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 Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]

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Otto Hard

Otto Hard
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MessageSujet: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 1 Avr - 20:40

Bientôt la fin des cours... bordel ce que Otto pouvait détester ces cours... tout cela ne l'intéressait pas, ne lui apportait rien. Il ne comprenait pas la raison de devoir se tuer de la sorte à la tâche pour obtenir un diplôme qui n'aurait comme récompense que de se tuer encore plus dans un boulot qui ne lui conviendrait pas... c'était juste totalement absurde et à choisir il préférait vivre comme les LB, au jour le jour sans la moindre contrainte. Bien sûr ce n'était pas aussi simple sur le papier mais à choisir il préférait encore cela plutôt que de devoir se plier à cet tâche ingrate qu'étaient les études afin que ses parents ne le fasse pas définitivement enfermé quelque part et lui prive du peu de liberté qu'il lui restait. Après tout, tant qu'il leur ramenait des A... il pouvait bien sécher tous les cours du monde cela ne les importait plus alors il le faisait. Mais aujourd'hui pourtant il n'était pas à plaindre, non, loin de là ! En réalité cela faisait bien trois heures qu'il avait fini les cours mais il était resté là. Pourquoi ? Pour une jolie poupée aux boucles blondes, le seul LB qui semblait trouver son compte dans ces cours longs et emmerdants : Lenny. Otto aimait Lenny... Lenny était son petit chouchou, le genre de créature faible que normalement il aurait dû détester et tourmenter jour après jour mais aujourd'hui c'était sa chose faible qui avait été incapable de dire non quand Otto se l'appropria et lui fit comprendre qu'à partir de ce jour il serait sa poupée qu'il habillerait à sa guise... Qu'est-ce qu'il aimait l'habiller d'ailleurs... il avait un corps magnifique, de jolies formes bien dessinées, des courbes parfaites, des jambes à se damner... note jolie Doll l'admettait sans mal, à l'origine c'était purement superficiel, il voulait exploiter ce garçon faible pour le toucher, rien d'autre, le toucher de manière indécente sans obtenir la moindre protestation. Mais ça c'était avant... ça c'était avant de vraiment s'attacher à cette pipelette qui pouvait aussi bien lui parler de la vie sexuelle des esturgeons qu'il l'écouterait car sa voix était chantante et son entrain contagieux même si il ne pigeait rien... enfin, comme il aimait le faire penser.

La fin de l'heure sonna. Enfin, il était temps... Otto observa de loin la porte de la salle s'ouvrir, caché dans l'ombre malgré une tenue voyante constitué d'un débardeur rose fluo, d'un bomber vert foncé et d'un pantalon camouflage, avant de quitter sa petite cachette quand il vit poindre au loin la petite tête blonde de Slight. « T'es habillé comme un vieux sac, c'est moche, on va arranger ça ! » Otto ne savait pas dire bonjour. Otto ne savait pas non plus faire preuve de délicatesse ou de tact. Mais si Slight avait vraiment prit l'habitude de traîner avec Otto alors sans doute devinerait-il que cela n'était pas aussi méchant que cela en avait l'air. Alors certes, notre jeune adulte rose bonbon trouvait réellement que son camarade s'habillait comme un truc moche avec ses sweat trop larges et passés... mais l'autre vérité c'est que c'était bien le dernier à s'en soucier ! Les autres pouvaient bien ressembler à rien que ça lui faisait ni chaud ni froid. Une remarque peut être, lancé ici et là pour justement créé le conflit mais du reste... personne ne lui disait à lui comment s'habiller alors pourquoi lui ferait de même ? Non, là était juste sa manière tout à fait logique de dire « J'ai envie de faire les magasins, tu viens avec moi ? J'ai envie de te passer des trucs autours de la taille car tu es tellement beau. » mais le dire ainsi n'aurait eut aucun intérêt. Dans tous les cas il attrapa Slight, d'abord par le bras, puis glissant délicatement le long de ce dernier jusqu'à arriver à sa main dans laquelle il entrelaça ses doigts, le tirant alors derrière lui direction le centre commerciale.

Arrivé sur place, au milieu de la galerie, Otto décida enfin de s'arrêter, faisant volte face pour regarder Slight d'abord avec ce même visage grognon qu'il avait en permanence avant d'afficher un grand sourire « T'as passé une bonne journée ? Tu voudras pas te chopper une glace après ? J'ai envie d'un putain de sundae... » Et oui, c'était bien lui ça, de changer d'humeur d'un coup sans raison apparente, de vous insulter un quart d'heure avant pour vous demander après si vous aviez passé une bonne journée tout en vous proposant une glace. La vérité c'est que Otto ne savait absolument pas comment s'y prendre avec les autres, il ne savait pas non plus comment s'y prendre pour montrer à Lenny qu'il avait envie d'être plus proche de lui et qu'il ne voulait plus imposer qu'une relation de terreur entre eux. Car oui, il était convaincu, après tout ce temps, que le blond ne le suivait que car il n'osait pas dire non, qu'il l'attendait après les cours que car il avait peur de représailles, pour lui ce n'était pas compatible que Lenny apprécie autant que lui leurs moments passés ensembles. Alors il faisait des efforts... pour que ce soit plus agréable... même si ces efforts étaient un peu maladroit et pas forcément aussi généreux qu'il le pensait, comme la proposition qu'il allait lui faire là « Aujourd'hui je te laisse choisir la boutique. Tant que je peux t'habiller moi... je suis content. Alors autant que tu choisisse une boutique dont tu aimes les fringues. C'est sympa, nan ? Hein que c'est sympa Ariel ? » terminais-je en tenant la poupée à la chevelure rouge qui dépassait de ma poche, la faisant acquiescer en lui bougeant la tête.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMer 5 Avr - 22:09

Il ira à la bibliothèque après. Consulter trois-quatre bouquins. Faire une synthèse. Ou peut-être même deux. Il ne rentrera pas trop tard, parce qu’il n’aime pas rentrer quand il fait noir. Ça le fait flipper, oui. Freluquet comme il est, c’est un peu normal. N’importe quel étudiant serait déprimé par ce programme. N’importe quel étudiant, mais pas Lenny, il est plutôt enthousiaste à l’idée d’aller à la bibliothèque, peut-être même qu’il trouvera un nouveau roman à dévorer, un classique qu’il n’aura pas encore lu ou peut-être qu’il réempruntera Le Procès de Kafka, parce qu’il faut le lire des dizaines de fois pour en saisir toute la complexité. Il ne lève plus la main en cours, parce que les autres le regardent toujours d’un sale œil et qu’il entend des ricanements derrière lui à chaque fois qu’il répond correctement. Sans mentionner les boulettes de papier qui se heurtent à son crâne avant de s’agglutiner à ses pieds. Lui qui pensait que l’université serait l’endroit où il se sentirait enfin à sa place. Ce n’est toujours pas gagné. Au moins, les professeurs le considèrent avec intérêt, et ne soupirent pas comme ses instituteurs quand il se tortillait sur sa chaise pour avoir la parole en primaire. Il prend note à la main, au deuxième rang pour bien tout entendre, mais pas le premier parce que c’est faire preuve d’un peu trop de zèle. Il sort de la classe la tête dans les nuages. S’il a le temps, il squattera un ordinateur pour regarder quelques vidéos de Rudolf Noureev sur YouTube en rêvant d’être à sa place. Il ne fait plus de danse classique depuis sept ans, mais l’envie est encore au creux de son ventre, l’envie de dire Darja, regarde, je le fais bien, dis, je le fais bien ? Parfois, il se dit qu’il a encore le bon corps, qu’il pourrait, peut-être, mais à quoi bon. Pour que les autres se moquent de lui ? Ce serait parfait, sans doute. En plus d’être un loser intello, Lenny aime porter des collants. Il grimace, et il n’a pas le temps de cligner les yeux qu’une tache rose et verte fond sur lui comme un faucon sur sa proie. Otto. Oui, Otto, il aurait dû comprendre au débardeur rose fluo. Otto qui vient avec des compliments plein la bouche. Lenny baisse la tête sur ses vêtements, perplexe, il aime bien ce sweatshirt, lui, et son jeans est parfait, lui aussi, tout à fait passe-partout et couvrant. C’est la définition de parfait pour Lenny. Ce n’est visiblement pas la définition d’Otto.

Slight sait déjà que c’en est fini de son après-midi studieuse, car, s’il a bien compris ce qu’Otto sous-entend, ils vont au centre commercial. Même si l’idée ne l’enchante pas, il ne se débat pas, serre la main d’Otto lorsqu’elle se glisse dans la sienne, sourit doucement. C’est difficile de dire non à Otto. Lenny dit non à peu de monde, c’est vrai, mais il aime bien Otto, alors ça change. Il faut l’avouer, la première fois, il a seulement eu envie de pleurer quand Doll s’est mis à le déshabiller. Il était trop saisi pour réagir, trop gêné, aussi, surtout qu’Otto faisait comme si c’était totalement banal et naturel, du coup, Slight s’est dit que c’était lui qui avait un problème. Ça ne veut pas dire qu’il a brutalement jeté sa pudeur au placard, elle est toujours là, à chaque fois qu’il prend sa douche ou qu’il enlève ses habits le soir, à chaque fois qu’il vérifie que la porte de la salle de bains est bien fermée à clé. Avec Otto, ça va. Il a toujours un peu le cœur battant et les poils qui se dressent à son contact, mais il fait avec. Il s’est habitué à faire comme s’il n’était qu’une poupée, qu’on déshabille et qu’on rhabille sans qu’elle ne ressente rien, c’est tellement simple, en vérité, de faire comme si. Il aimerait bien, lui, être Barbie Danseuse Etoile dans son monde toujours si parfait. Personne ne s’entretue, chez Barbie, tout se finit toujours bien. La course s’arrête au beau milieu du centre commercial, et Lenny regarde Otto d’un air hébété, la bouche entrouverte et les sourcils soucieux, parce qu’il se sent toujours mal dans les lieux publics. Un sundae ? Lenny n’a jamais goûté à ça. Il est à peu près certain que Darja lui dirait que c’est mauvais pour sa santé et pour sa ligne. Les danseurs ne mangent pas ça. « Je ne sais pas. Ils ont du sorbet ? » Il regrette instantanément sa question et regarde ailleurs. De toute façon, si Otto lui colle un sundae dans les mains, il sera bien obligé de le bouffer. Et puis, Otto lui déclare solennellement qu’il lui laisse choisir la boutique pour aujourd’hui. « Euh… » Il n’en sait rien, lui. Il ne peut pas lui poser des questions sur Nietzsche ou Aristote, plutôt ? Les seules fois où il s’est retrouvé dans un magasin récemment, c’était avec Otto. Avant ça, il était avec sa mère et elle choisissait tout. Après, il s’est toujours très bien contenté de ce qu’on trouve dans les supermarchés. Une boutique dont il aime les fringues ? Il n’aime pas les fringues. « Otto, je. Là. » Il pointe du doigt un magasin sportif, il est sûr qu’il y aura plein de sweats sympathiques qu’il pourra acheter en XXL. Il sourit innocemment, attrape Otto par le coude comme s’il était pressé et l’emmène jusqu’à l’entrée. Il est surtout pressé parce qu’il ne veut pas qu’Otto se rende compte de ce qu’il a choisi. Et puis, Otto trouvera toujours de quoi l’embêter, même s’ils vont dans un magasin d’électro-ménagers. Au moins, il sait qu’il n’y aura pas de jeans skinny. « On trouvera peut-être un nouveau maillot à Ariel. » Il lui fait un clin d’œil, il ne sait pas trop pourquoi, avant de se lancer dans l’exploration des rayons.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyVen 7 Avr - 15:02

Peut être Lenny avait-il des projets ? Peut être Lenny avait-il prévu de passer une fin de journée tout autre que celle que Otto lui imposait ? Peut être avait-il envie de tout sauf d'être avec lui en ce moment même mais n'avait pas eut le cœur de lui dire ? Mais Lenny avait-il le cœur de dire quoi que ce soit ? Le cœur de dire des choses qui font du mal... Otto ne l'avait jamais vu dire quoi que ce soit de méchant ou blessant à qui que ce soit... et c'était un peu pour ça qu'il l'intriguait. Outre ses belles boucles blondes dans lesquelles il avait envie de plonger ses doigts sans jamais plus les retirer, il se demandait si cet être était réel, si vraiment il était aussi gentil qu'il en avait l'air ou si ce n'était encore qu'une image, une putain d'illusion comme les palpitants savaient si bien le faire... mais jusqu'à maintenant il ne s'était jamais trahit. Il n'avait jamais rien montré qui puisse être trahit même. Il semblait, en effet, fidèle à lui même et cela perturbait encore plus Otto, au point que oui parfois il oubliait de prévenir le blond qu'il l'attendrait après les cours, que parfois il oubliait de lui demander si il avait envie de sortir et le traînait ainsi dans les boutiques de fringues afin de lui donner un vrai style alors que Otto n'avait aucune connaissance ni règle dans ce domaine, voulant juste pouvoir mettre tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi, à son camarade et ainsi jouer avec lui... jouer d'une manière innocente. Les sous entendu bien sûr ils étaient dans la tête d'Otto... mais ses gestes n'en traduisait rien. Non, il avait toujours été courtois. Quelques caresse certes, mais pas de main sur un endroit déplacé, un endroit où  il n'avait pas l'autorisation ou alors dans des cadres purement pratique. Par exemple une main placé directement sur son entre jambes pour lui remettre son boxer bien dans son skinny, ce genre de chose, mais il n'était pas question de palper. Car si Otto palpait... alors sa poupée ne voudrait plus jamais le laisser l'habiller et ça, en vrai, ça avait fini par le terrifier. Il aimait trop Lenny, il ne voulait pas le faire fuir pour une connerie.

