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 What a whore she's laughing at you ▲ Namé

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MessageSujet: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyDim 28 Mai - 5:21

Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.

Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
Ce soir là, la nuit l'enveloppait.
Courtisane aux moeurs légères qui engloutit, qui recouvre les buildings, qui avale l'agitation de la journée. Qui annihile la lumière. Et Nate rentrait. Et Nate marchait rapidement dans le pénombre qui tombe. Dans la nuit qui recouvre. Nate dont le crâne hurlait et hurlait à n'en plus pouvoir, dont la migraine se faisait violente et sauvage. Nate qui gronde dans la rue bondée, qui slalome et fend la masse agglutiné sur l'ombre des pavés jusqu'à atteindre l'appartement pour s'effondrer sur le canapé déjà trop usé. Usé comme lui. Comme ce grand con, à l'esprit abîmé, par cette réalité trop violente. Par la vie qui parfois, laisse des ecchymoses, des bleus, des traces. Et ça cognait fort sous ses paupières, Nate, il s'en serait presque arraché les globes oculaires pour les faire taire. Alors il avala deux comprimés avec un fond de bouteille. Whisky-aspirine, tu parles d'une idée de génie. Et l'évidence lui tire une grimace, un grognement à peine articulé entre ses dents serrés. Mais il y avait de ces journées trop sombres où le feu avalait les ombres, où le silence en devenait assourdissant et l'étroitesse des murs affolantes.  Où tout lui paraissait trop vide. Des soirs en solitaire où il pouvait mettre la musique à fond dans l'appartement tout en ayant l'impression que ce foutu silence lui vrillait encore et toujours les tympans. Des soirs où même se trainer jusqu'à la douche lui semblait vain. Où les basses remplaçaient ses battements de coeurs, où la voix rauques des chanteurs grouillaient sous sa peau.

Pourtant, sous le jet brûlant, Nate n'était plus rien. Juste ce type qui laissait son corps et son esprit divaguer. Juste cette voix qui chante un refrain d'une chanson trop connue de Muse. Sous la douche, Nate oubliait le monde.  Il oubliait tout. Sa vie bordel. Son corps bordel. Tout. Il devient soudainement amnésique, puis quand il coupe l'eau, quand il sort, une serviette immaculée enserrant ses hanches, le monde se réinventait, et avec lui son lot de contrariété. Alors commence l'errance, errance d'une part de pizza froide qu'on engloutit entre deux taffes, errances de cette fumée âcre qui irrite sa gorge, qui enfume ce qui reste de ses poumons. C'est comme ça qu'il les vivait, ses errances. En suivant cette courbe dissolu des gens comme lui, des gens comme eux. Enfants malchanceux tombés du mauvais côté de la barrière, qui avaient troqués trop tôt les bols de chocolats chauds contre une bouteille de bière. En se demandant ce qui finirait bien par les buter. Une bagnole ou un révolver, qui sait. Mais dans le fond, c'est même pas ça qui compte. Ce qui compte, c'est de vivre. De vivre si fort qu'on en vient à oublier la peur de crever un jour seul. Et c'est sans doute ça qu'il fait de mieux Nate.  Faire un fuck au destin et vivre avec. Alors monsieur réfléchissait à tout mais surtout à rien. Nate, il se perdait dans cet entre-deux qui sépare à peine le rêve du réel. Il vit constamment en orbite ce sale gosse. Parce que retomber faisait bien trop mal, il était bien plus aisé de voguer dans les nuages. Enfant mirage. Alors il ne restait que son corps nu qui déambule d'une pièce à l'autre, enfilant des vêtements propres. Tenue de ville, tenue prétendument branché de ces adolescents qui par la force des choses avaient apprit à s'habiller. Avec l'ornement discret, sourire en coin et regard espiègle, presque enfantin.

Et bientôt, il n'y a plus que le claquement de ses pas contre l'asphalte qui résonne dans les rues grouillantes de monde, de jeunes et des moins jeunes qui écument le quartier des divertissements. Avide de sortis, avide de distractions, avide d'oublis. La nuit enlaçait déjà le bassin du vice, maitresse versatile et dictatrice onirique. Et Nate qui se dirigeait vers le club habituel, avec la musique qu'il entend déjà, un pied ailleurs,  un pied là bas, qu'il absorbe, qu'il appel, comme un souffle invisible, comme un fil rouge qui enlacerait tendrement ses nerfs, incessamment poussé vers sa bande quotidienne. Il était comme guidé, vers les corps qui s'entremêlaient près du bar, vers l'alcool versé qui vous incendiait le gosier, ces baisers échangés à l'ombre des néons. Nate qui pénètre dans le box, ambiance de fête, ambiance champêtre. Avec ses yeux qui voguent d'un visage à l'autre, saluant d'un signe du menton ses potes avant de s'arrêter sur une scène à laquelle il n'aurait pas pensé assisté. Max aux yeux rouges et au sourire absent qui laisse sa main se promener sur la cuisse d'une inconnue, qui lui chuchote des choses au creux de l'oreille. Insistant. Presque dérangeant. Sans que personne ne réagisse. Sauf lui, sauf Nate qui sans plus s'embarrasser de courtoisie vient s'asseoir entre les deux, collant son coude dans les côtes de Max au passage. C'est bien lui après tout. Nate le bienveillant, Nate au sourire d'enfant qui n'avait jamais apprit à se mêler de son fion.

▬ Bah alors poto? On tient plus la beuh?

Et y'a ce grand sourire qui se plaque sur son visage. Avec son ton moqueur, avec yeux rieurs.  Ouais, il se foutait de lui Nate. Mais la demoiselle, il ne la connaissait pas.  Et il se demandait bien ce qu'elle pouvait foutre là, elle qui semblait encore bien jeune, beaucoup trop pour trainer avec ces types là.

▬Et toi?

Qu'est ce que tu fou là? Qu'est ce que tu branles à te faire tripoter par un type qui n'a même pas les pupilles en face des rétines? Qu'est ce tu cherches gamine ? Et t'es qui au juste? C'est ce que ses yeux lui murmurait. C'est ce que son regard lui chuchotait alors qu'il écoutait d'une oreille distraite les plaintes baragouiner d'un Max totalement perché.  Ouais Amé, t'es qui?  Est ce que tu lui montreras à lui? Est ce que tu viendras secouer ses fondations, à Nate? Lui qui était venu chercher l'étreinte de la familiarité, lui qui t'observait avec cette presque naïveté, trop plein de bonne volonté qui entachait ses traits fatigués.
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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyLun 29 Mai - 23:21

