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 take me back to the night we met (flashback)

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MessageSujet: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptyDim 28 Mai - 13:10


Regarde en haut, regarde tout droit. La façade qu'elle connaît pas, le quartier dans lequel elle traîne seulement par accident. C'est trop beau par ici, ou plus beau que ce qu'elle côtoie habituellement, du moins. Y a pas le privilège de choisir si où elle dort, c'est beau. L'esthétisme a pas sa place dans la misère. C'est trop proche de la maison familiale, aussi, et elle est claustrophobe à l'air libre. Elle imagine son père qui débarque de nul part au coin de la rue, elle entend les fantômes qui se marrent au vent glacial. Et sa mère, putain, sa mère. Le regard délire, y a des mirages qu'elle veut pas voir se manifester devant ses yeux fatigués. Regarde en haut, puis à côté, puis encore en haut, et de nouveau vers le type à côté de toi. Il a une gueule de cadavre, presque, elle pourrait compter les os sous le translucide de la peau. Paraît qu'il a deux, trois plans sympas. Le squelette qui parle. C'est de la connaissance de connaissance de connaissance de connaît pas. Juste des morts qui savent pas se la fermer et profitent du cercueil ouvert pour balancer des adresses au hasard. Y a pas le privilège du bénéfice du doute, quand t'as faim, froid, soif, sommeil, et pas le temps. Alors elle plante les talons dans les graviers pour lui faire comprendre qu'elle attend. Qu'elle écoute attentivement. Qu'elle est franchement prête à tout pour ne pas dormir dehors ce soir. Y aurait bien Iulia, et y aurait bien Caïn. Y a toujours Caïn, qu'on se le dise. Elle sourit, puis elle arrête. Foutue fierté qu'a jamais côtoyé l'instinct de survie. Le pire, c'est qu'elle aime bien se poser au troisième Œil. Elle aime bien savoir qu'elle peut pousser la porte sans qu'on la claque en retour. Y a toujours Caïn derrière la poignée, et son empathie qui lui fait peur et lui chuchote de courir dans l'autre sens. Elle peut en casser des millions, elle a pas le droit de le casser, lui. Elle s'en remettrait pas. Elle laissera personne le briser, pas même des nanas qui lui piétinent le palpitant à coup de pas de danse. Promis. Si elle ment, elle va en enfer. Une deuxième fois. Alors elle attend, elle prend racine sur le trottoir. Y a toute une forêt qu'a eu le temps de pousser autour d'eux, le temps que l'au-delà réponde enfin aux interrogations muettes qui se lisent sur son visage de poupée de chiffon. « C'est un bon plan j'te dis, le gars est jamais chez lui. Tu le croiseras pas, fais moi confiance. » Jamais de la vie, elle lui dit pas. Elle hoche de la tête, c'est suffisant pour lui faire comprendre qu'il peut partir maintenant. Elle sait faire sauter les serrures toute seule. Elle a appris ça sur le tas, y a sûrement des façons plus propres de le faire. Des façons plus pros. Dans toute sa médiocrité d'amatrice, elle fonce dans le bâtiment sans se retourner. Regarde les chiffres, trouve le bon numéro. Quand c'est fait, reste plus qu'une porte close, et un air concentré alors qu'elle s'efforce de se faufiler discrètement. « Allez, putain … » Porte de merde, c'est qui le type qu'habite là. Un gars qu'est jamais chez lui. Tu fais quoi quand t'es jamais chez toi ? Tu fais quoi de ta vie ? Elle se le demande encore, alors que la serrure abandonne et qu'elle rentre sans un bruit dans l'entrée. Un gars qu'est jamais chez lui, il est trop occupé ? Tu fais quoi quand t'es occupé, t'oublies de ranger la bouteille de lait dans la cuisine ? Sans gêne, elle prend une gorgée, garde la bouteille avec elle en traînant des pieds jusque dans la prochaine pièce. Ça ressemble à un salon, ça ressemble à un canapé aussi. Elle fait sauter les godasses d'un coup sur les talons, s'étire sans se douter que le gars est de retour. Que le gars est souvent chez lui. Que c'était pas un bon plan du tout. Merde. « Merde. » Déjà dit. Elle a pas le temps de se planquer, les pas font trop de bruit dans sa direction. Faut qu'elle tire une carte du jeu, n'importe laquelle. C'est l'insolence qui finit entre ses mains. Okay. C'est parti. « Salut. » qu'elle balance comme si de rien n'était au brun qui se tient devant elle. Personne a pensé à rallumer les lumières, faut deviner les traits dans l'obscurité. « C'est gênant comme situation. » elle ajoute en ramenant la bouteille à sa bouche.