Mais pour le moment Otto voulait se montrer généreux. Il avait déjà beaucoup fait son dictateur ces derniers temps alors il avait décidé que Lenny méritait une récompense. Une glace après leur séance d'essayage ? Oui cela lui paraissait bien... même si en réalité c'était surtout Otto qui voulait une glace mais la limite qui existait entre faire plaisir et se faire plaisir... Mais la question de Lenny le perturba. Du sorbet ? Au McDo « Euuuh... je ne sais pas... C'est pourtant bon les sundae... mais on demandera. » quelle idée bizarre... qui donc pouvait préférer un sorbet à un bon sundae dégoulinant de caramel ? Bien sûr il aimait les sorbets mais face aux deux, son choix était vite fait ! Il se mit alors à imaginer Lenny, recouvert de plein de glace à la vanille et de caramel... mauvais plan... mauvais plan ! Ce n'était pas le genre d'image qu'il devait avoir dans sa tête vu ce qu'il s'apprêtait à faire ! Mais heureusement Lenny le fit sortir de ses pensées avant qu'il ne vienne goûter cette glace imaginaire en lui indiquant une boutique de fringues où ils pourraient s'amuser. Otto roula des yeux en voyant la dite boutique, une boutique de sport... c'était tellement classique de la part de Lenny ! Mais comme il avait déjà été dit, en vrai, Otto se fichait bien de ce que Lenny pouvait porter, tant qu'il pouvait le lui mettre et lui choisir de jolies chaussettes aussi.

Dans tous les cas, même si il avait voulu protester, il n'en aurait pas eut le temps. En effet Lenny lui prit le bras et le tira au pas de course. Il n'était pas difficile de deviner pourquoi et pourtant... pourtant Otto le prit comme un réel enthousiasme et vit son visage s'éclairer un peu plus d'un sourire réellement heureux. D'ailleurs le commentaire de Lenny le fit rire, c'est vrai que ce n'était pas une mauvaise idée « Il lui faudrait un maillot vert... un truc brillant avec un motif écaille ! Comme ça ce serait véritablement Ariel ! Bon... il lui manquerait les cheveux rouge mais ça... je peux m'en charger. » Une petite lueur sadique fit son apparition dans ses yeux. Faire des colorations surprises aux gens... il en avait tellement fait ! Et il rêvait déjà d'en faire une à Ariel depuis un moment déjà alors... ouai, il tenterait de lui trouver un maillot. Mais cela lui donna une autre idée « Han ! J'ai envie de te faire essayer des combinaisons de plongé ! Lenny fait de la plongé sous marine. Cela va être génial ! » Sans même lui laisser le temps de réfléchir ce fut alors à son tour de le tirer dans le magasin, l’amenant vers les équipements sportif liés à cette discipline et cherchant les dites combinaisons des yeux « J'aimerais une qui ait des parties roses... tu préfères une combi short manches courtes ou alors vraiment la combi complète ? J'aime bien l'idée de la courte... car du coup cela fait plus surfeur... et Lenny surfeur ça le fait trop avec ses boucle blondes dans le vent ! Tiens regarde ! » Il le tira une nouvelle fois, l'amenant enfin aux combinaisons tant convoité et en prenant une étant, à défaut de rose, vert fluo et noir et la montrant à Lenny. La chose semblait... incroyablement moulante... et Otto trouvait cela fantastique !
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 8 Avr - 20:39

Otto ne se moque pas de lui pour le sorbet. Lenny a tellement l’habitude qu’on rigole à ses questions pleines de bon sens qu’il est presque surpris. Il n’est pas doué pour avoir des amis, il n’est pas doué pour être un adolescent normal, qui mange des hamburgers avec du chocolat fondu dessus (il est certain qu’il y en a qui le font), qui préfère faire la fête au lieu de lire le vendredi soir et qui prend un minimum soin de son apparence histoire de plaire aux filles. Curly lui a dit, une fois, qu’il avait une bonne base pour draguer, un joli visage et des beaux cheveux, qu’il fallait juste qu’il fasse un petit effort sur son accoutrement et surtout qu’il se taise. Il se demande s’il faut se taire avec les garçons aussi. Il parle à Otto, pourtant. Enfin. Il ne sait pas s’il plaît à Otto, ce n’est jamais facile de savoir. Il aime bien le toucher, de toute évidence, et le rose lui monte aux joues rien que d’y penser, mais ça ne veut rien dire. Il veut sans doute seulement jouer à la poupée, sans arrière-pensée. C’est limite professionnel comme contact, comme un habilleur pour un ballet, il suppose. Ça le gêne un peu, parfois, ces mains qui se posent sur lui sans prévenir, mais quand il ferme les yeux et qu’il s’imagine très fort être fait de plastique, ça va mieux. En général. Il essaye de ne pas se poser trop de questions, il a l’impression de se faire des illusions et puis il ne sait pas s’il ressent quelque chose pour Otto. Tom n’est pas si loin dans sa mémoire et il croit bien que son cerveau a associé sentiments et fractures costales. Et ça fait mal, les fractures costales. Mais il aime bien Otto, Otto qui ne semble pas dérangé par son côté intello de première, Otto avec sa folie et son sourire un peu dément, parfois, avec ses raisonnements improbables et sa manière de faire attention à lui, l’air de rien. Si Otto ne l’aimait pas, il ne viendrait pas le chercher à la fin des cours, pas vrai ?

Lenny se rend vite compte de son erreur, en avançant vers les rayons. Premièrement, il va devoir s’excuser auprès d’Ariel, parce qu’il est certain qu’Otto est capable de teindre les cheveux d’Ariel dans son sommeil. Deuxièmement, il a prononcé le mot maillot dans un magasin de sport en la présence d’Otto. C’est carrément suicidaire. Lui qui voulait essayer des joggings et des sweatshirts, il sent qu’il est bon pour le rayon natation et ça ne l’enthousiasme pas beaucoup. Il jette un coup d’œil inquiet à Otto, un peu derrière lui, et en entendant son Han ! il sait déjà que c’est peine perdue. Il vient d’avoir une idée lumineuse et personne ne pourra la lui sortir de la tête, même si elle est complètement absurde. Otto est passé en mode jeu, et il veut jouer à Lenny fait de la plongée sous-marine. Au secours. Il a réussi à éviter les skinnys, ce n’est pas pour se retrouver dans une combinaison de plongée ultra moulante. En plus, la matière de ces choses-là lui paraît très étrange et désagréable. Il n’a jamais fait de plongée, et il ne compte pas en faire, mais c’est trop tard pour protester avec des arguments rationnels comme ça. Otto est ra-vi de son idée et le tire jusqu’au milieu du magasin où masques et tubas côtoient les fameuses combinaisons. Lenny surfeur, maintenant, il ne sait pas s’il doit être reconnaissant parce que les combi-shorts doivent être plus faciles à enfiler ou parce qu’il n’y a rien de rose dans le coin. Ce n’est pas qu’il n’aime pas le rose, c’est juste une couleur un peu trop voyante pour lui. Qui lui rappelle la danse classique, de surcroît. Profitant du fait qu’Otto lui ait lâché la main pour attraper une combi noire et verte, il s’éloigne de quelques pas, faisant semblant de rien, avant de lancer : « Je l’essaye seulement si tu m’attrapes » et il se met à courir pour aller se cacher. Quoi ? Il n’a vraiment pas envie de passer ce truc super moulant qui n’a pas du tout l’air confortable. Et puis, il a dix-sept ans, il peut bien faire l’enfant de temps en temps. L’avantage de son choix de magasin, c’est qu’il est très grand et que l’on peut facilement s’y perdre. Il passe devant des vélos, des gants de boxe et des ballons de basket, puis bifurque dans l’allée fitness. Il s’arrête un instant pour regarder les pantalons de survêtement et se retourne pour voir ce qu’il y a de l’autre côté. Evidemment, il aurait dû savoir que le magasin de sport était une mauvaise idée. Il s’assied sur le banc disposé au centre, légèrement sonné, les yeux rivés sur le rayon danse. Il s’humecte longuement les lèvres, il ne sait pas s’il a envie de rire ou de pleurer. Tout ça pour des justaucorps, des chaussons et des jupettes rose pâle. Il sait bien, Lenny, que ce ne sont que des vêtements sans importance, sans histoire, il sait aussi qu’il se sent toujours un peu triste devant les vidéos de ballet qu’il regarde sur le net. Il a les yeux humides quand Otto le rejoint, et il baisse la tête et croise les bras contre lui parce qu’il a honte et qu’il se sent stupide. « On peut aller dans un autre magasin, s’il te plaît ? » Et il n’a pas vraiment la force de faire plus que murmurer ces paroles, parce qu’il pense à Darja et à tout ce qu’il aurait pu devenir, parce qu’il était sûr qu’un jour elle finirait par l’aimer.


Dernière édition par Lenny Kucera le Mar 11 Avr - 11:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMar 11 Avr - 2:16

Otto est tellement excité ! Car Otto sait que cette soirée va être exceptionnelle, encore une fois. Bon, il est vrai que le jeune homme a tendance à toujours exagéré les choses, partir toujours plus optimiste quand il s'agit de jouer. Mais les idées qui lui viennent alors qu'il entre dans cette boutique de sport, la vision de Lenny en combinaison de surf, planche à la main et cheveux au vent... tout cela Otto adore, tout cela ne lui donne que plus envie encore de passer ce moment avec son camarade blondinet. Mais est-ce que ce dit camarade aime autant que lui ce petit exercice qu'il lui impose de temps à autre ? Notre dingue des poupées aime penser que oui... après tout Lenny ne résiste pas, non ? Il se laisse même faire, il reste silencieux et calme quand Otto le dénude, quand Otto lui enfile des tenues absurdes, quand Otto prend un temps parfois trop long pour lui enfiler son pantalon, effleurant sa peau, observant les mouvements de son corps pendant qu'il respire quand il ne porte encore rien en haut. Oui, Otto en est certain, il doit bien aimer cela car personne de sensé ne se laisserait faire dans ce genre de situation, qu'importe l'innocence dont Otto fait preuve, même si il est vrai que ce jeu n'est pas totalement innocent pour lui, il a déjà tenté l'expérience par le passé et presque chaque fois il s'est fait durement rembarré. Ou alors le jeu a pris fin trop tôt car la personne a cru que le but de l'exercice était juste de s'envoyer en l'air dans une cabine et est partit ensuite. Mais là tout se passe à merveille et même Lenny semble d'humeur taquine, car à peine fut-il question de combinaison, à peine le plus vieux des deux eut trouvé la tenue parfaite, voilà que Lenny se mit à dire qu'il ne l'essayerait que si il arrivait à le rattraper.

Alors forcément Otto se met à courir, ceci en riant. Il a l'impression d'être un gosse, il a l'impression d'avoir cinq ans dans un corps trop grand mais cela lui plaît. Il va de rayon en rayon, tente de retrouver son camarade en appelant son nom de manière amusée tout en sachant très bien qu'il ne réagira pas. Non, ce qu'il veut entendre n'est pas une réponse mais son rire, la preuve que, peut être, Lenny l'apprécie vraiment et ne fait pas cela que par contrainte ? Car même si il est convaincu que Lenny aime leur petit jeu il n'arrive pas à se débarrasser de ce doute, de la paranoïa. Otto, qui normalement se fiche de ce genre de chose, s'inquiète que l'une des rares personne qu'il commence à réellement apprécié car semblable à une de ses poupées ne lui tourne le dos et lui dise que tout cela encore n'a été qu'hypocrisie et qu'il s'est encore fait avoir comme un enfant. Mais il chasse vite cette idée de son esprit, il l'oubli alors qu'il voit son petit camarade apparaître au détour d'un rayon. Otto s'approche alors, triomphant et le sourire aux lèvres. Mais celui ci disparaît vite quand il voit le visage de Lenny... car Lenny n'est pas heureux, non, il déprime ou du moins il en donne l'impression. Quelque chose ne va pas et ça se voit. Cela se confirme même quand Lenny se tourne vers lui, la tête baissé, les bras croisés, et lui demande d'une voix morne à changer de magasin. Le jeu « Lenny surfeur » vient de toucher à sa fin.

Pourtant Otto a envie de s'amuser, Otto voulait vraiment lui mettre cette combinaison de plongée. Mais Otto regarde cette dernière, puis il regarde Lenny... son choix est vite fait. Il accroche la combinaison au premier endroit qui lui passe sous la main, entre des vêtements qui n'ont rien à faire avec la plongée ou le surf, puis il se rapproche de son camarade, passe une main sur sa joue, la lui caresse et lui affiche un grand sourire « D'accord Lenny, on va te trouver un joli sweat dans la boutique d'à côté. » Sans plus d'explications, il se jette dans ses bras, le serre fort avant de déposer un petit bisou sur sa joue, le genre très enfantin qu'il aime faire quand il aime quelqu'un. Si Lenny est triste il veut lui faire plaisir et il sait que Lenny aime les sweats alors ils vont essayer des swaets ailleurs même si Otto trouve cela dommage car cela le cache. Il prend alors sa main et l'éloigne de ce rayon, de tous ces rayons, de ce magasin. C'est une fois dehors, alors qu'ils s'éloignent de la boutique de sport pour aller vers une boutique de vêtements pour hommes ayant pour clientèle cible les jeunes, que Otto se décide à mener son enquête. « Lenny... qu'est-ce qui allait pas ? J'ai fais quelque chose de mal ? Je t'ai brusqué sur un truc ? Je suis désolé... si je suis bizarre. » Car en soit Otto est perdu... il n'a pas comprit d'où provenait vraiment le changement d'humeur de Lenny et forcément il a peur... il a peur car c'est peut être de sa faute et qu'il ne veut pas déprimer Lenny. Ce serait comme ci sa relation avec Cendrillon se détériorait et qu'ils ne se parlaient plus, il aurait du mal à s'en remettre.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMer 12 Avr - 21:41


Il s’en veut. Ce n’est pas violent, seulement déprimant, une culpabilité qui lui picote doucement les entrailles. Même s’il n’a pas envie de rester dans ce magasin et qu’il n’a plus du tout le cœur à enfiler cette combi, il ne veut pas rendre Otto triste. Il ne veut pas gâcher sa fin de journée avec sa sensibilité à deux sous, avec ses mauvais souvenirs et son accablement. Il aimerait pouvoir lui sourire, lui dire que tout va bien, le laisser le rhabiller pour aller à la plage même s’il ne sera jamais prêt pour la plage. En maillot, devant toute la ville ? Ja-mais. La combinaison de plongée aurait eu son avantage, c’est sûr, mais il n’est déjà pas à l’aise en public quand il porte un skinny, alors avec ça sur le dos. Il ne sortirait jamais de la cabine. Il aurait tellement aimé être une des poupées d’Otto. Genre pour de vrai. Il aurait tellement géré son existence de plastique avec un garçon qui veille toujours à ce que ses cheveux soient beaux. Qui fait toujours attention à lui. Il l’aurait mal vécu, si Otto avait insisté, pourtant. Ça aurait pu, il imagine, parce qu’Otto est imprévisible, souvent, en tout cas, il a du mal à le suivre, du mal à savoir comment il pense. C’est quelque chose qu’il aime beaucoup chez lui, mais, en même temps, ça lui fait peur. Lenny a toujours mené une vie bien rangée, avec des tiroirs impeccablement organisés pour toutes les situations, s’enfermer dans une routine est clairement devenu un moyen de se protéger. Mais Otto. Il vient n’importe quand, l’emmène faire n’importe quoi, et Lenny découvre que le monde extérieur n’est peut-être pas si effrayant que cela. Du moins, tant qu’il est avec Otto. Tout seul, il a toujours envie de fuir le plus loin possible de toute civilisation (c’est-à-dire dans les bibliothèques). Lenny n’arrive même pas à le regarder dans les yeux quand il sent sa main contre sa joue, mais il ne se dégage pas non plus. Otto n’insiste pas. Il lui lance un d’accord, le serre dans ses bras et Lenny se dit qu’il aurait aimé qu’il le serre plus fort, que ça dure plus longtemps. Alors il s’accroche à sa main quand il l’entraîne à l’extérieur, les yeux baissés, à jeter des coups d’œil sur la nuque d’Otto tandis qu’il marche devant lui. Il recommence à respirer normalement à mesure qu’ils s’éloignent du rayon danse. Ses yeux lui brûlent encore un peu, mais il n’a plus l’impression de retenir des larmes. Il essaye de sourire, tout doucement, soulagé qu’Otto ne lui demande pas de choisir une nouvelle boutique. Il ne sait pas, lui, où il faut aller.

