Sujet: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Sam 13 Mai - 11:58
Notre foyer est derrière le monde qui s'étend devant nous, et il y a beaucoup de sentiers à arpenter, à travers les ombres, jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce que les étoiles renaissent. Brume et ombres, tout doit s'éteindre. Tout doit s'éteindre, tout doit… s'éteindre.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Dim 14 Mai - 6:48
qu’est-ce que tu fais là, nora ? t’aimerais bien savoir, toi. avec une esquisse de réponse, une ébauche, quelques mots à bafouiller en prétendant être là parce qu’on t’oblige. mais non, t’es pas là par obligation. malgré le fait que tu préférerais être n’importe où ailleurs à part ici, t’es là. comme tous les jours, tu passes ta vie enterrée loin du soleil, dans ce bar sombre et aux relents moisis. t’es là, parce que y a pas le choix. t’es là, parce que personne d’autre sera là à ta place, si t’es pas là. alors tu pourrais tout envoyer en l’air, ouais, mais tu le fais pas. parce que malgré tout, y a cette loyauté qui tambourine à l’intérieur. on laisse pas tomber les siens. même s’ils sont cons. même s’ils font mal. même s’ils comprennent rien. tu dors plus à l’appart, mais t’es quand même là. t’y es plus depuis que t’as fait le pas de trop, depuis que nash a terminé de franchir la ligne. il te déteste. il te déteste tellement qu’il peut pas vivre quand il est là. il te déteste tellement qu’il aurait préféré que tu ne viennes jamais au monde, c’est lui qui l’a dit. et il l’a dit aussi, de te barrer. de te barrer et de jamais revenir, pour qu’enfin, il respire. et ça fait mal, ça fait tellement mal que ça te laisse sans voix. à genoux et gun sur la tempe, vous n’avez qu’à tirer. tu regrettes pas. ou peut-être un peu. mais nash, il a dit des choses que t’oublieras jamais. des choses qu’il aurait jamais dû dire. quelque chose s’est brisé, entre vous, au même titre que quelque chose au fond de toi. à tel point que t’as fini par en oublier le sens, de tout ce que vous faisiez. de la merde dans laquelle vous étiez. alors t’es là, ouais. mais dès que nash pointe sa sale gueule à travers la porte, t’es plus là. tu veux plus le croiser, plus jamais le voir. plus jamais l’entendre te dire de vive voix tout ce qu’il a si facilement craché par texto. tu te contentes de frotter le comptoir, particulièrement de mauvaise humeur. tu retrouves de ta contenance, de tout ce qui faisait de toi une guerrière. les yeux de feu et les mots poignards, prête à mettre n’importe lequel de ces connards à genoux. quand soudain, fanfare dans le palpitant. la ferme, j’suis pas une planche à pain. grogné avec mécontentement, mais tu reconnais en un claquement de doigt auquel de tes frères cette voix enjouée appartient. celui auquel t’es incapable de tourner le dos. celui que t’as du mal à comprendre, parfois. souvent. nate, il voit la vie tellement différent de toi, de vous. et tu trouves ça si beau, la façon dont il te décrit le monde, si beau que ça en fait presque mal. si beau que ça résonne dans l’intérieur vide. nate, c’est le trésor inestimable, double aux antipodes. indissociable. nate, il te soulève si facilement que y a tous tes membres qui se tendent de cette proximité incongrue, imprévue. tu te débats une seconde, mais finalement ça sert à rien. alors tu grognes encore un peu, mais tu dis rien. parce que tu le vois plus aussi souvent, maintenant que tu dors plus dans le matelas proche du sien. et mine de rien, il te manque. tu peux prendre tout ce que tu veux, c’est nash qui paye. et t’es pas non fière de lancer ça sur un ton presque désinvolte, haussant les épaules. tu t’fous de ce que nate peut bien prendre au bar, c’est plus ton