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptyDim 28 Mai - 17:54



Elena & Asher
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Boulot de merde. Et parents de merde. Et vie de merde, putain. Les lendemains s’enchaînent et se ressemblent tous, la boule au creux du bide et le vide dans les yeux, ça fait quoi, deux mois ? Ouais, un truc dans ce goût-là, deux mois et des pilules tous les matins pour se réveiller, pour pas sombrer, deux mois à travailler trois fois plus que ce qu’il devrait et à être payé une misère. Deux mois loin de New-York, loin de ses parents et ça fait du bien, loin de sa sœur et ça fait du mal, deux mois à plus parler de sa vie d’avant parce que c’est un secret, non ? Enfin, c’est ce qu’ils veulent que ça soit, une honte, un fardeau, une chose qui ne vaille pas le coup d’être fier, un truc dont il ne parlera pas même sous la torture. C’est le but, il pense, l’exiler suffisamment loin pour que ses actes ne puissent plus avoir de répercussions sur eux, pour que ce qu’il dise de les atteigne pas, que ça reste stratosphérique et qu’ça ne redescende jamais. Il leur parlera pas des longues soirées à pleurer, des murmures sur son passage, des surnoms qu’on lui a attribués, le pistonné, le fils à papa, Cat parce qu’il a cette foutue obsession du lait, il leur parlera pas du gâteau à l’orange de sa grand-mère et de Samuel qui lui manque comme pas possible, il leur parlera pas de l’angoisse qui le prend en tenaille à chaque fois qu’il ouvre les yeux et jusqu’à ce qu’il les ferme, la nuit venue. Il leur parlera surtout pas de l’appartement miteux dans lequel il a élu domicile, qui sentait la pisse et l’ail quand il a emménagé, qui sent juste le renfermé maintenant, il leur parlera pas non plus de la déco pourrie, des murs aux motifs psychédéliques et des vieux tapis aux couleurs à gerber qui recouvrent chaque latte de parquet. Faut qu’il s’attaque à ça, d’ailleurs, à redécorer ce putain d’endroit pour en faire quelque chose de correct. Faut qu’il pense aussi à trouver quelqu’un pour partager le loyer avec lui ; il sait pas s’il acceptera bien longtemps de payer tout seul ce prix-là pour cette horreur. C’est pas étonnant qu’il passe autant de temps au boulot, à soulever de la poussière, à classer des dossiers quand on n’a plus rien à lui assigner, c’est pas étonnant qu’il dorme parfois à son bureau pour s’épargner de revenir dans le quartier historique, de passer les portes de l’immeuble et de dormir dans cette atmosphère, au milieu des murs qui puent encore la soupe. C’est pas faute de fumer comme un pompier pour remplacer cette odeur par celle de la clope, pas faute d’aérer en permanence, de laisser même une fenêtre entrouverte quand il s’absente. Il a vécu à New-York, Asher, il a pas peur de Savannah et de ses cambrioleurs de bas étage, pas peur qu’on s’introduise chez lui pour lui piquer les trois billets d’un dollar qui cohabitent dans la petite soucoupe sur le meuble de l’entrée. Il a pas peur sauf là, parce qu’il arrive et que la porte est ouverte même s’il est persuadé de l’avoir bien fermée ce matin en partant, parce qu’il remarque rapidement que la serrure a été forcée mais que, pour autant, aucune lumière n’émane du salon. Une chance qu’il soit en uniforme, en fait, parce qu’il y a son Colt qui tapote le haut de sa jambe et qu’il pose une main dessus, délicatement, gardant une oreille aux aguets alors qu’il pousse la porte.
