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| I've got you in the undertow (Ninel) | |
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Ricolaaaaaaaaa ▹ posts envoyés : 1051 ▹ points : 7 ▹ pseudo : Kenny ▹ crédits : lonewolf (ava) ; astra (sign), pastel breathing (icons) ▹ avatar : Izzy Brierley ▹ signe particulier : perchée
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| Sujet: I've got you in the undertow (Ninel) Dim 30 Juil - 19:35 | |
| Si Ninel n'était qu'un corps, il se serait lassé d'elle depuis longtemps. C'est ce qu'il se dit lorsqu'il l'invite à le rejoindre pour l'après-midi, pourtant c'est encore ce qui le fascine le plus chez elle. Cela fait des mois qu'il l'a découverte empêtrée dans les lambeaux de son chapiteau, Ninel et son violon, Ninel et son talent, Ninel et son corps tel qu'il n'en avait jamais vu ni encore moins touché avant. Sur le site du cirque, on jetait des regards méfiants voire hostiles à Atticus, un étranger qui se promenait parmi les ruines du cirque comme un vulgaire badaud, son lourd appareil photo pendu au cou, et on ne voyait pas la sincérité de son intérêt pour ces gens qui venaient de perdre tellement, même lorsqu'il offrait son aide. Il les comprend, Atticus, il ne leur en veut pas. Il se dit même qu'ils ont vu clair dans son jeu de dévoreur de vies et qu'ils ont raison de se méfier de lui, aussi bienveillant soit-il a priori. La téméraire Ninel est celle qui a accepté de saisir sa main tendue, non pas pour obtenir son aide mais pour le laisser l'emmener voltiger loin des ruines. Ils se fréquentent erratiquement depuis, mais ils finissent toujours par se retrouver. Aujourd'hui, cela faisait plusieurs semaines qu'Atticus ne l'avait pas vue, mais son image s'est imposée à son esprit lorsqu'il contemplait les cordages neufs et les nouvelles voiles dont Ismael et lui viennent de parer l'Argonauts.
Ninel fait déjà un très beau modèle lorsqu'elle a le pied à terre, mais c'est encore autre chose quand elle danse sur les vergues et se suspend dans les cordages. Le spectacle serait plus impressionnant sur une frégate ou un brick, où elle aurait davantage d'espace pour évoluer, mais il aime la voir s'approprier son propre bateau. De toute façon, aujourd'hui elle ne se donnera en spectacle que pour lui et son objectif. Il ne l'a pas invitée sur River Street, où il amarre son bateau au quotidien, mais au port. Maintenant que l'Argonauts est en bon état, il veut se livrer à un shoot au large dans la lumière dorée de la fin d'après-midi. Aujourd'hui est une journée parfaite pour ça, si ce n'est qu'il fait trop chaud mais il en faudrait plus pour les arrêter. C'est aussi ça qu'il aime chez Ninel, l'énergie qu'elle lui communique presque aussitôt qu'il la voit, excepté les jours où il y est résolument imperméable. Lorsqu'elle arrive sur le pont, il la prend dans ses bras pour la saluer et l'embrasse juste au coin des lèvres. « Alors, t'as envie de voler ? » il lui demande sans transition, comme s'ils s'étaient vus seulement la veille. Savoir ce qu'elle a fabriqué depuis quelques semaines, ce n'est pas ce qui l'intéresse pour le moment. |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: Re: I've got you in the undertow (Ninel) Mer 2 Aoû - 21:01 | |
| Y a des moments où la pression gonfle dans mes veines sans que je contrôle vraiment quoique ce soit. Le coeur staccato pendant les quelques secondes qui précèdent ma montée sur scène. Entre la décharge de stress et le frémissement d’excitation. Ce p’tit truc qui pousse mes jambes à avancer pour mieux se jeter dans l’vide. C’est ce que je ressens au moment de rejoindre Atticus. Depuis que je le connais un tout petit peu mieux en tout cas. Depuis qu’on se croise et entre en collision de temps à autre. Pas souvent, mais sûrement. Un seul message de sa part et son regard trop intense s’imprime immédiatement dans ma tête. J’y vois son esprit qui bouillonne, vorace, et ça déborde de ses yeux jusqu’à moi. C’est comme une provocation que je suis incapable d’ignorer. Obligée de lui répondre, de le surprendre, de lui proposer plus, de griller la bougie par les deux bouts, de se laisser chahuter... Bref de soutenir sa faim pour repousser encore un peu le moment où on s’en lassera tous les deux, le moment où j’devrais dire ‘adieu’ parce que le cirque reprend sa tournée.
