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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: game over (izia) Mar 18 Juil - 21:19 | |
| Un verre deux verres trois verres, il a commencé à perdre le compte à partir de cinq. Il sait pas combien il en a bu, il sait juste qu'y a un sourire con qui veut plus se décrocher de ses lèvres et tout lui paraît plus drôle, plus simple aussi. Ça parle ça rit ça chambre, ça enchaîne les verres et les clopes, y a les guitares qui hurlent pas très loin mais dans sa tête c'est vide. Pas de Mads pas de Nash pas même sa mère, y a plus rien, rien d'autre que les odeurs de tabac et d'alcool et d'herbe qui se mélangent, s'incrustent à son t-shirt, à sa peau. Il saurait même pas dire le prénom d'la moitié des gars avec qui il est, il les connaît pas, il s'en fout un peu. Il a juste envie d'passer une bonne soirée et tout oublier et ça marche – ils sont là à déconner sur les trucs les plus stupides de l'univers, à s'lancer des défis qui l'font soupirer en temps normal, qui l'font mourir de rire ce soir.
Il s'prend pour le plus fort quand il arrive à vider son verre d'une traite, récoltant l'admiration de toute son assemblée. Il est vraiment déçu quand il perd juste parce qu'il est pas foutu de rattraper une cacahuète avec sa bouche. Il a jamais été franchement coordonné comme garçon, c'est tricher de jouer sur ses faiblesses mais il est bon joueur Sid, il accepte la sentence. Même si l'éclat dans les yeux d'son comparse le rassure pas des masses. « C'est qui la plus belle meuf ici ? » Il arque un sourcil sans trop comprendre et il hausse les épaules, parce qu'il voit pas où ça va les mener. L'autre insiste d'un regard, désigne les gens qui les entoure comme pour le pousser à choisir. Et ça l'emmerde parce que sa première pensée est pour Mads alors qu'il fait tous les efforts du monde pour se concentrer sur autre chose ; pour passer à autre chose, putain. Elle est pas là. Il s'en fout. Faut pas qu'il y pense. Il serre les dents et il laisse son regard scanner leurs alentours, sans conviction. Il a pas envie de mater, juste de picoler. Mais on lui laisse pas trop le choix alors il finit par désigner une fille au hasard, elle est de profil mais de ce qu'il voit elle est plutôt jolie, alors ça lui va. Il pointe son doigt vers elle discrètement, avant d'interroger l'autre du regard. Il a toujours pas pigé – il sait juste qu'il va probablement pas apprécier la suite.
« Eh bon choix, vise un peu sa jupe. Du coup ton gage c'est d'prendre une photo d'son cul. » Y a ses yeux qui s'écarquillent, les rires des autres qui s'élèvent. Il a dû mal entendre. « Hein ? » Il a forcément mal entendu. « Fais pas ta pucelle là, c'pas compliqué, tu passes derrière, hop sous sa jupe et hop c'est bon. On veut voir. » Il a un peu envie de partir en courant. Ou que l'sol s'ouvre sous ses pieds, ça c'est bien, ça lui évite d'assumer sa lâcheté.
Toute la bande insiste et il regrette d'être resté traîné avec eux. Tout juste le temps de tirer sur le joint qu'ils partagent et déjà il s'fait pousser virilement dans la direction de la donzelle. Il a beau protester, rien n'y fait. Et il a pas envie d'être traité de lâche – pas encore une fois. Peut-être bien que l'alcool lui donne du courage, assez pour bomber un peu le torse et redresser le menton, pour changer de ses épaules habituellement voûtées. Peut-être bien que ça l'rend juste assez con pour vouloir impressionner des abrutis à qui il ne doit rien.
Il abdique. Un pied devant l'autre et son pseudo courage qui se dégonfle à chaque pas qu'il fait.
Portable en main et le cœur qui bat à ses tempes, il se sent comme l'ado timide qui va demander à une fille de l'accompagner au bal de promo. Sauf qu'il doit faire bien pire que ça – il doit prendre une photo sous sa jupe, bordel mais qui fait ça ? Personne. Personne sauf lui, ce soir.
C'est facile c'est facile c'est facile ; à force de se le répéter en boucle il va bien finir par y croire. Il a plus le choix maintenant, il est plus qu'à quelques pas derrière elle et il ouvre l'appareil photo sur son portable, utilisant la caméra frontale pour mieux viser alors qu'il s'approche encore et encore. Il fait pas franchement attention à ce qui l'entoure, trop focalisé sur l'inconnue et sa foutue jupe. Il retient son souffle en se plaçant derrière elle, crispé de la tête aux pieds alors qu'il place son téléphone stratégiquement. Il presse le bouton. Il entend très distinctement le clic de l'appareil. Il a l'impression que tout le monde l'a entendu. Il est presque sûr qu'on l'a même entendu jusqu'au quartier d'à côté.