problème. c’est le problème de nash, et il se démerdera tout seul. et puis soudain, ça te saute aux yeux. cette marque rouge, sous la barbe nouvelle, ce style improvisé pour faire craquer les filles qui te fait lever les yeux au ciel. c’est qui cette pute ? craché avec virulence, les sourcils froncés, le visage inquiet. qui a osé le gifler, ton frère ? personne a le droit de toucher à tes frères à part toi. y a le début de colère sourde qui grogne au fond des entrailles, le volcan qui s’étire doucement, prêt à gronder. tu veux que j’aille lui régler son compte ? parce que tu le feras. tu le feras s’il te dit oui, tu l’aurais fait même s’il t’avait dit non. t’as pas besoin de l’avis de tes frères pour te mêler de leurs affaires. tu t’y place, spectatrice au premier rang. et parfois, tu prends les décisions pour eux, quand tu juges qu’ils sont incapables de décider par eux-mêmes. quand tu penses qu’ils se précipitent droit vers le précipice. toi, t’es cette fille là. la soeur, l’unique. celle qui les rattrape, pour toujours les garder près de toi.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Dim 14 Mai - 12:33
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Mar 16 Mai - 5:03
il suffit que d’un mot. d’un mot à peine réfléchi, trop souvent prononcé, à la légère, sans y penser. natasha. que d’un mot, pour déclencher une faible esquisse de sourire, tout de suite effacée quand tu t’en rends compte. t’es pas celle qui sourit, nora. pas celle qui rit non plus. alors tu te souviens que t’es censée rester de marbre, comme un bébé boudeur à qui on essayerait de décrocher un sourire. nate, il a cette faculté, plus que n’importe qui d’autre. déclencher un sourire là où il n’y a que les pleurs. trouver le bonheur là où il n’y a que la peur. nate, c’est un peu comme une licorne magique, qu’on secoue pour se retrouver tâchée de paillettes. t’aimes pas les paillettes. ça te rappelle les filles, beurk, c’est nul les filles. mais les paillettes de nate, elles sont pas pareilles. elles ont quelque chose d’un peu joli, d’un peu innocent. une nonchalance qu’il parvient si souvent à partager, à transmettre. t’es pas capable d’être nora grognon face à nate. nate, c’est comme s’il s’en fichait, comme s’il ne voyait rien de tout ça. comme s’il ne voyait que les sourires, et les yeux brillants de malice d’un bonheur éphémère que vous ne connaissez pourtant pas. nate, il semble connaître tout ça, à croire qu’il puise sa force dans un puits différent du vôtre. à croire qu’il vient pas de la même planète que vous, nate. qu’il a été sauvé par la grâce, pendant que le reste d’entre vous pourrit sous la profondeur des eaux troubles. nate, il voit tout si clairement, que parfois ça te fait peur. qu’il voit quelque chose en toi que t’es pas prête à écouter, ça, ce serait vraiment pire que tout. et finalement, c’est toi qui découvre quelque chose en lui. une gifle, une parmi tant d’autre. mais une qui réveille la colère sourde, tout au fond, les instincts primitifs de la louve qui veut protéger sa meute, coûte que coûte. j’espère au moins qu’elle valait le coup. y a tes yeux qui le scrutent, pendant un instant encore, le visage fermé, dur, impassible. et puis soudain, il se dérobe. juste comme ça. c’en est terminé. ça ne sert plus à rien de protester, t’es bien certaine qu’il ne t’écoute même plus. qu’il ne veut plus en entendre parler, c’est sa façon de le montrer. on tire un trait, et on oublie. y avait pas grand chose d’autre à faire que d’abandonner. t’en es rarement capable, de ça, mais avec nate, ça ne sert à rien. et c’est difficile, là aussi. ça grogne au fond de la cage thoracique, ça a soif de vengeance. personne touche aux tiens à moins de ne déclarer la guerre. et comme