Sujet: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Dim 28 Mai - 5:21
Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.
Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Lun 29 Mai - 23:21
What a whore she's laughing at you
Elle a des airs de rien. Puis des airs de putain. Des airs de poupée d'chiffon qu'on a trop chiffonné. Des airs de brindille cassée. Elle a le rouge à lèvres qui bave au coin de son sourire. Elle a l'dégoût qui bave dans l'écho d'son soupire. Et l'amertume qui dégouline le long d'ses cuisses. Elle a pas mal Amé. Elle a plus mal. L'épiderme anesthésié. Elle a la carapace blindée. C'est pas fini. Blondie elle sait que c'est pas fini. Que c'est le premier round. Parce qu'y a des soirs comme ça où il s'acharne. Et Amé qui s'désincarne. Elle a l'esprit ailleurs. Le regard qui s'voile. La gueule qui s'perd dans les étoiles. Elle a du mal à respirer Amé, elle sent encore les mains autour de son cou. Comme un tatouage qui va plus s'défaire. Comme un filtre qui laisse plus passer l'air. Elle veut pas ce soir blondie. Elle veut juste sortir. Boire. Fumer. Sniffer. Danser. Baiser. Parce que c'est tout ce qu'elle sait faire. Ouvrir les cuisses entre deux traits. Alors Amé elle monte les escaliers. Elle fait pas gaffe au porc qui commence à s'égosiller. Crève. Amé elle a des rêves. D'évasion. D'abandon. Et ses yeux qui s'ferment en conclusion. Elle sera pas là cette nuit quand il voudra se délester encore un peu de son abjection. Cette nuit elle ira dans le lit d'un autre con. Dans la salle de bain y a le bruit de l'eau qui coule. Ça fait des gouttes de pluie contre les parois de la douche. La tête en arrière, Amé essaie de choper de l'eau dans sa bouche. Un instant elle redevient gamine. Elle redevient l'insouciance. Elle revient à la genèse de son existence. L'eau chaude apaise les hématomes internes. Elle aura des bleus demain. Mais elle sait Amé comment les camoufler.
Sale. Putain qu'est-ce que t'es sale. Et elle laisse les autres la salir un peu plus. Comme un champ labouré Amé. La terre retournée. Elle frotte comme elle peut, elle frotte jusqu'à devenir rouge. Mais elle sait que ça partira pas même avec de la javel. Même avec de l'acide. Elle se résigne et elle se sèche. Blondie choisit ses fringues dans son armoire. Comme toujours elle s'habille trop court. Un petit short et un top qui monte au-dessus de son nombril. Et des timberlands aux pieds. Y a pas d'sensualité. Juste des bouts de tissus à faire valser pour le premier venu. Son portable vibre. C'est Jezabel. Dans un sms, « j'ai d'quoi te faire monter au ciel ». Amé sourit. Amé pianote. Et elle dévale les escaliers avant de sortir dans la nuit fraîche. Elle sait qu'il gueule. Elle sait qu'il va tout casser. Et que maman va tout laver. Tant mieux. Astique pauvre conne. Préambule nocturne. Amé déambule. Elle longe river street et ses bijoux d'architecture. Et puis y a l'Inferno qui tarde pas à se dresser sur son chemin. Jezabel est déjà là, clope au bec. Pas de bises. Pas de mots. Y a qu'la coke qui les lie. Elles entrent dans le club et se trouve une table tranquille en retrait. Jezabel elle fait ça bien. Les traits à peine formés, Amé s'fout de la poudre plein le nez. Et elle part. Elle part enfin. Les odeurs de sexe qui imprègne la boîte n'existent plus. Les culs qui se dandinent pour la thune non plus. Amé elle est hermétique au spectacle qui s'offre à elle. Des connards qui sortent les billets pour quelques coups de reins. Et les pauvres folles qui s'étendent dans les draps. Qui attendent que ça passe. Et ça passe toujours. Ça se finit sur la même note dégueulasse.
