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 à plus dans l'bus (speed dating / phil)

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MessageSujet: à plus dans l'bus (speed dating / phil)   à plus dans l'bus (speed dating / phil) EmptySam 29 Juil - 18:47

« Oops, pardon madame. J’vous avais pas vu. Je vous ai pas fait mal ? Je suis vraiment navré. Je suis pas autant maladroit d’habitude, toujours un peu on se refait pas mais là j’atteins des sommets. Oh pardon madame, je vous retiens. Allez-y, je vous en pris. Passez une excellente soirée. » Pitoyable. Tu continues de marcher en direction de l’arrêt de bus où tu prendras le fameux bus qui te ramènera chez toi. Enfin tu penses être dans la bonne direction mais t’es pas sûr. T’as les idées assez embrouillées. C’est la faute aux deux cocktails que t’as bus. Ils étaient même pas très alcoolisés mais du plus loin que tu t’en souviennes, t’as jamais tenu l’alcool. Alors pourquoi avoir bu si tu sais que tu te fais du mal ? Parce que t’es triste, bordel. Ce soir t’es en mode dépression. Pourtant ça devait être une nuit magique à l’origine. Graziella et toi vous deviez aller au restaurant. Oui manger en public dans un resto assez chic. T’avais même sorti une chemise, un petit jean sympa et un blazer. T’avais en plus un nœud pape dans ton sac prêt à le sortir pour ta belle parce que tu sais qu’elle aime les choses chics. T’étais arrivé le premier mais ça t’avait pas étonné plus que ça. T’as l’habitude d’être celui qui attend. Sauf que t’avais attendu quinze minutes puis trente, quarante-cinq minutes (là t’avais déjà fini un cocktail) et t’avais enfin reçu un sms Désolé je pourrais pas venir. RDV pro. On s’appelle. Ce sms avait juste brisé ton cœur pour pleins de raisons. Déjà elle venait pas, même de mots doux, un je t’aime ou un tu me manques ou je suis dégoutée, non rien. Elle te traitait comme un vulgaire plan cul ou non comme une vague connaissance. Putain tu méritais un peu de respect. Toute façon t’étais clairement pas objectif… mais t’étais fou amoureux d’une femme qui ne faisait que de t’en faire voir de toutes les couleurs. Alors t’avais pris ce deuxième cocktail et tu l’avais avalé en 2-2 devant le regard rempli de pitié de la serveuse ce qui était pire. Des fois tu te disais que tu ferais mieux de larguer Graziella et puis deux secondes plus tard, tu renonçais trop amoureux, incapable de te passer du peu qu’elle te donnait. Après avoir fini ton cocktail, t’avais bien du te resigner à partir et à rentrer chez toi, malheureux comme les pierres.

C’est quand tu t’es levé que t’as bien senti que l’alcool faisait effet. Et t’avais cette manie, ivre d’être une véritable pipelette avec tout le monde alors que d’ordinaire t’abordais pas les gens comme ça. Du coup au fur et à mesure que tu marchais, tu parlais à tout le monde. La plupart des gens ne faisaient que t’ignorer mais quand quelqu’un te souriait ou quoi, c’est bon tu ne t’arrêtais plus de parler. Tu faisais clairement de la peine. C’est pas comme si t’en avais quelque chose à faire de ton image. Et ça valait même quand t’étais sobre et frais. En tout cas t’arrives au bon arrêt de bus et ça c’est quand même un miracle et le bus est là. L’avantage de le prendre au départ c’est qu’il attend plus longtemps. Tu laisses monter la plupart des gens puis tu t’engouffres à l’intérieur. « Bonsoir monsieur. » Il se colle ensuite vers la machine pour biper sa carte. Elle est dans sa poche de chemise alors pas la peine de la sortir sauf que ça bipe pas tout de suite alors t’essayes plusieurs fois et t’as l’air encore plus ridicule suscitant des rires chez les passagers et même le chauffeur. Ah les bus de soirée… « Cette machine se montre un peu difficile. » Ca finit par biper. « Ah mais tout arrive à celui qui s’est attendre. En tout cas bonne route monsieur. » Au moins t’es poli. T’avances pour trouver une place. T’en trouves une à côté d’un mec. Tu réfléchis pas tu t’assois mais t’as un truc qui te chiffonne. Tu fixes ton voisin. Y a un truc, tu sais pas quoi… Et oui c’est flippant de fixer quelqu’un comme ça mais t’arrives pas à trouver ce qui attire ton attention. Soudain ça vient. Tu tapotes sur l’épaule de la personne devant toi qui se retourne et tu lui demandes : « Vous trouvez pas qu’on se ressemble ? C’est marrant le hasard quand même, non. Vous montez dans un bus et vous vous retrouvez assis à côté de quelqu’un qui pourrait être de votre famille. » La femme rit – surtout pour te faire plaisir qu’on se le dise – avant de répondre timidement que oui il y a un air et ça suffit à te faire plaisir. Tu ajoutes pour ton voisin. « Mais j’oublie mes manières. Je m’appelle Benjamin mais tu peux m’appeler Benji ou Ben ou même pas m’appeler. Un signe et je comprendrai. Et toi comment tu t’appelles mon presque sosie ? » Un peu de pitié pour toi c’est tout ce qu’ils nous restent à te souhaiter.
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MessageSujet: Re: à plus dans l'bus (speed dating / phil)   à plus dans l'bus (speed dating / phil) EmptyDim 13 Aoû - 18:52

