La soirée avait été sans doute aussi désolante pour Cameron et James que pour Hellyana et moi. Je ne savait pas comment j'envisageais mon avenir avec mon ami James. Je n'étais plus certaine de pouvoir le considérer ainsi. Quant à Cameron, je ne savais pas quoi faire. Lui devais-je des excuses? Pour ce qui était de Lola, c'était une fâcheuse situation. J'avais bien hâte de pouvoir en discuter avec elle afin de me confondre en excuse. À présent, je savais qu'elle pouvait mettre un visage sur le nom de Hellyana, laquelle je lui avais souvent répété. Je n'avais pas pu m'empêcher. Pour moi, Hellyana était une fille tellement merveilleuse avec laquelle j'avais partagé tant de choses. Nous étions par la force des choses. Elle seul savait toute mon histoire et mon vécu. Par où j'avais passé et pourquoi j'avais tels et tels choix. J'étais tombé rapidement sous le charme, dès notre première rencontre. Bien que nous étions, à l'époque, dans des lieux assez froids et à faire trembler. Son regard m'avait capté, capturé et envoûté. J'avais tout de suite remarqué son esprit compétitif, alerte, vigilant et joueur. Ce qui m'avait amusé. J'avais embarqué moi avec dans ce ludisme. Personne d'autre avait réussi à m'attendre comme Helly. Je n'avais jamais voulu et espéré être capable de me livrer sans bornes et de manière aussi transparente à quiconque. Je n'avais jamais voulu m'attacher de la sorte à quiconque. J'avais une trop grande peur et trouille pour me le permettre. Seulement, je l'avais rencontré, elle et son regard électrique. J'en étais tombé des nues! Elle avait animé mon passé, à présent, je l'avais retrouvé, par chance! Je ne savais certes pas quel avenir je pouvais nous envisager...

Ainsi, j'avais bien fait d'accourir vérifier mes doutes dans cette chambre. Je ne voulais en aucun cas qui arrive du mal à Helly, bien que cette soirée avait été désastreuse et à l'encontre de ce principe. Effectivement, de voir ce grand gaillard, dans sa chambre alors qu'il n'avait plus à y faire, me fit craindre qu'il soit possessif et bien plus encore. J'étais poli en disant cela ainsi! Ou bien j'avais toutes les raisons d'être jaloux une fois de plus. Seulement, ce n'était pas la deuxième option qui me préoccupait le plus. Et malheureusement, c'était la première option qui était le plus à craindre, en thème de drame. Cependant, ce n,était pas comme si les drames ne nous connaissaient pas à Helly et moi. Après un brève échange avec cet homme, il repartit. Il me répondit à la suite de ma remarque: «- Ouais, c’est ça», lança-t-il d’un air lasse. D'un air agité et défiant, je le laissai tourner les talons. Par la suite, je questionnai la douce brune sur le sujet. Elle me répondit qu'elle ne savait pas trop et qu'il était assez tenace. Elle avait bien raison. J'acquiesçai de la tête, les yeux las, attristé d'imaginer cette réalité, je l'étais. L'important, c'est qu'il n'était rien arrivé de la sorte, pensais-je.

Soudain, je vue Hellyana qui semblait un peu chancelante sur ses jambes. Elle se posa sur le lit. J'étais alors au même moment en train de lui dire que j'avais mangé etc. Je lui demandai également si elle avait mangé. J'avais rajouté rapidement que je la protégerais. Je fus inquiet en m’apercevant qu'elle ne semblait pas tout à fait bien, je me rapprochai afin de m'asseoir à côté du lit également. Elle me sourit tout de même à la suite de mon énoncé. Elle déposa un baiser sur mes lèvres. Je pris cela comme une réponse favorable. Elle me dit: «- Je mangerai plus tard, j’ai la tête qui tourne un peu et je vais vo…» puis, elle alla vomir rapidement en s'interrompant. J'attendis, nerveux. Elle revint plus tard, timidement et me dit: «- Je sais que je suis encore un peu bourrée, mais… je peux pas me passer de toi.»Je souris et m'approchai à nouveau d'elle, lui pris les mains et dit: «Il est temps de manger, que ton estomac se détende. On va manger un morceau et aller en voiture. À moins que tu ne tiennes pas la route.» Je lui fis un clin d'oeil. Il était évident que nous allions partir de cet endroit. Bien que ce soit la campagne, ces lieux n'était pas de tout repos, ni même un ressourcement. « Moi non plus, je ne peux pas me passer de toi» J'avais envie de l'embrasser langoureusement et de me laisser aller, mais ce n'était pas le moment. J'avais envie de retrouver du réconfort et l'appétence et la foi en la vie.

On se dirigea afin de quitter, après qu'Helly ait terminé de s'habiller, de se préparer, de grignoter ensemble et de prendre ses trucs. On salua Lola au passage, en bas et on s'installa dans la voiture après avoir déposé nos sacs derrière. «Alors comme ça tu viens avec moi, je te reconduis chez toi ? Ou chez moi? Tu veux que je quittes après? On en a pour longtemps sur la route, peut-être qu'on serait mieux de s'arrêter à quelque part en chemin.» Je ne voulais pas ambitionner, mais je ne savais pas si je pouvais m'attendre à passer la nuit avec elle ni même me rendre jusqu'en ville.