Pensée écartée. Pensée remplacée. Je crois bien que c’est la première fois que je grimpe sur un bateau qui va prendre la mer. J’ai hâte. Mais il faut que je me concentre et que je tienne en laisse ma curiosité. Il veut que je pose à nouveau, il n’a donc probablement aucun intention de m’expliquer les secrets de la navigation. Je me laisse tout de même subjuguer par la silhouette du voilier. C’est vrai que les cordages rappellent ceux du chapiteau. J’entrevois déjà la routine dans laquelle je me tordrai le long d’une de ses cordes. Je ne vais pas pouvoir vraiment y danser. Il faudra que je tienne mes positions et contrôle mes momentums dans une progression plus lente des “beats”. Enfin de toute façon, Atticus sera mon directeur artistique pour quelques heures et je me plierais aux besoins de ses yeux encore un peu.
Je capte sa silhouette et mes pas se précipitent pour le rejoindre avec une énergie grisante, l’impatience dans les muscles anticipant la dose d’adrénaline à venir. Il m’enlace et je l’enlace. Mais le mimétisme s’arrête-là. Mes lèvres n’iront pas au coin des siennes. À la place, j’mords mon sourire et espère ne pas gagner une nouvelle couleur aux joues. Atticus n’est que perturbation et il est doué pour ça. Mais moi aussi j’ai quelques talents. J’me laisserais pas faire. J’ai toujours envie de voler. Le rire cabriole tellement c’est vrai. Si vrai que mes yeux s’échappent déjà pour effleurer le ciel. Y a cette fascination d’ogre pour les nuages et les étoiles. Les envies de jouer avec la gravité et défier la pesanteur. Toujours ce vertige de pouvoir construire sa chute en sachant pertinemment que peut-être un jour, la corde pourrait se détacher de son mousqueton, que le noeud pourrait trop couler et que je pourrais me briser. D’ailleurs si quelqu’un du cirque apprend que je vais flirter près de ce mât, sans aucune garantie que ça ne s’écroule sous mon poids, sans réelle sécurité, je pourrais être déjà morte qu’ils me tueraient encore, et Atticus avec. Je balance ce détail par-dessus bord et rentre dans le vif du sujet. Tu me laisses le temps de m’échauffer ? De toute façon, tu prends… la barre avant ? Pas sûre que ce soit le bon terme, mais ça passe aussi à la trappe quand je retire déjà mes baskets et l’imper’ de mes épaules. On va loin en mer ?, que je demande en m’échappant de ses bras pour mieux me déshabiller. Pas de pudeur. L’habitude de s’habiller et se dévêtir devant les autres artistes dans les loges. Pourtant je pourrais. Toujours ce regard qui pourfend, désirant certainement tout engloutir et tout fondre en même temps. Mais je sais qu’il ne voit que mes os et mes muscles. Formes et axes. Alors le t-shirt large que je tire hors de ma peau dévoile un bandeau simple entourant ma poitrine. Ah j’ai mis noir, mais j’ai aussi chair ou ce rouge un peu foncé… j’aurais dû te demander avant peut-être..., que je lui montre les mains dans l’sac, stoppées nettes juste avant de dégrafer plus mon jean. Tu voudras que je m’attache les cheveux ? Mais j’ai plutôt bien respecter sa principale consigne : ne pas trop me couvrir. Donc je n’ai pas sorti le costume de soirée. D’ailleurs, ça va, j’vais être assez... découverte pour toi ? Juste le bandeau et le boy short ? Je pense oui. Mais je ne suis sûre de rien avec sa façon d’enrober ses mots -entourloupes entre les lèvres. L’arnaqueuse en moi ne reconnaîtra pas de tomber dans l’panneau. L’acrobate, elle, sourit avec l’assurance d’une compétitrice face au défi de jouer son jeu quelques instants. Même si finalement, dans la réalité, tous ces détails, ça ne pourrait être qu’une simple tenue d’entraînement, si les tissus n’étaient pas de meilleure qualité que d’habitude. Faut que ça rende bien sur ses photos tout de même. Tu as une casquette de commandant ? Du coq à l’âne. Parce que dans ce nouvel environnement, tout me fait bouillir alors que l’air marin lèche déjà ma peau et sème ses frissons. Et parce que même si c’est lui le maître à bord, je veux être capitaine moi aussi.
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Ricolaaaaaaaaa ▹ posts envoyés : 1051 ▹ points : 7 ▹ pseudo : Kenny ▹ crédits : lonewolf (ava) ; astra (sign), pastel breathing (icons) ▹ avatar : Izzy Brierley ▹ signe particulier : perchée
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| Sujet: Re: I've got you in the undertow (Ninel) Mar 29 Aoû - 16:46 | |
| J’ai toujours envie de voler.
