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 Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)

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MessageSujet: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyJeu 27 Juil - 7:50



love me cancerously
Now we're face to face and my heart is racing. Oh, I can taste temptation. I know that you like it, you don't even have to hide it. Say you want me and don't be nice. Send those shivers running down my spine.
⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅

Je m’étais préparé à ce moment. À cette réunion. Celle avec l’objet de tous mes tourments. Des plus grands délices de ce monde. Les miens. Les siens. Ce nous de jadis, un joli rêve que j’idéalise assurément. Parce que le sang ne m’a jamais fait peur. Parce que son goût ferreux à toujours été un aphrodisiaque. Et Tyfy, pour prince. Les ténèbres ayant trouvées un pouls. Un goût. Je l’ai presque en bouche, le sien, quand je l’aperçois. Quand je le retrouve. Seulement, ce n’est pas ainsi que j’avais prévu notre réunion. Pas ici. Pas à l’hôpital. Pas alors qu’il est auprès d’une autre, un sourire niais aux lèvres. Je n’avais pas planifié une autre présence. Pas cet élan de rage. Parce que le volcan tremble maintenant dans mon ventre. De la bile plein la gorge. Du feu dans la trachée. Je pourrais le brûler vif. Puis je le regretterais. Peut-être pas immédiatement – peut-être seulement dans cinq mois? Mais je le regretterais. Aussi, dès que mon regard accroche sa silhouette – bien trop reconnaissable, celle que j’ai tracée du regard, du bout des doigts et de la pointe de la langue – je recule. Je me dissimule. Pécheresse prise en faute – mon dieu aidez moi. Seulement, dieu n’aide jamais – je suis une damnée, je n’ai rien à espérer. Personne ne va venir me sauver. Personne ne va m’enlever de cette scène – pas de rideau à faire tomber. Pas ici. Pas dans ce corridor. Pas dans la minute à venir – pas plus dans des heures, des jours. Des mois. Il ne reste qu’à fermer les yeux et inspirer profondément.

Seulement, une fois les yeux fermés, tout est plus vif. Plus détaillé. Cruel. Mon coeur cogne plus fort, trop fort – palpitant craignant d’éclater. De se morceler pour ensuite ne plus savoir comment se remettre en état. Parce qu’il lui sourit. Parce qu’elle était bien trop jolie. Trop brune, là où tu es rouge. De colère. D’envie. Puis verte. De jalousie. Des sentiments si petits. Létal. Tout ça est d’un dramatique. Je pourrais presque en rire – un rire nerveux, à tout coup. Je n’y tiens pas. Je ne veux pas être cette fille – l’hystérique. La dingue. Celle aux sentiments étalés partout autour d’elle. Dans ses cheveux, aux coins de ses lèvres et sur sa blouse. À d’autre, je ne suis pas comme ça. Jamais. Non, il suffit de respirer lentement. L’air aseptisé ne calme toutefois rien. Ni mon coeur, sa pulsation comme des coups de feu dans mon crâne. Bang bang. Ni mes poumons, en feu, maintenant que le brasier de mon ventre a remonté. Le crépitement des flammes dans mon esprit. Avec les coups de feu. Des ombres qui joue sur le bon sens. Mais en existe-t-il encore seulement un, de bon sens. Pas réellement. Pas depuis que Tyfy c’est emparé de mon coeur. Plus depuis qu’il l’a logé de travers, là dans l’écrin de mes côtes. Des mâchoires qui ont tentés de tout lui prendre. Mais je n’ai pas pris assez. Pas s’il sourit ainsi à une autre. Pas s’il sait encore jouer le joli coeur. J’ouvre enfin les yeux. Je vois rouge. Du sang partout. Sur les murs immaculés. Sur les portes dissimulant la mort. L’attente. Les patients. Du rouge jusque sur mon uniforme. Il suffit de cligner des paupières. Encore deux inspirations et tout se dissipe.

Il ne reste que le murmure de sa voix. Celle du traitre. De l’infidèle. Thomas et Judas réuni en un seul homme. Il devait voir pour croire. Il devait trahir pour prouver sa dévotion. Je veux qu’il soit les deux. Il ne reste plus que son parfum. Comme un élan de nostalgie. Et j’ai envie de hurler. De lui arracher la langue – de faire taire son rire. Seulement, je n’en fais rien. J’inspire à plein poumon. Son rire. Son odeur. Puis je continue mon chemin. L’air de rien. Pourtant, tout en moi l’appel. Se tend vers lui. Ne le sent-il pas? Non, il ne me voit pas. Ne me remarque pas. Pas avant que je le dépasse. Pas avant qu’une mèche cuivrée s’échappe de mon chignon improvisé. Et enfin, je le tiens.

Il n’existe pas d’explication à ce qu’il représente. À ce qu’il me fait. Pas de description fidèle. C’est comme un coup de tonnerre. Il est tout simplement. Vibrant. Assourdissant. D’un simple regard. D’une contraction de sa mâchoire. La tension de ses épaules. Il n’existe pas plus joli diable que le mien. Mais s’il est le son. Le roulement dans l’air. Le claquement impitoyable, je suis son complément. La lumière aveuglante. Celle qui file sans regarder derrière. Impitoyable. Celle qui blesse, jusqu’aux entrailles de la terre. La sienne. Parce qu’il est ma patrie, n’est-ce pas? Alors je lui souris. Un geste de rien, un sourire en coin. Un sous-entendu de tout, du rose aux joues. Je suis là – je ne suis jamais partie. Il me vrille d’un regard pleine de haine, du poison dans ses iris. Mais le remède se trouve dans le venin. Dans la mort. La petite. La douce. Alors mon sourire s’étire. S’étiole doucement. Enfant terrible. Petite fille n’ayant pas terminé de jouer avec lui. Jamais. Je le veux encore. Toujours. Il se fait de marbre. Solide. Le corps tendu, l’orage grondant plus fort dans tout son corps. Il est foutrement beau comme ça. Presque autant que lorsque je l’ai puni. Encore pleine d’un autre. La bouche à moitié ouverte. Les pieds pointés. Les seins tendus, une autre bouche s’y accrochant. J’ai gémis pour lui. J’ai éclaté sous son regard. Il le fallait – sans lui, je n’aurais pas su. Mais je suis actuellement seule. Habillée. Il ne reste que ma bouche entrouverte. Que mes dents pour en triturer un coin, alors que je détourne le regard. Que j’alimente sa rage. Faussement innocent. Éternelle ingénue – pardonnez moi mon père, car j’ai péché. Et je recommencerais. Il suffit de quelques pas encore. De ma main tendue, la poignée cédant sans un son alors que je tire dessus. Mes cheveux le voile presque – le damné. Mon prisonnier. Mon démon. Mais pas tout à fait.

Je disparais dans la pièce sans un son. Sans un mot. Dans un simple et délicat mouvement de la tête. Une mèche s’échappant de mon chignon pour glisser contre mon épaule. Du feu sur de la neige. Le roux sur le blanc immaculé de ma blouse. Puis, la porte se referme. Je respire. Comme une noyée. De celle qui s’enfonce dans le feu liquide. Parce qu’il me brûle dorénavant tout le corps. Je ravale pourtant, le laisse me purifier. Et je me met au travail – distribuant les sourires aux deux patients de la chambre. Je remet de l’ordre dans les oreillers de l’un, m’enquiers de leur état et laisse quelques notes sur le papier. Puis, il est temps de replonger dans les flammes. Un dernier sourire pour mes anges temporaires – mon âme ne mérite pas tant – et j’émerge de la chambre. Le corridor est vide cette fois. Il n’est plus. Elle non plus. Disparus, tous les deux. La déception est glacé quand elle s’enfonce dans mon estomac. Quand elle creuse jusque dans le creux de mes reins. Tout s’éteint. Une moue gonfle presque tendrement mes lèvres. J’ose même baisser les yeux. Un instant. Et je déteste le battement presque frénétique de mes paupières. Le tremblement délicat de mes cils. La validation de mon émoi. Jusqu’à ce que sa voix retentisse. Encore. Plus fort, moins câline. Il ne cherche plus à séduire, il est tout juste charmant. Courtois. Il c’est ressaisis – moi aussi. Ou pas.

Seulement, je n’ai pas appris à fuir ce qui devait m’effrayer. Ce qui voulait me manger. Je n’ai rien d’un petit chaperon rouge, sauf la couleur. Sauf son intérêt pour les bois. Sauf son amour pour mère grand. Je n’ai pas peur du loup. Au contraire, je veux enfoncer les doigts dans son pelage. Mettre ma gorge dans sa gueule. Je veux qu’il serre jusqu’à en laisser des marques. Comme autrefois. C’était tellement mieux avant. Avant qu’il ne se ramollisse. Avant qu’il en oublie ses crocs. Avant qu’il trouve un quelconque intérêt aux gentils moutons. Mais j’ai bon espoir – je suis optimiste. Il a appris. Il a changé. Il est redevenu mien. Il a retrouvé le feu sacré. Celui que je lui avais partagé. Celui encore niché au creux de mes reins. Celui qui n’attend que lui. Encore. Et encore. Alors j’avance. Je suis sa voix. Le prend en chasse. Il tourne un coin, un sourire en coin, son regard ne croisant pas le mien. Trop rapidement tourné. Détourné. La journée est terminé. Le vestiaire l’attend. Il nous attend tous. Elle aussi. Sa nouvelle proie. Son nouvel émoi. Mais je ne le permettrais pas. Maintenant que la surprise est passé. Maintenant que je sais à nouveau respirer, j’exige. La gourmandise pour péché, ses doigts collants me griffant le bas du ventre. Je presse le pas, offre un sourire au médecin qui vient de saluer Tyfy, puis glisse une main contre son biceps gauche. Mon préféré. Le plus musclé. Le plus adroit.