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Elle a des airs de rien. Puis des airs de putain. Des airs de poupée d'chiffon qu'on a trop chiffonné. Des airs de brindille cassée. Elle a le rouge à lèvres qui bave au coin de son sourire. Elle a l'dégoût qui bave dans l'écho d'son soupire. Et l'amertume qui dégouline le long d'ses cuisses. Elle a pas mal Amé. Elle a plus mal. L'épiderme anesthésié. Elle a la carapace blindée. C'est pas fini. Blondie elle sait que c'est pas fini. Que c'est le premier round. Parce qu'y a des soirs comme ça où il s'acharne. Et Amé qui s'désincarne. Elle a l'esprit ailleurs. Le regard qui s'voile. La gueule qui s'perd dans les étoiles. Elle a du mal à respirer Amé, elle sent encore les mains autour de son cou. Comme un tatouage qui va plus s'défaire. Comme un filtre qui laisse plus passer l'air. Elle veut pas ce soir blondie. Elle veut juste sortir. Boire. Fumer. Sniffer. Danser. Baiser. Parce que c'est tout ce qu'elle sait faire. Ouvrir les cuisses entre deux traits. Alors Amé elle monte les escaliers. Elle fait pas gaffe au porc qui commence à s'égosiller. Crève. Amé elle a des rêves. D'évasion. D'abandon. Et ses yeux qui s'ferment en conclusion. Elle sera pas là cette nuit quand il voudra se délester encore un peu de son abjection. Cette nuit elle ira dans le lit d'un autre con. Dans la salle de bain y a le bruit de l'eau qui coule. Ça fait des gouttes de pluie contre les parois de la douche. La tête en arrière, Amé essaie de choper de l'eau dans sa bouche. Un instant elle redevient gamine. Elle redevient l'insouciance. Elle revient à la genèse de son existence. L'eau chaude apaise les hématomes internes. Elle aura des bleus demain. Mais elle sait Amé comment les camoufler.

Sale. Putain qu'est-ce que t'es sale. Et elle laisse les autres la salir un peu plus. Comme un champ labouré Amé. La terre retournée. Elle frotte comme elle peut, elle frotte jusqu'à devenir rouge. Mais elle sait que ça partira pas même avec de la javel. Même avec de l'acide. Elle se résigne et elle se sèche. Blondie choisit ses fringues dans son armoire. Comme toujours elle s'habille trop court. Un petit short et un top qui monte au-dessus de son nombril. Et des timberlands aux pieds. Y a pas d'sensualité. Juste des bouts de tissus à faire valser pour le premier venu. Son portable vibre. C'est Jezabel. Dans un sms, « j'ai d'quoi te faire monter au ciel ». Amé sourit. Amé pianote. Et elle dévale les escaliers avant de sortir dans la nuit fraîche. Elle sait qu'il gueule. Elle sait qu'il va tout casser. Et que maman va tout laver. Tant mieux. Astique pauvre conne. Préambule nocturne. Amé déambule. Elle longe river street et ses bijoux d'architecture. Et puis y a l'Inferno qui tarde pas à se dresser sur son chemin. Jezabel est déjà là, clope au bec. Pas de bises. Pas de mots. Y a qu'la coke qui les lie. Elles entrent dans le club et se trouve une table tranquille en retrait. Jezabel elle fait ça bien. Les traits à peine formés, Amé s'fout de la poudre plein le nez. Et elle part. Elle part enfin. Les odeurs de sexe qui imprègne la boîte n'existent plus. Les culs qui se dandinent pour la thune non plus. Amé elle est hermétique au spectacle qui s'offre à elle. Des connards qui sortent les billets pour quelques coups de reins. Et les pauvres folles qui s'étendent dans les draps. Qui attendent que ça passe. Et ça passe toujours. Ça se finit sur la même note dégueulasse.

Elle vaut pas mieux Amé. Elle le sait. Et ça la fait sourire. Jezabel disparaît alors elle boit Amé. Jusqu'à ce qu'un mec complètement défoncé la rejoigne. Elle lui demande pas son prénom. Elle sait déjà qu'elle rentrera avec le bouffon. Elle minaude un peu. Elle fait la fille innocente. De celles que les mecs adorent. De celles qui te font tomber amoureux pour de vrai. L'amour Amé le prend entre ses cuisses. Puis c'est fini. L'amour aussi éphémère que l'enveloppe d'une nuit. L'inconnu se rapproche et sa main vient s'attarder sur ses genoux dénudés. Il est là le con à lui faire la cour. À lui murmurer tout ce qu'il aimerait lui faire. C'est toujours la même rengaine. Viens on baise. Viens on oublie qu'on est des êtres immondes. Viens on part. Viens on vagabonde. Entre tes draps. Et les peaux qui s'entrechoquent. Amé elle s'apprête à lui dire qu'ils pourraient y aller maintenant. Mais elle en a pas le temps. Bah alors poto ? On tient plus la beuh ? Blondie hausse un sourcil. Elle pige pas trop ce qu'il se passe. Putain c'est qui ce gros naze ?, elle lâche. Agacée Amé. Elle se dit que c'est un pote du genre bon samaritain qui veut éviter à ce gros lourd défoncé de se faire plumer. Elle s'demande Amé s'il croit que c'est une pute. Et au fond p'têt' que c'en est une. Elle s'appuie contre le dossier de la banquette. Et toi ? T'es qui Amé? Pauvre blonde paumée parmi les connards affamés. Et elle ?

Elle jette un regard à la ronde. Jezabel doit déjà se faire tringler dans les toilettes. Et le petit prince sauveur vient de lui pourrir son plan. Blondie attarde ses pupilles dilatées sur l'inconnu. Elle pige pas pourquoi il se contente pas de se casser avec son épave qui lui sert d'ami. Il reste là comme un con. Comme s'il cherchait des réponses. Comme s'il cherchait une solution à sa déchéance. Amusée, Amé dessine un sourire rapace sur sa belle gueule de poupée. Elle se rapproche du beau brun et glisse une main dans sa nuque sans plus de considération pour son consentement. Amé dans la séduction. Amé dans la distraction. Tu sais, tu peux t'joindre à nous si c'est ça qui t'embête. Amé elle a la langue qui claque contre son palais. Elle a envie de jouer. Alors quitte à passer la nuit dehors, autant faire chier son monde. Comme toujours.

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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyMar 30 Mai - 17:04

Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.

Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
Oui, t'as l'air d'une camé Amé.
Poupée pale et décharnée, au sourire charmant mais putassier, aux mains fragiles qui courent sur la peau tuméfié. T'as pas l'air fine Amé, quand tu traines au milieu des loups, quand tu t'offres, quand tu t'vends. T'as pas l'air fine Amé, quand sous son regard tes yeux tanguent. Dis Amé, tu le connais pas ce regard là, hein? Perdus dans tes brumes artificiels, dans tes sentiments qui dévorent le coeur, dis Amé, tu la connais pas cette lueur là, celle qui luit dans l'ombre des pupilles, comme un phare, comme un mirage, la boule d'émotion qui traverse les rétines comme une comète jusqu'à balayer tout le reste. Toi, tu arraches, tu papillons au gré du vent, au gré des fleurs, t'es cruelle Amé, t'es cruelle avec toi même, tu piétines tout, sans nom, sans âge, sans visage, tu ne vois pas, tu t'en moques, t'es pas là pour ça toi, t'hausse les épaules face à l'évidence, face à ce tout c'qu'il y a, tout ce qu'il n'y a pas aussi. T'es mieux en démone Amé, t'es mieux en nymphe au sourire cruel, en sorcière, en sirène. T'es mieux en monstre d'oublis, en boulet de canon qui roule, qui roule, en démolissant tout sur son passage. Au final, tu vaux pas mieux qu'eux. T'es mauvaise fille quand tu le tiens Amé, quand tu le brûle du bleu de tes cieux. T'es mauvaise fille quand tu veux le foutre à terre Amé, mais t'avais même pas la force de t'en soucier.

Pourtant, Nate était lunaire.
Pourtant, Nate était de ces astres tranquilles et ironique, qui irradient leur chaleur toute à fait égoïste sans se soucier qu'elle se cogne contre les chaires; il était de ceux dont le souffle paisible semblait à lui seul pouvoir soulever chaque poitrine, dont les mots s'écoulent avec le calme des brises, dont sa présence envahit et s'installe par un vaudou de l'esprit auquel on ne capte jamais rien - il s'impose. Nate. Nate était de ceux qui brillait un instant et qu'on espérait oublier mais qui incessamment revenait. Nate était comme la lune dans le fond. Un éclat dans les ombres qui finirait avaler par la lumière.

▬ Pourquoi pas?

Il avait le sourire dans sa voix et sur ses yeux.
Il avait le sourie et la moquerie qui baignait son visage de grand con lorsqu'il sentit le corps de mademoiselle contre lui, elle était comme une poupée Amé, elle avait le mépris qui lui seyait mieux que la plus délicate des parures - semblait avoir été moulé rien que pour elle.  Il avait cette impression ténu au bout des doigts, alors que de son index il lui redressait le visage, qu'elle avait dût être belle Amé, qu'elle avait dût être magnifique cette fille, avec ses grands yeux bleus qui rappelaient les vagues, avec ces lèvres comme un lie de vin, rouges et câlines. Elle était belle Amé. Elle était belle et elle le savait. Et elle jouait diablement avec. Avec son savant mordant, avec ses doigts qui brûlaient la chaire, avec ses mèches qui lui piquaient les doigts. Elle semblait prête à vous mordre Amé. A vous dévorer tout entier.

▬ Mais je suis pas d'un naturel partageur.

Oh oui, t'es charmante Amé.
Mais pas assez.
T'es juste pas pour lui en vérité.
Et c'est essoufflé, à peine murmuré, cette sentence qu'on jette en l'air, un peu pour faire mal, un peu pour remettre les pieds sur terre. Il se défait de sa main sans brusquerie. Il secoue sa tête, et comme une valse trop souvent répétée, relâche son menton, et se cale confortablement contre son assise. Tu le vois pas toi gamine, qu'il n'a pas le coeur à être un grand brûlé? Ce garçon pas encore toute à fait homme, avec sa fausse gueule de sage, avec ces airs de grands con sans âges. Est ce que t'as envie d'y mordre un grand coup Amé? Percé la chaire pour mettre à nue les artères. Il a pourtant l'air bon qu'à ça Nate, ce type chiant qu'on baiserait bien pour le jeter juste après. Ce mec qui réfléchit trop, pense trop, ressent trop. Trop de trop pour qu'il n'en devienne pas pénible en une misérable seconde. Nate au regard pensif qui te scrute encore et encore  comme si les réponses à ses questions allaient finir par apparaitre sur ton front. Comme si t'étais une foutu équation jeté sur sa route de grand con. T'es peut être qu'une énième nana qui passerait entre ses bras Amé. Peut être qu'il cherche juste à se donner un genre en agissant de cette façon. Un genre respectable, un genre éternellement aimable. Le genre qu'à rien à foutre là en fait. Rien à voir avec Max qui te tripotait avec le sourire grivois, rien à voir avec l'autre brun qui emballe petite rousse comme si sa vie en dépendait juste à ta droite. Nate, il fait tâche dans le paysage - un maudit dérapage.

▬ T'es venu seule blondinette?

Dans le fond oui, ce mec là serait juste un foutu problème.
Parce qu'il s'en foutait, évidemment que oui, il s'en foutait qu'elle ait le plus jolie sourire de la pièce, qu'il suffirait d'un baiser pour qu'elle imprègne à jamais sa saveur sur le tendre de ses lèvres. Parce qu'elle avait pas l'air fine Amé, avec ses pupilles élargit. Parce qu'elle avait pas l'air maligne Amé, avec son corps de princesse qu'elle trainait comme une carcasse pour offrir aux chiens le vide entre ses reins. A sans cesse répété le même schéma, à lui comme à un autre, à porter sur ses épaules le poids et la laideur du monde. Elle avait le corps comme un mémorial Amé, elle avait la peau brûlante de celles qui avaient étreints trop de chaires pour encore s'en soucier. Nate, il ne savait pas quoi en penser. Sans doute ne faisait il que se l'imaginer. En d'autre circonstances, nul doute ne s'y serait-il même pas intéressé. Après tout, qui était-il pour la juger? Lui, le serveur anonyme, gamin d'une grande fratrie, visage qu'on caresse et qu'on oublie. Mais il y avait cette douleur sous jacente qui battait encore contre ses tempes. Il n'était pas d'humeur à ça. N'avait pas envie de ça ce soir. Des étreintes qui dévorent et qu'on ramasse pour ensuite les jeter comme des déchets. Car la baise, on en gardait parfois des bons souvenirs. Mais la baise, c'était avant tout une question de fierté, ruade volé qu'on s'empresse ensuite d'oublier, brasier allumé pour le simple plaisir d'avoir encore l'impression d'exister.
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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyMer 31 Mai - 22:53

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Ça l'emmerde Amé. Tu l'emmerdes Amé. T'es un parasite dans l'programme de sa déchéance. C'était préparé. C'était réfléchi. Et t'as tout foiré. Elle le fixe blondie avec ce regard qu'on pose sur les cafards. Elle était bien Amé. Elle était prête à terminer la soirée dans les bras dépravés. Les soupirs contre sa nuque. Les mains agrippées à ses cheveux d'or. Et la folie au creux des reins. Mais le salaud s'interpose. Le salaud s'impose. Et il la plonge dans l'ennui. Cet ennui-là qu'elle fuit tout l'temps. Qu'elle fuit chaque seconde. Parce qu'y a rien de pire que l'ennui tu sais. Ce vide mortuaire qu'est le reflet d'une existence minable. Ce rien qui subsiste et qui attend tapis dans l'ombre. L'ennui c'est un truc auquel t'échappes pas. Ça te rattrape toujours l'ennui. Et ça elle l'a bien compris blondie. Alors elle sort Amé. Elle tape des traits de coke, elle s'déhanche sur les pistes glauques. Et c'est toujours la même fin. Toujours le même épilogue. Amé qui vogue. Sur la vague de sa connerie. Sur la vague de son insolence. Tout sauf l'ennui. Tout sauf l'abruti qui la regarde comme si elle était la plus délirante des énigmes. Qu'est-ce que tu m'veux? Elle pourrait lui demander Amé mais elle préfère jouer. C'est plus drôle de provoquer. C'est plus drôle d'jouer à la putain déglinguée.