Il a un sourire tendre à ses mots parce que c'est ce qui lui plaît chez elle, elle la personne, l'esprit, si aérien. Elle et sa volonté si forte que son corps s'y plie, mais sans céder, sans même en sembler meurtri. Quand on y regarde de près on constate tout le travail que ça implique, on voit nettement les torsions et les tensions de ses muscles et ses articulations, pourtant de loin elle a seulement l'air de se laisser porter par le vent, de jouer avec ses liens et les cordes plus que de s'y tenir. Pour Atticus, c'est presque de la magie. Il a toujours été fasciné par ce dont le corps humain est capable. On ne l'en soupçonnerait jamais sans le voir à l’œuvre, tant ça semble surhumain, et pourtant. C'est ce qui l'intéresse de capturer aujourd'hui, cette magie, à la fois cette illusion de facilité que projette Ninel quand elle voltige et la réalité du corps au cœur du spectacle. C'est pour cette raison qu'il lui a demandé de ne pas trop se couvrir, simplement pour mieux voir, pour mieux révéler. Ninel le sait sans doute mais ça ne l'empêche pas de le taquiner sur la question.
« Bien sûr que je te laisse le temps de t'échauffer p'tite tête, on serait bien avancés si tu te tapais une crampe d'en haut, » il dit en jetant un œil au mât. « On va assez loin pour que j'aie pas la côte et ses immeubles dans mon cadre, mais ça devrait aller vite. » Il la regarde qui enlève ses vêtements si facilement et qui fouille dans son sac. C'est étonnant comme elle n'a aucun excès de pudeur lorsqu'il s'agit de se dévêtir pour son objectif alors qu'elle est incapable de se laisser aller quand il pose la main sur elle. Au fond, il préfère quand ça ne dérape pas, quand il se contente de la toucher avec les yeux, parce que c'est là qu'elle s'offre le plus. Mais les secrets il faut parfois aller les chercher à l'insu de leurs détenteurs. Ninel, elle n'offre jamais tout. Alors il tourne autour, il cherche des failles, mais il se retient d'en créer. « Pour les couleurs on verra, on pourra varier. Pour l'instant ça me va. Les cheveux c'est sympa comme ça non ? Moins statique. Et t'es assez découverte pour l'instant, » il fait en riant. Comment fait-elle pour mettre dans sa voix à la fois cette innocence feinte, presque provocatrice, et celle sincère, ancrée, dont elle n'arrive jamais vraiment à se défaire ? Parce qu'il entend le défi dans ses mots — t'as qu'a me dire de tout enlever — et en même temps une pointe d'incertitude, de malaise, d'anxiété peut-être. « T'es parfaite, » il ajoute finalement en la détaillant de la tête aux pieds. Soit, il n'exclut pas l'idée de lui faire tomber les bouts de tissu qui lui servent de vêtements si ça se présente et qu'elle a l'air assez à l'aise pour ça. Des muscles intéressants, il y en a aussi cachés sous son petit short. Mais il ne veut pas que la suggestion jette une ombre au tableau, alors il préfère laisser les choses suivre leur cours et improviser.
Une casquette de commandant de bord... « Oh j'ai peut-être ça, mais c'est une broutille que quelqu'un m'a ramené une fois, c'est un peu cheap. Sur le porte-manteau derrière la porte ou en vrac dans la cabine, si on me l'a pas volée, » il indique vaguement la porte pour l'inviter à fouiller. Les gens vont et viennent chez lui comme dans un moulin et ce genre d'accessoire a tendance à amuser les convives dans les soirées arrosées. Il lui semble qu'il l'a déjà retrouvée qui faisait office de couvre-chef à sa cafetière, mais ça fait un moment. Pendant que Ninel cherche, il largues les amarres et prépare la sortie du port. |
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| Sujet: Re: I've got you in the undertow (Ninel) Ven 20 Oct - 14:41 | |
| À l’intérieur, dans mes tripes, je m’offusque. Je n’ai jamais eu de crampe de ma vie, alors ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Il veut me porter la poisse ou quoi ?! Pffff… Bon. Concentratrons-nous. Lui capitaine du bateau, maître artistique planqué derrière son objectif. Moi, girouette-voltigeuse au bout du mât. Tout va très bien se passer de toute façon, je lui fais confiance. Et puis c’est lui qui a l’oeil, c’est lui qui me guidera. Comme pour cette histoire de couleurs de tenue. C’est insignifiant pour moi, j’y connais rien. Mais dans sa vision à lui, ça peut être important. J’dis ça pour avoir déjà fait quelques séances pour lui, (de toute façon, c’est le seul et unique avec qui je fais ça et puis, y a que lui pour avoir envie de prendre des photos de moi), mais je me sentirais presque comme une mannequin. Enfin juste un peu. Et même ce mini-sentiment, je le renie avec force. De toute façon, son rire me percute bien trop pour que je m’attarde là d’ssus. Son rire me fait sourire, je l’adore. Ça ferait presque tanguer un peu plus mon coeur balançoire côté tendresse refoulée. Parce qu’il ne faut surtout pas que je passe pour un chamallow à ses yeux, j’perdrais tout son intérêt et toute crédibilité. Qu’il continue à ne voir que l’artiste et l’athlète, moi ça me va très bien. Mais comment voulez-vous que j’y arrive quand il dit des trucs pareils ?! Non, c’est faux. J’m’empresse de le contredire tout en faisant un volte-face ridicule pour qu’il ne repère pas le fard que j’pique. ’Fin personne n’est parfait. C’est bien connu. Ouais allez ça passe. J’me rattrape vite fait tout en préférant me concentrer sur la fouille de mon sac et la casquette de capitaine que je compte bien lui voler. Si j’le vois pas, il me voit pas. C’était le jeu avec Zyki quand on était petits. Un cache-cache remastérisé dont j’étais la seule à connaître réellement les règles. Là, c’est la même chose.