ça, le jeu s’inverse. soudain, c’est à lui de poser des questions, à lui de poser ses yeux sombres et malicieux sur toi. maintenant, ils ne sont plus si joyeux. et tu sens la pression tomber sur tes épaules, les explications à donner, le manque à combler. rien. lancé dans une moue, en haussant les épaules, en évitant le regard. et puis tu reprends à frotter le comptoir, parce que ça te donne quelque chose à faire, plutôt que de rester plantée là à subir son regard perçant. la vérité c’est que y a pas grand chose qui aille vraiment. mais est-ce que tu peux lui dire, à nate ? lui dire ce que t’as fait, à mads. et lui dire la réaction de nash. lui dire qu’il veut plus te voir, que t’es plus sa soeur. qu’il te déteste et qu’il aurait préféré que tu n’existes pas. est-ce que tu peux te permettre, de lui demander de prendre parti ? de choisir entre lui et toi. mais non, tu ne peux pas, nora. tu peux pas lui demander, de tirer un trait entre son frère et sa soeur, d’osciller entre l’un et l’autre. alors tu ne dis rien. toi aussi, tu m’manques. jusqu’à ce que tu ne dises tout. jusqu’à ce que tu le dises alors que tu sens ton petit coeur se briser un peu, sous les mots que vous ne prononcez jamais. et pourtant bien trop souvent. oui qu’il te manque, ton frère. sans lui, c’est loin d’être aussi drôle. aussi léger. et tellement loin d’être aussi beau. mais t’as pas vraiment le choix, tu te vois pas revenir, tu te vois pas non plus confronter nash. sil ronfle pas autant que toi, y a personne pour me réveiller en pleine nuit, c’est nul. que tu lances finalement, pour pas perdre de ta contenance, alors que tu bouscules volontairement son genoux. réaction un peu amusante, pour pas retomber dans les vieux travers. ni dans la tristesse, ni dans la colère.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Mar 16 Mai - 13:07
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Sam 20 Mai - 18:55
ça sort comme une évidence, un grincement claquant pour dénuer le mensonge. un peu joyeux, malicieux, mais jamais bien loin de la vérité. menteuse. t’as jamais été capable de lui cacher quoi que ce soit, à nate. nate il sait tout, d’une façon ou d’une autre, observe quand tu ne le vois pas, prends des notes quand tu penses qu’il ne fait que rire allègrement. nate, il voit tout, comprend tout, bien mieux que tu ne le pourras jamais. et si t’as toujours admiré cette capacité à tout détecter d’un simple coup d’oeil, pire encore, d’une petite intuition, aujourd’hui tu lui en veux presque de te faire la remarque. parce que ce sujet-là, t’en parles pas. tu veux pas en parler, jamais. tout comme tu veux plus jamais avoir à faire à nash. t’as qu’à demander à ton frère, il sait mieux que moi. c’est lancé avec mépris, presque dégoût. oui nate, demande donc à ton frère. parce que c’est plus le tien, de frère, pas vrai ? nash il a décidé que non. nash il s’est détaché de sa soeur, comme ça, le plus facilement du monde. comme si ça n’avait pas d’importance. alors y a pas de raison que tu n’en fasses pas de même. c’est le genre de choses que tu décides de garder pour toi, pas par égoïsme. le genre de choses que tu gardes pour préserver ce qu’il reste de tes frères. tu le sais, qu’il balance entre les deux, ton nate. il sait jamais trop quoi dire, jamais trop quoi faire. parce que nate, il est comme ça, il s’engueule pas, avec personne. ça lui arrive, quelques fois, mais jamais avec vous. jamais entre vous. tu t’dis souvent que vous devriez prendre plus souvent exemple sur nate. nate, il est intelligent, plus que vous ne le serez tous jamais. il voir les choses avec tellement de clarté que ça t’en file des frissons, parfois. tu serais pas capable de voir le monde avec les yeux de nate. mais