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| Sujet: can't stay at home can't stay at school ¤ ronnie Lun 19 Juin - 0:08 | |
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Ferguson, Veronica Stanley hello daddy, hello mom, i’m your ch-ch-ch-ch-ch-ch-ch-ch cherry bomb creditimage|tumblr, alaska. ✧ PRÉNOM(S) Veronica. Ça sent la Californie, les glaces tard le soir et les couleurs électriques, ça sent le sable et le sel de la mer, la cerise aussi, un peu, mais c’est rien de tout ça. Veronica c’est la douceur et la subtilité, le prénom qui glisse sur la langue et le petit rire qui lui fait écho, « non, Ronnie » pour toute réponse, Ronnie ça va plus vite, Ronnie c’est plus simple, moins pompeux, moins vieillot, c’est plus elle, ça lui ressemble. Son deuxième prénom, elle l’utilise pas. Stanley, c’était le nom du chien de sa mère qui est mort trois mois avant sa naissance. C’est cool hein, de porter le prénom d’un clebs crevé. Elle a jamais cherché à comprendre, y a pas grand-chose à tirer de sa fouteuse de merde de daronne. ✧ NOM Ferguson. C’est papa, c’est les longues journée à compter les bateaux dans le port de Savannah, c’est les sucreries refilées en douce pendant qu’maman regarde pas. C’est l’héritage, l’air altier, les bras musclés, c’est la force brute, c’est le fort caractère mais, toujours, la douceur. C’est aussi le petit grain de beauté sur la joue, le même que lui, le rire qui ressemble trop au sien. C’est un souvenir qui se perd dans les airs, qui s’étiole avec le temps. Elle s’mariera pas si ça veut dire changer son nom. C’est sa plus grande fierté. ✧ ÂGE 21 ans, des dents plein la bouche, un sourire bien trop large qui n’a pas attendu le nombre des années pour apparaître. Le bel âge qu’elle a, Veronica. ✧ LIEU DE NAISSANCE Baton Rouge, Louisiane, mais elle vit à Savannah depuis vingt ans et dix mois, donc ça compte pas vraiment, si ? ✧ NATIONALITÉ La fille américaine par excellence, l’accent qui râpe les mots, les égratigne, le rire musical et la voix trop chantante, empreinte des tonalités du Sud. Bonne vieille redneck, si elle n’était pas si progressiste, si elle n’était pas si différente. ✧ ORIGINE Papa parlait pas trop de ça, elle en sait pas plus. Ou si, elle sait qu’il était cherokee, elle sait qu’il est parti loin de chez lui et qu’il n’y est jamais retourné, qu'il est mort loin des siens. Y a le sang indien qui bout dans ses veines, y a aussi l’appropriation de combats qui ne sont pas vraiment les siens. Elle assume, Ronnie, la liberté pour seul étendard et le sang trop rouge dans les veines. Elle assume et elle le proclame, parfois avec véhémence. Les batailles ne se sont jamais gagnées avec des petites cuillères. ✧ ÉTUDES, EMPLOI Elle bosse depuis trop longtemps pour s’en rappeler vraiment. Seize ans ? Pas de diplôme, évidemment, faut bouffer pour survivre, blablabla. Pour faire court, elle accumule les boulots pour pouvoir mettre un peu de beurre dans ses épinards depuis que maman a refait sa vie avec un enfoiré qui l’a virée de chez eux. La plupart du temps, on peut la trouver à L’écume des jours ou au Diner le plus fréquenté de Savannah, celui qui donne sur le port et sert des gaufres à toute heure. ✧ STATUT CIVIL Célibataire qui papillonne de cœurs en cœurs, y a beaucoup trop d’amour à livrer quand on ne regarde pas le sexe, quand on ne fait pas attention aux défauts, quand on prend les gens comme ils sont et qu’on n’en retient que le meilleur. Elle compte plus les anciennes amours qui sillonnent les rues, elle a pas assez de mains pour ça. ✧ CARACTÈRE Y a le rire, d’abord, le rire qui éclate, le rire cristallin, le rire qui se moque de qui pourra bien l’intercepter. Le rire qui ne connait pas la limite de la décence, qui se manifeste toujours au moment le plus incongru. Y a aussi les blagues, toujours de mauvais goût. Elle s’est auto-décerné le prix des plus beaux sous-entendus sexuels. Elle aimerait bien se contrôler, vraiment, mais c’est plus fort qu’elle. Faut qu’elle cause, qu’elle dise tout un tas de trucs, qu’elle laisse toujours le clapet ouvert trop longtemps, jusqu’à ce qu’on la trouve trop chiante ou trop bizarre