Roulée en boule dans un coin de la pièce, j’essaie de me concentrer sur ma respiration et d’ignorer tout le bruit autour de moi. Il faut pas que je fasse une crise de panique sinon, je vais passer pour la dingue de service du lycée et plus personne ne voudra me parler. Au demeurant, ça me dérangerait pas tant que ça si j’avais quand même pas envie d’avoir une dernière année de lycée à peu près normale. C’est pour ça que j’ai suivi Billy quand il m’a proposé d’aller à cette soirée de pré-rentrée. Le truc totalement débile, je sais bien, mais il avait l’air tellement convaincu quand il m’a dit que tout se passerait bien. Enfin, c’était déjà sans compter sur le fait que, dès qu’il aurait passé la porte, il serait parti à la recherche de… c’est quoi son nom déjà ? Ashley ? Ouais je crois. Bref, de la petite blondinette dont il est tombé amoureux cet été. Enfin, amoureux, tout est relatif. Je crois qu’il veut juste réussir à mettre la main sous son t-shirt avant la soirée. Pas sûr qu’on appelle ça de l’amour hein. Enfin, passons, il fait bien ce qu’il veut. Enfin non, il fait pas ce qu’il veut. Parce qu’il m’a promis qu’il resterait avec moi pour pas que je stresse, pour pas que je me sente mal à l’aise et qu’il m’a abandonnée au bout de 42 secondes.

J’ai essayé de faire face, je vous jure. J’ai souri, j’ai même discuté un peu avec certains que je connaissais un peu de vue. Ils ont eu l’air content de me voir là et ça se passait pas trop mal. Au début. Jusqu’à ce qu’il y ait de plus en plus de monde. Mais genre, vraiment trop. Ca entre et ça sort sans discontinuer. Ca rigole beaucoup trop fort et je crois qu’il y a de l’alcool aussi. Ca doit être pour ça que cette fille rigole tellement fort qu’elle va me percer un tympan à force. Il est même pas trop tard en fait, je crois qu’il fait encore jour, c’est dire si ils ont vite commencé à picoler. Mais, je sais pas, c’est peut-être quand l’autre m’a fait goûter de la bière que j’ai commencé à bugguer. C’est pas bon, mais genre vraiment pas. Pourtant, ça a l’air de déranger personne. Je me sens tellement à côté de la plaque en fait, tellement pas à ma place que j’ai fini par m’assoir par terre. Oh, ça a choqué personne, les trois quart des gens font ça. T’en as même qui sont venus me parler, m’offrir des verres et tout. Fondamentalement, d’un point de vue extérieur, ça se passe super bien. Mais j’ai du mal à respirer et mes jambes sont coupées. Je suis terrorisée à l’idée de traverser cette foule pour m’enfuir de là et j’ai peur que l’un d’eux s’installe pour de bon à côté de moi et ne finisse pas voir qu’en fait, je suis un peu en train de faire une crise de panique. J’ai les yeux un peu trop écarquillés pour avoir l’air totalement naturels mais bon, ils sont pas en état de s’en rendre compte.

Alors, je joue avec mon téléphone, sans bien trop savoir quoi faire. Appeler Luka ? Il bosse et il va péter un plomb s’il me voit comme ça. Déjà qu’il était pas chaud à l’idée de ma sortie entre copains, s’il voit le résultat, ça va pas le faire. Reste la numéro deux sur ma liste. Mais j’ai pas envie de la déranger, elle doit bosser aussi. Encore que, vu l’heure, je saurais pas dire. Bon, j’essaie, on verra bien. Au pire, j’aurais mon plan numéro 3, si Zak est pas occupé quelque part. J’inspire et je compose le numéro d’Aleks, sentant mon cœur se serrer quand je tombe sur son répondeur. « Ouais c’est… Quinn… tu dois savoir, t’as vu le numéro. Je…j’ai un problème en fait. Je suis à une fête et… ouais ça va pas du tout. Y a trop de monde, trop de bruit, trop de … tout. Et j’arrive plus à bouger. » J’arrive pas à retenir le sanglot dans ma voix et je peux difficilement lui dire où se passe la fête avant de lui demander de venir me chercher et de raccrocher. En fait, c’est encore pire maintenant, je commence à avoir les genoux qui tremblent et les larmes qui me montent aux yeux. Ohlala, quelqu’un va finir par s’en rendre compte et il va se passer quoi ? Alors, pour me donner une contenance, j’attrape le premier verre qui passe à ma portée. Voilà, ils croiront que j’ai trop bu. C’est bien ça non ? Faites qu’Aleks ait mon message, sinon, je sais pas ce que je vais faire.