James enfin parti, Hellyana et moi pouvions à nouveau nous préparer à quitter ces lieux tortureux pour nous deux. Je lui avais proposé de manger, comme elle ne semblait pas dans son assiette. Je ne voulais pas qu'elle soit inconfortable et nauséeuse en auto. C'était une sensation que j'avais souvent connu et je ne voulais pas qu'elle lui arrive. Elle me répondit qu'elle était d'accord, mais qu'elle ne voulait pas qu'on reste plus longtemps ici. Elle affirma qu'elle ne savait même pas pourquoi elle était venue de prime abord. Je partageais son avis et je lui répondit que d'un mouvement affirmatif de la tête. Toutefois, j'étais tout de même heureux d'être venu ici pour voir la vrai nature de James et aussi pour avoir revu Helly. Par chance, les choses n'étaient pas restées embrouillées entre nous. On descendit, bagages en main. Je saluai ma soeur en l'embrassant sur la joue. Elle était déjà en pyjama, elle regardais un film des années antérieurs, lointaines, à la télé.

C'était la première fois que j'étais en voiture avec Helly. Ce n'était pas ma voiture en réalité, c'était celle des Hogans. Je ne pouvais pas plus m'en payer une usager qu'à l'époque où j'avais connu Helly. On pourrait mettre cette soirée derrière nous et tourner la page. J'osais espérer cela! Bien sur, j'avais des comptes à rendre. Hellyana répondit à ma question en me disant : - Tout me va, je te suis tant que tu nous tues pas. Elle souriait et elle rajouta: On pourrait aller chez toi, j'aimerai bien voir où tu vis. Allons chez moi alors, pas de problème. Certes, tu te souviens des Hogans... C'était une fausse question...Je lui avait parlé d'eux, mais que très peu, elle ne les avais jamais rencontré et jamais venu chez moi etc. Je vis toujours là-bas. Dans un pavillon dans la cours arrière Fis-je un peu honteux. J'espérais qu'elle ne me juge pas. Même-moi, je n'étais pas à l'aise de vivre là-bas. Je faisais bien souvent du couchsurfing ou je dormais chez Cailin/Lola pour dormir plus aisément. J'avais peur de m'attacher à un endroit et à des gens et de m’accoutumer à un si grand confort ou une vie si paisible et facile... Le pire dans tout cela, c'était bien que j'étais le seul et unique héritier légal de ce pan de famille fortunée. Ce qui n'était pas pour me plaire. Bref. J'étais tout de même heureux que Helly veuille rester avec moi davantage longtemps jusqu'à vouloir venir chez moi. J'étais flatté et soulagé, tout à la fois.

Finalement, nous étions à présent parti! J'avais démarré la voiture et nous étions sur la route. - Alors, t'as une sœur et tu me l'as jamais dit...? me demanda-t-elle d'un drôle de ton, je ne savais pas y lire l'émotion exacte associée à sa question. Je lui répondis, en la regardant furtivement. Oui, on a le même père. Ça ne fait que un an et quelques mois que je le sais. Si j'avais su... Je m'arrêtai, me racler la gorge, nerveux. Je tenais le volant, l'espace d'un instant, d'un main et me passai l'autre main dans les cheveux, stressé. Si j'avais su, je lui aurais dis cette nouvelle et si seulement j'avais pu le savoir avant ce temps, ça aurait pu être mieux et m'apporter un énorme soutient. Tant de temps perdu, malheureusement. Enfin, c'est une surprise pour moi aussi, on est assez proches, maintenant. C'est drôle, elle est arrivé chez moi, à l'improviste et elle m'a avoué le tout très rapidement jusqu'à me demandé après seulement quelques minutes de l'héberger. Au début, je ne la croyais pas, certes, l'évidence c'est imposé à moi et c'est un peu comme un cadeau, si on peut dire. Je la regardai du coin de l'oeil tout en scrutant la route. Je pris une pause et tout comme pour lui communiquer que Lola n'était pas superficiel, je lui dis: C'est Cailin, son prénom en réalité, mais je l'appel Lola, c'est son deuxième prénom... Elle n'a qu'un an de plus jeune que moi. Elle en a baver pas mal, elle avec. Rajoutais-je.

En attendant, je lui demandai: Toi, depuis notre premier "aurevoir", qu'est-ce qui s'est passé, quoi de nouveau?? Demandais-je curieux et voulant moi aussi connaître davantage sur Helly, elle qui occupait toutes mes pensées, ou presque. Enfin, elle faisait battre mon coeur à un rythme à tout rompre.