Elle vaut pas mieux Amé. Elle le sait. Et ça la fait sourire. Jezabel disparaît alors elle boit Amé. Jusqu'à ce qu'un mec complètement défoncé la rejoigne. Elle lui demande pas son prénom. Elle sait déjà qu'elle rentrera avec le bouffon. Elle minaude un peu. Elle fait la fille innocente. De celles que les mecs adorent. De celles qui te font tomber amoureux pour de vrai. L'amour Amé le prend entre ses cuisses. Puis c'est fini. L'amour aussi éphémère que l'enveloppe d'une nuit. L'inconnu se rapproche et sa main vient s'attarder sur ses genoux dénudés. Il est là le con à lui faire la cour. À lui murmurer tout ce qu'il aimerait lui faire. C'est toujours la même rengaine. Viens on baise. Viens on oublie qu'on est des êtres immondes. Viens on part. Viens on vagabonde. Entre tes draps. Et les peaux qui s'entrechoquent. Amé elle s'apprête à lui dire qu'ils pourraient y aller maintenant. Mais elle en a pas le temps. Bah alors poto ? On tient plus la beuh ? Blondie hausse un sourcil. Elle pige pas trop ce qu'il se passe. Putain c'est qui ce gros naze ?, elle lâche. Agacée Amé. Elle se dit que c'est un pote du genre bon samaritain qui veut éviter à ce gros lourd défoncé de se faire plumer. Elle s'demande Amé s'il croit que c'est une pute. Et au fond p'têt' que c'en est une. Elle s'appuie contre le dossier de la banquette. Et toi ? T'es qui Amé? Pauvre blonde paumée parmi les connards affamés. Et elle ?
Elle jette un regard à la ronde. Jezabel doit déjà se faire tringler dans les toilettes. Et le petit prince sauveur vient de lui pourrir son plan. Blondie attarde ses pupilles dilatées sur l'inconnu. Elle pige pas pourquoi il se contente pas de se casser avec son épave qui lui sert d'ami. Il reste là comme un con. Comme s'il cherchait des réponses. Comme s'il cherchait une solution à sa déchéance. Amusée, Amé dessine un sourire rapace sur sa belle gueule de poupée. Elle se rapproche du beau brun et glisse une main dans sa nuque sans plus de considération pour son consentement. Amé dans la séduction. Amé dans la distraction. Tu sais, tu peux t'joindre à nous si c'est ça qui t'embête. Amé elle a la langue qui claque contre son palais. Elle a envie de jouer. Alors quitte à passer la nuit dehors, autant faire chier son monde. Comme toujours.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Mar 30 Mai - 17:04
Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Mer 31 Mai - 22:53
What a whore she's laughing at you
Ça l'emmerde Amé. Tu l'emmerdes Amé. T'es un parasite dans l'programme de sa déchéance. C'était préparé. C'était réfléchi. Et t'as tout foiré. Elle le fixe blondie avec ce regard qu'on pose sur les cafards. Elle était bien Amé. Elle était prête à terminer la soirée dans les bras dépravés. Les soupirs contre sa nuque. Les mains agrippées à ses cheveux d'or. Et la folie au creux des reins. Mais le salaud s'interpose. Le salaud s'impose. Et il la plonge dans l'ennui. Cet ennui-là qu'elle fuit tout l'temps. Qu'elle fuit chaque seconde. Parce qu'y a rien de pire que l'ennui tu sais. Ce vide mortuaire qu'est le reflet d'une existence minable. Ce rien qui subsiste et qui attend tapis dans l'ombre. L'ennui c'est un truc auquel t'échappes pas. Ça te rattrape toujours l'ennui. Et ça elle l'a bien compris blondie. Alors elle sort Amé. Elle tape des traits de coke, elle s'déhanche sur les pistes glauques. Et c'est toujours la même fin. Toujours le même épilogue. Amé qui vogue. Sur la vague de sa connerie. Sur la vague de son insolence. Tout sauf l'ennui. Tout sauf l'abruti qui la regarde comme si elle était la plus délirante des énigmes. Qu'est-ce que tu m'veux? Elle pourrait lui demander Amé mais elle préfère jouer. C'est plus drôle de provoquer. C'est plus drôle d'jouer à la putain déglinguée.