Il fait sombre, putain. Il fait sombre et il est pris au dépourvu par la voix qui l’accueille. Une femme. La peur est rapidement remplacée par la honte, bizarrement, parce qu’il sait qu’il n’y a rien à voler chez lui, rien à prendre si ce n’est la bouffe dans le frigo, y a rien à retirer d’un endroit comme ça et surtout, y a aucune gloire à y vivre. A tâtons, il appuie sur l’interrupteur, levant le voile sur l’inconnue qui est installée sur son canapé, bouteille de lait entre les doigts. « Vous », il commence, ignore où aller à partir de là. Qu’est-ce qu’il peut bien dire à une voleuse, en fait ? Merci de pas m’avoir accueilli avec une batte de baseball ? Merci de pas avoir détruit mon palace ? Petite grimace de dégoût lorsqu’il réalise que c’est clairement pas un château, ici, lorsqu’il comprend qu’elle a dû être foutrement déçue en découvrant les lieux. Sa main a lâché le flingue parce que ça sert à rien, parce qu’elle va visiblement pas lui faire un deuxième trou au cul avec sa bouteille de lait, parce qu’elle a même pas l’air violente, la brune, elle a même l’air totalement décontractée. Et elle est jolie, putain. Il fallait que ça tombe sur lui, hein ? Une jolie cambrioleuse ? On dirait un mauvais scénario de film porno. Y a le regard d’Asher qui va de la porte au canapé, comme s’il essayait de comprendre ce qu’elle fout là, échec retentissant. « Vous avez forcé ma serrure ? » Ben oui Ducon il pense, se ressaisit immédiatement quand il réalise sa bêtise. « Putain d’appart’ de merde et de vie de merde, faut bien que ça m’arrive, j’ai pas assez de problèmes comme ça », un souffle blasé alors qu’il enlève sa veste de service, son holster, les range dans un placard à proximité (qui grince péniblement lorsqu’il en ouvre la porte – appartement de merde). Il ignore la voleuse, déboutonne deux boutons de sa chemise et expire, une façon de faire sortir le trop-plein de négatif. Ça change rien, il en a toujours aussi marre, toujours autant plein le cul, et c’est laconiquement qu’il prononce les mots qui suivent, « y a rien à voler ici, j’ai que dalle, vous pouvez partir, j’vais même pas vous dénoncer, ni vous demander de réparer ça, il montre la porte d’un vague geste de la main, alors prenez le lait si ça vous chante et barrez-vous, merci. »


Dernière édition par Asher Bloomberg le Jeu 8 Juin - 20:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptyLun 5 Juin - 17:05


Y a deux sortes d'adrénaline ; celle qui aurait du la forcer à au moins faire l'effort de se planquer, et l'autre qui rie à gorge déployée en croisant les jambes et relevant le menton. Et en imposer dans le noir, ce genre de talent gratuit qu'elle se découvre. La bouteille de lait dans une main, elle plisse des yeux pour deviner la silhouette de l'homme à travers ses cils et au-delà de l'obscurité. Elle va pas prendre la sortie derrière l'inconnu, le cœur bat, bat, bat et s’agrippe avec violence au coin du canapé. Elle se sent vivante, toujours dans les situations les plus merdiques. Elle se sent vivante et de nul part, que la lumière soit, et la lumière fut. Putain d'étoiles incandescentes pleins les rétines, elle voit des constellations à travers sa lentille. Y a un brun à l'allure dépitée qui se tient là, presque comme s'il n'appartenait pas au tableau, et elle pourrait prendre le temps de compter la chaîne de casseroles qu'il traîne derrière lui sans même essayer de les cacher, mais elle préfère ignorer le vacarme que ça fait chanter. Elle ne dénombre pas. Mais elle le dévisage avec insistance. Puis elle sourit, parce qu'elle est chiante comme ça. Parce qu'il y a aussi un truc ridicule qui vient de tilter derrière la cage d'os, un fusible qui claque, un autre interrupteur que l'on pousse quand elle regarde ailleurs. Un truc stupide, un truc à eux. Un violent coup de défibrillateur, un puissant retour de tiens, t'es là, t'as du retard, qu'est-ce que t'as foutu le reste de ma vie ? Un truc ridicule, ouais. Elle peut pas arrêter de regarder. « Vous » Elle. « Moi ? » Non, l'autre nana qu'a décidé de péter la serrure d'un appartement pourri, tu l'as pas remarquée, étendue à l'autre extrémité du divan ? Elle voit mieux l'état des lieux, maintenant que c'est éclairé. Et si elle avait cassé la porte du voisin d'à côté, est-ce qu'elle aurait trouvé mieux qu'un appartement à moitié déserté et vide ? Est-ce que c'est politiquement correct de lui poser la question ? Il a l'air au bout de sa vie, fatigué. Elle veut bien se montrer conciliante et trouver un compromis en chemin, le rejoindre à la prochaine intersection. En attendant elle entrelace ses mains, fait craquer les jointures une par une. Elle peut faire abstraction de l'assise sommaire, ça l'empêchera pas de dormir. « Vous avez forcé ma serrure ? » Non, la serrure s'est forcée toute seule, parce qu'Elena Popescu est douée comme ça. Elle l'aurait dit. Elle l'aurait vraiment dit, mais elle vient de remarquer la forme familière d'un flingue. Merde. Il l'a depuis tout à l'heure ? Milles excuses, elle était distraite, y a quelque chose dans son cœur qui joue aux sonneurs de cathédrales et tire les artères en cordes en hurlant mais bon sang regarde. Mais pour un flingue, personne joue des cloches. C'est la surprise de la soirée. « Vous êtes flic ? » Putain, c'est bien sa chance. La