Enfin parti,enfin nous pouvions nous enfuir avec ce sentiment de liberté. En voiture, c'était d'autant plus facile et on pouvait avoir l'impression de prendre de contrôle sur notre vie, comme nous tenions le volant. Je soupirais comme si j'essayais de reprendre un second souffle de vie pour étouffer l'angoisse et la jalousie qui m'avait habité lors de cette soirée. Enfin, qui m'avait hanté depuis mes 25 années d'errance dans cette vie rempli de vide. Quel paradoxe! C'était un peu la même angoisse qui m'avait pris lorsque Hellyana n'avait plus redonner de nouvelles après son départ du lieu de notre vie, séjour ensemble et de rencontre. Où notre attachement s'était enraciné et où tout ce torrent sentimental l'un pour l 'autre avait éclos. Nous étions dans l'auto et Hellyana avait répondu favorablement à ma proposition de passer le reste de la soirée etc avec moi. Elle acceptait de venir chez moi, ce qui me faisait chaud au coeur. On en avait bien pour plusieurs dizaines de minutes avant de se rendre chez moi, en plein coeur du Historic district, soit à la maison imposante des Hogan dans un quartier impressionnant ou à tout le moins, dépaysant pour certains. - Pourquoi tu vis chez eux ? me demanda-t-elle. Je lui répondit alors, prenant soin de ne pas quitter maladroitement et imprudemment les yeux de la route. C'est le grand-père de la famille qui m'a adopté à 16 ans légalement, je t'ai raconté cela à l'hôpital. Puis, comme j'étais mineur et que j'avais pas un sous, j'ai été opportuniste. Aussi, mon meilleur ami était leur fils. Je marquai une pause, afin de ravaler ma salive et l'émotion amer qui semblait se glisser bien malgré moi, dans ma voix. Ça m'était encore difficile d'en parler. Je repris, avec beaucoup d'orgueil. Il fut aussi un époque où je ne gardais pas mes appartements parce que j'étais beaucoup trop souvent hospitalisé et ils ont toujours pris soin de moi. J'ai souvent été trop fauché aussi ou impulsif pour avoir suffisamment d'argent de manière autonome. Finalement, il y a sans doutes plusieurs autres raisons et logiques derrières ça, mais je reste, parce que je commence à m'habituer à un endroit et je ne retourne plus aussi souvent à l'hôpital qu'avant. Je marquai une autre pause, afin de voir sa réaction, non pas sans fierté. C'est dur aussi pour eux, pour tous... Depuis que leur fils est mort de 24 ans, c'est assez récent, rajoutais-je en essayant d'être neutre. Je me concentrais sur la route. Je n'arrive pas à la hauteur de Simon, leur fils, mais j'essaies d'être présent, ou d'être absent quand je pourrais leurs apparaître comme un fardeau. Dis-je sagement. Je faisais référence à mes phases trop dépressives ou mes tentatives suicidaires. Lorsque j'étais maniaque, je me croyais normal. Il ne fallait pas trop m'en demandé, bien que j'étais totalement épuisant dans ces moments critiques-ci.  Helly et moi avions beaucoup à apprendre l'un sur l'autre, c'était certain. Elle en avait un aperçu avec cette explication et aussi en venant chez moi. Espérons que nous aurions le temps de nous découvrir dans toutes nos facettes etc.

Par la suite, on en étaient venus sur le sujet de Lola.  Elle m'avoua qu'elle croyait que c'était ma copine et qu'elle nous percevait comme proches. Elle rajouta qu'elle avait l'air sympa. J'acquiesçai de la tête après lui avoir fourni plusieurs explication sur elle et sur ces sujets. Je riai également, très amusé par cette pensée. Comme c'est drôle, pauvre de toi, dis-je. Je ne pouvais m'empêcher d'en rire, mais en même temps, je savais que ça avait dû être perturbant, si elle était ne serait-ce un peu jalouse pour moi. Moi qui l'était maladivement dans la vie... Je lui avais également posé une question concernant sa vie etc et elle me répondit: - Oh rien, la routine, dit-elle d'un drôle de ton. J'osai donc rajouter, un peu pour la taquiner, mais bien aussi parce que je m'intéressais à elle et que je me souciais d'elle: Non, mais tu es bien mystérieuse, laisses-moi croire et dire que c'est quasi impossible. Certes, je connaissais Helly comme étant quelqu'un qui avait du mal à s'ouvrir et je ne voulais pas forcer la dose. Surtout après tout ce qui s'était passé. Je me tue, voyant de voir sa réaction.

- Ca te dit qu’un jour on fasse un voyage ensemble ? me dit-elle joyeusement. Je souris, instantanément, agréablement surpris. Des étoiles dans les yeux. Bien sûr! Tu as une idée? Une envie? demandais-je curieux. Puis, on arriva a destination. Je dus attendre que le portail s'ouvre à la suite de mon véhicule en marche, positionné devant. Je soupirai, un peu honteusement. De là, on pouvait voir la maison immense derrière les arbres pleureurs qui la cachait bien, de sorte à lui conférer une intimité et un charme quelconque. Voici où je vis, enfin quasiment. Je ne voulais surtout pas qu'elle pense que j'étais devenu quelqu'un de snob et qui oubliais qui et d'où je venais...  Je me dirigeai avec précaution, me garai dans le garage par la suite et je fermai le contact. Il y avait une porte sur le côté, c'était par là où il fallait sortir pour se rendre dans la cours arrière et dans mon lieu de vie, subtilement, sans déranger toute la maisonnée, bien que trop grande pour que les bruits de notre présence se rendent aux oreilles de quiconque. Je sortis du véhicule après avoir attendu que Helly sorte et je pris nos bagages, sur mon dos et puis d'un main. Je lui fis signe de me suivre et puis, je lui pris la main afin de la guider dans la noirceur de la nuit, vers mes appartements, si on peut dire... C'était aussi parce que j'avais envie de la sentir près de moi, d'être en contact avec elle.  On était au pied de la porte, je déverrouillai et on se faufila à l'intérieur. J'ouvris la lumière et je refermai derrière moi. L'appartement était un split-level. Il y avait qu'une seule pièce, à air ouverte, abritant le salon, la cuisine et il y avait une pièce avec une salle de bain au fond. Les escaliers menaient à ma chambre. L'endroit avait des fenêtres plein pied, partout, mais j'y avait mis des rideaux qui étaient presque toujours fermées. J'avais besoin d'énormément d'intimité dans la vie et d'avoir l'impression d'être dans un cocon, histoire de me sentir en sécurité. C'était une vrai garçonnière. C'était propre, mais peu rangé. Seul la cuisine était impeccable. Sans trucs qui traîne. Sinon, il y avait du linges et des piles de livres partout en plus des jeux vidéos. Aucune nourriture ne traînait, certes. Plusieurs couvertes traînaient sur le sol et sur le canapé, soit, car je dormais sur le sol ou sur le sofa ou bien parce que Lola se posait souvent ici ou dans mon lit alors que moi je dormais dans le salon. Aucune plantes ne vivaient ici et je n'avais pas de décoration particulière. Les livres faisaient offices de déco et les photos, posées dans des cadres, un peu partout dans l'appartement.

