It'd be nice of me to take it easy on ya, but nah {Mefy}
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Sujet: It'd be nice of me to take it easy on ya, but nah {Mefy} Jeu 7 Sep - 1:09
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Sujet: Re: It'd be nice of me to take it easy on ya, but nah {Mefy} Dim 1 Oct - 6:54
Le jour gris perçait au travers des rideaux de cette chambre adoptée, le lit déserté qui avait encore l'odeur de celle qui n'était que tienne à moitié. Qui te glissais entre les doigts comme de l'eau, sans vraiment vouloir la posséder, arrêter le jeu. Tes jeux. Trop con pour te poser de nouveau, même avec une reine. Tu voulais tout, toutes les conneries. Des regards lourds passant de coloc en coloc. Aucun regrets. Tu ressentais pas de culpabilité, pas grand d'autres qu'un faible amusement, le sourire joueur presque permanent lorsque tu quittais l'appartement et qu'ils soufflaient tous, espérant ne plus te revoir. Mais tu revenais, toujours. T'étais pas sur le point de leur foutre la paix, ils pouvaient tous rêver. Le ciel grognait, quand tu sortais, sans trop savoir où tu allais, qui t'allait hanter, aujourd'hui. T'aurais dû aller casser les couilles Rhoan, encore, sauf que ça demandait trop de discrétion pour l'instant, avec Nur, avec Medbh, avec Felix et Arthur et toute cette putain de colocation de l'enfer. Tes pensées glissaient vers la douce Jemima et ses doigts aussi merveilleux que destructeurs. Tes propres phalanges se mouvant vers son prénom dans son portable, c'était avant, avant que l'orage éclate. Une douche, d'un coup. Tu rangeais ton portable qui menaçait de se faire noyer, un simple ''Hey'' envoyé à la demoiselle. L'envie de surgir de nul part pour la retrouver, faire le con avec elle, t'en brûler les doigts, boire de son poison. Les tendances masochistes qui te mordaient les entrailles. Tu marchais sous la pluie, là où tout le monde courrait, pour sauver ses cheveux, ses vêtements. Tu te retrouvais trempé, rapidement. La crinière dégoulinante, tu t'en fichais, tu marchais dans les flaques presque par exprès, pas peur de l'eau, tu en profitais même, levant ton visage vers le ciel pour te laisser aspergé par le ciel. Sauf qu'à force, la pluie et la fraîcheur arrivaient à transpercer ta peau, la couvrir de frisson et faire trembler tes os. Un long soubresaut venant traverser ta colonne et faire claquer tes dents. Pas spécialement envie de te chopper un rhume, t'entrais dans le premier café que tu rencontrais, la chaleur t'invitant à y rester, tu t'installais près de la source de chauffage qui soufflait doucement, quelque part près de la fenêtre.
Tu ressortais ton portable, envoyant quelques textos rageurs à la cruelle enfant, avant de retrouver ton sourire charmant et la douceur feinte lorsque la serveuse s'approchait, que tu commandais ton café noir, cru, pas de fioritures, pas de conneries de sucreries. Tu la fais sourire, un beau grand, franc et le tiens grandis encore. Tu ne tardes pas à sortir un livre, en attendant, des livres même, pas certain de ce dans quoi tu te plongeras, comme l'autre gamine à même pas l'air de vouloir joueur. Bouh ouh. Fainéante. Ennuyante. Tes yeux roulent devant son manque de réponse alors que les insultes glissent sous tes doigts, que tu retrouve un joli sourire quand la serveuse reviens, que tu flirt avec elle, que sa main effleure la tienne avant de partir. Y'aura un jeu de regard, qui s'en suivra. Avant. Avant que l'ouragan ne vienne se laisser tomber devant toi. Levant un sourire vers elle, qui disparaissait aussitôt devant le sien, sourire de fillette, de sale conne. Ton air de tueur en série revenait rapidement. Ton regard sombre qui ne peut faire autrement que glisser doucement sur son épaules dénudée dans son pull trop grand, l'envie d'y foutre des dents, jusqu'à ce qu'elle pleure, encore, qu'elle pleure du sang, s'il faut ça pour qu'elle comprenne qu'elle a fini de jouer avec toi, que t'es pas sa chose, t'es plus sa chose. Elle fait l'innocente, comme si tu l'attendais, comme si elle agissait normalement, comme si t'étais content de la voir.
« Pas aussi jolies que toi. »
Que tu lui souffles sans le sourire charmeur qui devrait venir avec. L'air froid, presque macabre, le regard mauvais figé dans le sien, la mâchoire tendue. Sa petite moue insupportable, l'envie de lui arracher la bouche d'un coup de dents, que plus personne ne veuille l'embrasser après ce baiser là, tellement d'envie de la démonter, de lui faire payer chaque infidélité. Ses airs d'innocente que tu barbouillerais de sang. La briser, en faire des pièces détachées, qu'elle soit ouverte, ses tripes sorties pour qui veut les voir, qui veut savoir, comme elle a rien d'une adorable jeune femme. Quel monstre elle est vraiment. L'envie de lui faire mal jusqu'à ce qu'elle te supplie de la tuer et ensuite la laisser, la laisser agoniser. Comme elle t'a laissé, te noyer, sans réussir jamais. Et elle joue aux devinettes, comme si elle pouvait deviner, là, c'était quoi tes jolies pensées derrière ce regard assassin.
« Presque. » Que tu lui souffles, toujours sans sourire. Sauf que quand le serveuse vient, tu ne te gènes pas, pour lui sourire, à elle, ne regarder qu'elle, voler son attention de sur la petite rouquine. Rattrapant doucement le poignet de la serveuse alors qu'elle allait repartir. « Make it two, please. » Que tu soufflais d'une caresse contre le poignet de la demoiselle, un sourire charmant avant de la laisser repartir. Te laissant le loisir de dévorer les formes de la serveuse des yeux, lorsqu'elle s'éloignait, ne reposant ton regard sur elle qu'après la phrase qu'elle formait du bout des lèvres. « Il est pas trop tard pour que je parte, tu sais. J'aime quand t'es aussi naïve. » Que tu te moques, le rire froid qui monte de ta poitrine. Tes deux coudes qui remontent sur la table. Tu regard qui la sonde finalement, se plantant dans le sien en cherchant pourquoi elle est là, pourquoi elle vient encore t’emmerder, alors qu’apparemment, elle n'avait plus voulu de ce que tu était devenu. « Alors, ça s'passe comment, tenter de te convaincre que tu peux te passer de moi ? » Que tu lui souffles doucement, un semblant de sourire tendre qui vient retrouver tes lèvres, qui part aussitôt, qui glace le sang tellement il se dissout rapidement, tellement t'as l'air fêlé, et tu l'es. Ça ne doit pas se passer très bien, parce que de vos deux dernières rencontres, c'est elle qui est venue vers toi. Pas toi, qui l'a suivie, elle. Qui manque à qui, hein ? Ça te manque à toi. Tes mains autours de sa gorge, tes doigts qui trouent sa chaire, ça te manque tant.
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