Sujet: GROUPE 2 | la salle des machines Dim 7 Mai - 11:52
La salle des machines
leonard river, ivory rhodes, jael feliciano, oz Schrödinger, soan barlow
Plus pragmatique, ce groupe décide qu’au lieu de parler il faut agir. Ils sont partis à la recherche de feux de détresse, pied de biche ou n’importe quoi qui permettra d’alerter les secours ou forcer la porte de la cabine. Les voici dans la salle des machines, un peu par hasard, aussi parce qu’ils sont perdus, en train d’échaffauder un plan pour sauver tout le monde.
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Sujet: Re: GROUPE 2 | la salle des machines Mar 9 Mai - 17:51
Ça aurait presque pu être une bonne soirée. Une de celle où on se réveillait dans le brouillard le lendemain matin mais avec une certaine fierté d'y avoir participé. "The place to be" murmurée avec envie sur toutes les lèvres. Celle qui vous assurerait d'avoir au moins une anecdote dingue à raconter aux prochaines. Des choses dingues j'allais en voir cette nuit-là, et pas forcément que je voudrais partager.
Mon nez se fronça en adorable grimace satisfaite, surmontée de deux yeux charbonneux. Le corps renvoyé par le miroir en pied me faisant face était souligné d'une très sobre petite robe noire. Classique et efficace. Col rond pour le buste et décolleté vertigineux jusqu'à la cambrure des reins. Longueur de jupe sage mais les courbes épousées comme par une seconde peau de tissu. Dentelle travaillée à la main rehaussée d'affolants escarpins corbeaux. Une mèche rebelle vint m'obscurcir le regard me décidant à entortiller ma crinière en chignon négligemment sexy. Là j'étais prête. Une vraie guerrière. Ce terrible et parfait reflet de cygne noir me suivit tout au long du début de soirée, attirant le regard des hommes et le dédain des femmes. La réception était magnifique. Visiblement la municipalité avait décidé de faire table rase des derniers évènements désastreux qui avaient frappé la ville. Quoi de mieux qu'une soirée matchant la Croisière s'amuse et Diamant sur canapé pour faire oublier à toutes ces bonnes gens leurs malheurs? Même moi j'me serais presque laissée avoir, songeais-je en descendant une énième coupe de champagne (presque correct). En revanche je n'avais pas touché aux petits fours. Mon dîner, comme toutes occasions de ce genre, ne se constituerait que de minuscules cristaux d'un blanc neigeux et pris discrètement aux toilettes pour dames. J'aurais pu, même du, me dire que ça arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps. Mais je bossais tellement dur en parallèle que la perspective d'une récréation cocaïnée chassait bien vite mes remontrances intérieures. Devant moi la foule ondoyait en vagues irrégulières, parée de ses plus beaux atours. J'y avais reconnu pas mal de visages familiers salués de loin ou de vive voix. Autant de personnalités réunies au même endroit promettait un cocktail détonnant et une foule d'histoires croustillantes à me mettre sous la dent. C'était comme me promener au milieu d'un banc de squales affamés et d'observer, popcorn sous la main. Ce dont je me délectais jusqu'à ce qu'un plus gros poisson fasse son apparition. Ce cher David, abandonné il y avait peu aux griffes de Baya, avec sa démarche de fringuant chasseur. Immédiatement j'abandonnais la coupe vide d'entre mes doigts et filais par la porte la plus proche. Il était hors de question que je le supporte plus d'une demie seconde. Je débouchais sur un couloir quasiment désert, seulement occupé par une paire de couples affairés à se peloter plus ou moins dignement. Bon, j'allais pas non plus rester planter là et les gêner dans leur tentative pour tirer leur coup. Alors je continuais à déambuler au hasard, les yeux grands ouverts pour absorber une multitude de détails des plus insignifiants. Et surtout pour mettre le plus de distance possible entre mon connard d'ex et moi. A un moment donné le sol et les cloisons se mirent à vibrer sous l'impulsion des moteurs. Je fronçais les sourcils en cherchant vainement à me rappeler si ce genre d'attraction avait été prévue sur le programme calligraphié envoyé la semaine précédente. Mais mes neurones étaient tellement à l'ouest qu'ils ne connectaient plus. Une salve d'exclamations retentit plus loin pour saluer l'initiative. J'allais moi aussi me mettre à sourire et décider de me rendre sur le pont pour profiter du spectacle quand je faillis faire une rencontre en profondeur avec la moquette carmin. Trois membres du personnel venaient de déboucher juste devant, un air angoissé sur le visage. "Putain vous pouvez pas regarder devant vous!" grognais-je sans qu'ils ne me prêtent la moindre attention. Pas de bol pour eux j'avais l'ouïe fine et une épouvantable curiosité. Je saisis quelques phrases avant qu'ils ne soient trop loin. Comment ça "on comprend pas pourquoi le bateau a quitté le quai"? Et pourquoi ces mecs, sensés être les responsables à bord, parlaient avec autant de nervosité? Je m'arrêtais net, tentant de synthétiser les données en ma possession. Grosso modo quelqu'un avait décidé que ce serait amusant d'improviser une petite croisière. Sauf que le quelqu'un en question n'avait pas pris la peine d'en informer l'équipage chargé de le manœuvrer. Y avait donc plus qu'à espérer que ce terroriste des mers ne sache piloter un navire de plusieurs milliers de tonnes et ne possède quelques notions de navigation pour esquiver les récifs et autres embarcations qui parsemaient la baie. Pas moyen. Pas moyen que je confie ma vie à un hypothétique abruti. Avec détermination je me dirigeais jusqu'au plan étalé au mur pour trouver le bouton rouge: la salle des machines. Y avait forcément quelque chose là-bas à tirer pour stopper ce cercueil flottant. Ils auraient lus qu'à envoyer les secours nous repêcher (en hélico de préférence évidemment) et nous ramener sur la délicieuse terre ferme. D'une main j'ôtais mes talons pour galoper jusqu'à l’ascenseur vide. Soan Barlow ne participerait pas à un pathétique remake de Titanic. Je méritais une mort bien plus douce ou, à défaut, plus glamour. La porte coulissante s'ouvrit sur les entrailles de la coque, dévoilant un décor beaucoup plus industriel. Sous la lumière crue des néons qui me blessait les rétines se découpait une silhouette. Apparemment j'étais pas la seule à vouloir rependre mon destin en main.