nate, c’est comme ça, il aime bien voir les choses jolies là où y a que la poussière. et t’es tellement jalouse. ça cogne au fond de la cage thoracique. ça crie que t’aimerais tellement, toi aussi, pouvoir faire la même chose. mais là où il ne voit que la beauté, tu vois que la saleté, que le monde dégueulasse qui s’agite sous vos yeux, qui tourne parfois sans vous. mais tu le dis pas. tu le dis jamais. ça reste coincé à l’intérieur, enfermé, enterré. ils ont pas besoin de savoir. au moins tu recevras plus mes chaussures sur la tête en plein milieu de la nuit. tu grimpes à ses côtés, sur le comptoir, les chaussures suspendues dans l’air. et y a son genou, qui rencontre le tien, le maigre sourire, tantôt malicieux sur son visage, tantôt apaisé sur le tien. nate, c’est ton propre magicien. il a le pouvoir de rendre tout moins important, moins grave, moins blessant. et à ses côtés, tout devient un peu plus joli, un peu moins gorgé de noir. des pépitos ? où ça ? pourquoi tu me les as pas ramené ? ça parle de pépitos et tout de suite, y a le regard intrigué, presque une pointe d’illumination au fond des yeux. la curiosité qui ronge l’estomac au même titre que la gourmandise, et la vision délicieuse de ce petit paquets de gâteaux qui pourrait bientôt finir en ta possession. tu sais que c’est qu’une tactique, qu’il y a probablement pas de pépitos, que c’est simplement pour te faire revenir chez vous. et si tu serais capable d’y retourner quand y a personne pour attraper ce fichu paquet de pépitos et te goinfrer sans que personne ne le sache, t’as pas vraiment envie de le faire. pas là. t’as pas envie d’y aller, prendre le risque de tomber sur ton connard de frère. tu te contenteras d’aller voler les pépitos à la supérette du coin s’il n’y a que ça. ouais. enfin je squatte là où il squatte. haussement d’épaules indifférent. c’est un peu l’aventure, de dormir avec sil. tu sais jamais où il va dormir, exactement. ni chez qui non plus. c’est pas très grave. t’as l’impression de voir de l’autre côté de son monde, celui caché dans l’ombre quand il est avec toi. c’est un peu étrange. un peu désagréable, de savoir que tu partages sil avec tous ces gens. mais t’es quand même bien content qu’il les connaisse, sans quoi vous dormiriez dans les poubelles derrière le smoking dog. j’crois qu’il donne son cul en échange d’un endroit où crécher. y a l’oeil malicieux qui se réveille, le sourire un peu sournois quand il rencontre celui de son voisin. l’inconvénient c’est que tu dois l’entendre baiser tous les soirs, sil. mais si y a que ça pour qu’on te laisse dormir dans un coin, hé, t’es pas la plus difficile des gamines, nora. et quitte à choisir tu préfères encore sil la traînée à ton frère et ta meilleure amie, ensemble.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Lun 22 Mai - 21:57
Notre foyer est derrière le monde qui s'étend devant nous, et il y a beaucoup de sentiers à arpenter, à travers les ombres, jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce que les étoiles renaissent. Brume et ombres, tout doit s'éteindre. Tout doit s'éteindre, tout doit… s'éteindre.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Sam 27 Mai - 7:09