Mes doigts mordent la chaire, y laisse des demi-lunes, alors que je tourne légèrement le visage dans sa direction. Il se tend à nouveau. Et c’est bon, si bon. De le sentir réagir. De sentir ses muscles se bander contre ma peau. Mon corps se gonfle déjà d’envie. De souvenir et je m’humecte les lèvres, mes ongles raclant doucement sa peau. « Il faut qu’on parle, Charles... » ma voix n’est que douceur. Son surnom, comme un cruel poison. Sur ma langue. Mes lèvres. Je tire sur son bras, ouvre une porte de l’autre. La pièce de rangement. Des étagères pleines à rebord et une ampoule éteinte. Qu’importe, je n’ai pas besoin de lumière. Je connais son corps par coeur. La porte émet un cliquetis en se refermant derrière lui. Mais ça non plus, ça n’a aucune importance. Parce que déjà je m’y adosse, l’attirant plus près. Il peut se débattre, mes dents trouvent tout de même la tendresse de sa gorge. Mon corps s’échoue contre le sien. Dans un geste familier et pourtant étranger. Je n’ai jamais aimé cette version de Tyfy. Je ne l’ai pas encore rencontrée. Pourtant, je le veux. Il est à moi. Rien qu’à moi. Alors je souris contre sa gorge et fouille déjà sous ma jupe – merci mon dieu de m’avoir poussé à enfiler une foutu jupe ce matin. « Je t’ai manqué? » Ma voix ronronne presque contre sa carotide, mes lèvres trop gourmandes. Mes doigts, encore plus efficace. Parce que lorsqu’il baisse les yeux, je soulève un genou. La dentelle glisse de ma cuisse à mon mollet. Ma culotte comme un putain de phare blanc dans l’obscurité du cabinet exigu. « Tu veux voir, comment tu m’as manqué, à moi? » Je ne suis que sucre. Que délicatesse. Contre sa gorge. Contre sa pomme d’adam, que j’embrasse lentement. Longuement. Et la dentelle qui chute enfin au sol. « Montre moi, Charles... »
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyMar 1 Aoû - 6:35


Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) Medbfy11
how deep is your love ? ; mefy

T'étais pas prêt. Pas prêt pour ça, pour elle, pour la guerre, la délicieuse, du sang plein la bouche, plein les intestins. T'avais pas mis ton armure au talon nu. Tu savais pas, que tu fonçais droit vers le soleil, aveuglé par les jeux de la journée. Parce que t'avais joué, à t'en épuiser. Les parties habituelles, le sadisme qui guérit, les doigts dans les plaies et les cervelles, suçant leurs hématomes et leurs joies d'une même bouche gourmande. Elle était loin, quelque part, à faire germer les fleurs sur ton enfer, aiguiser les lames de son malaxeur, rien que pour toi, pour y foutre ton cœur qu'elle avait jamais voulu te redonner. Elle était loin, un cauchemar, qui reviendrait, qui aurait mal, elle. Parce que quand elle reviendrait, t'aurais trouvé une autre reine, tu l'auras remplacée, vaincue. C'était pas pour aujourd'hui, où les jeux cruels s'achevaient, ou tu retrouvais ton sourire mauvais, remplaçant le masque du gentil médecin. Enlever les habits du moine, refiler ceux du diable.

Loin des victimes, tu croisais le paradis, qui allait au champ de bataille. Nur, son nom de tu dessinais contre sa peau lorsque tu la coinçait contre le mur, loin de regards. Sauf un, oublié dans le couloir derrière ton dos. T'embrassais Nur, avec tes doigts qui sentaient encore le sang, se perdant contre elle. Des baisers pour lui donner chaud, la narguer cruellement. Là où elle aime, là où ton odeur sera sur elle pour le reste de la nuit, quand elle viendra te retrouver au creux de ses draps. Tu ne te lasses pas de ses putains de lèvres, contre toi, son odeur de sable. Ta main autour de sa gorge, qui la caresse, qui descend, qui frôle l’indécence. L'envie qu'elle arrive en retard, parce que tu la retiendrais, dans un placard, pour finir ce que vous aviez commencé, ce que vous aviez avorté. Elle est sage, elle, quand elle te quittes, te dis à ce soir, avec la voix pesante, la voix qui promet le pire, avant de s'enfuir, avant que tu ne la dévores.

Elle échappe au diable et t'as ce sourire qui te vas si bien, continuant ta route vers la délivrance, croisant un autre médecin, puis l'enfer. Celui qui porte son nom, qui te dépasse, te chavire. Tu sais, avant de la voir. Y'a cette odeur étouffe qui te vrille le coeur, celui de la vanille qui se mélange au sel de sa peau, à l'odeur de sa lessive et le sucre de ses lèvres de suceuse. Ses lèvres toujours ouvertes, trop ouvertes, pour rien, pour donner envie, s'enfoncer des sucettes, faire la belle pute. Un putain de fantôme. Une mèche cuivrée qui tombe pour venir caresser cette nuque que t'as trop marquée, mordue, qui tu voudrais briser. Tout éclate en toi, lorsqu'elle passe. Tout ce crispe. Non. Non. Non. Pas toi. Pas. Toi. Tout ton corps de crispe, tes poings, ta mâchoire, ton ventre, ta respiration ce bloque pour retenir les vagues sanglantes de rage qui déferlent en toi, qui dévore le rivage, quand elle se retourne, te regarde, au putain de ralentie. Ça dure deux éternités et demies. Tu voudrais la tuer, pour que ça arrête, la pousser contre le mur blanc, tout briser en elle, sur elle. Les arracher les organes, un à un, en faire un scrapbook contre le mur, où tu les éclateraient un à un, briser ses os, qu'elle le sente, qu'elle ait mal. Y'a tellement de rage en toi, tu pourrais, tu pourrais la tuer. Elle le mérites. Elle le mérites bien que trop. Tu pourrais le faire, lui briser la nuque, lui briser les doigts un à un, la faire souffrir, la séquestrer, la torturer, parce que t'arrives à sa hauteur, qu'elle fait l'innocente alors qu'elle signe ton arrêt de mort ou ton séjour à l'asile. Sa main sur la poignée, elle disparaît et tu te figes à regarder la porte qui se ferme.

Tu peines à te tirer loin. T'hésites, à la poursuivre, à foutre ta vie, ta réputation en l'air. Tu n'as toujours pas respiré. Ton souffle court, ta mort imminente. Pourquoi elle est là, pourquoi tu ne l'as pas vue ce matin. Elle va foirer, tout ton putain de plan, t'es pas prêt. Et tu paniques, quand tu tournes les talons, quand tu continues ton chemin sans savoir combien de temps t'es resté à fixer la porte. T'entend plus rien, des pas derrière toi. Des mots que t'échanges peut-être avec des visages flous, que tu croises, politesse écœurante, zombie. Elle t'as cassé. La porte des vestiaires poussée, tu sursautes quand on saisit ton bras, tu t'immobiles quand son odeur de confiserie te happe encore. Comme un mauvais rêve. Et tu sais pas ce que tu donnerais pour te réveiller dans les bras de ton désert plutôt qu'entre ses griffes de succube.

Parce qu'elle s'enfoncent, ses griffes, dans ton bras, dans le contact brillant de ton bicep bandé de rage, de tes poings serrés prêts à l'éclater. Quand tu te retournes vers elle, que tu bloques tout, que tu perds tout, contre ses lèvres qu'elle lèche, celle que tu pourrais arracher avec tes ongles, tes dents, des sécateurs, qu'elles ne te fassent plus jamais ça. Tu ne veux plus qu'elle soit ton putain d'air, celle qu'elle refuse de te donner, qui fait tourner ta tête quand elle parle. Sa voix qui t'assassines. Charles, sa voix, dont t'as pas oublié une putain de note. Celle que tu voudrais déchirée en lui disséquant les cordes vocales, la faire chanter de travers les enfers de la douleur. Chante, bébé, chante. Faut pas que vous parliez. T'as parlé déjà, t'as supplié, quémandé, tu t'es perdu en excuses, en larmes, en envie de mort. Faut que tu la brises, qu'elle cesse d'exister, qu'elle perdre toute douceur, toute sa putain de lumière. Il doit se noyer dans son jus de grenade, Perséphone, t'en feras un putain de smoothie, sa maman sera pas contente.

Tu la pousses. Tu la rejettes, lui fracasse le crâne contre les murs, quand elle te touche, quand elle te tires. T'en veux pas d'elle, de ses doigts, de tout ce qu'elle est. T'en veux pas, comme elle a pas voulu de toi. Sauf que y'a rien qui sort. Y'a ton estomac qui se fracasse, qui s'ouvre et tombe. Un mal aigu, intense, délicieux, tes pieds qui vacillent et la suivent dans le plus beau moment de faiblesse que t'as pas eut, depuis longtemps. Ça hurle dans ta tête, hurle à l'aide, sauf que la connexion se fait pas, les câbles sont bousillés, quand elle t'enmènes prier dans le noir de, tu ne sais plus où. Que ton corps vient percuter le sien sous son geste. Tes mains qui retrouvent leurs putain de place, sur ses hanches, s'y perdent. Ses dents, sur ta gorge, qui marquent, qui embrassant, tu vrilles, tu perds tout, tu sais pas comment elle fait. Un suicide à elle toute seule. L'instinct de survie, de rage, qui ne tient pas. Qui fout le camp. Tes yeux qui vrillent puis se ferment, ton souffle qui se brise dans l'air, un grognement pour répondre à ses ronronnements. T'avais dit qu'elle t'aurait plus. Et pourtant elle te dessine des ''LOL'' contre la pomme d'Adam. Sa culotte qui glisse de ses doigts à ses cuisses, au sol alors qu'elle veut que tu lui montres. T'es hors de toi, tu ne réponds plus de rien. Putain de mauvais rêve où t'hurles et rien ne sort.  « Medbh... » Que ta voix rauque arrives enfin à souffler. Tes mains qui la repoussent enfin, qui agrippent son chignon et la retourne avant qu'elle n'ait le temps de te transpercer la jugulaire. Tes mains sont violentes, quand elles relèvent sa jupe, ouvrent ton pantalon qui tombe sur tes cuisses avec ton boxer. Quand t'agrippe ses hanches pour t'enfoncer en elle sans vraiment lui demander. Parce que c'est ce qu'elle veut, parce qu'elle est à toi, que t'aurais dû le faire avant. Une main qui vient s'enfoncer dans sa bouche, la tirer vers l'arrière, tester la profondeur de sa gorge, de son amour que tu remontes à l'intérieur de son ventre. Des coups rageurs contre sa croupe qui se perdent en grognements contre son oreille. Est-ce qu'elle t'as manqué ? Est-ce que tu lui montres, là ? Enfoncé dans ses chairs, pas de la bonne manière. Ton autre main qui vient tirer sa gorge vers l'arrière. Qu'elle te sente bien, lui racler le ventre, qu'elle te sente remonter jusque dans se gorge alors que les coups doublent de violence. Tu veux la détruire. Lui reprendre sa virginité, t'assurer qu'elle ne puisse plus écarter les cuisses pour qui que ce soit d'autre, avant des jours, qu'elle ait mal, qu'elle te sente encore, là, enfoncé dans son coeur, longtemps après ton départ.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyMar 1 Aoû - 8:16



love me cancerously
We all gotta get fed. Can let me know I'm wanted. Can let me in your head. I'm not here to make you kneel, But it's praise that I'll get. You ain't gonna walk free boy, Not finished with you yet, no.
⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅

Il n’a aucune chance. Tout est perdu d’avance. Il devrait savoir. Il doit le sentir. Parce que je suis vénéneuse, jolie plante s’étant rebellée. Des fleurs pleines de dents. Des épines jusque dans le ventre – là où il s’enfoncera de toute manière. Parce qu’il n’a jamais su me résister. Parce qu’il ne doit pas. Il ne peut pas. Surtout pas maintenant que nous sommes seuls. Je suis le monstre épargné, celui dont sa maman n’a pas eut le bon sens de lui parler. Il n’existe aucune mise en garde. Pas au sujet de ma main contre son bras. De mon parfum doucereux. Pas même au sujet de ma bouche, les canines bien dissimulées et des relents de sucette hantant encore mes lèvres. Celles qui l’appelle, dans un sourire presque innocent. Le diable à toujours su soigné son apparence, se montrer charmant. Je ne fais pas exception. L’enfer brûle dans mon ventre, dans ma bouche. Ma langue le goûtant. Là, contre l’arrondis de sa gorge, sa pomme d’Adam comme un yoyo. Indécis. En chute libre. Mais il ne tombe pas vraiment, pas quand il m’attrape les hanches. Je ne ralentirais pourtant rien. Je ne suis qu’un poids, celui qui l’entraine plus bas. Plus vite. La tête à l’envers, pour qu’il ait l’impression de monter, d’atteindre des sommets impossible. Il ne m’a pas oublié – aucune autre n’a mon goût. Alors je l’entraine. À coup de langue. À coup de douceur. Et il tangue le bellâtre, directement dans la douleur. Celle de mon grand retour. Les flammes lui léchant le ventre. Le coeur. L’organe s’emballe, là sous ma poitrine. Dans l’écrin acéré de ses côtes. Si parfait. Si délicieux. Là où j’enfonce ma main, pour le saisir. Pour lui rappeler qui je suis, ce que nous sommes. Ce que je veux.

Mon nom est une prière sur ses lèvres, « Medbh... » comme une délivrance. Comme une punition. Le bien et le mal réunit. Comme nos deux corps, écrasés ensemble. Sa voix, pleine de couteau. Sa langue, acéré. Qui est la proie, qui est le prédateur? Lui. Toi. Qu’importe, parce qu’il me retourne. Parce qu’il accède à mes désirs. Exauce mes vœux. Mes cheveux sont dénoués, dans un foutoir pas possible. Ça me tire un peu. Sa prise me mord la nuque et je profite de chaque seconde. De chaque mèche qui me pince. Le son de sa ceinture, est une délicieuse mélodie. Je frémis déjà, bien avant qu’il redresse ma jupe. Bien avant que l’air frais me morde les fesses. Que ses reins s’y plaquent. Impitoyable. Sans aucune délicatesse – elle n’existe plus. N’a jamais eu lieu d’être entre nous. À quoi bon jouer? Mentir? Je ne l’aime pas dissimulé sous un masque et une cape, la douceur pour pseudonyme. Non, je l’aime quand il m’écrase contre le mur. Quand sa main me force à arquer la nuque. À offrir ma gorge, un son rauque en émergeant. Mes dents s’enfonçant dans ma lèvre. Je n’ai pas même le temps d’offrir mes reins, qu’il les réclame. Qu’il les prend. Me prend. Fort. Durement. Sans concession, sans question. Je ne suis pas prête encore, mon corps le repousse. Tente de le rejeter. Sans succès, parce que même le ventre pleine d’épine, je suis à sa taille. Parfaitement ajustée. Toujours trop étroite. Un supplice, des flammes me léchant le ventre. L’enfer à nouveau partager. Le sien. Le mien. Le notre.

Je presse une main contre le mur, cherche un appui. Pour ne pas chuter. Pour ne pas perdre pied. Parce que je ne veux pas que ça s’arrête. Parce que la morsure, là derrière mon nombril, est la bienvenu. Parce que je dois en saigner, je sais que lui aussi. Et quand ses doigts trouvent mes lèvres, quand ils s’enfoncent dans ma bouche, j’ouvre grand. Je l’aspire. Le suce avec dévotion. Qu’il me reconnaisse. Qu’il se rappelle. Qu’il regrette. Je suis une drogue, la sienne, il ne pourra jamais guérir. Pas même en me retournant le ventre. Pas même en me saignant. Je lui mord les doigts quand il accélère, mes balancement de hanche ne sachant pas tenir le rythme. Il n’est plus que violence. Tyfy perd le contrôle. Tant mieux. Tant. Mieux. A une époque, c’était un peu inquiétant – le doute se mêlant de la partie. Et s’il finissait par me faire mal? Vraiment mal? Ça ne m’inquiète aujourd’hui pas. Même quand il m’éventre – parce que c’est ce qu’il fait actuellement – je n’ai qu’une envie : ronronner. Je lui suce les doigts, encore. Plus fort. Je marmonne contre ses doigts, sa main étouffant ma voix. Parce qu’il me possède de partout. Ma bouche pour ses doigts, ceux au goût de fer, ceux au goût de chaire. Ma gorge pour sa main, me poussant vers des sommets grandioses. Et le creux de mes reins, douceur qu’il détruit des siens, des poussées brutales pour toute arme. Un massacre. « … encore… fort… arles…! » Un sourire gagne même maladroitement mes lèvres. Brièvement. Effacé par une nouvelle secousse, par la douleur qui fleuris dans mon ventre. Un gémissement s’écrasant contre ses doigts.

Je ferme les yeux, accueillant la souffrance, en faisant une amie. Là où Tyfy est d’un sadisme terrible – maman ne serait pas fier chéri – je veux bien me faire masochiste. À moitié. Jamais entièrement, parce qu’une main glisse derrière moi. Pour trouver sa nuque, pour l’attirer plus près. Mes ongles s’enfonçant dans sa chaire. Dans ses cheveux. Pour tirer. Pour encourager. Parce qu’à chaque nouveau coup, je pousse un grondement. Un feulement. De plaisir, celui mêlé au rouge qu’est la douleur. L’insupportable gracieusement offert, son corps comme un prix. Un amour perdu enfin retrouvé. Ma cuisse droite qui se relève, qui lui laisse plus de place. Qu’il plonge plus loin. Plus fort. Qu’il détruise tout. Me réduise à néant, moi et tout ce qui vibre en moi. Tout ce qui bourgeonne. Pour lui, tout est pour lui. Les fruits et leur nectar. Le rose et le rouge. Celui qui finira bien par couler le long de mes cuisses s’il ne se calme pas. Si je ne retrouve pas mes propres esprits – celui qui coule maintenant doucement sur mes joues. Des larmes comme des pensées oubliées. Inconscientes. Innocentes.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyJeu 3 Aoû - 18:26

T'aurais voulu être fort, la rejeter, lui cracher au visage, l'étrangler, lui promettre qu'elle n'est plus rien pour toi, que tu n'as plus rien a lui dire, que c'est fini, que tu t'es remis, que t'as plus besoin d'elle, que tu ne veux plus d'elle. La rejeter. Lui faire comprendre la douleur qu'elle t'a fait vivre, parce qu'elle voulait gagner, parce qu'elle voulait te punir. Sauf que t'as pas pu. Perdu les pédales. La bestialité à pris le dessus. Le besoin de la prendre, la détruire, la tabasser d'une autre façon. Parce que y'a rien de doux, ni dans ta façon de la pénétrer ni l'ardeur avec laquelle tu t'appliques à la malmenée. Et heureusement que ses sales jeux étaient assez pour l'excitée, sinon t'aurais pu t'éclater aussi, te blesser. Et si elle n'a pas perdu sa taille, même après avoir été baisé par tout ses connards, elle n'en reste pas moins une salope. Celle que t'as retournée pour la prendre. Rien qu'envie de voir son visage de haut, de la soumettre, la massacrer. Parce que tes coups sont forts, agressifs, vifs, rapide et nombreux. Y'a comme un rire trop sombre qui vient secouer ta poitrine quand elle t'en quémande plus. Plus. Plus fort. Qu'elle perd ton nom dans ses halètements de chienne. Est-ce que tu peux aller plus fort sans la briser ? T'essayes, ta main plantée dans sa hanche alors qu'elle se retient au mur, à tout ce qu'elle trouve. Quitte a t'en faire mal aussi. Ta peau, tes os claquant contre son cadavre. Et tu t'en fous de la blesser, c'et le dernier de tes soucis. C'est même ce que tu veux. Qu'elle saigne. C'est tout ce qu'elle mérite. Et tu fais claquer plus fort vos corps. Pour qu'elle n'ait plus le loisir de mordiller tes doigts, que sa bouche s'ouvre, béante, avec ta main devant, cherchant a happer l'air sans trop y arriver. Qu'elle en manque, qu'elle s'asphyxie, comme elle t'a manqué.

Et tu la brise. Enfin. Tu pourrais presque l'ignorer, dans la pénombre. Tu fais que sentir le liquide qui gicle contre toi, au énième coup, qui coule le long de vos jambes, le pourpre qui n'est que violet pour faire du canevas de ses jambes blanches, un joli massacre. Même pas assez pour que l'odeur ferreuse monte a toi. Ça te fais doucement sourire. Une main remontant à l'intérieur de sa cuisse, presque qu'en une caresse pour venir récupérer un peu du précieux liquide, remontant le filet a tes lèvres pour t'assurer de ta réussite. Et le goût du sang te fait bander plus fort, ta main quittant sa bouche pour retourner récupérer la sève à l'intérieur de l'autre cuisse. Quittant ses hanches pour agripper ses cheveux et la faire se tordre d'avantage sous toi. Sa main inutile qui tente de lacérer ta nuque. T'es trop excité pour sentir ça, quand t'enfouis tes doigts sanglant dans sa bouche, que tu tiens sa tête à deux mains sans jamais cesser tes coups de butoir. Et elle t'achève, quand ça se met à couler le long de ses joues aussi, comme si les sang avait remonté jusque là, en giclées salées pendant que tu lui tord le cou vers l'arrière. Et tant pis s'il se brise. Et tu te penches, pas pour l'embrasser. Ta langue qui glisse sur sa joue, remonte jusqu'à son oeil pour avaler la larme, la rivière. Et tu ne peux pas te retenir plus longtemps, tu ne veux pas. Elle a pas à jouir. Son plaisir est obsolète, ici. Y'a que le tien, qui explose en un grognement, qui ne se donne même pas la peine de se retenir, d'attendre. Tu la remplie et tant pis si tu l'engrosses, c'est le dernier de tes soucis. Tu pourras l'avorter toi-même, avec ou sans son consentement. Tu craches tout en elle et tu souffles un coup, avant de te retirer aussi brusquement que t'es venu, la lâchant complètement, tant pis si elle se retrouve au sol, avec ses jambes qui saignent et tremblent. Tu ranges ton armes, referme ton pantalon et jette un regard à son corps brisé dans un sourire.