Pourquoi pas ? qu'il dit. Pourquoi pas ouais ? Amé elle est plus à ça près. Elle a les courbes qui vagabondent de lit en lit. P'tit oiseau qui trouve pas son nid. Qui sait pas batifoler comme les jolies colibris. Les nanas aux airs de princesses. Celles qu'on regarde. Celles qu'on aime. Pis celles qu'on garde. Pas celles qu'on baise et qu'on jette. Pas comme toi Amé. Parce qu'Amé elle pourrait accueillir la Terre entière entre ses cuisses. Elle sait pas aimer. Elle sait pas s'laisser aller aux sentiments. Aux grands discours remplis d'amour. L'amour dont Mad lui parle tant de fois. Trop de fois. L'amour elle le vomit blondie. Elle crache dessus comme elle crache sur la vie. Et pourtant qu'est-ce qu'elle vit putain. Elle vit bien trop. Elle croque dedans à pleines dents. Amé c'est juste la fille paumée. La fille qui reste sur la banquette la clope coincée entre le carmin de ses lèvres. Et ce mec qui l'électrise. Ce mec qui capture son menton entre ses mains. Mais je suis pas d'un naturel partageur. Et il s'échappe. Il s'effile entre ses doigts. Il file dans l'confort de son indifférence. Elle soupire Amé. Elle a pas envie d'insister ce soir. Elle aurait pu s'marrer ouais. Lui lancer à la gueule qu'il est sans doute puceau, que de toute façon il est pas assez beau. Et ce serait faux. Diablement faux. Blondie le détaille et lui trouve ce charme qu'on trouve nulle part. Doit y avoir de la noirceur dans son cœur. Ô pas comme celui d'Amé non. Le sien il est perdu. Depuis longtemps dans l'obscurité. Depuis longtemps dans l'obscénité. Ouais il est beau le con. Du genre qu'elle pourrait salir Amé. Et ce serait moche tu sais. Ce s'rait très moche. Faudrait pas qu'elle t'amoche. Avec ses mots. Avec son corps. Avec ses mains qui posent leur marque indélébile. Avec ses r'gards qui rendent fragiles.

Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu restes ? Pourquoi tu fais le mec qui s'intéresse ? Qu'est-ce que tu veux Qu'est-ce que t'attends ? De moi, de ce bar, de la vie. Ce mec fait tâche dans l'paysage. Il fait tâche là sur la banquette. Et son pote qui déblatère toujours. Qui déblatère encore. Elle sait pas trop c'qu'il baragouine. Et puis il s'casse. Résignée. Elle se vautre contre l'dossier. Fait chier. Amé ce monstre de vulgarité. On croirait pas avec sa belle gueule et ses grands yeux. On croirait pas qu'elle puisse renfermer autant d'insanité. Insalubre dans sa raison. Elle cherche déjà une autre proie. Une cible facile en émoi. Le genre qui bande pour une main sur l'épaule. Le genre qui dure jamais longtemps. T'es venu seule blondinette ? Elle hausse un sourcil Amé. Elle s'demande ce qu'il attend pour se casser. Rejoindre son pote qui titube à l'opposé. Casse-toi. Elle a envie d'l'ignorer Amé. Comme le parasite qu'il est. Mais elle aime bien ses yeux d'enfant. Son r'gard limpide. J't'en pose des questions ? T'as pas autre chose à foutre ? Question rhétorique. Y a pas d'réponse logique. Elle se doute bien Amé qu'il est pas venu ici pour rien. Qu'il avait un plan pour la soirée. S'alcooliser. S'marrer. Avec les potes déjà cuités.

D'ailleurs j'me taille. Ni plus ni moins. Amé elle prend le large. Elle se lève sans plus de considération pour l'inconnu et se dirige vers la sortie du club. Elle essuie quelques regards insistants au passage et sort dans la nuit calme. C'est rafraîchissant. C'est grisant. Blondie laisse derrière elle les bruits sourds de l'agitation. Elle sait pas où elle va Amé. Elle sait pas c'qu'elle va faire. Elle sait juste qu'elle peut pas rentrer. Pas ce soir. Alors elle marche au hasard. Elle marche dans l'brouillard qui voile ses rétines. Dans l'brouillard qui voile son existence. Toujours Amé à contresens.Toujours Amé dans l'indécence.

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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyJeu 1 Juin - 3:12

Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.

Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
Au fond, c'est toujours les mêmes histoires. Répétée. En boucle, sans arrêt, sans relâche. Il sait même pas pourquoi. Pourquoi il vient les voir, ces filles là. Pourquoi il vient leurs parler, sans arrière pensée. Alors qu'il les connaît pas, pas trop. Qu'il n'aime pas ça, pas trop. Peut-être qu'il est encore trop sobre pour étouffer sa conscience. Peut-être qu'il y'a quelque chose, chez elles, qui l'attire, inévitablement. Peut-être le fait qu'elles ne semblent pas être les même. Peut être parce qu'elles auraient pût être comme sa mère. Peut-être que ce soir, il est juste différent. Lassé, par exemple.

Amé, elle semblait prête à l'écraser.
Et ça, faut bien dire qu'il s'y attendait. A la voir, lui lancer le regard noir. A voir, ses yeux avec d'la colère, avec d'la rage. Nate, il avait le sourire en coin, sourire mesquin, qui fleurit sur les lèvres, parce qu'il est un peu comme ça Nate, trop pour que se soit vraiment sain, en fait. Il se souciait de tout et d'personne. Mais de toute façon, Amé, elle est pas nette. Pas claire. Avec ses airs de poupée volage. Avec ses mots d'enfant sauvage. Et normalement, faut pas trop s'en approcher de ces nanas là, sinon ça laisse des marques. Des traces. Parce qu'Amé, elle fait mal, elle le sait. Il le voyait là, juste là, blottit au creux des regards. Mais l'pire, c'est qu'elle a l'air d'aimer ça. Briser tout le monde. C'est presque là, gravé sur le visage. Alors pourquoi pas lui, avec ses bouclettes en bataille et son sourire vague. Flouté par l'alcool, par la vie qui sait. Peut-être autre chose. Peut-être. A force on ne savait plus trop. Mais soudain, elle dédaigne, la sale gosse. Avec sa cigarette tâchée de carmin,  rouge sang, rouge passion. A ne plus savoir ce qui a dedans. Amé, elle a l'air un peu ailleurs, aussi. Elle a les yeux qui brilles comme des étoiles, pupilles élargies comme des billes.  Et c'est lui, le gamin, qui fait sortir la brune de sa torpeur. Qui réveille son corps imbibé par des substances louches. Qui fait vibrer ses iris. De haine ou de dédain, il s'en moquait bien. Qui éclaire un bout d'elle, un bout d'son âme, peut-être. Nate qui gâche la fête, qui enfouit son plaisir sous des mètres et des mètres de neige. Parce qu'au final, peut être que c'est lui l'enfant déglingué. A ne pas simplement se laisser aller. A niquer comme à baiser. A pas profiter de ce qui était offert, juste là, à porter de main. Qui ne le désirait même pas. Ne le convoitait même pas. Amé, il préférait encore la regarder. Regarder les yeux avides qui couraient de corps en corps sans vraiment s'y arrêter. Regarder la mine courroucé qui jurait avec ses airs de jolie poupée. Parce que ce corps là mentait - il laissait presque croire qu'il vous aimerait.