gueule du bon plan, hein. A la minute où elle sort d'ici – et si elle ne finit pas en observation avant que le soleil ne se lève sur un autre jour, elle a un foutu homicide à planifier. Fait chier. Et elle le fait bien comprendre, murmure qui sonne comme un cri dans le vide de la pièce. « Et merde. » Merde, merde, et merde. Elle peut finir en taule pour effraction ? Genre, longtemps ? Genre – ne le dis pas – Iulia ? Non. Faut qu'elle se calme, putain. Ça se capte depuis l'autre bout de la rue que la flippe s'immisce doucement dans ses veines. Y a plus les pieds qui se balancent, ni le menton qui joue les fiers. Y a que la mâchoire d'acier serrée, et les yeux qui fusillent. Il veut jouer aux grands ? Elle a une putain de kalachnikov dans le cœur. « Putain d’appart’ de merde et de vie de merde, faut bien que ça m’arrive, j’ai pas assez de problèmes comme ça » Et il range tout, dégage la veste, faire ressurgir le civil comme si c'était pas la première effraction du mois, pire, la première de la semaine. Mais t'es qui. Elle desserre à peine les dents pour marmonner sa réponse. « J'suis pas votre psy, j'men fous de vos problèmes. » On a tous des problèmes, elle a des problèmes, il a des problèmes. Bienvenue dans la vraie vie. Des fois, on te refile un plan de merde, et des fois, ça retombe sur ta pauvre vie de flic. Assume. « y a rien à voler ici, j’ai que dalle, vous pouvez partir, j’vais même pas vous dénoncer, ni vous demander de réparer ça alors prenez le lait si ça vous chante et barrez-vous, merci. » Elle observe le mouvement de ses épaules, les accents de résignation. Elle ira pas en taule. Il dira rien. C'est le feu vert pour s'étendre tout du long de sa colonne contre le revêtement froid, un bras en oreiller près de sa nuque, et l'autre qui fait balancer la bouteille de lait comme un pendule. Ça sonne l'heure des grandes négociations. « Je veux le canapé. » C'est pas une question, adjugé, vendu. Elle ira pas crécher autre part ce soir. « Vous avez bien entendu, me regardez pas comme si je parlais autre chose que de l'anglais. Le canapé, donc, et je dis pas non à une couverture, et y a bientôt plus de lait. » Elle secoue la bouteille comme pièce à conviction. C'est le moment d'avouer qu'elle est intolérante au lactose ? Pas ce soir. Ce soir c'est sourire arrogant et quinte flush royale. « A votre vie de merde, m'sieur l'agent, et à la mienne. » et elle finit de descendre la bouteille.
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MessageSujet: Re: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptyVen 9 Juin - 23:31



Elena & Asher
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Une faille dans l’espace temps, un craquement, puis que dalle. Elle est belle, la voleuse, mais qu’est-ce qu’elle est chiante, surtout quand elle parle, surtout quand elle flippe. Il ne fait pas peur, Asher, même quand on sait que c’est un flic, même quand on lui devine des allures de roquet et qu’on le pense prêt à sauter à la gorge du premier venu. Même quand on sait qu’il pourrait devenir ripoux avec les années, quand y aura trop de trucs qu’auront gravé sa peau, quand il aura le cuir esquinté par le temps et qu’il sera plus blasé qu’il ne l’est aujourd’hui pour s’en préoccuper vraiment. Il ne fait pas peur et il aimerait lui dire, lui faire comprendre, mais. Putain, elle est quand même entrée par effraction chez lui, la gamine. Elle a beau avoir des yeux grands comme des soucoupes et des jolies lèvres à en bouffer du sucre dessus, elle en reste pas moins une délinquante qui lui a bousillé sa porte et qui a posé son petit cul de pique-assiette sur son canapé, sans autorisation. « Faut croire », il répond quand elle s’aperçoit enfin qu’il porte très bien le bleu, murmure dans sa barbe, pas sûr qu’elle l’entende. Faut croire, ça aide à gober le truc, à accepter qu’il ait plaqué toute sa vie pour ce trou paumé et cet appartement qui pue, pour ces gosses qui n’arrêtent pas de faire des conneries et ces saoulards qui ne lâchent pas leur comptoir. Y a qu’un seul truc pas trop merdique dans cette foutue ville, c’est le mec recouvert de tatouages avec qui il a bastonné quelques abrutis. Y avait eu des bras cassés comme résultante directe, et un peu trop de sympathie pour un mec dont il ne sait rien. Il lui parlera de cette histoire, celle de la nana qui s’incruste dans sa vie et qui squatte son canapé. Enfin, il lui racontera ou pas. Il se maudit intérieurement. Pourquoi il a l’impression qu’il va déjà l’autoriser à rester ? Faut endurcir ce cœur trop mou, faut le forcer à être violent, faut montrer les dents et grogner, mordre, griffer et cracher jusqu’à ce que l’intruse s’en aille. Mais au lieu de ça, il l’écoute, finit de se déshabiller autant que la décence le lui permet, manches retroussées sur ses avant-bras. Il envie les tatouages de Caïn, ils donnent l’impression qu’il faut pas trop se frotter à lui avant que l’étincelle ne parte. Il s’en fera un jour, Asher, peut-être, pour se donner un genre qu’il n’a pas naturellement. Il fait trop propre sur lui, Samuel répétait toujours ça, trop propre pour être honnête, trop propre pour qu’on l’imagine aussi sale qu’il pouvait l’être en réalité, lorsqu’il avait trop bu et que les filles étaient trop consentantes. Les filles, ou Sam. C’est une autre histoire.