Je ne pensais pas pouvoir finir mon service en tout honnêteté. J'avais les jambes douloureuse, l'estomac creusé. J'étais épuisé. Pourtant, pour la millième fois, j'étais la seule à devoir fermer. À devoir nettoyer chaque table, chaque chaise aussi au vu de ce que certain avait fait. Puis les mettre sur les tables, laver le sol, faire la vaisselle, sortir les poubelles avant de rentrer pour me changer. Ma nuit ne serait que plus courte, j'en étais certaine. Je commençais tôt demain au refuge, enfin aujourd'hui vu l'heure. J'allais m'apprêter à rentrer lorsque je vis l'appel manqué de Quinn. Elle savait que je travaillais, pourquoi m'appeler ? Ça devait-être important, surtout qu'elle avait laissé un message. Tapant le numéro de ma messagerie en fermant le bar par la porte arrière, je m'arrête net dès que j'entends sa voix. Quelque chose n'allait pas. Une crise de panique ? Visiblement. Me précipitant vers le premier arrêt de bus que je vis, j'avais l'impression que chaque minutes se transformait en heure. Si bien que lorsqu'il arriva, mon entrée à l'intérieur fut comme précipité. Commençant à donner mes pourboires de la soirée, je pris mon ticket avant d'avancer au milieu pour voir comment j'allais pouvoir y arriver avec les bus de nuit. Commença alors un trajet qui sembla durée une éternité avant que je n'arrive au bout de la rue. Courant pour rejoindre la maison, je ne pouvais pas spécialement me tromper d'adresse. La fête battait à son plein. Entrant alors essoufflé et épuisé, je me mis à chercher un peu partout ou Quinn pouvait se trouver. Chose plus que difficile quand la moitié des personnes présentes sont déjà fort alcoolisé. Mais pas impossible, la preuve étant je venais de la trouver. Elle avait l'air d'être au fond du gouffre. Pourquoi elle était venu ici toute seule ? Elle aurait du venir avec Luka, ou n'importe qui en fait, tant que quelqu'un était avec elle.

« Je suis là Quinn, c'est Aleks, je suis là. »

Je savais pas depuis combien de temps ça duré, mais ça devait s'arrêter maintenant. Passant mon bras sous les siens, je tentais de la relever sans grande réussite. Elle n'était pas lourde, mais je n'avais plus de force pour la journée.

« Aides moi Quinn, faut qu'on sorte de là. »

J'aurais bien aimée trouver la salle de bain, mais j'avais comme un doute sur le fait qu'elle réussisse à monter les marches. Dans tout les cas je devais l'isoler, quelque chose me disait que sa concentration ne serait pas au top ce soir et que j'allais avoir bien du mal à la rassurer. Appeler Luka ? Je suppose qu'elle l'aurait déjà fait. Elle ne voulait sans doute pas que je le fasse. Zak ? Il serait en mesure de la redresser déjà, même fatigué il avait de la force. Enfin je supposais, je n'avais jamais testé.

« Pousses sur tes jambes. »

Lui demandais-je à nouveau, toujours hésitante à appeler quelqu'un.

