Il frappe à la porte frénétiquement, mais ses coups sont sans réponse. Plus, encore, toujours, son poing contre la porte. Il pourrait cogner une centaine de fois encore, un millier, un milliard; Il pourrait frapper a s'en réduire les joitures en une bouillie méconnaissable, le résultat resterait le même. La maison est calme. On la croirait vide. Mais elle ne l'est pas, et ça, l'homme le sait bien, trop bien. Dans l'allée, il y a la voiture de son ex-femme, intacte, froide, momento d'une époque qui n'existe plus. Au deuxième, une lumière laissée allumée prouve que quelqu'un est là, était là, il ne sait plus trop, parce que ses pensées sont confuses, ce cris raisonnant encore trop clair entre ses deux oreilles.
Alice, t'es là? Alice? T'es déjà partie?
D'une main tremblante, un peu amochée, il cherche la poche gauche de son jean, résigné, et compose trois chiffres seulement.
L'écran tourne alors au noir, de la façon la plus dramatique possible.
« Con. Pourquoi il a pas appelé avant? » Alma, dans un élan de rage, oublie soudainement qu'il y a un garçon (!!!) dans sa chambre (!!!!!) et que la porte est presque fermée (!!!!!!!!!!!), idée qui lui avait causé toute l'anxiété du monde quelques heures plus tôt. Elle le tape légèrement, parce que se frapper c'est leur truc (!!!!) les yeux ronds, fous. « Genre, tu m'appelles en criant qu'on est entrain de te poignarder, je vais pas regarder si c'est pas une blague avant. » et là elle le voit, son petit tities, mourant dans une marre de sang. Étrangement, l'idée la fait un peu sourire. Il est chou, même devant la faucheuse dans les fantasmes d'Alma Rose. Encore plus étrange, l'idée la fait aussi paniquer, juste un peu; Elle a un ami maintenant. Elle ne veut pas le perdre si rapidement. « Pas que tu m'appellerais moi, hein. Euh. » Elle sent le besoin de préciser. Il est pas con. Il a des gens. Il a une vie, contrairement à certains et probablement deux cent infirmier/ères sexy dans sa liste de contact.
Le générique d'ouverture terminé, l'action reprend sur l'ordinateur d'Alma, mais la brunette a autre choses en tête, maintenant. « Fin, moi je t'appellerais. Parce que c'est médical, et que tu es étudiant en médecine. » Elle lui en apprend des choses, sur lui même, parce qu'il ne connaissait clairement pas le but de ses propres études. Question de se taire, elle enfouit un peu son visage dans un oreiller. Question d'éviter qu'il s’aperçoive que le visage de la jeune femme tourne tranquillement à l'écarlate, également. Question de roter un peu aussi, parce qu'elle a trop manger, et que c'est pas très ladylike d'éructer devant un gentleman. Elle y reste un moment, alors que les policiers débutent l'interrogation de l'homme les ayant appelés. « il l'a tuée, il a fait genre de découvrir le corps pour dissiper les soupçons » Alma hypothèse, ses mots étouffés par son coussin – Elle le baisse d'ailleurs un moment, il ne faut pas asphyxier avant de découvrir le véritable tueur; Tities aurait alors a utiliser son training, à forcer son corps d'Appolon au dessus du sien, mettant tout son poids sur la menue poitrine de la jeune femme, la massant une trentaine de fois, avant, ô ciel, de lui faire le bouche a bouche.
Hi hi hi
Parce que frôler la mort, c'est une idée géniale, elle retourne à sa cachette après une petite inspiration. Le problème, cette fois, c'est que l'oreiller sent le rôti de boeuf maintenant, et qu'elle n'a pas d'autre choix que de le pousser, loin, loin, en plein dans la face de l'autre.
Parce que se frapper c'est leur truc.