Il l’écoute parler alors qu’il a juste envie de l’interrompre. Elle est insupportable, non ? C’est lui ou le son qui sort de sa bouche ressemble à un bourdonnement sourd, mélangé au chant d’un pinson ? Elle dit des trucs qui n’ont pas de sens, en plus, parce qu’elle marchande, putain elle marchande. Il laisse échapper un rire, plante une cigarette à ses lèvres et l’allume, aspire la première bouffée en plantant son regard sur Elena. Foutue voleuse qui réclame son sofa, qui s’attribue des droits qu’elle n’a pas. Et qui finit son lait. Si la situation n’était pas aussi cocasse et si sa journée n’avait pas été aussi infernale, il dirait presque que c’est drôle. Sauf que c’est pas le cas, qu’il a un mal de tête à se la taper contre les murs en espérant que ça passe, qu’il a pas tellement dormi la nuit dernière et que ça se sent dans ses gestes ralentis, dans la manière qu’ont les cernes de créer des ombres sous ses yeux, dans le dédain qu’il semble exprimer quand il s’adresse à elle. Ouais j’suis un connard, et alors ? T’espérais trouver quoi derrière la porte magique ? Le prince charmant ? Foutue voleuse. « Le canapé ? » il demande innocemment, comme s’il n’avait pas vraiment compris alors que les mots font parfaitement sens à ses oreilles. Elle l’a répété deux fois, en plus. C’est plus simple de faire le crétin, ça facilite la soudure de l’énorme porte en métal qu’il est en train de lui fermer en pleine gueule. Il se fout qu’elle crèche dehors, qu’elle passe la nuit sous un pont, il se fout qu’elle ait froid, qu’elle ait faim, qu’elle risque sa vie à dormir à la belle étoile. Putain, non, évidemment qu’il s’en fout pas. Il a un cœur, y en a même qui disent qu’il est trop gros, qu’il rentre quasiment pas dans sa cage thoracique, qu’y aurait besoin de briser quelques côtes pour qu’il soit moins à l’étroit. Bien sûr qu’il s’en fout pas, ça crève les yeux. Il essaie d’avoir l’air détaché mais ça le met par terre qu’une jeune-femme d’apparence ordinaire comme elle, pas de casseroles au cul a priori, soit obligée de s’infiltrer en douce chez les gens pour quelque chose d’aussi simple que dormir en sécurité. Dormir au chaud. Dormir à l’intérieur. C’est un truc qui devrait être possible pour tout le monde, non ? Faut croire que non. Le vingtième siècle a appelé et il voudrait qu’on lui rende sa misère. Ça fait chier, merde. « J’pourrais être un psychopathe qui découpe des femmes pour passer le temps. Ça vous fait pas peur, même un tout p’tit peu ? » Y a ses lèvres qui expirent un peu de fumée blanche, se crispent en un sourire voulu carnassier, perçu comme adorable. Putain. Elle fait pas marche arrière, la gamine. Elle remballe pas son sourire insolent, elle descend la bouteille de lait cul-sec, elle se cale de tout son long sur la banquette. Il aimerait la virer mais elle a planté ses dents dans le tissu du meuble, elle y a déjà inscrit la marque de ses ongles et y a posé son odeur. Avant même qu’il ne l’ait réalisé, c’est déjà trop tard. Soupir au bout de la lippe, cœur au bord de la paume. Y a ses yeux qu’arrêtent pas de la dévisager, de comprendre les tâches de rousseur qui la dessinent, de deviner les peines qui se cachent derrière chaque ride d’expression un peu trop plissée. Des histoires à la con, sûrement. Des histoires comme les siennes. « Ok », il murmure. Ok parce qu’il abdique, parce qu’il peut pas la virer, parce que sa journée a été suffisamment difficile comme ça. C’est au-dessus de ses forces, de dégager ses jolies cuisses du canapé en velours dégueulasse. Faudra pas qu’elle soit allergique aux acariens, celle-là. « Vous avez faim ? »
Y a presque déjà une routine qui commence à s’installer. Il est mal barré, putain.

