Sujet: nothing less than the heroines of God {Meur} Mer 2 Aoû - 3:10
Nur Al Shaikhly
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▹ posts envoyés : 1488 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by amor fati ; signa by old money ▹ avatar : nicole zimmermann▹ signe particulier : des grands yeux noisette, la peau dorée et constellée de grains de beauté. puis les cernes qui se creusent à cause de ses heures qu'elle occupe trop
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Sujet: Re: nothing less than the heroines of God {Meur} Dim 6 Aoû - 16:31
Électrifiée. La sensation court encore dans mes veines. J’crois que mon coeur cavale toujours. Les effectifs réduits sont un calvaire à gérer pour les médecins, mais une aubaine pour les stagiaires. Suffit d’être là au bon moment, puis de se laisser happer par la folie qui frappe toujours à un moment ou à un autre, surtout en service de nuit, aux urgences. Mais quand on y pense, on aurait pu l’tuer cet homme. Je ne sais pas vraiment comment on a pu s’en sortir avec des leçons tout juste apprises et des instructions hurlées à la va-vite par le titulaire trop occupé à réanimer un autre accidenté, mais on l’a fait. Il ne s’est pas complètement vider de son sang entre mes mains. Il a arrêté de paniquer grâce aux doux mots de mon acolyte (et peut-être aussi grâce au lorazepam). Son ventre troué par une branche d’arbre ne sera plus béant dans quelques heures. On nous félicite d’avoir fait du beau boulot, mais moi j’aurais voulu suivre les chirurgiens au bloc. Pas juste stabiliser et garder en vie le blessé le temps qu’ils puissent prendre le relais et le rafistoler. C’est pas pour tout de suite ça. L’année prochaine. Si j’arrive à choisir une spécialité. Alors ouais j’suis dans un drôle d’état, entre excitation et frustration. C’est un peu comme le sexe tout ça. On frôlerait déjà l’addiction. Ça assoiffe ces conneries. Je me frotte le menton d’un revers de gant, captant seulement maintenant la quantité de sang qui les recouvre. C’était fucking impressionnant. Bien sûr qu’on a fait de l’excellent travail. On peut être fières de nous. Pas besoin de la reconnaissance d’un médecin qui ne sait même pas prononcer nos noms. Mais mon sourire n’est pas feint quand je tourne le visage vers celui qui s’éloigne et que j’abandonne les gants au sol. Il n’est juste pas pour lui. Quel connard... Que je murmure en riant comme si il n’était que la vieille bique du voisinage. Personne de bien important. Même si il peut faire la pluie et le beau temps dans notre vie d’étudiants. C’est mal si je dis que je recommencerais?... Mes yeux sombrent coulent sur la partenaire flamboyante que j’ai eu pendant des minutes qui ont durées des heures. Et je la suis sur la civière sans retenir l’exaltation dans ma gorge. Haha ! Tanpis si c’est mal ! ... J’veux recommencer moi aussi... J’en frémis encore. Quand les muscles grelottent toujours après un effort trop intense. Mon regard tombe sur ma tenue ensanglantée et je ne peux m’empêcher de penser que Félix flipperait peut-être en voyant tout ce sang. Carnage digne d’un film d’horreur à petit budget, classique série B. Ça me fait sourire. Et penser à ce coloc’ proche du petit-frère adoucit forcément les braises pompant dans myocarde. Je me détends enfin en soufflant, presque synchrone avec Medbh. Rencontre au milieu du chaos des urgences, on s’en rappellera je pense. Mais je ne sais même pas en quelle année elle est. Ah… toi aussi. Là... Pouce léché pour aller lui essuyer sa joue, déjà familière sans m’en apercevoir, l’esprit toujours un peu étourdi. Mais j’approuve la douche malgré mon attention dispersée, entre elle et ses cheveux cuivrés, l’hémoglobine qui se dissout comme notre adrénaline et le ballet qui reprend derrière les portes de la salle de trauma.