Pourquoi pas ? qu'il dit. Pourquoi pas ouais ? Amé elle est plus à ça près. Elle a les courbes qui vagabondent de lit en lit. P'tit oiseau qui trouve pas son nid. Qui sait pas batifoler comme les jolies colibris. Les nanas aux airs de princesses. Celles qu'on regarde. Celles qu'on aime. Pis celles qu'on garde. Pas celles qu'on baise et qu'on jette. Pas comme toi Amé. Parce qu'Amé elle pourrait accueillir la Terre entière entre ses cuisses. Elle sait pas aimer. Elle sait pas s'laisser aller aux sentiments. Aux grands discours remplis d'amour. L'amour dont Mad lui parle tant de fois. Trop de fois. L'amour elle le vomit blondie. Elle crache dessus comme elle crache sur la vie. Et pourtant qu'est-ce qu'elle vit putain. Elle vit bien trop. Elle croque dedans à pleines dents. Amé c'est juste la fille paumée. La fille qui reste sur la banquette la clope coincée entre le carmin de ses lèvres. Et ce mec qui l'électrise. Ce mec qui capture son menton entre ses mains. Mais je suis pas d'un naturel partageur. Et il s'échappe. Il s'effile entre ses doigts. Il file dans l'confort de son indifférence. Elle soupire Amé. Elle a pas envie d'insister ce soir. Elle aurait pu s'marrer ouais. Lui lancer à la gueule qu'il est sans doute puceau, que de toute façon il est pas assez beau. Et ce serait faux. Diablement faux. Blondie le détaille et lui trouve ce charme qu'on trouve nulle part. Doit y avoir de la noirceur dans son cœur. Ô pas comme celui d'Amé non. Le sien il est perdu. Depuis longtemps dans l'obscurité. Depuis longtemps dans l'obscénité. Ouais il est beau le con. Du genre qu'elle pourrait salir Amé. Et ce serait moche tu sais. Ce s'rait très moche. Faudrait pas qu'elle t'amoche. Avec ses mots. Avec son corps. Avec ses mains qui posent leur marque indélébile. Avec ses r'gards qui rendent fragiles.
Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu restes ? Pourquoi tu fais le mec qui s'intéresse ? Qu'est-ce que tu veux Qu'est-ce que t'attends ? De moi, de ce bar, de la vie. Ce mec fait tâche dans l'paysage. Il fait tâche là sur la banquette. Et son pote qui déblatère toujours. Qui déblatère encore. Elle sait pas trop c'qu'il baragouine. Et puis il s'casse. Résignée. Elle se vautre contre l'dossier. Fait chier. Amé ce monstre de vulgarité. On croirait pas avec sa belle gueule et ses grands yeux. On croirait pas qu'elle puisse renfermer autant d'insanité. Insalubre dans sa raison. Elle cherche déjà une autre proie. Une cible facile en émoi. Le genre qui bande pour une main sur l'épaule. Le genre qui dure jamais longtemps. T'es venu seule blondinette ? Elle hausse un sourcil Amé. Elle s'demande ce qu'il attend pour se casser. Rejoindre son pote qui titube à l'opposé. Casse-toi. Elle a envie d'l'ignorer Amé. Comme le parasite qu'il est. Mais elle aime bien ses yeux d'enfant. Son r'gard limpide. J't'en pose des questions ? T'as pas autre chose à foutre ? Question rhétorique. Y a pas d'réponse logique. Elle se doute bien Amé qu'il est pas venu ici pour rien. Qu'il avait un plan pour la soirée. S'alcooliser. S'marrer. Avec les potes déjà cuités.