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MessageSujet: Re: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptySam 17 Juin - 0:41


Et est-ce qu'elle pouvait savoir, là, maintenant. Comment. En l'observant discrètement, comme elle le fait depuis quelques minutes déjà. Et la discrétion ira voir autre part, parce qu'Elena Popescu ne sait pas comment dompter la demie-mesure. C'est pas discret, les regards qu'elle lui lance. C'est outrageusement évident, comme tout ce qu'elle porte en peau de chagrin par-dessus ses fringues dépareillées. Elle étire ses jambes, étire ses bras, étire sa misère en long du velours poussiéreux. S'il est pas trop con, il posera les bonnes questions. Elle espère qu'il est pas trop con. Et est-ce qu'elle pouvait savoir, là, maintenant. Quoi. Qu'il est autant cassé qu'elle, il le porte juste différemment. C'est qu'une question de passé, et le passé joue d'un million de bipolarités. Avec le temps, elle se rendra compte que ce n'est qu'un détail. Au fond, ils sont voisins dans le même enfer. Y en a qui traînent leur trauma comme une croix sur le dos, en suintant le martyr par tous les clous. Puis y en a d'autres comme eux, rendus machines à tuer. Les clous, ils les plantent. « J’pourrais être un psychopathe qui découpe des femmes pour passer le temps. Ça vous fait pas peur, même un tout p’tit peu ? » Elle rit – ou cette espèce de son un peu étranger qui érafle sa gorge et abîme son sérieux. Ça tue, d'être sérieux. Chaque jour elle sent la vie faire marche-arrière toute, dans l'espoir de trouver plus marrant ailleurs. Dans la famille Popescu, je demande le décoincé. Mauvaise pioche. Essaie encore. Ça tue, pourtant le palpitant déconne. Et ça bat fort, aux rythmes de toutes les autres conneries qu'elle pourrait relancer dans son sens. Et est-ce qu'elle pouvait savoir, là, maintenant. Qui. Lui. Y a que lui qu'arrive à la faire rire quand le reste du monde s'acharne à la faire pleurer. « J'pourrais être une psychopathe qui découpe les hommes pour passer le temps. Après tout, le monde est petit. Vous êtes prêt à parier qu'on a foutu les probabilités en l'air ? » Deux psychopathes rentrent dans un appartement. Deux cœurs. Aucun n'en ressort entier. Fin de l'histoire. Elle ferme les yeux et imagine qu'autour d'eux, c'est plus beau. Plus sympa, mieux rangé. Peut-être qu'il y a même de la foutue décoration aux murs. En bref, c'est bien. Et quand elle soulève le poids intenable de ses paupières, elle se demande si elle le garderait aussi dans le tableau. Techniquement, ça reste son appartement. Ouais, mais c'est qui sur le canapé, elle ou lui ? Elle esquisse un sourire quand tout ce qu'il reste à lire sur le visage du brun, c'est la quatrième de résignation. « Ok » Victoire – ou victoire, vraiment ? Y a encore le temps d'aller voir si c'est plus joli ailleurs. Mais ailleurs, elle n'y trouvera pas son visage fatigué. Ailleurs, elle ne pourra pas s'évertuer à se rendre seule et unique propriétaire des valises abandonnées sous ses yeux. Pour sa défense, elle aime un bon challenge. Et de manière générale, elle n'arrête pas avant d'être arrivée au bout. Tu l'auras à l'usure. Oh, Lena, tu  n'imagines même pas à quel point. Et est-ce qu'elle pouvait savoir, là, maintenant. . En haut d'un toit, un soir, elle en a poussé un dans le vide. C'était pas elle. « Vous avez faim ? » Et un jour, le ventre arrêtera de répondre à sa place. Mais en attendant, le ventre ne se gêne pas pour faire comprendre au quartier entier qu'elle crève d'arrêter le tiraillement dans son estomac. Cercle vicieux, que la mauvaise humeur et la faim. Jamais ça ne cessera de se courir après. Destin funeste. Shakespeare aurait pu épiloguer sur les états d'âme de ses hormones. « J'ai la dalle, merci de vous en inquiéter. » qu'elle répond, même si elle soupçonne l'implication des bonnes manières plus qu'une envie réelle de se préoccuper d'elle. Pourquoi il s'en soucierait. Elle vient de péter sa porte. Et finir sa bouteille de lait. Et jouer les flemmardes sur son canapé. Alors pourquoi. Pourquoi il demande. Parce que c'est l'usage ? Parce qu'il a que ça à faire ? Parce que, pris au dépourvu, fallait bien casser le silence ? Qu'est-ce qu'on peut bien se raconter, quand on ne se connaît pas. Qu'est-ce qu'on peut bien trouver comme sujet de conversation, entre un