Voici mon humble chez moi... Ne fait pas attention au ménage. Je ne suis pas encore au point sur ce. Dis-je la voix tremblante et nerveux. J'avais honte. Je me passai la main tortueusement après la nuque et dans les cheveux. Je rajoutai: C'était au majordome avant et puis ça servit à plusieurs autres fonctions jusqu'à ce que j'atterrisse ici. Dis-je en guettant sa réaction.

On était en route et Hellyana me posa des questions sur où je vivais et sur mes choix. J'étais fort heureux qu'elle s'intéresse à moi. Personne ne l'avait réellement fait pour moi enfant. Après lui avoir expliqué, un peu nerveusement, elle me dit: - Waw, tu en as fait du chemin. Je lui souris tout en jetant un oeil en sa direction, furtivement. Par la suite, je lui expliquai également que mon ami était décédé. Elle me prit la main, ce qui me fit chaud au coeur. Bien que concentré sur la route, cela me touchait intensément. - Tu es quelqu’un de fort, Phil. Je pense qu’il aurait voulu que tu t’accroches. Fit-elle. Je lui répondis ainsi: Tu as raison. Tu es forte aussi, c'est un peu grâce à toi si je suis encore là aujourd'hui. Elle rajouta: - Je veux que tu t’accroches, et je répondis donc pour appuyer ses dires et l'ambiance qui flottait dans l'air, soit celle de la solidarité: Accrochons-nous. Dis-je, quasiment comme si nous celions un pacte.

Peut-être n'y arrivais-je pas, je ne pouvais pas lui promette, mais j'allais essayer, c'est certain. Maintenant que Helly était dans ma vie, cela me donnait une raison de plus de m'accrocher et un motivateur extrêmement puissant. On parla également de Lola, ma cadette. - Elle est pas sympa ? Demanda-t-elle. Bien plus que moi, dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Les oreilles de Lola sifflaient sans doute, pensais-je. J'investiguais par la suite afin de savoir si Helly avait du nouveau dans sa vie ou quoique ce soit à me dire de la sorte, elle affirmait qu'il n'y avait que la routine. Je n'y croyais pas un mot. Elle insista ses propos précédents en disant:- Dans ma vie, tout est possible. Sans doutes, mais tu as certainement fais du chemin depuis, sans vouloir t'harceler de question dis-je le plus naturellement du monde et en riant légèrement amusé par son comportement mystérieux. J'étais tout de même incertain quant à sa transparence, mais je lui faisais confiance et je lui laissais le bénéfice du doute, un confiance volontairement donnée et aveugle. Enfin, dans le bon sens du thème.

Elle me proposa par la suite de faire un voyage. Emballé, je lui répondis par l'affirmative en voulant en savoir plus. - Où tu veux tant que c’est pas ça ici ! On pourrait se faire un road trip à Las Vegas ? Je riai, et affirmai: Ça dépend ce que tu cherche, Las Végas pour faire les fous? Je sous-entendais que si elle voulait se relaxer ce n'était pas l'idéal. Moi qui était impulsif, ce soir, je ne l'étais plus. Je rajoutai: On pourra regarder cela chez moi, si tu veux ou demain au petit-déjeuner, si tu ne t'enfuis pas. On pourra partir dès que tu veux, dès demain, s'il le faut et tu veux Je lui lançai un clin d'oeil amical.

On se rendit chez moi, à destination. Main dans la main, jusqu'à mon petite appartement. Suite à mes dires, elle affirma que c'était ordonné, pour un homme. Ce qui me surpris, c'était tout de même un vrai champ de bataille. Je pris le compliment et lui sourit. Content que tu vois cela ainsi. Dis-je le plus humblement possible. - Tu dois être bien ici, moi j’aime pas mon appartement. Je me sens pas super bien là-bas. Peut-être le quartier, aussi. me confia-t-elle. Je lui dis donc : Oui c'est bien ici comme quartier et tout, mais je dors souvent à l'extérieur, chez des amis, sur le sofa, ou chez Lola ou bien c'est Lola qui dort ici et je dors sur le sofa ou sur le sol. Tu sais, je fais pas mal d'insomnie ou bien j'ai été habitué de dormir dans la rue ou bien à l'orphelinat... Ce qui fait que quand je suis ici, j'ai le cafard, je me sens seul et je ne me sens pas à ma place. Dis-je en me prenant la nuque, stressé. C'est à ce moment que je l'aurai serré dans mes bras. Je fis un mouvement de rapprochement près d'elle, face à face et dis: C'est triste que tu ne te sentes pas bien. Certes, dans ton quartier, ça bouge au moins. Faut être prudent, ça par contre... Je laissai ma phrase en suspend, histoire de ne pas la «paternalisé». Il ne le fallait sans doute pas avec Hellyana. Sauf que j'arquai le sourcil, en guise de lui faire passer un message, soit celui que je tenais trop à elle pour qu'elle ne se méfie pas des risques et dangers qu'étaient-ce d'être une femme, malheureusement.

Tu veux quelques choses à boire et à manger?; on pourrait s'asseoir et parler ou écouter un film, cette soirée ma totalement lessivée, voir quasiment déprimé, par chance qu'on soit ensemble et réconcilié, rajoutais-je en la fixant droit dans les yeux, sa main toujours dans la miennes.