C'était une soirée désastreuse. C'était le lendemain soir après que j'aille vu Helly. Enfin, je parle bien sûr de nos retrouvailles... salée! Je travaillais ce soir, je fermais la place et j'avais picolé avec mon collègue plusieurs bouteilles. J'étais déprimé, emporté par mon insécurité et mon hygiène de vie merdique. Ma vie l'était aussi, merdique! Ça va de soi... Puis, j'avais pas eu de nouvelles de la part de Hellyana et je n'avais pas osé lui en donner ni lui en demander etc. Pour ainsi dire, j'étais misérable et encore plus en proie à la colère, l'irritation, la déception, en agitation, alimenter par l'alcool qui est un dépresseur et qui me désinhibe. J'avais eu de peines et de misères à terminer mon chiffre au restaurant-bar sushi. Je devais faire le service aux tables et offrir une belle présentation et un belle air si je voulais avoir du pourboire. Je travaillais quasiment tous les jours de la semaines, pour ainsi dire... J'avais besoin de rentrer dans mon argent. Je n'étais pas à plaindre, la vie avait fini par me sourire de ce côté-là. Bien que j'étais certainement pas encore guéri de toutes ses blessures d'enfance, du passé, de cette pauvreté, précarité et insécurité quant à ma survie. J'avais à présent un toit et deux emplois pour survenir à mes besoins, mais je n'avais pas rien d'autres. Pas même réellement d'amis. Mon meilleur ami était à présent décédé et j'avais bien quelques copains ici et là. Disons que moi et mon trouble avions déjà du mal à coexister dans cette même enveloppe corporelle, il en était tout aussi difficile pour les manifestations de mon trouble de santé mentale et ses conséquences en plus des symptômes et de mon caractère, de mon tempérament de feu, de faire bonne figure et bonne amabilité dans cette société, cette réalité et ce monde. Je n'étais pas quelqu'un qui s'adaptait très bien. J'étais encore cet être marginal, borné et caractériel. J'abusais des bonnes choses pour compenser et m'engourdir. Je consommais comme un exécrable alors que j'avais une médication qui l’interdisait. J'étais impulsif, violent, bien que je ne vole plus pour survivre. Je ne suis pas un criminelle recherché et je ne fais de mal à personne, enfin, quasiment pas, sauf que bon, je suis un moins que rien.

J'avais donc dû prendre le bus pour rentrer. Je n'étais pas assez en forme pour marcher, malgré le coût exorbitant, quant à moi et de mon misérable salaire et précarité que j'ai obtenu à la naissance. Je n'avais rien pour moi, c'était le cas de le dire! Zéro chance et en plus,la fille qui me chatouillait et travaillait en toute sentimentalité me rejetais après m'avoir fait à croire au compte de fée. Elle m'était quasiment tombé dans les bras alors que j'avais agi et usé de mon côté des plus geentleman, possible qu'il soit, m'assumant comme le peu que j'étais...