« Merde. » Elle se retourne, leurs regards se croisent. Merde, ouais. Il est clairement dans la merde. « Salut. » Il sent ses muscles se crisper un à un, sa gorge se nouer alors qu'il cherche désespérément une explication à fournir. Il lui semble vaguement entendre les autres se marrer au loin et il les déteste, il a besoin qu'on vienne le sauver. Mais il est seul face à sa cible et il sait plus quoi faire alors il affiche un sourire un peu tordu, et il sait plus si c'est à cause du stress ou de l'alcool. « Euh ouais désolé, j'voulais prendre une photo de.. tes chaussures, pour, hm, pour ma copine. » Il est d'accord pour dire que c'est la pire excuse jamais entendue. Il a presque envie de rectifier le tir immédiatement mais il sait même pas comment s'y prendre, et quand ses lèvres s'entrouvrent il sent qu'il va pas aider son cas. « J'ai pas de copine. » Maintenant il a vraiment envie que la terre l'avale. Ou que la foudre s'abatte sur lui. N'importe quoi en fait, à ce stade il est pas regardant, il veut juste qu'on le sorte de là. Sauver ce qu'il reste de sa fierté suite à cette humiliation cuisante.
Il ose même plus bouger, planté là à la fixer comme un môme pris sur le fait. Parce que c'est ce qu'il est. Un putain d'gamin qui vient de foirer. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: game over (izia) Jeu 20 Juil - 21:26 | |
| Y a le manque de sommeil mais surtout le trop-plein d'alcool qui coule dans ses veines ; puis y a le bruit des basses, celui qui résonne contre ses tympans et qui enivre encore plus aisément. Et Izia elle est au milieu d'tout ça, au milieu des corps qui vibrent au rythme de la musique crachée par les enceintes, entre alcool et joint, dans un monde qu'elle considère comme le sien. Parce que ça joue dans la nuit comme ça joue avec sa vie – alors quand on l'a informée de ce que la ville avait préparé pour cette semaine, forcément qu'la gamine a répondu qu'elle serait de la partie. Et pour cette première soirée, la gamine s'est imposée dans les rues de City Market accompagnée par sa bande du lycée. Des gosses bruyants et turbulents, de ceux que rien ne lie hormis cette même façon de concevoir la vie. Juste de ceux qui veulent en profiter – mais pas qu'à moitié. Ça se sent, ça se sait, mais pour Izia surtout, ça se voit. Courbes dévoilées, à peines masquées par la jupe qui menace de remonter un peu trop à chaque mouvement, la gamine a pourtant pas l'air de beaucoup s'en préoccuper. Tout c'qu'elle veut, c'est s'amuser et s'évader et c'est plus facile de l'faire ici que les fesses clouées sur les bancs du lycée. Plus facile de l'faire là où la lumière des néons fait s'animer les corps dans cette ambiance étouffante – là où la chaleur ambiante fait s'enflammer les verres ingurgités à une vitesse démesurée. Alors c'est un peu l'fouillis dans ces idées, elle sait plus vraiment depuis combien de temps elle est là, elle sait plus vraiment comment réfléchir non plus mais qu'importe ; elle est pas là pour ça. Mais y a quand même le monde qui tangue un peu trop autour d'elle alors il faudrait qu'elle sorte un peu, juste un instant, juste le temps de respirer l'air frais. Verre à la main, elle veut s'diriger vers la sortie, mais... arrêt net. Y a quelqu'un qui lui barre l'accès. Merde.
