Maybe chance had nothing to do with this ( Janel )
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Sujet: Maybe chance had nothing to do with this ( Janel ) Mar 1 Aoû - 13:05
Ninel Kida
⊹ life can hurt
▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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Sujet: Re: Maybe chance had nothing to do with this ( Janel ) Jeu 3 Aoû - 14:32
Le noeud dans les cheveux. Le noeud à la taille. Le synthétique plaqué à la peau. Le ras-de-cou des années 90. Les froufrous collés à l’ourlet de la jupe. Les guêtres jusqu’aux genoux. Un dessin d’ailes dans le dos. Le tout en bicolore. Rose et blanc uniquement. Honnêtement, je ne vois pas du tout le rapport avec le supermarché du coin. Pourtant, c’est bien son “équipe marketing” qui nous a fourni ces costumes à la saveur guimauve. Manquerait plus qu’ils imposent un parfum et on pourrait faire illusion. J’tire sur l’espèce de collier en plastique, légèrement irritée mais surtout ennuyée par les frictions que ça provoque contre mon cou. C’est trop serré. Coup d’oeil vers les trois autres filles dans le même pétrin : pas besoin de lire dans les pensées pour savoir qu’on se demande toute ce qu’on va aller distribuer dans la rue. Et on en a pour quatre heures à arpenter les rues commerçantes, slalomer au gré de la foule en espérant rameuter quelques badauds pour… -30% sur tous les produits de la maison. Ça a l’air de valoir le coup. Et nous on a le droit à une ristourne ? Non ? Dommage, j’aurais pris un stock de pq pour les frères Kida si j’avais pu. Mais nous voilà déjà dispersées sur le macadam, à balancer des sourires aux passants pour mieux leur glisser des p’tits papiers dans les mains. Attirer l’attention d’un côté pour se faufiler de l’autre. Une diversion un peu magique -je l’espère-, après avoir passé des heures à regarder Zyki faire. Il y a du monde et entre ceux qui font mine de ne pas nous voir et ceux qui n’arrivent pas à dire non, les chances de distribuer réellement tous ces coupons de réduction sont mitigées. Alors j’décide de donner d’la voix, m’époumoner un peu, blaguer un peu plus, amener l’truc avec dérision. Tout doux, tout frais, mettez du bon dans votre maison avec les meilleurs produits de la région. Tout est à -30% Ouais non. Peux mieux faire. Envie d’une lessive ultra-fluff pour vous rouler dans vos draps ? C’est -30% ! J’balance mes punchlines pourries comme une mauvaise dragueuse… ou alors comme je balancerais mes jambes dans le vide, suspendue sur mon trapèze. Les sourires qui ne tombent jamais et les rires dans la voix, c’est la règle de tout artiste, même quand la rue se fait scène. Peut-être surtout quand c’est dans la rue.
Y a le fourmillement qui grignote les heures tout autour de moi et les klaxons impatients qui popent d’une oreille à l’autre. Il y en a un plus sourd, plus lourd qui résonne particulièrement dans ma colonne vertébrale. Le camion de livraison à l’angle de la rue happe mon attention quelques secondes. Le souvenir d’hier soir revient comme un boomerang. Frisson désagréable qui coule dans mon dos à cause de cette frayeur. Mon corps avait bougé de lui-même -comme un désespéré- pour le retenir. In extremis. Provoquant une tachycardie affolante que je ne veux plus jamais ressentir. Je n’ai même pas réussi à dire quoi que ce soit -les mots coincés entre panique et incompréhension- qu’il s’échappait déjà. Je me demande à quoi il pensait… Il avait l’air trop doux pour ce genre de détresse. Il avait dit non à mon marchandage, mais il l’avait fait gentiment. Et il semblait sincèrement compatissant face à ma déception. Est-ce que je devrais repasser au cinéma ce soir ? Juste pour voir si il est là ? Si il va bien ? Ça s’fait non ? Un maigre soupire se glisse hors de mes lèvres et une autre intérimaire me rappelle à l’ordre. Ça fait deux minutes que je ne bloque dans le vague sans rien distribuer. Quelques pas pour me remettre dans le mouvement, je change de rue et me lance à nouveau dans des interpellations en rafale. Et bien vite, je redeviens guillerette, esprit girouette, emportée par ma propre énergie. L’avantage des êtres simples probablement.