Couvre-chef déniché et déjà sur la tête, j’ai commencé mon échauffement tandis qu’Atticus prenait la barre pour nous emmener loin de la côte. On a beau dire, mais c’est impressionnant. Qu’à la simple force des voiles orientées d’une certaine façon, face au vent ou non, on soit capable d’avancer sur l’eau… ça me parle. Malgré ma position, j’peux pas m’empêcher d’avoir le nez en l’air à observer les tissus jouer avec l’élément insaisissable. Ça m’donne un peu plus envie de cette liberté à fleur de ciel, de voyager avec l’air et de passer à travers les nuages et les étoiles. J’inspire et gonfle ma poitrine avant de ramener devant moi ma jambe droite parallèle à la gauche, puis doucement, cambre le dos dans une contorsion lente vers l’arrière. Ces torsions de gymnastes que tout le monde confond avec de la contorsion… tous les acrobates du cirque ont leur routine avec. Et oui, dans un sens, c’en est. On s’affranchit de la gestuelle trop humaine. Souplesse avant, souplesse arrière, rotation du bassin, le corps est sollicité pour donner cette sensation de « sinuosité » autant que de fluidité dans la structure et l’enchaînement des postures. Sauf que ce que je fais là pour chauffer mes muscles au sol, je devrais pouvoir en faire bien plus en l’air, suspendue par la seule force de mes bras, de mes épaules, de mon cou, de mes cuisses et de mes chevilles. Je pourrais me disloquer et m’en remettre -c’est déjà arrivé et je n’ai pas aimé la sensation, puis j’ai réessayé aussi. Mais je ne suis pas contorsionniste. Jamais on ne m’enfermera dans une petite boîte. Je préfère me focaliser sur la voltige que je dois rendre gracieuse malgré l’effort et l’équilibre que cela demande. Je dois posséder cette flexibilité et ce balancier qui semblent si surnaturels aux yeux des spectateurs. Ça doit paraître facile, tout en prouvant que nous restons les virtuoses de nos chairs. Les corps élastiques et, jamais ô grand jamais, contraints par la gravité ou toutes autres lois terrestres.
C’est peut-être pour ça que sur l’eau aussi, j’me sens aussi bien que dans les airs et bien mieux que sur terre. La casquette du capitaine a chuté il y a bien longtemps, je l’ai vite oubliée également. Pourquoi tu aimes tant naviguer ? J’ai eu le temps de lui demander entre deux torsions ou juste avant de m’enfoncer dans cet état d’attention qui me canalise toute entière. Le calme assuré transpire de cette concentration. Celle qui me donne, pour quelques heures de spectacle, la confiance en moi que je n’ai pas le reste du temps. La sûreté de l’athlète et l’audace de l’artiste s’y emmêlent certainement. Savannah n’est plus en toile de fond. Atticus a jeté l’ancre et j’attends ses directives, les muscles chauds et regard fixé sur le toit de mon monde à cet instant. La corde est différente de celles que j’utilise au cirque, mais je m’y accroche, y noue mon corps pour grimper haut, plus haut, toujours, encore jusqu’à son signal. À moi l’ampleur. À moi l’apesanteur. Complices de toujours. Mais aujourd’hui, faudra peut-être aussi que j’accepte d’autres partenaires de jeu plus houleux… mais qui ne m’impressionnent pas pour autant. Mon rire s’étire quand j’dois encaisser un tangage impétueux du bateau. Ça va être drôle ! J’men laisse tomber dans l’vide sur ces mots. Pour m’habituer au nouveau balancé, à l’air frais, à la vue, à ce nouveau vertige dont la seule ancre, l’unique point stable, le seul filet de sécurité se réduisent à la présence d’Atticus et son appareil photo rivé sur moi. J’suis prête. Quand tu veux !
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| Sujet: Re: I've got you in the undertow (Ninel) | |
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