Dernière édition par Soan Barlow le Mer 10 Mai - 10:08, édité 1 fois
Tito Ochoa
belle
▹ posts envoyés : 1789 ▹ points : 25 ▹ pseudo : Camille ▹ crédits : Hoodwink ; aes marion ♥ ▹ avatar : Reese Kink▹ signe particulier : les deux bras tatoués, passe sa vie à battre le rythme d'une mélodie qui n'existe que dans sa tête et légère tendance à péter des câbles (très légère)
Sujet: Re: GROUPE 2 | la salle des machines Mer 10 Mai - 0:14
Ivory a toujours rêvé de jouer dans Titanic. Ce n’est pas son film préféré, loin de là, ça manque de couleurs acidulées et de séquences psychédéliques, de dialogues à coucher dehors et de costumes fabuleux. C’est plus le côté drame naval et bain de minuit dans les eaux polaires qui l’attirent, bizarrement. Et Kate Winslet. Parce que Leo, ça a jamais été sa came. Il s’imaginait très bien capitaine, quand il était gosse, il avait la casquette et hurlait à l’abordage, échafaudant des crossovers improbables entre Barbe-Noire et Captain Igloo. Tout ça pour dire que, lorsqu’il a eu vent d’une fête sur un bateau, il n’a tout simplement pas pu résister. Il y serait allé même si un tsunami était prévu. Bon, logiquement, s’il y avait eu un tsunami, la fête aurait été annulée, mais il y serait allé quand même. Pour surfer sur le tsunami. Oui, Ivory est persuadé qu’on peut surfer sur les tsunamis. Faut pas chercher. Il a bu, comme à peu près tout le monde à bord (sauf le capitaine, espérons-le), mais est relativement dans son état normal, car il n’a pas encore bu assez. Son état naturel n’est pas loin de l’ivresse, de toute façon. Ivory est accoudé au bar, dans une merveilleuse – selon lui – salopette en jeans bleu ciel agrémentée de broderies fleuries, au moment où les premiers échos de panique remontent jusqu’à lui. Il continue à siroter son cocktail tranquillement, inconscient du danger comme à son habitude ou seulement convaincu que gueuler en agitant les bras de manière sporadique ne résout généralement pas les problèmes. Il y a peut-être un peu des deux, dans son attitude nonchalante, tendant une oreille par-ci, une oreille par-là. Il s’avère que le bateau quitte le port alors que personne n’est partant pour une promenade en mer. Ivory trouve ça plutôt sympa, pourtant, les promenades en mer. Il s’avale un dernier verre cul sec avant de se lever et s’éloigner de la foule qui se masse dans tous les sens. Il se voit déjà fonder une équipe de superhéros pour secourir tous ces gens, sauf qu’il leur manquerait les superpouvoirs, comme voler ou une force herculéenne, ou autre. Ni une, ni deux, il part explorer le navire en solo, à la recherche d’autres membres zélés pour sa team et de quoi forcer une porte de cabine.