Otto pose la question. Une grimace se glisse sur sa bouche, pendant un centième de seconde, et il se frotte le nez à défaut de savoir quoi répondre. Il n’aime pas parler de Darja. Il n’aime pas parler de danse. Et il se sent ridicule, aussi, d’avoir envie de pleurer pour si peu. Ce n’est pas comme si sa mère était morte ou comme s’il ne pouvait plus danser, parce qu’il aurait perdu une jambe, par exemple. Il n’est pas à plaindre, Lenny, il est juste un peu trop émotif sur les bords, c’est tout. Rien d’important. Mais ça l’embête qu’Otto se sente responsable, alors qu’il n’y est pour rien du tout dans sa mélancolie. Il lâche sa main une fois qu’ils sont à l’entrée du nouveau magasin et se balance d’un pied sur l’autre, l’air d’hésiter, l’air profondément confus, avant de se dire oh et puis zut, et il enroule ses bras autour de son cou pour se blottir contre lui, le menton sur son épaule et ses lèvres à quelques centimètres à peine de son oreille. « Tu es parfait comme tu es, Otto. Je t’aime comme ça, en tout cas, tout bizarre et imprévisible. » Il dépose un bisou sur sa joue, imitant son ami quelques minutes plus tôt. Il penche légèrement la tête, souffle dans son cou juste pour voir si sa peau s’hérisse. Il aime la peau des autres vue de près, Lenny, toutes les petites imperfections qui rendent les personnes plus vraies, plus vivantes, les rides, les grains de beauté, les petites cicatrices, il a envie de toucher, lui aussi. Mais il ne le fait jamais, tout simplement parce qu’il n’ose pas, qu’il a peur d’être inapproprié. Otto peut le faire, lui, parce que, d’après Lenny, le côté tactile fait partie du personnage, Otto, il vient comme ça, pose ses mains sur vous et c’est ainsi, pas autrement. « Ce n’est pas ta faute, tu sais, je me suis rendu triste tout seul. Je voulais juste sortir de ce magasin, et ça va mieux maintenant. Merci » soupire-t-il en s’écartant, délicat dans tous ses mouvements, faisant de son mieux pour afficher un sourire convaincant. Il se sent mieux, et la bonne humeur d’Otto suffira sans doute à lui remonter le moral, ce n’est qu’une question de temps. Autant faire un effort tout de suite. « Tu as promis un joli sweat à ta poupée, et ta poupée attend. » Il tente une moue boudeuse, qui se transforme trop vite en sourire, parce qu’il a envie de sourire en regardant Otto, pour le rassurer, pour ne pas l’inquiéter alors qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
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Otto Hard

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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyJeu 13 Avr - 14:29

Otto il s'en fout normalement de faire du mal, Otto il s'en fout des gens, des vivants des palpitants et pourtant... pourtant la vision d'un Lenny si perturbé l'a perturbé plus encore... car ça l'affecte... car ça l'inquiète et qu'il ne sait pas quoi faire. Otto n'a jamais su quoi faire dans ce genre de situation, il n'a jamais voulu faire quoi que ce soit non plus alors là... forcément il est perdu. Mais il a tenté Otto, il a tenté de le rassurer, de le prendre dans ses bras et de le serrer fort avant de répondre à sa requête. Il veut lui faire plaisir à sa poupée Lenny mais il a peur d'être celui qui lui fasse du mal en premier lieu et cette pensée le hante. Elle le hante depuis qu'il l'a retrouvé entre les rayons, depuis qu'il lui a pris la main pour l'éloigner et jusqu'à ce moment où il lui a demandé ce qui s'était passé et s'excusant d'être lui car ça lui était insupportable. Que ferait-il si Lenny ne le supportait plus ? Otto ne veut pas le savoir, il ne veut vraiment pas le savoir, il veut juste regagner son amour avant qu'il ne soit trop tard et lui faire plaisir, toujours plaisir en lui proposant cette fois d'enfiler quelque chose qu'il sait va lui plaire. Car encore une fois Otto ne s'intéresse pas plus que ça à ce qu'il lui met, tant qu'il peut le lui passer, l'effleurer, sentir le contact de sa peau douce et le traiter comme la plus belle des princesses ayant jamais partagé sa vie, plus belle que Cendrillon ou Ariel... plus belle même que sa défunte Mulan. Mais peut être qu'Otto se trompe, que ce qu'il lui met n'est pas la question et que cela ne lui fera pas plaisir, peut être que le soucis c'est lui, c'est ses mains, son contact, son regard. Peut être que Lenny hait ce jeu et là par contre... il serait dévasté mais n'ose pas de lui proposer d'arrêter.

En vrai Otto est au bord du craquage, prêt à exploser car cette pression l'accable. Il aimerait que tout soit tellement plus simple et si il n'avait pas dix-neuf ans et un certain contrôle de soit il fondrait sûrement en larmes de manière spontané. Mais il se retient... il se retient jusqu'à ce que Lenny lui réponde, jusqu'à ce que Lenny fasse manquer un battement à son cœur. A-t-il réellement dit cela ? Mais surtout est-il vraiment en train de l'enlacer ? Lui qui a toujours semblé réticent à vouloir engager un contact de lui même. Le baiser déposer sur sa joue fini de l'achever. Le rouge lui monte au joue tandis qu'il sent son corps se réchauffer... il reste sans voix et même si il avait été capable de parler il aurait été incapable de dire son propre nom. C'est bon, maintenant Otto a envie de pleurer ! Otto est sur un petit nuage, planant loin de ses soucis habituels même si il ne comprend pas tout à fait cette sensation et il frémit bien entendu quand il sent le souffle chaud de Lenny dans son cou. Il ravale alors sa salive puis le serre à son tour, tout aussi fort, profitant de ce moment. Quand Lenny s'écarte finalement, Otto a toujours du mal à trouver ses mots. Il comprend de nouveau ce qui se passe autours de lui mais son cerveau a du mal à refaire toutes les connexions. Du coup il se rapproche, tend la main vers Lenny, vers son visage et la dépose sur sa joue. Du pouce il redessine les contours de ses lèvres, en apprécie la douceur... à ce moment précis Otto a très envie de l'embrasser... il rapproche même son visage jusqu'à ce que leurs souffles se mêlent. Mais quand il ne reste que quelques centimètre à parcourir, Otto hésite... il n'ose pas car il ne veut pas le brusquer, car il ne veut pas le faire fuir, car il n'a jamais embrassé quelqu'un comme ça, avec l'état d'esprit dans lequel il est. Alors à la place il remonte légèrement et embrasse le bout de son nez, s'éloignant avec un immense sourire.

« Je vais te trouver le plus beau des sweat, comme promis. Tu seras le plus beau des princes en sweat. » Il attrape sa main à nouveau, enlaçant ses doigts entre les siens. Otto n'a plus peur, pour aujourd'hui en tout cas il n'a plus peur. C'est tout le contraire même, Otto n'a jamais connu un tel bonheur depuis bien longtemps. Trop longtemps ? Il ne sait plus mais c'est agréable. Il le tire alors en riant vers l'intérieur de la boutique avec ce sourire de gosse. Ici pas de rayons, la boutique est petite et il n'y a que des portants de vêtements plutôt jeunes. Il attrape des sweats sans même regarder, il attrape ce qui attire le plus l'oeil, des choses colorées, des choses avec de jolies dessins et il fourre toutes ses trouvailles dans les bras de Lenny. Un joli sweat... oui, un joli sweat, il veut en trouver un à Lenny. Il aimerait lui offrir aussi mais il sait qu'il n'a pas le droit car personne ne doit savoir mais au pire... qui saura ? Il pourra toujours dire qu'il a fait une jolie prise à son dernier « boulot ». Il voudrait que, pour une fois, son argent puisse faire son bonheur en faisant le bonheur de quelqu'un qu'il aime... faire le bonheur de Lenny qu'il pousse actuellement dans une cabine d'essayage avec sa pile de sweats, le tout en riant.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 15 Avr - 0:43

Lenny met un moment à comprendre que le bruit sourd qui cogne à ses tympans, c’est son cœur qui s’affole dans sa poitrine, menace d’exploser un peu plus à mesure qu’Otto approche son visage du sien, ses lèvres des siennes, une main posée sur sa joue. Tout se passe affreusement lentement, comme au ralenti, comme dans ces scènes de teen movies d’une niaiserie sans nom où deux ados ont le coup de foudre la première fois qu’ils se croisent. Comme ça, mais pas tellement comme ça, parce que là, Lenny ne trouve pas ça affligeant, ni ridicule, parce qu’il se demande s’il aimerait qu’Otto l’embrasse et que la réponse est peut-être bien oui. Il reste immobile, pourtant, paralysé et démuni, les prunelles accrochées à sa bouche et l’air paumé, lèvres entrouvertes, à attendre quelque chose qui n’arrivera probablement jamais. Il ne sait plus à quoi il doit penser, alors il pense au nœud dans son estomac et à son cœur qui s’emballe, à ses doigts qui tremblent un peu et aux phalanges d’Otto contre sa peau, et puis il pense à Tom, aussi. Il pense à Tom et il se demande s’il va finir à l’hôpital, cette fois. Mais Otto relève la tête d’un centimètre ou deux et dépose un baiser sur son nez.

Lenny retouche terre, sourit doucement en regardant Otto reprendre son état normal, sourire dévorant et yeux étincelants, toute cette folie qu’il aime tant. Il se sent tellement stupide. Il ne sera jamais un héros de teen movie. Encore moins un héros de teen movie cool, si tant est que cela existe. Otto ne le voit pas comme ça, il le considère sûrement comme un gamin un peu perdu avec qui il se montre sympa parce qu’il a pitié de son regard de chien battu. Rien de romantique là-dedans, pas de feux d’artifice, ni d’air d’opéra passionné qui éclate à leurs oreilles. Peut-être qu’à force d’être touché, Lenny s’est fait des idées, de belles idées auxquelles n’importe qui aurait envie de croire et qui le font rougir de honte à présent. C’est triste, mais ça doit être la vérité. Pour Otto, il n’est qu’une poupée, une super belle poupée, peut-être, comme ces poupées de collection hors de prix, mais une poupée quand même : pas du tout attirante. C’est sans doute mieux, ça le ferait flipper d’apprendre qu’Otto est attiré par ses poupées. Il passerait direct à la version horrifique d’Otto, bien creepy et avec des penchants pervers. Il suppose. Il n’en sait rien. La psychologie n’a jamais été sa matière fétiche. En plus, passer son temps à déshabiller des gens et à les toucher, ça doit compter pour pervers, aussi. Même si Lenny ne le ressent pas de cette manière, parce qu’Otto fait attention, Otto est presque précautionneux, avec lui, il ne le touche jamais trop. Jamais au point où Lenny a envie de crier stop, en tout cas.

Otto récupère sa main pour commencer leur quête du plus beau sweatshirt, et Lenny se laisse traîner avec bonheur, content de trouver une activité pour l’empêcher de penser, même si c’est aussi superficiel que de porter une montagne de sweats qu’Otto lui empile avec soin sur les bras. Il grimace devant certains – beaucoup trop voyants –, en aime d’autres mais qu’il sait beaucoup trop petits – il faut comprendre : dans une taille inférieure à du XXL. Lenny aime être noyé dans ses sweatshirts. Le but est de se cacher, pas de se montrer. « Otto, tout ça, c’est trop petit, tu le sais bien », il tente, une pointe d’ironie dans la voix, mais il se fait pousser dans une cabine d’essayage au lieu de récolter un commentaire compatissant. Pour le coup, il s’y attendait, c’est pour ça qu’il n’a pas adopté un ton trop sérieux en lançant sa remarque. Il peut faire toutes les têtes de malheureux du monde, il n’obtiendra pas d’Otto de le vêtir exactement comme il le souhaite (c’est-à-dire comme un sac à patates peu apétissant). Il dépose son tas de sweats sur le tabouret en soupirant. Il s’est laissé divertir, c’est sûr, mais à présent qu’il est coincé dans une cabine, à une distance très réduite d’Otto, il se sent de nouveau très perturbé. Il s’adosse contre le mur du fond, chipote avec sa langue entre ses dents. « Dis, Otto… », son cœur se remet à battre à tout rompre, « Tu me vois comment ? » ll se mordille la lèvre en réalisant l’absurdité de sa question, ajoute en murmurant : « Ne réponds pas ‘avec mes yeux’ s’il te plaît » et il baisse la tête pour s’intéresser à ses mains, qu’il enfonce le plus loin possible dans ses manches, à tripoter le tissu comme si c’était un doudou anti-stress.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 15 Avr - 13:35

Otto se demande parfois ce que cela fait d'aimer... enfin, il aime ! Du moins il est capable d'éprouver de l'affection pour les autres malgré les apparences et il s'est déjà accroché plus que de raisons à certaines personnes. Seulement personne n'a jamais mérité à ses yeux qu'il ne déploie un véritable amour, les autres humains étant bien trop nocifs pour son existence. Pourtant, quand il regarde Lenny, quand il regarde ses belles boucles blondes retombant sur cette peau sans la moindre imperfection. Quand il voit ce sourire certes timide mais terriblement franc et qu'il voit la nature aussi pure que naïve de l'autre garçon... il avoue qu'il ne sait pas, qu'il ne sait plus... son cœur s'agite, il n'y a aucune doute là dessus, il bat même plus que jamais et il se demande si cela veut dire quelque chose de particulier. La réponse est oui, bien évidemment, mais il a peur de l'admettre, il a peur de se dire que c'est vrai et de se brûler les ailes en tentant de s'approprier quelque chose qu'il n'est pas autorisé à toucher, en s'approchant d'un être dont il n'est clairement pas digne. Alors oui, il fait l'autruche, il se cache derrière un jeu qui n'est plus un jeu depuis quelques temps déjà et il arrive encore à se cacher dans ses illusions. Mais les questions sont là et elles l'assaillent, surtout quand, pendant une fraction de seconde, il avait trouvé le courage de l'embrasser avant de se rappeler qu'il était lui, qu'il était Otto Hard, Doll Hard et qu'une Doll Hard ne pouvait pas ne pas faire fuir un gentil Lenny même si celui ci lui avait fait les plus beaux des compliments, du moins c'est ce qu'il pense notre Otto.

