Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Dim 18 Juin - 6:50
Don't let me go
Je planais presque. J'étais chez celle qui avait fait battre mon coeur si fort. Malgré toutes ses années, je ressentais encore ce petit quelques choses pour elle. Elle avait ce sourire toujours aussi coquet et mignon. Ce ne devait pas qu'être que moi qui la trouvait jolie. Je me demandais bien si elle voyait d'autres gens que ce mec, ce moment précis, en m'émerveillant de cette risette. « - Fais pas le malin ! me dit-elle en me donnant une tape sur l'épaule. Je lui dis un clin d'oeil, alimenté par une décharge électrique le long de mon échine, au simple contact de sa main sur ma légère carrure. Je connaissais bien Hellyana à l'époque et bien entendu on avait toujours bien rigolé ensemble, seulement, elle n'affichait pas un sourire aussi franc en permanence à l'hospice. Elle avait vécu beaucoup d'épreuves. Tout comme moi Phil, qui en avait vécu, c'était entre autre pour cela qu'on s'étaient rencontrés et aussi, qu'on avaient accrochés ensemble. Ce pourquoi, on se comprenaient, en toutes exceptions, comme on était tout les deux, très marginaux. On était très différents, et les années n'avaient sans doute pas amélioré les choses. On avait certainement pris des chemins, différents, mais on se ressemblait beaucoup, comme nous avions vécu dans des environnements hostiles. Rien à voir avec un conte de fée.
«-Faut à tout prix que je vois ça un jour dans ma vie», me répondit-elle, amusée.«Et je parlais des sushis bien sûr», fit-elle en roulant des yeux. Je voyais bien qu'elle plaisantait. Je lui lançais un sourire narquois, les sourcils bien arqués afin d'exprimer mon air sarcastique. Je t'organiserai un souper digne de ce nom si tu le souhaites. Fis-je enthousiasme. Il y avait donc des ouvertures. Je ne commentai pas sa plaisanterie, je me contentai seulement de la regarder longuement dans les yeux. Tout se passait bon train, on était naturel et bien que l'énervement vue mon attirance pour elle me gagnait peu à peu, je me sentais tout de même détendu. Puis, assis sur le sofa, on échangeait quelques banalités, plaisanteries et nous discutions de plusieurs aspects. J'avais malencontreusement été trop curieux. Elle semblait désarmé face à ce sujet. Je me demandais bien pourquoi, mais je n'insistai pas. Puis, elle avait eu dans l'idée de boire et moi de porter un toast. On avait enchaîné les shoots rapidement, moi la suivant plus qu'autre chose. Étrange pour un toxicomane. D'habitude, je levais facilement du coude sur l'alcool, mais ce soir, je ne voulais pas perdre le contrôle ni lui faire peur ou honte et ne rien gâcher. Je commençais à me sentir légèrement éméché. Rapidement, Helly, sans avertir, alla chercher quelque chose. Elle ramena, en fait, une boîte, rempli de souvenir. Surpris, je ne pouvais qu'être touché. C'était plein de traces et vestiges de notre histoire ensemble. «-Je l’ai jamais montré à personne. Quand je suis partie de l’hôpital, j’avais tellement d’affaires te concernant que j’ai préféré tout mettre à un endroit histoire de rien perdre», me confessa-t-elle. Comme quelque chose de sacré, dis-je flatté. Je lui sourie et haussai les sourcils pour acquiesçai. Elle avait bien raison. Je lui avais pris la main et j'étais ému. Ainsi, je m'amusai à regarder les photos rigolotes et à échangé au sujet de ces images. Elle me prit la main également. Je ressenti ainsi un soulagement de recevoir de l'affection:une marque de réciprocité«-Ca… ça a été long sans toi…» dit-elle. Pour moi aussi, dis-je en ravalant difficilement ma salive, pris par l'émotion. Je lui sourie, jugeant bon de ne rien ajouter sur le coup. Elle se mit à m'effleurer la main en semblant y gribouiller des choses. «-Je me souvenais pas que t’avais la peau si douce», fit-elle de son sourire languissant. La tiennes aussi est douce, dis-je en ne pouvant m'empêcher de le remarquer. Je ne voulais pas qu'elle s'arrête. Je ne savais pas quoi lui dire, je ne voulais pas qu'on se justifie pour ce soir, je ne voulais pas qu'on risque de se froisser et de se blesser. On aurait pu passer des heures à se raconter des histoires et à ressasser des souvenirs. Néanmoins, était-ce utile et soutenant pour un comme pour l'autre? J'étais hésitant.
Tu te rappels, que les autres patients nous détestait et qu'ils croyaient qu'on était ensemble, et tu te rappels que bien qu'il me fasse changer de chambre, je trouvais toujours un moyen de les embêter afin de te voir. Fis-je fortement captivé. Nous nous tenions toujours la main et j'aurai voulu à ce moment là la serrer dans mes bras, ne serait que comme des amis. Certes, je profitai du fait qu'une de ses mèches de cheveux était défaite pour, tranquille, y dirigé ma main et y glisser mes doigts.
Je ne t'ai pas oublié, non plus.
Dernière édition par Phil Castillo le Lun 19 Juin - 5:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Dim 18 Juin - 10:28
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Puis même si la jeune femme avait du mal à se laisser aller, à laisser ses sentiments exploser, elle se rendait compte que son corps parlait à sa place. Le cœur battant, les pommettes rougies, et le regard fuyant, voilà comment elle pouvait réagir en la présence du beau brun. Elle n’avait jamais autant souri de sa vie que depuis qu’elle l’avait retrouvé, comme si elle avait fini par retrouver la pièce manquante au puzzle anarchique que représentait sa vie. La jeune femme s’en était souvent voulu de lui trouver quelque chose d’attirant. Quelque chose qui le rendait unique, différent et si attrayant.
Elle n’avait jamais eu d’amis. Son enfance avait été désertée par cet aspect. Elle n’en avait jamais eu parce qu’elle avait toujours été considérée comme la fille bizarre. La fille qui vivait dans un taudis avec une mère rongée par la drogue et un père absent de toutes ses responsabilités parentales car il s’était seulement pointé, une soirée, avait fait ce qu’il avait à faire, puis s’était évanouie dans le paysage de Savannah. D’ailleurs, pas sûr qu’il était encore dans cette ville.
Elle n’avait jamais eu d’amis parce qu’elle avait toujours détesté les êtres humains, même petite, puisqu’elle avait déjà pu avoir un aperçu de ce que représentait le vice vers lequel tous les hommes étaient menés par le bout de nez. Puis, en fait, à travers cette haine de l’être humain, c’était la sienne qu’elle ressentait envers sa propre personne. Il n’y avait pas grand-chose qu’elle aimait en ce bas monde, et elle avait d’ailleurs tenté de le quitter à sa manière. Elle n’avait jamais retenté le coup car depuis que Phil avait fait éruption dans sa vie, elle en avait été changée à jamais.
Hellyana souria timidement lorsque Phil lui proposa qu’un jour il cuisinerait pour elle. Ca ressemblait à une sorte d’invitation ça. Son cerveau lui criait « danger », comme une alarme qui retentissait.
Avec ce bon repas, et l’alcool qui coulait dans ses veines, son alarme devenait moins sensible au danger. Et l’air de rien, cela lui fit du bien. A force d’être toujours en train de protéger, on s’anesthésiait de la souffrance, mais aussi du bonheur. D’ailleurs, pour preuve que tous ses signaux s’étaient désactivés un par un, car elle lui avait montré quelque chose de particulièrement intime la concernant, ou plutôt les concernant. Le jeune homme paraissait ému, et touché par ces deux gestes : celui d’avoir créé cette boîte et celui d’avoir partagé ça avec lui. Elle hocha la tête à son affirmation, oui c’était bien quelque chose de sacré. La brune désirait vraiment lui prouver qu’il avait compté et qu’elle ne l’avait jamais oublié comme il pouvait le penser. Elle lui avoua qu’il lui avait manqué, mais sans le dire avec les mots exacts. C’était déjà beaucoup pour elle. Il lui répondit par l’affirmative à son tour, et elle remarqua qu’il semblait toujours accablé par cet élan d’émotions qui remontaient à la surface. Elle n’ajouta rien de plus, ne désirant le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Elle s’en voulait intérieurement de lui avoir montré sa réserve. Elle avait du mal à interpréter les sentiments, et le fait de le voir déboussoler lui indiqua tout de suite quelque chose de mal, alors que ce n’était pas le cas.
- Je n’aurais pas dû te montrer tout ça… admit-elle, gênée.
Puis ils s’étaient pris la main. C’était un geste naturel mais pour Hellyana assez inédit de cette manière. Elle s’était mise à lui caresser la main, chose qu’elle ne faisait jamais, elle qui n’avait pas du tout l’habitude des contacts attentionnés. La jeune femme lui avait donc fait remarquer la douceur de sa peau, et il lui renvoya le compliment, tous les deux pris dans un courant d’attirance. Puis, il vint à faire remarquer un fait qui s’était produit à l’hôpital. Il avait raison, ils avaient toujours trouvé le moyen d’être ensemble, comme si quelque part, leur relation était écrite.
- On était de vraies terreurs, répondit-elle en rigolant.
La seconde d’après, Hellyana vint sentir la main de Phil frôler délicatement sa joue pour venir remettre en place une de ses mèches derrière son oreille. Elle se prit à le regarder intensément alors qu’il ajouta qu’il ne l’avait pas oublié. La jeune femme vint sceller ses lèvres contre les siennes. Elle se recula, jaugeant sa réaction, puis se redressa subitement.
- Je… Je sais pas ce qui m’a pris, je crois qu’il commence à se faire tard, et je suis fatiguée, se justifia-t-elle.
J'étais quelqu'un de connu pour être méfiant et froid de prime abords. Cependant, on pouvait s'entendre pour dire que j'étais plutôt sensible. Ainsi, j'étais avec Hellyana et je m'ouvrais comme une fleur. Oui, l'expression n'est pas très masculine, mais reste que je suis pourtant très chaleureux et affectueux à son endroit. Il faut se rendre à l'évidence, il y a toujours une attirance entre nous. Elle était pour moi, une personne avec qui je pouvais être naturel, sans avoir trop peur d'être jugé et qui me donnait envie de m'améliorer. J'étais rayonnant avec elle et je serais sans doute capable de me fixer des buts, objectifs et d'être plus stable si je ressentais la même admiration et estime pour elle que pour moi. Surtout, si je ressentirais le même sentiment de plénitude pour la vie comme en ce moment, en tout temps, cependant, Helly n'est pas une chose qu'on peut posséder et ni qu'on peut facilement apprivoiser. De plus, on ne se sert pas des êtres-humains, on doit pouvoir faire ce genre de chose intrinsèquement. Je l'apprécies pour ce qu'elle est et non parce qu'elle pourrait m'être utile. C'est bien cela, la beauté et la complexité de la chose. Je n'avais jamais eu de contacts et de relations plus précieuses ou autant importantes avec quiconque. Il y avait bien sûr mon meilleur ami et sa famille, mais rien de si intime et profond. Après tout, je considérais Helly comme étant la seule personne à mon égal ayant vécu des choses autant horribles. Elle était la seule à mes yeux qui puisse avoir eu assez de vécu pour être mon homologue. J'étais intransigeant, mais je me sentais incompris dans ce bas monde et avec Helly, j'avais l'impression de retrouver un espoir. Celui d'exister et de mériter mieux. Cependant, bien des obstacles se dressaient entre nous et il y avait toutes ces années entre nous. Sans oublier le fait qu'elle avait couper, en quelques sortes, les ponts avec moi. Comment oublier...Certes, mon corps et mes sentiments semblaient tout à fait lui pardonner, me suppliant d'être proche d'elle et de lui faire du charme. Enfin, dans la mesure de mon humour et de mon sarcasme. Ainsi, avec autant de désir, je lui avais proposé d'un jour cuisiner pour elle. Les choses s'enchaînaient sans doute rapidement et probablement que n'importe quel observateur externe aurait pu voir venir tout cette cascade de péripéties. Néanmoins, j'étais trop captivé, épris, dans ma bulle avec Hellyana, dans son appartement, pour me rendre compte de quoique ce soit.