« Merde. » Elle sait plus vraiment si elle l'a pensé trop fort ou si c'est le mec en travers de son chemin qui s'est exprimé, le seul truc dont elle est sûre, c'est qu'elle voudrait le contourner. Mais elle n'arrive déjà pas à marcher droit en alignant correctement plus de deux pas, alors c'est trop lui demander que de décider la direction à prendre. « Salut. » Double merde. Elle a pas rêvé, le gars lui a vraiment parlé. « Ouais, qu'est-ce que t'as ? » C'est peut être la meilleure des solutions ; être un peu trop sèche, un peu trop revêche, sûrement que ça le fera partir de lui-même et qu'elle pourra enfin avancer. Pas qu'elle refuse de lui parler, mais c'est pas vraiment sa priorité. « Euh ouais désolé, j'voulais prendre une photo de.. tes chaussures, pour, hm, pour ma copine. » Puis de toute façon, ils ont pas l'air de parler la même langue, vu la difficulté qu'elle a pour le comprendre. Une photo ? De ses chaussures ? Pour sa copine ? Y a trop d'trucs qui se relient pas comme il faut, ça a du mal à faire la connexion dans son cerveau. Non vraiment, elle capte pas pourquoi il s'tient là, avec son air un peu coupable et ce sourire maladroit. Elle sait pas dire si c'est du foutage de gueule ou juste une technique de drague à chier, p't'être un peu des deux qui sait. Elle fronce les sourcils, se frotte les tempes du bout de ses phalanges en attendant qu'la blague touche à sa fin ou qu'il daigne mieux expliquer. « J'ai pas de copine. » Hein ? C'est encore pire que ce qu'elle avait pu imaginé. Et elle sait pas si elle a envie d'en rire ou d'en pleurer, elle veut juste que ça s'arrête, parce que c'est un merdier insensé puis que ça lui donne mal à la tête de trop chercher. Photo, chaussure, photo, copine. Elle répète tout ça en boucle jusqu'à ce que son regard vienne se poser sur le téléphone qu'il tient dans ses mains
(coup d’œil vers l'appareil photo allumé ; puis coup d’œil vers ses cuisses trop dénudées. C'est donc pour ça qu'il s'était approché ? C'est pour ça qu'il s'tenait trop près ? Elle croit comprendre sans vraiment en être persuadée, parce que dans sa tête tout est brouillé, embrouillé. C'est flou, ça lui parait fou – il a vraiment osé, pour de vrai ?)
« PUTAIN » Et trop fort, trop vite, elle lui arrache l'appareil des mains, manque de le faire valser deux ou trois fois mais à ce stade-là elle est plus trop regardante Izia. « C'EST QUOI TON PROBLÈME ? » Et trop fort, trop vite, elle s'met à gueuler sans attendre des raisons ou des explications. Parce que de toute façon, si c'est vraiment c'qu'il a fait, y a rien qui peut le justifier. Elle aurait pu rire de cette situation si elle avait été moins bourrée, mais là elle est pas d'humeur à laisser passer. Bien décidée à lui faire payer cette audace trop prononcée, elle trouve rien d'mieux pour l'instant que de lui balancer le contenu d'son verre à la figure. « Tiens ducon, ça t'rafraîchira les idées. » Et elle lui laisse à peine le temps de respirer que déjà elle l'entraîne dans un coin moins agité pour venir s'accouder à une table encore disponible. Maintenant, elle est certaine d'avoir retrouvé assez de lucidité pour lui prouver avec assurance qu'il va pas s'en tirer aussi facilement. « Bon j'ai pas envie d'retrouver ma photo en gros plan dans tout Savannah moi. Va falloir qu'tu m'dises la vérité maintenant, 'fin si tu tiens à ton téléphone évidemment. » D'un coup de tête, elle désigne l'objet qu'elle serre toujours dans les mains, avant de le fixer, ses sourcils un peu moins froncés. Dans ses prunelles, c'est plus une lueur amusée qu'un air franchement énervé – parce qu'elle sait facilement pardonner au fond, tant qu'elle reste au centre de l'attention.
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: game over (izia) Lun 14 Aoû - 19:11 | |
| « Ouais, qu'est-ce que t'as ? » C'est tellement sec qu'il a la gorge en papier d'verre et il sait plus quoi dire il sait plus quoi faire. Elle le regarde et il se sent mal il se sent comme un chewing gum collé sous sa pompe dont elle n'arrive pas à se débarrasser. Il a envie de tout lui raconter d'lui dire qu'il est désolé que la photo est effacée, lui souhaiter une bonne soirée et se barrer sans se retourner.
Il le fait pas.