Et c'est brusquement, qu'elle termine debout. Avant même de s'rendre compte de ce qu'il s'est passé. Il la regarde lui cracher son agacement en plein visage. Il la regarde, elle et sa tenue légère, elle et son corps trop frêle, son visage de gamin masqué par des airs de putain. Jusqu'à ce qu'elle s'en aille sans plus d'égard. Que ses yeux s'attardent sur son dos. Dos nu. Dos dépourvu de tissu. Et ça le faire rire Nate, une main posée sur son front, la mine incrédule. Ah cette fille, qu'elle foutu caractère. Ou alors c'est juste l'alcool qui parle. Mais ça, il en doutait, Nate. Amé, elle semblait simplement vouloir jouer et s'y perdre. Amé elle semblait simplement avoir le coeur à danser, jusque dans les méandres d'la nuit. Amé, elle avait peut-être même eut l'air de vouloir passer la soirée avec lui. Avec n'importe qui. Parce qu'elle avait les crocs comme des lames de poignards. Parce qu'elle provoque et que ça fait sourire le grand con. C'est elle, qui risque de passer pour une gamine. Le genre qu'on plaque contre un mur en lui arrachant ses bas. Le genre qu'on retourne et qu'on prend qu'elle le veuille ou pas. Y'a pas de chances. Y'a des chances. Mais après tout, pourquoi pas, si elle veut essayer de jouer avec la vie. Ca la regarde. Il s'dit ça Nate. Il se le dit en se remémorant ce corps collé contre le sien. Il se le répète en songeant à ces doigts pressés contre sa chaire. Des doigts qu'il avait trouvé fragiles. Des doigts qu'il avait tenu juste là, dans le creux de sa main.  Oui il se le dit Nate, mais il est déjà debout.  Il s'en va, une main levé vers la bande affalé sur leurs coussins. Qui cherche même pas à le retenir ni à l'en dissuader. A force, ces mecs là le connaissaient. Nate, au fond, il faisait toujours ça. Il se mêlait toujours de ce qui le regardait pas. Avec son corps qui s'engouffre déjà vers l'extérieur, qui accélère, qui slalome. Avec la peau d'son dos, qui frémit, au contact de la brise. Non, définitivement, il ne savait pas rester là, les bras ballant. Mais il ne laisse pas le temps à son bon sens de le rattraper qu'il repère déjà la chevelure ébouriffé. Couronne doré perdu dans la foule agité. Qu'il vient la contourner pour s'arrêter face à elle, à marcher à reculons, les mains enfoncées dans les poches.

▬ J'te raccompagne.

Ah, l'entêtement des gamins turbulent. Nate, Nate. Il se moquait bien qu'elle l'envoie chié ou qu'elle le traite comme le dernier des chiens. Nate au fond, sans doute faisait-il simplement ce qu'il pensait être bien. J'm'en fou. C'est ce que son attitude supposait. C'est ce que tout chez lui murmurait.

▬ Et non blondie, je n'ai rien de mieux à foutre.
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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyJeu 1 Juin - 20:17

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Elle aime danser Amé. Danser au-dessus des gens. Danser dans la nuit. Danser sur le son des criquets. Danser sur le sable ou dans l'océan. La pointe des pieds amochés. Parce qu'Amé elle s'crame les orteils à essayer d'atteindre les étoiles. Elle danse, elle danse, et parfois elle chavire. Elle s'laisse tomber au sol. Poupée de son. Poupée de sang. Amé virevolte quand elle enfile ses chaussons. Elle oublie tout. Elle s'oublie elle. Elle et sa vie bercée dans le mélodrame. Amé c'est juste le personnage d'une tragédie. C'est triste ouais. Mais elle l'a pas choisi. Y a des gens heureux. Y a des gens malheureux. Et y a Amé qu'ça indiffère. Les sourires éphémères. Les sourires forcés sur les coins des lèvres. Les sourires taillés au couteau. Et c'est pour ça qu'elle veut pas rester blondie. Elle veut danser toute la nuit. À la verticale ou à l'horizontale. Elle trouvera bien un partenaire pour un tango. Viens on danse. Elle pourrait lui dire Amé au joli brun. Juste le temps d'une mélodie, guidés par les pas. Et ton parfum qui s'ancre à moi. Il sent bon. Il pue pas la désolation. Pas encore. Ou p'têt' bien qu'il le montre pas. Que comme Amé il s'rend factice. Un pied sur terre, un pied dans l'précipice.

Mais ce soir elle dansera pas Amé. Ni avec toi. Ni avec les vautours qui vous entoure. Dans la rue ou ailleurs. Elle ira sur le bitume et finira sans doute sur la plage. Amé elle a pas peur de dormir à la belle étoile. Parfois elle espère se faire engloutir par les vagues. Elle imagine la marée qui monte, qui monte... Puis qui la noie. Amé qui disparaît au fin fond de l'océan. Comme une sirène abandonnée qui aurait retrouvé son chemin. De toute façon y a pas d'place pour elle sur terre. Elle en prend trop d'la place. Elle est chétive Amé, mais qu'est-ce qu'elle existe ! Elle se donne trop, ou pas assez. Et elle reçoit jamais en retour. Y a qu'des mecs qui la baisent ou des mecs qui la jettent. Comme lui. Elle sait Amé qu'elle est trop conne pour lui. Pas assez correcte, pas assez jolie. Trop insensée. Trop Amé. C'est pour ça qu'elle se casse la belle. Dans la nuit immatérielle. Fatiguée par les coups encaissés plus tôt. Fatiguée par les cons qui l'abordent tantôt. D'habitude elle joue plus blondie. Elle joue mieux. Elle laisse jamais tomber la partie. Mais pas ce soir. Ce soir elle sent qu'y a un truc fêlé. Un truc cassé. Un truc qui grince dans son corps de gamine. Et le palpitant qui bat à deux à l'heure. Manque de tension. Manque de palpitations. Elle sait pas si c'est la drogue ou si c'est juste la lassitude. De lui. Des mandales. Des conneries. De la vie. Sans doute que ses artères ont besoin de répit. Et ses poumons qui s'engouffrent d'air avant d'les noyer dans la fumée. La nicotine entre les dents. Elle avance Amé sans s'arrêter. Elle avance au hasard des rues. Et elle sème les cendres de sa clope comme le p'tit poucet. Mais Amé, y a personne qui viendra te retrouver.