Finalement, Helly était arrivée avec de l'alcool, tout pour m'amadouer et aussi pour nous détendre. On avait bu de bon train et d'une traite. Puis, elle m'avait amener cette sorte de boîte de pandore dans laquelle il y avait plain de reliques, quasiment des portes-bonheur. J'étais émue et pourtant, je remarquai que Helly ne semblait pas tout à fait à l'aise avec ma réaction. Elle me dit: «- Je n’aurais pas dû te montrer tout ça…» Elle n'avait pas changé sur ce point. Elle était inconfortable avec les émotions ambiguës et intenses. Elle me faisait penser à un chien. Avec eux, il fallait être explicite et eux aussi percevait les choses d'après des apprentissages antérieurs, du renfoncement et du conditionnement. J'en savais quelque peu sur l'education, le passé et le vécu de Helly pour cerner ce pourquoi elle pouvait réagir ainsi. J'étais un peu de ce genre-là aussi, cependant, j'avais un énorme sens de l'observation et je n'en démordais pas. J'avais tiré mes apprentissages grâce à ce talent et en étant capable de garder à distance les malaises grâces à mon sarcasmes ou mes penchant maniaque. Ou pire, en étant déprimé, froid, isolé, totalement négligé ou recroquevillé sur moi-même. Non, ne dit pas de bêtises, c'est juste l'émotion, je suis touché, au contraire., Fis-je comme pour lui dire de ne pas le prendre personnel et de ne pas être trop dure avec elle-même. On s'étaient pris par la suite la main. C'était sans doute audacieux, mais j'étais emporté par mes excitations et mes exaltations. Rien d’impure, c'était pour moi sensible. On se renvoya un compliment, ne serait-ce que pour se détendre et changer de sujets. Je senti bien ce malaise tangible. J'évoquai un souvenir et puis elle me répondit, s'en souvenant elle aussi. Son sourire me le traduisait et son rire amusé aussi. «- On était de vraies terreurs», je rigolai à mon tour aussi, acquiesçant de mon petit air moqueur, le sourire en coin. Je frôlai, par la suite, sa joue en lui replaçant une mèche de cheveux. On se fixa étroitement dans les yeux et puis, le moment d'après, je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Je fus surpris, puisque ce fut imprévisible. Moi qui ne voulais pas être trop entreprenant. D'habitude je ne me gênais jamais, j'avais trop d'orgueil, mais il s'agissait d'elle... Pourtant, elle se recula, incertaine.«- Je… Je sais pas ce qui m’a pris, je crois qu’il commence à se faire tard, et je suis fatiguée», dit-elle. Je souriais délicatement, je tenais fermement, mais docilement sa main. Je hochai négativement la tête tout en la regardant. Je pris une profonde inspiration, rassemblant tout mon courage. Je posai mon autre main sur sa joue et puis m'approchai onctueusement et mielleusement. À quelques centimètre je lui dis: Recommençons, pour voir,fis-je essayant d'être le plus confiant du monde... Il était évident que ce n'était pas que la fatigue et que c'était bien parce qu'on en avait envie et qu'on étaient désinhibés. Je ne pouvais que répondre à un élan et une force de vivre. Je me contenais, car je jaugeais que la délicatesse était de mise d'abord et je préférais être romantique plutôt qu'impatient. De toute façon, je n'étais pas un de ses connards immatures
Dernière édition par Phil Castillo le Mar 20 Juin - 4:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Lun 19 Juin - 10:18
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Malgré tout ce qu’Hellyana avait vécu, elle essayait tant bien que mal d’avancer et d’oublier toutes ces horribles choses qui lui étaient arrivées, bien qu’elle fût marquée à vie par ce flot de drame qui avait fini par définir son quotidien. Elle se posait souvent la question, qu’aurait été sa vie, et comment elle s’en serait sorti si elle n’avait pas grandi dans une famille si dysfonctionnelle ? Peut-être aurait-elle mieux réussi, et peut-être qu’elle n’aurait pas tenté de mettre fin à ses jours. D’ailleurs, elle garderait la cicatrise de son acte jusqu’à la fin de ses jours. Les médecins avaient dû recoudre la chair de ses poignets et cela n’avait pas été jolie à voir. Puis, avec le temps, la plaie s’était bien refermée mais les stigmates, eux, étaient toujours présents. La première chose qu’il lui était parvenu à l’esprit quand elle s’était réveillée aux urgences, c’était le dépitement devant son geste raté. Même ça, elle n’avait pas été capable de le faire correctement. Et après, la deuxième pensée était venue à sa mère, qui contre toute attente l’avait sauvé en appelant le SAMU. Sa mère. La même personne qui l’avait laissé de côté toute sa vie, qui ne lui avait fourni aucune clef pour appréhender ce monde, qui l’avait juste abandonné aux mains de vils hommes qu’elle se tapait tous les soirs. Du coup, elle avait fini par penser que sa génitrice était vraiment la pire personne qui existait. Elle l’avait sauvé égoïstement, nul doute là-dessus.
Quelques shots d’alcool par ci, par-là avaient eu raison d’elle, comme si Hellyana n’était plus vraiment là, et qu’une autre personne, beaucoup plus libérée avait pris sa place. Elle avait donc déballé son secret, comme ça, alors qu’en temps normal juste prendre de ses nouvelles avisait une réponse déjà confuse. Puis, elle vit la réaction de Phil, déboussolée par tout ce qu’elle lui montrait. Elle ne comprenait pas toujours les expressions sur les visages, et donc, tout de suite, elle pensait à mal. La jeune femme laissa échapper une phrase qui ressemblait de près à des excuses. Phil répondit qu’il était touché et que justement, il n’avait rien de mal à cela. Sauf que Hellyana ne savait même pas ce que cela voulait dire être touchée. Peut-être que ça ressemblait à ce que Phil lui provoquait toutes les cinq minutes. Elle hocha la tête, gênée, encore une fois, et sentait honteuse de ne pas vraiment savoir quoi dire ou quoi faire pour répondre aux émotions du brun.
L’atmosphère se détendit quand Phil raconta les bêtises qu’ils pouvaient faire ensemble quand ils étaient internés. Hellyana émit des rires. En fait, elle réalisait que si elle n’était pas partie, le personnel hospitalier aurait bien fini par les mettre dehors tous les deux. Ils rigolaient ensemble, comme avant, comme des enfants. Puis, en sentant la chaleur de sa main près de sa joue, la jeune femme s’embrasa d’un seul coup, comme si son corps entier prenait feu à son contact.
Elle l’embrassa direct. C’était un baiser simple, et franc, puis elle avait jaugé sa réaction. Il était surpris, confus, mais surement pas dégouté. La jeune femme se justifia de cet acte en disant qu’elle était surement fatiguée, mais en réalité, elle avait juste envie de lui. Envie de ses lèvres. Mais c’était trop dur de l’avouer, et puis surtout, ça ferait éclater tous ses mécanismes pour distancer les autres. Lorsqu’elle s’éloigna, Phil la retint par la main, et l’encouragea à continuer dans cette démarche.
Elle l’embrassa à nouveau, avec beaucoup plus de passion. Elle plaça ses mains autour de son cou afin qu’il soit au plus près d’elle. Hellyana ne pouvait nier qu’elle aimait ce moment. Elle ne décolla ses lèvres des siennes que pour respirer, et puis, pris d’engouement, l’embrassa à nouveau. Elle vint à caresser son torse à travers sa chemise, elle avait juste envie de le retrouver et d’oublier cette soirée avec lui. Son cerveau était en pause pour le moment.
J'avais toujours espéré trouver quelqu'un avec qui peser au mieux la solitude et mon désespoir pour la vie et l'avenir. Je n'étais pas optimiste et je savais que je serais toujours d'un pessimiste indiscutable. J'avais à maintes reprises essayer de mettre fin à mes jours et j'avais eu des tendances, fait des choix et commis des actions critiquables. Certes, je faisais tout de même de mon mieux pour avancer. Je ne savais pas tourner la page sur des vieilles rancunes, ni piler sur mon orgueil. Je connaissais mal mes limites, mais j'avais une bonne capacité d’introspection. Je ne savais pas comment faire du sens de mon passé, ni ce à quoi allait ressembler mes plans d'avenir, ne serait qu'à court terme. J'avais pour preuves, des sentiments indéniables et loyaux pour cette même femme depuis des années. J'avais entretenu cet attachement parce que je le voulais bien et parce que je refusais de croire à la fin de notre histoire. Je n'avais jamais connu de meilleur allié qui me fasse désirer de me prendre autant en main. Enfin bref, même si j'étais totalement égaré, que ma vie stagnait, que j'étais instable dans mes humeurs, je me voyais pas être différent ni totalement le vouloir, bien que je ressente beaucoup la pression social... Je n'ai foi en rien de spécial et de supérieur à nous, mais je sais que j'ai tout de même eu la chance de rencontrer des gens supers, défunt, mais il y a Hellyana. Je crois en elle et j'aimerais croire à un nous. Même-si, je ne dois pas m'accrocher trop à elle. On ne contrôle pas les gens ni leurs envies et j'essaies d'abaisser mes attentes par rapport à ça. Je suis connu pour être sarcastique, intransigeant et un peu colérique. Je ne veux pas être ainsi, me montrer sous cet angle avec elle...
Ainsi la soirée se déroulait merveilleusement bien, je ne pouvais pas imaginer mieux. J'avais été assez naturel, sans trop réfléchir. De toutes façons, je n'avais pas réellement les capacités, trop captivé par mon attirance et mon admiration pour Helly. J'étais fort heureux de la revoir et retrouver. Puis, avec l'alcool... que dire de plus! On était maintenant un à côté de l'autre, on se ressassait de vieux et drôles de souvenirs ou parfois des plus touchants et on discutait après un bon repas de sushis, comme elle en raffolait. Ainsi, j'avais été ému et Helly semblait désorientée. J'essayai de la rassurer, sans trop de succès, mais je lui souris afin de démontrer le fait que ce n'était pas grave. On était par la suite, forcément plus détendu...On rigolait bien ensemble, on était assez synchro dans nos réactions, au tact au tact. Je lui avais par la suite pris la main et ensuite, j'avais déplacé une mèche de cheveux à elle, lui frôlant la joue au passage et elle m'avait embrassé. Ce qui était assez surprenant, mais très satisfaisant. Ce qui me rendit encore plus heureux et un large sourire, doux et des étoiles dans mes yeux, se posèrent sur mon visage. Elle avait été néanmoins honteuse de son geste, par la suite. Elle s'était retirée et reculée un peu désemparée, en mon sens. Ce qui réveilla en moi, une tentation et une appétence déjà présente pour elle, plus vivement. Je lui maintenu la main et je l'embrassai à nouveau, en guise de soutient, incitation et de réciprocité.
Je sentais que les mots n'étaient plus très utiles, bien que je sois quelqu'un de bavard. Elle me rendit mon baiser avec passion. Je sentis sa main se glisser sous ma chemise, ce qui eu l'effet de m'entraîner davantage dans mon enthousiasme. Je fis de même, cessant de me poser des questions. Je descendis ma main le long de sa nuque et puis de son dos, jusqu'à y trouver la fermeture éclair. Ainsi, tout en continuant de l'embrasser, dans une sorte de synchronicité réciproque. C'était quelque chose que je n'avais jamais vécu avec elle jusqu'au bout et c'était sans doutes, des plus spéciales pour moi, comme j'avais de l'affection de coeur pour elle. C'était sincère et de toute façon, je ne partageais pas d'intimité réelle avec quiconque. Ainsi, épris, je l'embrassai dans le cou, de plus en plus émoustillé à son contact et par cette relation étroite plus que que désirée. De toute évidence, j'étais du genre assez animé et torrentueux lorsque j'étais passionné. Je n'allais certainement pas refuser ce plaisir généreux par crainte d'aller trop rapidement ou d'être trop audacieux, non? Et je n'avais jamais su dire les bonnes choses.