Je sais qu’il est temps de rentrer mais… mon corps est encore trop tendu. J’ai envie d’un café… et d’un petit déjeuné. Mon rire vient résonner près du sien quand son estomac confirme ses dires. C’est mignon. Mais moi aussi j’ai les crocs. Envie d’un steack, d’un bon burger. Pour le sucré, je ne sais pas encore… Puis le café, oui aussi, bien sûr, Ça c’est trop vital pour être mentionné. Si un jour mon sang devient noir, ça sera certainement à cause de ça. Voilà, j’en rêve déjà. Je n’ai pas vraiment le temps de lui répondre que je veux la même chose qu’elle que M insiste un peu plus. Dévoile un peu plus l’ange caché en elle. On lui donnerait tout sans confession, pardon inclus. C’est vraiment mignon. Et ça n’a rien à voir avec la forme délicieuse de sa bouche où mes yeux se sont attardés une seconde, pour mieux remonter dans ses yeux. Étincelle similaire ; on a vraiment faim ? Je m’apprêtais à la rejoindre mais encore une fois, elle va plus vite que moi. J’suis vraiment à la traîne après tout ça. Anw… j’suis choquée et déçue. Tu ne veux être mon amie que par intérêt... Je fais mine d’avoir le coeur fendu mais ris la seconde d’après. Je ne m’empare pas de sa main, mais m’approprie son bras contre moi pour sentir la douceur de ses courbes. Okay mais douche first. Il est hors de question d’aller à la cafét’ de l’hôptial. Ce n’est pas qu’une sale réputation valable partout, c’est simplement véritablement infect même ici. Je l’entraîne dans nos vestiaires communs tout en détachant déjà mes cheveux, libérés de la queue de cheval que j’arbore souvent ici. Tu connais le diner juste en face ? Il est pas mal et tu vas aimer tous leurs trucs sucrés. Sweet mouth, j’l’ai entraperçue hier avec une sucette à la bouche, donc ça va lui plaire, j’en suis plutôt certaine. Il n’y a personne à cette heure-là dans la partie réservée au personnel de l’hôpital -c’est souvent le calme avant la tempête-, mais bientôt un nouveau service commencera. On a de la chance d’avoir ces vestiaires et quelques douches. Il paraît que certains hôpitaux n’ont même pas le budget pour payer les blouses et les chaussures. C’est vrai que ça doit être un vrai gouffre financier vu que tout ce qui est souillé doit finir détruit pour éviter les contaminations. J’ajoute ma tenue à la pile formée à l’entrée des vestiaires au fil de la nuit et referme la poubelle spéciale sans plus de considération, anticipant déjà l’eau bouillante que je vais me faire couler. Même à l’appartement, c’est la guerre pour passer en premier et être sûre d’avoir l’eau la plus chaude possible. C’est comme ça que je me douche, j’y peux rien. Et juste avant de filer sous celle-ci, je profite de la bulle silencieuse du local pour la percer. Au fait, ça ne fait pas longtemps que tu es arrivée, c’est ça ? Le robinet grince et je laisse la pluie devenir ardente, pile le temps de mener un vrai interrogatoire. Quelle année ? Quelle spécialité ? Et pourquoi ? Et tu viens d’où ? La curiosité s’insinuant dans mes veines comme des grains de sable. Parce que Medbh est un nouveau sujet d’intérêt qui se balance entre la délicatesse et la vivacité des plus belles fleurs. Et j’ai hâte d’apprendre à la connaître -après ce qu’on a vécu ensemble comme elle dit, c’est aussi indispensable que fondamental. Autre certitude : le courant passera entre nous parce qu’il l’a déjà fait.