« Allez, Ciao. »

Que tu la nargues avant d'ouvrir la porte et te faufiler dans les vestiaires, la laissant derrière sans même un merci. Qu'elle ait mal, qu'elle se sente utilisée, un objet, un vidoir. T'as pas besoin d'elle, t'as plus besoin d'elle. T'ouvres ton casier, changer ta blouse d'infirmier pour ta chemise de jeune homme. Tu songes aussi a changé tes pantalons, hâte de prendre une douche, de te débarrasser de son odeur de succube. Prendre une douche dans SON appartement.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyJeu 3 Aoû - 21:31



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Il rit et je frémis. Il rit et j’ai comme envie de faire pareille. Il y a une folie immense en moi. Un puit sans fond. L’envie de me noyer. De plonger pour ne plus remonter. Des bulles qui m’effleurent les joues – les larmes remplacés. Le monde à l’envers. Je ne sais plus lequel de nous deux tentent de contrôler l’autre. Lequel de nous deux est le monstre. Lui, ça a toujours été lui. Sauf que non. Je refuse de lui léguer le titre. Je peux saigner, grand bien lui fasse, c’est ainsi qu’il a toujours cueillis le plaisir. Dans la fureur. Dans la douleur. Dans le rouge. Dans le terrible. Alors je suis tout ça, je suis le corps qui palpite. Je suis les cuisses qui brûlent. Je suis la voix rauque, celle qui chancelle, qui tremble derrière la porte. Derrière mon ventre. Je suis la victime, les cuisses blanches pleines de rouge. Et ma gorge qui ne sert plus à rien, sinon à se contracter. L’air me manque. Son corps aussi, à chaque recul, à chaque nouvel élan. J’ouvre la bouche plus grand, je voudrais l’avaler, le nicher dans mon ventre. Plus fort encore. Jusqu’à m’en faire éclater le corps. Mais c’est surtout un cillement qui s’échappe de moi. Qui me remplis la gorge. J’étouffe et j’y prend tellement de plaisir. Tellement. Je pourrais jouir comme ça. Sans air. Son sexe comme partie prenante du mien. Mais je m’y refuse. Parce que je suis une teigne. Parce que l’enfer n’abdicte jamais. Ja-mais.

J’en saigne. Des larmes pourpres le long de mes cuisses. La douleur faite liquide. Réelle. Tangible. Son amour me mord le ventre plus fort. Il devient plus rigide, cadavérique. Du roc sur lequel m’échouer. Balancer mon corps. Mes reins. Dans un bruit humide. Dans le râle satisfait de son bon plaisir. De ses arguments charnels. Je suis à lui. Il est à moi. Je ne combat rien. Je ne fais que profiter. Que respirer – à nouveau. Sa main m’abandonne et ma gorge me brûle. Le feu est partout. Il grimpe le long de ma trachée. Il coule entre mes cuisses. Il me carbonise le ventre, la poitrine. Je me consumme, je pourrais disparaître en fumée. Mais non. Ses mains m’attrapent, ses doigts enfoncent le sang dans ma bouche et je les mords. Jusqu’au sang. Mon sang pour le sien. Le fer jusque dans ma gorge, déjà trop irritée. Il peut bien me lécher la joue, mes larmes ne m’arrachent aucune honte. Aucun regret. Au contraire, quand il se tend plus fort en moi, arme qu’il affute à coup de désir tordu, je couine. Je gémis. Et tant pis si pour lui je deviens chienne. Si pour lui, je ne suis jamais que chatte. Une de plus. Je n’ai jamais demandé à naitre dans un corps de gentille fille – je n’en suis pas une. Je n’en ai que l’apparence. Que le sourire et les grands yeux. Je ne suis que sang et plaisir, que frustration et désir de domination en réalité. Je veux qu’il ne voit que moi. Que l’odeur de mon sang s’infiltre en lui. Qu’il tache tout. Jusqu’à son âme. Comme une immense ecchymose ne sachant pas guérir.

Puis c’est là, je le sens enfoncer ses griffes en moi : l’exaltation. La jouissance. J’y parviens presque. Je relâche presque tout, prête à me contacter autour de lui. Prête à le broyer – pourvu que ça lui fasse mal. Pourvu que ça le catapulte plus haut. Sauf que non. Il atteint la ligne d’arrivée avant moi. Il relâche tout et quand je me pousse sur le bout des orteils, il a déjà fui. Il ne reste que le souvenir de sa chaleur. Son abandon, poisseux, qui rejoint le sang. Contre mes cuisses. Qui me brûle plus fort. À vif. Une plaie ouverte. Tout mon ventre n’est que traumatisme. Que douleur. Et pourtant, je me lèche les lèvres, celle qu’il a rougit par mon sang. Jusque sur mon menton. Je sombre, sur mes genoux, au sol. Le sang gouttant silencieusement au sol. Son cadeau aussi. Du lait à la fraise. Ça me ferait presque rire, sauf que non. Je redresse plutôt les yeux vers lui, là par-dessus mon épaule, alors qu’il s’empresse de refermer son pantalon. Fier. Gonflé à bloc. Parce qu’il m’a utilisé – qu’il croit. Tyfy, n’a donc rien appris? Rien. De rien. Il se croit roi, mais il ne comprend pas que j’ai tous les pouvoirs. Même là, à genoux sur le sol, les cuisses striées de vie. La mienne. La sienne. Je suis le sang, il n’est que le sperme. Alors j’incline la tête sur le côté, souriante. Adorable, même avec du sang plein le menton. Les joues. « Allez, Ciao. » Ma tête dodeline doucement, « huh huh. » Parce qu’il peut filer, maintenant qu’il m’a donné ce que je réclamais, il n’a aucune raison de rester.

Puis vient la solitude. La pièce vide. Que le son de mon sang. Ploc ploc. Que la sensation de son plaisir s’échappant de moi. Ploc ploc. Et je souris, déposant doucement mon front contre le mur. Pour respirer lentement, pour trouver une meilleure prise. Me redresser. Remettre en place mon auréole, petit ange dissimulant ses cornes. Et quand j'émerges enfin de mon placard, toutes traces de notre altercation effacée, il est déjà prêt. À partir. À s’échapper – parce qu’il ne fait que ça depuis des années, Tyfy. Me fuir. Trouver des excuses. Pour ne pas être avec moi. Pour ne pas m'aimer comme il se doit. Pour me reconquérir. Il est faible et je lui souris en le croisant. Lui, si parfait en apparence, mais pas autant que moi. Pas aussi doué. Jamais. Parce qu’il a toujours eu des cornes, trop grandes, trop superbes. Il brille dans le noir, mon petit garçon – j’attends qu’il devienne un homme. Qu’il fasse ses preuves. Mais en attendant, je croise son regard ombrageux et je lui rend mon éternel sourire. Innocente. Comme si je n’avais pas encore son odeur, là dans le creux de mes reins. Dans mes cheveux. « Bonsoir Charles, ça m’a fait plaisir de te revoir. » Je sens à peine le regard d’un autre étudiant, qui croise notre route. Ma main droite glisse doucement contre son avant bras. Là où je l’ai griffé il n’y a pas si longtemps. Là où il a peut-être encore des demi-lunes à mon nom. Ma trace. « Il faut qu’on prenne un café, un de ses jours. Tu sais… en souvenir du bon vieux temps. » Oui, tout à fait. Un café à la crème, même. Mes lèvres tremblent presque sous le sourire qui y fleurit. Puis ma main se rétracte, l’abandonne, parce que mon sourire trouve déjà une nouvelle victime. Un autre homme, qui me fait signe, un sourire en coin. Et j’espère qu’il ne manque rien, mon tendre enfant. Mon délicieux et capricieux petit garçon. Celui sur qui je ramène mes grands yeux de biche – bitch, au choix. « Allez, ciao. » 1 Tyfy – 1 Medbh? Peut-être.
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Dernière édition par Medbh Vilhjálmsson le Ven 4 Aoû - 7:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyVen 4 Aoû - 6:21

Retrouver Medbh. C'était bon. Trop. Comme trop d'alcool, trop de drogue, qui coulaient en soirée. À faire tourner, puis perdre la tête. Belle comme un feu de forêt qu'il est presque impossible d'arrêter, qui gagne du terrain, qui ravage tout, sans pitié. Avec le son des feux de joies et l'odeur des soirées de plage, l'odeur qu'elle a trop eut sur sa peau, elle ravage tout. Dangereuse, comme un accident de bagnole. Le sol couvert de sang ou de gaz. On sait pas trop, trop noir, trop mal et puis boom. Elle aurait pu, t'exploser au visage, bombe qui n'attendait que ça. C'était bon, de baisé la sirène qui avait tenté de te noyé, qui t'avais regardé, sans savoir que tu savais retenir ton souffle plus longtemps, trop longtemps après ce qu'elle croyait être ta mort. Elle était revenue une fois, rouvrir tes plaies, remettre de l'eau dans tes yeux, dans tes poumons, ses baisers scaphandriers. Et elle revenait encore aujourd'hui, te tirer en enfer avec elle. Perséphone la pas contente, qui était aller faire le printemps ailleurs. Rien que d'y penser, tu pourrais tout détruire, crame le putain d’hôpital. Sauf qu'elle ne devait rien savoir de toute la rage et la faiblesse qu'elle pouvait insuffler en toi.