Dernière édition par Phil Castillo le Dim 25 Juin - 9:19, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Mar 20 Juin - 9:01
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Hellyana n’avait jamais dépassé ce genre de bornes avec Phil. Elle ne s’était jamais autorisée à penser à ça en plus. Parce que Phil était trop important, c’était son meilleur ami, et qu’elle ne voulait pas la gâcher. Les plus grands hypocrites diront qu’il est possible de continuer à avoir la même amitié après une séparation en amour, mais on savait tous que cela ne serait jamais pareil. En même temps, c’était normal, quelque chose d’intense se passait, comment pouvait-on espérer revenir à l’étape d’avant ? Avec Phil, rien n’était plus puissant que ce qu’ils partageaient ensemble et voir autre chose lui faisait peur. Et si cette attirance finissait par la rendre dingue, au sens propre du terme ? Les sentiments, c’était pas vraiment son truc.
Mais la tête embrumée sous le coup de l’éthanol, ses émotions explosaient et la percutaient de toute part. Pour une fois, c’était une vague de chaleur positive qu’elle sentait en elle, ça la changeait du quotidien. Elle ne savait toujours pas donner un nom à ce qu’elle éprouvait, mais qu’importe. Elle se sentait bien. Tellement bien qu’elle s’était imaginée embrasser Phil. D’ailleurs, en y pensant, l’acte se produisit, tout seul, sans difficulté, comme si son corps avait pris les commandes. La jeune femme n’avait jamais pensé une seule fois à ce qu’un jour, leurs lèvres se rencontrèrent. C’était agréable. Beaucoup mieux qu’avec les autres bouches qu’elles avaient pu embrasser par dépit. Peut-être que c’était cela qui changeait : pour une fois, elle rentrait dans l’intimité volontairement et avec plaisir. Puis, Phil avait été son premier baiser, en fait. Quand elle l’avait quitté, elle avait doucement scellé ses lèvres contre les siennes. C’était la première et dernière fois qu’elle embrasserait quelqu’un avec autant d’affection. La dernière fois avant aujourd’hui.
Les baisers échangés prenaient plus de vigueur, plus de passion, plus d’intensité à mesure qu’ils prenaient confiance en l’un et l’autre. Elle trouvait qu’il embrassait vraiment bien, alors ça la démotivait à arrêter. Puis quand sa main vint se loger dans son cou, elle put sentir son pouls s’accélérer, et la chaleur qu’il dégageait. Alors que sa main caressait son torse, et qu’elle s’enivrait de la douceur de sa peau, le jeune homme vint déposer des baisers dans son cou, et dans le même instant, trouva la fermeture éclair de sa robe et la fit lentement descendre dans son dos. La brune le laissa évidemment faire, et déboutonna en même temps sa chemise. Elle déposa des baisers toujours aussi passionnés sur son torse, son cou, et pour enfin revenir à ses lèvres.
La jeune femme décida de l’attirer dans sa chambre, et l’entraina sur son lit. Elle retira sa robe, se retrouva en sous-vêtements. Au dessus de son corps, elle attrapa délicieusement les poignets de Phil et les plaça de chaque côté de sa tête tout en continuant de l’embrasser avec ardeur.
C'était la première fois que ça allait aussi loin. J'avais souvent rêvé à cela, à ce jour. Enfin, rien d’impure ou opportuniste. Comprenez-moi bien, si ce n'est pas qu'elle est mon âme-sœur, c'est que je l'aime d'un sentiment sincère, à tout le moins. Elle avait toujours été ma complice depuis notre rencontre et bien que je veuille qu'on reste amie, sans rien risquer, je désirais plus. Malgré ces années d’absence, elle était restée pour moi, dans mon esprit : mon acolyte. J'avais bien beau repoussé les gens et acclamer mon indépendance, j'étais assez sentimental à dire vrai. L'idée d'elle que j'entretenait me donnait la force de continuer lorsque je me décidais à me relever, une fois de plus. Comme je collectionnais les tentatives de suicide… C'était un miracle de se retrouver aussi hasardeusement. Je n'avais aucun espoir de pouvoir la revoir et pourtant... ! J'avais toujours voulu l'écouter, aller à son rythme sans trop forcer les choses et pousser mes chances. De toutes façons, ce n'était pas comme-si je croyais réellement avoir mes chances avec elle. Bien sûr, ce sentiment me fait peur, je redoute la teneur et l'ampleur des sentiments qui peuvent m'habiter, nourri par le déluge de mes émotions. Après tout, je suis du genre assez torrentiel.
On était sous l'emprise de l'alcool. Ce qui avait certaine débloqué nos inhibitions. Je ne savais toujours pas quelles pouvaient êtres ses attentes, intentions et sentiments. Elle semblait confuse, à la fois triste et désorientée, mais aussi hésitante. On flirtait, je m'en rendais compte et à travers tout ça, il y avait une touche de nostalgie qui flottait dans l'air en plus de la tension électrique intime. Elle m'avait embrassée et j'avais été sous le choc, mais flatté, animé et emporté par mon désir d'être proche d'elle, d'être lié à elle dans tous les sens du thème. C'était avec Helly, la personne qui nichait mes rêves les plus précieux. Ensemble, on était de connivences, enfin, c'est à croire. J'étais à ce moment précis, heureux et comblé. Comme elle embrassait bien! C'était une extase pour moi et que dire... On ne s'arrêtait pas que là, contrairement à d'habitude, on allait plus loin. Nos échanges et baiser coïncidaient parfaitement avec la rétroaction de l'autre. Nos corps valsaient dans une synchronicité surprenante pour deux personnes venant tout juste de se retrouver. Je ne pouvais qu'être vivifier à continuer, à poursuivre ce pêché mignon, enfin, c'est un euphémisme, moi qui était envahi de bouillonnement langoureux pour elle.
Dernière édition par Phil Castillo le Lun 26 Juin - 9:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Dim 25 Juin - 11:13
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
La jeune femme était en totale cohésion avec le brun. Il régnait une certaine impatience, frustration qui avait duré bien trop longtemps et qui se traduisait par des baisers de plus en plus passionnés. Elle ne pensait plus à rien, toutes ses peurs étaient éteintes, et seul régnait le plaisir de l’avoir retrouvé. Enfin. Cette distance l’avait détruite, avait réduit son cœur en mille morceaux, et bien qu’elle avait essayé de continuer son chemin, c’était comme si elle n’avait trouvé pendant son trajet que des fleurs fanées. Tout était fade son Phil, même sa propre personne.
Bien qu’elle paraissait plus calme et plus posée que le jeune homme, c’était une vraie tempête, une fausse calme. Plusieurs fois, elle s’était elle-même effrayée. Lorsque ses émotions éclataient, elles ne le faisaient pas à moitié et ajoutait à son imprévisibilité. Comme Dr Jekyll et Mr Hyde, elle avait deux visages : un semblait conforme à ce que lui demandait la société, l’autre semblait représenter la partie enfouie de son être, qui ne demandait qu’à sortir, et qui faisait beaucoup de ravages autour d’elle, et surtout, en elle.
Puis, comment Phil pouvait l’accepter ? Il pensait pouvoir le faire, mais la jeune femme était persuadée qu’il se trompait. Il allait la rejeter. Comme tout le monde, et puis, encore une fois, elle se retrouverait en miette, en lambeaux, et même si elle semblait forte, il n’en était rien. La plupart du temps, tout la touchait, et rien la touchait à la fois. Elle se sentait autant concernée que détachée. Et cette ambivalence foutait sa vie en l’air. Comment une personne « normale » pouvait être tout et rien à la fois ? Comment cela pouvait être possible ? Est-ce qu’il était possible psychologiquement parlant d’être la plus calme et d’une minute à l’autre se révéler être colérique, un enfer à supporter ? Elle savait que Phil pouvait comprendre, mais du coup, est-ce que c’était vraiment bon signe ?
Pour l’instant la jeune femme voulait juste profiter de ce moment où leurs lèvres s’entrechoquaient, où leurs cœurs battaient à l’unisson et le désir qu’ils avaient l’un pour l’autre grandissait. Elle se trouvait belle avec lui. Elle se trouvait désirable, totalement confiante, et elle adorait se sentir bien dans ses bras, comme si un nouveau visage se dessinait : celui d’une personne meilleure.
J'avais du mal à réaliser ce qui se passait. En même temps, je ne réfléchissais pas trop. Je n'avais pas là tête à cela, c'était certain. J'étais enivré par sa douceur, son odeur et sa beauté. J'avais tant espérer la revoir, plusssssss de nous et pouvoir construire un intimité singulière et unique. J'avais déjà eu d'autres relations avec d'autres filles, mais je n'étais jamais engagé au plan des sentiments comme je pouvais l'être avec Helly. Personne n'avait hanté mes pensées et mes songes comme elle le pouvait aussi majestueusement. Pendant toutes ses années, la dépression m'avait envahi bien plus souvent que la manie. Sans compter l'irritation, la rage et la crainte d'abandon qui s'était abritée dans mon esprit. C'était pour dire, une cruauté des plus absurdes, un cercle vicieux qui se répétait, moi espérant quelque chose que je ne pouvais pas avoir, encore une fois.. À deux cheveux de l'avoir... Tout comme à deux poils d'avoir une famille de remplacement en orphelinat, à deux pas d'avoir un frère et un acolyte, paix à son âme, très cher ami. Il était peut-être le seul être avec qui j'avais pu avoir une certaine unité profonde, à tout le moins semblable à celle que je pouvais concocter avec Helly. Les actes intimes en moins, bien sûr. Je ne connaissais pas non plus Helly dans une émotivité passionnelle et très tactile jusqu'à maintenant. Enfin, si mon souvenir était bon. Quant à moi, j'avais cette manie, lorsque j'étais en phase maniaque et lorsque j'étais curieux d'en apprendre sur mon interlocuteur. Au contraire, j'étais distant lorsque je parlais de moi. Sauf que cette fois, le fait de me dévoiler et de découvrir l'autre, concordait une nature analogue et ajustement spatio-temporel. -Comme il faut être fou pour analyser une chose comme tel.
Je me demandais également ce qu'elle pouvait me trouver. Je n'avais pas même sorti l'artillerie lourde. Peut-être était-ce tout ce temps écoulé, cette consternation, lassitude et frustration accumulées. Comment pouvait-elle maintenant s'ouvrir comme une fleur et me faire confiance en si peu de temps du moment où l'on se retrouve? Comment moi ose-je espérer plus et m'abandonner dans ses bras? Enfin, je ne peux pas passer à côté de cette occasion. Pas de celle où je peux vivre une certaine finalité avec celle-ci qui fait battre mon cœur et réchauffe tous mes membres. Je ne peux pas manquer une occasion de lui montrer qu'elle peut se reposer sur moi, choir près de moi et contre mon cœur à l'unisson d'un quadrille langoureux et d'un pantomime plus que révélateur. Et pour toutes ces raisons et les motivations authentiques, je ne veux qu'une chose, épouser la moindre courbes de son corps et de ses mouvements. Je souhaite la capter et la saisir, la déchiffrer et la connaître intuitivement. Être-moi même, mais autrement que taquin, sarcastique ou nostalgique. Et pourtant, malgré ma certitude d'avoir les meilleures intentions, d'être prêt pour risquer notre relation qui surgie tout juste à nouveau, je n'ai aucune garantie. Je ne sais pas ce que je peux espérer... Ce qu'elle veut et ce que je peux faire pour la garder afin de ne pas revivre ce vide à nouveau qu'elle laisse après qu'on l'ait connu sans pouvoir la posséder ou la revoir.
Dernière édition par Phil Castillo le Mar 27 Juin - 7:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Lun 26 Juin - 11:34
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Hellyana n’avait jamais pu laisser entrer quelqu’un dans son intimité, dans son cœur, et se nicher dans les tréfonds de son être comme elle le faisait avec Phil. C’était comme une première fois. Dans tous les sens du terme. Même si l’alcool guidait sa désinhibition, il ne guidait pas ses gestes, le plaisir et toute l’affection qu’elle ressentait pour lui en cet instant. Elle s’en voulait de l’avoir perdu, et désirait ne plus jamais le perdre. Elle voulait l’avoir que pour elle, dans un élan de possessivité qu’elle n’avait jamais connu avec quiconque. C’était ça, quand elle était avec Phil, et malgré toutes les années qui les avaient séparés, rien n’avait pu tuer la flamme qu’elle avait pour lui, et qui rythmait sa vie depuis son adolescence.