D'ailleurs j'me taille. Ni plus ni moins. Amé elle prend le large. Elle se lève sans plus de considération pour l'inconnu et se dirige vers la sortie du club. Elle essuie quelques regards insistants au passage et sort dans la nuit calme. C'est rafraîchissant. C'est grisant. Blondie laisse derrière elle les bruits sourds de l'agitation. Elle sait pas où elle va Amé. Elle sait pas c'qu'elle va faire. Elle sait juste qu'elle peut pas rentrer. Pas ce soir. Alors elle marche au hasard. Elle marche dans l'brouillard qui voile ses rétines. Dans l'brouillard qui voile son existence. Toujours Amé à contresens.Toujours Amé dans l'indécence.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Jeu 1 Juin - 3:12
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Jeu 1 Juin - 20:17
What a whore she's laughing at you
Elle aime danser Amé. Danser au-dessus des gens. Danser dans la nuit. Danser sur le son des criquets. Danser sur le sable ou dans l'océan. La pointe des pieds amochés. Parce qu'Amé elle s'crame les orteils à essayer d'atteindre les étoiles. Elle danse, elle danse, et parfois elle chavire. Elle s'laisse tomber au sol. Poupée de son. Poupée de sang. Amé virevolte quand elle enfile ses chaussons. Elle oublie tout. Elle s'oublie elle. Elle et sa vie bercée dans le mélodrame. Amé c'est juste le personnage d'une tragédie. C'est triste ouais. Mais elle l'a pas choisi. Y a des gens heureux. Y a des gens malheureux. Et y a Amé qu'ça indiffère. Les sourires éphémères. Les sourires forcés sur les coins des lèvres. Les sourires taillés au couteau. Et c'est pour ça qu'elle veut pas rester blondie. Elle veut danser toute la nuit. À la verticale ou à l'horizontale. Elle trouvera bien un partenaire pour un tango. Viens on danse. Elle pourrait lui dire Amé au joli brun. Juste le temps d'une mélodie, guidés par les pas. Et ton parfum qui s'ancre à moi. Il sent bon. Il pue pas la désolation. Pas encore. Ou p'têt' bien qu'il le montre pas. Que comme Amé il s'rend factice. Un pied sur terre, un pied dans l'précipice.
Mais ce soir elle dansera pas Amé. Ni avec toi. Ni avec les vautours qui vous entoure. Dans la rue ou ailleurs. Elle ira sur le bitume et finira sans doute sur la plage. Amé elle a pas peur de dormir à la belle étoile. Parfois elle espère se faire engloutir par les vagues. Elle imagine la marée qui monte, qui monte... Puis qui la noie. Amé qui disparaît au fin fond de l'océan. Comme une sirène abandonnée qui aurait retrouvé son chemin. De toute façon y a pas d'place pour elle sur terre. Elle en prend trop d'la place. Elle est chétive Amé, mais qu'est-ce qu'elle existe ! Elle se donne trop, ou pas assez. Et elle reçoit jamais en retour. Y a qu'des mecs qui la baisent ou des mecs qui la jettent. Comme lui. Elle sait Amé qu'elle est trop conne pour lui. Pas assez correcte, pas assez jolie. Trop insensée. Trop Amé. C'est pour ça qu'elle se casse la belle. Dans la nuit immatérielle. Fatiguée par les coups encaissés plus tôt. Fatiguée par les cons qui l'abordent tantôt. D'habitude elle joue plus blondie. Elle joue mieux. Elle laisse jamais tomber la partie. Mais pas ce soir. Ce soir elle sent qu'y a un truc fêlé. Un truc cassé. Un truc qui grince dans son corps de gamine. Et le palpitant qui bat à deux à l'heure. Manque de tension. Manque de palpitations. Elle sait pas si c'est la drogue ou si c'est juste la lassitude. De lui. Des mandales. Des conneries. De la vie. Sans doute que ses artères ont besoin de répit. Et ses poumons qui s'engouffrent d'air avant d'les noyer dans la fumée. La nicotine entre les dents. Elle avance Amé sans s'arrêter. Elle avance au hasard des rues. Et elle sème les cendres de sa clope comme le p'tit poucet. Mais Amé, y a personne qui viendra te retrouver.
