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 wild country (izia)

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Ninel Kida

Ninel Kida
⊹ life can hurt
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MessageSujet: wild country (izia)   wild country (izia) EmptyMer 2 Aoû - 15:35


Instructions laissées la veille à l’acolyte. Et maintenant, y a plus qu’à comme on dit. Et à l’heure du crime, moby la rutilante, sans plus aucun accro’ sur sa carapace rouge, pétarade sur le boulevard avec une future cowboy (cowgirl?) pour pilote. J’me sens pousser des ailes aujourd’hui. Comme tous les autres jours de la semaine, certes, mais peut-être un peu plus à cet instant sachant que j’embarque Izia pour une virée un peu spéciale. Dérapage presque contrôlé sur l’asphalte. J’ai failli dépasser l’carrefour. Moby roule particulièrement bien aujourd’hui, moteur ronflant et pot d’échappement encore à sa place. Il vaudrait mieux que cela reste ainsi. C’est qu’on a un petit peu de route à faire pour aller se perdre dans les confins de la Géorgie. Chose que je n’ai pas dite à la bombasse du jour qui sort de l’établissement scolaire avec son sac-à-dos à l’épaule. Je me décale sur le cuir défraîchi et lui tend le casque le moins ridicule que j’ai trouvé, parce que pour être honnête, le plus ridicule, je préfère me le garder. Tout le monde ne peut pas porter le ridicule. C’est un art en soi. Pose ton joli boule et accroche-toi, on a une heure de route !

Le timing fut tellement bon que je n’ai pas eu à couper le moteur et qu’on repart déjà. Je n’ai même pas eu le temps de lui demander comment s’est passé sa journée. Son quotidien me fascine. Ce qu’elle vit et que je ne vis pas. Parfois c’est de l’envie et parfois c’est juste une curiosité mal placée. Passionnée et passionnante, Izia est comme ses comètes qui s’échappent facilement des frontières de l’univers pour venir nous heurter en toute beauté. Dès qu’on s’est rencontrées j’ai su. Qu’elle parvient toujours à ses fins et que rien ne peut la retenir à arrière. Ça a quelque chose de motivant de la côtoyer. Comme un défi à relever pour pouvoir la voir crépiter un peu plus. M’enfin, il paraît que j’ai la mauvaise tendance d’idéaliser les gens. Tanpis si j’me trompe. En attendant et malgré la vitesse qui capture peut-être ma voix, je tente de lui expliquer le programme. Que je résumerais en quelques mots : bull riding, bareback & saddle bronc riding. C’est pas le Texas mais ils s’y essayent apparemment. J’ai lu ça dans les p’tites annonces l’autre fois. C’est un mix entre compétitions et festival de rodéo. Une sorte de préquel à ce qui se fait à Houston dans six mois. Les organisateurs délocalisent dans le nord de la Géorgie pour la première fois et ils recrutent des hôtesses et plein d’autres choses, évidemment. J’crois pas avoir déjà écouté du country, mais il paraît que ça se danse bien, en rang d’oignons et tout. On verra sur place parce qu’il y a aussi des concerts entre deux compétitions de montes audacieuses et les vols planés spectaculaires des cowboys. Halina aurait peut-être aimé, j’ai pensé à lui proposer trop tardivement et de toute façon, elle aurait probablement dit non. Et puis à trois sur la mobylette, ça aurait été risqué. Là, les embardées de dernière minute pour -enfin- réussir à doubler ces putain de camion, ça passe. À deux, on est stable et synchro. À trois, c’est chaud. Et pis, j’sais pas si les filles se seraient entendues… En tout cas, j’suis survoltée à l’idée de voir les taureaux lâchés dans l’arène. J’veux trop essayer. Ça ne doit pas être si compliqué de tenir huit secondes sur ce bestioles. Les chevaux en revanche… J’avais légèrement zappé le désamour qu’ils éprouvent pour ma personne. À mon grand regret, quand j’ai espéré suivre les traces d’Halina, ça n’a pas pu se faire et j’ai fini dans les airs. Chacun son domaine après tout. Honnêtement, j’sais pas trop ce qu’on va devoir faire ! que je lui hurle en tournant la tête pour essayer de la regarder. Mais on sera payées à l’heure ! Même pendant le briefing. Et ça se finit à 2 ou 3h du mat’. J’ai tout noté sur des p’tits bouts de papier coincés dans les poches de mon short en denim.

Évidemment, après une allure folle qui aurait réduit à néant n’importe quel brushing, quelques dérapages totalement contrôlés et des insultes volées -j’vois pas où est le danger, on y est presque. Plus qu’une quinzaine de kilomètres sans s’arrêter. J’avoue j’ai mal aux fesses et je suppose qu’Izy aussi. Et comme si ma mobylette adorée avait lu dans mes pensées, c’est à ce moment qu’elle choisit de se mettre à toussoter ou broutter, comme vous voulez. Et à mesure qu’on ralentissait, je mesurais à la fois notre chance et notre malchance de ne plus être sur la nationale. On cale sans encombre sur le bas-côté et je sens le regard d’Izia couler sur mon dos. Fallait s’y attendre, non ? Aveu tout sourire. J’me démonte pas et la rassure en dédramatisant. Elle a eu trop titine. On la laisse se reposer cinq minutes et elle redémarre, t’inquiètes. Coup d’oeil sur mon nokia et conclut qu’on est large niveau timing de toute façon. On a le temps.

Sauf que vingt minutes plus tard, pas moyen de la refaire marcher. Et j’ai peur de noyer le moteur à force d’insister. Hors de question de l’abandonner au milieu de nulle part ! On fait du stop, on arrête un pick-up pour l’y mettre et on nous dépose là-bas. C’est plus si loin. Enfin à pieds peut-être que si. Mais easy. J’y crois. Et on pensera au retour plus tard. J’espère qu’elle n’aura pas déceler la supplication dans ma voix. J’détourne d’ailleurs son attention en pointant la silhouette d’un véhicule plus loin derrière elle. Regarde ! Déjà là ! Et j’la pousse doucement à se mettre sur le bord de la route, tend son bras, lève son pouce… Oh allez, une main dans son dos, l’autre sur ses épaules, je réajuste sa position dans la précipitation, la manipulant comme si elle était ma précieuse poupée. Sors tes fesses, sors tes boobs et c’est bon, tout va bien se passer. Ah mais on retire le casque quand même…
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