C’était ton truc ça, les soirées étudiantes. Tu ne ratais jamais la moindre occasion de sortir, te mettre la tête à l’envers et retrouver tes potes pour une soirée que tu regretterais assurément le lendemain matin. C’était ça, la grande vie pour toi. En même temps, tu ne connaissais pas grand-chose de mieux, tu n’avais pas d’élément de comparaison. Ce que tu pouvais comparer par contre, c’était bien la qualité de ces soirées et celle-ci craignait définitivement ! La musique était naze, la sono grésillait, les gens étaient pêtés avant l’heure et puis y’avait déjà eu des prises de tête entre un couple dont la go était déchirée. Bref, soirée de merde et le pire c’est que tes potes t’avaient lâchés au dernier moment et Meredith pas là ce soir. Enfin tu ne savais pas trop où ce qu’il était mais son portable était éteint quand tu lui avais passé un coup de fil. En même temps, les gens ici, ils te connaissaient tous et puis ils connaissaient Thea aussi, tu ne savais pas trop si c’était une bonne idée de t’afficher avec ton mec. Enfin pour le coup, ça devenait un peu compliqué puisqu’officiellement tu étais toujours et encore avec Thea donc ça faisait de Meredith ton amant…
Bref, même loin de lui, tu ne pouvais t’empêcher de penser à lui et comme un con, ça te faisait sourire comme un demeuré. Ça où ce que tu avais bu sans doute mais qu’importe, tu étais seul et cette soirée commençait à t’emmerder profondément alors que tu poussais la porte-fenêtre qui donnait sur la terrasse. La musique de mauvaise qualité commençait à faire bourdonner tes oreilles et un peu de calme ne te ferait sans doute pas de mal. Restant un instant immobile, tu coinçais une clope entre tes lèvres avant de regarder autour de toi. C’est alors seulement que tu remarquais une gonzesse que tu connaissais de la fac, posée dans un coin. « Bah alors, tu fais ta contre-soirée toute seule ? » souris-tu, pas mécontent de croiser son chemin ce soir. Sans la connaître vraiment, tu l’aimais bien. Elle ne ratait jamais la clopinette de dix heure alors forcément, vous aviez eu le temps de papoter lors de l’année scolaire. Jamais rien de très important, elle n’était pas vraiment une amie mais ouais, elle était cool la gonz. Sans pression, tu allais alors la rejoindre, te posant à côté d’elle. « Elle est vraiment pourrie cette soirée, sérieux Despacito ? Qui peut encore écouter ça ? »