C'était un privilège pour moi de retrouver Hellyana. J'espérais de tout coeur que cela allait durer et qu'elle n'allait pas fuir. J'espérais de tout coeur ne pas retomber dans de grave dépression ou bien par tout gâcher par impatience, impulsivité et par manie. J'avais aussi cette facheuse tendance à être suceptible et à craindre sans cesse qu'on m'abandonne, ce qui faisait en sorte que je me sabotais et que les autres me fuyais. Nulles autres explications étaient possibles... La vie m'apparaissait plus simple et la peine d'être vécu lorsque Helly était à mes côtés. Ainsi, j'avais le goût de vivre, de m'améliorer et de me pousser.

Au cours de notre discussion, Helly me dit : - En même temps, c’est pas trop dur, t’es tellement horrible à vivre, suite à mes dires sur Lola. Je lui sourie et lui fit un clin d'oeil amusé. Je savais qu'elle me taquinais et j'aimais cela. J'avais ensuite tenté d'investiguer sur ce qu'elle faisait dans la vie ou ce qu'elle avait de nouveau depuis nos aurevoirs officieux. Je me demandais bien comment elle occupait son temps, comment elle faisait pour vivre, avec qui elle se tenait et à quoi elle s'accrochait. À quoi ressemblait donc sa vie et qu'est-ce qui avait changé depuis cette époque. - Tu devrais être agent de police, t’as sûrement raté ta vocation. J’te verrai bien avec le costume et tout. Tu serais sexy. Me dit-elle avec amusement. Je pouffai de rire, drôlement. Je peux me déguiser, si tel est ton fantasme, mais je suis sûr que je ne tromperais personne en police. C'est pas trop mon genre, l'ordre et d'être coincé, tu sais... Fis-je en roulant les yeux et en la taquinant, renchérissant avec elle etc. Par la suite, Helly proposa de partir en voyage. J'avais bien entendu accepté. Elle avait proposé d'aller à Vegas. Sur ce, je lui avais demandé si son intention était de se lâcher etc. La seule raison pour laquelle je connaissais les gens y aller, était pour la débauche. Elle me répondit: - On est déjà fou, mais oui, c’est ça l’idée, elle semblait aux anges et bien se marrer. Souriant, confiant et à la légère, de bonne humeur, je lui répondis: Les seules raisons que je connaisse de pourquoi les gens y vont c'est pour dépenser tous leur Frics ou pour se marier, dis-je en rigolant tout autant qu'elle. Je ne connaissais pas les attractions et il allait de soi que je ne voulais pas dépenser tout mon argent ni me marier là-bas, de toute façon, ce serait une idée un peu saugrenue. Pensais-je. Je rajoutai: Je suis partant pour faire le fou, dans tous les cas! Il fallait néanmoins pas que je sois en phase maniaque lorsqu'on irait, ça c'est sur. Je lui avais proposé par la suite de rester chez moi. À cela, elle répondit que cette fois, elle pouvait bien rester. Elle semblait honteuse. Je lui pris la main de sorte à bien vouloir la rassurer. Je ne disais pas cela méchamment. Ça me rend heureux, tu ne peux pas savoir à quel point, lui dis-je en souriant, le sourire jusqu'aux oreilles.

Par la suite, je la fis entrer chez moi. Je lui expliquai mon malaise avec la solitude. Je savais qu'elle pouvait comprendre. Elle dit: - On se ressemble sur pas mal de points j’ai l’impression. Et oui, je fais attention, généralement j’ai toujours un couteau sur moi. Un couteau? Pensais-je et lâchais-je de vive voix. J'étais stupéfait. Tu parles d'une raison pour ne pas m'inquiéter, dis-je sarcastiquement. Si elle avait besoin d'un couteau, c'est bien parce qu'elle ne devrait pas vivre dans ce quartier. Tu ne devrais ne pas sortir seule la nuit ou changer de quartier dans pareil cas, non? Lui dis-je en espérant la faire mijoter et changer d'idée. Tu te sens vraiment en sécurité avec un couteau, je veux dire, c'est suffisant ou ça te stress plus que autre chose?


Je lui proposai par la suite de regarder un film et de manger. J'espérais me changer les idées. - Je suis si déprimante que ça ? dit-elle. Je secouai vivement la tête en guise de réponse. Dans ce cas tu peux le regarder tout seul ton film. Je l'attrapai par le bras afin de la retenir. J'étais amusé, j'imaginais bien qu'elle rigolait. Puis, je l'avançai près de moi, de sorte à l'avoir dans mes bras. Puis, je la fixai dans les yeux et lui dit: Non, mais ne soit pas susceptible petite coquine.  Tout va bien maintenant, ce n'est pas toi le problème, c'est le reste du monde. Toi tu es ma joie de vivre. Lâchais-je amouraché. Je l'embrassai ainsi, sur les lèvres d'un baiser suave. Après quelques secondes, après l'avoir embrassé, je pris sa main et la conduit sur le canapé moelleux et ramenai la télécommande près de nous et la couverture sur nous, alors que nous étions tout les deux blottis dans les bras l'un de l'autre, côte à côte, dans mon chez moi, chaleureux, intime, au fin fond d'un cours clôturée.