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Sujet: Re: nothing less than the heroines of God {Meur} Lun 14 Aoû - 18:59
Nur Al Shaikhly
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Sujet: Re: nothing less than the heroines of God {Meur} Mar 22 Aoû - 18:19
Ça lui dit quelque chose, mais, hey! elle me fait confiance. J’adore son entrain, quelque chose de frais qui vient rebondir parfaitement sur mes joues. Ça sentirait presque le printemps si on n’était pas dans un hôpital. Mais le décor change à mesure qu’on s’enfonce dans les couloirs pour rejoindre les vestiaires. Staff only. Bah oui, il ne faudrait pas que les patients voient que ceux qui les soignent, ceux qui ont le pouvoir de les réparer sont comme eux. Fait de chair et d’os. De sang palpitant de la même façon, mais ne tourbillonnant peut-être pas dans le même sens. Pour Medbh aussi, certainement. Des flammes vagabondes en plus dans ses cheveux et léchant sa peau hâlée comme mes iris le font pendant une seconde juste avant qu’elle ne se faufile dans la douche à côté de la mienne. La trouver belle serait une façon paresseuse de la décrire. Et je me demande comment une fille aussi douce peut choisir la folie de la médecine moderne. Peut-être des rêves de sauver des vies elle aussi. Revenue, tu veux dire. En fait, je crois même qu’on c’est croisé à quelques reprises en cours. Je hausse les yeux, plutôt dubitative d’avoir pu manquer l’aura lumineuse qui émane d’elle. J’aurais dû la repérer, au moins entre deux couloirs. Mais j’étais à New York depuis trois mois. Pour un stage. Je m’apprêtais à quitter cette eau délassante et presque purificatrice pour choper le gel douche, mais son périple new-yorkais m’interpelle bien plus et mon visage dodeline jusqu’au sien malgré la paroi carrelée qui nous sépare. Déjà en selle alors. C’est top. C’était un stage en quoi ? … Arf et la vie là-bas est tellement bouillonnante, j’y retournerais bien...
L’attention qui repart vers le jet d’eau et les sens dispersés, attirés par l’huile de douche aux saveurs d’Orient. Un soupir d’aise file entre les senteurs et la vapeur chaude. Ça fait un bien fou après la nuit qu’on vient de passer. Pourtant, je regrette déjà le rush d’adrénaline qui innonde les veines et qu’il faut tenir en laisse. Être fébrile juste ce qu’il faut, comme si on marchait au bord d’un précipice avec, d’un côté la logique qui fait claquer, résonner les mécaniques du scientifique, et de l’autre, l’euphorie furieuse qui fait cramer les curiosités dans un tourbillon borderline, prêt à se laisser emporter par des envies de tout tester, tout expérimenter et voir les corps réagir. Tu as choisis ta spécialité? Il faut qu’on s’assois ensemble en cours, un de ses jours. Sa voix enrobée de miel me tire de mon escapade, et mes cils battent des ailes vers elle. Mh. Pas vraiment. Et ça me stresse. La psychologie m’intéressait, mais quelqu’un m’a dit que j’étais nulle.... Je laisse partir la mousse savoneuse en me rapprochant de l’eau. Après, la chirurgie cardiaque. Mais ça plaît à beaucoup de monde. Ou alors, faudrait peut-être que je reconnaisse que la traumato est faite pour moi, que ça collerait avec mes envies d’aller sur ces terrains en guerre avec Grace, pour être capable de réagir à toutes les urgences qui passeraient entre mes doigts. Et toi ? Tu sais déjà ? Je coupe le flot de l’eau dans un autre grincement avant de m’enrouler dans une serviette et d’essorer brièvement mes cheveux. Franchement, je ne sais pas si je jalouse ou je déteste ceux qui savent tout de suite ce qu’ils veulent faire. Comme ce fichu blondinet de deuxième année qui vise la neuro comme si c’était le St Graal. Probablement un peu des deux., que j’admets en riant, me moquant surtout de moi-même, l’épaule roulant dans la dérision, comme la serviette roule au sol.
La lingerie fine et noire est vite dissimulée sous un t-shirt un peu large et un jean usé. Les converses blanches nouées et les cheveux à nouveau secoués, les gestes sont plutôt mécaniques à cette heure-là, avec la fatigue qui se dilue dans mes muscles. Un massage, là maintenant, ça serait diablement bon. Mais d’un autre côté, mon estomac gronde à son tour, comme si il fallait que je quitte le mode automatique de la stagiaire en médecine pour qu’il se réveille enfin. Alors mon sourire résigné vient chercher celui de ma complice. Et le besoin de manger, boire ou dormir me fait penser à elle et aux amitiés dont on ne peut prétendre pouvoir se passer. Nourriture de l’âme, richesse de vie, sans ça, moi je dépéris. C’est peut-être pour ça que quoi j’en dise ou quoi qu’il se passe à la coloc’, j’pourrais pas me passer d’eux bien longtemps et que c’est la même chose avec beaucoup d’autres. S’accrocher vite, trop fort, ça peut être risqué.T’es prête ? Mais c’est censé valoir le risque.
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Sujet: Re: nothing less than the heroines of God {Meur} Jeu 7 Sep - 1:59
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Sujet: Re: nothing less than the heroines of God {Meur}
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