Il se débat pour s'expliquer pour enrober la vérité, il trébuche sur les mots et il raconte n'importe quoi c'est pathétique. Il s'demande même s'il a réussi à prononcer toutes les syllabes correctement – elle a pas l'air de piger ce qu'il raconte. Il voit ses sourcils froncés et son air paumé, ses lèvres pincées son front plissé, il voit son verre et il devine qu'elle aussi elle doit être bourrée. Avec un peu d'chance elle a rien vu rien entendu et il pourra s'en tirer sans la moindre égratignure. Il veut y croire. Il y croit vraiment, parce qu'y a silence parce qu'elle est comme figée elle réagit pas. Et puis son regard qui dérive, il voit les prunelles azurées glisser sur son portable, il a l'impression qu'ça se passe au ralenti comme dans un mauvais film d'action. La photo affichée sur l'écran, un peu floue mais suffisante pour voir ce qu'elle a sous sa jupe, l'information qu'elle semble enfin assimiler.
Il est foutu il le sait même avant qu'elle se mette à gueuler. « PUTAIN. » Il sursaute alors qu'elle lui arrache le téléphone des mains, incapable de lutter et p't'être bien qu'il en a pas envie non plus ; il mérite sa colère. « C'EST QUOI TON PROBLÈME ? » La liste est tellement longue qu'il saurait même pas par où commencer et elle crie trop fort, sa voix s'enfonce dans son crâne comme un millier de lames. Y a des regards qui se tournent vers eux et il a trop chaud il a du mal à respirer il a trop de regrets. Il voudrait parler recommencer à s'expliquer et puis s'excuser, mais sa voix n'obéit pas. Sa voix reste coincée dans l'fond de sa gorge et il est bloqué là comme un con, la bouche entrouverte sans qu'aucun son ne filtre. Comme une erreur dans la matrice, un blocage dans l'engrenage – il bouge plus on dirait qu'on l'a perdu.
Elle lui balance son verre à la gueule, il sait pas c'que c'est mais c'est alcoolisé c'est un peu sucré. Il ferme les yeux il ferme la bouche. « Tiens ducon, ça t'rafraîchira les idées. » Il a presque envie de lui dire merci.
« Pardon je.. » Elle lui laisse pas l'temps de finir. Déjà elle l'agrippe et le tire plus loin sans qu'il ne bronche, à la suivre comme un môme prêt à se faire engueuler. Ils se retrouvent dans un coin moins bondé, ça cogne plus dans sa tête et au final il sait plus si c'est bien ou pas. Ça veut dire qu'il va devoir l'affronter et ça il est pas sûr d'en avoir envie.
Elle s'accoude à une table, il se place en face même s'il garde une certaine distance, droit comme un i l'air penaud. « Bon j'ai pas envie d'retrouver ma photo en gros plan dans tout Savannah moi. Va falloir qu'tu m'dises la vérité maintenant, 'fin si tu tiens à ton téléphone évidemment. » Cette fois c'est lui qui la dévisage sans comprendre. Elle a l'air moins fâchée – on dirait presque que ça l'amuse putain il y comprend plus rien. « Euh.. la vérité sur.. quoi ? » Ses yeux plongés dans les siens il cherche une réponse sans la trouver ; son malaise est palpable. Parce qu'il n'a pas l'habitude d'aborder les filles et surtout pas comme ça, parce qu'il a un peu peur qu'elle se remette à hurler ou qu'elle décide finalement de le gifler. Il l'aurait pas volée il le sait mais il préférerait encore qu'elle lui rende son portable et que tout soit oublié sans avoir à en discuter. Il se sent assez con comme ça.
« Efface-la. » Après tout c'est elle qui tient l'appareil entre ses mains, il tente même pas de le récupérer. Il a pas envie d'empirer son cas, elle doit déjà le prendre pour un dégénéré et bien sûr ça devrait pas le déranger il s'en fout il la connaît pas, mais il aime pas ça. Il a juste envie d'se tirer d'ici et d'aller finir sa soirée ailleurs, sûrement qu'il recommencera à boire pour laver cette humiliation. « J'ai pris qu'une photo donc supprime-la et on en parle plus. Puis pour c'que ça vaut, je comptais pas l'épingler dans tout Savannah, j'te promets. »
Sa main est nerveuse quand elle passe sur son crâne rasé, et il grimace quand ses doigts collent contre son front. Son visage est toujours couvert de la boisson qu'elle a vidée sur lui et il lâche un soupir désespéré. Finalement il ferait mieux de rentrer se doucher puis se coucher. « Tu m'rends mon portable maintenant ? S'te plaît ? J'suis désolé, ok ? J'recommencerai pas. » À la base il voulait même pas le faire mais ça il préfère le taire, de toute façon elle le prend sûrement déjà pour un minable. Si elle pouvait obtempérer sans faire de vagues et l'oublier en allant finir sa soirée, ça l'arrangerait. |
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| Sujet: Re: game over (izia) | |
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