Alors qu'on plaisantait de bon coeur, elle m'avait dit que je serais séduisant en habit de policier. Ce qui m'avait bien fait rire. Puis, je lui affirmai que je ne pouvais tromper personne, car j'étais autrement dit :indomptable, que j'avais du mal avec l'autorité et que je n'étais pas assez coincé pour bien aller dans ce cadre. Elle me répondit: - Ca te ferait pas mal pourtant, de temps en temps, d’être un peu coincé, répondit-elle. Je lui fis un clin d'oeil, sourire en coin, l'air amusé et diverti. Je suis sûre que mon petit côté pas assez coincé te plait, fis-je en riant. Avec Hellyana, je me sentais assez à l'aise pour être moi-même, bien qu'en général, je n'étais pas connu pour mon sens du tact, de la retenue et j'avais toujours la langue bien pendue. Par la suite, elle m'avait proposé de faire un voyage à Las Vegas, pour faire les fous et j'avais donc accepté. Je lui avais expliqué mes conceptions de ce lieu de débauche et j'en ris de bon coeur. J'étais désireux de partir à l'aventure avec elle et après tout, j'étais toujours prêt à tout pour elle. Bien entendu, je ne me voyais pas me marier à la sauvette, pas même me marier. Enfin, je n'avais jamais osé rêver de cette idée. J'étais bien trop pauvre pour payer un mariage et en plus, étais-je assez nobre et élégant pour ça? En plus, personne ne me verrait sans doute comme le parfait mari. Il fallait aussi je trouve chaussure à mon pied et quelqu'un qui veuille de moi pour l'éternité, coûte que coûte. Helly m'avait déjà prouvé à une reprise que je faisais peur. Bien que je connais la belle brune pour être évitante. Bien franchement, si je me voyais me marier un jour avec quelqu'un, ce serait sans doute Hellyana, ma douce. Toutefois, je ne voulais pas tout gâcher et j'étais encore très vulnérable, certes très impulsif. Ça aurait pu être mon genre de la demander en mariage, mais je craignais tant qu'elle m'abandonne qu'à cette simple idée exposée à elle... Si un jour, elle pouvait davantage « m'appartenir», en quelque sorte. Je lui avait tout de même proposé qu'on pourrait faire le voyage dès que possible et elle me répondit que ça lui allait aussi.

On se rendit chez moi et elle avait accepté de passer la nuit chez moi. Ravi, je lui pris la main en lui exprimant ma joie. Je l’aperçu rougir du coin de l'oeil. Ce qui me fit sourire timidement, à mon tour. On jasait quelque peu des lieux et des quartiers et elle m'avoua se promener avec un couteau pour se tenir en sécurité. J'exprimai mon désarroi et mon doute quant à cette méthode. J'étais un peu anxieux et effrayé qu'il lui arrive quelque chose et je lui fit savoir, sans vouloir trop l'harceler, mais je ne pouvais m'empêcher de surenchérir. Elle s'approche de moi, me serra, mon visage avec tendresse et reassurance et elle me regarda droit dans les yeux.  - Hey, Phil… Ca va aller. Je suis une grande fille, J'acquiesçai de la tête en soupirant quelque peu. J'essayais d'en être convaincu. Je rajoutai,doucement: Oui, mais je tiens à toi. Je me le pardonnerais pas s'il t'arriverait quoique ce soit. Dis-je honnêtement et authentiquement. J'étais sensible, je l'avais vécu à la dure, je craignais le pire, toujours. J'étais après tout, quasiment parano, loins d'être nonchalant, bien que j'en avais l'air. Par la suite, du fait que je lui avais fait une remarque et taquinerie. Elle avait fait semblant de bouder. Je l'avais donc enlacé et je l'embrassai avec chaleur et envie. Elle répondit favorablement à mon acte. On alla se poser sur le canapé, serrer l'un contre l'autre. Elle avait sa tête sur mon épaule. Je sentais sa bonne odeur et sa chaleur à son contact, près de moi. Elle rajouta: - T’es un mec génial Phil. Je me rattraperai à Las Vegas. Ne t'inquiète pas, tu es près de moi, c'est tout ce qui comptedis-je rassurant. Ainsi, elle avait les yeux fermés. Je déposai un bec sur son front et après quelques minutes, après qu'elle se soit bien endormie, je me levai et la pris dans mes bras, je montai l'étage et la mis au lit. Je lui retirai ses chaussures et lui flattai les cheveux avec délicatesse et affection. Je me posai à ses côtés et rabattai les couvertes sur nous, avant d'éteindre la lumière de chevet que j'avais allumé quelques secondes plus tôt. Il était temps de dormir, moi aussi j'étais épuisé et Helly l'était manifestement. On pourrait prendre notre temps pour dormir, le lendemain, les rideaux étaient opaques et l'endroit paisible. J'éteignis mon téléphone et mon réveil matin. Je me blottis tout contre elle, en cuillère, m'endormant d'un sommeil paisible.

J'adorais le sourire et le visage de poupée et si originale de Helly. Elle était d'une beauté indomptable et inéluctable. Elle avait des traits uniques et charismatiques. Chacun un était harmonisé avec les uns les autres. Son visage était quand à moi sous l'égide du nombre d'or et elle incarnait le symbole et l'équation de la beauté tant intérieur que extérieur. Elle me fascinait! Je vous le dis ....Je l'ai toujours admis! J'adorais quand elle rirait ou me souriait. J'aimais aussi l'écouter, mais j'arrivais avec elle à communiquer ne serait que d'un regard ou un geste. Ce qui me laissait croire que c'était cela, vraiment connaître quelqu'un et vraiment faire équipe avec. J'avais tendance à croire que ceux qui se ressemblent s'assemblaient si cette pensée était encore plausibles à croire de nos jours. Je croyais également qu'il était important de croiser sur notre route et de choisir la personne avec qui nous voulions partager notre vie, comme étant complémentaire à nous par rapport à cette facette. Des gens qui nous poussaient et faisaient souhaiter s'améliorer ne serait-ce que pour eux, mais aussi pour les mériter. J'étais un romantique dans l'âme, il fallait croire. Peut-être n'avais-je pas l'air de cela, mais pourtant... !! Je savais que Helly n'était pas de celle qui rêvait ou osait croire au prince charmant, je savais également qu'elle était méfiante de manière générale. Je l'étais aussi, mais mon humeur jouait beaucoup dans la balance et influençait cela. Puis, mon humeur était très variable, donc...J'étais désorganisé. Je croisais réellement les doigts pour que cette fois, entre elle et moi, cela fonctionne. Je trouvais qu'en somme, nous nous ressemblions, nous avions du vécu et on pouvait partager beaucoup de choses ensemble. Aussi, on se complétait, comme du fait que j'était extravertie et dégourdie socialement et elle plus timide et posée. Enfin, elle en avait tout l'air et me procurait ce sentiment et cette sensation, en sa présence.