J'te raccompagne. Elle a pas l'temps de se rendre compte qu'elle est suivie. La tête perdue dans les songes, la tête perdue dans la nuit. Alors elle cale pas tout de suite. Quand sa voix arrive à ses oreilles, Amé trébuche un peu. Elle pile net et dévisage le parasite. Parce que c'est vraiment c'qu'il est ce con. Un putain de parasite. Qui s'incruste et fout sa merde. Puis qui lui colle aux baskets. Et ça lui plaît pas Amé. Ou p'têt' que justement ça lui plaît. Elle passe une main dans ses cheveux et recrache une vague de nicotine vers le joli brun. Et non blondie, je n'ai rien de mieux à foutre. Elle éclate de rire Amé. Un rire qui carillonne. Un rire qui sonne et qui détonne. Ok, on s'calme Joséphine, rentre chez toi là. Joséphine. Elle s'marre encore plus Amé. Souvenirs des téléfilms pourris d'un ange gardien aux traits de Mimi Mathy. Elle sait pas ce qu'il veut ce mec. Elle sait pas ce qu'il cache. Un coup j'te jette, un coup j'te suis. Amé le fuit. Y a d'autres demoiselles en détresse mon gars, change de bouquin. Retourne à tes contes de fée. Elle sera pas protagoniste de celui-là Amé. Elle sera pas la pauvre conne de ta B.A. Elle reprend sa route Amé et le contourne. Arrivée à sa hauteur elle se rapproche un peu de son oreille.Et puis t'es d'un ennui. Dans un souffle perfide. Déverse l'acide. Elle a le poison dans les veines. Et la langue comme une lame. Elle continue son chemin blondie. Elle sait qu'elle a menti. Parce qu'au fond il l'intrigue. Parce qu'au fond c'est la première fois depuis longtemps qu'Amé elle se sent bousculée dans sa chute routinière.

Un instant elle se demande qui se cache derrière l'emmerdeur. C'est quoi ton nom ? Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu fous à jouer les chevaliers pour une inconnue ? Il a les traits juvéniles. Une belle gueule à faire fondre les cœurs. Une belle gueule à faire pleurer les filles. Des airs de prince moderne. Mais c'en est pas un non. Y a de l'ironie dans ses sourires. Et une lueur dans les pupilles. Non Amé elle sait pas ce qu'il veut et elle sait pas ce qu'il y gagne. Elle sait juste qu'elle doit s'en aller. Qu'elle doit se perdre quelque part. Se perdre dans le noir. Parce qu'à la maison y a lui qui l'attend. La bête qui rôde et qui taraude. Amé ce soir elle veut pas rentrer.



Dernière édition par Améthyste Lloyd le Mer 21 Juin - 10:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyMar 6 Juin - 15:58

Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.

Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
Monster.
Et ça tournait en boucle sous son crâne. Comme une comptine. Comme une promesse.  Qu'en essayant d'être ami avec le monstre sous son lit, il s'en mordrait les doigts. Qu'il savait pas Nate. Qu'il voyait pas. Que ça le regardait pas aussi. Qu'il luttait contre quelque chose qui tournerait toujours. Quelque part coincé entre le monde et le néant. La nature humaine surement. Que ça en devenait désespérant. Ce besoin de sauver la terre entière. Cette envie de sauver personne aussi. Cette certitude qu'il n'était pas une foutu infirmière. Parce qu'il n'avait pas été capable d'aider les bonnes personnes Nate. Qu'il n'avait jamais réussit à retenir ceux qui comptaient réellement. Qu'il avait été incapable de les protéger, très certainement. Alors qu'est ce qu'il pourrait bien faire, pour Amé.

Amé, au regard lessivé. Qui semblait faite de ronce, le coeur égratigné. Qui tangue et qui vogue, au gré des vents, au gré des saisons. Amé au souffle acide dont les mots glissent. Amé au timbre corrosif. Aux regards qui rongent. Amé aux airs d'absinthe. Fée famélique à la morsure d'hiver. A la morsure cruelle. Au goût de sucre. A l'ivresse luxure. Nate aurait put s'en saisir. C'était une presque certitude. Il aurait put s'en abreuver à la source même de son souffle de vie. Il aurait put lui ravir son goût de vin en capturant ses lèvres carmins. Mais pas s'en essuyer sa propre brûlure. Pas sans y écorcher un bout de lui. Elle avait des airs comme ça, cette fille là. Elle avait des airs d'oiseaux sauvages. De celles qui tournoient mais ne se posent pas. Jamais. Et qui oserait interrompre sa course? Ce serait trop risqué. Presque douloureux à imposer. Et si elle en mourrait, Amé? Si elle succombait une fois ses ailes arrachés. Si elle s'éteignait une fois son plumage entaché. Il y avait des gens comme ça. Des gens qui avait besoin de quelque chose d'autre pour exister. Qui vivait en orbite, jamais vraiment ailleurs, jamais vraiment ici. Des gens qui voyait le monde comme personne d'autre ne pouvait le voir. A travers la douleur. A travers l'espoir, les substances, les paradis artificiel, le sexe, l'alcool qui sait. Nate. Il regarda son échappé du coin de l'oeil. D'une torsion du buste, d'un mouvement de hanche, comme une valse, comme un pas de danse. Elle se détournait de lui. De lui et de ses mots qui ne collent pas au reste. De lui qui n'a rien à foutre. Qui devrait être ailleurs. C'est ce que sa tête lui dictait. Ce que le putain d'univers entier lui montrait. En se barrant, elle lui rendait service. Elle le dédaignait encore Amé. Et il ne s'en trouva même pas offusqué.  Il suit le même chemin. Avec ses mains qui se réchauffent dans le fond de ses poches.  Avec ses joues qui rougissent sous la brise trop froide, trop glacial de Savannah. Ses joues qu'on aurait bien pressé entre les paumes. Ses joues qu'en d'autres lieux, en d'autres occasions, on aimait à piquer du bout des doigts, du bout des lèvres peut être. Pour en éprouver la souplesse. Pour en éprouver la rondeur encore enfantine. Pour faire naitre le rire presque agacé du visage qui se détourne et des yeux qu'on lève au ciel en soufflant un "arrête putain". Nate. Il avait ces bouts de riens qu'on contemplait de loin. Trop lisse pour être vrai. Pas assez parfait pour revêtir un réel attrait.