C’était la seule personne qu’elle désirait avoir dans sa vie, et elle était sûre de pouvoir s’en contenter amplement. On n’avait pas besoin d’être entourée de la terre entière lorsqu’on avait la bonne personne à nos côtés. Tout s’était apaisé avec lui. Mais justement, ce n’était pas quelque chose qui la rassurait, de changer de personnalité. Elle n’était pas cette rivière calme et prévisible habituellement, et le fait d’être posée, réfléchie et discrète lui donnaient justement envie de tester ses limites et de les surpasser. Elle n’arrivait pas à lutter contre ses démons qui ne cherchaient qu’à la détruire. Pourtant avec Phil, ça marchait, avant qu’ils ne reviennent à l’attaque, plus forts, et plus déterminés.
La nuit était tombée sur la ville, mais comme Hellyana n’avait pas fermé les volets, la chambre était éclairée par les lampadaires de la rue dont la lumière dansait sur la peau de Phil. Elle avait du mal à croire ce qu’elle était en train de faire avec lui, mais lorsque son regard se perdait dans le sien, plus rien ne comptait pas même sa propre personne. Il y avait juste eux, et c’était déjà assez.
La jeune femme fixa le plafond quelques secondes, reprenant ses esprits. Elle n’osait dire quoique ce soit, de peur de casser ce moment, ou plutôt de revenir à une réalité qu’elle appréciait moins et qui allait finir par la rattraper qu’elle le veuille ou non. Hellyana n’avait pas envie de sentir l’alcool quitter son corps et retourner à son triste sort.
Moi qui avait une foule de question concernant notre séparation, nos retrouvailles et sur la vie d’Hellyana. À présent, c'était aux oubliettes et ces interrogations tenaient du secret et du mystère. J'étais en train de faire l’amour avec elle. Et puis, je me disais que si elle se déployait tel un Lilacé au levée du soleil, tel un papillon virevoltant sous l’effet d’une brise confortable, habituelle... Ainsi, j’avais certainement mes chances de la revoir, de passer du temps avec elle, de rattraper le temps perdu. Cette époque qui pesait trop lourd et qui m’en avait fait baver. J’étais enivré et bien plus qu’à l’habitude, car c’était l’unique fois ou je faisais l’amour avec quiconque pour laquelle j’avais des sentiments. C’était fou alors qu’on s’était rencontré il y a des années, lorsque j’étais encore qu’un gosse, je ressentes toujours des émois et un attachement aussi forts. Je n’étais pourtant pas quelqu’un qui croyait au destin, bien que j’avais eu un coup de foudre pour elle. J’avais beau être un grand lyrique, un type littéraire et solitaire, je n’étais pas le premier des romantiques sur un palmarès et je n’étais pas non plus le plus optimiste du lôt. J’étais le premier à méditer et à ruminer sur le pourquoi je pouvais lui plaire. Je ne croyais pas la mériter et bien qu’à ce moment précis, j’étais capable de faire taire mes doutes et mes craintes, ceux-ci seraient sans doute exacerber par ce rapprochement des plus torrides, tendres et délectables. J’étais sans doute, une bombe à retardement concernant mon anxiété et ma dépression d’abandon et mon anxiété sociale. J’étais sans doute en phase maniaque anime par cette ardeur, sous l'égide de cette tension langoureuse que j’éprouvais pour Hellyana. Plus est, je n’étais pas fou, cela ne venait pas que de moi, il y avait bien une tension sexuelle palpable, comme nous étions en ce moment même en pleine acte, sans véritable entracte. À moins que le repas l’était, et je vous laisse deviner quel est le dessert. D’ailleurs on en a pas manger encore. Ça tombe bien! La soirée était avancée, j’avais terminé mon chiffre plus tôt et j’avais accompagné Helly jusqu’à chez elle. On avait passé un bon moment et c’était maintenant peu dire, formuler ainsi pour ce qui était en train de s'attabler en ce moment même. Nous étions incurver l’un contre l’autre dans une démarche et écoute l’un de l’autre sensuel. L’ambiance de l’appartement d’Helly était bonne. Je me sentais quasiment chez moi.. Du moment ou Helly était là, je me sentais à ma place et vivifier, reconnaissant d’être en vie pour pouvoir observer ce spectacle. On s’embrassait amoureusement, si je peux me permettre, s’échangeait des regards vif et magnétique et on se cajôlait comme deux fleurs liées et affermies à la même tige qui dansent au gré d’un brise d’été, à l’aurore. Ce bouquet pouvant apercevoir le levé du soleil et s’en réjouir. Pour ma part, je semblais voir la lumière de cet éternel tunnel sans fin jusqu’a tout récemment.
On se posa confortablement sur le lit , un contre l’autre, reprenant notre souffle. Je la vis par la suite le plafond. Elle était silencieuse et moi aussi pour le moment. Je ne savais pas quoi dire et je ne voulais rien gâcher. Je ne voulais pas être trop intense, elle m’avait manqué et je ne voulais plus que rien se mettre entre nous. Je lui pris la main, me retournai sur le côté afin d'aller déposer un baiser sur son front. Je la fixai dans les yeux et rajoutai, suite à notre rapport: Je ne veux plus jamais rien laisser se mettre en travers de nous.
Dernière édition par Phil Castillo le Mar 27 Juin - 20:27, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Mar 27 Juin - 10:02
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Les yeux de la jeune femme s’étaient mis à briller. A briller de vie, de passion, d’affection pour Phil. Ses émotions avaient éclatés et s’étaient révélés. Elle se sentait presque libérée de ce fardeau, de ce poids qui surplombait ses frêles épaules. Nichée contre son corps, Hellyana ne désirait plus jamais le quitter, être sienne, et le garder auprès d’elle toute sa vie. C’était assez étrange pour elle d’avoir ce genre de pensées romantiques, car ce n’était pas du tout le genre à rêver d’amour et d’eau fraîche. Elle se surprenait à vouloir se mettre en couple avec Phil. Après tout, elle le trouvait parfait. Et c'était un euphémisme pour elle. La jeune femme savait qu’elle ne trouverait jamais quelqu’un comme lui. Il était spécial. Il avait ce petit truc qui l’attirait comme un aimant. Ce mystère qui la fascinait, et cette gentillesse, cette loyauté inouïe qui l’a guérissait de tous ses maux.
Mais que serait une vie de couple avec Hellyana ? Un enfer. Elle ne savait pas contrôler ses émotions et être la gentille petite-amie parfaite que tous les hommes rêvaient. Non, elle ne savait pas. Pourtant, bien après Phil, elle avait essayé d’être en couple. Elle avait connu des hommes, des relations, mais toutes s’étaient soldées par un échec. Peut-être était-ce à cause du manque d’amour qu’elle avait ressenti à leur égard, ou peut-être juste qu’il existait sur terre des personnes pour qui les relations de couples n’étaient pas faites pour eux.
Les hommes qu’elle avait connu n’avaient pas tous été de gros connards. Il y en avait eu des gentils, des amoureux, des prévenants, et puis elle les avait tous mené en bateau, et les avait lâché par-dessus bord. La brune les avait trahi, sali, et de plus, cela lui avait fait ni chaud ni froid. En y repensant, elle avait juste l’impression d’être une horrible personne. Mais comment être une bonne personne sans sentiment ? Sans empathie ? C’était compliqué.
Elle désirait se dire que cela serait différent avec Phil. Parce que tout était différent avec lui. Mais que se passerait-il si leur histoire ne durerait pas ? Si leur relation se terminerait dans un bain de larmes ? Elle ne préférait pas y penser.
Lovée contre son corps, elle profitait de chaque geste, de chaque baiser, de chaque souffle échangé comme si c’était la première et dernière fois qu’elle le retrouverait ainsi. Son cœur qui battait la chamade était sur le point d’exploser. Elle souffrait de cette maladie qu’était l’amour. Mais elle était à mille lieux de le savoir et ce n’était pas plus mal.
Après quelques minutes de plaisirs, d’affection et d’intimité, la jeune femme s’étala dans le lit à ses côtés, les yeux perdus dans les frasques du plafond. Elle pensait à lui, à eux deux, à un nous, puis elle sentit la main brûlante de Phil posée sur la sienne, et ses lèvres frôlées délicatement son front avant d’ajouter qu’il ne voulait plus qu’ils se perdent. Elle entrelaça ses doigts aux siens, et hocha la tête avant de déposer un baiser sur sa main pris dans la sienne.
« - J’ai bien envie qu’on prenne une petite douche à deux, murmura-t-elle. Et… j’ai bien aimé ce moment, avoua-t-elle. »
Elle était trempée de sueur, et avait encore envie de se retrouver dans un beau moment avant que le lendemain matin ne sonne la fin.
Un jour j'avais été à un spectacle de marionnettse avec l'école. J'avais 7 ans et c'était la première sorties pédagogique que j'avais pu me permettre. L'orphelinat avait accepté de signer mes papiers et j'avais pu ainsi m'y rendre. C'était parmi mes plus beaux souvenirs. J'en avais des étoiles pleins les yeux. Les jeux d'éclairages et de mouvements m'avaient stupéfait et agréablement satisfait. C'était un très beau tableau et une belle activité, surtout pour un enfant qui manque de stimulation. C'était sans doute pour cela que j'étais aussi pessimiste, analytique et méfiant. J'étais sans doute devenu aussi alerte à force de vivre des atrocités et des carences de toutes sortes, je m'étais occupé à chercher des problèmes. Enfin, j’exagère, mais on raconte qu'à force d'être sous stress chronique et de devoir se débrouiller, on devient plus vigilant et intelligent que la moyenne (Ce que j'espère être mon cas). Où je veux en venir, c'est que de retrouver cette perle qu'est Helly, malgré sa carapace qu'est son huître, de me retrouver à passer du temps de qualité avec elle et non pas banal en plus de vivre une sentimentalité et intimité des plus profondes, je me trouve chanceux. Je retrouve l'espoir semblable à ce moment-précis, ce souvenir si cher à mon coeur.
Elle était à coup sûr ma source d'eau vive, pétillante, avec cette attraction et gravitation qui m'attirait vers elle. Je ne savais pas ce que je pouvais espérer d'elle ni de nous, si je pouvais me permettre se fameux NOUS, sauf que bien entendu et de toutes évidences, je voulais plus que de l'amitié. On venait de franchir un cap et une limite inéluctable. Vous me direz que c'était un peu brusque et irréfléchi, mais à vrai dire, j'ai envie de dire, ou non! CRIER! Enfin!!!! Ce n'est pas que je sois impatient, opportuniste, manipulateur ou profiteur, je suis transparent, à vif, toujours aux aguets, à moins de gigoter à peine dans mon lit à me morfondre si la dépression à raison de moi, lors de certaine phases variantes de ma vie...soit, annuel. Je n'avais jamais eu de relations sérieuse, j'avais toujours été clair sur ce. J'accrochais jamais à la personne alors bon, je n'étais pas capable de dépasser ma peur de l'engagement. Je ne sais même pas si je pouvais être digne d'être en couple. Je n'étais pas un connard à en plus finir ni quelqu'un sans parole ni lois, j'avais des principes forts. J'étais bien trop loyale pour être infidèle, mais j'étais instable et insécure, jaloux, possessif et intransigeant. Je le savais, je connaissais mes défauts et c'était même plus facile de les nommer que pour mes qualités. Sauf que je ne savais pas dans quelles limites s'inscrivaient mes défauts. Peut-être saurais-je la combler, pas que partiellement... Je ne voulais pas la perdre en même temps, je ne voulais pas la blesser et si jamais elle m'abandonnais encore? Je ne pouvais pas lui promettre d'être vraiment stable et méritant. Cela représentait beaucoup de pression, elle qui était sans doute fragile aussi, je veux dire, je la trouve forte et tout, mais qu'en est-il de la Helly, hanté par des maux à l'hôpital, au moment où je l'ai connu?
