Novak l'a vu, mais Novak s'en moque. Il a dans son champ de vision toutes les filles en service, ce soir, et il sait qu'aucune d'entre elles ne peut attirer ce genre d'attention. Quoi qui puisse intéresser ce gars, ça ne le regarde pas. Mais lorsqu'il le voit appeler son copain d'un coup de coude, et désigner d'un rapide coup de menton une direction, quelque chose se froisse dans ses tripes. Sa vigilance qui se démultiplie, alors qu'il voit un des types s'approcher un peu trop sournoisement de l'estrade, et que ses deux amis sont en train de partir vers l'autre bout de la salle. Mais le gars ne fait que tirer un tabouret au pied du podium, et s'asseoir comme tant d'autres clients avant lui. Il siffle, les regarde danser. Les yeux huileux de ce désir primitif que le serbe était habitué de voir briller dans les prunelles des clients. Et sans pour autant prêter moins d'attention au comportement du voyeur, il se décide à jeter un coup d'oeil dans la direction prise par ses deux copains. Les priorités se confondent alors que ses iris noirs trouvent la petite silhouette que les insolents ont accostée. Elle ne fait pas partie des filles, et c'est un fait. Mais son accoutrement est un peu trop semblable. Ses yeux un peu trop grands. Son corps trop désirable et trop voyant. Et son innocence est trop prégnante pour que les types ne fassent autrement que de l'approcher. Un grognement de fond de gorge, et le corps de Novak s'est activé. Sans couper son attention des autres membres de la bande, toujours trop intrigués par la manière dont l'une des filles se déhanchait, le colosse traverse la salle comme une ombre. Comme une balle. Sa carrure imposante qui se fige dans le dos des deux gamins, et sa voix qui tombe comme une bloc de pierre sur leurs épaules chétives. « Retournez à votre table. » C'est un anglais haché, cinglant. Les deux autres ouvrent la bouche pour protester, mais le monstre a déjà la lèvre retroussée pour les menacer. « Maintenant. » Rien ne passe dans ses yeux, pourtant. Rien d'autre qu'un sérieux écrasant. Et ils baissent le regard, filent sans demander leur reste. Quelques murmures, alors qu'ils s'éloignent ; Novak n'y prête pas attention, trop habitué à la mauvaise humeur des clients suivant sans cesse ses interventions. Ses yeux noirs se sont reposés sur la gamine, et refusent désormais de la lâcher. Hors de question de lui laisser la possibilité de s'en tirer. Son devoir voudrait qu'il l'attrape et qu'il la balance dehors. Mais il ne veut pas lui donner une raison de se méfier de lui en plus de Bran. Sinon, il ne parviendrait jamais à la contrôler. Ne parviendrait jamais à la protéger des mains baladeuses et des regards lubriques, toutes ces foutues fois où elle parviendrait à rentrer pour admirer les filles. Mais il ne pouvait pas la laisser comme ça. Pas alors qu'elle était venue dans une tenue beaucoup trop légère, digne d'être portée sur scène. Au fond de la gorge du serbe, quelque chose se serre. Ses yeux qui se détournent, l'espace d'une fraction de seconde. Respire, Novak. Et fais quelque chose, avant qu'Andrej, posté à discuter derrière son bar, ne remarque quoi que ce soit. Un roulement d'épaules, une impulsion de ses mains, et sa veste tombe de ses épaules. Rapidement, il la lui tend. La patience retrouvée, le calme olympien à nouveau reposé sur ses traits, dans sa voix, dans ses prunelles. « Mets ça. » C'est un ordre, plus qu'une demande. Mais il n'a pas le ton cruel, et il ne veut pas lui faire peur. Il veut juste qu'elle enfile la veste, et qu'elle brise ainsi les regards lubriques qu'on lui jetait. « Tu peux pas être habillée comme ça ici. » Il se doute que c'est en partie de sa faute. Qu'il aurait dû être plus clair, la dernière fois, quand elle avait proposé d'adapter sa tenue pour passer inaperçue. D'ordinaire, les regards que Novak jetaient suffisaient. Mais il fallait croire que cette fois-ci, ils lui avaient failli. (c) blue walrus |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: Re: golden dandelions, (ninel ; flashback) Mer 23 Mai - 0:16 | |
| Success !! Pas de Bran devant la porte de derrière. Personne sous la fenêtre du premier étage, suffisait de grimper par l’escalier de secours qui longe la façade, guetter les allées et venues de l’autre côté de la vitre, se faufiler en douce après avoir délogé le verrou et l’tour était joué. Putain ça n’a jamais été aussi facile ! P’tite danse de la victoire tranquille, wouhwouh, y a personne dans les parages en plus, c’est l’top. J’comprends pas pourquoi c’est pas toujours comme ça. Parce que franchement, okay les filles sont trop-belles, mais franchement, c’est pas censé être ça un trésor bien gardé. Y a peut-être un coffre-fort bourré de liasses de billets vert ?! Mieux ! Des lingots d’oooorr !! Note pour plus tard : aller faire un tour au sous-sol. On sait jamais. En attendant, j’vais pouvoir me fondre dans la masse, l’équivalent de la cape d’invisibilité mais pour un stripclub. J’roule en boule mon manteau troué et le planque dans un coin et me dirige vers le rez-de-chaussée. C’est là que le spectacle se passe. J’espère que j’ai pas tout raté. Nan parce que j’ai dû gruger pour pouvoir garder le maquillage fait pour mon spectacle au cirque. Et demain faudra que j’affronte Pia et que je trouve une excuse aux… découpages que j’ai improvisé sur le costume de remplacement. (bon okay j’ai déchiré en deux, plus quelques trous ici et là) Ça va je l’ai fait sur celui-ci pour qu’elle ait le temps de refaire un truc plus tard. Et puis, d’après ce que j’avais repéré la fois d’avant, fallait à la fois que ce soit un tissu sympa, pas trop épais, élastique et en petite quantité. Donc ça pouvait être que cette solution. J’allais pas venir avec mon maillot de bain une pièce, j’serai passée pour une noob. Là au moins, j’dénote pas dans le paysage. Au pire, j’ai un scénario tout prêt dans ma tête.
