« Girl do you have a shovel in that back pocket? Cause I’m digging that ass! »
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Sujet: « Girl do you have a shovel in that back pocket? Cause I’m digging that ass! » Sam 6 Mai - 17:48
« Girl do you have a shovel in that back pocket? Cause I’m digging that ass! » ?
Lenny & Curly
“Picture fresh as water clear, days have passed without you here. Street lights dancing on the dark across the park waiting for a word from you, waiting for a sign or two. Footsteps on the city ground you know the sound. ”
Il est revenu. Il lui a fallu du temps pour revenir, mais il est revenu. Il y est resté longtemps, là-bas, en Ohio, au chevet de son père, à lui chanter des chansons et lui jouer des morceaux. A panser ses propres plaies. Il a aidé sa tante à ranger le désastre qu'est sa maison, il l'a aidée à y mettre de l'ordre, à tout nettoyer. P'tain, il a même tondu la pelouse. Chose qu'il n'avait absolument jamais faite avant. Pendant ces quelques semaines, il a goûté vaguement à ce que pouvait être une véritable vie de famille. Oh, n'allez pas croire que les Lost Boys ne sont pas sa famille, ils le sont. Mais… C'est différent. Ils les aime énormément, mais rien ne vaut une vraie famille, des gens avec qui on partage des gènes, n'est-ce pas ? Mais tout de même. Ils lui manquent. Les LB lui manquent. Sil lui manque. Lenny lui manque. Bren lui manque.L'attachement qu'il a envers eux est totalement différent que l'attachement qu'il a envers son père et sa tante. C'est pour ça qu'il est rentré. C'est pour ça, qu'à nouveau, il a aligné des mensonges et qu'il a repris la route. Lara lui a donné du fric, ce qui lui a permis de refaire le chemin inverse. Et le revoilà. Il est revenu à Savannah. Discrètement, comme à son habitude, il s'est glissé dans sa piaule et il a déposé ses affaires. Il a rangé ses fringues et sa guitare et il s'est assis sur le matelas qui lui servirait dorénavant de lit. Putain. Y a son cœur qui se serre. Sil, avec qui il partageait sa chambre ne veut plus le voir et il comprend. Sa retraite lui a permis de laisser sa colère envers lui-même sur la route, quand il poussait le moteur de son pick-up au maximum, filant à toute allure sur les routes en ligne droite sans craindre l'accident. Et il a abandonné. Il ne s'est pas pardonné pour autant et il a pris cette résolution. Celle qui fera que Sil lui pardonnera le premier et qu'il s'échinera à faire en sorte que ça arrive. En attendant, il est là, allongé sur le dos sur ce foutu matelas par terre et il regarde le plafond. Il inspire profondément et il finit par se redresser. Il ne montrera rien, il fera comme si de rien n'était et pour ça… Pour ça, faut qu'il trouve un truc à faire. Une connerie ou quelque chose pour le faire marrer et son imagination est fertile. Il trouvera bien une idée à la con. Puis, ça le frappe et il se redresse, grand sourire sur les lèvres, il passe sa main sur son visage et dans son début de barbe qu'il n'a pas rasé ( parce que Lara disait que ça lui allait quand même vachement bien ), puis il trottine jusque la chambre voisine à la porte de laquelle il frappe. Il espère qu'il sera là, le p'tit. Lenny, son petit protégé. Ce garçon un petit peu étrange, en dehors du monde, des autres, mais qui a su capter son attention et son affection. Mais comme Curly est un abruti maladroit, il le lui montre étrangement. Du genre, comme aujourd'hui, en allant lui proposer pour de bon ce qu'il lui promettait depuis un sacré bout de temps : une véritable leçon de drague. Haha. Oui. De la drague. Il allait emmener Lenny flirter avec des minettes de Savannah, pour que ça l'aide à lui ôter le balais qu'il a dans les fesses, pour qu'il rencontre du monde autre que ceux qui vivent entre les murs de cet appartement.
Alors, il frappe Curly. Il cogne à la porte et il l'ouvre finalement. D'un coup d’œil, il cherche le petit blond et s'approche de lui. « Hey Len' ! Comment qu'c'est ? » Il passe son bras autour de ses épaules et le rapproche de lui, fraternelle accolade, comme pour lui dire Tu m'as manqué, bro, mais sans jamais y mettre les mots. Y a pas besoin. Ce serait faire penser que Curly est vulnérable ou trop sentimental. Ce qu'il est, mais qu'il refuse à montrer. Il rit doucement et il serre Lenny contre lui, qu'il le veuille ou non.