Alors il a poussé tout ça de côté le petit Otto ! Il s'est quand même fait plaisir, cela dit, en embrassant le bout du joli nez de Slight et il est déjà heureux de voir que celui ci ne l'a pas repoussé, bien au contraire, souriant comme un enfant. Mais tout de même... Otto aurait aimé savoir quel goût ses lèvres avaient. Mais il chasse cette pensée de son esprit, il la chasse en tentant de se reconcentrer sur sa tâche, sur le fait de garder ce sourire sur le visage de Lenny en lui trouvant le plus beau des sweat-shirt comme promis. Il ne veux pas que son camarade ne déprime de nouveau, il ne veut pas le voir pleurer alors il doit lui trouver ce vêtement. Donc il tourne, il tourne dans toute la boutique en attrapant un peu tout et n'importe quoi, que des belles choses de son avis qui, il est sûr, ne feront que rendre le blond plus beau encore. Il entend bien la remarque de son camarade qui lui dit que c'est trop petit, mais il ne l'écoute pas, Otto ne veut pas prendre que du XXL dont Lenny serait capable de sortir par le col si il le voulait. Alors certes, maintenant Otto à l'image de lui et Lenny dans le même sweat et il trouve ça affreusement mignon, mais qu'importe, il ne prendra pas que des plus grandes tailles et comme pour prouver son point il pousse Lenny dans la cabine sans lui laisser plus de temps pour protester.

Maintenant notre maître des Barbie est prêt à s'amuser comme il sait si bien le faire. Il est prêt à retirer toutes ces couches de vêtements disgracieuses afin d'admirer, l'espace d'un instant, à quel point sa poupée est terriblement belle avec ses courbes si bien dessinées... Il sait bien que, au vu de ce qu'il lui a prit comme vêtement, il n'a normalement même pas le plaisir de lui retirer son t-shirt. Mais il y a longtemps que Otto a abandonné la logique, il compte bien le mettre torse nu, ne serait-ce que pour actualiser ce beau souvenir qui flotte dans son esprit encore et encore. Mais il n'a pas le temps de commencer, non, il n'a pas le temps car Lenny prend la parole et lui pose une question qui font revenir toutes celles que le plus âgé n'arrête pas de se poser depuis quelques temps et plus encore depuis ce baiser avorté. Otto le regarde alors en restant sans voix en moment. Il ne sait pas vraiment quoi dire car il ne l'a jamais exprimé, même dans sa tête, avec des mots clairs et précis. Comment voit-il Lenny ? Dans son esprit ce n'est qu'une série de sensations, de sensations très agréables et créant le bien être. Des sensations de bonheur et de rire aussi, comme quand Lenny lui dit de ne pas répondre avec ses yeux car si le sujet ne le touchait pas autant sans doute serait-ce ce qu'il aurait dit. Otto se rapproche, ne disant toujours rien. Il glisse ses doigts sous le sweat de Lenny et lui retire lentement, le laissant en t-shirt. Il sourit bêtement en voyant ses cheveu tout ébouriffé car il trouve cela incroyablement mignon. Il passe d'ailleurs sa main dans ses boucles blondes avant de poser son front contre le siens « Je te vois comme... je te vois comme la plus belle créature qu'il m'ait été donné de voir. Pas tout à fait un homme, pas tout à fait une poupée. Tu es juste... cet entre deux parfait, celui qui ne pourra jamais me faire souffrir, hein ? Tu n'as pas cette hypocrisie... du moins je ne la vois pas. Et puis... tu es tellement beau... tellement beau... Je vois tes courbes, je vois ta peau... » à ces mots Otto se mit à caresser ses hanches, à glisser quelques doigts puis tout sa main sous son haut et à les laisser glisser contre sa peau nue « je vois tes merveilleux cheveux blonds, tes yeux bleus, ton sourire... Et je vois l'effet que ça me fait. » Otto rougit presque aussitôt, son cœur s'emballant plus que jamais alors qu'il retire lentement ses mains pour attraper celle de Lenny qu'il caresse de ses pouces. « Je ne sais pas exactement ce que tu voulais dire par comment je te vois... mais je te vois de la plus belle des manières... en gros. Et j'ai envie de... » Otto ne termine pas sa phrase, il n'y arrive pas, c'est encore trop difficile à exprimer à voix haute. Il se mord la lèvre, réfléchit un instant avant de demander à son tour d'une voix tremblante « Et toi Lenny, comment tu me vois ? »
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyDim 16 Avr - 13:28

Oh-oh. C’est tout ce qui lui passe par la tête, à cet instant précis où Otto le regarde sans répondre. Il a cassé Otto. Il va se retourner et partir juste après l’avoir traité d’imbécile. Ou lui demander d’où il sort une question pareille, s’il s’est imaginé des choses. Ou lui dire qu’il n’est qu’un gosse et que la question ne se pose même pas. Lenny se dévore les lèvres d’angoisse, mordillant nerveusement la peau toute fine, convaincu qu’il vient de tout gâcher. Qu’il vient de détruire leur lien. Qu’il vient de tout foutre en l’air, pour parler vulgairement. Il se sent de nouveau très mal, prêt à flancher, et le mur derrière lui ne semble pas assez résistant pour l’en empêcher. Il veut disparaître. Il a envie de supplier Otto de dire quelque chose, mais rien ne franchit ses lèvres. Trop de stress pour formuler une phrase cohérente. Il a des flashs de Tom, aussi, des flashs de sa merveilleuse relation avortée avec Tom, son beau joueur de baseball aux yeux bleus, et il invente tout un tas de scénarios plus catastrophiques les uns que les autres. Lenny est un grand paranoïaque qui se bat en permanence avec un optimiste, il considère toujours que tout peut mal tourner, tout le temps, mais la bonne nouvelle, c’est que ça ne peut jamais être pire ou que ce n’est pas si grave, au final. Trois côtes cassées et deux fêlées, un poumon perforé. Pas si grave. Du Lenny tout craché. Pourtant, ça ne l’aide pas à avancer dans la vie, encore moins à faire le premier pas. Et quand Otto décide de bouger, Lenny se remet enfin à respirer. Pas pour très longtemps, cela dit. Il repart en apnée dès qu’Otto retire son immonde sweatshirt, plus lentement que d’habitude, glisse ses doigts dans ses cheveux et colle son front au sien. Lenny sait très bien qu’il vient de virer au rouge ketchup, mais il arrive quand même – assez miraculeusement – à regarder Otto dans les yeux.

D’habitude. D’habitude, Lenny sourit et se laisse faire sans résister. D’habitude, il fait abstraction des mains d’Otto sur sa peau, ses mains qui ne le touchent jamais trop, jamais suffisamment pour qu’il se sente en danger. Ce n’est pas pareil, aujourd’hui. Otto lui dit tous ces jolis mots auxquels il a envie de croire, auxquels il croit, tout simplement, parce qu’il sait qu’Otto n’a jamais voulu le blesser. Ce n’est pas pareil, parce que les mains contre ses hanches ont un autre sens, tout à coup, il ne parvient plus à faire comme s’il n’était qu’un morceau de plastique insensible. Il frémit, trop fort, ce n’est pas du tout léger, pas du tout discret, il frémit d’autant plus que les mains d’Otto remontent sous son T-shirt, parcourent sa peau nue un moment avant de redescendre pour caresser ses paumes du pouce. Envie de quoi, veut-il demander, mais encore une fois, aucun son ne sort, et quand Otto lui pose la question à son tour, Lenny est terrorisé. Il n’a aucune prise, là-dessus, aucun savoir qu’il peut étaler pour se protéger, rien qui ne lui vient en tête, lui qui a toujours plein de mots savants à la bouche. Il n’y a pas de rationalité dans les sentiments, on ne reçoit pas de bonnes notes pour exprimer correctement une sensation, un ressenti, ce qui se passe dans le creux de son cœur. Alors il n’a rien à dire, ou plutôt il ne sait pas quoi dire. Il a seulement peur. Horriblement peur. Il se rappelle tous les sentiments d’amour qu’il a eus et comment tous ont été piétinés, un à un, comme si ça n’avait jamais eu la moindre importance que lui, il aime Darja, que lui, il aime Tom, que lui, il soit attaché à des personnes, à des familles qui n’ont jamais semblé le voir. Il veut hurler je te vois comme un parfait inconnu, juste pour pouvoir s’échapper. « Je ne sais pas », il admet, à la place, les yeux baissés.

Ça ne signifie pas qu’il ne ressent rien du tout. C’est même tout le contraire, il ressent trop de choses à la fois et il ne sait pas ce qu’il doit mettre de côté, ce qu’il doit garder pour lui et ce qu’il peut avouer tout haut. Il ne peut pas dire qu’il n’a pas envie d’embrasser Otto après tout ce qu’il vient de lui dire. Mais plus il attend, plus ça semble moins à-propos, moins naturel. Il aurait dû le faire dès qu’Otto a laissé sa phrase en suspens. Il ne peut même pas lui demander la permission de l’embrasser, il n’a pas le courage, et puis, ça bousillerait tout de demander, tout deviendrait encore plus artificiel. « Je tiens tellement, tellement à toi, Otto. Parfois, j’y crois, je me dis que toi, tu ne me laisseras jamais tomber. » C’est surtout ça, au fond, c’est cette crainte d’être encore abandonné, cette peur de perdre encore quelqu’un à qui il s’est trop attaché. Lenny ne peut plus faire confiance, même quand il en a envie. Et pourtant, il en a vraiment envie, et pourtant, il continue d’aimer toutes les personnes qu’il rencontre, il s’efforce d’être gentil et utile et parfait, parce qu’il n’y a que comme ça que Darja l’aimera. Il est conscient, Lenny, qu’Otto ne doit rien comprendre à ce qu’il raconte, que ses paroles n’ont sans doute aucune valeur pour lui, et quand il relève les yeux vers lui, il y a cette espèce de court-circuit dans son cerveau, et la seconde d’après, il a ses bras autour de son cou, ses doigts dans ses cheveux et ses lèvres contre les siennes, toute raison envolée, à part une petite voix qui lui crie idiotidiotidiot. Mais il a mieux à faire que de l’écouter.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyLun 17 Avr - 15:36

C'est étrange tout de même... comment le jeu a-t-il pu ainsi tourner ? Otto n'en sait rien, Otto n'en foutrement pas la moindre idée. Tout ce que Otto sait c'est que c'était inattendu, c'est qu'il a un peu peur aussi... de comment tout ceci pourrait tourner. Il n'était plus question d'habiller sa poupée, mais bien de lui faire comprendre... de lui faire comprendre tout ce qu'il représentait pour Otto et ça... ce n'était vraiment pas facile. Horrible même car Otto lui même n'était pas capable de mettre des mots sur comment il voit réellement Lenny. Pourtant il a fait de son mieux, il a tenté de lui exprimer ce qu'il lui inspire, ce qu'il provoque en lui chaque fois qu'il le regarde... est-ce assez ? Ou peut être est-ce trop ? Maintenant Otto à la boule au ventre maintenant qu'il attend la réaction de Lenny à ses paroles, maintenant qu'il attend sa propre réponse alors qu'il lui a retourné la question. Il stress à l'idée que, peut être, aujourd'hui serait la dernière fois qu'il pourrait avoir ce moment privilégier avec lui et il en est malade d'avance. Il était partit dans l'idée d'en profiter en départ, d'en faire son jouer un peu pervers il doit bien l'admettre mais maintenant... il y est aussi attaché qu'il ne l'était à poupée Ariel ou Cendrillon... non, il y est bien plus attaché que cela en réalité car Lenny est Lenny et qu'on en trouvera jamais d'autres rangés par centaines dans un quelconque rayon, affublé d'une jolie boite.

Mais son cœur s'arrête à Otto quand Lenny lui dit qu'il ne sait pas, il sent son corps se figer et son esprit se noyer dans la détresse. Il ne sait pas ? Il ne sait pas ne paraît pas bon comme réponse, c'est même plutôt l'inverse, le genre de chose que l'on dit quand on veut tenter d'être gentil et de rester alors que le cœur n'y est pas. Otto est donc un « Je ne sais pas » et il a mal, il a envie de fondre en larme car il comprend qu'il n'est rien... ou du moins il croit comprendre. Puis Lenny reprend la parole, il développe et lâche toutes ces fabuleuses choses. Alors Otto lâche un rire nerveux, accompagné d'une larme qu'il n'a pu retenir quand il était sur le point de craquer. « Je veux pas te laisser tomber, j'en ai jamais eut l'intention. T'es ma plus belle princess... mon plus beau prince. » A-t-il envie de répondre. Mais il n'en est pas certain... car Lenny est beau et mignon, Lenny est pur et innocent, Lenny est parfait et lui n'est qu'un menteur... un menteur doublé d'un prostitué qui se laisse toucher la nuit par ses camarades de chambré. Son cœur il va lui briser, il le sait. Puis il n'est même plus sûr que les paroles de Lenny vont dans ce sens. Peut être que Lenny tient à lui mais amicalement seulement ? Peut être que Lenny ne veut pas connaître le goût de ses lèvres ni la douceur de sa peau et qu'il ne veut pas sortir dehors avec lui, main dans la main... du moins autrement que quand il le tire d'une boutique à l'autre. Peut être que Lenny n'a pas envie de faire avec lui ces choses que l'on fait à deux et qui font rire Otto car avant tout cela il n'en a jamais voulu et pourtant maintenant... il se damnerait pour lui offrir des roses et l'emmener au restaurant, réaliser son premier rencard, chose qu'il n'a jamais fait, et toutes ces choses que les gens normaux peuvent faire. Alors Otto est perdu, totalement perdu et incapable de savoir si il doit fondre en larmes ou dire quelque chose ou même prendre la fuite.