C'est possible d'être aussi idiote, maladroite et incapable de se débrouiller toute seule. Il avait raison dans le fond, je ne sers vraiment à rien d'autre qu'à prendre la tête aux gens qui m'entourent et qui font tout pour mon bien. Comme Aleks. Je me suis même pas demandé si elle avait autre chose de prévu, si elle avait envie de venir. Non, évidemment, je me suis contentée de l'appeler au secours après avoir fait n'importe quoi. Et c'est vraiment pas cool pour elle ça. Penser à tout ça ne fait que me donner un peu plus envie de pleurer mais je dois tenir le coup pour pas prendre la honte de ma vie quand les cours reprendront. Mais c'est super dur, bien plus que je l'aurais cru possible. Je me rends même pas compte tout de suite qu'Aleks est là est je bats des cils, essayant de faire la mise au point sur elle, sans grand succès. "Oh t'es venue… pour de vrai…" Oui, je sais, il pourrait pas en être autrement mais mon cerveau refuse de l'admettre. Parce que ça voudrait dire qu'on ne m'abandonnerait plus jamais, que je risquerais plus jamais d'être toute seule, quoi qu'il puisse arriver. Et ça, j'arrive encore pas à m'y faire. Je sais, ça fait un an que je suis là et il s'est passé tellement de trucs depuis mon arrivée mais, pourtant, ça refuse de rentrer. Peut-être qu'on efface pas des années de solitude et de terreur aussi facilement. Peut-être même que ça s'effacera jamais, que je finirais par craquer pour de bon. C'est peut-être même ce soir en fait.

J'inspire pourtant, essayant de me reconnecter avec la réalité. J'effleure le pendentif que j'ai eu pour Noël, que Luka m'a offert et c'est peut-être ce qui m'aide à croire qu'Aleks est vraiment là, j'en sais trop rien. Mais je hoche la tête, la lèvre tremblante quand elle me dit qu'il faut qu'on sorte de là. Elle a raison, sinon ça va empirer. Et, au pire, je pourrais me laisser tomber sur une pelouse quelconque une fois qu'on sera dehors. Faut que je fasse un effort. Pour elle. Parce qu'elle est venue jusqu'à moi. Que je l'ai pas rêvé. Je renifle un coup et j'arrive, tant bien que mal, à me relever, toujours collée dos au mur. Mon regard accroche celui d'Aleks et je me sens encore plus honteuse en voyant à quel point elle a l'air fatiguée. Je murmure, d'un ton à peine audible, alors que je sens les sanglots remonter de plus belle. "Pardon, suis désolée. Le referais plus jamais." Combien de fois j'ai répété ces mots ? A dire vrai, j'ai perdu le compte depuis bien longtemps. Et ça n'a jamais marché en fait. Je comprendrais qu'elle me plante du coup, ce serait logique en fait. Un retour en arrière de plusieurs mois, paf d'un coup comme ça.

Mais j'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'un grand brun s'approche et m'attire contre lui en me prenant par les épaules. Je me fige totalement, le regard écarquillé alors qu'il souffle, d'un ton joyeux, tout en puant l'alcool à plusieurs mètres. "Heeeey Quinnie ! Trop bien que tu sois venue ! T'as amené une copine en plus ! Elle est mignonne dit donc ! Moi c'est David. Vous êtes chez moi en fait et faites vous plaisir autant que vous voulez." Sans me lâcher, il se penche vers Aleks, la mine complice. "Elle est choupinette comme tout ta copine, c'est cool qu'elle se décoince un peu tu trouves pas ?" Et il se tourne vers moi, avec un large sourire. "Alors, tu dirais quoi si c'est moi qui m'en occupe ? Hey ! Mais vous avez rien à boire ! Bougez pas, je m'en occupe." Et il m'embrasse sur la bouche, comme si de rien était, sans même me laisser le temps de réagir, avant de filer. Autant dire que là, je suis même pu figée, je suis au stade au-dessus. Pourtant, je souffle, d'un ton désespéré à Aleks. "Faut qu'on s'en faille. Aide-moi. S'il te plait."

« Oui je suis là… »