De la douceur pour cajoler vos peaux ?! Fuuuah qu’est-ce que je dis ? Vêtements. C’est pour les vêtements bordel ! Les meilleurs adoucissants sont à Chu’s supermarket et c’est à -30% ! Aaah j’en ai marre, faut que je trouve d’autres accroches, mais je ne suis plus inspirée là… Ah, intéressant. Est-ce qu’il faut que je parle plutôt de dentifrice ? Déodorant ? Bien sûr, ça vaut le coup ! De produits vaisselles ? Du détartrant peut-être ? J’sais pas moi, j’ai vécu toute ma vie dans une caravane, on n’a pas les mêmes besoins. Hey. Je ne réalise que maintenant que mon speech a marché, que quelqu’un s’est arrêté près de moi et que je lui ai répondu le plus naturellement du monde. Sourire décoché toutes dents de sorties et mes yeux tombent dans les siens pour y flotter un instant. Ah ! C’est toi ! Ma main agrippe son avant-bras comme pour vérifier que je n’hallucine pas. Hey. Oui c’est bien lui. Il est bien là. Cathy. Jacob, au fait. Ma surprise se fait manger par mon rire. Ninel. Contente de te voir. Que je réponds vivement en glissant ma main dans la sienne. Donc okay, cool, il ne lui est rien arrivé d’autre en hier et aujourd’hui. Pourquoi mon palpitant fait ouf ? On ne se connaît même pas. Je voulais juste dire merci. Pour euhm, pour hier soir. J'avais la tête ailleurs. Iris picorant ses traits, ses yeux qui fuient, sa gestuelle maladroite. Y a un drôle de ronronnement dans mes entrailles. Je continue à le détailler sans gêne pendant une seconde supplémentaire, suspendue à cet être inconnu dont la présence me parle pourtant déjà tant. Un sourire plus timide effleure mes lèvres. Sincère, et plus tendre aussi. Pas d’quoi, même si j’ai pas vraiment contrôlé mon geste… Mais ne refais jamais ça. La tête ailleurs ou tout ce que tu veux. Rêvasser c’est bien, mais si c’est pour que ça devienne dangereux comme ça... Reste avec nous. Le silence se glisse entre nous deux. J’aurais pas dû dire ça ? Il est gêné et ça me gênerait presque aussi. C'est-c'est tout ce que je voulais dire. Je vais te laisser retourner à tes… coupons ? Bout du nez retroussé et pommettes saillantes, j’acquiesce simplement et ris pour nous détendre peut-être tous les deux. Une main file dans mes longues mèches de cheveux et s’arrête quand il te demande de revenir au cinéma, de passer par la grande porte au lieu de la petite et qu’il me complimente furtivement en reculant. Un ‘merci’ tombe tout aussi rapidement de mes lippes alors que quelque chose se rétracte dans ma poitrine à mesure qu’il s’éloigne et que mes yeux le suivent, incapables de se décrocher de sa silhouette. Attends ! Je stoppe sa fuite, un peu comme hier, la grippe sur son bras un peu plus ferme peut-être. Est-ce que tu as du temps libre ? Je montre le restant de coupons en attente d’être distribué, un peu suppliante. J’ai presque fini, mais j’aimerais te montrer quelque chose. Tu veux pas m’aider pour finir plus vite ? Ce n’est presque plus une demande quand je dénoue le ruban de mes cheveux pour lui improviser une cravate rose autour du cou. Ça l’est encore un peu moins quand je lui refourgue la moitié de mes coupons et le mets au travail. Promis, tu ne le regretteras pas ! C’est lancé avec beaucoup trop d’entrain et ce rire toujours vibrant et ouvert. Mais je n’ai pas envie de le lâcher tout de suite. J’aurais l’impression de l’abandonner. C’est drôle comme sensation. Probablement absurde aussi. Mais ça rayonne dans ma cage d’os de façon inexpliquée et je ne le supporte pas.
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Sujet: Re: Maybe chance had nothing to do with this ( Janel ) Ven 18 Aoû - 20:45
Ninel Kida
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Sujet: Re: Maybe chance had nothing to do with this ( Janel ) Mar 26 Sep - 23:05
C’est une surprise. Que je réponds comme si j’avais entendu sa question. Mais ses yeux parlent pour lui. Et ma réponse n’est pas tout à fait honnête. J’anticipe juste de vouloir aller quelque part, puis changer de direction en cours de route. Autant ne rien indiquer de précis vu mes décisions souvent sinueuses. Je souris à cette idée, mais finit par glousser doucement en le voyant essayer de regarder ce que je fabrique autour de son cou. T’as pas idée. Mon rire se fait mustang dans ma gorge, puis s’évade lorsque Jacob s’élance dans la petite aventure de la distribution de coupons avec moi. Il a l’air timide, mais parvient lentement à se lâcher, percer sa zone de confort dans laquelle il semble emmitouflé. Tu fais ça souvent ? La complicité qui sautille entre nos deux regards accrochés, comme si j’étais son filet de sécurité. Un peu ouais. Mais j’fais plein d’autres trucs aussi... Mieux vaut rester vague puisque tout n’est pas aussi légal que ce que l’on fait en ce moment. Mais oui ! Et pourquoi passer par devant quand on peut passer par derrière ?! Que je réponds en riant, précisant que ça met du piment dans la journée, alors pourquoi s’en passer ? Et puis d’ailleurs, personne ne sait vraiment tout ce que je serai prête à faire pour un truc gratis ou même un simple bon plan. Y a pas de petites économies dans la vie. Ce n’est pas pour rien que j’fais ces petits boulots un peu merdiques et que j’y passe du temps. Même si Jax dit que j’fais de la merde, que ça sert à rien, j’m’en fous. Je continuerai.