t’as le coeur un peu léger, le rire un peu facile avec nate. c’est moins compliqué qu’avec les autres. nate il est drôle. nate il est doux, il est gentil. il te comprend pas. et si t’aimes pas quand il essaye coûte que coûte de te faire sourire, tu peux pas t’empêcher d’y finir quand même, par sourire. il y arrive à tous les coups, magiciens qui dessine des sourires sur les lèvres des jeunes filles en colère. ptètre que tu pourrais venir avec nous, on serait bien tous les trois. l’idée paraît pas si incongrue, sur l’instant. c’est même plutôt logique. où est-ce que tu pourrais aller, sans le ying à ton yang ? pas très loin. nate, il fait s’envoler la rage, il la fait moins importante, au moins pour quelque temps. elle disparaît jamais vraiment, elle s’atténue, se plie en douze, se range dans un petit coin. elle devient presque invisible, la rage, et tu réalises pas souvent à quel point c’est soulageant, de vivre, rien qu’un instant, sans le poids du monde sur tes épaules. ou bien si, tu le réalises un peu trop, c’est bien pour ça que nate c’est ton aimant, ton double, presque comme un jumeau maléfique, l’ange où tu es démon. nate, il est trop beau pour ce monde, et tu peux pas t’arrêter de penser qu’un jour, le monde l’écrasera en mille morceaux. et ça te fend le coeur, ça te met dans une colère pas possible, une rage noire qui te donne envie de tout casser. parce que toucher à nate, c’est comme toucher à toi, comme toucher à nash, comme toucher à george. toucher à l’un des tiens c’est pire encore que de t’atteindre toi, c’est le meilleur moyen pour te toucher en plein coeur, talon d’achille improvisé, beaucoup trop voyant. on serait pas séparés. y a comme un haut-le-coeur à cette pensée, un hoquet ravalé qui fait trembler les parois de fer. y a les digues qui s’ouvrent, et la peur qui se manifeste, l’inquiétude, comme une mère poule qui voudrait garder ses gamins toujours près de soi. mais t’es pas leur mère, t’es rien que leur soeur, celle qu’ils chambrent tout le temps, celle dont on se moque, celle dont on a peur, parfois, aussi. mais tu te fous de tout ça, parce que ça, c’est tout ce que t’as toujours connu. les caldwell, en bonne et dûe forme. et changer ça, ça te fout la trouille comme jamais, ça te serre les entrailles, ça te broie l’estomac. et même si c’est un peu ta faute, cette fois, même si t’es plus là à cause de cette foutue engueulade avec nash, ça veut pas pour autant dire que tu dois arrêter de voir tes frères. nash, oui, mais pas le reste de la meute, alors qu’ils font ta force. alors tu peux pas t’empêcher de lever les yeux au ciel, face à sa tentative stupide de te ramener chez vous. tu dis ça parce que tu veux que je vienne les chercher. mais ça marche pas, pas cette fois. pas même pour un paquet de pépitos. il peut les garder si c’est ça, parce que nash et toi, c’est trop profond pour que ça se soigne au-dessus d’un paquet de gâteaux. nash et toi, ça c’est cassé comme jamais auparavant, un truc que t’es même pas sûre de pouvoir recoller un jour. mais tu t’fais des faux espoirs, nate. ça n’arrivera pas. et c’est dur, sûrement bien trop dur pour ce qu’il a l’habitude d’entendre, de supporter. mais t’as l’impression d’avoir besoin de le rappeler sur terre, pour pas qu’il s’envole trop loin. nate il est lumière là où tu es ténèbres. t’as l’épaule qui frotte contre la sienne, la tête qui se tourne vers lui. et tes yeux, mi-perdus, mi-colériques, mo-apaisés, qui se perdent sur son visage, qui s’y attardent bien trop longtemps quand tu penses à ce que tu dis. tu devrais pas leur faire vivre ça. ils devraient pas se retrouver au milieu, à batailler pour vous rabibocher. ils devraient pas faire tout ça, mais encore, vous faites jamais rien comme les autres. j’reviendrais pas. ça claque dans l’air, ça s’abat dans le silence. j’reviendrais pas, comme une finalité bien réfléchie. tu changeras pas d’avis, pas cette fois. les dégâts sont faits, trop importants, tsunami qui a tout emporté avec lui. alors tu laisses quelques secondes passer, le temps de bien absorber l’information, de ne pas la prendre à la légère. et puis il y a sa question, non, son affirmation qui cogne entre les quatre murs de ton esprit, sans en parvenir à comprendre le véritable sens. tu