On était à présent dans mon petit chez moi, douillet, qui n'était pas encore mon nid, ce n'était pas là où je me voyais me caser ou me poser le pied à terre. Certes, c'était mon petit cocon, à l'abris d'intempéries. De l'avoir chez moi, était un privilège. C'était surprenant, comme je ne m'attendais pas l'avoir chez moi ce soir, tout comme de la voir tout court à cette soirée. Dans tous les cas, j'étais aux anges, d'autant plus que nous avions évité la catastrophe. On jasait, on rigola et on se taquina, fidèle à nous même ou à deux tourtereaux qui se font la cours etc. Ainsi, je « dû faire semblant de la retenir, afin de jouer le jeu», ce jeu de la séduction, puis on s'embrassa. À son contact, je me ressenti revivre encore plus fortement, revigoré d'espoir, d'énergie et de motivation. Je ne me voyais plus perdre sa trace, vivre sans elle, me passer d'elle pendant trop nombre d'heures, ne serait-ce que 2 heures à la fois... Il me faudrait compter 10 secondes à la fois, une étape à la fois pour apprivoiser son absence, lorsque la réalité nous rattraperait afin que cela ne m'apparaisse pas insupportable! De cette façon, je pourrais m’accoutumer à sa «non-présence», peu à peu, sans trop anticiper. En espérant ne pas revivre un rejet plus grand que le simple fait de ne pas être qu'une personne avec elle, ne pas être siamois! À la suite de notre baiser, on se confia sur le fait qu'on tenait l'un à l'autre et à la sécurité de chacun. Surtout moi, qui insistait pour que Helly fasse davantage attention ou un mouvement pour déguerpir de ce quartier à risque... Elle me dit:  - Si il m’arrive quelque chose tu n’auras pas à t’en vouloir. Ca sera de ma faute parce que j’aurais pas écouté la voie de la sagesse qui me disait de déménager de ce trou.  J'acquiesçai de la tête, les yeux compatissants. Soit sage et prudente, on fera les fous en voyage, pas concernant notre sécurité.Fis-je angéliquement, en haussant les sourcils d'appréhension et d'excitation. Ce voyage tombait à pic. On pourrait se retrouver et se changer les idées. Se découvrir, mais aussi en profiter...  

Par la suite, on se blotti l'un contre l'autre sur mon canapé. Hellyana s'endormie. Je la montai à l'étage et m'installai à côté d'elle. Je m'endormi rapidement, trop fortement habitué à dormir malgré tous les médicaments et l'alcool que j'ingérais. Certes, je me dis réveillé par elle qui criait et gigotait intensément. Ainsi, je me réveillai violemment, sous le choc. Helly était agitée, c'était peu dire et elle était tout en sueur. J'ouvris la lumière de chevet et je repris rapidement mes esprits, réalisant qu'elle faisait un cauchemars et puis et tentai de la réveiller en la secouant légèrement. Helly! Helly! M'exclamais-je en criant! Réveilles-toi, je suis là! Tout va bien. Elle faisait des cauchemars, à tout le moins, semblant horribles, extrêmes, singulier, remarquable et manifestent, pensais-je. Elle était inquiète, c'était incompréhensible ce à quoi elle faisait référence. Me mentir!? Pensais-je.  Je continuai de m'exprimer et de la rassurer. Je la pris dans mes bras, moi assis à ses côtés et la soulevant de sur le matelas. Je la brassais de plus fort, comme les gens dans les terreurs nocturnes n'étaient pas réveillables. Chanceux comme j'étais, j'allais certainement manger une giffle, pensais-je. Helly, c'est Phil, je suis là! Tout va bien, allez réveilles-toi! Ça suffit, fis-je désemparé, presque.

J’étais couché auprès de Hellyana, d’un sommeil pas récupérateur, bien que j’étais couché, à tout le moins. Ce qui était bon signe! Chose qui pouvait s’avérer rare. Puis, j’étais ensommeillé d’un sommeil sans agitation. Au contraire d’Helly qui faisait des terreurs nocturnes. J’essayai tant bien que de mal de la réveiller. Ce qui prit un moment. J’essayai vivement, en la brusquement de sorte à l’extirper du sommeil qui semblait la terroriser. Je m’efforçai d’être rassurant, de lui souffler que j’étais présent, bien que le ton de ma voix était affolé et que le volume de ma parole élevée. On était que tous les deux dans cet appartement de jardin destiné à la base pour les domestiques, ou pour les vieux semi-autonomes et puis pour les adolescentes trop bruyants pour les chefs du manoir Hogan. On dirait qu’il n’y avait rien à faire, je commençais à perdre espoir. Je n’aimais pas la voir dans pareil état, en plus que je semblais impliqué dans ce rêve «cauchemardeste». Ses yeux s’ouvrit, j’étais attentif à son regard, à présent soulagé. J’étais sous l’adrénaline par le fait que je venais de me faire réveiller dans de telles circonstances. Je fus certes surpris, car Helly bien à bout de souffle et un regard sous le choc, elle m’embrassa. Je répondis à son baiser avec tendresse et la serrai dans mes bras. Ma belle brune était bien à mes côtés revenue dans son état normal. Enfin, quasiment! Car m’embrasser n’était sans doute pas la première réaction que j’aurais imaginé qu’elle ait après s’être réveillée d’une pareille frayeur, à ce qui semblait l’être, à tout le moins.

