Invité ☽ ☾
| Sujet: rollin (moira) Mar 27 Juin - 15:13 | |
| Elle se demande bien ce qu’elle pourrait faire. Elle a le choix là, tout de suite. Si elle partait pour l’Espagne ? Las Vegas ? Le Brésil ? La ville d’à côté ? Elle a une semaine de repos – qu’elle mérite amplement. Chercher à savoir à quoi l’occuper, ça l’étourdie. Elle va partir. Elle va partir un matin et ne rentrer que trois jours après, comme d’habitude. Elle sait bien qu’ils n’aiment pas ça les autres. Qu’ils aimeraient bien qu’elle se calme. Mais pour quoi faire ? Rester là, assise à regarder le monde tourner ? Voir la masse noire qui plane au-dessus de son crâne la narguer en riant comme une putain de vielle sorcière de Disney ? Non, très peu pour elle. De toute façon il est tôt et une seule personne peut lui répondre. Ou pas. C’est selon. Tant pis. Meo lance ses jambes par-dessus son lit et claque la porte de sa chambre. Elle entend quelqu’un qui grogne dans un coin de l’appartement mais elle hausse les épaules. Y’a pas écrit « respect » quand on entre dans cet appartement. Comme un ouragan rempli de sable, elle ouvre la porte de la pièce d’à côté à la volée. Elle ramasse les fringues qui trainent sur le sol puis les balance à la tête d’un des corps endormis. « Allez debout, c’est l’heure que tu ailles voir ailleurs si on y est. Au revoir, merci d’être venu ! » L’homme se réveille en sursaut, ouvre de grands yeux et semble obligé par son corps. Il se lève et détale surement avant même que son cerveau ne comprenne la scène qui vient de se dérouler. Satisfaite, Meora s’affale sur le lit à la place que le don juan d’un soir a abandonnée. « Dis Momo, t’as demandé ta semaine à Jeff aussi ou pas ? » Sans faire attention aux grognements, elle continue sa palabre. « J’me disais, on pourrait juste se barrer. Là, tout de suite. » |
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accident à chaque feu tricolore ▹ posts envoyés : 588 ▹ points : 8 ▹ pseudo : zoé ▹ crédits : elodie la queen (ava) & anesidora ▹ avatar : Anna Speckhart ▹ signe particulier : achromate, elle voit le monde en noir et blanc - rescapée de la vague de kidnapping, elle a le bras en écharpe et un reste de PTS qui ressort
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| Sujet: Re: rollin (moira) Dim 2 Juil - 20:29 | |
| Y a un ouragan dans sa chambre. Un ouragan ou une tempête qui hurle bien trop fort, et les mots qui sonnent comme une caisse claire dans son crâne. « Putain » qu’elle grogne, roulant sur le côté à la recherche d’un oreiller pour étouffer le bruit. Soirée arrosée, trop arrosée, qui se termine trop tard, ou trop tôt selon le point de vue. Puis lui. Un gars, son sourire, la chemise parfaitement ajustée et la façon qu’il a eu de glisser ses mains le long de ses hanches pour danser la salsa. Caliente. Ouais. Sans doute. Si tout n’avait pas autant tourné. Ses souvenirs sont trop diffus, trop flous. Allez debout, c’est l’heure que tu ailles voir ailleurs si on y est. Au revoir, merci d’être venu !. Il s’en va le gars, jeté comme un malpropre par une blonde en furie, une blonde-tornade. Même pas qu’elle lui adresse un sourire désolé. Ptêtre qu’elle le rappellera, si elle a pensé à prendre son numéro. Ptêtre qu’elle l’oubliera. Et déjà les traits du visage de l’homme s’effacent. Est-il blond ? Brun ? Roux ? Et sa peau ? Chocolat ? Miel ? Tout se mélange, tout se confond, avec celui d’hier et celui d’encore avant. Avec Landon ou Leonard, avec le rire de Max et les froncements de sourcils de Minerva. Puis le regard de Daniel. Y a trop. Trop de monde, trop de gens, ceux qui prennent trop de place au creux de sa chaire. Y a plus assez d’espace pour les nouveaux arrivants. Désolé monsieur, elle a déjà oublié. Déjà. Ptêtre qu’elle te recroisera. Dis Momo, t’as demandé ta semaine à Jeff aussi ou pas ? Le matelas qui vibre, la voix de Meora qui résonne. J’me disais, on pourrait juste se barrer. Là, tout de suite. Elle lache pas l’affaire Meora. Elle lache jamais l’affaire. Surement qu’elle est dans une de ses phases maniaques, celles où tout va pour le mieux, ou le soleil brille et ou le monde est beau. Ces phases qui sont les pires parce qu’elles annoncent la couleur de la suite, de la chute. Celle des semaines dans le noir, de la tristesse au fond de la voix. Lentement Moira se redresse, essaye d’ouvrir les yeux et grogne quand la lumière l’attaque. « De quoi tu parles putain » qu’elle ronchonne, repassant les mots dans le bon ordre cette fois. « J’ai pas pris ma semaine. J’ai pas de semaine à prendre. C’est le rush en ce moment tu le sais bien » et elle se relaisse tomber sur le dos, le drap sur sa poitrine pour cacher sa nudité. Non qu’elle soit pudique. Ptêtre juste comme ça, par principe. « Tu veux dire que Jeff t’as laissé ta semaine ? » et la voix qui monte dans les aigus, le mal de crâne qui revient et les gémissements de douleur pendant qu’elle se cache sous le drap. Jalousie, un peu, peut être. Elle a voulu s’éloigner de VTT, d’Elliot ou de Leo. Mais on lui avait dit non. Trop besoin d’elle apparemment. Connards. Pis au fond, tant pis, y a les vacances qu’elle accumule pour repartir à la maison avec Ismaël, y a les plages de Tel-Aviv ptêtre qui viendront compenser celles de Savannah. Voir même dépasser. |
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