Je suis à l'arrêt de bus et je vois une espèce d'«émergumaine» qui ne cesse de faire du bruit. J'ai les écouteurs dans mes oreilles et je suis tout recroquevillé sur moi-même. Les mains dans les poches de mon pull kangourou, capuche sur la tête. Je ne souris pas même au chauffeur. Je passe mon ticket pour entrer et je vais prendre une place en espérant être capable d'ignorer cet homme qui parle. Je n'entends pas ce qu'il dit, mais je le surveille du coin de l'oeil. Je sens l'alcool à plein nez et je me dis que se doit être le cas pour lui aussi. À voir comment il agi, il n'est pas ajunt.

Certes, il vient s’assoie à côté de  moi et me fixe.  Quest-ce qu'il est fou, pensais-je. Je suis profondément irrité. J'ai la mâchoire serrée et je respire bruyamment. Je soupire lorsqu'il m'adresse la parole, déjà bien frustré qu'il ose s'asseoir, me regarder. V'là! qu'il me parle. Pour qui il se prend, pensais-je indigné. Je le vois qui tapote l'épaule de la personne devant nous et j'ai une grimace de dégoût, mes yeux se roule dans le vide bien mortifié et agacé. Il lui dit : « Vous trouvez pas qu’on se ressemble ? C’est marrant le hasard quand même, non. Vous montez dans un bus et vous vous retrouvez assis à côté de quelqu’un qui pourrait être de votre famille. » La dame rit, elle est poli. Chose que lui n'est pas. Elle lui répond que 'oui' et mes épaules tombent des nus. Je me contient et je suis sous le choc, rebuté. Mon air l'affiche clairement. J'avale difficilement ma salive. Il rajoute: « Mais j’oublie mes manières. Je m’appelle Benjamin mais tu peux m’appeler Benji ou Ben ou même pas m’appeler. Un signe et je comprendrai. Et toi comment tu t’appelles mon presque sosie ? » me dit-il. Je le regarde dûment et me résigne à lui répondre. J'hésite à lui inventer un prénom, mais par expérience, chose que j'ai déjà fait, c'est une mauvaise idée. Je ne suis pas capable de jouer le jeu, même si je suis observateur et rusé. Je me fais prendre aux pièges et risques de mentir. Je suis trop spontané et impulsif pour tenir le jeu.

Phil. Appel moi Phil si ça te tient à coeur de savoir mon prénom... Chose claire, il n'est pas mon sosie, enfin, on est tout les deux paumés. À mon avis.

On est sosie parce qu'on est les deux ivres et que tu n'as pas les idées claires, tu n'aurais pas oublié tes lunettes, lui dis-je en essayant d'être clair, ferme et sèche, sans être trop dur. L'alcool ne me rend pas très joviable, c'est plutôt le contraire... Quoique, s'il pourrait me rendre euphorique, ça m'arrangerait plutôt que de m'épancher dans mon lit ou plutôt que de contempler l'option de mettre fin à mes jours...
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MessageSujet: Re: à plus dans l'bus (speed dating / phil)   à plus dans l'bus (speed dating / phil) EmptyDim 20 Aoû - 19:59