Les coupons filent entre nos doigts et ceux des passants au même rythme que nos sourires qui s’étirent à chaque fois un peu plus. Jacob semble fier d’avoir réussi à écouler son petit paquet et il a bien raison. Tout le monde n’y parvient pas du premier coup -et c’est du vécu. Alors non, ce n’est pas “pas mal”, c’est juste top et je le lui dis. Le ruban transformé en cravate revient entre mes mains, mais pas pour longtemps. Tant pis si ce n’est pas viril ou masculin ou que sais-je, je bouscule à nouveau son espace pour le nouer à son poignet. Cadeau-souvenir. Et… tu verras bien ! Laisse-moi l’temps de me changer et on y va. Je le plante là et file vers le supermarché pour changer de costumes. J’avoue faire vite, j’me précipite, peut-être un peu par crainte qu’il change d’avis et se volatilise comme il l’avait fait l’autre soir. Alors ni une ni deux, peut-être avec encore un peu trop de poudre rose aux joues et au coin des cils, c’est reparti dès que je mets le pied dehors. Je l’entraîne dans un dédale de ruelles qui lui paraîtra peut-être louche ou du moins interminable mais je n’ai aucun problème pour combler les éventuelles inquiétudes en menant un interrogatoire aussi minutieux que l’inspecteur gadget pourrait le faire. Enfin presque. Quel âge a-t-il ? D’où est-ce qu’il vient ? Si ça fait longtemps qu’il est à Savannah ? Si il a voyagé ? De la famille ? Le cinéma c’est une vocation ou fait-il d’autres études ? Curiosité insatiable qui picore, picore et picore les autres. J’y peux rien, j’ai toujours besoin de savoir. Comme si j’avais une faim d’ogre pour les histoires de toutes les personnes que je rencontre. J’espère que ça ne se voit pas trop dans l’fond de mes yeux pourtant rieurs. Parce qu’avec Jacob -et pourtant ça ne fait que quelques heures- j’ai un autre besoin : celui de le mettre à l’aise, voir son corps se détendre, se relâcher, se soulager du poids qu’il semble porter autant qu’il semble le fuir. Du moins j’essaye. Tentative. C’est un mot que j’aime bien et qui lui colle tout autant. Ça nous donne le droit de nous tromper, d’errer, mais surtout, de recommencer. On finit par arriver par l’arrière d’un grand bâtiment en briques rouges. Mon oeillade se veut rassurante mais coupable. Oui oui, on passe par derrière. Et oui, il faut escalader le grillage. C’est juste le chemin le plus court. Rien d’illégal là-dedans. Promis.
J’me suis perdue l’autre coup et j’suis tombée ici… Ils sont en train de réaménager tout le bloc quasiment. Les hangars en enfilade qui se déroulent sous nos yeux sont investis par des assos de quartier, des bandes et des isolés. Il y a un nouveau skate park, un espace pour du roller hockey que je veux tester avec Ronnie un de ces quatre. Il y aura bientôt des batting cages, et déjà un peu plus loin aussi, des flippers et baby foot réunissent les plus jeunes. J’y ai déjà quelques records. Mais j’ai surtout un coup de coeur pour le trempoline et cet espèce corner qu’ils ont recouvert de mousse avec, dans le sol, une version de la piscine à balles de McDo beaucoup plus cool. Mais genre, c’est beaucoup trop bien. La dernier fois, y avait des crew de break dance qui s’entrainaient et, là-bas, ils sont en train de mettre des agrès en plus. J’veux trop une poutre au moins... J’fais comme si j’étais chez moi quand je le guide encore un peu entre les entrepôts pour nous stopper devant le terrain de basket. Alors ? T’en penses quoi ? Ça te plaît ? L’espoir qui pétille alors que j’attrape le ballon qui traînait là et que j’observe rapidement comme un ovni parce que je n’y ai jamais joué. Me dis pas que tu connaissais déjà ? Que je demande en relevant les yeux dans les siens, parce que sinon, je me décompose sur place et tout fait pschiout dans ma poitrine.
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Sujet: Re: Maybe chance had nothing to do with this ( Janel )
Maybe chance had nothing to do with this ( Janel )
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