Puis il y a ce geste inattendu... ces bras qui viennent passer autour de son cou, ces doigts qui viennent se perdre dans ses cheveux et surtout ces lèvres... ces merveilleuses lèvres qu'il ne pensait jamais pouvoir toucher autrement que du bout du doigt qui viennent à présent se poser contre les siennes. Alors Otto oubli tout, Otto oubli ses craintes, il les repousse car elles n'ont plus leur place ici, car elles ne doivent pas gâcher ce moment. Il y reviendra sans doute mais pour l'instant, tout ce que Otto peut et a envie de faire 'est de l'embrasser en retour et il le fait. Il passe ses bras autours de ses hanches, le pousse délicatement contre le mur de la cabine et l'embrasse... l'embrasse avec une passion qui ne fait que prouver depuis combien de temps ce moment il en rêve. Il se colle un peu plus contre lui, laisse remonter ses mains le long de son corps et s'arrête juste un instant pour lui retirer son t-shirt. Otto n'a pas d'idée perverse... enfin si bien sûr, il en a, il n'a que ça même mais il n'a pas la moindre idée de jusqu'à où il peut aller, de si il peut ne serait-ce que poser sa main entre ses cuisses et il a peur de le faire fuir... peur de le brusquer et qu'il ne revienne plus jamais. Mais ce dont il ne peut se passe c'est de toucher sa peau, de dessiner les courbes de son corps avec le bout de ses doigts, d'admirer sa peau blanche et parfaite et de sentir son cœur battre alors qu'il pose sa main sur sa poitrine, alors qu'il se rapproche à nouveau pour reprendre ce baiser, ne lâchant toujours pas son cœur.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyLun 17 Avr - 23:47

Lenny ne pense à rien pendant, il a l’impression, une éternité. Ça ressemble à un miracle, dit comme ça. Il devrait demander à Otto de venir l’embrasser quand il n’arrive pas à dormir parce qu’il pense trop. Il sait ce qu’il fait, pourtant, il sait qu’il est en train d’embrasser Otto et il sait qu’il aime ça. Il espère qu’Otto aime ça aussi, parce qu’il n’a pas encore envie de le lâcher. Encore un peu, pas besoin d’ouvrir les yeux, il peut juste songer au goût de ses lèvres, à la douceur de ses cheveux sous ses doigts, et à ses mains contre ses hanches. C’est plus simple que de réfléchir à quoi dire, plus facile que de choisir des mots avec soin, en ayant peur que chaque syllabe soit celle de trop. Il est nul pour faire des déclarations, Lenny, il reste plutôt là à attendre celles des autres, à subir plutôt qu’agir, d’habitude. En plus, depuis Tom, il a commencé à se dire que c’était mieux si personne ne lui faisait de déclarations. Et lui, il ne sait plus du tout comment utiliser les mots qu’il aime tant dès qu’on en vient aux sentiments, dès qu’il faut exprimer ce que l’on ressent. Il ne sait pas faire, ça, Lenny. Il aimerait, et ce n’est pas l’envie qui lui manque, pouvoir dire tout cela aussi bien que les tragédiens grecs, que Shakespeare ou Baudelaire. Il aimerait, mais il n’y arrive pas, et il a l’impression de ne rien dire à côté d’Otto qui lui dit tant. Il espère qu’Otto lit entre les lignes, qu’il remarque le rose sur ses joues, le léger tremblement de ses mains et la façon dont il bat des cils comme s’il y avait un code à y déceler. Il suppose qu’Otto a saisi quand il a plaqué sa bouche contre la sienne. Il ne peut pas faire plus clair.

Mais lorsqu’Otto rompt le baiser pour un bref instant, pour lui enlever son T-shirt, les pensées se remettent à noyer son esprit. C’est même pire qu’avant. Il se demande si Otto a remarqué qu’il n’avait embrassé qu’un seul autre garçon avant lui, si ça se remarque, ce genre de choses. Il se demande bêtement s’il a retiré son haut pour lui passer un des sweatshirts qu’il a sélectionnés, parce qu’après tout ils sont venus pour ça, à la base. Pas pour se toucher dans une cabine. Enfin, si, théoriquement, si, Otto le touche toujours, c’est le principe. Mais ce n’est pas pareil, cette fois. Lenny se sent beaucoup plus vulnérable, beaucoup plus à fleur de peau, à moitié nu devant lui. C’est ridicule, parce qu’il s’est déjà retrouvé en boxer devant Otto, et qu’il s’était fait une raison, à l’époque, ça l’avait gêné, mais pas tant. Mais là, c’est différent. Malgré les baisers d’Otto qui le rassurent, il n’est tout simplement pas prêt. Il a trop de questions en tête, à présent, trop d’interrogations qui lui restent en travers de la gorge, trop de choses qu’il n’arrive pas à dire ou à demander. Il aime avoir ses lèvres sur les siennes et il aime avoir ses mains sur sa peau, mais il y a trop d’angoisse au creux de son ventre, trop de tension dans ses épaules, il a envie de crier stop sans en avoir réellement envie. Combien de fois Otto a-t-il fait ça avant lui ? Combien d’autres garçons a-t-il embrassés, lui ? Il n’ose pas demander. Il ne sait pas si ça a de l’importance. « Otto, je. » Il reprend son souffle une seconde, appuie sa tête contre le mur derrière lui, juste pour se donner une minute pour réfléchir. Il détourne le visage, ne trouve rien dans la cabine sur lequel il puisse fixer son regard. Lorsqu’il parle à nouveau, il murmure à peine. « Je n’ai jamais… Je n’ai jamais rien fait. Rien du tout. » Il fait de son mieux pour ne pas causer en langage codé, mais le code morse pour SOS lui revient à l’esprit. Il replonge ses yeux dans ceux d’Otto avec un air de chaton en détresse, histoire de vérifier qu’il comprend. Il a peur de le faire fuir, alors il garde ses bras autour de son cou pour s’assurer qu’il n’ira nulle part. Maigre assurance, de toute façon, il ne se voit pas retenir Otto s’il décide de lui tourner le dos. Il n’a jamais le courage de rien. Et puis, il ne peut pas sortir de cette cabine torse nu. C’est peut-être pour ça qu’il lui a retiré son T-shirt. Pour l’empêcher de le suivre quand il se barrera. Il se force à cligner des yeux pour revenir à la réalité et pas dans un monde parallèle où règne la pranoïa. « Juste… Pas trop vite... Pas maintenant. D’accord ? » Il se mordille la lèvre inférieure, toujours aussi peu sûr de lui. « Et je veux bien que tu me mettes un de ces sweats. » Un baiser, léger, sur ses lèvres. « Ne pars pas ? » Et il veut seulement savoir s’il veut partir, en vérité, il n’a pas envie de le retenir s’il ne veut pas être là.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMar 18 Avr - 23:54

Si on devait demander à Otto de décrire ce qu'il se passait en cet instant précis il en serait tout bonnement incapable. Car Otto là... Otto plane totalement, se laissant emporter par une multitude d'émotions qu'il pensait avoir rayé de son code génétique. Lui, poupée de plastique dont le seul plaisir est le jeu, le fait de se créer des scénarios fictifs qu'il créé sur le moment, suit et termine avant de recommencer... là ce qu'il vit est bien réel, ce qui se passe n'est plus quelque chose qu'il simule et dont il s'amuse mais bien quelque chose qui lui fait véritablement envie, qui lui fait battre le cœur au point de tout rompre. Est-ce donc cela que de développer des sentiments ? Une véritable attirance pour quelqu'un qui ne soit pas juste physique ? C'est ce que Otto se demande même si, bien entendu, il reste lucide et sait qu'il ne peut pas s'emballer. Parler d'amour fou serait peut être un peu précoce mais il ne peut nier que, depuis un moment déjà, quand il pense à Lenny, quand il regarde Lenny, quand il écoute Lenny... son cœur fait boom à un rythme irrégulier. Et quand il pourrait se montrer odieux, faire des remarques étranges, parler cul comme il aime tant le faire, les mots restent coincés. Car Lenny... Lenny est une princesse, Lenny doit être chéri et Lenny il l'embrasse en ce moment même... et c'est infiniment mieux que dans ses rêves digne d'un collégien, infiniment mieux que dans ces scènes de film romantique qu'il s'est créé un million de fois dans son esprit et infiniment mieux car ce n'est pas lui qui a embrassé Lenny mais bien ce dernier, sans être forcé ni rien.

Il frémit, tremble, sent la chaleur dans son corps qui monte alors qu'il embrasse le blond. Le contact de sa peau, ses poils qui se hérissent sous le passage de ses doigts... ce qu'il provoque en lui est absolument dévorant. Lui qui voulait déjà le posséder avant cela, maintenant il veut en faire siens plus que jamais, il veut que Otto et Lenny sonne comme Barbie et Ken, il veut qu'à la saint Valentin ce soit à lui qu'il offre des fleurs, il veut qu'au nouvel an il soit son premier baiser... il veut Lenny, il le veut dans sa vie, il le veut dans son être, il veut qu'il soit une part de lui et il est prêt à faire les effort qu'il faut pour être méritant. Après tout Lenny connaît Otto, non ? Il sait ce qu'il fait pour les LB et pourtant il a tout de même décidé de l'embrasser. Cela doit être bon signe, non ? Oui, Otto veut croire que c'est possible sinon il partira en quête chasser le dragon pour prouver ses intentions louables. Mais quand Lenny brise le baiser, commence une phrase, se recule... la respiration d'Otto s'arrête... son cœur aussi... tout s'arrête et il a peur. Lenny regrette-t-il ? Est-il allé trop loin dans sa manière de le toucher ou même de l'embrasser. Mais quand il entend ce que Lenny a a dire... il se détend, il se sent rassuré, un peu, prêt à le rassurer avant de se rendre compte qu'il ne trouve pas les mots pour le rassurer. Non, tout ce qu'il sent c'est le rouge monter à ses joues car en fait... en fait quand il voit Lenny, quand il imagine ce qu'ils pourraient faire... Otto ne mène pas plus large qu'un petit adolescent puceau. Pourtant puceau il ne l'est plus, il ne l'est plus depuis bien longtemps, depuis ce bar ou encore mineur il s'était donné sans vraiment réfléchir à un type pas trop moche afin de voir ce que cela faisait. Depuis ça n'avait jamais signifié beaucoup plus que cela pour Otto, quelque chose d'agréable, quelque chose pour se défouler et faire redescendre le besoin dicté par ses hormones. Mais là, avec Lenny... le faire avec Lenny ne serait pas juste pour remplir un plaisir, un besoin. Lenny... Lenny ce serait passer une étape importante, ce serait faire quelque chose de significatif et ce serait exprimer à Lenny l'effet qu'il lui fait, dans son corps, dans son cœur. Donc oui Otto se sent comme un puceau et incapable de lui dire « Ne t'inquiète pas, je te montrerais. » car il est paumé, car il ne sait pas ce qui se fait ou pas dans une belle relation. Cependant un sourire s'affiche sur son visage alors qu'il lui dit « Tu as embrassé, c'est déjà très bien. »

Du coup Otto se rassure, il ne panique pas comme il aurait dû quand Lenny lui dit pas maintenant, il ne panique pas car du coup il remarque ses bras toujours autours de son coup et il ne panique pas non plus quand Lenny lui demande d'enfiler un des sweat. En vrai Otto est surtout perplexe quand Lenny lui dis de cette voix peu assurée de ne pas partir « J'y comptais pas. Sauf... si tu veux que je parte. » dit-il alors avec un léger doute. Mais il tente de se rassurer, à nouveau, en se disant que si il sont deux à paniquer ils n'arriveront jamais à rien « Je resterais, tant que tu ne me chasseras pas à coup de balais je resterais. Puis on a toute une pile de fringue à te faire essayer, ma petite princesse Lenny, fée des sweat pour deux. » Il rit alors, attrape un des sweat, un plein de couleur façon délavé, qu'il enfile par dessus son corps torse nu devant lequel il s'est arrêté cinq secondes le temps de le graver dans sa mémoire. Il l'observe, faisant la moue « Tu vois, c'est vachement trop grand encore ! Tu pourrais t'extirper de là par le col, c'est nul ! T'as une jolie silhouette toute mignonne et tu le caches sous des sacs à patate. Je suis sûr on pourrait rentrer tous les deux là dedans, il te faut des choses plus petites. » Otto regarde alors la pile de sweat, essayant d'en trouver un qui serait plus gratifiant pour la silhouette de Lenny à son goût. Quand enfin il semble trouver quelque chose, il se retourne, tenant le sweat contre sa peau et dit d'une petite voix « Dis moi Lenny... t'aimerais faire pareil ? Je veux dire... tu voudrais m'habiller ? Qu'on inverse les rôles pour une fois. »
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 22 Avr - 22:00

Il se demande si Otto réalise à quel point ses bras pèsent sur ses épaules, la manière dont ils essayent de s’y ancrer, et s’il entend les prières qu’il lance à l’apesanteur – faites qu’il n’y ait plus d’air, que je devienne si lourd qu’Otto ne puisse jamais se dégager. Bon, c’est un peu morbide, en fait. Il grimace, parce qu'il a encore l'impression de s'être exprimé n'importe comment, qu'il a peur qu'Otto pense qu'il le rejette alors qu'il désire tout le contraire. Aussi, quand Otto lui dit qu'il restera sauf s'il veut qu'il parte, il s'efforce d'être clair : « Non, Reste. » Reste, reste, reste, a-t-il envie de répéter, assez affolé qu'il s'imagine qu'il ne veut pas de lui mais incapable de trouver des mots plus éloquents. C'est peut-être mieux, au fond, qu'il ne lui déclare pas tout ce qu'il ressent dans une tirade enflammée en alexandrins. Des mots simples et directs, comme ça, pas d'équivoque. Il inspire un grand coup, le regarde dans les yeux : « Je veux que tu restes. » Il parvient même à lui offrir un sourire, léger mais sincère, toujours sincère. Il s'observe une seconde dans le miroir, pas plus longtemps parce qu'il n'aime pas trop ça. Il le trouve bien, ce sweat, juste un peu trop petit, il ne peut pas cacher ses mains entièrement dans les manches. Bon, Otto le trouve trop grand, du coup il ne dit rien. Il aime nager dans ses vêtements, Lenny, s'y noyer, pour disparaître, englouti par le tissu. C’est absurde, c’est sûr, après avoir passé son enfance en collants et T-shirt moulant, il aurait pu être moins complexé par son corps, mais… non. Enfin, son corps ne l’embête pas tant que ça, c’est plutôt le fait d’attirer les regards, d’avoir une tenue que les autres trouveraient ridicule, se faire remarquer par des imbéciles avec des gros muscles qui ont envie d’un punching-ball. Mais, à en croire Otto, il devrait porter du XS et des couleurs voyantes. Jamais. Pas de son plein gré, en tout cas. « Ce n’est pas vrai, il manque de la place pour toi. » Il agite les bras comme un pingouin sur la banquise, rougit d'avoir dit ça tout haut, même si c'est plus mignon qu'autre chose.