veux aller où ? y a les yeux ronds tournés dans sa direction, le coup foireux que t’es presque capable de sentir. tu sais que j’aime pas les surprises. parce qu’elles sont trop souvent mauvaises, ratées. rien se passe jamais comme prévu dans les surprises, parce que tout est imprévu. et t’aimes pas, ça, toi. t’aimerais pouvoir tout contrôler, manipuler le monde à ta guise. mais ça ne marche pas comme ça, nora, ça l’a jamais fait, ça le fera jamais. tu dois laisser place à l’imprévu, à l’inconnu. un peu parce que c’est nate qui le demande. et un peu parce qu’il promet des pépitos, et que pour ces foutus gâteaux, tu serais capable de tout. deal. que tu finiras par abdiquer dans un soupire résigné, alors que ton petit doigt s’accroche au sien. tu peux plus revenir en arrière, maintenant. c’est trop tard. parce que t’as juré avec le petit doigt, et que y a rien de plus sacré que la promesse du petit doigt.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Sam 27 Mai - 23:40
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Mar 30 Mai - 7:05
est-ce que t’y crois, à ça ? on sera jamais séparés. y a besoin que de quelques mots pour t’apaiser. pour te soulager, retirer un poids de tes épaules, le temps de quelques minutes. ça fonctionne, un peu. beaucoup. y a le coeur léger, heureux, presque. juste quelques instants, des secondes égrainées aussi vite que le vent, une promesse inestimable faite au creux d’un souffle, d’un secret que vous garderez pour vous toute la vie. on sera jamais séparés. t’as besoin que de ça finalement. rien d’autre. de tes trois idiots pour te sentir complète. nate en particulier. nate la balance, nate l’équilibre, nate qui rétablit la beauté et la justice, au moins pour quelques temps. c’est plus aussi difficile avec nate. la seule chose difficile, c’est l’inquiétude constante d’avoir à lui briser le coeur, de lui piétiner dessus sans se rendre compte que tes actions l’affectent. ta dispute, ton départ. nate, il est au milieu de tout ça, et tu sais que ça l'atteint, même s’il ne dit rien. parce que nate n’est pas comme vous, diamant à l’état brut qu’il vous faut garder intact. parce que la beauté de nate rend les caldwell un peu plus humains. nate, il voit la beauté partout. pour lui tout est simple, à nate, et t’envies tellement sa façon de voir les choses. tellement que tu te dois presque de le rappeler à la réalité, de lui prouver encore et encore qu’il vit dans un rêve. tu t’accroches à ce côté sombre que tu crées parfois toi-même, des racines au milieu des fleurs, quitte à détruire un morceau de lui. c’est mal. c’est moche. c’est égoïste. mais c’est toi, nora. prête à tout pour le garder avec toi, toujours. c’est pas comme les autres fois. alors tu sais pas vraiment pourquoi tu dis ça. y a une partie de toi qui aimerait vraiment qu’il remette les pieds sur terre, qu’il voit à quel point entre nash et toi, c’est brisé. à quel point ça peut pas être réparé. t’as envie qu’il comprenne, qu’il voit que la vie c’est rien de beau, c’est juste moche, déchiré, déplorable. détestable. t’as envie qu’il te comprenne nate, rien qu’une fois, qu’il voit le monde avec tes yeux, qu’il revienne de ton côté sombre plutôt que de s’éloigner vers la lumière. alors tu poses le regard dur sur lui, dur et briser, avec l’envie de lui faire mal tout en même temps que ça t’insupporte d’avoir à le faire. il a dit qu’il me détestait. il a dit que j’étais comme eux, que j’faisais que lui pourrir la vie. il a dit qu’il voulait plus jamais me voir, alors il me verra plus. c’est aussi simple que ça, pas vrai ? non. y a rien de simple, parce que tout est toujours une lutte constante, avec toi. y a jamais de repos. jamais de calme après la tempête, jamais