Ça avait été un rapport haut en couleur parmi les plus intenses et colorées qui puisse être possible, justement! À présent, on étendu un contre l'autre sur le lit et je me laissais aller, bien que je commençais à me trouver très fleur bleue, mais en même temps, à ce stade-ci, avec elle, c'était naturel. J'y pouvais rien, elle était si magnifique et on avait passé un si bon moment. Je lui avais ensuite pris la main, elle répondit à mon contact et mon geste. Je déposai un baiser attentionné et délicat sur le front. Elle était réceptive, en même temps, il y avait de quoi, lorsqu'on remarquait bien le contexte... Je lui avais mentionné explicitement que je ne voulais plus la perdre. Elle me répondit qu'elle avait envie d'une douche, à deux. Ce qui me fi sourire immédiatement. J'arquai le sourcil, de mon air fidèle, toujours aussi moqueur, malgré cet acte torride qui m'avait mis à nu et découvert dans mon émotionnalité. Elle ajouta qu'elle avait aimé ce moment. Ce qui m'envoya ravi. Je lui dis alors: J'en espérais pas moins. Fis-je en chuchotant et riant légèrement. Allons donc sous la douche, rajoutais-je.
Puis, après un moment à se cajoler, je m'ajuste afin de la suivre pour la douche au moment où elle se décide. Ainsi, je m'assis sur le bord du lit et renfile rapidement mon boxer. Je n'ai pas l'intention de me promener dans l'appartement nu contre un ver. En m'y rendant, j'en profite pour faufiler ma main dans la sienne. Arrivé dans la salle de bain, je ne peux m'empêcher de la regarder admiratif. Je la saisi donc délicatement, et la réembrasse le temps qu'elle ouvre l'eau pour la douche.
Dernière édition par Phil Castillo le Ven 30 Juin - 7:46, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Mer 28 Juin - 10:43
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Hellyana désirait que ce moment avec Phil dure toute une éternité. Elle n’avait jamais été aussi bien qu’en cet instant, et comme c’était un sentiment unique mais surtout inconnu, la peur commençait doucement mais sûrement à s’immiscer en elle, comme un poison gagnant ses veines. Elle était entrain de lutter intérieurement pour ne pas tout gâcher, mais c’était quelque chose qui était encore hors de sa portée. Elle aurait vraiment aimé être la fille que Phil recherchait, et désirait. Il méritait tellement mieux qu’elle, cette fille paumée aux allures torturés.
Cependant, il était comme sa lueur d’espoir, là où il n’y en avait plus. Lorsqu’elle était petite, et qu’elle avait pu passer ses journées dehors à s’inventer des histoires avec son ami d’enfance, c’était ça qui l’avait fait tenir. L’espoir. Cette chose qui paraît accessible et pourtant ne l’était que rarement. Et quand on la perdait, difficile de s’accrocher à ce fil si fin qu’était la vie. Hellyana avait perdu espoir, et avait donc tenté d’en finir. Plus rien ne l’avait retenu. Elle n’avait eu aucune personne pour la raccrocher à ce fil. Jusqu’à Phil.
Alors qu’elle l’avait retrouvé, c’était comme si il avait pris sa main et l’avait aidé à se hisser sur cette corde. Il lui avait comme ré insuffler le souffle qu’elle avait perdu. Mais Hellyana voulait être une femme indépendante, et ne pouvait se laisser guider par quelqu’un toute sa vie. Il fallait qu’elle devienne sa propre raison de vivre pour mieux avancer. Et ça, c’était pas gagné. Ce rapport avait définitivement changé leur relation, qu’elle veuille l’admettre ou non. Leur amitié allait en être bouleversée, soit pour le meilleur, soit pour le pire, et avec Hellyana, il fallait s’attendre à tout. L’engagement, les attaches, les catégories où on mettait les gens : très peu pour elle, qui comme un électron libre, ne désirait pas rentrer dans un moule, une case sans profondeur.
Allongée à ses côtés, les mains nouées, elle lui avait donc proposé de la rejoindre sous la douche et lui avoué qu’elle avait apprécié ce moment. Le jeune homme souria, ravi, et lui répondit qu’il n’en espérait pas moins. Elle baissa les yeux, gênée, et enfila entre temps une nuisette assez légère, avant de se rendre dans la salle de bain, où elle fit tomber le long de son corps son vêtement en déplaçant ses brettelles. Phil n’avait pas lâché sa main durant ce court trajet, et devant la baignoire, lui avait volé un baiser, qu’elle lui rendit à son tour.
Elle attendit que l’eau soit à bonne température, et se faufila sous la pomme de douche accompagnée du brun. Elle laissa glisser ses mains sur son corps humide, déposa encore des baisers avant de regagner ses lèvres une nouvelle fois. Elle avait l’impression de devenir accro à ces échanges affectueux.
- T’es quand même terriblement un bon coup, lança-t-elle en souriant, amusée.
Elle s'amusa à étaler du savon sur son corps, et en étala sur son visage pour le taquiner.
- Oups, j'ai pas fait exprès ! menti Hellyana en rigolant.
On étaient allongés, je l'avais à mes côtés. C'était la première fois que nous avions un contact aussi serré et intense. J'avais eu l'impression pendant un moment de la posséder. Je réussissais presque à oublié que ça risquait que de n'être qu'éphémère. Peut-être pouvais-je rêver, mais je ne pouvais pas me fier au fait que cette intimité signifiait autant pour elle que pour moi. J'étais du genre ambitieux et convaincu, pour moi, Helly, était la seule personne que je puisse supporter suffisamment pour m'ouvrir et que j'estimais et appréciais affectueusement, pour la voir en autant qu'elle avait envie de me voir. Je lui avais répondu, en somme, le plus sincèrement possible en lui disant que j'espérais qu'elle avait aimé et qu'elle ne regrettait pas d'avoir passé à l'acte avec moi. Je ne voulais surtout pas qu'elle ait honte ou qu'elle soit désenchanté. Beaucoup de choses s'étaient jouées ce soir, et j'étais curieux, mais craintifs de revivre un rejet ou un revirement de situation qui soit contraire à mes souhaites les plus chers.
Ainsi, je m'étais relevé et j'avais suivi le pas de Helly. Je la vis enfiler un joli par dessus délicat, que je ne savais pas nommer. On se rendit à la salle de bain, je lui tenu la main, quasi fermement, de peur de la perdre, de ne plus la retrouver, de ne plus détenir un certain contrôle dans ce moment précis sur quelconque dénouement. J'avais peur de devenir le témoin, impuissant, un simple observateur externe de cet acte. Devant la baignoire, je déposai mes lèvres de sorte à l'embrasser une fois de plus, toujours avide de ses lèvres, de son corps et de sa douceur etc. Une fois la température ajustée, on étaient ensemble sous la douche à se minoucher. Elle m'embrassais elle aussi de plus belle, initiative, animé.
- T’es quand même terriblement un bon coup, me dit-elle. Je ne pu m'empêcher de pouffer de rire. Mais toi aussi mademoiselle, c'est un jeu qui se joue à deux, fis-je, en m'éforçant de lui faire un clin d'oeil, malgré l'eau qui coulait sur nous, notre ouïe sans doute un peu trouble dans pareil cas.
J'étais en extase avec son toucher, elle me savonnait, amusé. Ce qui me faisait rigoler, j'affichai un sourire réjouie. Je la tenais dans mes bras, la regardant dans les yeux et je ne cessais de la cajoler, de l'effleurer de mes mains à mi chemin entre l'ébahissement et la détermination. Soudain, ell e me mit subtilement et finement du savon au visage, pour me taquiner. Elle me dit : -Oups, j'ai pas fait exprès ! Je fis faussement signe de tête, faisant semblant d'être consterné, en la hochant de gauche à droite. Bien évidement, je savais qu'elle plaisantait. Je rigolais de plus belle et en fis autant en lui en blaquant méticuleusement le long de son dos et dans ses cheveux. Je ne la connaissais pas pour être alarmiste sur ses cheveux comme plusieurs autres filles, alors je m'en permettais et puis avec elle, je pouvais être moi-même, au naturel, tact au tact. Je m'interrompis pas dans mes baisers que je posai par-ci et là sur ses joues et son cou ainsi que sur ses lèvres. Ainsi, on se lava, puis se rinça et on sorta de la douche, attrapant une serviette que je pris en prenant soin de couvrir Helly, l'ayant scellé près de moi, en nous enveloppant dans ce refuge de tissus. On se sécha et toujours aussi extatique, j'avais des étincelles dans les yeux. J'enfilai mon boxer, l'unique pièce que j'avais traîné avec moi un peu maladroitement. Je ne pus ainsi m'empêcher de blaguer.
Tu m'en voudras pas si je reste en caleçon, un petit moment? Un petit regard, sourire et air malicieux en prime.
Dernière édition par Phil Castillo le Dim 2 Juil - 7:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Ven 30 Juin - 9:25
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
La plupart du temps, Hellyana se sentait comme une coquille vide. Comme si rien ne vivait à l’intérieur, comme si elle était au-dessus d’un pont, et ressentait toute la journée cette sensation de néant qui l’aspirait. Elle avait du mal à faire la distinction avec la solitude qu’elle ressentait perpétuellement aussi, et qui était liée à son premier malaise. Elle avait tous les jours le mal de vivre. Pourtant, d’apparence, c’était une personne qui pouvait être enthousiaste, drôle, et vive. Quand on grattait un peu la carapace, on pouvait apercevoir et apprécier ce genre de traits chez elle. Mais il fallait le vouloir. Il fallait désirer connaitre sa personne tout entière, chose qui arrivait rarement parce que la plupart des gens ne se limitaient qu’à l’apparence, et pour eux, c’était déjà bien assez. Hellyana n’était pas comme cela, sinon, elle aurait surement évité Phil pour bipolarité. Après tout, les maladies mentales étaient des choses qui faisaient peurs. Et pourtant, elle n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi entier, humain, et loyal que Phil. A croire que les gens « normaux » étaient tous des cons pour la plupart. Hellyana n’avait jamais désiré faire partie de cette « norme ».
Sans réfléchir, elle lui proposa qu’ils se retrouvent tous les deux sous la douche. Elle ne désirait pas briser leur moment, car ce serait comme arrêter de faire tourner leur monde, leur univers, qu’ils avaient construit ensemble. Puis, elle ne pouvait se détacher de son contact. Elle avait plus qu’aimer sentir ses mains sur elle, ses baisers sur ses lèvres. Sous la douche, l’eau chaude coulait sur leurs corps. C’était revigorant. Elle s’occupait avec attention de lui, en le caressant, en l’embrassant. Pour une fois, elle était impressionnée de faire les choses biens, sans tout fracasser par terre. L’alcool était la cause, sûrement. Elle lui avait avoué qu’il était bon comme coup, entre la sincérité et la rigolade. Elle aimait bien rigoler et l’espièglerie. Le jeune homme ria, et lui renvoya le compliment.
- T’as pas tort, répondit-elle en souriant en coin.
Elle s’amusa à étaler du savon sur son visage, et s’en excusa sur le ton de l’humour. Elle ne s’excusait pas vraiment en réalité. Des vrais excuses étaient compliqués pour Hellyana à dire. Le jeune homme se défendit en ripostant, et la jeune femme prit le même air faussement choquée mêlé à des rires.
- Nan pas mes cheveux ! lança-t-elle d’un air faussement outré.
Elle mit sa tête sous le jet d’eau afin de se rincer et recevait avec joie et plaisir l’affection que pouvait lui offrir Phil de par ses caresses et ses baisers. En sortant de la douche, il attrapa des serviettes, et l’enveloppa dedans. Elle apprécia grandement cette attention. Elle se frotta afin de sécher l’eau présente sur sa peau et ses cheveux, et enfila de nouveau sa nuisette transparente.
- T’es sexy comme ça, comment je pourrai t’en vouloir ? Je te préfère nu quand même, lança-t-elle en lui volant un baiser, en lui rendant le même sourire.
Elle retourna dans sa chambre, l’invita à la rejoindre sous la couette. Elle se prit à le détailler silencieusement, subjuguée par sa beauté et ce qu’il venait de se produire entre eux. Puis, elle ferma les yeux qui tombèrent sous le coup de la fatigue, et s’endormit.
Le lendemain matin, la lumière du jour la réveilla. Elle vit Phil allongée à ses côtés, et même si elle le trouvait horriblement beau endormi, elle avait du mal à réaliser qu’il avait pu coucher ensemble. Elle avait un gros mal de tête, ainsi elle se redressa, but un verre d’eau dans la cuisine et se rendit sur son balcon, histoire de retrouver ses esprits.