et qu’on se barre définitivement. C’est pas sa faute si elle parle trop vite, de trop de choses, pas sa faute non plus si elle demande des détails sur la vie des gens. Ça l’intéresse, elle y peut rien. Elle aime savoir d’où ils viennent, ce qu’ils font, où ils vont. Elle aime les regarder en silence pendant qu’ils déballent tout à sa suite, une fois qu’elle a vidé son sac. Elle aime les voir pleurer quand ils ont révélé des choses trop secrètes, trop douloureuses, et bon sang, elle aime les prendre dans ses bras et sentir leurs cœurs battre contre le sien. Elle aime embrasser, aussi, elle aime dire je t’aime, elle aime voir les sourires se dessiner sur les visages quand elle susurre ces mots qu’elle a elle-même trop peu entendus. Elle est douce, Veronica, douce et tendre et sincère, quand elle n’est pas enflammée, quand elle n’expulse pas un magma de colère incompréhensible. Elle saute d’une émotion à l’autre, Veronica, pas stable à la racine, névrosée par la peur de l’abandon qui lui creuse le ventre, par l’insécurité constante dans laquelle elle se trouve depuis la mort de papa et le rejet opéré par maman. La plupart du temps, on n’essaie pas de comprendre pourquoi elle est comme ça. On dit juste que c’est la faute à l’hypersensibilité qu’on lui a diagnostiquée étant petite, sans doute. Jean qui rit, Jean qui pleure. Veronica qui survit. ✧ GROUPE Mistral. | Votre pire souvenir (ou par défaut votre meilleur souvenir) ? ✧ Ça commence toujours comme la journée la plus normale qui soit. Le bus scolaire qui dépose Ronnie devant la maison, l’adolescente qui monte les quelques marches du perron, se stoppe net en entendant les voix qui émanent de la maison. Y a le mec en combinaison qui sort, qui lui demande de s’éloigner un peu, qui lui explique que quelqu’un va venir la chercher. Y a son regard qui dévie vers la fenêtre entrouverte, qui voit une masse allongée vers le sol, qui la reconnait rapidement, les genoux qui lâche alors qu’elle pousse un cri, alors qu’elle bouscule l’homme qui se tient face à elle. Il la retient, mais il s’en faut de peu. Elle s’acharne, elle tire, elle pousse, elle griffe. Les doigts du policier se resserrent sur ses bras, s’impriment en marques violacées dans sa peau, il faut bien ça pour la retenir. Quand on vient enfin la chercher, y a plus de soleil dans le ciel. Les gyrophares habillent la rue en bleu et rouge. Elle a pas quitté les marches sur lesquelles elle a fini par s’asseoir, Veronica. Elle s’est recroquevillée sur elle, dans le carcan de ses bras, murmure un charabia incompréhensible, peut-être une prière. Ils ont déjà évacué le corps, ont expliqué qu’il s’agissait d’un accident, n’évoquent pas encore le mot suicide, imaginant peut-être le terme barbare pour une enfant. « Tu comprends ce qu’il s’est passé ? » C’est un mec en uniforme qui lui demande. Elle ne le regarde pas, garde ses yeux plantés sur ses chaussettes dépareillées. « Papa s’est tué », elle murmure simplement, les ongles plantés dans la peau de son tibia.
Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? ✧ La confiance, c’est un truc que Veronica ne ressent jamais totalement. Faut dire qu’elle a rapidement appris à se démerder toute seule. A quinze ans, elle enchainait déjà les entretiens d’embauche pour espérer dégoter un petit boulot, son seul projet étant de se barrer de chez sa mère. Y a pas grand-chose à dire, en fait. Est-ce qu’on peut vraiment faire confiance quand on est trahi par sa chair, par son sang, quand votre nouveau beau-père fait un lardon à votre mère et estime que la maison est trop petite pour six gamins ? Quand votre mère ne dit rien pour prendre votre défense ? Le peu de confiance qu’elle peut avoir, Veronica, c’est envers ses petits frères, la seule famille qu’il lui reste vraiment. Lewis, surtout, son cadet d’un an, surnommé Grim parce qu’il n’a pas le sourire facile. Grim, c’est sa vie, son tout, c’est l’autre partie d’elle qui lui manque quand elle est trop loin. Grim, c’est la seule personne entre les mains de laquelle elle poserait son existence, la seule en qui elle ait suffisamment confiance pour lui laisser manipuler son cœur.
Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? ✧ Quand t’es la seule fille de la famille, t’as un seul allié pour toi, toujours. Papa. Papa qui console, papa qui protège, papa qui apaise quand les choses vont mal. Quand tu perds papa, c’est ta vie qui se délite, c’est ton futur qui fout le camp, les projets et les envies, l’imaginaire qui tourne plein pot. T’aurais aimé lui présenter la personne qui partage ta vie, lui présenter tes enfants. T’aurais voulu qu’il t’accompagne, qu’il te guide, qu’il te conseille. T’as plus personne, plus rien, juste un semblant de mère qui existe simplement pour te rappeler à quel point tu fais honte à ta famille, avec tes discussions stupides, tes habits troués, ton sens des conventions trop éloigné de ce qu’on aurait voulu de toi. Il manque, papa. Il manque tellement qu’elle n’en parle jamais. Ça fait trop de mal, ça blesse trop. Ça laisse un trou en plein milieu du cœur qui peut pas être comblé par tout l’amour du monde. Peut-être que c’est pour ça qu’elle s’en gave jusqu’à crever, la gamine. |
✧ 01 y a des choses avec lesquelles il ne faut pas plaisanter. Pour Veronica, ce sont les petits hommes verts, les dames blanches et autres Bloody Mary. Dans sa sacoche, elle trimballe toujours un énorme classeur qu'elle tient depuis au moins dix ans, dans lequel elle compile des articles de journaux sur des phénomènes suspects, sur des disparations étranges. Depuis la mort de son père, sa passion pour le paranormal s’est accentuée, allant jusqu’à frôler l’obsession. Faut dire que ça rassure de croire aux fantômes quand on espère en croiser un en particulier. ✧ 02 Ronnie se déplace 90% du temps sur huit roues. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu les pieds vissés sur des patins à roulettes. C’est comme ça qu’elle a fait la connaissance de Minerva et qu’elle bosse pour elle à temps partiel, histoire de payer le loyer. Une raison de moins de quitter ses rollers à paillettes. Jusqu’à maintenant, ils lui ont plutôt porté chance. ✧ 03 d’ailleurs, elle garde ses roulettes aux pieds pour servir ses clients. Cette attitude lui vaut d’être devenue un énième élément à part entière du folklore de Savannah. ✧ 04 quand elle ne travaille pas (ce qui arrive plutôt rarement, je vous l’accord), elle a de la musique dans les oreilles en permanence. Elle voue une admiration sans bornes à Debbie Harry et plus ou moins à tout le rock féminin des années 80. Et ça s’en ressent jusque dans ses fringues aux couleurs acidulées qu’elle porte fièrement, sans se soucier des sobriquets qu’on peut bien lui attribuer lorsqu’on la voit passer dans la rue. Les jaloux jalousent. ✧ 05 elle vit dans une boîte à chaussures, certes, mais elle a quand même eu de la place pour adopter un chat, Ser Pounce-a-lot, parce qu’elle a entendu ça un jour dans un jeu vidéo et qu’elle a trouvé que c’était terriblement mignon. Il l’est, d’ailleurs, n’essayez même pas de lui dire le contraire. ✧ 06 sa configuration par défaut est souriante. Vous ne la trouverez jamais en train de se lamenter, de pleurer ou d’hurler. Pas au premier abord, du moins. Elle arborera toujours ce sourire que certains trouvent horripilant mais qui est nécessaire pour sa survie. La méthode Coué, ça s’appelle. ✧ 07 en parlant de ça, Veronica a beau en avoir chié sévère (ses propres termes), elle reste une optimiste, une vraie, de celles qui voient le verre à moitié plein, qui essaient de mettre en avant le bon côté des choses. Y a des gens qui aiment, d’autres que ça énerve. Les aléas d’être un petit rayon de soleil. ✧ 08 d’ailleurs, vous ne l’entendrez jamais dire du mal de quelqu’un ouvertement. Même de sa mère, même de son beau-père. C’est pas qu’elle n’y pense pas, au contraire, mais elle part du principe qu’elle n’a pas de temps à accorder à la haine. Elle est déjà trop occupée à refiler des heures gratis à l’amour, l’amour jusqu’à l’étouffement, l’amour jusqu’à la suffocation. ✧ 09 elle joue de la guitare quand elle a un moment de libre, dans la rue, évidemment. Elle chante aussi, un peu, parce que les dollars tombent plus facilement quand on y met de la voix. Elle considère pas ça comme une passion, pas vraiment, plutôt comme un gagne-pain. Elle voit pas son talent, elle s’en fout. Elle voit juste les pièces qui tintent dans la petite tasse devant elle. ✧ 10 elle n’a jamais baigné dans l’illégalité, Veronica. Trop honnête ou trop conne, elle l’ignore. Mais elle a toujours trouvé d’autres moyens de survivre, de montrer qu’elle pouvait s’en