Ses pas le mènent où ils veulent bien, parce qu’il ne connait absolument pas les lieux et que tout semble trop rangé, aucun outil ne traîne et s’il n’avait pas ses propres clef anglaise et tournevis dissimulés dans la poche frontale de sa salopette, une larme lui aurait sans doute échappé. C’est alors qu’il atterrit au… PARADIS. Enfin, façon de parler, c’est juste une salle avec des machines partout. Mais pour Ivory, les deux vont de pair. Ni une, ni deux, il dégaine ses outils, avec la ferme intention de démonter quelque chose, pour le plaisir. Il est interrompu par le bruit de la porte coulissante, se retourne, toujours aussi triomphant, avant de lancer à tue-tête : « EN AVANT, MOUSSAILLON. COULONS CE BÂTIMENT. » Il observe le visage de la nouvelle venue en souriant, puis éclate de rire en s’applaudissant lui-même. « Je rigooooole. Tu crois qu’on peut démonter des trucs ? C’est trop kiffant. On peut peut-être s’emparer des commandes par ici. » Il regarde autour de lui, essaye de repérer une console, avant que la raison ne lui revienne. Le personnel de bord serait déjà présent, si c’était le cas, non ? Il veut quand même toucher à tout. « Bon, puisque t’es là, je t’engage dans la missions SAVE THE BOAT – j’ai pas trop d’inspiration, là, tout d’suite. Y’a pas de retour en arrière possible, nous allons devenir des HÉROS. » Il sautille jusqu’à elle pour lui serrer la main sans lui demander son avis.
Jael Feliciano
Jurassic Park
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Sujet: Re: GROUPE 2 | la salle des machines Dim 14 Mai - 21:29
J’aurais pas dû quitter Merle des yeux. Mais voilà, c’est 5 secondes d’inattention et un cerveau pas vraiment sollicité à cause du shot dans mes veines, dans mon corps. Pas un truc trop dangereux, juste de quoi me détendre, oublier un instant les angoisses qui me bouffent en permanence. Vos gueules les angoisses, j’ai envie de rigoler moi aussi. Les paillettes sous les yeux, le fond de teint pour cacher les bleus de façon assez pathétique, personne n’y croit vraiment mais tout le monde fait semblant. T’es belle comme ça Jael, les cheveux en cascade décolorées et les jambes à l’air, la robe un peu trop grande maintenant que j’ai ressorti de dessous de mon lit. Chanel. Du temps où les marques avaient encore de l’importance, où la question tournait autour de la prochaine compétition de saut d’obstacle plutôt que de l’impératif de trouver de quoi bouffer pour la soirée. Justement la soirée. La bouffe aussi. Et les sacs sans surveillances des invités. Une vraie mine d’or, un peu comme à Halloween, le drame en moins surement. Beurk. Les doigts accrochés à ceux de Merle et la foule qui m’oppresse un peu, mais y a toutes ces opportunités qui me font de l’œil. Je vous l’ai dit, 5 secondes d’inattention et c’était fichu. Nos doigts qui se séparent et soudain Merle qui disparait la foule. Reviens. Et la panique cette traitresse qui me fait un grand signe de la main, je t’ai manqué ? Non dégage connasse. Panique qui ne fait que grimper alors que je suis incapable de retrouver Merle dans la masse de gens, et soudain le jeu prend un saveur vinaigre. Alors je m’extirpe de la salle de réception pour partir à la recherche de mon cavalier, le téléphone vissé à l’oreille parce que je ne suis pas télépathe et que je ne vois pas d’autre moyen pour le joindre.Répond, répond. Mais y a personne, juste la tonalité, et mes jambes qui commencent à s’emballer, la course qui devient vitale. Je cours. Je cours sans regarder où je vais, sans même regarder les gens. J’ai besoin d’espace, d’air. Mais je crois que je ne cesse de me tromper et au lieu de monter je m’enfonce dans le ventre du bateau. 5 secondes je vous dis, 5 secondes et je suis perdue. 5 seconde et je débarque dans une salle qui pue la vapeur et dont le bruit me donne envie de me cacher. Merde. Me cacher. Dans un coin sombre, là, entre deux caisses de matériel. Je me laisse tomber au sol, attirant mes genoux contre ma poitrine, fermant les yeux pour oublier tout, le bateau, la mer, Merle absent et la panique trop familière. Silence. Je sais pas combien de temps je suis restée comme ça, mais soudain une voix. Non. Deux vois me sortent de mes pensées. Lentement je passe ma tête au-dessus des boîtes pour regarder d’où viennent les voix : une brune habillée comme ces star à la télé et un roux à la chevelure la plus improbable que je n’ai jamais vu. Le roux recommence à hurler, balançant des choses à propos du bateau, de devenir des héros. Sans faire de bruit je me redresse, intriguée par la discussion. Pourquoi est-ce qu’ils parlent de sauver le bateau ? Panique tais-toi, c’est pas le moment, que j’ai envie de gronder. Mais j’ai le cœur qui palpite trop fort, trop vite. « Excusez moi ? » minuscule souris, face à deux géants, j’ai l’impression d’être un pâle fantôme à côtés d’eux. « Pourquoi tu parles de prendre les commandes ? Il se passe quoi ? » j’ai l’impression d‘émerger d’un sommeil de dix ans et que le monde a continuer de tourner sans moi. Du coup j’espère vraiment que les deux personnes en face de moi sont au courant, et qu’elles ne sont pas dangereuses, du genre meurtrier en cavale bien décidé à pirater le foutu bateau. Je crois que j’ai assez donné dans la malchance comme ça non ?