J'avais bien sûr accepté d'aller sous la douche avec elle. Cela me donnait une occasion de plus pour partager un moment intime avec elle et pour la toucher en plus de l'admirer, elle et son corps qui m'émerveillaient. On avait donc eu l'occasion de s'embrasser et se cajoler à nouveau. Le monde avait semblé s'arrêter et pour ainsi dire, cela faisait mon affaire. La douche avait été délicieuse, tendres, tous les deux, l'un avec l'autre en plus de bien s'amuser en se taquinant. Elle m'avait affirmé que j'étais un bon coup, ce qui m'avait faire rire bien rapidement et authentiquement. -T’as pas tort, me dit-elle en souriant. Je lui souriais de plus belle, toujours aussi ravi. - Nan pas mes cheveux ! me dit-elle égayée. Ainsi, on procéda à notre douche tout à s'en donnant à coeur joie et avec attachement. On en sorti et j'en profitai pour tenir contre moi en l'enroulant dans la serviette avec moi. On se passa la serviette à tour de rôle pour finir de se sécher confortablement. Je lui avait par la suite demandé, faussement interrogatif, si elle allait m'en vouloir de rester quelque peu en sous-vêtements. -T’es sexy comme ça, comment je pourrai t’en vouloir ? Je te préfère nu quand même, me dit-elle spontanément et sincèrement. Je ne pouvais m'empêcher de la fixer dans les yeux. Puis, je répondis, d'un air quasi sérieux: On commence à être de vrai quétaine, certes, c'est toi la plus sexy, espèce de vorace insatiable. J'étais bien entendu, en train de badiner, accompagné de mon air narquois qui ne savait jamais me quitter.
On retourna tous les deux dans la chambre afin de se coller sous la couette. Je ne la quittai pas du regard, jusqu'au moment où le sommeil me gagna. Ni elle ni moi pourrions dire qui des deux s'étaient endormis avant l'autre, d'après moi. Nous étions bien trop captivé et ancré dans cet instant magique et unique. Qui plus est, j'étais émerveillé de notre mélange intime et de notre rencontre, en somme. Je dormi le coeur réconforté et bien au chaud, la tenant par-ci et là, près de moi, me juxtaposant à ses courbes, elle qui dormait à mes côtés. Ou plutôt, moi qui dormait chez elle, j'avais été invité chez elle et autant elle que moi, avions finalement mener la danse et des initiatives pour se retrouver mutuellement dans une liaison passionnelle et en profondeur.
Le lendemain matin pointa la bout de son nez. J'étais toujours ensommeillé lorsque sans doutes, Hellyana s'était levée avant moi. Je dormais d'un sommeil approfondi, sans cauchemars, sans trop d'agitation et de mouvements. Ainsi, lorsque je me réveillai, je pris un moment à saisir où j'étais. Je me surpris à sourire bêtement, totalement ébloui d'avoir reconnecté à ce point et davantage avec Helly et de ce que je m'étais permis de croire parmi mes rêves les plus fous jusqu'alors. Je me levai par la suite, quelques minutes plus tard, afin de retrouver Helly. J'avais encore des marques d'oreillers sur le visage, les yeux capables de n'êtres ouverts seulement à moitié. J'étais sensible à la lumière, ainsi, j'étais un peu sous le choc et lent à la détente en plus d'intollérer un tel contraste lumineux en comparaison de ma légère hibernation quotidienne (enfin, généralement je m'adonnais à dormir à chaque jour...). Je retrouvai Helly qui était sur le balcon. Je me fis discret et calme. Aucun regret ne me gagnaient, évidement, pas même d'anxiété, surprenamment. Je déposai donc, délicatement, une main sur son épaule, de sorte à m'annoncer. Comment ça vas? demandais-je. Je m'approchai et me positionna à ses côtés, souriant, mais calme et doux. Mes traits encore engourdis par ce réveil qui ne datait point. J'avais à coup sûr, bien fait de foncer, pensais-je et j'étais tout à fait conscient de l'effet que Helly avait sur moi. J'étais attiré à elle, comme si elle était le remède à tous mes maux, le soleil de mes jours et la lune de mes nuits, l'étoile de mon ciel terne qu'est ma vie etc. Que dire de plus? Mise appart que j'ai vraiment le coup d'essayer et que ça marche avec elle. Je ne sais pas ce qu'on peut espérer de deux êtres comme nous après des retrouvailles salées et haut en couleur. Néanmoins, je sais que je l'aime sincèrement, que je suis prête à apprendre à la connaître et à gravir les obstacles pour y arriver.
Tu as bien dormi?, demandais-je enthousiasme et curieux, mais tout en étant aussi paisible, chuchotant presque. J'avais l'air d'avoir peur de rompre cette mélodie et cette ambiance.
Dernière édition par Phil Castillo le Ven 7 Juil - 1:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Dim 2 Juil - 11:29
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Hellyana ne savait pas faire les choses à moitié. Ils venaient juste de se retrouver et la jeune femme l’avait amené chez elle, et pour finir dans son lit. Des retrouvailles « normales » auraient sûrement commencé par se boire un café ensemble, aller au cinéma par exemple avant de passer par la case invitation au domicile et rapport sexuel. Mais elle était comme ça, Hellyana, impatiente et surtout beaucoup trop captivée par Phil pour le laisser s’échapper sans avoir pu goûter à ses lèvres. Elle avait l’impression de ne plus jamais pouvoir se détacher de lui. Son corps était emprisonné par l’emprise de sa tendresse. La brune était en cohésion totale avec lui, alors que l’eau brulante tombait en cascade sur leur peau rougie par la chaleur.
Elle lui avait lancé une remarque amusante mais à la fois sincère. La jeune femme n’avait aucun filtre. Elle disait tout haut ce qu’elle pensait tout bas, et parfois cela pouvait lui attirer des ennuis, mais à cet instant, c’était plutôt flatteur pour le brun.
- J’ai pas le droit d’être insatiable de toi, et de toi seulement ? demanda-t-elle, enjoleuse, en souriant en coin.
Le jeu de séduction était constant entre eux, et il était vrai qu’à l’hôpital, personne ne les croyait lorsqu’ils disaient qu’ils ne sortaient pas ensemble. Personne ne pouvait s’imaginer qu’ils pouvaient être aussi fusionnelles, aussi beaux ensemble, et pourtant garder une relation platonique. Personne ne pouvait savoir la douleur que cela était de vivre une relation comme ça. De savoir que l’autre ne nous appartenait pas officiellement, mais qu’officieusement, notre cœur ne battait que pour cette personne. Avec le charme que dégageait Phil, beaucoup de filles lui avaient tourné autour à l’hôpital. Il s’était d’ailleurs amusé à rendre jalouse Hellyana, à laisser planer le doute sur la véracité de ses sentiments, et la jeune femme faisait exactement pareil par vengeance. Elle avait voulu lui faire du mal, lui faire comprendre qu’il s’amusait avec le feu, et le feu, c’était elle.
La jeune femme s’était endormie dans les bras protecteurs et aimants de Phil, le corps blotti contre le sien. Aucun autre homme que lui n’avait eu la possibilité de dormir dans ses draps. C’était quelque chose qu’elle interdisait formellement. Généralement, quand elle ramenait à un mec chez elle, il ne restait pas pour dormir, ou alors, il dormait sur le canapé. Elle se fichait de savoir si cela lui était confortable ou non, après tout, elle se fichait de tout le monde à la base.
Le lendemain, elle s’était réveillée la tête engourdie par la déshydratation alcoolique. Elle avait du mal encore à réaliser qu’elle avait couché avec Phil. Son cerveau essayait de se rappeler, et faisait remonter à la surface des bribes de souvenirs où Hellyana pouvait se voir en train d’embrasser, caresser le brun. Elle passa une main sur son visage histoire de se réveiller, puis se redressa avant de rejoindre le balcon qui lui permit de prendre l’air et de faire le point dans sa tête. Quelques minutes plus tard, elle fût rejoint par Phil, qui se trouvait dans le même état qu’elle. Il posa une main sur son épaule qui l’a fit sursauter et la déconnecta de ses pensées.
- Ca va, et toi ? demanda-t-elle. Attends je vais nous chercher du café, ajouta-t-elle en s’éclipsant quelques minutes dans la cuisine.
Elle revint avec deux tasses de boisson noire fumante, et en proposa une à Phil qui lui demanda si elle avait bien dormi. Elle hocha la tête, les lèvres pincées. La brune était perplexe, et ne savait comment lui annoncer ça.
- Ecoute, Phil… C’était bien hier soir, mais je te propose qu’on oublie ça, ok ? C’était pas moi, puis sérieusement, j’ai pas la tête à m’engager dans une relation et encore moins avec toi… parce que… on est trop proche pour ça, admit-elle, le regard valsant entre le paysage et le jeune homme.
C’était douloureux. Elle souffrait le martyr. Mais c’était ainsi.
J’avais eu l’impression d’être dans un rêve. J’étais sans doute connu pour être intense et assez franc. Ce qui ne m’avait pas nuit par rapport à la veille. Tout avait été rapide, haut en couleur lors de ces retrouvailles. Je devais l’admettre et je m’étais mis à nu, j’avais moi aussi participer à ce risque. Néanmoins, je ne regrettais pas, j’avais remis une confiance, probablement aveugle à Hellyana. J’étais heureux de la revoir, en manque de sa personne et de sa présence. J’avais eu l’impression d’avoir un second souffle, de voir une issue se tracer sans ambiguïté dans ma vie. C’était un espoir sans doute à double tranchant, comme je ne pouvais pas obliger Helly à me garantir sa loyauté et son engagement. Je ne pouvais pas même savoir pour moi, moi et mon humeur sans doute, pas égale. Sans omettre: mon tempérament tempétueux et glaciale, à tout rompre. Nous avions fait qu’un et j’en souhait tout autant pour les temps avenir, dans un avenir rapproché et lointain. -«J’ai pas le droit d’être insatiable de toi, et de toi seulement ?» m’avait-elle dit. J’affichai un sourire, traduisant que je ne pouvais me passer d’elle et de son humour et ses rhétoriques. Son sourire voulait tout dire. Le sourire mielleux, je l’embrassai à nouveau, délicatement, en un instant. Je lui dis: «Si tu m'offres l'exclusivité, je la prends sans hésiter et te rendrai la pareille.»
Avec Hellyana, c’était toujours en suspension, c’était électrique. J’avais bien essayé de la rendre jalouse à une époque, à l’hôpital, mais à vrai dire, mon cœur ne battait que pour elle. Les personnes qui me connaissaient particulièrement, dans un contexte autre qu’ambigu, comme Helly et moi, savait pour la teneur et la nature de mes sentiments. Comme par exemple, mon meilleur ami qui venait me rendre visite souvent à ce moment-là. Il m'avait souvent vu avec Helly et de comment je la regardais et agissais avec elle. Elle avait toutefois fait la même chose avec moi et j’avais cessé tout de suite cette manœuvre, regressant trop dans ma régulation émotionnelle. Trop colérique, ça ruinait tous mes efforts de réguler mes émotions et mon caractère en plus de me rendre pessimiste, à en faire peur. Je n’avais pas voulu tout gâché et tirer plus fort sur la corde qu’était notre relation, alors « en jeu », si on peut dire. De toute façon, ce n’était pas une mascarade qui m’amusait réellement et je ne portais aucun intérêt pour les autres filles. Ça avait été longtemps même, comme ça, après le départ de Hellyana dans ma vie. J’avais bien fréquenté d’autres filles, mais ne me m’engageait dans rien, c’était clair. Je ne voyais aucun avantage et elle me lassait toutes rapidement. De plus, j’étais insupportable pour la majorité des gens et je ne faisais confiance à quasi personne. J’étais difficile à saisir, surtout en dépression et carrément difficile à suivre lorsque j’étais heureux. Quant à être neutre, bénin, c’était rare et je me sentais souvent lâche et terne, sans être affaissé. Il faut aussi savoir, que plusieurs de mes pensées, plusieurs fois par semaine, était porté sur Hellyana et sur cette époque charnière de ma vie et surtout, de mon arrivée, ici.