C'est pourquoi tu l'avais prise, jusqu'à ce que ton coeur vrille en elle, jusqu'à te brûler le bout des doigts sur le soleil. L'envie, de rester, dans cette pièce sans nom, la baiser encore, peut-être plus doucement plus cruellement. La baiser tellement et lui graver ton prénom dans le dos, avec tes dents. Parce qu'elle avait jamais été à personne d'autre, qu'elle ne le serait jamais. Tu pars. Tu pars avant de te laisser noyer par ses grands yeux océans, te laisser brûler par ses cheveux de brasier, lui donner tout et plus encore. Comme si elle le méritait, comme si tu lui devais. Ta décidé de prendre la couronne et de te barrer, l'air fier, ignorant ton royaume en danger, celui que tu t'étais créer en son absence, pas encore assez fort à ton goût, toi qui venait à peine d'intégrer la cour du 2B, à faire tes marques, tes alliés, tes ennemis de choix. Elle était revenue et t'étais pas prêt à retomber, pas prêt à fléchir, à te perdre en promesses encore, à redevenir faible pour elle. Plus jamais, hein Tyfy ? T'avais pas dit plus jamais.

Allez ciao. Et son putain de petit « huh huh. » que tu lui aurais arraché de la langue. Le même qu'elle te servait quand tu lui demandais si elle voulait du coca, si elle voulait aller tabasser le blond, si elle voulait pas faire de l'anal ce soir. Sale conne. Tu serrais les dents et les poings en la laissant derrière, en te dirigeant vers ton casier. L'envie immonde de tabasser quelqu'un. Quelqu'un qui aurait à payer pour elle, ce qu'elle t'avait fait, qu'elle te ferait encore. Tu penses à la gorge d'Arthur, à la sale gueule de Rhoan, au petit cul de Felix, qui pourraient tous payer pour ça. Tu sais pas trop quel serait le mieux. Ça fait un moment que tu rêves de te faire Arthur, et pas doucement. Peut-être que ce soir, serait son soir. Tu boutonnes ta chemise, replace ta tignasse, avant de continuer à refaire les boutons.

Et tu voudrais, continuer de l'ignorer, quand elle sort. Sauf que y'a un éclair orangé, une fraction de seconde où ton regard tourne vers, où elle vient en langueur, où tu l'ignores, où tu soupires lorsqu'elle est à ta hauteur, jette un bref regard autour. Un gars sans importance qui se change aussi. Ton regard l’assassine et son sourire vient rouvrir tes plaies encore fraîches, le sang qui perle encore sur ta nuque. Et elle te parles, avec sa voix de garce, ses mots de gosse de riche. « Tu marches encore, toi ? Tu veux un round two ? » Que tu lui craches, arrogant, froid. Dans le round two, c'est pas dit qu'elle finisse vivante. Pas dans ton round two à toi. T'as des vertiges que tu ne veux pas, quand ses griffes glissent sur ton avant-bras déjà marqué. Celui qu'elle a encore réussi à faire sien. Tu devrais expliquer à Nur que tu t'étais battu. Et avec sa connerie de café, t'as un sourire faux, un sourire qui n'as qu'envie de la détruire. Tu l'enfoncerais de travers le long de sa gorge, son café. Et y'a ses yeux de putes qui se glissent sur un autre gars du vestiaire, qui lui faire un sourire et un signe de main avant de te dire ciao à ton tour. Sauf que c'est pas comme ça que ça va se passer. D'un côté y'a ta main qui viens caresser son bras, de l'autre, celui vers les casiers, y'a celui qui la tire, lui tord le poignet, la rapproche de toi jusqu'à ce que l'autre cadavre derrière soit invisible.

« Qu'est-ce que tu veux ? Que j'le démonte aussi ? Comme dans le bon vieux temps ? » Que tu lui souffles tout bas. Qu'elle joue franc jeux, cartes sur table. Elle ne te rendrait pas fou deux fois, pas sans que tu ne la tue. Et si elle voulait que tu mettes un genoux à terre et que tu la fasses reine, que tu la glorifie, que tu pries contre son ventre, elle pouvait rêvé. Tu lui avais offert tout ça et elle n'avait rien, rien voulu. L'offre était expirée.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyVen 4 Aoû - 8:16



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Il ne veut plus de moi – comportement typique de celui possédant le pénis. L’homme règne, la femme se soumet. À d’autre. Je ne suis pas soumise. Pas si je n’en ai pas envie. Et mon envie est passée. Elle est en train de me ruiner mes dessous. Du carmin partout. Aussi, il peut bien me congédier d’un battement de paupière – est-il las de moi ou seulement ennuyé que je sois encore apte à me déplacer toute seule? - je ne compte pas bouger. Non. Je souris. Toujours. Éternellement. Trop bonne trop conne qu’on raconte, mais je n’en ai rien à faire. Je ne suis que sucre. Que miel. Je suis la friandise, celle dissimulée dans le sac après halloween. Pleine d’aiguille. Gorgée de LSD pour faire défaillir les petits coeurs. Secouer les minuscules ventre. Je suis le délice qui peut tuer. Une bouchée à la fois, sinon je ne suis responsable de rien. Et lui, mon Tyfy, mon enfant démon, ma délicieuse et terrible moitié effacée, a trop longtemps jeûné de moi. Je suis à nouveau toxique – l’ai toujours été, mais moins avec lui. On s’habitue à tout – ou pas. Parce qu’il a oublié ce que je suis. QUI je suis. Parce qu’il me prend pour une conne. Le regard hautain, la bouche dans un pli ennuyé. Il est beau. Beau et à la fois ennuyant actuellement. Des deux, c’est moi qui suis le plus emmerdé. Il devrait le comprendre – mais non, il possède le pénis. Il n’a pas reçu le mémo : le fait de saigner tous les mois fait de moi sa supérieur. Un jour, il ne restera plus aucun homme sur terre, que des femmes. C’est scientifique tout ça. Logique. Naturel.

« Tu marches encore, toi ? Tu veux un round two ? » Il est presque mignon à rouler des mécaniques. Trop fier. Trop sûr de lui. Alors je renifles doucement, adorablement. Comme une véritable lady – la gentille fille bien élevée. Celle qui à les yeux qui pétillent sous une blague amusante – sauf qu’elle ne l’est pas. Pas vraiment. « Oh, c’est qu’il est encore fier le Charles. Deux gouttes de sang et déjà, on s’emballe? » Je pousse le vice jusqu’à lui tapoter le bras, un petit air conciliant au visage. La vérité est dans mes yeux, y scintillent : ce n’était rien. Je ne m’effondrerais pas pour si peu. Je suis plus forte que ça. S’il regarde assez bien, il doit même pouvoir voir combien j’y ai pris du plaisir. C’est dans la courbe délicieuse de mes lèvres, dans l’arrondis sucré de ma bouche, comme un coeur. Le sien. Entre mes dents. Le sang disparu de mon menton, mais pas vraiment. Jamais entièrement. Alors oui, il peut me parler deuxième manche, mais je doute qu’il tienne. Cette fois, je ne serais pas aussi conciliante. Aussi patiente. Alors je lui accorde un petit sourire plein de douceur – ne t’inquiètes pas Charles, on recommencera, un jour – et j’accorde bientôt toute mon attention à l’autre. Je ne me rappelle plus bien de son prénom, mais il me sourit toujours, là derrière Tyfy. Patient, lui aussi. Seulement, je ne fais pas plus d’un pas que la main de mon ancien amant – de mon démon bien aimé – m’attrape. Me récupère. Me ramène à lui. À son regard capricieux, petit garçon refusant de céder un jouet. Quitte à le casser. Quitte à me foutre en l’air hein? Est-ce que je devrais commencer à avoir peur de lui? Ha ha. Non.

Je redresse le menton, enfonce mon regard dans le sien et plisse doucement mes grands yeux. Adieu mon petit air d’ingénue, je gagne celui de la petite sœur espiègle. « Mmn, non Charles. Un round two ne me dit rien, tu vois, ça... » et ma main libre se redresse délicatement, vole dans l’air entre nous, aérienne. Affront terrible. Rappelle de mon pouvoir, à moi aussi. Il ne m’a pas tué. Il ne m’a pas réellement assassiné. Jamais. Pas tant que je respire – et même quand il m’étouffe, je suis. Il pourrait m’achever, que je serais toujours. Dans sa tête. Dans son corps. Sous sa peau. Cauchemar et rêve, tout à la fois. Et je reprend mon discours, patiente. Trop gentille. Trop douce. « … Eh bien c’était moi qui tentait d’être gentille. » Mais surtout, je ne suis pas en état de jouer. Pas aussi rudement. Pas aussi fort. La douleur ne me fait pas peur, mais je ne suis pas conne. J’étudie dans le même domaine que lui – je dois penser à mon propre bien être. Je saigne. J’ai peut-être quelques lésions. Rien de sérieux. Mais je ne vais pas tenter le diable. Pas s’il se nomme Tyfy. Pas tout de suite. Demain, dans quelques heures, ce sera différent.

Il me tord le poignet et je me mord bien la lèvre, mais je refuse de lui céder plus. Hors de question. Et mon putain de sourire qui reste. Qui tient bon. Je n’ai jamais eu aucun espèce de passion pour les gloss ou autre, mais mon sourire vaut tous les rouges de ce monde. Le passion. Celui qui brule encore dans son ventre. Qui m’irradie tout le haut des cuisses. Mon bras effleure le mur, mais je ne le quitte pas du regard. Monstrueusement séduisant quand il m’expose ses cornes. « Qu'est-ce que tu veux ? Que j'le démonte aussi ? Comme dans le bon vieux temps ? » Oh. Je frémis aux souvenirs. À ce que ce « bon vieux temps » m’inspire. Et mon sourire éclate sur ma bouche. Ma lèvre, enfin relachée par mes dents. Plus rose encore. Rouge, sous la pression. Mes yeux pétillent encore. De l’humour dans les grandes billes bleus. Des joyaux où on enfoncent des rayons lumineux. Le soleil intérieur comme un énorme brasier. Et une envie folle – totalement cinglée – de rire. Seulement, ce n’est pas qu’une envie. Non, je ris réellement. Tout bas. Adorablement. Comme une gamine. « Oh je t’en prie… tu es sérieux? Le démonter? Tu ne dois même plus savoir comment faire. » Ou pas. Mais j’incline la tête sur le côté, moqueuse. Frondeuse. La voix chantante, le rire comme des clochettes : « Je ne joues plus avec les gamins, Charles. »