▬ Tu peux faire mieux.

Pour te rendre détestable. Pour avoir l'air encore plus haïssable. Allez Amé, avec un peu d'imagination, on peut faire encore plus mal. Pour qu'il te foute la paix. Pour qu'il s'en aille. Mais peut être que t'en avais pas vraiment envie, de ça. Peut être que t'avais pas envie qu'il disparaisse si vite, Nate.  Peut-être que tu voudrais bien t'y réchauffer encore un peu. A ses sourires. A ses rires. A son regard qui vous regarde sans mépriser. Juste curieux. A peine intéressé. Un regard brun tendre où on s'y noierait bien dedans. Comme un gâteau au chocolat qu'on viendrait mordre à pleine dent. Il avait dit, et son pas suivait le tiens. Tranquille. Un pas de grand con qui se laisse porter par la vie. Un pas de rêveur qui garde la tête dans la nuage. De ceux qui ont le temps. Qui ont toujours le temps. Malheureusement.

▬ Au moins jusqu'au bus, le coin n'est pas sûr.

Pourtant Amé, elle avait pas l'allure d'une fille qui avait besoin qu'on s'inquiète pour elle. Peut être parce que personne n'avait jamais prit la peine de le faire. Elle est trop têtue. Trop bornée pour qu'on s'aventure réellement à s'y risquer. Monsieur aurait dû s'y arrêter. Ca aurait été plus facile. Moins fatiguant que se frotter à cette fille trop versatile. Trop impulsive. Trop vulgaire aussi. Mais y'a ce quelque chose dans le fond de son regard qui le retient encore près d'elle. Comme un mystère. Comme une chimère. Y'a ce p'tit truc qui lui titille un coin de l'esprit. Oui Nate. Il ne savait pas si toutes ses suppositions se basaient sur un simple mirage. S'il ne dessinait là que les reflets de ses propres névroses. De ses pensés parasites qui échouent dans un coin de son crâne comme une vague se fracasse sur ses rivages. S'il se rachetait une conscience. Une seconde chance. Il ne se posait pas la question. Trop impulsif pour ça. Trop borné. Trop Caldwell.  
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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptyVen 23 Juin - 18:35

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Jamais stable Amé. Jamais claire. Jamais sur cette ligne droite qu'on lui montre du doigt. Que tout le monde emprunte pour pas faire de vagues. Pour pas s'faire remarquer. Faut rester dans la masse ouais. Faut bêler dans la mêlée. Amé elle préfère trébucher à côté. Et regarder les autres s'embourber dans l'indifférence. Dans l'insolente routine de leur existence. On s'lève. On bosse. On baise. On dort. Et ça recommence. Tous les jours la même danse. Tous les jours la même transe. Amé elle sait. Elle sait que le commun des mortels savent pas s'en défaire. Que c'est la sécurité. Que c'est plus facile à dire qu'à faire. Amé elle les voit tous avec leurs masques. Y a qu'aux chiottes qu'ils les retirent. Ils jouent des rôles. Tout le temps. Et ils se confondent avec les personnages qu'ils interprètent. À plus savoir différencier l'être et le paraître. À plus savoir qui ils sont ces cons. Ce qu'ils aiment. Ce qu'ils pensent réellement. Non t'as pas l'droit de donner ton opinion. Faut rester gentil et bienséant. Faut pas remuer la merde. Surtout pas. Aller dans l'bon sens. Amé à contre-courant. Contre les cons. Contre le vent. Amé elle ouvre sa gueule bien grand. Elle rit fort et elle s'allonge sur la route. Amé elle court dans la foule. Elle se jette dans l'océan quand il pleut. Amé elle est ce grain de folie qu'on sait pas retenir. Elle a la fureur de vivre Amé. Puis la fureur de crever. C'est l'ascenseur émotionnel. Et ce soir, oui ce soir Amé elle veut juste oublier. Oublier sa vie de chienne. Oublier qu'il l'attend d'pied ferme. La ceinture en cuire entre les doigts du monstre. Le ceinture qui palpite d'impatience. La soif de sang. La soif d'Amé. Un jour elle partira blondie. Elle sera plus à sa merci. Elle claquera la porte pour en ouvrir une autre. Une plus jolie. Une plus colorée. Avec son nom écrit dessus. Améthyste Lloyd.

Tu peux faire mieux. Ouais elle peut Amé. T'écraser. Te brûler. Te bousiller. Elle pourrait te dire que t'es qu'une merde qui se sent obligé d'aider une pauvre conne à l'abandon pour se sentir bien dans ses baskets. Elle pourrait te dire que tu vaux rien. Rien parce que t'es comme tous les autres. T'es juste le connard qui s'fait passer pour un bon samaritain. Elle pourrait dire beaucoup de choses Amé. Des choses pas jolies. Des choses qu'on aime pas entendre d'la bouche d'une fille. Tout c'qui est beau, tout c'qui est doux, Amé elle y plante ses sarcasmes. Les mots, des armes. Les mots, des larmes. Elle fait du mal parfois Amé. Pourtant jamais dans l'regret. Jamais dans ces remords qui rongent. Blondie elle a pas d'empathie. Y a eu un raté dans l'évolution d'son humanité. Elle a le palpitant handicapé et la raison estropiée. Paumée dans les mains d'beau-papa qui a tout gâché. Qui a forgé l'ciment de son inhumanité. Alors elle le regarde Amé, l'inconu qui la suit. L'inconnu qui la défie. Comme un chewing-gum sous la semelle. Elle arrive pas s'en débarrasser. Au moins jusqu'au bus, le con n'est pas sûr. Comme si elle en avait besoin. Comme si blondie avait des airs de moineau égaré. Les ailes qui traînent. Et qui s'égratignent. Elle a pas besoin Amé. Pas besoin qu'on la protège. Faudrait déjà la protéger d'elle-même. Elle fouille dans son sac. Une clope. Encore. Un briquet. Une flamme dans la nuit. Et la fumée qui tournoie. Puis qui disparaît. Un souffle de nicotine puis Amé qui s'éveille. C'est p'têt' moi qui devrais t'accompagner, fragile comme t'es. Elle a un sourire en coin blondie. Le genre carnassier. Le genre agaçant. Elle est belle Amé, mais qu'est-ce qu'elle est chiante.