Le lendemain matin, au réveil, Hellya avait quitté la chambre avant moi. J’étais donc allé la rejoindre. J’étais un peu amoché à cause de l’alcool, mais tout autant gai à la suite de la nuit que nous avions passée et de ce contact langoureux, tendre, délicat et apaisant. Elle dormant dans mes bras, à mes côtés, que demander de plus ? Je la retrouvai sur le balcon en train de siroter un breuvage. Je posai ma main sur son épaule afin de me retrouver à ses côtés. Je l’extirpai sans doute de son intimité et de ses pensées. Sauf que bon, la hâte pour me retrouver en contact avec elle, me gagna. Je n’étais pas non plus la personne avec le plus de tact. Elle sursauta, ce qui me fit sourire, bien que j’étais honteux, quelque peu. Je lui demandai comment elle allait. Elle m’affirma que oui, puis elle me proposa d’aller chercher du café. Merci! Dis-je enthousiasme, malgré mes yeux encore à demi fermés. Je restai à admirer l’environnement face à moi avec ce sentiment de plénitude qui m’habitait. Elle revint rapidement avec deux tasses et j’en acceptai une à la suite qu’elle m’en proposa. Je lui avais demandé si elle avait bien dormi. Je la vue faire signe que oui. Je ne pus m’empêcher de remarquer son drôle d’air. Je pris une gorgée de café, puis elle ajouta :
- Ecoute, Phil… C’était bien hier soir, mais je te propose qu’on oublie ça, ok ? C’était pas moi, puis sérieusement, j’ai pas la tête à m’engager dans une relation et encore moins avec toi… parce que… on est trop proche pour ça. Dit-elle, le regard fuyant.
Anéanti, j’avalai difficile ma gorgée de café, manquant m’étouffer avec. J’avais la mâchoire serrée, mon air surpris et puis renfrogné, mes traits étaient compacts, serrés sous le coup de la colère et du choc. Je pris une profonde inspiration, et soupirai bruyamment. Agité, je me déplaçai, fuyant son regard. Je ne voulais pas avoir de confirmation qu’elle disait vrai. J’allai déposai mon café sur une surface tout près tout en essayant d’y voir plus clair. Puis, soudain, impulsif, je me retournai et lui fis face afin de m’adresser à elle, d’abord irrité. Non, ce n’est pas possible! Tu ne peux pas tout oublié ce que nous avons vécu avant et hier, cette nuit. Ne fait pas ça! On va trouver une solution. Dis-je, maintenant paniqué.
Dernière édition par Phil Castillo le Mer 12 Juil - 1:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Ven 7 Juil - 9:55
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Alors qu’ils étaient tous les deux collés sous la douche brûlante, le jeune homme demanda l’exclusivité de sa personne. La jeune femme désirait dire oui, après tout, elle ne voulait que ça. Mais c’était quelque chose qui la terrifiait aussi.
- Je n’appartiens à personne, mais peut-être que ça viendra un jour, qui sait, lança-t-elle, avec un sourire emplie de mystère avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Hellyana désirait Phil plus que tout, et en même temps, son esprit voulait le voir disparaître. Cela avait déjà été compliqué à gérer, et maintenant, cela l’était encore plus. A croire qu’elle voulait vraiment compliquer les choses, qu’elle n’était bonne qu’à cela. Elle n’aurait jamais du boire, jamais du coucher avec lui, jamais du aller dans ce restaurant, jamais du le revoir en fait. La brune aurait alors continué sa vie comme si de rien était, bien qu’elle était morose sans sa présence.
Le problème, c’est qu’elle ne savait pas gérer les belles aventures qui pouvaient lui arriver. Il fallait toujours qu’elle les évite pour ne pas que cela se termine mal. D’ailleurs, si cela se terminait toujours mal, c’était uniquement parce qu’elle voulait que ça arrive, inconsciemment. Elle ne savait pas voir le verre à moitié plein, et se laissait donc toujours submerger par le dépit et les regrets. En fait, le gros problème, c’est que Hellyana ne savait tout simplement pas se gérer elle-même. C’était trop complexe, trop dur, et surtout trop chiant de subir des émotions fortes. C’était épuisant de ressentir. Alors la plupart du temps, elle aimait s’anesthésier. De n’importe quelle manière. Cela pouvait être par l’alcool, la drogue, le sexe aussi, tout les prétextes étaient bons pour oublier qu’elle avait des sentiments enfouis en elle, qu’elle était humaine.
Elle n’arrêtait pas de se battre contre sa personne, comme si au bout d’un moment, elle allait bien finir par changer de gré ou de force. Sauf que ce jour n’arriverait jamais. Il n’y avait rien à changer, et ça, elle peinait à le comprendre. Alors elle était là, adossée à la rembarre de son balcon, le regard perdu dans le vide. Le temps d’une seconde, elle se voyait le corps gisant dans une mare de sang quarante mètres plus bas, puis d’un battement de cil, plus rien. Elle était toujours dépressive, malgré ses efforts pour lutter contre cette envie de mourir, et cette envie de vivre. La brune avait arrêté depuis longtemps son traitement qui la rendait molle et lasse. Alors oui, certes, plus d’envie suicidaire, mais au bout du compte, plus d’envie de profiter de la vie non plus.
Phil arriva, et elle lui proposa du café pour se réveiller. La désinhibition avait quitté son être, et son esprit était clair, ou du moins, plus que la veille. Elle décida alors d’aborder un sujet qui fâche. Le jeune homme ne pût s’empêcher de montrer sa frustration, sa rancoeur, et sa tristesse. La brune se mordit la lèvre inférieure, brisée de lui faire encore du mal malgré elle. Il se retourna vivement et décida de répondre par la négative à ses dires.
- Il y a pas de solution, Phil. C’est pas fait pour moi les relations tout simplement. Je veux pas qu’on gâche tout, qu’on gâche notre amitié avec. Je me connais, et je sais que je peux pas endosser le rôle de la petite-amie parfaite tu comprends ? C’est pas moi ça.
Elle regardait par terre, puis leva les yeux vers lui, avec tristesse.
Un moment qui deviendrait sans doute cher à mon coeur, parmi les plus précieux qui soit et qui me soit possible de connaître un jour. J'y allait fort en poussant ma chance autant et en annonçant mes désirs les plus concrets qui soit plausibles de manifester, néanmoins, j'y pouvais rien. J'étais impulsif, pas toujours très conséquent et réfléchi dans mes actes. -Je n’appartiens à personne, mais peut-être que ça viendra un jour, qui sait, me dit-elle accompagné d'un sourire énigmatique et elle m'embrassa pour soutenir cette tendresse qui se trouvait et se traduisait en nous regardant. J'avais sur mon visage, les traits détendus et un sourire pantois sur ma bouche, encore avide de goûter à ses baisers exquis...
Réveil en douceur, avant de réaliser véritablement ou je me trouvais. Surpris, Helly n'est pas avec moi, alors je vais la retrouver. Impatient de la revoir et la ravoir près de moi! J'accours, sans courir, mais avec hâte et à l'interne tout bas la chamade, à plat de couture! Si on peut dire ainsi. J'arrive et me faufile, reprend contact avec elle et à la réalité et donc je reprends aussitôt vie. Finalement, on s'échange quelques paroles et elle va me chercher un café. On a pas même le temps de savourer notre rêve, cette illusion, je rate l'instant de me faire porter par cette brise à l'eau de rose, comme elle est déjà bien amorcée dans cette prise de contrôle froid typique de son tempérament de feu, mais de glace à tout rompre. Elle se blinde telle une porte à obstacles avec de nombreux dards, ou stalactite. Elle me fait déjà peur, j'anticipe et j'en ai déjà le sang glacé, tout retourné. Mon estomac se creuse, j'en ai des crampes et ma respiration est déjà plus pesante. Je suis rabougris, je me tiens moins grand et je suis déçu, car j'ai peur. Peur de ? Peur de la perdre! Évidement. En fait, j'ai peur de me perdre et de perdre le seul espoir que j'ai de m'accrocher. Elle me dit, semblant si sérieuse, si tragique: Il y a pas de solution, Phil. C’est pas fait pour moi les relations tout simplement. Je veux pas qu’on gâche tout, qu’on gâche notre amitié avec. Je me connais, et je sais que je peux pas endosser le rôle de la petite-amie parfaite tu comprends ? C’est pas moi ça. Je la regarde embêtée, déjà très frustré par notre précédent échange à ce sujet. Je voudrais tant qu'elle veuille tenter le tout pour le tout, essayer pour vrai. Je voudrais que notre amour triomphe. Je voudrais que le manque de moi lui paraisse plus vrai, grand que nature, intense et davantage fort que son désir d'être indépendante. Je vois bien qu'elle a peur, elle me regarde à présent avec tristesse. Quelle manie énervante que d'être si lâche, pensais-je intimement... À quoi bon, lorsqu'on se rend bien compte que la majorité des gens ne veuilles qu'une chose, du soutient et de l'amour inconditionnels? Pourquoi me rejeter moi et d'autres, d'un simple revers de la main. Ça lui semble si facile de faire ça. Je me sens comme un numéro. Enfin, c'est bien ce que je crois.
Sôtises! C'est des salades ou excuses. Ne ne neeeeeeeeeee nnnnnnnnnnnee nnnnnnnnnnonnnnnnnnnnn! m'exclamai-je fâché, quasi colérique. J'en suis à ma limite. Je me réveil et je reçois ce mauvais présage et périple annonciateur, en plein visage, de plein fouet. Faut assumer! Notre amitié, mais voyons, rends-toi compte que c'est déjà trop tard et puis après, je t'ai jamais demandé d'être parfaite...
- Tu mérites mieux, me dit-elle et ainsi, je réponds: Non, mais pour qui tu te prends, c'est à moi de décider de ce qui est bon et juste pour moi et je suis tout à faire capable et en droit de le faire.
Dernière édition par Phil Castillo le Jeu 20 Juil - 2:40, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Mer 12 Juil - 10:28
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
C’était dur de se réveiller d’un rêve. Dur de revenir à la réalité. C’était comme si Hellyana recevait un gros coup de poing dans la figure. C’en était presque insupportable de se détester comme elle le faisait en cet instant même. Ca aurait pu arriver, une relation normale, sans contrainte, et une vie de couple comme vivait la plupart des gens, mais non, ce n’était pas pour aujourd’hui. Elle n’était pas prête. En fait, c’était une grosse trouillarde quand les sentiments rentraient en jeu. Ce n’était pourtant pas quelque chose qu’elle détestait, aimer. Encore faudrait-il savoir ce que c’était, et l’inconnu faisait peur. C’était angoissant de ressentir, de sentir son estomac, son intestin se contracter sous l’effet des émotions sans savoir si c’était douloureux, ou agréable. Le simple fait de ressentir était déjà quelque chose de désagréable, comme si, la jeune femme n’était pas faite pour les émotions. Comme si elle n’était pas faite pour être humaine.
Pendant de longues années, elle était restée derrière sa carapace endurcie. Elle avait érigé une montagne, des pièges tout autour de son coeur afin de le protéger. Mais elle ne savait même pas contre quoi elle voulait se défendre, ni contre qui. Enfin, il y avait une hypothèse : Phil. Il n’y avait qu’avec lui que toute sa mascarade ne prenait pas. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle était faible, impuissante, et dont les émotions la brûlaient comme du fer rouge sur sa peau.
Elle l’avait aimé dès le premier jour. Comme une maladie qui s’était insinuée en elle, la brune s’était laissée imprégnée de son charme, de sa gentillesse, de son authenticité. Elle l’admirait pour cela, car elle, elle avait l’impression d’être une coquille vide qui changeait de couleur en fonction des personnes, des situations. Elle n’avait pas l’impression d’avoir sa propre couleur comme Phil. Même si elle le niait, elle en avait rêvé des millions de fois de ce jour où ils franchiraient le cap de l’amitié platonique. Mais la brune savait qu’elle allait en venir à encore lui briser le coeur, ne sachant faire autrement.