Otto lui demande alors quelque chose d’incongru. S’il veut l’habiller. Lui, Lenny Kucera, habiller quelqu’un. Les réponses se bousculent dans son crâne, oui, non, licorne, il ne sait pas. L’idée n’est pas déplaisante, certes, que ce soit lui qui joue à la poupée pour une fois. Mais. Comment dire. Lenny n’a aucun intérêt pour la mode, ça ne le passionne pas du tout, et si ça avait été une toute autre personne qu’Otto en face de lui, il aurait certainement lâché un non catégorique. Pourtant, c’est Otto. Et curieusement, ça change la donne. Il a peur de mal choisir les vêtements, évidemment, qu’Otto n’aime pas – il est sûr à deux cents pour cent qu’Otto n’aimera pas, ça coule de source. Il n’a aucun goût là-dedans, et peut-être qu’il serait même capable d’enlaidir Otto avec ses choix. Il secoue la tête, par réflexe, répondant à ses propres pensées. Hm, non, Otto serait à tomber dans un sac poubelle. Pendant un long moment, il reste là, bouche bée, à cligner des yeux de façon ostentatoire comme s’il n’avait rien de mieux à faire. Il ne sait pas depuis quand ses mains ont décidé de prendre leur indépendance, mais il est lui-même surpris lorsqu’elles se glissent sous le bomber d’Otto pour le lui retirer, pendent le blouson à un des crochets de la cabine sans même lui avoir demandé son avis. Son cerveau bugue. Doit-il enlever son débardeur rose fluo à Otto ? Tout à coup, ça lui paraît être une question existentielle, plus importante que tous ces questionnements philosophiques qu’il a pu lire dans les bouquins. Que ferait Descartes ? Que ferait Nietzsche ? Pourquoi aucun d’entre eux ne s’est posé cette question toute simple : dois-je enlever son haut à un gars ultra canon qui me plaît beaucoup trop alors que ce n’est pas du tout indispensable pour lui faire essayer des sweatshirts ? Il ne doit pas lire les bons livres. Le pire, c’est que tout ça se marque par deux jolies taches rosées sur son visage. Il a chaud, c’est terrible. Et puis, ses mains recommencent à mener leur petite vie de leur côté, il les regarde, de très loin lui semble-t-il, s’emparer du débardeur et le jeter sur le tabouret comme s’il s’agissait d’une urgence. Il n’est plus rose, mais rouge tomate, Lenny, les joues en feu, quand il prononce un « Ok », ne sachant même plus où il peut ou doit regarder. Quant à toucher… Même pas en rêve. « Je crois que je viens de comprendre le sublime de Kant. » C’est sans doute la dernière chose à dire dans un moment pareil, mais Lenny a des schémas de pensée étranges, il faut croire. Il s’empresse donc de sélectionner un sweat dans la pile qu’Otto a faite – le même qu’il vient de lui passer, mais dans d’autres coloris – et le lui enfile en prenant bien soin de ne pas trop effleurer sa peau, même si c’est un peu inévitable. Il sourit timidement en constatant qu’ils sont assortis. « J’aime bien comme ça. » Il cale à nouveau son dos contre le fond de la cabine, comme pour prendre du recul et mieux admirer la vue d’ensemble, s’éloignant légèrement par la même occasion, histoire de récupérer un semblant de contenance. Pas gagné.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMer 26 Avr - 21:30

C'était dur de redescendre après ça. Otto trouvait cela dur en tout cas de retrouver son calme, d'apaiser son esprit et... autre chose... bref, de simple retourner dans l'idée de s'amuser à la poupée, comme prévu initialement. Mais Otto, tout comme Lenny, ne veut pas brusquer les choses, il n'a pas envie de lui faire peur et pour être totalement franc... il a un peu peur lui aussi. Car la vérité c'est qu'il s'agit bien là d'un terrain inconnu, bien loin des conneries qu'il a bien pu faire avec untel et untel et du coup, de ce fait, pour cette raison... il a l'horrible impression qu'il va tout foirer ! Car Otto n'est pas fait pour ça, normalement, aimer les gens, les apprécier, tout ça, non, du moins il ne se sent pas fait pour ça et du coup... vouloir aller plus loin avec Lenny, et cette fois dans un sens purement spirituel et dans la vie... il a l'impression de marcher sur des putains d'oeufs. Mais il fait de son mieux ! Il y va, petit à petit, tente de s'adapter au rythme de son camarade et essaye de faire tout ce qui est en son possible pour le faire sourire, pour le déstresser, en lui enfilant un sweat par exemple comme il le lui a demandé. Et ça marche pour le coup, du moins cela a l'air de marcher car pendant qu'il l'habille il a l'impression que les mots de Lenny, lui demandant de rester, ne tournent plus dans la tête comme un joli son de harpe. Car pendant un instant il a arrêté de sourire connement sans raison, bien qu'il sourit toujours, et qu'il a réussit à redonner à ses joues une couleur presque normale. Seulement Lenny et fourbe... à sa façon du moins, en une parfaite innocence irrésistible, quand il lui dit, après un commentaire sur la taille du sweat enfilé, qu'il n'est pas assez grand car il manque de place pour qu'il puisse s'y faufiler avec lui. Et de là rien ne va plus car Otto sent la chaleur qui lui monte au joue, il ne le voit pas mais il sait qu'il devient rouge comme jamais et surtout ce sourire idiot est de retour sur sa face. Et du coup, irrésistiblement, Otto attrape Lenny et le serre fort contre lui « T'es la poup... l'humain le plus mignon du monde ! » Otto tente d'arrêter de l'appeler sa poupée... il se dit que, peut être, vu la situation, le comparer à un objet ne plaira sans doute pas à Lenny... alors que la vérité c'est justement car dans sa tête il ressemble plus à une magnifique poupée qu'il n'en est que plus pur et parfait. Car les poupées... les poupées sont infiniment mieux que les humains qui sont tous traîtres et retords.

Après cela Otto a voulu faire plaisir à Lenny... ou du moins il a voulu apporter quelque chose de nouveau à leur jeu, espérant qu'en effet cela lui plairait. Otto lui a proposé de l'habiller lui, de devenir la poupée entre les mains de Lenny. Le jeu peut paraître risqué, car il est vrai que le style de Lenny est plutôt... particulier ! Mais Otto s'en fiche, Otto n'en a que faire. Ce n'est pas une question de vêtement, cela n'a jamais été une question de vêtement, depuis le début ! Il se donne des genre Otto, à faire croire au monde qu'il a un style du tonnerre, seulement voilà, il n'en a jamais rien eut à faire. Non, l'intérêt dans ce jeu, dans cet échange, ce n'est pas de le relooker ou se faire relooker, c'est d'avoir le plaisir d'habiller l'autre, c'est d'avoir sa confiance, c'est de pouvoir s'occuper de lui et de créer des histoires, des souvenirs d'une manière amusante. Et Otto n'a jamais eut confiance en qui que ce soit pour l'habiller, pas comme ça en tout cas, pas de cette manière car Otto ne laissera jamais le contrôle à personne. Mais avec Lenny... il veut s'abandonner ! Et c'est avec un sourire certain qu'il se laisse faire quand il voit les mains de Lenny se perdre sous son bomber au lieu de fuir, le lui retirer au lieu de faire marche arrière. C'est avec encore plus de délice qu'il regarde son camarade lui retirer son débardeur ceci après une longue hésitation, qu'il sent son regard posé sur son petit corps tout chétif. Mais surtout... quand il entend Lenny parler, Lenny dire qu'il comprend le Sublime de Kant à présent, il a envie de l'embrasser. Il ne sait pas ce qu'est le sublime de Kant... mais il sait que, sortit des lèvres du petit blondinet, cela est un compliment ! Un compliment qui lui va droit au cœur et qui lui donne envie de venir capturer ses lèvres à nouveau. Puis Otto le regarde fouiller dans les sweat, il se laisse faire quand il lui enfile et se sent un peu frustré, il l'avoue, que Lenny ne se montre pas un peu plus aventureux, un peu plus tactile même si dans un sens... il comprend, il comprend que les gens normaux ne touchent pas les autres comme lui le fait et que déjà cette simple action c'est beaucoup de la part de son camarade. « Oui, il est très joli ! Même si trop grand ! Regarde mes manches, on voit même plus mes mains, hahaha ! » Et il agit les bras, il prouve son point et sourit « Même si j'avoue... c'est agréable à porter. Cela fait tellement longtemps que j'ai plus juste mis un gros sweat. » Trop longtemps ? Il ne sait pas... il ne sait plus... il a tellement envoyé chier la normalité qu'il ne sait plus de quand ça date.

Otto fini par se rapprocher de Lenny, il agite ses manches trop longue pour faussement le frapper d'un air taquin puis pose ses mains sur ses épaules. Il se rapproche encore, pose son front contre le siens, plonge son regard dans le siens... ses mains glisse alors lentement le long de ses bras pour finir autours de sa taille dans une étreinte chaleureuse. Il continue de le regarder quelques instants comme ça, en silence, avant de déposer un baiser sur son front pour reposer le siens contre ce dernier. « Dis moi Lenny... Je ne sais pas comment tourner ça... Est-ce que tu penses que toi et moi on peut... enfin... est-ce que tu n'es pas freiné par ce que je fais ? Non, c'est mal dit, je recommence ! Lenny... est-ce que tu penses pouvoir m'aim... non plus, attend, je recommence en mieux ! Lenny... tu penses que tu peux envisager de me faire une place dans ta poche même si je suis une poupée usée et totalement paumée ? » Otto se sent ridicule, il rougit d'ailleurs face à l'absurdité de ses mots puis regarde ses pieds. En vrai Otto ne sait pas s'exprimer et ça l'afflige, ça lui fait peur « Je sais pas comment on fait pour être bien avec les gens... je suis bizarre, très certainement dépravé et là dans l'immédiat j'ai cette obsession bizarre de te trouver de jolies chaussettes... J'ai aucune idée de comment on fait pour faire les choses comme il faut et je veux juste savoir, avant de me faire de fausses idées, de faux espoirs... si tu penses... si tu crois que je ne suis pas à fuir et même que possiblement je ne suis pas totalement insurmontable le temps que je m'améliore ? » Otto a l'impression de n'avoir aucun sens... et c'est sans doute vrai... mais il lutte, comme un fou, pour réussir à parler. Alors il espère que, au moins, Lenny appréciera l'effort.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyVen 5 Mai - 0:44

C’est bizarre. De regarder Otto et de se dire qu’il peut l’embrasser. Enfin. Il suppose qu’il peut. Il en a encore envie, mais il se retient un peu, même si c’est difficile, dans une cabine aussi étroite où ils jouent à se déshabiller et à se rhabiller. C’est bizarre, mais dans un bon sens, dans un sens agréable. Dans un sens où il peut rougir sans être complètement embarrassé par la chose, parce qu’il se sent bien, avec Otto. Il s’est toujours senti bien avec Otto, malgré toutes ses étrangetés et sa propension à lui enlever ses vêtements. Il a appris ses lubies, il a appris ses excentricités, et il a appris à aimer tout ça, toutes ces petites merveilles qui fleurissent sur le visage d’Otto, quand il a une idée ou une simple pensée. Il se demande à quoi il pense d’ailleurs, lorsqu’il le serre dans ses bras en lui disant qu’il est la poupée la plus mignonne du monde. Il a corrigé avec humain, mais Lenny sait bien, il l’a toujours appelé sa poupée et ça ne l’a jamais vraiment dérangé. C’est un peu ce qu’il est, pour Otto. En tout cas, jusqu’ici. Et Lenny a bien compris que c’était le plus beau des compliments dans la bouche d’Otto. Il n’ose pas le toucher, pourtant, pas autant que lui l’a toujours touché, même quand c’était totalement innocent. Bon, d’accord, relativement innocent serait plus juste, mais il a le droit de se voiler un peu la face. Il n’ose pas, Lenny, faire courir ses doigts contre sa peau, il lui enfile vite un sweat pour faire passer l’envie qui se tortille dans son ventre. Il aimerait avoir la spontanéité d’Otto, ne pas se poser tant de questions, mais il n’y arrive pas. Il n’arrive pas à se dire qu’il est assez bien, qu’il peut être aimé sans être abandonné la seconde d’après. Il a toujours aussi peur, il ne sait pas comment s’y prendre pour que tout aille bien, pour ne pas tout faire déraper encore une fois. Lenny se dit toujours que c’est de sa faute, si les gens partent, s’ils l’oublient. Il n’est pas mémorable, il n’est pas précieux, il n’est qu’un gosse qu’on peut laisser de côté. Il sourit quand même, lorsqu’Otto agite les bras engloutis par les manches trop longues. Un léger rire lui échappe aussi, parce qu’il est beau et adorable, Otto, parce qu’il se rapproche et colle son front contre le sien, et enroule ses bras autour de sa taille, et ça le gêne, Lenny, mais il adore ça, avoir le cœur qui bat à toute allure et sentir la chaleur de son corps et le baiser qu'il pose sur son front.