J’aurais bien grignoté un truc ou bu un de ces petits verres fluos qui passent au loin… Bref dans tous les cas, j’suis trop loin de la scène, j’vois pas bien. Y a une des filles qui fait des acrobaties de fifou sur la barre. j’essaye de suivre, de retenir mais j’préférerais qu’elle m’explique et me montre en live. J’pourrais trop reprendre à la corde lisse ? Les sangles aériennes ? Les chaînes ? Hmm… j’sais pas trop. Faudrait que je m’avance un peu pour mieux observer, parce que ce genre de contorsions ça va pas bien s’enchaîner sur les chaînes. Mouais c’est sûr même. La corde oui ça passe nickel. Ah non non, moi j’aurais pas cambré comme ça. Putain elle va se disloquer la hanche à ce rythme. Trop fort. J’suis sûre j’peux le faire. Voilà. J’sais pas depuis combien de temps je les regarde faire, mais j’suis fascinée, subjuguée, obnubilée. Bon hormis la partie où elles s’effeuillent sensuellement -ça j’sais pas faire, mais j’pourrais essayer dans la caravane tiens ?- je les trouve juste trop cool. J’suis presque jalouse. Elles sont si féminines. Au cirque, l’éclairage est différent et le tissu aérien donne toute la volupté, mais j’sais pas si j’fais le même effet. Faudrait que je m'filme mais j’pense pas. Personne ne siffle et on n’a jamais de tips nous. Ça ne va pas, faut que je m’entraîne. Allez, ce soir, c’est mon soir de chance, j’vais parler à une des filles. J’ai besoin de conseils. J’me lève du tabouret haut que j’avais décalé du bar, ni vu ni connu, posée dans un coin estimé sombre. J’espère qu’avec cinq dollars ça passe. Mais j’me fais couper dans mon élan par deux gars qui ne me reconnaissent pas. Souris Ninel, souris. Haha ! Oui j’suis nouvelle, j’débute. Mais chut, faut pas l’dire. Allez hop, j’les mets dans la confidence, direct dans la poche que je n’ai pas. Le plus grand des deux -qui bombe l’torse comme un macaque comme si ça allait lui donner des centimètres en plus pour me dépasser- m’dit mon sourire est charmant. Okay okay okay, je m’y attendais pas, alors il s’efface et un fard vient piquer mes joues instantanément… Alors que l’autre laisse ses doigts remettre une de mes mèches de cheveux trop longue à sa place. Les strass sur le tissu de ma mini-tenue attirent leurs regards plus bas et moi tout ce que j’ai envie, c’est de leur faire une blague débile, du genre “oh t’as une tâche là, paf, pistache”. Ça détendrait l’atmosphère devenue drôlement électrique d’un coup. Y a peut-être de l’orage dehors. Mais dans tous les cas, j’ai pas l’temps de faire ma blague. Novak apparaît dans l’ombre de leurs ombres. Tel un maître-géant de l’obscurité. Il a peu des airs de ninja mais ceux qui sont dans Batman, la ligue d’assassins au nom chelou. Bref badass. Sauf qu’il les fait déguerpir en quelques mots et c’est son regard sombre qui me tombe dessus. J’lui souris. Parce qu’il ressemble à un dark baymax, hyper bourru, la gueule froissée et qui vient de l’est, mais c’est à peu près ça dans l’idée. Mets ça. J’attrape sa veste avec une petite moue. Merci mais il ne fait pas froid tu sais... C’est vrai que les vieux sont souvent galants. J’ai tellement pas l’habitude, ça donnerait presque envie d’être une princesse. Alors je l’enfile quand même. Tu peux pas être habillée comme ça ici. Je ris pour deux parce que clairement il a oublié de rire à sa propre blague. Te moques pas, j’ai failli venir en maillot de bain et là ça aurait été naze. Derrière lui, une nouvelle fille entre sur scène. J’adore les perles qu’elle porte. Haaannn elle commence direct en sautant sur la barre verticale, elle tourne super vite. J’ai pas l’habitude des agrès fixes mais ça doit se faire facilement avec de l’entrainement. Oh putain, elle est déjà dans la salle sur les genoux d’un type qui l’a appelée. Je papillonne des cils surprise et totalement distraite. Tu crois que je pourrais lui m’approcher… Et lui parler… ? Et j’pourrais avoir un diabolo grenadine ? J’lève un peu plus le nez vers le videur le plus sympa de Savannah. Promis c’est inconscient si ça donne l’impression que je joue les anges innocents. Si c’est genre cher, les gars de tout à l’heure voulaient bien qu’on discute un peu dans les trucs privés là-bas, je leur propose si tu préfères comme ça, ça paye ma boisson... Et l’art de filer entre les mains des gens, c’est comme chasser les papillons, ça se pratique encore et encore sans peur.
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