« Phil. Appel moi Phil si ça te tient à coeur de savoir mon prénom... » Phil, c’est joli Phil. Tu t’apprêtes à sortir une anecdote marrante à propos d’un Phil mais Phil – pas celui de l’anecdote, hein, ton presque sosie – parle à nouveau. Serait-ce un bavard ? « On est sosie parce qu'on est les deux ivres et que tu n'as pas les idées claires, tu n'aurais pas oublié tes lunettes » Hum, si t’étais pas ivre, t’aurais peut-être noté que c’était pas franchement une parole amicale et encore… mais là, c’est même pas la peine. « Ah non je porte pas de lunettes, t’inquiète pas. Je vois clair, je te rassure. » Ouais t’as compris qu’il s’inquiétait pour toi et c’est tout ce que tu retiens de ce qu’il a dit. Maintenant que t’as répondu à son inquiétude, tu peux en revenir au prénom Phil et t’en as des choses à dire sur ce prénom. « En tout cas enchanté Phil. J’ai connu un Phil à la fac. Il te ressemblait pas du tout. Il était blond et vraiment pas sympa, du style à vouloir rester seul parce qu’il se pensait au-dessus de tout le monde. Tu l’aurais pas aimé, il aurait même pas répondu en ce moment même alors que toi t’as répondu, preuve que t’es sympathique. Tu réhabilites mon estime des Phil. » Grand sourire. Que de naïveté dans ton regard comme dans ta bouche. On dirait un enfant. T’es content de te faire un ami dans le bus. C’est bien de se faire des amis et c’est mieux que de passer sa soirée seul à déprimer. T’aimes pas déprimer. « Alors qu’est-ce que t’as fait ce soir, Phil ? Moi j’avais un rencard, Phil. » Ah nouveau grand sourire. C’est cool les rencards – quand ils ont lieu mais simple détail –. « Mais il a été annulé, Phil. Mais j’ai quand même bu un verre, histoire de profiter du cadre, Phil. Super bon ce cocktail, j’ai vivement remercier le barman, tu peux me croire Phil. » Oui c’est légèrement insupportable que tu répètes en continue son prénom mais t’as bloqué. Yep, tu veux pas oublier, tu veux montrer que t’as retenu et vu que t’as bu, t’exagères. Du coup tu vas lui vendre du Phil par-ci, Phil par-là et Phil encore par ici. « Je bois pas vraiment d’habitude, Phil. C’est pas qu’j’aime pas mais ça me réussit pas, Phil. » Et tu te mets à rigoler. Bah ouais c’est drôle. Quand tu bois tu te retrouves toujours dans des situations cocasses.
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MessageSujet: Re: à plus dans l'bus (speed dating / phil)   à plus dans l'bus (speed dating / phil) EmptyDim 27 Aoû - 5:05

Je lui avais répondu non pas sans sarcasme. Il semblait néanmoins, ravi de faire ma connaissance. Il ne semblait pas même se douter que je voulais le repousser. Je préférais tenir à l'écart les gens, surtout en public, de moi, car j'étais du genre impulsif, colérique et irritable. J'étais était aussi assez antisocial. Bien sur, il m'arrivait d'être sympa, surtout lorsque j'étais en phase maniaque. J'avais bien aussi quelques amis et des bonnes phases qui me faisaient exception, seulement, ces moments d’égarements, quant à moi, m'apportaient que du malheur et de la déception. Les gens semblaient tous me fuir un jour ou l'autre et ne pas me rester loyaux. Malgré tout mes efforts, cela arrivait pour une raison ou des raisons que j'ignorais. Peut-être étais-ce parce que j'attirais des gens comme ça, futiles en amitié et en connaissance ou peut-être parce que je choisissais mal en qui j'avais espoir de m'accrocher aussi peu que beaucoup... Bref. Puis, alors que je lui avais lancé une rhétorique bidon pour lui faire comprendre le message, il prit justement ce message au pied de la lettre. Il me dit que non, il ne portait pas de lunettes et qu'il voyait clair. Non, mais qu'est-ce que j'avais envie de le cogner et de lui clouer le bec, à l'instant! Il était trop ivre pour comprendre quoique ce soi d'ambigu ou d'indirecte! Moi qui n'avait pas de tact en général, je n’avais pas été assez direct, sans suffisamment de mordant, de punch! Peut-être lui fallait-il une barre en plein visage.............. Il me raconta que je lui faisais bonne impression, qu'il avait connu un Phil qui était au contraire de moi(supposément) pas très sympathique. Ce qui me fit rire, soudainement, bruyamment... Je riais jaune, évidemment! Comment était-ce possible? Avais-je l'air du parfait good boy next door ou du parfait gentleman des messieurs... J'étais pourtant un vrai weirdo, tout à fait marginalisé et spécial, en marge de la société. Plutôt dans le mauvais sens du thème, en plus! Je soupirai, non pas avec délicatesse, me faisant remarquer par les autres passagers du bus. Je me pris le front, je regardai le sol, honteux et exaspéré. Mes yeux roulaient dans le vide, en l'air, vers le ciel, ou plutôt le plafond cramoisi du bus. Je semblais imploré Dieu de me sauvé de ce mauvais sors et de cette vilaine situation qui me tuait à petit feu.. Tu m'étonnes................. Lui dis-je, las. Le visage assombri et ridé par la colère.