« Ça te dirait d'aller faire un tour aujourd'hui et de pick up some chicks ? CA fait un bail qu'on a rien fait tous les deux. »
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Sujet: Re: « Girl do you have a shovel in that back pocket? Cause I’m digging that ass! » Mar 16 Mai - 12:09
Les examens approchent. Pour tout étudiant lambda, c’est l’heure de s’enfermer dans sa chambre toute la journée, assis à son bureau, avec un thermos de café d’un côté et trois boîtes de biscuits de l’autre, une montagne de livres et de synthèse au milieu (ou une série sur l’ordinateur pour ceux qui versent dans la procrastination) en tenue de combat, autrement dit en pyjama ou, pour les plus courageux, en jogging et sweatshirt. Lenny n’échappe pas vraiment à la règle, même s’il est juché sur son matelas et pas devant un bureau, boit de l’eau au lieu du café, s’est fait une salade de fruits à la place de la razzia de biscuits, et qu’il n’a pas d’ordinateur pour le distraire. Il n’a pas l’air glorieux, avec ses cheveux en bataille, son sweat XXL gris délavé et ses yeux cernés. Il n’a pas l’air glorieux, parce qu’il n’a pas travaillé autant qu’il l’aurait voulu ces derniers mois et qu’il commence à paniquer, à se persuader qu’il va rater sa première de droit, alors qu’il en a certainement fait plus que tous les étudiants de son année confondus. Pourtant, il a du mal à tout concilier. Les études, la comptabilité de Peter et de son commerce de poussières de fées, le sentiment de culpabilité qui en résulte, la vie chez les Lost Boys, son incapacité à leur dire non quand ils l’entraînent dans de nouvelles aventures, le ménage et le tri du frigo pour qu’aucun d’entre eux ne meure d’intoxication alimentaire, le stress d’avoir revu Swann, le stress de peut-être revoir Caïn, ses lettres à Darja toujours sans réponse, et Otto par-dessus tout ça, auquel il pense en souriant niaisement et qu’il regarde, la nuit, quand il dort sur le matelas du fond et que lui n’arrive pas à dormir. Etudier, c’est un peu difficile, dans ces conditions, parce qu’il pense à tout ça en permanence, parce qu’il se demande quand il pourra à nouveau être seul avec Otto, et lui tenir la main, et l’embrasser, et il se sent vraiment comme une héroïne de roman à l’eau de rose. Ils ont décidé de ne rien dire aux autres Lost Boys, de faire comme si rien n’avait changé entre eux deux, parce que Lenny a peur de leur réaction. Surtout de celle de Peter, en fait. Il a beau lui être reconnaissant, il ne sait pas, il ne parvient toujours pas à lui faire confiance, et il est terrifié à l’idée qu’il puisse se servir de sa relation avec Otto. Parce que c’est ce que fait Peter, n’est-ce pas ?
Il a la tête dans les nuages, lorsque Curly pousse la porte et s’incruste dans la chambre. Ça fait un petit moment qu’il n’est pas revenu, Curly, et il lui manquait un peu. En même temps, c’est le gars le plus positif et joyeux dans leur bande de bras cassés, toujours le mot pour rire et toujours relax, ça laisse forcément des traces quand il s’en va. Par contre, il vient de lui agresser les oreilles avec sa grammaire approximative, et Lenny ne fait même pas l’effort de réprimer sa grimace. « Curlyyy » fait-il d’une voix plaintive, le laissant malgré tout le serrer dans ses bras, docile. « Comment vas-tu ou comment ça va, à la rigueur. Comment qu’c’est, c’est… laid. » Il soupire, lève les yeux au ciel. Il sait bien que ça ne sert à rien de discuter, mais il ne peut pas trop s’en empêcher. Peut-être, qu’un jour, quelqu’un l’écoutera. « Ça va et toi ? Ton voyage s’est-il bien passé ? » Il sourit, ensuite, légèrement mal à l’aise. Curly s’est apparemment souvenu de sa lubie de lui apprendre à draguer les filles, et ça l’embarrasse un peu. Déjà à la base, parce qu’il est gay de toute façon, mais encore plus maintenant qu’il est avec Otto, plus ou moins officiellement, Otto avec qui ça s’est fait sans qu’il n’ait suivi un seul conseil de Curly. Il soulève l’imposant volume de droit qu’il a sur les genoux avec un air dépité. « Je ne peux pas, je dois étudier. Je ne suis même pas habillé pour aller dehors. » Il a envie d’aller dehors, quand même – il travaille beaucoup sur ses cours, c’est vrai, mais là. Il n’arrive à rien, il est trop épuisé, trop distrait, trop stressé. Il se garde de le dire à Curly, pourtant, parce que l’idée d’aller pick up some chicks, comme il dit, ne l’enchante pas trop.
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