d’éclaircie après l’orage. nash a déclaré la guerre, et la guerre il aura. parce que c’est comme ça, y a les fiertés qui se battent en duel, les égos écorchés, malmenés. et les dommages collatéraux, comme nate, comme george, comme tous les autres que vous blessez au passage et que vous ne comptez plus. j’suis plus sa soeur, nate. et y a quelque chose qui se brise à l’intérieur. un puits sans fond que tu continues de creuser, pour y laisser les plaies béantes s’échapper, s’ouvrir au grand jour. y a quelque chose qui se brise, et une autre qui se réveille, la haine. cette même rage furieuse qui court dans tes veines, agite ton palpitants et fait tambouriner tes tempes. tu le détestes tellement, nash. tellement que t’en oublies ton frère, que tu laisses de côté, ton frère que t’abandonnes, quand t’es plus là pour sauter sur son matelas en pleine nuit quitte à le dégonfler, ton frère à qui tu ne piques plus les frites, ton frère à qui tu mènes la vie dure quand il ne fait que te mener la vie belle. alors c’est comme un rappel à la réalité, soudainement, les rôles qui s’inversent, tes grands yeux qui s’écarquillent de surprise à ce que tu sembles entendre. c’est moi. c’est moi qui ferai tout ça. j’te laisserai pas tomber, jamais. et tes mains qui enserrent son visage faute de connaître la douceur, alors que y a l’instinct de maman ours qui se réveille, pour protéger le reste de la portée. pendant l’espace d’un court instant y a tout qui prend la tendance inverse, toi qui devient la grande, celle qui doit veiller sur tes frères. la présence féminine dont ils ont besoin, qu’ils ne trouvent que parfois. et y a la louve prête à sortir les crocs pour garder la meute auprès d’elle, toujours sous son oeil affûté, protégeant. il a pas a douter, nate. que tu sois là ou pas là, à l’appart ou non. vivant ici ou ailleurs. nate c’est la seule constante, celle qui ne varie jamais. et t’en as besoin comme t’as besoin d’air, bien plus que tu n’as besoin de pépitos. tu me crois ? y a le froncement de sourcils, parce que t’en démordras pas. s’il doit être certain de quelque chose nate, c’est ça. t’as besoin de l’entendre te dire qu’il te croit. qu’il sait que tu mens pas, que t’es pas comme tous les autres, que toi tu fais pas de promesses en l’air. tes promesses, elles veulent encore dire quelque chose et tu les respecteras même si c’est la dernière chose que tu fais. mais c’est comme ça avec nate, il réveille les instincts les plus protecteurs, presque maternels, celui auquel ils ont jamais eu droit. faut que tu saches qu’il te croit, comme il faut qu’il puisse t’emmener quelque part, te faire plaisir, te faire oublier un peu aussi. d’accord alors. une surprise. alors t’abdiques. t’as pas vraiment peur, avec nate, y a pas vraiment de surprise qui puisse se révéler mauvaise. y a l’espace d’un silence ou tu vois la conversation venir à son terme, partagée entre le regret qu’elle se termine et l’envie qu’elle puisse continuer toujours. j’dois retourner travailler. faut bien que quelqu’un fasse tourner cet endroit. mais vos petits doigts se dénouent et soudain, l’air s’engouffre entre vous et tu sautes du comptoir, retombes sur tes pieds. on a pas toujours ce qu’on veut, nora. et mieux vaudrait terminer tout ça pour partir à la seconde où nash passera la porte du bar familial.
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Sujet: Re: Whatever I'm still fabulous ▲ Nara Mer 31 Mai - 15:32
Notre foyer est derrière le monde qui s'étend devant nous, et il y a beaucoup de sentiers à arpenter, à travers les ombres, jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce que les étoiles renaissent. Brume et ombres, tout doit s'éteindre. Tout doit s'éteindre, tout doit… s'éteindre.