Il me parla par la suite du fait qu'il était joyeux. «Alors qu’est-ce que t’as fait ce soir, Phil ? Moi j’avais un rencard, Phil. » Souriant, il avait rajouté : « Mais il a été annulé, Phil. Mais j’ai quand même bu un verre, histoire de profiter du cadre, Phil. Super bon ce cocktail, j’ai vivement remercier le barman, tu peux me croire Phil. » Grognon comme je l'étais ce soir, je ne cachais pas ma frustration, les yeux meurtris, je répondis froidement: Ça tombe bien, moi la femme de ma vie, m'a rejeté à nouveau hier, bien que de l'avoir fait pendant des années, ne lui ait pas suffit... Ensuite, il me dit: «Je bois pas vraiment d’habitude, Phil. C’est pas qu’j’aime pas mais ça me réussit pas, Phil. » Ainsi, je lui répondit brusquement et sarcastiquement, quasi sévèrement. En fait, j'avais un sourire quasi malicieux, moqueur, narquois sur mon visage..... Ah oui! tiens donc! Comme c'est curieux... moi je suis un alcoolique et un toxico, pur et dur, j'ai l'habitude!..... Je t'avoues que je trouves que tu es le sosi de simplet dans blanche neige, tu connais? Fis-je tout spécialement en ramenant froidement cette histoire de sosi à la noix, à la surface. C'était sans doute un peu déconnecté. Il semblait sympa et assez curieux. Assez original pour me plaire. Il m'intriguait, mais j'avais horreur qu'on m'aborde comme ça, dans le bus, sans raison. J'étais également un grand évitant, de tous contacts solidaires et amicaux, par peur d'être blessé. La seule chose à laquelle je m'accrochais, était Hellyana et à ma sœur.
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MessageSujet: Re: à plus dans l'bus (speed dating / phil)   à plus dans l'bus (speed dating / phil) EmptySam 7 Oct - 18:31

Il a pas l’air dans son assiette Phil, c’est con et c’est trop dommage. Ça t’attriste et t’as comme un cœur de lui changer les idées même si c’est un parfait inconnu. Enfin non, tu sais qu’il s’appelle Phil, c’est ton presque sosie alors ça change tout. Logique implacable. « Ah oui! tiens donc! Comme c'est curieux... moi je suis un alcoolique et un toxico, pur et dur, j'ai l'habitude!..... Je t'avoues que je trouves que tu es le sosi de simplet dans blanche neige, tu connais ? » Comme t’as bu, tu captes même pas l’hostilité que dégage Phil. Non, non t’es bien au-dessus de ça. C’est pour ça que tu réponds au tac au tac à sa question. « Ca me dit vaguement quelque chose. C’est un pote à toi ? » Voilà, cette inhibition totale qui fait que tu remets même pas Blanche Neige. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Y a pas à dire t’es vraiment con quand t’as bu, au sens propre comme au figuré. Mais c’est attachant aussi paraît-il. Tu réfléchis à ce qu’il vient de te dire et tu rajoutes. « C’est pas facile la vie. Les filles… elles nous font tourner la tête et tu vois après elles nous laissent. On arrête pas de dire dans les films que c’est les mecs les salauds mais faut admettre que c’est faux. Tu vois je me demande même si c’est pas un complot féminin justement pour toujours nous faire porter le chapeau. Comme ça, elles, elles sont toujours à plaindre. Elles ont toujours raison. » Voilà que tu deviens conspirationniste quand t’as bu, de mieux en mieux. « J’dis ça, j’dis rien mais ça expliquerait beaucoup de choses, BEAUCOUP de choses. » T’étais à présent sûr de ta théorie. Les filles sont les méchantes et vous pauvres hommes, leurs victimes. Et pourtant, tu veux bien être la victime de Graziella tous les jours du moment que t’es près d’elle. T’es misérable. Ça fait donc ça l’amour ? Pas si beau que ça.
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