Je me hisse alors sur le bout des orteils, ma main libre s’enroulant autour de son bicep. L’autre. Celui que je n’ai pas marqué. Celui que je traite avec une douceur absolue. Y déposant à peine le tiers de mon poids. Pour susurrer à son oreille, mon regard glissant sur l’autre homme. Sur l’autre. Son ennemi. Une victime. La sienne? La mienne? « Après trois mois avec Jefferson, j’ai d’autres appétits. » Ou comment lui rappeler où se trouve toujours celui avec qui il m’a trouvé. Celui qu’il a démolit, pour avoir osé me toucher. Celui qu’il croit que j’ai rejoins. Si seulement. Mais il est si joli quand il s’emballe mon Tyfy. Si désirable. Impossible de ne pas le provoquer. Et je retombe doucement sur mes pieds, ma main glissant plutôt sur son autre bras. Qu’il me lache. Qu’il ne foute pas sa couverture en l’air – celui du gentil garçon. Celui qui complète si bien ma tenue. Ma jupe à volant. Mon coeur décoré de ruban, le sien surmonté d’un nœud papillon. Rien que du flanc tout ça. Des illusions. « Lâche moi… on nous regarde, Charles. » Je tire. Je pousse et je m’avance encore. Me rapproche. Jusqu’à sentir son souffle contre ma joue. Jusqu’à le fixer, par-dessous mes cils. Presque gamine. Presque réellement innocente. Sale gosse à aimé. Une hantise. « Invite moi à boire. Un. Putain. De. Café. Charles. » Maintenant? Peut-être.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptySam 5 Aoû - 7:25

Deux gouttes de sang. Ça t'arrache un doux rire. Y'a bien plus que deux gouttes d'éclaboussées sur ton ventre, d'enfouis au creux de sa bouche, de dégoulinées sur ses cuisses, de souillant encore le coeur de ses jambes, celles qu'elle serre l'air de rien, sans même avoir cessé l’hémorragie. Qu'elle saigne, au bout de son sang, qu'elle se vide, comme elle t'avais laissé te vidé, pour te remplir d'eau, pour tenter de couler. Let him drown. C'était dommage, quand même, de t'être raté. Elle t'aurait peut-être suivit, elle aurait peut-être été coupable, ou pas. Là où tu défaillais, tu t'étais demandé si, elle, avait un coeur. T'avais longtemps cru ne pas en avoir, avant qu'elle, ne le fracasse sur les murs, pour te prouver. Tiens ton coeur, je l'ai trouvé. Brisé. Dévoré. Comme sa main qui tapote ton bras, dévorant la peau qui ne lui appartiens plus. Ne lui appartiendra pas. Plus. Jamais. Plus. Tu regrettes, pas un psychopathe, t'aurais dû la baiser jusqu'à ce que ses jambes ou ses hanches se brisent. T'avais voulu la tenir loin de l'orgasme, l'utilisée, sauf que t'avais oublié de la détruire pour que ça en vaille la peine. Parce qu'elle est encore là, souriante, écoeurante. L'envie de lui arracher son sourire. D'en finir avec elle, pour de bon. Sauf que si t'avais voulu la tuée, tu l'aurais fait depuis longtemps, tu l'aurais rejointe peu après.

Parce que malgré tout le mal, et le fait qu'elle soit une parfaite salope, c'est TA parfaite salope. TA sale pute. TA putain de garce. Celle de personne d'autre. Et quand y'a un autre qui ne fait que glisser son regard sur elle, tu peux pas. Tu revois son sourire de pétasse qui se fait prendre par un autre, dans votre lit. Tu pourrais tuer. T'as faillit, tuer. Elle aime ça, elle à toujours aimé ça. Sauf que toi, tu prends moins de plaisir là, qu'avant. Parce qu'elle avait eut l’aplomb de ne pas te revenir. Tes doigts rageurs pour la fracasser, lui casser un os, lui couper le sang. Un round two ne lui dit pas. Et tu ne peux pas t'empêcher de rigoler doucement. Avec son grand n'importe quoi. Tu préférais quand elle faisait que s'égorger sur ton prénom plutôt que tenter de dire des trucs plausibles, faisant le moindre sens. Gentille comment ? En hurlant pas pendant que tu la prenais de force dans la pièce de rangement.

« T'avais l'air plus désespérée que gentille, en me suppliant de te baiser. »

Que tu viens rigoler près de son oreille, resserrant d'avantage son poignet que son regard ose tenter de s'enfuir derrière. Tu la menace d'éclater votre collègue, plus loin et elle sourit de plus belle. La cinglée. TA cinglée. Tu ravales les relent de sentiments perdus, interdits, qui remontent, que tu ne peux pas lui vomir, tu peux plus. Lui donner ce pouvoir, la faire reine et toi mendiant. C'est toi, son roi. Pas le bouffon derrière. Elle rigole. L'envie montant en toi de serrer sa gorge, voir son rire se casser, voir qui rira le dernier. Parce qu'elle se moque de toi, te réduit, te défie et tes poings de démanchent, même si tu ne répond pas à la provocation. T'es pas un garçon comme les autres, tu la connais, tu sais ce qu'elle veut, ce qu'elle cherche au creux de ton ventre quand elle doute ta capacité à démolir qui que ce soit.

« Tu veux que j'te montre ? » Que tu demandes en serrant son bras, encore, pour que la peau y devienne blanche, trop blanche. Laissant entendre que c'est elle, que tu démoliras, si elle veut voir comme tu sais encore le faire. Elle se moque, elle joue la connasse. TA connasse. Rajoutant qu'elle ne jouait plus avec les gamins. T'as un nouveau rire bas, peut-être que vous devenez humoristes. Les comédiens de l'acide qui coule de bouche en bouche.

« Ah, ça t'as pourtant pas empêché de te barrer avec un gars ayant moins de virilité qu'un gosse de quatre ans. . » Que tu craches sur elle et son amant, sans monter le ton. Juste plus de dégoût et d'hargne dans ta voix. Elle se monte sur ses pieds pour venir te vomir son nom dans l'oreille. « Il t'a rendue pédophile ou cannibale ? Dis-moi tout, je t'en pris, tu deviens intéressante pour la première fois depuis longtemps. » Que tu feules encore, rejetant toute trace de transe d'amour pour elle, ne laissant que l'amertume puérile, qui te vas mal. La provocation. Tu voudrais lui faire mal, lui rendre chaque foutu soubresaut de travers, chaque éclair dans ton thorax, chaque désespoir, chaque envie de mourir. Elle retrouve ses talons, même si t'as envie de la pousser en bas de ses genoux, de lui marcher sur les pieds, lui tirer la couettes, comme tout bon petit garçon amoureux. Rien qu'un tout petit peu plus violent. Surtout quand elle se débat. Qu'elle veut se libérer de ta poigne amoureuse, de ta possession. Sauf que c'est hors de question. Pas avant qu'elle soit à terre, en larmes, à bout. Elle te demande de la lâcher avec de se débattre un peu, sauf que tu serres plus fort, pour qu'elle se calme, qu'elle te fasse pas passer pour le gros méchant, et t'attrapes son autres bras, quand elle s'avance, ses lèvres à quelques centimètres plus bas. Ses sales petites lèvres qui t'ordonnes de l'inviter à boire son putain de café. C'est pas le café, le fric, son horrible compagnie, le problème. C'est le putain d'ordre. T'obéis pas aux putains d'ordres.

« Ou sinon quoi, M ? Tu vas hurler et me faire passer pour le gros méchant ? Tu vas aller faire ta salope avec le gamin derrière ? T'es tellement prévisible, M. Faut pas se demander pourquoi j'me suis lassé de toi. Ils ont beaux êtres sadiques, c'est toujours les mêmes, tes putains de jeux. Et t'as beau faire la fière et aimer ses vaux-rien qui bavent sur tes pieds et te prennent comme religion rien que pour une fellation, tu sais que y'en a pas un autre, comme moi. Si tu veux t'abaisser à perdre ton temps avec ses sous-merdes, go. Sauf que moi, j'vais trouver une autre reine.  »  Que tu lui souffles, avant de la relâcher entièrement, d'un geste brusque, t'adossant au cassier pour la laisser passer. Pathétique. C'est ce que tu marqueras sous son nom, si elle te contournes pour aller roucouler dans les bras de l'autre tapette au sourire niais sur TA reine. Ou du moins, celle qui en avait encore le titre, jusqu'à maintenant. Tatouage de diadème que tu lui arracherais de la peau, si elle osait faire un seul pas vers votre collègue, qui restait trop longtemps dans les vestiaires, d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyDim 6 Aoû - 7:32



love me cancerously
I haven't seen my ex since we broke up, Probably 'cause he didn't wanna grow up. Gotta thank him, he's the reason That I know now what I'm looking for. Guys my age don't know how to treat me, don't know how to touch me, don't know how to love me good. Guys my age don't know how to keep me.
⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅

Tout va de travers, comme toujours entre nous. Ce nous qui n’a jamais fait beaucoup de sens. Qui l’a perdu il y a environ un an. Quand j’ai cessé d’être assez intéressante. Assez excitante. Assez bandante – peut-être? Non. Pas réellement, tout est une question de perpestive. La sienne est foutu. Tordu – et ce qui faisait autrefois mon charme, à perdu de son éclat. Pas assez frotté. Pas assez poli. Pas assez entretenu. Et tout est de sa faute. Tout. « T'avais l'air plus désespérée que gentille, en me suppliant de te baiser.  » Et s’il rit, je fais de même. Presque attendris. Petite garce qui n’a que faire de ses mots  boiteux. Trop crus. Trop creux. Parce que tout se perd dans le miel de ta peau, dans l’onctueux. Dans le terrible. Amen. « C’est que j’ai certain standard, maintenant. Il fallait bien en finir, non ? La prochaine fois, tu feras mieux, Charles. Je ne m’inquiète pas. »Oh, il peut bien me serrer plus fort, je ne suis que sourire. Les dents serrés. La douleur comme une pulsion contre le poignet. Les secondes qui s’égrènent sous les ecchymoses à venir. Ses doigts pour marquer le temps. L’apocalypse imminante. Manque de chance, parce que je crois être le démon. Celui de la fin. Seulement, il n’est pas tout à fait Charles – le ridicule jumeau de Tyfy. Sa sous-entité. Le pauvre type ayant essayé de se suicider. Celui n’ayant pas sut me garder – alors que putain, je l’aimais si fort. À un temps près. Passé, peut-être encore présent. J’hésite, mais lui pas. Il serre plus fort encore et je grimace légèrement. « Tu veux que j'te montre ? » Non. Oui. C’est dans mes yeux. L’envie et le refus. Des contradictions en dentelle. Celles que je pousse doucement contre lui. En riant. Dans un écran de fumé – seulement il voit à travers. Pas assez de feu chérie. Pas assez d’effort. Pas assez de « spéciaux » dans mon petit effet. Tant pis. Tant. Pis.