Il fronce les sourcils, soudain inquiet à cause des mots d’Otto, qui ne parvient pas à formuler clairement ce qui lui passe par la tête. Lenny est doux et délicat, lorsqu’il dépose à nouveau ses bras sur les épaules d’Otto et chatouille sa nuque de ses phalanges, semblant s’accrocher un peu plus à lui. Il écoute, attentivement, comme il le fait toujours, il écoute et il a un nœud qui se forme dans son estomac à mesure que l’autre parle, parce qu’il n’a jamais vu Otto comme ça. Aussi vulnérable, aussi peu sûr de lui. Presque fragile. Lenny comprend où il veut en venir, évidemment, il ne s’est jamais franchement bercé d’illusions quant aux activités des autres Lost Boys, mais c’est douloureux, tout à coup. Ça lui revient en pleine figure et il a envie de détourner le regard, de dire que ce n’est pas grave et qu’il s’en fiche, mais ce serait faux et injuste. A la place, il réfléchit longuement, profitant du fait qu’Otto fixe ses pieds et ne le voie donc pas tergiverser. Au bout d’un moment, il ramène une main sous le menton d’Otto et le lui soulève, pour capter son regard et l’embrasser, tout doucement. « Je te veux toi et pas quelqu’un d’autre, d’accord ? Toi tout entier, avec tout ce que ça inclut. Tu n’as pas besoin de t’améliorer, Otto. Je t’aime comme ça, je l’ai déjà dit, je peux le redire des millions de fois et je le penserai encore tout autant. » Il plaque un baiser à la commissure de ses lèvres avec un sourire. « Tu sais, je ne sais pas trop non plus comment on fait pour faire les choses comme il faut. Je n’ai eu qu’un seul copain et– » Ça s’est résumé à se rouler des pelles dans les vestiaires quand tout le monde était parti ou cachés sous les gradins du terrain de baseball. Sans parler de comment ça s’est terminé. Il balaie les souvenirs d’un minuscule mouvement de main. « Peu importe. Tout ce que je veux dire, c’est qu’on n’aura qu’à improviser. » Là, maintenant, ça lui semble être une bonne idée, surtout pour rassurer Otto. « Par contre… » Il se mordille la lèvre, l’air particulièrement songeur. « Je ne suis pas sûr de supporter ton côté fétichiste des chaussettes » achève-t-il avec un sourire taquin, se pendant à son cou et se collant un peu plus à lui pour l’embrasser, encore, mais plus longtemps, cette fois.
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Otto Hard

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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMar 9 Mai - 21:41

C'est bizarre, pour Otto, d'être ainsi perdu. De se sentir si vulnérable et en même temps... avoir le cœur qui bat, cette envie irrésistible de sourire en regardant son partenaire, cette envie de le tenir, de le serrer, de le chatouiller et de l'embrasser de la plus mignonne des façons. Car Otto n'est pas mignon normalement, du moins il ne l'est plus depuis très longtemps. On peut lui trouver un comportement mignon... mais ce n'est pas LE « mignon » auquel on pense quand on parle relation avec quelqu'un. Par là il faut comprendre que Otto a toujours été cru, il a toujours été directe, il a toujours eut une relation très particulière avec les gens à se ficher de tout car de toute manière... pourquoi y aller avec des pincettes avec des gens dont il tolère uniquement la présence et qu'il à apprit à supporter et apprécier car il sait qu'il ne peut pas totalement s'isoler ? Mais là ce n'est pas pareil... ce qu'il veut ce n'est pas juste le corps de Lenny, non non, ce qu'il veut... ce qu'il veut c'est le faire sourire, sourire aussi bêtement que lui même sourit maintenant qu'il sait, maintenant qu'il a avoué à voix haute mais aussi à lui même que le blondinet pourrait devenir la seule personne qu'il pourrait envisager à ses côtés dans le futur quand il sera tout vieux et tout ridé.

Sauf que, évidemment, les choses ne sont pas si simples, tout ne se fait pas en un claquement de doigts comme dans une série télé ou un roman amoureux. Il est clair qu'il y a quelque chose... possiblement quelque chose ? Non, quelque chose de sûr, aussi sûr que ce baiser était réel alors qu'il n'a pas souvenir avoir entendu parler de Lenny ayant jamais voulu donner un baiser à qui que ce soit, pas récemment en tout cas. Et cela fait flotter Otto sur un nuage certes mais il sait que tout n'est pas gagné, qu'il y a encore beaucoup de soucis, beaucoup d'obstacles qui font que... qui font que lui est quelqu'un de difficile à aimer... ce qui est ironique en soit car il n'a jamais voulu être aimé ! Il se sent con à présent... et il tente de chasser tout cela en laissant Lenny s'amuser pour changer, en laissant le beau blond bouclé lui retirer ce qu'il porte pour alors lui passer des sweat. C'est amusant... de passer de l'autre côté du miroir... très divertissant et il sait à présent qu'il réitérera l'expérience. Mais pour le moment les questions se bousculent bien trop. Il a beau rire et s'amuser de la situation il sait... il sait qu'il ne peut pas totalement faire taire son esprit qui lui dit en grand « Attention... tu n'es pas un produit fait pour être apprécié à long terme. » Non, il n'est qu'un nouveau gadget amusant et peut être un peu hype mais bourré de tellement de défauts qu'à la fin... à la fin on préfère se diriger vers quelque chose de plus stable et moins tape à l'oeil. Ça lui fout des boules dans l'estomac ça... de penser que... alors Otto fini par parler, après s'être approché il lui parle, tente d'articuler des mots, former des phrases mais avec tellement de difficulté. Au final il arrive à s'exprimer, il espère du moins et attend, attend que Lenny s'exprime.

Et il a peur... peur de ce qu'il pourrait dire au point qu'il préfère éviter son regard. Mais au bout d'un moment il sent cette main venir lui caresser le menton, l'obligeant à redresser la tête et à faire face au magnifique regard de Lenny. Ses lèvres se mettent alors à bouger et... et ce qu'il dit est merveilleux... ce qu'il dit est tout ce qu'il espérait entendre mais ne pensait pas pouvoir entendre car car totalement improbable. Otto dans l'immédiat... il a envie de pleurer, pleurer de joie, pleurer car il est touché et qu'il ne pensait pas que cela puisse être possible, pleurer en sentant le baiser de Lenny au coin de ses lèvres. Il ne lui fait pas peur... ou du moins il ne lui fait pas assez peur pour le faire fuir et ne pas vouloir tenter l'expérience. Il dit aussi quelque chose... quelque chose à propos de son copain et Otto comprend que cela n'est pas un bon souvenir. Pourtant il sourit... comme un con... car Lenny vient de sous entendre qu'il est son nouveau copain. Puis il ajoute cette phrase... cette terrible phrase qui d'abord le fait stresser de nouveau, avant de lâcher un rire nerveux tandis que des larmes commencent à s'échapper des ses yeux. Quel idiot ! Mais il n'a pas le temps d'y penser qu'ils s'embrassent à nouveau, qu'il entremêlent leurs lèvres dans un doux échange qu'ils font dure le plus longtemps possible. Et au milieu du baiser il le chatouille, il le chatouille sans lui laisser le moindre répit tout en lui balançant « Espèce de vilain va, t'as pas le droit de dire ça et de te moquer de mes lubies ! Je te ferais que porter des cutes chaussettes pour la peine avant de te chatouiller les pieds jusqu'à ce que tu n'en puisse plus ! » Il rit, il rit de bon cœur, ce qui, il faut le savoir, est assez rare pour Otto. Il ne s'est jamais sentit aussi bien qu'en cet instant, pas depuis longtemps en tout cas et il se sent, de nouveau, comme ci il était innocent et ça lui fait du bien. Otto fini par lui laisser du répit, par arrêter ses chatouilles avant de le serrer de nouveau dans ses bras, l'observant avec tendresse et se mordant la lèvre inférieur « Improviser... cela me va ! Avec une règle d'or cela dit : Toujours dire à l'autre quand quelque chose ne va pas, ok ? Mais du coup... cela veut dire que... tu veux bien être mon petit copain ? » Son sourire s'étend alors qu'il se mord la lèvre un peu plus. C'est idiot mais en vrai... Otto n'a jamais eut de petit copain, pas comme ça en tout cas. Il s'est déjà mis en couple... mais plus pour l'autre personne qui y tenait fortement quand lui n'en avait rien à faire. Mais là... c'est différent... il le veut vraiment et c'est la première fois donc oui... savoir que Lenny est son petit copain le fait jubiler intérieurement. Il pourrait même le présenter à ses parents et ses frères ! Pour une fois... qu'il ferait quelque chose normale et qui inclut sa famille. Il y a juste un problème « Lenny... j'ai un secret à t'avouer... vis à vis de ma situation. Je suis pas tout à fait ce que je prétend être. Je veux pas que tu me déteste mais quitte à sortir avec moi je veux pas que tu sortes avec un faux moi... Tu... tu veux bien que je t'explique s'il te plaît ? » un nouveau regard... plein de larmes mais plus tout à fait de joie. Otto a peur... il n'avait pas envisagé que ce secret qui devait lui permettre de vivre une vie plus intéressante pouvait lui gâcher la plus intéressante chose de sa vie.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMer 17 Mai - 22:32

Il rit de bon cœur, Lenny, ça fait longtemps qu’il n’a pas ri comme ça, ça fait longtemps qu’un rire n’a pas franchi ses lèvres, au fond, un rire aussi vrai et sincère et euphorique, bêtement parce que quelqu’un le chatouille et que ce quelqu’un est sans doute la personne la plus importante de tout l’univers à ses yeux, à cet instant précis. Il s’en veut un peu de l’avoir stressé, au point que quelques larmes aient coulé sur les joues d’Otto, mais tout va bien, tout va merveilleusement bien. Il rit contre son cou, contre sa peau, sans le lâcher une seule seconde, même s’il se tortille pour tenter, en vain, d’échapper à ses mains. Il ne se sent plus vulnérable, à fleur de peau, maintenant, c’est plutôt tout le contraire, joie, bonheur, il se sent bien, tout simplement, dans les bras d’Otto. Il se sent bien et fort, et peut-être pour une des rares fois de sa vie, il se sent à sa place, dans cette cabine d’essayage, collé à Otto. Et quand celui-ci le serre tout contre lui, le regarde avec des yeux doux, il sait seulement qu’il ne préférerait être nulle part ailleurs, même pas à Harvard, même pas sur la scène du New York City Center, même pas dans sa ville natale de République Tchèque, qu’il aimerait pourtant revoir un jour. Ou voir, plutôt, parce qu’il n’avait que deux ans lorsqu’ils se sont envolés pour les Etats-Unis, lui et Darja. Il sourit à Otto, s’adossant de nouveau au mur pour mieux l’observer, les avant-bras toujours calés sur ses épaules. « Ok. » Ça lui semble assez sain, de se dire dès que quelque chose ne va pas, assez logique, aussi, s’ils veulent que ça dure. Et puis, son sourire s’agrandit, et sans vraiment réfléchir, il dit juste « Oui, je le veux », réalise un peu tard que ça fait légèrement bizarre, là, tout de suite. Il secoue doucement la tête, hausse les épaules et lui offre un sourire désolé. « Oups, ça fait un peu mariage, dit comme ça. Mais oui, je veux qu’on soit ensemble. » Et pour donner plus de substance à ses mots, il dépose un mini-baiser sur les lèvres d’Otto. Pacte scellé, plus de retour en arrière possible, semble-t-il vouloir dire. C’est réconfortant. Son cœur bat un tout petit peu trop vite, mais d’une manière agréable, à présent.

Et puis, l’angoisse, à nouveau. Insidieuse, elle se glisse dans son crâne, le fait grimacer. Otto a les yeux humides, mais plus de soulagement, plus de joie. Otto se sent mal et Lenny a peur que ce soit de sa faute, parce qu’il craint qu’il réagisse mal à ce qu’il a à lui annoncer. Il se demande ce qu’il a pu lui cacher d’aussi important, pour qu’il lui dise qu’il n’est pas tout à fait ce qu’il prétend être. Et il a peur, Lenny, de mal réagir. Otto lui aurait menti ? Mais sur quoi ? Il pose ses paumes sur les joues d’Otto, essuie les larmes qui perlent à ses cils des pouces, délicatement. Il fait de son mieux pour respirer calmement, pour avoir l’air serein, mais il panique, en lui-même, parce qu’il ne sait pas ce qu’Otto va lui dire et qu’il ignore comment il va réagir. Il ne veut pas lui montrer si jamais ça le fait souffrir, il ne veut pas qu’Otto se sente coupable, peu importe ce qu’il lui a dissimulé. Mais Lenny se connait, lui et ses principes moraux, il ne ment pas énormément, la plupart du temps, c’est de l’omission, pour Darja, pour la danse, et quand il ment réellement, il n’en dort pas, comme avec tout ce qu’il raconte comme bêtises à Caïn, ces derniers temps. Est-ce qu’il devrait le dire à Otto, pour Darja ? Il n’en a pas envie, il ne veut pas gâcher leur moment ensemble avec un hey, au fait, ma mère est une meurtrière, il ne veut pas penser à ça. Il cale son menton sur son épaule et le serre dans ses bras, autant pour le rassurer que pour se rassurer lui-même. Il finit par décréter qu’Otto n’a pas dû faire quelque chose de bien grave, et que ça devrait aller. « Explique-moi. » Et il espère de tout cœur que ce n’est rien de grave.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyDim 21 Mai - 20:34

Il pourrait s'y faire Otto... au fait d'avoir une vie normal, de vivre une histoire normale. Il pourrait s'y faire se dit-il quand il entend Lenny rire aux éclat quand il le chatouille et qu'il sent de cette manière son cœur se réchauffer. Pourtant Otto il a toujours repoussé cette vie, cette optique depuis qu'il a décidé que la vie n'avait rien à lui donner mais aujourd'hui... aujourd'hui il a rencontré Lenny et ça lui fait se poser des questions forcément. Car Lenny n'est pas un bad boy, Lenny n'est pas un drogué, Lenny n'est pas un scélérat comme tous ceux autours desquels Otto a orbité ou tenté d'orbiter. Lenny... il correspond à son idéal, celui qui s'imagine si sa vie était faites de plastique, pleine d'aventures à la Barbie et Ken et du coup il se demande... si il n'est pas prêt à donner un coup d'essai, à voir et peut être aimer, chérir et finir tout fripé en lui tenant la main sous le porche d'une jolie maison. S'imaginer vieux... cela le fait rire Otto car il n'a jamais envisagé de vivre plus loin que vingt-sept ans. Pourquoi vingt-sept ? Car ça fait moins rond et cliché que vingt-cinq. Et là... il se surprend à vouloir peut être vivre la longue aventure.