flic et un malfrat ? « Alors c'est quoi le topo, vous la planquez où. » Finalement, elle opte pour une position assise. Ça lui donne de quoi se caler la tête sur les mains, et les coudes sur les genoux, et les pieds sur le sol. Et comme ça, elle le fixe. Elle attend. Comme une mère qu'attend patiemment que son gamin lui raconte sa journée, mais l'idée est trop bizarre, et elle balaie le rapprochement hasardeux dans un coin, sous le tapis. « La scie. Pour découper les femmes quand vous voulez passer le temps. » Les cheveux rassemblés sur une épaule, elle joue distraitement avec les pointes. Dans le futur, elle pense qu'elle coupera. Il en penserait quoi, il veut pas donner un avis. J'veux dire, maintenant qu'ils en sont là. Les effractions, ça rapproche mieux que la fête des voisins. « Vous découpez à autre chose ? Pourtant vous avez pas l'air d'un barbare, comme ça. J'me trompe peut-être. » Peut-être bien qu'il fait ça à la cuillère à café, ou au couteau à beurre. Un peu comme il arrive à lui arracher les mots de la bouche sans en sortir un de la sienne. Elle se souvient pas d'avoir autant parlé récemment. C'est une vanne qui vient de s'ouvrir. Le mutisme a la langue déliée. Il a le regard facile. Elle se demande si elle a fait le moindre effort pour empêcher de tomber dans le panneau. Putain de beau panneau. « Parce que vous avez pas la tête d'un flic non plus, c'est con. » Pour le métier qu'il fait, elle veut dire.
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: take me back to the night we met (flashback)   take me back to the night we met (flashback) EmptyMar 27 Juin - 16:06



Elena & Asher
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Elle le ferait presque rire. Il est cuit, putain. Il est cuit et il l’a su à la seconde où il a posé ses yeux sur elle. C’est peut-être la solitude qui le fait halluciner, en fait. Peut-être qu’il faudrait vraiment qu’il commence à chercher un coloc pour habiter ce grand dépotoir avec lui. C’est pas sa cambrioleuse qui risque de payer les factures, non. Elle, ça sera plutôt le petit chien qu’on a recueilli parce qu’il crevait la dalle, à qui on a filé quelques croquettes, qui s’est endormi sur le tapis et qu’on n’a pas osé virer. C’est pas quelqu’un de sérieux, pas quelqu’un de sain, c’est une nana qu’il devrait virer immédiatement de chez lui. C’est trop tard, ils plaisantent déjà, ils ont sympathisé. Va dire à quelqu’un de se barrer entre deux blagues, y a aucune crédibilité. Il est foutu, foutu, foutu, le sera encore plus dans quelques semaines, quelques mois, quand il verra qu’elle crèche toujours là, qu’elle n’a pas cherché de nouveau pied-à-terre, qu’elle n’a pas de boulot non plus. On lui avait pas vendu Savannah comme ça, il est pas d’accord. Il réclame pas un standing du niveau de l’upper east side new-yorkaise mais pas de squatteurs, si possible. « Je ne la cache pas. J’ai même un atelier dans la salle-de-bain. Evitez d’y aller, j’ai pas fait le ménage et y a du sang un peu partout. » Petit sourire. Quand je vous dis qu’il est fichu. Y a ses yeux qui s’allument, sa main qui pianote nerveusement sur son genou, l’autre qui tient la clope sans se soucier des cendres qui s’écrasent sur le sol. Je t’ai dit que j’étais quelqu’un d’original ? Elle pense sûrement qu’il n’est qu’un flic comme beaucoup d’autres. La vérité, c’est qu’il est beaucoup trop original. L’autre vérité, c’est qu’il n’est pas vraiment un flic, qu’il n’en sera jamais vraiment un. Il pourrait lui raconter tout ça mais il ne veut pas. Y a une poésie dans leur rencontre qu’il n’aimerait pas esquinter, comme toutes les autres choses auxquelles il touche. Parce qu’il n’a peut-être pas l’air d’un barbare, il est quand même un idiot. Elle pense se tromper, la gamine, mais elle n’est pas si loin du compte. « Vous vous trompez peut-être, oui », il souffle, détourne les yeux. C’est trop tôt pour parler et en même temps, y a jamais de bon moment, hein ? Comment avouer à une inconnue qui va crécher sur son canapé certains détails de sa vie en en occultant d’autres ? Est-ce qu’elle en a au moins quelque chose à foutre ? Si ça se trouve, elle ne posera pas de questions. Elle n’a pas l’air d’être curieuse, à voir comme ça, pas l’air d’être du genre à fureter dans les affaires des gens. Dans leurs appartements, oui, mais pas leurs affaires.