sortir toute seule, qu’elle avait besoin de personne, pas même de sa famille. Elle est foncièrement bonne, Ronnie, foncièrement bonne et travailleuse, si bien que les gens qui la voient trimer en permanence lui disent souvent qu’elle y laissera la santé, ou la vie, au choix. Ça la fait marrer, elle. ✧ 11 elle est fascinée par les tatouages. Le seul qu’elle ait, elle, c’est un dessin de petits oiseaux qui s’envolent sur son omoplate, mais elle songe très fortement à recouvrir tout son corps d’images. Ça lui donnerait l’impression d’être quelque chose de beau, de précieux, qui raconte des histoires, d’être un livre ouvert à la vue de tous. Ça lui donnerait l’impression d’être importante, d’être intéressante. ✧ 12 ouais, elle n’a pas une confiance terrible en elle. Merde, elle a aucune confiance en elle. Elle sait pas si c’est possible d’en avoir quand on pense que tout ce qui nous arrive de merdique est de notre faute. L’abandon, la solitude. Les histoires qui se succèdent et qui ne veulent rien dire. Veronica à deux centimes. ✧ 13 elle n’a pas été scolarisée très longtemps, Veronica, et c’est pour ça que son anglais est parfois un peu expérimental. Elle invente des mots, elle joue avec la langue, elle a un jargon bien à elle pour s’exprimer quand les mots sont hors de sa portée. C’est bizarre, mais les gens qui la connaissent ne lui en tiennent pas rigueur. ✧ 14 c’est un cœur d’artichaut. Elle tombe amoureuse dès qu’on bat un peu trop des cils, dès qu’on lui adresse un sourire, dès qu’on est un peu gentil avec elle. C’est ce qui l’a perdue une fois et qui la perdra encore à l’avenir, son aptitude à laisser son cœur la trimballer de déception en déception. ✧ 15 parce que l’un de ses béguins lui a brisé le cœur de la manière la plus cruelle qui soit. Elle s’appelait Cassandra et venait manger au Diner tous les jeudis matins. Elle avait des cheveux blonds qui lui arrivaient aux épaules, des yeux bleus et des lèvres écarlates, assorties aux tatouages qui recouvraient ses bras. Debbie Harry, aussi magnifique qu’elle, aussi originale, aussi désespérément attirante. Son cœur avait flanché au premier regard, avait manqué de faire le grand saut quand leurs mains s’étaient effleurées une fois, alors qu’elle lui apportait sa commande. Elle n’était pas venue un jeudi. La faute au mauvais temps, avait pensé Ronnie. Jusqu’à ce qu’elle lise le journal par-dessus l’épaule d’un client et qu’elle voie le visage de Cassandra dans la rubrique nécrologique. Accident de moto. Et le cœur de Ronnie en morceaux sur la table. ✧ 16 faut pas s’étonner, donc, si elle a jeté son dévolu sur le gamin des rues qui squatte la même table que la blondinette. Merle, il s’appelle. Ça fait environ deux ans maintenant qu’il occupe trop souvent la même banquette et qu’elle lui amène des trucs qu’elle choure en cuisine, parce qu’elle l’aime bien, parce qu’il la fait rire, parce qu’elle le trouve adorable et qu’y a son cœur qui palpite quand elle s’assoit à côté de lui pour faire une pause. Ça lui arrive tout le temps, mais un peu plus avec lui, et elle ne cherche même pas à le cacher. ✧ 17 elle ne fume que des cigarettes parfumées. Y en a toujours dans une poche de sa veste, à la menthe, à la fraise, tous les parfums les plus artificiels et dégueulasses, elle les collectionne. ‘Parait que ça lui fait du mal. ‘Parait. ✧ 18 plus petite, on lui avait dit qu’elle ne pourrait jamais faire de sport parce que son cœur était trop faible. Inconscience ou entêtement, elle a quand même décidé de pratiquer le roller, se rendant chaque jour au skate park avant d’être engagée dans une équipe de roller derby. Faut pas s’inquiéter, du coup, si elle a souvent des égratignures et des bleus sur tout le corps. Si vous lui en parlez, elle éclatera de rire et dira juste qu’elle fait un sport de gonzesse. Vous êtes prévenus. ✧ 19 elle ne porte jamais des vêtements assortis. Il faut toujours que les couleurs jurent honteusement ou qu’elle dépareille les paires. Faut avouer que du coup, elle ne passe pas inaperçu. C’est pas pour lui déplaire. ✧ 20 David Bowie est le plus grand génie musical qui soit, à ses yeux. Osez le critiquer en sa présence, et elle vous fusillera du regard. - Code:
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<pp>CAITLIN STASEY</pp> veronica ferguson - Citation :
- Ce compte est bien un DC, mon autre compte est Asher Bloomberg
Dernière édition par Veronica Ferguson le Dim 23 Juil - 11:11, édité 7 fois |
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