Lui soufflais-je alors qu'elle avait l'air ailleurs. Quelqu'un l'avait fait boire, je ne voyais pas d'autre solution. Essayant donc de la relever, je faisais face à un poids mort. Je n'avais plus de force et elle était tellement déconnecté de la réalité que j'avais peur de devoir la trainer pour la sortir de là. Fort heureusement, elle finit par pousser sur ses jambes, se retrouvant debout dans une position pas forcement plus stable, mais déjà plus simple pour moi. Elle s'excusa alors, promettant de ne plus jamais le faire. Soupirant doucement, je ne lui en voulais pas à elle, mais plutôt à tous ceux qui l'avaient laissé la, seule. Ouvrant la bouche pour dire quelque chose, je fus coupé par l'arrivé d'un garçon. Il était bourré, pas besoin d'en entendre plus pour le savoir. Et je m'en fichais un peu de ce qu'il pouvait dire, préférant nettement qu'il lache Quinn qui n'était pas vraiment en état. Et là, alors qu'il voulait de toute évidence se faire la terre entière, il embrasse Quinn, manquant de me faire le frapper. Le suivant du regard, j'allais me diriger vers lui pour m'expliquer lorsque j'entendis la voix coupé de Quinn. Je n'avais pas le temps. Me retournant vers elle, je glissais une de mes mains dans la sienne pour la tirer doucement vers la sortie. Avançant mètres après mètres, je tentais de me frayer un chemin parmi les esprits échauffés.

« On est plus très loin ma belle. »

C'est alors que le garçon revient, David si je me souvenais bien. Avec des verres dans les mains. Il fonça vers nous, me bousculant à moitié avant de glisser son bras autour de Quinn. Mon sang ne fit qu'un tour. Lâchant Quinn, je m'avançais vers lui, lui tapant dans l'épaule, ce qui me fit mal au passage, mais ne nous arrêtons pas là, le faisant reculer d'un pas, je frappe dans ses verres qui vole loin de ses mains, me prouvant une nouvelle fois qu'il n'était pas frais. Le décochant une nouvelle claque dont je suis sure, il ne se rappellerait pas demain, mais sur l'instant, c'était déjà bien plaisant.

« C'est pas ta chose, tu la lâches ! »

J'avais vraiment mal à la main, je ne m'étais pas blessé pour ça quand même ? Ça serait sacrément ridicule. Prenant le bras de Quinn avec mon autre main, je profitais du semi calme qui était tombé pour traverser la maison. Nous faisant arriver à la porte sans vraiment de difficulté dans le fond. Je devais la sortir de là, réellement. Je savais pas quel crétin l'avait attiré ici. Et si elle avait peur pour les autres, il suffisait de se rappeler que ca serait moi la méchante si souvenir il y avait encore. Passant le pas de la porte, je la lâchais enfin, du moins sa main, car je commençais à regarder si elle n'avait rien de plus évident.

« On est dehors, et personne n'aura rien vu, ils sont trop bourrés pour comprendre ce qu'il vient de se passer. »

J'avais les main un peu tremblante, elle était comme une soeur, et j'avais pas su protéger mon frère, je pouvais pas laisser ce genre de chose passer.

Elle est là.

J’essaie de me raccrocher à cette pensée rassurante, de me dire que c’est vrai, que je suis pas toute seule. Oh je sais bien qu’il y a Luka mais, en dehors de lui, j’ai jamais cru que je pouvais réellement compter sur quelqu’un en cas de coup dur. Enfin c’est facile de se dire que les gens peuvent être là mais, bien souvent, quand ça va mal, ils vous tournent le dos. Après, je peux pas leur en vouloir d’avoir fait ça, j’étais tellement renfermée que m’aider aurait été mission impossible. Mais c’était avant.

Avant qu’il vienne me chercher. Avant qu’il commence à me faire croire que je ne suis pas qu’une idiote inutile. Enfin même si là, tout de suite, j’aurais tendance à croire le contraire. Mais elle me laisse pas tomber, c’est tout ce qui compte. On verra plus tard à quel point j’ai déconné et à quel point j’aurais jamais dû être là. Je veux juste qu’on s’échappe d’ici pour le moment. Sauf que c’est sans compter sur cet idiot qui m’embrasse. Et je reste figée, incapable de me défendre ou de le repousser, totalement tétanisée, essayant de ne pas penser à ce qui se serait passé si Aleks n’avait pas été là. Je me raccroche à sa main, soufflant, sans même m’en rendre compte des « ie suis désolée » en boucle et me concentrant tant bien que mal pour éviter d’éclater en gros sanglots, comme une petite fille. Surtout que, tout autour de nous, j’ai l’impression que ça ne fait qu’empirer. Ils rient de plus en plus fort, la musique est montée d’un cran et ça commence à s’embrasser dans tous les coins. Un vrai cauchemar.