Ainsi, après avoir répondu favorablement et réciproquement à son baiser, je me reculai de sorte à pouvoir mieux l’observer. Les yeux dans les yeux, je lui caressais les cheveux et puis la joue d’une main, tout en étant appuyé, couché, sur mon coude; de l’autre bras. Je fis attention à ne pas la violenter avec mes interrogations. Reprenant moi avec ma respiration, mes idées, je soupirai, allégé et lui demandai doucement, du plus doucement que j’en étais capable : Helly, ça vas? Qu’est-ce qui s’est passé. Fis-je d’un air inquiet. J’avais bien envie de l’embrasser et de la coller, mais en même temps, ma curiosité et mes craintes étaient trop envahissantes. Je n’arriverais jamais à retrouver le sommeil sans savoir ni même à m’emballer dans un acte d’affection après l’avoir vu dans un tel état, en plus qu’elle avait bien dit mon nom et qu’elle semblait parler de quelque chose qui pouvait me concerner et m’apparaître comme familier.

Tu as dis mon nom, renchérissais-je. color=#996699Tu disais me protéger, tu parlais de mensonge. Tu avais peur que je t’abandonne…[/color] Rajoutais-je tout comme pour soutenir mon propos.

C'est sur que c'était précipité de penser que Helly était la femme de ma vie. En même temps, je ne me disais et ne me voulait pas franchement romantique. J'avais tout de même cette ambivalence à faire confiance et à m'engager à nouveau. Même avec Helly, j'étais d'ailleurs encore sous le choc et fâché qu'elle soit parti. Néanmoins, comme une fleur qui s'ouvre, avec elle, je lui pardonnais tout, je me sentais apte et désireux de faire de nombreux compromis, de tourner des pages et de voir et faire de l'avant.  Certes, je savais que ce je ne pouvais pas être impulsif. Je ne pouvais pas m'emporter. J'étais jeune, encore instable et je venais tout juste de revoir Helly. Même-si je ne craignais de ne jamais revoir des possibilités ou des parties remises à chaque lendemain ou absences de sa part, ne serait-ce que normales, je ne pouvais pas me laisser planer sans me contrôler. Je ne pouvais pas rêver et voir trop loin. Cela faisait que quelques jours, semaines que nous nous étions revus, après toutes ces années. Après tant de temps qui s'était écoulé. J'avais l'impression qu'il y avait eu plus de temps qui s'était écoulé, que la quantité de sable disponible sur la terre pour se dilluler dans un sablier afin de figurer le temps qui nous avait échappé. Ça m'avait apparu, comme une éternité! Puis, l'impulsivité, ne pouvait pas être une excuse à tout. Je devais y mettre du miens, je devais être patient et ne pas brusquer les choses. Je ne pouvais pas lui en demander trop, même-si moi, je souhaitais qu'on soit un couple officiel. Déjà, qu'elle m'offrait la possibilité et que c'était elle qui l'avait avancé, celle de faire un voyage, ensemble. De se retrouver, de se creuser et construire un cocon, le nôtre, l'espace d'un instant! Je me servais de ce prétexte d'impulsivité à toutes les sauces, je l'appelais n'importe comment et pourtant, je ne savais pas même pourquoi j'étais ainsi... Peut-être était-ce pour combler un manque, une carence. Ainsi, alors que je m'émerveillais d'avoir Helly, ma belle déesse enchantée, à mes côtés. Elle s'était réveillée d'une terreur nocturne en m'embrassant avec spontanéité. Je fus surpris, mais je répondis au baiser, il allait de soi que je n'allais pas la repousser. Je la chérissais comme la prunelle de mes yeux, à condition que je puisse l'admirer! Finalement, je la questionnai afin de connaître la nature, signification et teneur de ce qu'elle avait mentionné,ensommeillée, mais agité, à voix haute. Elle me répondit :

- C’était qu’un cauchemar faut croire… fit-elle comme si rien n'était. Je fronçai les sourcils, septique. Je crois que ce serait bien de partir loin de tout, que tous les deux… Ca te dit qu’on fasse ça le plus vite possible ? J’ai vraiment envie de profiter avec toi. Me dit-elle. Je ravalai ma salive, cela me faisait tout de même plaisir à entendre et je lui dit : Oui, nous partions quand tu veux, c'est d'accord. Dès notre réveil, si tu peux. On passera chez toi prendre tes affaires et j'aviserai mes patrons demain. Maintenant, faut dormir. Dis-je, sourire se voulant rassurant sur le bout des lèvres. Je m'approchai et l'embrasser sur le front, avant de descendre et d'y déposer un suivant sur le bout de son nez, délicatement et puis finalement, un autre sur ses lèvres. Un dernier, tendre et amoureux. Je me reculai, lui souri, amouraché et la collai, en cuillère en nous ramenant les couvertures bien confortablement sur nous.

Bonne nuit, essayons de récupérer comme il se doit. On a beaucoup de route à faire. On profitera bien dès qu'on sera parti