« Ah, ça t'as pourtant pas empêché de te barrer avec un gars ayant moins de virilité qu'un gosse de quatre ans. » Non, il a raison et ça ne m’empêche pas davantage de rire. Encore. Comme s’il était terriblement amusant, Charles. À se tordre de rire. À en crever. Dans son sang, si possible – ou bien, le mien? Celui qu’il a fait coulé entre mes cuisses. Un maquillage de guerre. « Donc ça t’en donne… trois ? Trop mignon. » Adorable, ou presque. Parce qu’il a cet air dédaigneux au visage – tellement joli. Tellement fier. Et sa hargne est comme un bonbon sur ma langue. Quand bien même la sienne est coupante. Léthal. Il est si hargneux mon petit garçon. « Il t'a rendue pédophile ou cannibale ? Dis-moi tout, je t'en pris, tu deviens intéressante pour la première fois depuis longtemps. » Il se débat, je comprends. Il cherche à comprendre. À m’accuser, je suppose? Mais de quoi? De lui avoir rendu la monnaie de sa pièce? De lui avoir fait le cadeau d’un coeur – lui qui doutait tant d’en posséder un. Et moi aussi. Parfois. Quand il regardait trop longtemps ailleurs. Quand la lumière s’est éteinte. Quand son sourire a cessé d’avoir cet éclat un peu malsain. Exalté. Quand il a cessé de tomber à genoux devant moi. En moi. Personne encore, n’était tombé comme ça. Pas pour moi. Personne sauf lui. Puis, plus personne. C’est suffisant pour me ramener dans le présent. À son air de détestable gamin – ce qui m’arrache un petit sourire en coin. Ma main trainant contre le haut de son bras. « Awwwn, Charles. J’ai toujours eu un faible pour tes élans de jalousie. C’est tellement adorable. Mais il n’y a rien à raconter – je suis toujours aussi chiante et inintéressante que lorsque tu n’avais pas l’envie ou le temps de me faire signe de vie. Ne te foule rien, je t’en prie. » Si ses mots étaient coupants, les miens sont tout aussi affutés. Je n’ai pas oublié. Sa distance. La fosse qu’il creusait entre nous. Un océan de non dit, de rendez-vous raté, de sms ignoré. Non, je n’ai rien oublié. Et je n’ai pas changé. Pas vraiment. Le coeur plus dur, peut-être. Ou pas.

Je n’ai jamais aimé lui donner des ordres – ni à lui, ni à quiconque. J’aime être choyé tout naturellement, aimé par défaut. Parce qu’on ne peut pas faire autrement. Parce que je suis une saloperie de cancer. Je me loge dans les coeurs, m’immisce dans les esprits. Il n’y a pas de cure. Pas de traitement remède. Il faut m’amputer. Et ça, clairement, il ne sait pas le faire. Ne veut pas réellement le faire. Alors il peut me dévisager avec son petit air haineux, je ne bougerais pas. Je tonne plutôt un ordre. Le grogne. Petit chat flatté dans le mauvais sens. Les poils tout dérangés – la tête aussi. Probablement. Certainement. Et pourtant, je bas toujours des cils – innocente, mon cil, celui qu’il vient de défoncer, oui. « Ou sinon quoi, M ? Tu vas hurler et me faire passer pour le gros méchant ? Tu vas aller faire ta salope avec le gamin derrière ? » Je pourrais. Mon sourire le confirme. Joueur. Inquiétant. Je pourrais être une salope – on me croirait certainement. J’ai toutes les preuves physiques actuellement et il le sait. Je pourrais crier au viol. L’accuser de tout. Foutre en l’air sa vie. Sale violeur. Sale pervers. Abuseur. Profiteur. Danger publique. Mais je me contente d’incliner la tête sur le côté. Le message est clair : continue, dit-moi en plus, Charles. Charles et pas Tyfy. Bien sur. « T'es tellement prévisible, M. Faut pas se demander pourquoi j'me suis lassé de toi. Ils ont beaux êtres sadiques, c'est toujours les mêmes, tes putains de jeux. » Cette fois, il m’atteint. Un peu. Trop ou pas assez, je ne sais pas si je veux savoir. En être consciente. Le ressentir. Mais mon corps se solidifie. Se braque. Un peu. Beaucoup. Parce qu’il l’a dit enfin, la terrible vérité. Celle qui me martèle encore – parfois, trop souvent assurément – la poitrine : il c’est lassé. De moi. Sa déesse. Un crime qui n’a rien de passionnel. Une tonne de pierre qu’il m’enfonce dans le gosier. Directement dans l’estomac. Salaud. « Et t'as beau faire la fière et aimer ses vaux-rien qui bavent sur tes pieds et te prennent comme religion rien que pour une fellation, tu sais que y'en a pas un autre, comme moi. Si tu veux t'abaisser à perdre ton temps avec ses sous-merdes, go. Sauf que moi, j'vais trouver une autre reine. »

Il ne comprend rien – c’est presque risible. Pathétique. Comment peut-on être aussi proche de quelqu’un sans y voir clair? Tyfy n’a rien compris. Rien vu. Rien de rien. Et je lui en veux instantanément. D’être aussi con. Aussi homme. Aveugle et guidé par sa bêtise innée. Celle héritée de son père – sa mère à toujours été moins conne. Parce qu’il est le seul de qui la bave ait jamais réellement compté. Le seul pour qui j’ai voulu être à la fois le soleil et la lune. Le centre de l’univers. Le sien. Qu’importe qui me prie, il n’a pas compris que mes yeux étaient braqués sur lui. Que seules ses prières étaient entendues. Exaucés. Mais il est trop gourmand. Trop gâté. Pourris du dedans, le si joli Charles. Pas nécessairement le mien – celui que j’ai tant aimé, où est-il passé? A-t-il seulement déjà existé? Je questionne tout, je le questionne lui. Du regard. Du fond de mon coeur. De mon estomac qui se contracte. De la bile dans la gorge. J’hésite entre hurler, pleurer ou lui enfoncer mon poing sur la mâchoire. La tempe. L’oeil. Je pourrais lui crever un œil, non? Non. Je me contente de ravaler la bile. L’acide glissant le long de ma gorge. Pareille à son sourire. À son petit air suffisant : je t’ai oublié Medbh. Il essai. Me convainc presque. Sauf que non. Parce qu’il me relâche pour attendre. S’écarter. La voie est libre, l’autre homme nous dévisage. Cherche à comprendre ce que nous faisons – ce que nous voulons. Qu’est-ce que veux Charles? Que je le dépasse? Probablement. Qu’est-ce que je veux? Qu’il se noie dans son propre sang – ça j’en suis à peu près certaine. Alors je ravale encore. Je redresse doucement le menton et je recule plutôt d’un pas. Je n’avancerais pas. Je masse plutôt doucement mon bras, celui où fleuris déjà les marques de ses doigts. Preuve d’un amour dérangé – incertain, peut-être même inexistant. M’as-tu seulement déjà réellement aimé Tyfy? N’y a-t-il jamais eu que Charles, pathétique Charles, pour me voir? Pour m’adorer? J’espère que non.

La peur gonfle en mon sein, mais j’esquisse tout de même un petit sourire. Pour la forme. Parce que c’est mon armure. Ma carapace. Il est temps de rebondir. De lui rappeler que je ne suis pas qu’un joli chaton. J’ai des griffes aussi. Et je sais où se trouve sa jugulaire. « Rien que pour une fellation ? Petit joueur. Mais c’est bon de te voir redevenir toi même, Charles. Ta tentative de suicide, c’était un peu – beaucoup en fait – pathétique. Après, tu devrais quand même savoir que de tous ceux qui ont rampés à mes pieds en me suppliant et en bavant sur mes pieds, tu as été mon préféré. Vraiment. Il n’y avait pas plus désespéré. Plus attachant. Attendrissant. » Je parle trop fort cette fois. Que l’autre nous entende, qu’il dévisage Tyfy. Qu’il soit témoin de sa leçon – une douce humiliation. Le rappel terrible de sa faiblesse, de sa petitesse. Une tentative de suicide – même pas foutu de se tuer, hein? Ses genoux rampant au sol, en sang – comme son coeur, tout aussi déprimant. Et maintenant que l’homme se racle la gorge et s’excuse tout bas, pour filer. Me contourner. Passer devant le couple étrange que nous formons – pourtant si bien agencé, si beaux, si jeunes. Plein d’espoir. Plein d’avenir. Des foutaises, oui. La porte se referme doucement derrière moi et je soupire pour finalement ramener les yeux sur mon vieux démon. « J’aurais pu céder, Tyfy. Te reprendre. Te pardonner – sauf que non. Et tu sais pourquoi. » Il a toujours sut, n’est-ce pas? Je l’ai vu, moi aussi, son dégoût de lui même, alors qu’il me suppliait. Il ne se le serait pas pardonner – moi non plus – d’être aussi faible. D’avoir récupérer ce qui était sien, par la pitié. Par la charité. Il aurait tout gâché. Tout détruit. Recommencer ses jeux stupides – m’aurais prise pour acquise. Jamais. Je refuse.