D’autant que je me fige de nouveau quand l’autre abruti me pose le bras sur l’épaule. Oh non, je pensais qu’il avait disparu lui. Mais c’est bouche bée que je vois Aleks lui en coller une en lâchant je sais pas trop quoi qui se perd dans le brouhaha ambiant. Je vois deux trois personnes pointer David du doigt en éclatant de rire. Visiblement, ça fait marrer tout le monde. Cool. Je crois. J’en sais trop rien en fait. Et je sais pas comment elle arrive à nous faire sortir de la maison. Le bol d’air que je prends en pleine figure est une vraie bénédiction. Je sens mes jambes qui tremblent mais je hoche la tête aux propos d’Aleks, sans bien comprendre ce qu’elle me raconte en réalité. Et, au bout de quelques mètres, je me laisse tomber par terre. Je crois que c’est la pelouse des voisins mais je suis pas sure. Je lève les yeux, regardant la fête qui continue de battre son plein et je souffle, dans un murmure. « Je pourrais pas aller plus loin. Pas tout de suite. Faut que… que je respire un coup. Sinon je vais jamais y arriver. Suis déjà pas sure d’y arriver en fait. » Ca se fait de lui dire encore que je suis désolée ou pas ? Comme je suis pas bien sûre, je laisse filer un silence, repliant de nouveau mes jambes contre moi sans vraiment me soucier du coin où on est. « J’aurais pas dû te déranger pour ça. J’ai cru que j’arrivais à me débrouiller toute seule mais c’est pas vrai, j’arrive à rien en fait. » Et je soupire, me mordant la lèvre de plus belle pour éviter de me mettre à pleurer, le regard un peu perdu dans le vide.

J'essayais d'avancer lorsque je sentis Quinn se dérober sous mes bras. L'accompagnant à moitié dans sa chute, mes genoux finissent aussi par terre alors qu'elle affirme ne pas pouvoir aller plus loin. Du moins pas tout de suite. Elle avait besoin de respirer. Répétant qu'elle n'allait pas y arriver, je la sentais re plonger dans la panique. Elle n'arrivait à rien. Et c'est sans surprise qu'elle reprit, affirmant qu'elle n'aurait pas dû me déranger. Mais elle avait simplement cru pouvoir y arriver. Baissant les yeux sur elle, je posais une main dans son dos, y dessinant des cercles pour essayer de la calmer. Quinn était fragile, la vie n'avait pas non plus été tendre avec elle, mais Luka la protéger, lui évitant de sombrer. Alors forcement, sans Luka, elle avait tendance à sombrer sans pouvoir lutter. Sans pouvoir faire quoi que ce soit. « C'est pas grave Quinnie, je serais toujours la pour toi, tu le sais ma belle. », soufflais-je dans un premier temps avant de reprendre, « Faut pas dire ça, dans pas longtemps tu seras une super étudiante. », et bien d'autre chose, mais ce n'était pas quantifiable dans le fond et cela pouvait ne pas compter. Là c'était les Etats Unis d'Amérique qui avait décidé ça, pas n'importe qui. La prenant finalement dans mes bras, je l'attirais avec moi sur la pelouse, quitte à être là, autant y aller franchement. Nous allongeant donc à deux, je gardais Quinn contre moi, cherchant à la calmer avec ma propre respiration, mes propres battement de coeur. Bon la sensation des côtes devaient pas être la meilleure chose à vivre, mais passons. Le but c'était de la calmer elle. « C'est pas grave de paniquer, c'est pas ça qui te définie Quinn. », déclarais-je calmement en regardant les étoiles. « La prochaine fois je viendrais avec toi, et tu verras, ça se passera bien. Tu t'amuseras et on pourra même en convaincre certain de faire un cache cache avec nous. », ajoutais-je en riant légèrement. Il fallait dédramatiser tout ça. Le monde n'était pas mauvais. Elle n'était pas mauvaise. Il fallait simplement du temps à chacun pour trouver sa place, pour comprendre ce qui pouvait nous amuser. Et elle n'avait pas à se forcer pour faire plaisir. C'était elle avant les autres après tout. Il fallait qu'elle le coùmprenne. « Je t'aime ma Quinnie. », soufflais-je en frottant ma tête dans ses cheveux.