J'te raccompagne. Elle a pas l'temps de se rendre compte qu'elle est suivie. La tête perdue dans les songes, la tête perdue dans la nuit. Alors elle cale pas tout de suite. Quand sa voix arrive à ses oreilles, Amé trébuche un peu. Elle pile net et dévisage le parasite. Parce que c'est vraiment c'qu'il est ce con. Un putain de parasite. Qui s'incruste et fout sa merde. Puis qui lui colle aux baskets. Et ça lui plaît pas Amé. Ou p'têt' que justement ça lui plaît. Elle passe une main dans ses cheveux et recrache une vague de nicotine vers le joli brun. Et non blondie, je n'ai rien de mieux à foutre. Elle éclate de rire Amé. Un rire qui carillonne. Un rire qui sonne et qui détonne. Ok, on s'calme Joséphine, rentre chez toi là. Joséphine. Elle s'marre encore plus Amé. Souvenirs des téléfilms pourris d'un ange gardien aux traits de Mimi Mathy. Elle sait pas ce qu'il veut ce mec. Elle sait pas ce qu'il cache. Un coup j'te jette, un coup j'te suis. Amé le fuit. Y a d'autres demoiselles en détresse mon gars, change de bouquin. Retourne à tes contes de fée. Elle sera pas protagoniste de celui-là Amé. Elle sera pas la pauvre conne de ta B.A. Elle reprend sa route Amé et le contourne. Arrivée à sa hauteur elle se rapproche un peu de son oreille.Et puis t'es d'un ennui. Dans un souffle perfide. Déverse l'acide. Elle a le poison dans les veines. Et la langue comme une lame. Elle continue son chemin blondie. Elle sait qu'elle a menti. Parce qu'au fond il l'intrigue. Parce qu'au fond c'est la première fois depuis longtemps qu'Amé elle se sent bousculée dans sa chute routinière.
Un instant elle se demande qui se cache derrière l'emmerdeur. C'est quoi ton nom ? Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu fous à jouer les chevaliers pour une inconnue ? Il a les traits juvéniles. Une belle gueule à faire fondre les cœurs. Une belle gueule à faire pleurer les filles. Des airs de prince moderne. Mais c'en est pas un non. Y a de l'ironie dans ses sourires. Et une lueur dans les pupilles. Non Amé elle sait pas ce qu'il veut et elle sait pas ce qu'il y gagne. Elle sait juste qu'elle doit s'en aller. Qu'elle doit se perdre quelque part. Se perdre dans le noir. Parce qu'à la maison y a lui qui l'attend. La bête qui rôde et qui taraude. Amé ce soir elle veut pas rentrer.
Dernière édition par Améthyste Lloyd le Mer 21 Juin - 10:34, édité 3 fois
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Mar 6 Juin - 15:58
Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Ven 23 Juin - 18:35
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Jamais stable Amé. Jamais claire. Jamais sur cette ligne droite qu'on lui montre du doigt. Que tout le monde emprunte pour pas faire de vagues. Pour pas s'faire remarquer. Faut rester dans la masse ouais. Faut bêler dans la mêlée. Amé elle préfère trébucher à côté. Et regarder les autres s'embourber dans l'indifférence. Dans l'insolente routine de leur existence. On s'lève. On bosse. On baise. On dort. Et ça recommence. Tous les jours la même danse. Tous les jours la même transe. Amé elle sait. Elle sait que le commun des mortels savent pas s'en défaire. Que c'est la sécurité. Que c'est plus facile à dire qu'à faire. Amé elle les voit tous avec leurs masques. Y a qu'aux chiottes qu'ils les retirent. Ils jouent des rôles. Tout le temps. Et ils se confondent avec les personnages qu'ils interprètent. À plus savoir différencier l'être et le paraître. À plus savoir qui ils sont ces cons. Ce qu'ils aiment. Ce qu'ils pensent réellement. Non t'as pas l'droit de donner ton opinion. Faut rester gentil et bienséant. Faut pas remuer la merde. Surtout pas. Aller dans l'bon sens. Amé à contre-courant. Contre les cons. Contre le vent. Amé elle ouvre sa gueule bien grand. Elle rit fort et elle s'allonge sur la route. Amé elle court dans la foule. Elle se jette dans l'océan quand il pleut. Amé elle est ce grain de folie qu'on sait pas retenir. Elle a la fureur de vivre Amé. Puis la fureur de crever. C'est l'ascenseur émotionnel. Et ce soir, oui ce soir Amé elle veut juste oublier. Oublier sa vie de chienne. Oublier qu'il l'attend d'pied ferme. La ceinture en cuire entre les doigts du monstre. Le ceinture qui palpite d'impatience. La soif de sang. La soif d'Amé. Un jour elle partira blondie. Elle sera plus à sa merci. Elle claquera la porte pour en ouvrir une autre. Une plus jolie. Une plus colorée. Avec son nom écrit dessus. Améthyste Lloyd.