Je redresse alors doucement ma manche, observe sa marque. La brûlure qu’il a laissé. La douleur externe, celle interne brulant pourtant plus fort. Mais tout est supportable – j’ai toujours sut encaisser. « Je ne supporte pas la faiblesse. Je ne supporte plus tes jeux de gamin trop gâté. Tu me menaces, mais la vérité c’est que je n’ai pas changé. Je suis toujours ta reine. Alors, vas-y. Baise qui tu veux. Prend les tous – hommes et femmes. Et gonfle toi les plumes et la bite, tellement fier hein, d’avoir défoncé le monde entier. Seulement, moi, je n’ai rien à foutre de la pute de babylone. C’est le roi serpent que je veux. Je ne me contenterais pas de moins en ce qui te concerne. » Je craches presque mes paroles, mes yeux remontant lentement sur lui. C’est à mon tour d’être dégouté. Dédaigneuse. Un chouia hautaine, princesse des hautes collines – plus haute que sa foutu tour de chaire. Bien au-dessus de tout ça. Est-ce qu’il la sent, ma déception? Elle est là, dans le creux de ma langue, sur le bout de mes cils. Sur ma moue, déçue. Un peu désemparée, qu’il ne ce soit pas mieux corrigé. Élevé. J’attendais mieux. Tellement plus. Mes doigts glissent contre le fantome rose, du rouge ici et là, des siens. Mais mes yeux ne le quittent pas. Cherche quelque chose en lui qui n’y est pas. Plus. Un mirage. Une nostalgie incertaine. Et si j’avais rêvé? Imaginé? Bon dieu. « Tu t’es perdu en chemin, Tyfy. Tu es devenu Charles… pathétique et faible, petit Charles. D’un ennui mortel. » Mes mots sont trainants, comme enduis de pétrole. Du dégout. Du regret – constant – pour ce qu’il était jadis. Ce que j’ai perdu. Je hoche même doucement la tête, réellement peinée. Attristée. Un éclat de vérité dans les nombreux écrants qui miroitent devant lui. Spectacle dorénavant improvisé. Ma voix s’éteint presque pour la suite : « Mes jeux sont prévisibles ? Les tiens n’en sont même plus. Ils ont cessés d’être… de vivre. Tu n’es plus qu’un Charles parmi les autres. La vérité, c’est que je n’ai pas eu le choix de te briser le coeur. Avant qu’il ne te reste rien. Avant que tu ne sois plus rien. Personne. Il y a trois mois, tu n’étais plus qu’une coquille vide, Charles… »

Il a presque disparu – prêt à m’effacer. Et pourquoi faire? Pour qui? Pour rien. Pour tout gâcher. Et je ne pouvais pas le laisser faire. Par amour. Par intérêt personnel. J’ai toujours été convaincu qu’il était le bon. Le mien. La moitié manquante de mon étrange casse-tête. Mais debout près de lui, une larme de sang émergeant de l’ourlet de ma jupe et le ventre contracté, je ne suis plus certaine de rien. Sinon que j’en ai fini avec lui, pour aujourd’hui. Je suis lasse. Nos petites joutes verbales ne m’intéressent même plus. J’ai besoin de solitude. D’oublier le timbre de sa voix. Son regard de prince trop fier – trop con. Je tire donc doucement sur la manche de mon chandail, couvre sa marque, une encoche de plus, pour soupirer. « C’est bien que tu te sois remis debout… que tu retrouves un peu de consistance. À défaut d’avoir retrouvé ton charme d’antant, pour peu qu’il t’en reste un peu. » Je le regarde presque avec affliction. Parce qu’il lui manque encore un trop gros morceau. Parce qu’il est pareille à un drame vivant. Aussi, je recule encore de deux pas. « Ne t’arrête pas, Charles. Continue. Et quand tu retrouvera Tyfy, passe lui le bonjour de ma part, tu veux? Sur ce, je dois y aller. J’ai un dîner avec la mère de ce dernier. » Un haussement d’épaule de ta part et je pivotes sur mes talons. Cette fois, il ne doit pas me retenir, me rattraper, avant que je sois bien en vue. Des autres. Du personnel. Parce que je ne veux plus discuter. Je veux rentrer. Laisser sa maman me cajoler, me nourrir et me questionner sur New York. Et quand elle me demandera si j’ai vu Tyfy, je lui offrirais un petit sourire en coin – ça ne c’est pas très bien passé, mais j’y travaille. Quitte à y verser un peu de sang, n’est-ce pas.
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MessageSujet: Re: Your lips are poison baby {Mefy} (warning?)   Your lips are poison baby {Mefy} (warning?) EmptyLun 21 Aoû - 9:30

La salope elle est revenue et elle est encore plus cancérigène qu'avant. Sa langue s'est affûtée, ses tortures aussi. Quand elle fait la pétasse, quand ta mâchoire et tes poings se serrent, tu la retournerais contre le casier, tu le prendrais là, devant l'autre. Jusqu'à ce que ses cris résonnent partout, de douleur, de plaisir, qu'elle hurle d'arrêter ou de continuer. Voir si elle ferait la gentille, là, si elle tenterait d'être sympathique, quand tu la prendrais de force dans les vestiaires. La garce attendrie qui fait secouer sa poitrine pour se foutre de ta gueule. Tandis que tu cherches encore, un moyen de ne pas l’assassiner. La prochaine fois, oui, tu ferais mieux, tu lui casserais les deux genoux, fracture ouverte, elle ne baiserait plus personne, personne d'autre que toi et tes envies sadiques. Parce qu'elle n'était à personne d'autre. Et tu lui promets avec les marques rouges, qui deviendront bleutés, que tu peins sur sa peau trop pâle, trop lisse, trop épargnée, négligée. Tu vas t'occuper de ça, bientôt.

Ou maintenant. Maintenant et ton envie de la démonter, pièces par pièces. La reconstruire, comme bon te semblait. À l'envers, avec des pièces manquantes, cassées, et elle rigole, la petite conne, elle trouve ça marrant sa destruction imminente. Elle rigole encore plus quand tu craches sur son mec, si ça pouvait s'appeler un mec, cette sous-merde. Tes yeux qui se noircissent encore quand elle te compare à un gamin de trois ans. Trois ans qui la baise comme une chienne. La pédophilie lui allait bien. Sauf que le cannibalisme lui irait mieux. Comme ça elle pourrait renouer avec sa vraie nature. Et tu cherches à lui faire mal, sans les mains, des mots acérés plantés dans son coeur, retourné dans sa gueule, les faits : tu t'étais lassé d'elle. C'était sa faute, à toujours faire la petite conne, jouer aux mêmes jeux. À te demander ce que tu faisais à genoux devant elle, tu t'étais levé, et elle s'était assurée de te faire retomber. La salope. T'as tellement envie de la détruire, de lui faire mal, mal jusqu'à ce que toi, tu n'ai plus mal. Parce que t'en veux pas de son cadeau de merde, emballé entre tes côtés, tu veux le vomir, ça et la gâteau dont elle t'as gavé, enfoncé  au fond de ta gorge comme si c'était ton anniversaire. En avance, pas à la bonne date. Surprise motherfucker. Et t'étais pas prêt, tu la serres encore trop fort, pour ne pas trembler. Tu savais pas qu'un regard de chienne pouvais faire si mal. Te donne envie de mordre. Devenir loup, toi-même. Sa main qui déconne contre le haut de ton bras, tentant de dégager sa caresse d'un coup d'épaules, parce qu'elle se foutait de toi, que tu cherchais encore un moyen de ne pas la détruire, parce que quelque part t'avais besoin d'elle pour te sentir vivant. Surtout qu'elle te remettait tout à la gueule, du moment où t'avais trouvé les relations trop complexes. Que tu te lassais de tout ça, rien que l'envie d'avoir quelqu'un d'autre, du défi et du goût de délit sur ta langue, jusqu'au fond de ton œsophage, jusqu'à en avoir envie de vomir. Comme tu gerbais devant l'obligation de répondre à ses putains de sms. Comme si t'étais son truc. À elle, soumis, obligé. T'avais voulu te prouver que tu pouvais encore, sauf que t'avais fait la connerie de ne pas resserrer sa laisse avant de partir. Elle était allée roder ailleurs. Elle t'avais infecté, d'une rage, d'une jalousie, d'un amour qui ne partait pas, plus.

Elle a l'air tellement innocente que tu voudrais la couvrir de sang, la tâchée, indélébile, pour toujours, que tout le monde sache, comment elle était réellement. Parce qu'elle penche sa tête, l'air de rien. Jusqu'à ce que son corps se braque un peu, seul putain de signe que tu l'as touchée un peu, qu'elle est pas la seule à te martyrisé. Et tu lui fais la place, t'écartes, pour la laisser passer. Qu'elle aille jouer la traînée, qu'elle te guérisse du même coup. Toi, tu vas trouver mieux, t'en a déjà l'esquisse chez une autre démone. Elle se recule, le diable roux. Masse son bras clairsemé de rouge. Sauf qu'elle est pas encore abattue, tu sais pas si c'est possible, tu ne crois pas. Elle te nargues, avouant enfin que tu reviens à toi-même et ton regard s'assombris encore. Quand elle fout ta tentative de suicide sur la table. Pas la tienne, vraiment, parce que ce n'était plus trop toi, ce mec qui avait crevé sous l'eau. Elle parle fort, pour que tu l'étrangles jusqu'à ce qu'elle se taise, parce qu'elle expose ta faiblesse devant l'autre, qui se sent mal, de trop, qui tente la fuite. Elle est contente. La porte claque, le spectacle est fini. Joli numéro, Medbh. Vous êtes de nouveau seuls, sans public.

Elle redevient le démon que tu connais, plutôt que l'angelot qui se cache. Quand elle déballe ses conneries, qu'elle dit qu'elle veut son roi. Sauf qu'il n'est jamais partis, son roi. Et tu rigoles à ses conneries, refuses de croire qu'elle a peut-être raison, que vous aviez besoin de ça. T'en peux plus, d'elle, de ses conneries, l'humiliation qu'elle tente de te faire avaler. Parce qu'elle est la seule connasse qui ose t'appeler Charles. Qu'elle payera pour chaque fois que ce prénom à pu claquer contre sa langue. Tu comptes, tu prépares. Et tu pourrais être surpris quand elle t'annonce aller retrouver ta mère, celle que tu n'as pas vue depuis trop longtemps. Sauf que tu sais. Ta mère l'aimes trop, ta mère attend, ta mère espère. « Ça m’a fait plaisir de te revoir. »  Que tu lui resserres. Le sourire et le regard charmeur, avant que ton visage ne redevienne glacial, la dardant de toute ta haine, si près de l'amour. Et tu la regardes partir, tes yeux qui s'attardent sur ses jambes blanches, la goutte de sang qui vient briller, la souiller. T'espères que chaque goutte tachant ses cuisses, lui fera penser à toi, qu'elle souffrira en maudissant ton nom. Ce n'est que le début, les retrouvailles sadiques. Et encore,
c'était doux.

Pour ta part, tu la regardais jusqu'à ce qu'elle te soit inaccessible. Jusqu'à ce qu'il ne te reste que ta rage. Et tu rentrerais, éventuellement, après t'être refait les poings dans les casiers. Chez-toi. Peut-être, peut-être que toi aussi, t'irais voir la mère de Tyfy, avec des bonnes, bonnes nouvelles.
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