Et il rit de nouveau Otto quand Lenny lui répond, quand Lenny lui dit qu'il le veut comme ci il acceptait de l'épouser. Le mariage ? C'était une institution absurde, religieuse et totalement conne. Mais le fait de s'engager, la jolie cérémonie, la robe blanche que lui aimerait porter très sérieusement... lui passer la bague au doigt... oui, voilà une idée qui plaît à Otto. Bien sûr il sait que ce n'est pas envisageable, pas aussi tôt du moins, car si il n'a pas de doute, vu l'effet qu'il lui fait, qu'il ne le lâchera jamais, il sait qu'il ne doit pas le brusquer son petit blond bouclé. Il sait, aussi, qu'il n'est pas facile à vivre, le Otto Hard, aussi hard que ce mot peut avoir de multiple sens. Alors il ne peut pas lui demander ça, follement, sur un coup de tête, sans tout savoir sur ce dont sa vie est réellement et puis... il n'a pas la bague encore et sans bague... ça n'a pas d'intérêt, ce ne serait pas aussi joli. Mais l'idée reste... plus tard il se promet... si Lenny est encore à ses côté. Mais pour le moment il lui sourit, il lui caresse les cheveux et lui dit « T'es tellement mignon. Et là tu viens de me rendre plus heureux que jamais. » Ils sont ensembles... ensembles... Otto a un mec, un petit ami, un amoureux... il a du mal à s'en rendre compte encore, c'est là quelque chose de... tellement imprévu !

Sauf que Otto n'est pas réglo... si Lenny est l'innocence incarnée et la droiture, lui n'est rien de tout cela. Il ment comme un arracheur de dents chaque jour aux gens qu'il a apprit à considérer comme sa famille, il cache une part de sa vie et joue un rôle qui lui plaît plus et ne le culpabilisait aucunement avant que ce nouvel élément vienne s'ajouter à sa dite vie. Il ne peut pas continuer à jouer un rôle... si il veut finir tout vieux avec Lenny car Otto... Otto ne veut pas le faire souffrir avec un mensonge, le même genre que sa mère vend à son père, il ne veut pas non plus que Lenny tombe amoureux de ce mec qui lui ressemble... mais qui n'est pas lui. Il veut jouer la franchise alors il lance ces mots, il fait cet annonce à son camarade nouvellement petit ami... il doit lui dire, il doit le prévenir et il ne sait pas comment faire passer cela bien. Et il sait qu'il le stress, il peut le lire sur le visage alors il n'a plus une seconde à perdre... de toute manière il n'y a plus de retour en arrière « J'habite Tybee Island ! » lâche-t-il d'un coup, la seule chose lui étant venu, puis c'est un nouveau silence. Déjà, se dit-il, cela devrait lui mettre un peu la puce à l'oreille, mais aussi lui donner un début d'explication avant qu'il ne le prenne pour un serial killer, le temps au moins qu'il trouve comment lui expliquer cela en détails « J'habite à Tybee Island... dans une grosse baraque au bord de la mer. J'ai des parents... qui ont de l'argent, beaucoup d'argent. Et j'ai trois frères aussi, trois grands... un peu collants... Et j'ai mentit pour rejoindre les Lost Boys, j'ai mentit car sinon Peter ne m'aurait jamais laissé resté... et que je le désirais plus que tout. » Il baisse les yeux Otto, il sait que c'est absurde, totalement illogique pour quelqu'un dans sa position d'avoir fait un tel marché « Et je sais que c'est idiot, insultant même car vous vous n'avez vraiment rien... et moi j'ai tout et pourtant je suis là. C'est juste... je déteste ça... cette vie d'image et d'apparence, cette atmosphère totalement hypocrite... même si au final je suis hypocrite moi même car je joue aussi au jeu des mensonges afin de rejoindre l'univers des défavorisés et des rejetés de la société... car c'est la seule que je trouve vraie. Et pour ça je m'en foutais d'enculer les gens, de jouer moi aussi le jeu de l'hypocrisie vu que de toute manière j'attendais rien de personne ni de grand chose. Je disais fuck de faire aux autres ce que je déteste que l'on me fasse. Sauf que... je n'avais pas prévu que je finirais par me soucier de quelqu'un, de ce qu'il pense et connaisse vraiment de moi. Alors voilà Lenny... je suis pas un paumé sans argent ni toit ou... si au contraire, je suis le plus grand des paumés, je suis Otto Hard, fils d'une putain de famille riche qu'il arrête pas de foutre mal en société par ses lubies absurdes et qui suit des études de commerce... Dans la même université que toi, ce qui explique aussi pourquoi après les cours je suis presque toujours à l'heure pour te récupérer. » Des larmes coulent de manière incontrôlé sur les joues de Otto, des larmes de peur mais aussi de soulagement d'avoir dit la vérité. Il passe ses mains autours des hanches de Lenny, le serre un peu plus fort dans la crainte de le voir s'envoler et ajoute « Je t'en supplie Lenny, je suis désolé d'avoir mentit. Me laisse pas... je veux devenir ton copain, te dire la vérité et même te présenter à mes parents même si je les déteste et à mes frères que eux je ne déteste pas... tu veux bien me pardonner... je t'en supplie ? »
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptySam 27 Mai - 15:18

Il a le cœur qui frise la crise cardiaque, Lenny, il bat trop vite, trop fort, contre ses os, contre sa peau, et cette petite voix dans sa tête qui tourne en boucle, qui lui dit de se calmer tout en lui hurlant il a menti. Son esprit est vide, à part ça, vide de tout, il n’arrive même pas à s’imaginer des scénarios possibles, à lancer des hypothèses sur ce qu’a pu bien faire Otto qui ait mérité d’être caché. C’est peut-être mieux, parce que Lenny est paranoïaque, quand il veut, et que des catastrophes plausibles, il peut en inventer à la pelle. Mais là, c’est vide, vide, et il a envie de dire je veux seulement être ton petit copain. Pourtant, il ne veut pas empêcher Otto de dire la vérité, de se soulager du poids qui pèse sûrement sur sa poitrine. Il peut le voir, que ce n’est pas facile, qu’il s’en veut, qu’il a honte, il peut le voir, alors il ne veut pas lui retirer cette chance de mettre les choses au point. Ce serait injuste, et puis, il se connait, Lenny, il pourrait le lui reprocher ensuite, lui faire la leçon. Il s’est un peu écarté, et il observe Otto, pas tellement droit dans les yeux, pas tellement du coin de l’œil non plus. Il se demande si Otto peut lire dans son regard qu’il panique, s’il peut lire qu’il a peur d’entendre ce qu’il a à lui dire, s’il peut lire qu’il préférerait qu’il ne dise rien, au fond. Pas tout de suite, pas maintenant. Pour ne pas gâcher leur relation qui vient à peine de commencer. Je veux seulement t’embrasser, Otto. C’est ce qu’il dit, Lenny, avec son regard pas si franc et ses lèvres entrouvertes, avec ses doigts qui s’agrippent au sweatshirt d’Otto et son souffle qu’il bloque un peu, sans s’en rendre compte. Il sait bien, Lenny, pourtant, il sait bien qu’on ne bâtit pas quelque chose sur des mensonges, que si les fondations sont mauvaises, tout s’écroule, peu importe à quel point tout le reste est merveilleux.

Et puis, il flanche, Lenny. J’habite Tybee Island et c’est un flot de questions qui se déversent dans son esprit, qui lui brûlent la langue et lui mordillent les lèvres. Il ne sait pas ce qu’Otto veut dire. Il a une maison, à lui ? Comment peut-il se payer Tybee Island ? C’est sans doute le quartier le plus cher de la ville. Mais Lenny ne dit rien, il attend, écoute le silence qui s’installe, penche la tête sur le côté, un air interrogateur sur le visage, tentant, peut-être en vain, de paraître serein. Sa bouche s’entrouvre à nouveau, lorsqu’Otto se remet à parler, lorsqu’Otto déballe la vérité, mais ce n’est plus dans l’attente d’un baiser, c’est seulement la surprise, la crainte de bien comprendre et il la referme tant bien que mal, comme s’il voulait bien mâcher, bien digérer ces révélations qu’il n’a jamais pu imaginer. C’est absurde, il a envie de dire, c’est absurde, il a envie de hurler. Il ne comprend pas. Non, il ne comprend pas. Ça n’a pas de sens, pourquoi se mettre dans une situation pareille, alors qu’on a tout, la famille, l’argent, les études, pourquoi faire ça ? Il n’arrive pas à comprendre les explications d’Otto, Lenny, et il fronce des sourcils malgré lui, cherchant une seule chose raisonnable sur laquelle s’appuyer, pour ne pas perdre pied. Pourquoi se mêler à des gosses qui n’ont rien, pourquoi vendre son corps, pourquoi vouloir plaire à Peter quand on a tellement de choix ? Et puis, il se souvient, de ce qu’il aime chez Otto. De sa manière de penser insensée et de ses gestes invraisemblables, de sa bizarrerie qui lui colle à la peau. Alors il laisse Otto le serrer contre lui et il essuie ses larmes, doucement, les yeux plongés dans les siens et un léger sourire, peut-être un peu triste, mais qui se veut rassurant. « Ne pleure pas, s’il te plaît. » Parce que c’est surtout ça, qui fait mal, voir Otto aussi abattu, aussi défait, aussi sensible et vulnérable. Lenny n’a pas l’habitude, c’est plutôt son rôle à lui. « Je ne vais pas te mentir et te dire que je comprends, mais… ça ira. Je ne vais pas te laisser pour ça. Ça aurait pu être bien pire, je crois. » Il fait les gros yeux, essaye de ramener un peu d’humour dans leur discussion et un sourire sur les lèvres d’Otto, en lui caressant les joues. « Par contre… Je préférerais qu’on n’en parle pas, aux autres. On peut… dans la rue, tout ça, ça va. Mais pas chez Peter, d’accord ? » Lenny est lucide, envers et contre tout, et avec ce qu’Otto vient de lui avouer, il a peur de la réaction de Peter, de ce qu’il pourrait faire.
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MessageSujet: Re: Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny]   Car tu es une jolie princesse sous un très vilain sweat moche [Lenny] EmptyMer 31 Mai - 15:17

Cela peut paraître tout à fait anodin comme révélation, mais ça ne l'est pas pour Otto, ça ne l'est aucunement. Ce mensonge... il concerne tout sa vie, tout ce qu'il est. Et si jusqu'à maintenant il n'a jamais eut honte de mentir, bien au contraire, ce qui est en jeu est infiniment plus important que ce rêve fictif qu'il tente de se créer depuis si longtemps maintenant. Avec Lenny il veut une belle histoire, quelque chose de vrai et pas une simple fiction. Alors oui cela lui tient à cœur, cela lui tord le cœur même et la révélation se fait difficile. Il a peur Otto que Lenny ne l'accepte pas, ce mensonge depuis qu'ils se connaissent, qu'il décide que si tout a été un mensonge alors rien du reste n'est sûr et qu'il est préférable de se retirer. Et ça Otto il le comprendrait... mais il ne veut pas, il ne veut pas que ça arrive et le perdre alors qu'il vient à peine de comprendre que... si il joue tant à la poupée avec lui... ce n'est plus par simple jeu et cela ne l'est plus depuis un certain temps même. Alors son refus il le redoute car il sait que si ça devait arriver il en souffrirait et il n'est pas certain qu'après cela il arrive de nouveau à s'ouvrir à qui que ce soit. Peut être est-ce ainsi qu'Otto parviendrait à totalement se fermer de tout ce qui le fait souffrir depuis tant d'années ? Il en doute cela dit... et il ne veut pas tenter car à choisir, entre l'insensibilité et Lenny il choisit Lenny sans hésiter.

Alors du coup Otto balance tout, il balance la vérité, tente de s'exprimer du mieux qu'il peut qu'il n'est pas ce qu'il prétend être et même tout son contraire. Et il pleure... pleure tant son petit cœur est serré et qu'il a peur. Les nerfs le lâchent et son corps tremble. Il parle il parle car quand le silence viendra... il sait qu'il n'aura plus qu'à attendre sa sentence et ce sera mille fois pire. Et c'est horrible en effet... car il attend et ne sait pas. Car il attend et pense que tout est perdu. Puis Lenny le serre contre lui... lui dit ces jolis mots et d'un coup... le poids s'envole, tout le poids s'envole. Une nouvelle fournée de larmes mais cette fois de soulagement et qui ne dure pas bien longtemps. C'est juste histoire de dire, histoire de libérer ce qu'il a tenté de retenir. Après bien sûr Lenny ne comprend pas... Il se doute qu'il ne comprend pas, qui donc pourrait comprendre ? La décision d'Otto n'a aucun sens, aucun sens vu d'un œil extérieur. Mais au moins il ne l'abandonne pas et de ce fait peut être arrivera-t-il à lui expliquer ? Alors Otto sourit et l'embrasse « Je t'expliquerais tout, promis. » Il lui doit bien ça... il lui doit bien ça. Du reste il s'en doutait, il se doutait qu'ils ne pourraient pas encore officialiser la chose. Mais en vrai Otto s'en fout, c'est le choix de Lenny et qui se justifie totalement vu leur environnement. Car si les Lost Boys sont comme une famille, il sait que la vie  là bas n'est pas toute rose et que Peter... Peter... « Ce sera notre secret, jusqu'à ce que toi tu en décides autrement. Du reste... » nouveau sourire et il lui prend la main. Il prend leurs affaire aussi et ouvre enfin la cabine « Je pense qu'il est temps qu'on sorte d'ici. Et il est beau ce sweat, il te va bien, garde le. » Et il le tire doucement, sans lui lâcher la main afin de quitter cette boutique.
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