Elle essayait d’expliquer avec ses mots la situation dans laquelle elle se trouvait, mais Phil était en train de vriller à mesure que le son arrivait à ses oreilles. On pouvait presque y voir un feu ardent danser à l’intérieur de ses pupilles, sous le coup de la colère qui venait à lui. La jeune femme croisa les bras, et écouta les mots de Phil. Il avait raison. C’était trop tard pour leur amitié. Mais ça ne changeait rien à la situation.
- Je peux juste pas, Phil, annonça-t-elle calmement mais fermement. Je peux pas m’engager avec toi dans une relation.
Elle soupira.
- Je suis quand même capable de savoir si je te corresponds, et c’est pas le cas. Je sais que ça te fait du mal, je voulais pas qu’on en arrive là.
C’était de sa faute, encore une fois.
- Je pense que tu devrais t’en aller… murmura-t-elle, la voix brisée par les sanglots qui arrivaient.
J'étais dévasté, en colère! Hors de moi, chaos, enragé, plutôt! Comment pouvait-elle oser me faire ça? J'avais été correct avec elle et honnête, authentique et à nu, dans tous les sens du thème. Elle semblait si sincère et pourtant, c'est à se demander si elle me manipulait, si j'étais que là, hier, l'instant d'avant, pour combler un vide. Peut-être n'étais-je que disposable. Et encore là, je lui expliquais mon point de vue, en me contenant et pourtant, elle résistait. Elle me répondit, alors que je lui parlais d'assumer, elle me dit : - Je peux juste pas, Phil. Elle était froide, glaciale. J'en avais à présent la chair de poule. Je peux pas m’engager avec toi dans une relation. Elle le dit et ce fut fracassant. J'en tombais des nus. Elle ne pouvait pas être avec moi, c'était moi le problème. J'étais bouche-bée. Tantôt ébahi, sous le choc et maintenant, j'avais cet air idiot, confus. Sourcils froncé, mâchoire inerte et ferme, j'étais tendu. Mes épaules subissent maintenant le violent effet de la gravité. Donc, c'est moi le problème? Tu n'aurais pas voulu t'en apercevoir, hier, avant qu'on s'envoie en l'air! Non! dis-je brusquement. Qu'on fasse l'amour. C'était plus juste ainsi de le dire de cette façon. Ou plutôt avant de te servir de moi. Je suis pas quelqu'un qu'on peut jeter comme un déchet! Plus maintenant, tu l'as fais une fois, tu le fais peut-être avec les autres, mais je refuse ! Dis-je emporté, mais affolé, pas en étant violent ou destructeur. J'étais paniqué. Je faisais des monologues, signe que j'étais hystérique.
J'étais la, a insister, à l'insulter et elle affirma que je devais partir. Elle avait la voix chancelante, suppliante, brisé, triste.... Je ne la croyais pas. Ainsi, je m'approchai et tentai de la prendre dans mes bras. Je ne réfléchissais à rien d'autre que le fait que je ne voulais pas la perdre. Je tentai de lui saisir les épaules, de sorte à la ramener contre moi, dans mes bras. Non, je ne partirai pas! C'est mal me connaître si tu crois que tu peux me faire fuir aussi facilement. Qu'allais-je faire autrement? Je ne pouvais pas me permettre de ne plus avoir d'espoir après avoir entrevu la lumière.
J'avais les larmes aux yeux. Impulsifs, émotifs, fidèle à moi-même. Pourquoi, on essai pas. Juste histoire de continuer à se voir. Je t'en pris... Ne rejette pas du revers de la main ce qu'on a. Pas de bout en blanc! J'étais là, honteux, la tête basse, le corps lourd. Je n'étais pas même habillé, mal réveillé. Une dispute dès le réveil, c'est loin d'être l'idéal. Je tombes de haut, très haut.............
Dernière édition par Phil Castillo le Dim 23 Juil - 7:01, édité 2 fois
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Sujet: Re: Don't let me go. (Phil) Jeu 20 Juil - 20:01
Remember when we were such fools and so convinced and just too cool. I wish I could touch you again, I wish I could still call you friend. I'd give anything.
Il fallait qu'elle l'oublie, comme on le faisait d'une personne qu'on aurait simplement croisé dans la rue, comme on oubliait un mot de passe sur un compte, comme on le faisait avec une remarque qui laissait de marbre. Mais comment pouvait on oublier une personne qu'on aime, et qui nous avait autant touché ? Ça c'était plus compliqué.
Elle avait pensé pouvoir tirer un trait sur le passé mais en réalité, elle s'était seulement voilée la face. Et là, elle recommençait, comme si cela ne lui avait pas suffit. Comme si il ne comptait plus juste parce qu'elle l'avait décidé. C'était ce qu'elle voulait croire et ce qu'elle aurait sans doute préféré. Après tout, tout serait plus simple comme cela. Avoir un bouton supprimer dans la tête pour les personnes qu'on aimerait oublier. Le problème était que même avec ce bouton intégré, elle aurait été incapable de presser son doigt dessus.
Qu'est ce qu'elle aurait pu lui dire si ce n'est ce que son esprit lui dictait ? Elle n'était pas cohérente avec ses actions, elle le savait, en même temps, une personne autiste ne fonctionnait pas toujours d'une manière compréhensible pour le commun des mortels. Même elle avait du mal à se cerner, d'ailleurs, elle avait la certitude qu'elle passerait sa vie à se chercher et une éternité à se trouver. Au moins, elle espérait un jour pouvoir être correcte avec Phil à défaut de ne pouvoir l'être avec elle-même.
Le brun fulminait à mesure que les paroles d'Hellyana fusaient dans tous les sens, comme des boulets de canons qu'on aurait tiré à vue. Elle aurait espérer que ce débat se terminerait vite mais c'était mal connaître Phil. Il était passionné et avait du mal à se détacher des personnes qu'il avait l'habitude de côtoyer. Hellyana en avait fait l'expérience à l'hôpital.
Il fallait avouer que la jeune femme trouvait ce penchant terriblement attachant. Elle avait ce besoin irrépressible de se sentir indispensable et exclusive. Et elle avait le sentiment que jamais ce besoin ne serait assouvi car elle en demandait beaucoup trop. Même avec Phil.
- J'étais bourrée. On l'était tous les deux d'ailleurs, rien ne se serait passé sans ça ! Se justifia-t-elle. Comment tu peux penser que je t'utilises ? En fait tu me connais pas si bien que ça !
Elle fut blessée par ses propos. Elle savait très bien qu'il était hors de lui, que ce n'était presque plus la même personne qui parlait. Mais ça faisait mal quand même. Et Hellyana avait du mal à gérer cette douleur en cet instant.
Puis la voix de Phil changea, et on pouvait y remarquer de la tristesse mais aussi de la peur.
- Pourquoi tu rends les choses aussi difficiles Phil..? Demanda-t-elle sur un ton énervé, les larmes aux yeux. Tu pourrais pas juste te conduire comme tous les mecs genre prendre ton pieds et te barrer, nan c'est trop dur ça ? Ajouta-t-elle en passant deux mains dans ses cheveux.
Elle respira profondément, leva les yeux au ciel, et soupira. C'était un soupir lourd de sens.
- On peut continuer à se voir mais je veux pas qu'on sorte ensemble. Pas de niaiseries de couples, rien de tout ça. C'est ma condition, lâcha-t-elle en posant ses mains sur ses hanches.
Elle ne voulait pas le perdre. Mais elle ne désirait pas non plus rentrer dans une relation de couple. Donc elle avait trouvé ce qui semblait le parfait compromis.
J'allais certainement chercher quelque chose de profond. Je la blâmais et l'insultais. En réalité, pour moi, c'était légitime et je n'avais pas à me justifier. J'étais très en colère. Je la trouvais insensible et déconnectée. Elle ne semblait pas réaliser l'impact que cette nuit et la teneur, l'ampleur et le mordant que cela représentait pour moi. Elle semblait croire fermement que cela n'était dû qu'au fait que nous étions bourrés. J'étais ainsi de plus en plus crispé. Cela me faisait mal au coeur, me poignait d'une manière si singulière que j'en avais la nausée. Je n'étais pas le genre de personne à coucher avec quiconque sur un coup de tête ou pour assouvir des manières et des penchants etc. Elle insistait en disant que nous étions ailleurs, que rien ne se serait passé autrement. Ce qui en mon sens était absurde! C'était me trahir, me manipuler ou profiter de moi et de mes principes. Je n'avais sans doute jamais plus été dans le moment présent qu'à ce moment ni même plus fidèle à moi-même que lors de cet échange, nuit où nous avions fait qu'un. Elle me semblait tout d'un coup, être une traître, un vautour prête à m'utiliser pour se faire un petit velours. Elle ne tenait sans doute pas à moi et peut-être n'était-elle pas volontaire à aimer quelqu'un réciproquement ou de penser à quelqu'un d'autre qu'à elle seule de primes abords. Enfin, je m'emportais surement, sauf que, j'étais maintenant dans tous mes états. Puis, elle affirma, outrée, que c'était absurde et insensé que je puisse penser qu'elle m'utilisait. Elle disait ainsi que je ne la connaissait pas. J'avais vraiment envie de répliquer toutes ses pensées qui me venait en tête et que oui je le pensais vraiment. Que non je ne la connaissais pas réellement pour ainsi m'être fait prendre au piège auprès d'une personne égocentrique, froussarde, lâche, trouillarde et égoïste. Sauf que si je faisais cela, j'atteindrais un point de non-retour. Comme j'avais souvent fait l'erreur avec d'autres amis et déjà, Helly m'était plus précieuse et indispensable que les autres, que quiconque.
J'étais par la suite, triste. Je me laissai gagner par cette émotion, tant je faisais tout de même des efforts pour me contenir. Pour ne pas outre passé certaines limites. Je savais qu'en confrontant les gens, je risquais pire et gagnerais aucunement. Elle me demanda par la suite pourquoi je rendais les choses aussi difficile. Elle était à présent hors d'elle, les larmes aux yeux et je le voyais. Ce qui me ramena à la réalité plutôt qu'à mes simples émotions torrentielles. -Tu pourrais pas juste te conduire comme tous les mecs genre prendre ton pieds et te barrer, nan c'est trop dur ça ? dit-elle d'un ton virulent, emportée. Elle était sarcastique et elle me faisait à présent peur au sens que je l'avais jamais vu dans une colère comme telle, bien qu'elle n'était pas aussi hystérique que moi. Je l'avais pourtant déjà vu aussi méfiante et au bord du gouffre, à l'hôpital, mais pas contre moi, pas à cause de moi, je ne crois pas. À moins que mes souvenirs me fassent défaut, ce qui ne serait pas surprenant. Je lui répondis, affolé, triste, la voix cassé, intensément: Arrêtes-moi ça! Ce n'est pas avec les années que j'ai développé un penchant pour les coups d'un soir, j'ai jamais été comme ça, enfin bref, c'est des salades, personnes ne fait confiance aux gens qui couche à droite à gauche! Dis-je un peu brusquement et surtout, c'était insultant, sans que je ne le veuilles. Ce serait sans doute un commentaire de trop. Elle était exaspérée. Elle rajouta après que je lui aie dis ma plaidoirie, ou ce qui y ressemblait: *** Pourquoi, on essai pas. Juste histoire de continuer à se voir. Je t'en pris... Ne rejette pas du revers de la main ce qu'on a. Pas de bout en blanc! *** - On peut continuer à se voir mais je veux pas qu'on sorte ensemble. Pas de niaiseries de couples, rien de tout ça. C'est ma condition, me dit-elle.
Ce n'était pas unanime et c'était loin de m'enchanter. Je me taisai, c'était un de mes penchants pour survivre pendant l'enfance, c'était maintenant une force de savoir me réguler, d'une certaine façon. Je me disais que de toutes façons, rien ne pouvait être pire que de la rebuter, de la faire fuir et de ne plus jamais la revoir. J'allais certainement gagner du temps pour la séduire et la convaincre etc. Je ravalai dûment ma salive, je m'efforçai de sourire doucement, tout en soupirant, minusculement soulagé.
D'accord, qu'on en profites alors! Lâchais-je pour sembler crédible. Je vais m'habiller et je vais aller chez moi par la suite, mais ce n'est que partie remise. Je m'approchai et la serrai a demi amicalement et demi amoureusement dans mes bras et déposai un baiser délicat sur ses lèvres.