 J'rentre pas.  Elle dit. Non, j'rentre pas. Elle y retournera p'têt' jamais. Elle pourrait errer dans les rues. Offrir son corps aux inconnus. Parce que ce soir y a un truc brisé. C'était la fois de trop. Ou c'est ce que la rouquine lui a donné. C'est sans doute ça ouais. Elle regarde le joli brun. C'est quoi ton prénom ? elle souffle. Puis elle lui laisse pas trop le temps de répondre. Amé s'rapproche. Amé s'accroche. À son cou. Viens on danse ! Elle rit blondie. Elle a presque l'air innocente dans la nuit. Presque l'air jolie. Comme une gamine qu'a trouvé un jouet. Et d'un simple battement de cil, Nate devient sa poupée. Viens on danse. Les criquets chantent. Amé elle voit le monde comme une grande scène. Et parfois, ouais parfois, elle en est la star.

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MessageSujet: Re: What a whore she's laughing at you ▲ Namé   What a whore she's laughing at you ▲ Namé EmptySam 8 Juil - 2:18

Do you hear that? The pain, the suffering, the crying, the hatred, the love that was once strong but is now no more than dust on the wind? Do you hear it? Do you hear the cries of a broken city? It screams out in my mind and i cannot make it stop.

Nobody looks good in their darkest hours. But it's those hours that make us what we are.
Ils ne sont que des fantasmes de parade.
Et Amé, elle semblait vouloir jouer, le corps lourd, les gestes lents, le cerveau qui suit plus vraiment, enrobé de cette sacro-sainte indifférence de la vie comme du monde, mais elle s'en cogne, tout ce qu'elle veut, Amé, les pupilles élargit, c'est profiter. Oublier son visage qui lui fait mal, parfois. Qui veut pas penser à son état actuel, sa défonce. Trop prononcée, pour n'pas faire des conneries. Pour ne pas chercher la merde, plus encore. C'est bien elle. C'est toujours elle, toujours comme ça. C'est devenu un réflexe. Comme pour tant d'autres. Comme pour les autres. Une envie irrésistible. Encore plus, quand lui, en face, devient le connard qu'elle recherchait. Un fantasme de façade. Le genre de partenaire de jeu qu'on ne s'imagine pas. lLe gars qui va probablement se cramer le bout des doigts avec elle, ce soir. Et c'est tout ce qu'elle veut. Tout ce qu'elle demande, Amé défoncée. Amé ivre. Au visage contusionné, parfois. Amé, avec la main un peu cassée. Un peu comme lui. Un peu comme son corps, quelle s'amuse à détruire, toujours plus. Ca aussi, c'est devenu un jeu, avec le temps. Un réflexe bidon, de se droguer. De s'enfoncer, toujours plus loin, dans les méandres du monde sombre, du côté trop obscure. Parce qu'elle s'en sépare plus. Parce qu'elle y est bloquée, dans ce côté trop sombre. Mais le pire, c'est peut-être qu'elle s'en tape. Que ce coin sombre, il lui va trop bien au teint et que si elle s'en sépare, elle va crever. C'est comme un besoin, toujours plus grand, de s'abimer. De s'enfoncer. de se brûler. C'est une envie bestiale, sourde et sombre. Hurlante et brûlante. C'est le besoin, de sentir son corps tremblant. De sentir son coeur qui bat vite, trop vite, dans sa poitrine. de sentir, l'alcool, l'héroïne. N'importe quoi, mais ressentir, c'est tout ce qu'elle demande. Parce que la vie, ça suffit plus. Il lui faut plus. Il lui faut l'adrénaline de la coke. La douceur brut de la weed. Il lui faut trop de chose. Peut-être le combat, violent et sans raison avec une blondasse dans la rue. Peut-être provoquer ce brun, en face d'elle, ça compte. Peut-être que ce gars, qu'elle ne connait pas, c'est juste un énième moyen de ressentir quelque chose; peut-être que de jouer, peut-être que de trop provoquer, ça va lui faire tellement de mal, que ça finira par lui faire du bien. Surement. Peut être aussi, qu'elle s'en tape. Que ce soir, le corps vodka, elle veut juste s'amuser. Avec lui, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il veut jouer aussi. Peut-être parce qu'avec sa grande gueule, peut-être qu'avec ces répliques, il l'énerve trop. Pour rien. Mais c'est comme ça. elle est bouillante de rage, sans même savoir vraiment pourquoi. C'est pas ça qui compte. C'est le but. Et le but, c'est de lui rendre la pareil. De l'énerver. De le rendre fou. Domaine qu'elle maitrise trop bien habituellement. Alors, maintenant, alors qu'elle a saisit ses mains entre les siennes, tout ce qu'elle peut faire, c'est l'entrainer dans une danse. C'est l'entrainer dans l'irrationnel, dans l'absurde. Faux prince au sourire pas assez sincère, aux répliques trop courtes et aux gestes pas assez clair. Faux prince qui la fait tournoyer, qui lui offre ça à Amé, ce bout de rêve, ce bout d'incongrue dérobé au coin de la rue. Nate qui ne cherche pas vraiment à comprendre ce qu'elle lui veut. Qui devine tout. Qui devine rien. Qui a l'habitude de ça au fond. Des gens brisés, des gens malaisés, des gens mal dans leur peau, mal dans leur vie. Des gens qui cherchent leur bout d'Eldorado.  Peut être aussi qu'il cherche le sien Nate, une parodie de paradis. Un bout de parfait dans l'imparfait. Peut être que s'il le trouvait, tout deviendrait plus clair soudainement. Peut être qu'il pourrait mettre un nom sur toutes ces choses qui lui passent sans cesse par la tête. Peut être qu'un jour il pourrait faire taire les regrets. Peut être aussi qu'à force d'enchainer les peut être, il finirait juste par s'y perdre. Dans l'irrationnel. Dans le rêve.

▬ Nate.

Il dit, en cessant de la faire tourner, en arrêtant de la faire rêver. Le regard attentif qui se pose sur son visage. Le sourire qui s'attarde un instant, aussi. Il regarde ces yeux, qu'habituellement il se serait aventuré à comparé aux cieux. Des yeux bleus intenses, bleus joyaux, bleus camaïeux. Qui lui font doucement hausser ses sourcils. Ces yeux là vous capturait sans que vous ne puissiez rien y faire. Il y avait un bout d'innocence comme un bout de vice dans leur mirage. Alors il était plus simple de s'y attarder, plus simple de les embrasser. C'était une impression diffuse souffler à même la peau. Celle de rater quelque chose.

▬ Où est ce que tu vas aller si tu refuses de rentrer chez toi?

Il tourne son visage vers le fond de la ruelle. Ruelle qu'il avait déjà vue accueillir trop de chose. Des jolis filles aux sourires timides, des bouteilles renversés, des verres fracassés, des arcades en sang, des dents qui sautent. Nate qui demande. Nate qui ne pouvait pas s'empêcher de creuser encore.De s'y perdre, un peu plus. Qui supportait pas ce goût d'inachevé, qui supportait pas de pas comprendre ce qu'il devrait faire, ce qu'il ne pouvait faire. Qui la regardait à nouveau, avec cette attention qu'il avait toujours eut pour toutes choses. Pour les chatons égarés comme pour les gamins écorchés.
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