Tu peux faire mieux. Ouais elle peut Amé. T'écraser. Te brûler. Te bousiller. Elle pourrait te dire que t'es qu'une merde qui se sent obligé d'aider une pauvre conne à l'abandon pour se sentir bien dans ses baskets. Elle pourrait te dire que tu vaux rien. Rien parce que t'es comme tous les autres. T'es juste le connard qui s'fait passer pour un bon samaritain. Elle pourrait dire beaucoup de choses Amé. Des choses pas jolies. Des choses qu'on aime pas entendre d'la bouche d'une fille. Tout c'qui est beau, tout c'qui est doux, Amé elle y plante ses sarcasmes. Les mots, des armes. Les mots, des larmes. Elle fait du mal parfois Amé. Pourtant jamais dans l'regret. Jamais dans ces remords qui rongent. Blondie elle a pas d'empathie. Y a eu un raté dans l'évolution d'son humanité. Elle a le palpitant handicapé et la raison estropiée. Paumée dans les mains d'beau-papa qui a tout gâché. Qui a forgé l'ciment de son inhumanité. Alors elle le regarde Amé, l'inconu qui la suit. L'inconnu qui la défie. Comme un chewing-gum sous la semelle. Elle arrive pas s'en débarrasser. Au moins jusqu'au bus, le con n'est pas sûr. Comme si elle en avait besoin. Comme si blondie avait des airs de moineau égaré. Les ailes qui traînent. Et qui s'égratignent. Elle a pas besoin Amé. Pas besoin qu'on la protège. Faudrait déjà la protéger d'elle-même. Elle fouille dans son sac. Une clope. Encore. Un briquet. Une flamme dans la nuit. Et la fumée qui tournoie. Puis qui disparaît. Un souffle de nicotine puis Amé qui s'éveille. C'est p'têt' moi qui devrais t'accompagner, fragile comme t'es. Elle a un sourire en coin blondie. Le genre carnassier. Le genre agaçant. Elle est belle Amé, mais qu'est-ce qu'elle est chiante.
J'rentre pas. Elle dit. Non, j'rentre pas. Elle y retournera p'têt' jamais. Elle pourrait errer dans les rues. Offrir son corps aux inconnus. Parce que ce soir y a un truc brisé. C'était la fois de trop. Ou c'est ce que la rouquine lui a donné. C'est sans doute ça ouais. Elle regarde le joli brun. C'est quoi ton prénom ? elle souffle. Puis elle lui laisse pas trop le temps de répondre. Amé s'rapproche. Amé s'accroche. À son cou. Viens on danse ! Elle rit blondie. Elle a presque l'air innocente dans la nuit. Presque l'air jolie. Comme une gamine qu'a trouvé un jouet. Et d'un simple battement de cil, Nate devient sa poupée. Viens on danse. Les criquets chantent. Amé elle voit le monde comme une grande scène. Et parfois, ouais parfois, elle en est la star.
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé Sam 8 Juil - 2:18
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Sujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé
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