Il se lève, passe du côté cuisine. Elle lui dit qu’il n’a pas une tête de flic, il sourit. Ce n’est pas un sourire jovial, pas quelque chose de très heureux, y a de la tristesse dans ses fossettes et dans son regard. « J’ai une tête de quoi, alors ? » C’est lancé par-dessus son épaule alors qu’il attrape une casserole dans le placard, la remplit d’eau. Elle bouffera des pâtes, comme lui depuis plusieurs semaines. Pas le régime le plus sain du monde mais certainement le moins cher. Il allume la plaque, monte la puissance, sale l’eau. Ça lui permet de ne pas avoir à discuter avec l’inconnue, ça lui permet d’éviter cette situation surréaliste autant que possible. Il devra s’y habituer, pourtant, qu’importe le temps qu’elle a prévu de passer ici. Elle lui piquera la salle de bain, boira son lait et le verra en caleçon, elle choisira parfois le programme télé et elle éteindra sa chaîne hi-fi quand elle sera fatiguée d’écouter du Mozart. Y a mieux comme manière de commencer une relation, quelle qu’elle soit. Remarque, au moins ils sauront s’ils sont faits pour s’entendre ou s’ils sont à deux doigts de s’entretuer, sans le glamour de l’inconnu pour parasiter tout ça. « Dites. Vous êtes sûre que vous voulez rester ? », il demande quand même alors que l’eau se met à bouillir et qu’il y plonge sa proportion de pâtes mesurée à vue de nez. Ça coûte rien d’essayer de la dissuader. Il paraît que le voisin d’à côté cherche une nana. Bon, il a soixante-dix ans et un eczéma qui s’est développé sur l’ensemble de son corps et qui lui a valu d’être surnommé "Scratch" par Asher, en raison de ses démangeaisons intempestives, mais il est intéressant. Sûrement. Encore faudrait-il qu’Asher prenne vraiment la peine de lui parler. Où il en était, déjà ? Ah, oui. « Je veux dire », il commence, de retour dans le salon en attendant que les pâtes cuisent. Il ne sait pas vraiment où il va, avec ses excuses bidons qu’il essaie de dérouler au compte-goutte, mais il tente sa chance. « J’suis pas un prince charmant. » Ouais, dis-toi ça, Asher, quand on sait que ton plus gros défaut c’est d’oublier parfois de baisser la cuvette des toilettes. Et puis, elle cherche pas un prince. Elle cherche même pas un mec. Elle doit se foutre éperdument de ce qu’il lui dit, c’est même pas sûr qu’elle comprenne. « Et j’vais pas changer mes habitudes pour vous faire plaisir. » Ouais, bien envoyé ça. On va pas arrêter de se gratter les couilles et de lâcher des caisses pour honorer madame la délinquante. Il est pas crédible. Vraiment pas crédible. Y a pas besoin de le connaitre depuis des années pour s’apercevoir qu’il est le contraire de ce qu’il prétend être, qu’il est doux, tendre, attentionné, qu’il a été élevé avec les meilleures manières qui soient et qu’il a son cœur qui bat un peu trop vite quand il croise les yeux de la petite brune. Il se rassied dans le fauteuil, aspire une nouvelle bouffée de tabac. C’est mieux, tant qu’il fume il ne dit pas de conneries. « Je m’appelle Asher, au fait », il souffle avant de laisser aller sa tête à l’arrière, contre le dossier. Je m’appelle Asher et je suis un abruti.

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